تقي زاده

تقي زاده

lundi, 24 août 2020 13:40

Les actes de piété du 1e Moharral

Lea Actes du 1er Moharram 

     1 - le jeûne.
De l'Imam Reda (3): " Dieu répond à la prière de celui qui jeûne durant ce jour et invoque Dieu, comme Il a répondu à Zacchariya."

     2 - Prier 2 rikaas avec le choix libre des sourates. De l'Imam Reda (3) : " Le Prophète (3) priait le 1er jour de ce mois 2 rikaas. Après avoir finit, il (3) levait les bras [vers le ciel] et invoquait Dieu 3 fois de cette invocation :

Allahuma Antal Ilàh Al Qadím wa hàzihi sanatoun jadída fa as-alouka fíhal 'ismata minach-chaytan wal qouwwata 'ala hàzihil nafs al ammara bi soù-e wal ichtighàl bima youqarribouni Ileyka Ya Karím Ya Zal Jalàli wal Ikràm ya 'Imàda man là 'imàda Lahou, ya Dàkhirata man la dàkhirata Lahou , ya 7irza man la 7irza Lahou, ya Ghiyàtha man la ghiyàtha Lahou , ya Sanada man la sanada Lahou , ya Kanza man la kanza Lahou, ya 7asanal balà-e , ya 'Azímal rajà-e, ya 'Izzal dou'afà-e, ya Mounqizal gharqa, ya Mounjiyal halqa, ya Moun'im, ya Moujmil, ya Moufdil, ya Mo7sen, Anta Lazi sajada Laka sawàdul leyl wa noùroun-nahàr  wa daw-oul qamar wa chou'à'ouch-chams wa dawiyoul mà-e wa 7afíful chajar Ya Allah la charìka Laka. Allahuma j'alni khayran mimma yazunnune wa ghfir lana ma la ya'elamoune wa la tou-àkhizna bima yaqouloùne. 7asbiyaLah la ilaha illa Huwa, 'Aleyhi tawakkaltou wa Houwa Rabbul 'arshil 'azím. Amanna Bihi kullun min 'inda Rabbina wa ma yazakkarou illa ouloul albàb. Rabbana la touzigh qouloùbana ba'da iz hadeytana wa hab lana min ladounka ra7matan Innaka Antal Wahhab "

??Que Dieu Accepte nos actes et les vôtres??
??Rappelez vous de nous dans vos prières

 
وَتَوَلَّىٰ عَنْهُمْ وَقَالَ يَا أَسَفَىٰ عَلَىٰ يُوسُفَ وَابْيَضَّتْ عَيْنَاهُ مِنَ الْحُزْنِ فَهُوَ كَظِيمٌ ﴿٨٤ قَالُوا تَاللَّـهِ تَفْتَأُ تَذْكُرُ يُوسُفَ حَتَّىٰ تَكُونَ حَرَضًا أَوْ تَكُونَ مِنَ الْهَالِكِينَ ﴿٨٥ قَالَ إِنَّمَا أَشْكُو بَثِّي وَحُزْنِي إِلَى اللَّـهِ وَأَعْلَمُ مِنَ اللَّـهِ مَا لَا تَعْلَمُونَ ﴿٨٦
 
???????????????????
 
Ces versets concernent Prophète Jacob (Yakub) (as)
qui a pleuré pendant des années après la disparition de son fils Youssof (as). Il a pleuré tellement du chagrin et du commémoration de son fils bien aimé que ses yeux blanchis. Un noble Prophète à commémoré le deuil de son fils tellement qu'il a perdu sa vue et Allah Le Très Haut, ne l'a pas blâmé pour son deuil.
Dans le livre de Tafsir du Coran, Al-Durr Al-Manthur Fi Tafsir Bil-Ma'thur, par  Jalal al-Din al-Suyuti, à propos de ces versets , il rapporte une Hadith du Prophète Muhammad (sawas):

