تقي زاده

تقي زاده

En réaction à l'attentat terroriste du 27 novembre où Israël en misant sur les informations totalement irréalistes a cru pouvoir tuer l'un des plus brillants physiciens nucléaires iraniens sans en avoir à en payer le prix, puisque "l'Iran ne ripostera pas pour ne pas bousiller les chances d'un accord avec Biden", le Parlement iranien a approuvé à l'unanimité, dimanche, un projet de loi qui engage l'Organisation de l'énergie atomique iranienne à augmenter le taux de l'enrichissement de réacteur de Fordo de 4.5 % à 20 %, soit un taux largement suffisant pour créer une bombe atomique. Le projet de loi en double urgente, intime l'ordre au gouvernement d'en stocker 120 kilogrammes. 

Puis d'en produire de l'uranium enrichi à raison de 500 kilogrammes par mois. Pire, si le camp d'en face ne décide d'une levée pure et simple de toutes les sanctions imposée à l'Iran, soit plus de 5417 cas différetbt infligés aux personnes, aux sociétés et aux secteurs entiers du pays y compris des sanctions droit de l'hommiste, l'Etat devra sous un délai de deux mois, réactiver tous les réacteurs à eaux lourde et des unités d'enrichissement . Ceci n'est que le volet diplomatique de la riposte iranienne à l'assassinant éhonté d'un savant iranien commis sur le sol iranien. Le projet de loi a été voté avec 232 voix favorables sur 246. 

Malgré les réactions négatives à l’idée de la mise en place d’un centre militaire conjoint turco-russe au Haut-Karabakh, le ministère turc de la Défense a fait part, dans un communiqué, de la signature d’un accord avec Moscou, prévoyant la création d’un tel centre, destiné à contrôler le respect du cessez-le-feu. 
« Les responsables d’Ankara et de Moscou sont tombés d’accord sur les principes des activités du centre militaire conjoint qui devra superviser le cessez-le-feu dans la région du Haut-Karabakh », indique le communiqué du ministère de la Défense. 

jeudi, 03 décembre 2020 12:41

Proche-Orient: Pékin signe sa présence

Le président chinois, Xi Jinping, a adressé un message à une réunion organisée mardi par les Nations unies à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée chaque année le 29 novembre. Cité par l’agence de presse Xinhua, M. Xi a affirmé que la Palestine était toujours la question fondamentale du Moyen-Orient.

« La question palestinienne, un problème fondamental du Moyen-Orient, exerce en conséquence un impact sur la paix et la stabilité régionales, sur l’équité et la justice internationale, et sur la conscience et le sens moral de l’humanité. »

Le président chinois a appelé la communauté internationale à avancer dans la bonne direction en adhérant à la solution à deux États, et à s’efforcer de promouvoir le processus de paix au Moyen-Orient en s’appuyant sur les consensus internationaux.

« La Chine attache une grande importance à la question palestinienne », a affirmé Xi Jinping, ajoutant que « son pays avait toujours défendu la justice et la morale internationales, et soutenait la juste cause du peuple palestinien et ses efforts pour restaurer les droits légitimes nationaux ». « La Chine soutiendra également tout effort qui permettra de faciliter un règlement pacifique de la question palestinienne », a-t-il indiqué.

Au nord-est de la province de Maarib au Yémen, les forces yéménites cherchent à nettoyer entièrement les secteurs de Raghwan et Madghal, ce qui leur permettra de lancer la dernière phase de l’opération de la ville de Maarib, depuis trois axes.

Selon le site d’information et d’analyse politiques Mashregh News, la banlieue nord-est de la base stratégique de Mas dans le nord-ouest de la province de Maarib est toujours le théâtre de sérieux affrontements, les forces de l’armée et d’Ansarallah, épaulées par les forces tribales, cherchant à repousser les éléments de la coalition saoudienne et à poursuivre leurs progrès sur le terrain.

Selon les tout derniers rapports, les minutieuses opérations au missile des combattants yéménites ne cessent de poursuivre ; plusieurs éléments affiliés à la coalition, dont 10 officiers saoudiens, ont été tués au cours d’opérations ciblées menées ces derniers jours contre la base militaire de Tadawin sur l’axe nord-est de la ville de Maarib, chef-lieu de la province homonyme.