On a interrogé Prophète Muhammad (sawas) sur ce que Prophète  Yakub(as) a fait après qu'il a entendu sur la mort de Youssof(as).
Prophète Muhammad (sawas) a répondu: Yakub à souffert une tristesse autant que la tristesse de 70 personnes qui ont perdus leurs mères.
Les compagnons ont demandé :Est ce que le Prophète Yakub à une récompense au près d'Allah pour ce qu'il a fait?
Prophète Muhammad bénédiction et salut soient sur lui et sa famille à répondu,  Yakub (as) aura la récompense de 100 martyres…

L’institut américain GFP compare annuellement la capacité militaire des pays du monde. Cet institut a récemment examiné la capacité militaire de l’Iran.

Dans le classement des forces de dissuasion parmi les pays de l'Asie, l’Iran occupe la septième place. Les trois premières places sont occupées respectivement par la Russie, la Chine et l’Inde. Dans ce classement, la capacité de dissuasion de l’Iran est supérieure à celles du Pakistan et de l’Arabie saoudite.

Le budget militaire de l’Iran équivaut à un tiers des pays de l’Asie de l’Ouest. Les résultats d’une étude établissent que ces pays sont les plus grands producteurs et acheteurs d’armes dans la région. Ils définissent leur puissance essentiellement sur la base de cette capacité. A titre d’exemple, l’Arabie saoudite a alloué 56 milliards de dollars à ses dépenses militaires et l’Inde 61 milliards de dollars.  

L'Iran a dévoilé ce jeudi 20 août deux de ses plus puissants missiles, baptisés du nom de deux hauts commandants-martyr de la Résistance: "Hajj Qassem Soleimani" et "Abou-Mohandes".  « Les développements de la défense iranienne effectués au cours des quatre dernières décennies ne sont comparables à aucune autre période de notre histoire. Étant le pilier de l’indépendance militaire du pays, l’industrie iranienne de la défense ne disposait avant la Révolution islamique que de quelques usines fabriquant somme tout une trentaine de produits, de basse gamme en termes de technologie. Aujourd’hui, notre industrie de la défense fabrique capable de fabriquer 770 produits », a déclaré le général Hatami. Plus loin dans son discours, le ministre de la Défense a évoqué en présence du président Rohani et dans le cadre de cette cérémonie par vidéoconférence, deux nouveaux missiles balistiques, baptisés du nom de deux commandants de la Résistance tués le 4 janvier par le régime criminel US en Irak.

Selon l’agence de presse iranienne Fars News, à la suite de la fusillade menée dans la soirée du 17 août par des navires de garde-côtes émiratis contre plusieurs bateaux de pêche iraniens , la saisie de l’un d’entre eux dans le golfe Persique et la mort de deux pêcheurs, une enquête urgente a été ouverte. Après un examen de la situation dans les premières heures du 18 août, le chargé d'affaires émirati à Téhéran a été convoqué au ministère des Affaires étrangères par le directeur général des affaires juridiques internationales.

Le directeur général des affaires juridiques et internationales du ministère iranien des Affaires étrangères a condamné l'attaque des garde-côtes émiratis contre les bateaux de pêche iraniens et a tenu le gouvernement des EAU pour responsable de cette procédure illégale.

Il a souligné la nécessité de libérer les détenus, la levée de la saisie du bateau et la remise des corps. Il a exigé des dédommagements et la prise de mesures strictes pour empêcher la répétition de tels incidents à l'avenir.

Ce n’est pas pour rien que Bolton, va-t-en guerre à la réputation diabolique et ex-conseiller à la sécurité nationale de Trump a mis en garde contre l’utilisation du "pouvoir double veto" par les USA contre l'Iran même si cela signifie une bataille de perdue face à Téhéran, une de plus... En ayant recours au "double veto", un droit jamais utilisé depuis 75 ans qu'existe le Conseil de sécurité, les USA risquent même de saper le fondement même du droit de veto. Un piège tendu par l'Iran à l’administration US qui s'est retirée en 2018 de l'accord nucléaire, et qui s'est mise à dos même ses alliés? Ce jeudi , le désemparé Pompeo a menacé la Chine et la Russie de "sanction", si ces dernières lui feraient le même coup que le vendredi dernier quand elles ont dit non à la prolongation de l'embargo sur le commerce d'arme avec l'Iran. Mais le combat est perdu d'avance : un recours au Snapback, reviendrait à activer le double veto et à faire partir automatiquement le droit de vero, une prérogative inique que se sont arrogés les vainqueurs de la Seconde guerre et que l'Iran et ses alliés russe et chinois risquent à mettre en pièce. Foreign Policy y revient. 