Le radar russe Container est capable de surveiller l’espace aérien jusqu’à 100 km d’altitude et sa portée est de 3 000 km. 
La première station radar transhorizon Container, qui est entrée en service en 2019, a, jusqu’ici, bien fait preuve de sa capacité d’identifier les avions furtifs dans une distance de 3 000 kilomètres, a rapporté le quotidien moscovite Izvestia. 

14 manières d’instaurer l’amour des Ahl-oul-Bayt chez vos enfants.

1. La conception, la grossesse et la mentalité des parents ont tous des effets sur l’enfant à ce sujet. En plus de suivre les recommandations de ce manuel, les choses suivantes sont importantes : manger Tabarrouk (nourriture bénie) des Imams, aller aux Majalis et écouter les sermons, faire attention à ce que l’on voit et à ce que l’on entend, écouter le Saint Qour’an, Nawhas et Qassidas quand on allaite, etc.

2. Utilisez de l’eau de l’Euphrate et Khaake Shafaa (terre autour de la tombe d’Imam Houssein (AS) à Karbala).

3. Développez de l’amour et de l’attachement émotionnel. Apprenez à vos enfants que l’amour des Ahl-oul-Bayt les mène à être aimé par Allah (SWT) et les Ahl-oul-Bayt (AS), et que l’amour d’Allah (SWT) et des Ahl-oul-Bayt (AS) vont de pair.

4. Donnez de l’attention à la faveur accordée par les Ahl-oul-Bayt (AS) à leurs Shias. On rapporte d’Imam as-Sadiq (AS) : « Nous connaissons nos Shias de la même façon qu’une personne connaît sa famille ». On rapporte également que le Jour du Jugement, les Shias d’Imam Ali (AS) seront satisfaits, sauvés et pleins de succès.

5. Relatez les bénéfices de l’amitié avec les Ahl-oul-Bayt (AS), tels que : « Sachez que quiconque meurt en affectionnant la famille de Mohammed est un martyr », et « Sachez que celui qui meurt en affectionnant la famille de Mohammed, deux portes vers le ciel s’ouvriront de sa tombe. »

La valeur d’une personne dépend de l’intensité d’amour qu’elle a dans le coeur. Plus l’objet aimé a de la valeur, plus la personne qui aime a de la valeur.

6. Relatez le besoin de cet amour. En général, les gens sont attirés par les choses qui répondent à leurs besoins, et nous avons, en effet, extrêmement besoin des Ahl-oul- Bayt (AS). On rapporte du Prophète (SAWW) : Le fait de m’aimer et d’aimer mes Ahl-oul-Bayt (AS) est bénéfique à une personne en 7 moments de grande agitation : au moment de mourir, dans sa tombe, au moment de se ressusciter de sa tombe, au moment de recevoir son livre de comptes, au moment de rendre compte de ses actes, au moment de peser les actions et au moment de (traverser le pont de) Sirat.

7. Montrez votre satisfaction et encouragez certains actes, pour en faire des actes exemplaires pour le futur. On rapporte que le Prophète (SAWW) donna à un Arabe un morceau d’or qu’on lui avait offert, car l’Arabe s’était présenté humblement à Allah (SWT) dans une Salat sincère et éloquente. Le Prophète (SAWW) dit : « Je t’ai donné cet or car, en présence d’Allah, tu L’as loué avec bonté et comme Il le mérite. » Cependant, il est important que l’encouragement ne devienne pas source de corruption.

8. Agissez sur vos dires, car la situation ainsi que les actions des parents éduquent indirectement l’enfant.

9. Célébrez les naissances (Wiladats) et commémorez les décès (Wafats) des Ahl-oul- Bayt (AS), comme Moharram, Idd al-Ghadir, la naissance du 12ème Imam, etc. Cela implique non seulement d’aller à la Mosquée, mais aussi aux programmes organisés à la maison, au Madrassah, etc. Il doit y avoir des liens entre le bonheur de la vie de l’enfant et la vie des Imams ; par exemple, faire de leur Wiladats une expérience heureuse dans la mémoire de l’enfant en organisant une fête, donner des sucreries, des cadeaux, et donc avoir indirectement un effet bénéfique sur l’enfant.

10. Le désir de l’enfant de grandir et d’atteindre la perfection est plus grand pendant l’adolescence et au début de son âge adulte, et cela l’entraîne automatiquement à chercher des modèles dans la vie. Ce désir inné doit être bien utilisé et rempli par les Ahl-oul-Bayt (AS).