Trois événements-choc en l'espace de quelques heures à Deir ez-Zor, tous interconnectés et laissant penser que les prédictions du chef du CentCom McKenzie qui a estimé vendredi dernier que les troupes US ont encore un certain temps devant eux avant de se retirer : Deir ez-Zor, province limitrophe d'al-Anbar où la Résistance détient ses principaux quartier à Abou Kamal et à Mayadin, et où l'Amérique contrôle quatre principaux gisements pétroliers, à savoir al-Omar, Tanak, al-Jafra et Conoco totalisant 80% du pétrole du pays trafiqué à l'axe US/Israël/Turquie a été le théâtre d'un attentat anti-russe, d'une première frappe au missile anti-US et d'une inouïe tentative de réconciliation du représentant des USA et chef des FDS, Mazloum Abdi qui dans un geste rare, est allé de son propre chef à la rencontre des chefs des tribus de Ziban, d'al-Shuhail et al-Huwaij qui se sont armés contre les Américains, créant une puissante armée tribale.

Alors que le Prermier ministre irakien, en visite depuis mercredi 19 août à Washington, accompagné d'une très haute délégation, attend rencontrer son homologue américain, ces deux dernières semaines ont été marquées par un regain d'attaques anti américaines sur les principales voies d'approvisionnement logistiques à travers l'Irak. Plusieurs groupes d’affiliation inconnue, mais tous se revendiquant de la cause anti-occupation US, s’en sont pris à des bases américaines à coup de Katioucha et d’obus de mortier, sans intention d’infliger des pertes. Idem pour des convois militaires US, qui ne cessent d'être interceptés et leur contenu, incendié.

Ces groupes « jusqu’ici inconnus » répondaient à un objectif commun : avertir les forces US que leur présence en Irak ne sera plus tolérée à moins qu’elles ne se retirent comme le demande le Parlement irakien. Mercredi, des roquettes ont frappé l'aéroport international de Bagdad après que la base aérienne Balad, comme celle de Tajji, ont été attaqués cette semaine. Les Américains ont même eu le droit à jusqu'à trois attaques par jour visant invariablement les voies de transit importantes à Bassora, à Salaheddine. 

Mardi, presque parallèlement à la première frappe-éclair au missile contre l'une des bases les mieux protégées des Etats-Unis à Deir ez-Zor, laquelle sert de lieu de trafic et de contrebande du pétrole syrien de Deir ez-Zor, les images d'un clash dans le ciel d'Idlib ont envahi la toile : The Drive, The Military Times et autres publications similaires US se sont précipitées pour affirmer noir sur blanc qu'il s'agit d'une collusion entre deux MQ-9 US dans le ciel d'Idlib. Et pourtant, sur la totalité des images diffusées par des terroristes pro turc d'Idlib, dont certaines sources fantaisistes, qualifiées d'être à l'origine de cette méga chasse, ne montrent qu'un seul appareil.

Tous les fidèles Chiites(les compagnons) de l'Imam donnèrent ainsi leur vie sans hésiter. Ils avaient vécu une vie noble, et ils ont connu une mort glorieuse. Même dans la mort, ils entourent, comme pour veiller sur eux, l'Imam al-Hussein et ses fils. Habib fils de Mazahir l'ami fidèle, repose à l'entrée du Mausolée de l'Imam, comme s'il poursuivait dans la mort sa noble tache de veiller sur lui, ainsi qu'il l'avait fait lors de la bataille de Karbala. .