En effet, les Ahl-oul-Bayt (AS) sont la manifestation de la perfection de la beauté d’Allah (SWT). Relater leur bravoure, leurs vertus, les miracles qu’ils ont accomplis, leur générosité et leur capacité à guérir les gens et à résoudre les difficultés et leur statut d’intercession auprès d’Allah (SWT) ont un effet bénéfique pour créer un attachement entre l’enfant et eux.

L’une des méthodes coraniques pour préparer les êtres humains est aussi d’utiliser de bons modèles pour guider une personne sur le droit chemin, comme il est mentionné dans la Sourate al-Ahzab (33), verset 21 :

{ لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي سَُولِ اللٌّهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ لمَن كَانَ يرَْجُو اللٌّهَ وَالْيَوْمَ الآخِرَ وَذكََرَ اللٌّهَ كَ يِراً }

« En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre] pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. »

11. Restez à l’écart des actes qui ôtent de l’enfant l’amour des Ahl-oul-Bayt (AS), cela va de pair avec les actions qui incitent l’amour. Par exemple, si les nombreux Majalis qui ont lieu pendant les dix premiers jours de Moharram sont fatigants et rendent l’enfant irritable, ou si l’atmosphère n’est pas bonne parce qu’ils ne sont pas bien traités, ou si l’enfant est forcé d’accomplir des actes de dévotion, tout ceci peut créer des obstacles à une relation proche et aimante avec les Ahl-oul-Bayt (AS).

12. Créez une atmosphère spirituelle et pleine de sens. Même si les enfants sont livrés à leur propre sort et ne sont pas entrainés dans une direction ou une autre, s’ils sont systématiquement placés dans une telle atmosphère, l’attraction envers les Ahl-oul-Bayt (AS) sera automatique.

Les camps culturels et islamiques, les Ziyarats, aller au Haram, les rencontres avec des personnes importantes, être constamment avec des amis des Ahl-oul-Bayt (AS), les activités au sein de la communauté et la participation aux Majalis, peuvent tous contribuer à créer une telle atmosphère.

13. Informez vos enfants par l’intermédiaire de livres, d’articles, de peintures et de poèmes au sujet des Ahl-oul-Bayt (AS). Cela peut prendre différentes formes comme des compétitions, des discussions, des études, écrire des articles, échanger des opinions, etc.

14. Encouragez la formation de groupes de jeunes en particulier pour célébrer des événements de la vie des Ahl-oul-Bayt (AS), qui inclut des activités tels qu’Azadari, des pièces de théâtre, des discours, etc.

jeudi, 03 décembre 2020 12:34

Mémorisation du Saint Qour’an

Mémorisation du Saint Qour’an

Vous trouverez ci-dessous, des éléments pour aider aussi bien les parents que les enfants à mémoriser le Qour’an, pour que cet acte honorable soit continuellement et à tout jamais bénéfique, Incha’Allah.

1. Commencez la mémorisation du Saint Qour’an avec les enfants à un jeune âge, car on dit que ce qu’on apprend pendants les premières années n’est jamais oublié.

En effet, on rapporte d’Imam Ali (AS) : « Les coeurs des jeunes sont comme une terre non cultivée, ils acceptent tout ce qu’on sème dessus. »28 On rapporte également du Prophète (SAWW) : « Apprendre durant l’enfance revient à graver sur une pierre. »

2. Mémorisez le Saint Qour’an avec sincérité. Toute action doit être uniquement faite pour demander la proximité d’Allah (SWT) seul. Ceci n’est pas facile à transmettre aux enfants, on doit donc les observer et trouver leur motivation pour mémoriser le Saint Qour’an. Il n’y a pas de mal à donner des cadeaux à l’enfant pour l’encourager au début, puis, quand ils deviennent plus âgés, on doit progressivement les mettre au courant du véritable but de leurs actions.

3. Mémorisez chaque Verset, Section ou Sourate avec l’intention d’un Massoume (AS) ou d’un martyr, et offrez à cet individu la récompense pour avoir mémorisé cette partie. Cela augmente non seulement la récompense de la personne mais cela fait également des personnes choisies, nos intercesseurs. Ainsi, la personne jouira Incha’Allah de plus clémence, de bénédictions et de Tawfiq de la part d’Allah (SWT) et les Versets seront mémorisés mieux et plus vite.

4. Faites confiance à l’éternel Pouvoir d’Allah (SWT).

5. Ne sous-estimez jamais le pouvoir de la Prière. Car Allah (SWT) dit dans la Sourate Fourqane (25), verset 77 :

{ قُلْ مَا يَعْبَأُ بِكُمْ رَبِّي لَوْلَا دُعَاؤُكُمْ }

« Dis : "Sans votre Prière, mon Seigneur ne se souciera pas de vous" ».

6. Soyez déterminés, passionnés, persévérants et plein d’espoir. Pour parvenir à votre but, vous aurez besoin de désir et d’enthousiasme, en plus de détermination et de ténacité.

7. Mangez de la nourriture simple, Halal et pure car celle-ci est la plus efficace pour préparer l’esprit et la mémoire.

8. Ayez un emploi du temps précis. Sans un bon emploi du temps, votre démarche sera longue et difficile, et il vous sera peut-être même impossible d’atteindre ce noble but. Pour mémoriser, choisissez un moment particulier tous les jours, une certaine période de temps et une certaine quantité (par exemple un certain nombre de pages par jour). N’attendez pas que l’opportunité se présente. Au contraire, créez activement les conditions nécessaires et essayez de respecter scrupuleusement votre emploi du temps, sans aucune faille.

9. Utilisez un Qour’an qui est simple, qui a une écriture claire et facile à lire et qui comprend les règles de Tajwid. Si vous n’êtes pas familier avec la traduction du Saint Qour’an, il est préférable d’en utiliser un qui a la traduction en dessous de l’écriture (ou sur le côté), qui est facile à lire, car lire la traduction vous aidera aussi à mémoriser. Il est important que la numérotation des Versets dans le Qour’an soit correcte et fiable. L’arrière-plan des pages ne doit pas être complètement blanc, car cela fatigue les yeux.

10. Corrigez votre prononciation en apprenant sous la surveillance d’un récitant compétent, ou en écoutant un bon récitant. L’utilisation de cassettes audio et vidéo 30 est aussi utile.31

11. Répétez ce que vous avez appris mélodieusement et souvent. Ne commencez pas à apprendre une nouvelle série de Versets-Sourates tant que la série précédente n’est pas parfaite. Récitez-la aux autres pour corriger et tester la mémorisation, et révisez constamment ce qui a été déjà mémorisé pour ne pas l’oublier.

12. Au moment de mémoriser, concentrez-vous attentivement et libérez votre esprit de toute autre pensée. Ceci est l’un des facteurs les plus importants pour mémoriser avec succès. Il est nécessaire de mettre de côté tout type de distraction comme la faim, la soif, l’agitation, la fatigue et de choisir un endroit et un moment approprié.

On rapporte d’Imam as-Sadiq (AS) : « La personne qui récite le Saint Qour’an a besoin de trois choses : un coeur humble, un corps libre (de distractions) et un endroit privé ».

13. Soyez en Wouzou quand vous mémorisez le Saint Qour’an, et faites face au Qiblah autant que possible.

14. Participez à la mémorisation et aux compétitions ou programmes de récitation.

15. Récitez le Doua suivant avant de commencer :

{ اَللّـهُمَّ ارحَمني بِتَــْركِ مَعاصِيكَ اَبَـداً مَا اَبقَـيتَـني وَارحَمني مِن تَكَـلُّفِ مَا لا يَـعنيني ، وَارزُقني حُسْنَ المَنظَـرِفيما يُـرضِيكَ عَنّي ، وَ اَلـزِم قَـلبي حِفــظَ كِتابِكَ كَما عَلَّـمتَني وَارزُقني أن أتلُوهُ عَلَي النَّحـوِ الَّـذي يُـرضِيكَ عَـنّي ، اَللّـهُمَّ نَـوِّر بِكِتابِكَ بَصَري ، وَاشرَح بِهِ صَدري ، وَ فَــرِّح بِهِ قَلبي ، وَاطلِق بِهِ لِسَاني ، وَاستَـعـمِل بِهِ بَدَني وَ قَـوِّني عَلي ذلِكَ وَ أعِنّي عَلَيهِ أنَّهُ لا مُعينَ عَلَيهِ الا اَنتَ لا الهَ الا اَنتَ }