Tous les défenseurs de la Famille du Prophète avaient donc versé jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Il ne restait plus, autour de l'Imam al-Hussein, que ses fils, ses frères et ses neveux.


L'Imam avait voulu envoyer son fils Ali Akbar combattre avant tout le monde, mais ses fidèles Chiites l'en avaient empêché.
La pensée que le fils tant chéri de l'Imam al-Hussein pourrait perdre la vie dans la bataille alors qu'eux-mêmes auraient été encore de ce monde leur était insupportable. Entretenir seulement une telle idée aurait relevé pour eux du blasphème.


Ali Akbar s'avança devant son père, et lui demanda la permission d'entrer dans l'arène sanglante d'où aucun membre de son camp n'était revenu vivant. L'Imam al-Hussein le regarda de longues minutes sans répondre. Il contemplait le visage de celui qui ressemblait à s'y méprendre à l'Envoyé de Dieu. Tout dans ses traits, sa voix, ses manières évoquait son arrière-grand-père.



Quand l'Imam al-Hussein et les siens avaient quitté Médine quelques mois plus tôt, pour n'y jamais revenir, la population était venue leur faire ses adieux. Le désespoir se lisait sur les visages de ceux qui se souvenaient de la prédiction du Saint Prophète, qu'un jour l'Imam al-Hussein et sa Famille quitteraient sa ville pour toujours.



Ne pouvant dissuader le Saint Imam de partir, ils l'avaient supplié de leur laisser au moins Ali Akbar que nul ne pouvait regarder sans penser immédiatement à l'Envoyé de Dieu... Mais l'Imam leur avait répondu que là où il allait, Ali Akbar avait une mission à remplir, et que nul autre que lui ne pourrait s'en acquitter.

- Mon fils, comment un père peut-il dire à son fils d'aller là d'où il sait qu'il ne reviendra pas ? Va voir ta mère, et ta tante Zaynab qui t'a entouré de son amour depuis ta plus tendre enfance, plus encore que ses propres fils, et demande-leur leur autorisation.



Ali Akbar pénétra dans la tente où se trouvaient sa mère, Omm Layla, et sa tante, Zaynab. Les deux femmes étaient plongées dans la contemplation du champ de bataille, et elles écoutaient les hurlements des hordes ennemies. Elles savaient bien que maintenant que tous les fidèles Chiites de l'Imam al-Hussein avaient donné leur vie, le tour de ses fils, de ses frères et de ses neveux était venu. Ce n'était plus qu'une question de temps. Ce n'était plus que la question de savoir qui irait le premier.



La présence d'Ali Akbar les tira de leurs pensées. Zaynab rompit le silence.

- Mon Dieu ! Ce n'est pas possible qu'Akbar soit venu nous dire adieu ! Akbar, ne nous dis pas que tu es prêt pour ton dernier voyage ! Aussi longtemps que mes fils Aun et Mohammad seront en vie, je ne te laisserai pas partir ! Ali Akbar connaissait l'amour que lui portait sa tante, et qui n'était surpassé que par celui qu'elle éprouvait pour son frère al-Hussein.

Il la regarda. Il regarda sa mère. IL ne savait comment leur dire qu'il s'était préparé au voyage qui le mènerait au Paradis.



- Ma tante. Pour tous les proches de mon père l'heure inévitable est arrivée. Au nom de l'amour que tu portes à ton frère, je te supplie de me laisser partir au combat, afin que l'on ne puisse pas dire qu'il a voulu me garder jusqu'à ce que tous ses frères et ses neveux aient été tués. Mon oncle Abbas commande notre troupe. Tous les autres sont plus jeunes que moi. Quand la mort est certaine, laisse-moi mourir le premier, afin que je puisse étancher ma soif à la source de Kawsar, des propres mains de mon arrière-grand-père, l'Envoyé de Dieu !

Zaynab sanglota :

- Akbar, mon enfant ! Si l'appel de la mort est parvenu jusqu'à toi, alors va !