« ش Allah ! Aie pitié de moi en me permettant d’abandonner les actes de désobéissance envers Toi pour toujours pour aussi longtemps que Tu me gardes en vie, et aie pitié de moi (en me protégeant) des fardeaux qui ne me concernent pas. Et fais que je sois disposé à faire tout ce que je dois faire pour que Tu sois satisfait de moi. Et fais que mon coeur adhère à mémoriser Ton Livre comme Tu me l’as appris, et fais que je le récite de manière à ce que Tu sois satisfait de moi. ش Allah ! Par Ton Livre, éclaire ma vue, dilate ma poitrine, réjouis mon coeur, rend ma langue éloquente et mon corps actif. Rend-moi fort pour lui (le Livre), assiste-moi pour cela. Sans aucun doute, il n’y a pas d’assistance pour cela à part Toi, il n’y a pas de dieu à part Toi. »

jeudi, 03 décembre 2020 12:29

Hadith du jour

La sociabilité du Saint Prophète (sawas)
Le Prophète (sawas) se comportait bien avec les autres et avait toujours le sourire. Il pensait à ses souffrances quand il était seul et n'en parlait jamais quand il était avec autrui. Il était toujours souriant et saluait tout le monde.
Chaque fois que quelqu'un le tourmentait, la tristesse apparaissait clairement sur son visage mais il ne se plaignait jamais. Il ne permettait à personne de dire du mal des autres en sa présence. Il n'a jamais diffamé ni calomnié personne. Gentil avec les enfants et les femmes, il se comportait extrêmement bien envers les personnes faibles de sa société. Il plaisantait avec ses compagnons et participait à leurs courses de cheval.
 
Imam Ali(as):
" Une vérité qui blesse est meilleure qu'un mensonge qui amuse." ??
 Imam Ali:" Les désirs de ce Monde sont pareils à l'eau de mer. Plus vous en buvez, plus vous aurez soif." 
jeudi, 03 décembre 2020 12:27

La réponse du Coran aux caricatures

Pour Marwan Sinaceur Professeur de psychologie sociale à l’ESSEC, de religion musulmane, spécialiste de la résolution des conflits et de la culture arabe: 

Les attentats terroristes qui frappent et endeuillent la France et l’Autriche font ressurgir le débat sur les caricatures de Mahomet, Prophète de l’islam. Dans ce débat, de multiples voix s’expriment, de tout angle de vue. Mais un point de vue manque singulièrement: celui du Coran. Ce point de vue est crucial pour défaire l’idéologie extrémiste qui se réclame de la religion. Il faut rappeler ce que dit le Coran pour désarmer le terrorisme, comme l’apologie du terrorisme. Que des adolescents se soient réjouis du meurtre abject de Samuel Paty témoigne de l’urgence de cette mise au point. Que cela se passe cinq ans après les meurtres abjects des journalistes de Charlie Hebdo, après les effroyables attentats du 13 Novembre, après tant d’attentats terroristes à Paris, Nice, et ailleurs, rend cette mise au point sur ce que dit le Coran encore plus primordiale.

Des caricatures blessantes pour les musulmans
Pour beaucoup de musulmans, les caricatures du Prophète sont insultantes, blessantes, vulgaires, ou mettent mal à l’aise. Elles représentent une attaque contre la personne sainte du Prophète, une accusation mensongère (puisqu’elles véhiculent des images de barbarie, pornographie, ou violence), et peuvent être prises comme une attaque contre l’islam même.

Comment donc doit-on répondre aux caricatures quand on est musulman? Ce que dit le Coran, livre saint de l’islam, apporte des réponses claires. Il suffit de prendre la peine de le lire.

Le Coran met d’abord une limite à la tentation de se venger d’une offense. La loi du talion y est permise, mais à condition qu’elle soit strictement proportionnelle au dommage causé: “Quand quelqu’un vous agresse, usez de réciprocité en proportion du dommage causé.” (Coran, 2.194). Toute réaction disproportionnée est condamnable (Coran, 2.178; 2.194). Aucune offense verbale ou écrite, insulte ou caricature, ne saurait donc justifier un appel à la violence et au meurtre, ni même au boycott des produits d’un pays. La logique est implacable: œil pour œil, dent pour dent pourrait se décliner à propos des caricatures du prophète par une réponse… sous forme de caricatures.


Celui qui sur-réagit devient l’agresseur
Mais le Coran s’empresse d’ajouter que pardonner est mieux qu’exercer la loi du talion: la loi du talion est un droit, mais, quelle que soit l’offense, l’offensé s’élève moralement à ne pas demander réparation (Coran, 5.45; 16.126; 42.40). Le Coran dit: “Si vous devez exercer des représailles, que cela soit à la mesure de l’offense subie, mais si vous pardonnez, cela vaudra mieux pour ceux qui sont capables de se dominer.” (16.126). Et encore: “Quiconque renonce par charité à la loi du talion obtiendra la rémission de ses péchés.” (Coran, 5.45.). Ce message fait écho à celui de Jésus dans l’Évangile (Mathieu, 6.12; 18.32-33): le pardon vaut mieux que la réciprocité, car quiconque voudra demander le pardon de Dieu doit d’abord pardonner à autrui (Coran, 3.134; 42.37; 45.14). Le Coran résume ainsi ce que doit être la réponse à une offense: “La riposte doit être égale à l’offense subie, et que celui qui pardonne et se montre conciliant trouvera sa récompense auprès du Seigneur, car Dieu n’aime pas les agresseurs.” (42.39-40). La conclusion du Coran est sans appel: celui qui sur-réagit devient l’agresseur.

 

"Dis-leur: 'Libre à vous de vous moquer!'", précise le Coran (9.64).

En cas de différends ou polémiques avec autrui concernant la religion, l’homme ne doit pas chercher à se faire justice lui-même ni à imposer sa vision à autrui (Coran, 6.164; 22.67-69; 39.46; 45.17). Le Coran le dit explicitement, c’est à Dieu qu’il reviendra de trancher, et Il le fera dans l’autre monde, pas dans ce monde: “Il tranchera, au Jour du Jugement dernier, vos différends.” (22.69; voir aussi 3.55; 59.23). On s’est moqué souvent des Prophètes, et la réponse des Prophètes est de ne pas réagir et de s’en remettre au jugement de Dieu dans la vie future; c’est le cas de Noé, par exemple (Coran, 11.38). Face à la moquerie ou au blasphème, le Coran recommande donc la patience, de ne pas réagir, et de s’en remettre simplement au jugement de Dieu dans la vie future (2.212; 9.64). “Dis-leur: ‘Libre à vous de vous moquer!’”, précise le Coran (9.64).

Le Coran recommande explicitement de ne pas se disputer avec autrui quand celui-ci se moque de la religion musulmane: “Il est inutile de nous disputer” puisque c’est Dieu qui tranchera au final (42.15). Quand un(e) musulman(e) entend un discours contraire à sa religion, il doit “se détourner, en disant: ‘À nous notre manière d’agir, et à vous la vôtre! Que la paix soit avec vous!” (Coran, 28.55). Et encore: “Lorsque tu vois ceux qui dénigrent Nos versets, évite de te mêler à eux, jusqu’à ce qu’ils changent de sujet.” (Coran, 6.68). Le message est clair: éviter la confrontation, éviter la polémique lorsque certains dénigrent ou se moquent du Coran. Et, ce faisant, conserver une attitude conciliante, sans réponse violente ni même verbale (7.199). C’est Dieu qui se chargera de juger chaque individu pour sa croyance –ainsi que pour le bien ou le mal qu’il aura fait. Si cela s’applique au Coran, livre saint de l’islam, cela s’applique, a fortiori, à une caricature du Prophète, même insultante ou vulgaire. De manière générale, le Coran recommande l’humilité et la bienveillance, y compris par rapport aux non-croyants (7.199; 25.63). Par exemple: “Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur la terre, ceux qui répondent avec douceur aux non-croyants qui les interpellent” (Coran, 25.63). Comme la psychologie le suggère, il vaut mieux ne pas accorder trop d’importance à l’insulte ni lui offrir une caisse de résonance (Watzlawick et al., Une logique de la communication).

Chacun a la liberté de croire en ce qu’il ou elle veut, en son âme et conscience. Il ne s’agit pas pour les croyants ou croyantes de contrôler les pensées d’autrui, mais de faire l’effort soi-même, individuellement, d’atteindre la foi. La logique est simple: chacun est responsable de sa croyance, pas de celle d’autrui. Autrement dit, le refus d’engager des polémiques concernant la religion procède de la responsabilité individuelle de chacun (Coran, 6.164). Ainsi, dans toute discussion concernant la religion on doit faire preuve de modération (Coran, 16.125.). On ne peut forcer quelqu’un à croire. Même le Prophète de l’islam ne pouvait convaincre ceux ou celles qui ne souhaitaient pas entendre son message, le for intérieur reste du domaine de l’intime (Coran, 28.56; 46.23). Et, personne ne peut tout savoir, seul Dieu sait tout (Coran, 18.22). Il faut donc accepter de ne pas vouloir avoir raison contre autrui et chercher soi-même, de manière continuelle, son chemin spirituel.