Omm Layla, la mère d'Ali Akbar, qui était restée muette d'angoisse, ne put que dire :

- Que Dieu soit avec toi, mon fils ! Avec toi, je perds tout ce que je possède, et tout ce qui m'importe en ce monde. Ton père m'a déjà prévenue de ce qui m'attend... Après toi, pour moi plaisirs et souffrances, il n'y aura aucune différence entre eux.



Sur ces mots, elle tomba sans connaissance dans les bras d'Ali Akbar. Les clameurs de guerre poussées par l'ennemi devenaient de plus en plus fortes. Ali Akbar savait que s'il ne se lançait pas rapidement dans la bataille, les hommes de Yazid, frustrés de leur soif de sang se jetteraient à l'assaut du campement où nul ne pourrait secourir les femmes et les enfants. Il remit délicatement entre les bras de Zaynab le corps toujours inerte de sa mère.



- Ma tante, je te confie ma mère. Je sais que depuis ton enfance, ta mère Fatima t'a préparée :pour les événements de ce jour terrible, et pour ce qui se passera ensuite. Mais ma mère ne supportera pas une telle calamité si tu ne lui insuffles pas ton courage. Je te supplie de la soutenir lorsqu'elle verra mon corps sans vie.



Ali Akbar retourna auprès de son père. Sans un mot, l'Imam al-Hussein se leva. Il enroula le turban du Saint prophète autour de la tête d'Ali Akbar assujettit le fourreau de son arme, et déposa un baiser sur son front. D'une voix blanche, il dit :

- Va Akbar ! Dieu est avec toi.

Ali Akbar sortit de la tente, suivi par l'Imam al-Hussein. Il voulut enfourcher son cheval, mais quelqu'un le tirait en arrière. Il se retourna. C'était Soukeina, sa jeune sœur, qui implorait :

- Ne pars pas, Akbar ! Ne va pas là-bas, d'où personne n'est revenu depuis ce matin !

Ali Akbar prit dans ses bras la petite fille, il l'embrassa et la reposa sur le sol. IL ne pouvait parler. Il marcha.

Ali Akbar s'arrêta face aux rangs ennemis. Il leur parla avec l'éloquence qu'il avait héritée du Saint prophète. IL leur expliqua les raisons et le sens du combat de l'Imam al-Hussein, et leur fit ressortir qu'en versant le sang du petit-fils de l'Envoyé, ils encourraient la Colère de Dieu et de Son prophète, qui aimait tant al-Hussein.

Les plus âgés se frottaient les yeux et se demandaient avec stupéfaction si le Prophète en personne n'était pas descendu du Ciel pour les empêcher de verser le sang d'al-Hussein.



C'étaient la même taille, le même visage, la même attitude, et les mêmes manières, et la même voix, et jusqu'à la même façon de parler !

Omar fils de Saad vit quel effet les paroles d'Ali Akbar produisaient sur ses hommes. Il convainquit les plus cupides d'entre eux d'affronter en combat singulier le vaillant jeune homme, affaibli par trois jours de faim et de soif.



Un par un ils vinrent, surs d'eux. Mais c'est la mort qu'ils rencontrèrent, l'un après l'autre. Le sang de l'Imam Ali coulait dans les veines d'Ali Akbar. Le même courage, la même adresse, la même fougue semaient la même terreur dans les cœurs de ceux qui l'affrontaient. Il eut vite fait de se débarrasser de tous ceux qui avaient eu la folie de l'attaquer. A son tour il défia l'ennemi mais personne n'osait plus venir se mesurer à lui.

Ali Akbar avait terriblement soif. La faiblesse qui résultait de trois jours de jeune ininterrompu était aggravée par la peine de flots de sang coulant de ses blessures. Il eut soudain très envie de revoir une dernière fois son père, sa mère et sa tante. Puisque les ennemis ne se décidaient pas à venir l'affronter, il se lança à bride abattue vers le camp assiégé.