Le Coran recommande l’humilité et la bienveillance, y compris par rapport aux non-croyants.

De fait, le Coran insiste explicitement sur la responsabilité morale individuelle de chaque homme ou femme: chacun doit assumer la moralité de ses actes individuellement, et nul ne pourra se prévaloir des injonctions d’autrui pour échapper à la moralité de ses propres actes (Coran, 2.48; 17.13, 15; 19.95; 75.13-15; 82.19). Par exemple: “Nous avons rendu tout être humain responsable de sa destinée” (Coran, 17.13). Suivre l’avis ou le précepte d’autrui ne dédouane pas de sa propre responsabilité morale (Coran, 6.164). Cela implique de ne pas céder aux émotions collectives et de faire preuve de retenue individuelle.

Croire en Dieu est considéré comme crucial dans l’islam, mais, ce n’est pas à l’homme de se faire justicier en place et lieu de Dieu. Vouloir convaincre autrui à propos de la religion y est vu comme “futile” (Coran, 43.83). Certes, on peut apporter le message divin, mais le receveur du message exerce sa pleine responsabilité individuelle à juger de ce message et à décider de le suivre ou non; chacun est responsable pour soi-même (par exemple, Coran, 6.69).

Proximité entre l’islam et les deux autres monothéismes
Comme l’a montré Hannah Arendt (La crise de la culture, chap. 2), le monothéisme présuppose un sujet responsable individuellement puisque chacun sera jugé pour ses propres actes dans l’autre monde. L’islam ne fait pas exception, et la proximité culturelle entre l’islam et les deux autres monothéismes est plus forte qu’on ne le croit.

C’est donc à chacun d’exercer son jugement sur le chemin vers une plus grande maîtrise, vers une plus grande moralité. La lutte pour être une meilleure personne est un combat de tous les instants. On ne peut être responsable pour autrui –des agissements ou des croyances d’autrui, certainement pas de ses insultes–, mais on peut être responsable de soi –de ses agissements et de ses croyances, de sa réaction face aux insultes. C’est là l’un des sens profonds du Coran. Un message qui n’est pas sans rappeler les philosophies humanistes du Judaïsme, du Christianisme, ou des stoïciens.

Les caricatures du Prophète sont insultantes. Face à une insulte ou une offense, le Coran recommande la maîtrise de soi. Ni surenchère. Ni polémique. Ni violence.

*La générosité d’Imam Hassan al-Askari (a)*

Le poète de la cour abbasside, Abou Youssef, raconte : « J’étais très pauvre et quand j’ai eu un nouveau bébé??, ma situation s’est empirée. Aussi, j’ai écrit au gouvernement abbasside pour demander de l’aide financière mais ma demande a été refusée. »

Alors que j’étais déçu, je me suis rappelé le petit-fils du Prophète Mouhammad (s), Imam Hassan al-Askari (a). Je suis allé chez lui mais j’hésitais de lui parler de mes problèmes. J’avais peur qu’il refuse de m’aider car j’étais connu comme le poète dans la cour abbasside.

J’ai tourné en rond pendant quelques instants autour de la maison? d’Imam Hassan al-Askari (a). Finalement, je me suis décidé à frapper à la porte. La porte s’est ouverte et, à ma grande surprise, un compagnon d’Imam Hassan al-Askari (a) est sorti et m’a remis une bourse d’argent?, en me disant : « Prenez ces 400 dirhams. Mon maître vous a dit de couvrir les dépenses du nouveau-né avec cet argent. Qu’Allah (swt) vous bénisse ainsi que votre fils ! »

Abou Youssef raconte : « J’étais sidéré.? Je ne l’avais jamais rencontré et je ne lui avais jamais fait part de mon problème et voilà que mon vœu était exaucé ! J’ai remercié Allah (swt) de bénir la Terre? avec la présence d’une personne si grandiose et généreuse. »