L'Imam al-Hussein l'embrassa avec joie :

- Bravo mon fils ! Je suis fier de toi ! Ton courage et ta dextérité me rappellent les combats de mon vénéré père, l'Imam Ali. Avec cette différence que lui ne se battait que contre les ennemis, alors que toi tu dois aussi lutter contre la faim et la soif.

- Mon père, la soif me tue, car mes blessures ont augmenté ses effets. Mais je sais que tu ne peux rien m'offrir, pas même une goutte d'eau. Je suis revenu seulement pour te voir, ainsi que les miens, une dernière fois.


Ali Akbar repartit au combat. L'Imam al-Hussein fit quelques pas derrière lui, comme un pèlerin suit l'agneau du sacrifice à Mina.



Il pria :

- O mon Dieu ! Tu es Témoin qu'aujourd'hui j'ai sacrifié l'être que j'aime le plus au monde, pour la cause de la Justice et de la Vérité.

L'Imam al-Hussein entendit bientôt un appel déchirant, le cri d'agonie de son fils :

- Père ! je suis touché à moi ! Père viens près de moi ! Père, si tu ne peux pas arriver jusqu'à moi, je te salue, ainsi que ceux que j'aime !



L'Imam al-Hussein attendait cet appel. Il savait que, quels que soient sa vaillance et son habileté, son fils chéri ne pourrait pas tenir tête bien longtemps à toute l'armée de Yazid ! Il voulut se lever pour se précipiter auprès d'Ali Akbar, pour l'assister dans ses derniers instants. Mais ses jambes se dérobèrent sous lui. Il s'effondra. IL voulut se relever. Il tomba encore.


Une main crispée sur son cœur soudain devenu douloureux, il lutta avec ses pieds pour se mettre debout. IL ne pouvait rien voir, tant ses yeux étaient noyés de larmes.

- Akbar, cria-t-il ! Appelle encore. que je sache ou tu es. Je ne peux pas te voir !



Abbas vint au secours de son frère. et le soutint jusqu'à ce qu'ils parviennent tous deux auprès du jeune homme. Ali Akbar reposait au milieu d'un mare de son sang.



Al-Hussein tomba sur le corps de son fils, le suppliant de parler, ou au moins d'ouvrir les yeux. Mais Akbar ne parlait pas. Mais Akbar ne bougeait pas. Les dernières gouttes de vie achevaient de couler d'une large blessure ouverte dans sa poitrine.



L'Imam al-Hussein posa sa joue contre celle de son enfant. Il le supplia d'ouvrir les yeux une dernière fois. Un pale sourire finit par se dessiner sur les lèvres d'Ali Akbar, un bref instant, puis il rendit l'âme. La joue du père caressait encore celle de son fils, dans la mort comme tant de fois dans la vie...



Avec quelles difficultés l'Imam al-Hussein ramena le corps sans vie d'Ali Akbar jusqu'au campement ! Il refusait l'aide que lui offrait Abbas. IL le portait dans ses bras, contre son cœur, en titubant sous l'effort.



Il déposa enfin son précieux fardeau sur le sol, et appela les femmes de sa Maison. Zaynab et Koulsoum, ses sœurs, Omm Layla et Omm Rabab, ses épouses. Soukeina et Roukayya ses filles, et toutes les autres... Omm Layla. la mère d'Ali Akbar, baissa les yeux vers le corps de son enfant, et s'adressant à l'Imam al-Hussein :

- Mon Maître ! Je suis fière d'Akbar, qui est mort d'une si noble mort. Il a donné sa vie pour la plus noble cause, et cette pensée me soutiendra tout le reste de ma vie.

Puis elle s'agenouilla devant Ali Akbar et posa en pleurant son visage sur le sien. Zaynab et Koulsoum, Soukeina et Roukayya étaient elles aussi penchées sur le corps sans vie, et les larmes qu'elles versaient lavaient le sang des blessures d'Akbar.

L'Imam al-Hussein s'assit quelques instants près de ce fils qu'il avait offert en Sacrifice. Il était submergé de chagrin.

?Seyyed Nour Eddine?