تقي زاده

تقي زاده

La dernière sortie anti-iranienne des USA concernant la levée de l'embargo sur la vente des armements à l'Iran remonte à il y a quelques heures quand Brian Hook a, aux côtés du Saoudien, Al Jubeir pour plaider de concert avec ce très particulier vice ministre des A.E. en faveur d'une prolongation du boycott contre l'Iran. Mais Hook n'a pas choisi la bonne personne ni la bonne partie car aussi loin qu'on remonte dans l'histoire de la guerre au Yémen, on ne trouve aucun trace d'un quelconque succès propre à attribuer aux "armements made in US".

Il se passe des choses à Deir ez-Zor : sur fond de manifestation antiaméricaine et anti-FD des habitants des villages occupés de l'est de la province, les Américains, eux, viennent de lancer une opération héliportée à Ach Chahil, une localité dans la banlieue de la province. Les hélicoptères US ont survolé à basse altitude les maisons de ce village bien récalcitrant avant que les forces ne débarquent et ne procèdent à la fouille maison par maison et à l'arrestation des habitants.

Quelques heures plutôt, ce fut le tour des habitants de Gharanij, non loin d'al-Mayadin et d'Abou Kamal de descendre dans la rue, de brûler les pneus, de bloquer les voies aux FDS et de combattre leurs exactions. Mais le mouvement va au-delà d'une simple protestation. Ils dénoncent aussi la Loi César. Samedi un autre village du nom d'Abou Hamam, situé dans la banlieue d'Abou Kamal a été le théâtre de protestations anti-US, anti-FDS, les manifestants ayant exigé le retrait des "forces étrangères", "le retour de l'État" et surtout la fin du pillage des richesses pétrolières de Deir ez-Zor dont les deux tiers pétrolifères sont sous contrôle US. 

Pour la Chine qui appuie à fond la levée de l'embargo sur la vente d'armes à l'Iran avec en toile de fond la possible livraison des J-20 à l'Iran, l'information mérite d'être prise en compte. Taïwan à qui les USA ont vendu 66 chasseurs F-16 en 2019, pour une somme totale de 8 milliards de dollars (7,2 mds €), et dont la livraison devrait s’étaler jusqu’en 2026, et ce, sur fond d'une nouvelle vente en mai 2020 laquelle concerne 18 torpilles MK-48 AT le 20 mai dernier, vient d'autoriser "les troupes aéroportées de l’armée US à débarquer sur son sol, situé à 180 km des frontières avec la Chine, ce, pour "tenir des exercices d'entraînement conjoints dans la région". 

« Un essaim de plus d’un millier de missiles tirés chaque jour en direction d’Israël, tel est le pire scénario imaginable pour les Israéliens ; et il suffit que la branche militaire du Hezbollah reçoive l’ordre de l’attaque, des missiles à haute précision frapperont non seulement la ligne de front, mais aussi les zones les plus profondes à l’intérieur d’Israël », ont récemment reconnu de hauts responsables de sécurité à Tel-Aviv.

Bien que les Israéliens essaient de dissimuler leur crainte d’une 3ème guerre au Liban, des déclarations publiées ici et là en se référant aux responsables politiques et sécuritaires du régime sioniste trahissent leur énorme peur et désarroi face à la Résistance, dont et surtout, le mouvement de résistance libanais, Hezbollah.

Entre autres, l’ancien ministre des Affaires militaires israélien, Avigdor Lieberman, a tout récemment reconnu la puissance militaire du Hezbollah :

« Le Hezbollah ressemble désormais à une armée en bonne et due forme. La plupart des pays de l’OTAN ne disposent pas les armes dont dispose le Hezbollah qui est d’ailleurs l’ennemi numéro 1 d’Israël. »

Des exercices militaires dont une manœuvre d’envergure que le régime israélien envisage d’organiser, selon Yediot Aharonot, sont le signe de cette peur immense.

L’ancien ministre des Affaires militaires du régime sioniste a ainsi exprimé ses inquiétudes quant aux faiblesses des forces militaires israéliennes sur le front Nord face aux missiles à haute précision du Hezbollah.

Le vice-ministre des Affaires étrangères en charge des affaires juridiques et internationales a fait part de l’identification de 40 Américains impliqués dans l’assassinat le 3 janvier à Bagdad du général Qassem Soleimani.

Cité par l’agence de presse Fars News, Mohsen Baharvand, vice-ministre iranien des Affaires étrangères en charge des affaires juridiques et internationales, a précisé :

« Nos forces de renseignement et sécurité ont identifié jusqu’ici environ 40 ressortissants américains tous étant impliqués dans cet assassinat, y compris des commanditaires, des personnes ayant directement été impliquées dans l’assassinat, ou encore des individus ayant contribué à ce crime. Plusieurs autres personnes, dont certains opérateurs de drone des forces américaines, n’ont pas encore été identifiées, mais cette tâche sera accomplie dans un proche avenir. »

« La Justice iranienne s’occupe d’examiner les documents et preuves dont elle dispose », a affirmé Baharvand qui a en plus promis que le procès avance avec plus de rapidité.

Le pacte stratégique Iran-Chine saura changer la face du Moyen-Orient rien que pour faire de la Chine un allié de la Résistance face aux USA. Cela va au-delà de la Route de la soie et pourrait avoir des impacts sur la domination du dollar dans une région où le pétrole coule à flots et où les places financières pro-US ont le dernier mot. Le cabinet iranien a examiné et approuvé le projet final de la feuille de route de 25 ans pour les relations stratégiques Iran-Chine lors d'une réunion régulière, le lundi 22 juin.

« Le ministère des Affaires étrangères a été chargé de mener les derniers cycles de négociations avec la partie chinoise et de prendre des dispositions pour la signature du document par les deux pays sur la base d'intérêts mutuels à long terme, a fait savoir le président iranien, Hassan Rohani qui estime que l'objectif principal de ce plan est de promouvoir la coopération stratégique bilatérale aux niveaux régional et international en utilisant une approche gagnant-gagnant. »

D’après le directeur du centre de Damas pour les études stratégiques, Bassam Abou Abdallah, la loi César est un levier pour faire pousser au dialogue, mettre à genou le peuple syrien et ceux de la région et nuire aux racines et aux composantes de la Résistance.

Les lignes qui suivent résument l’éclairage du professeur des relations internationales à l’Université de Damas, Bassam Abou Abdallah, au sujet de la loi César et ses objectifs, sur fond d'une interview accordée à l’agence de presse Tasnim.

« La loi César est un moyen de substitution au terrorisme américain. Après l’échec du levier du terrorisme, des opérations militaires et d’autres mesures, les États-Unis ont recouru à un nouveau levier nommé loi César. Et pourtant, le levier du terrorisme est toujours en marche ; des organisations terroristes continuent toujours d’agir en Syrie en tant que levier et instrument des États-Unis. À titre d’exemple, les soi-disant Forces démocratiques syriennes (FDS), qui profitent de l’appui financier américain, continuent de servir l’objectif américain de piller les richesses de la Syrie, tandis que parallèlement, une guerre diplomatique et informationnelle a toujours lieu contre la Syrie. »

L’universitaire syrien a par la suite expliqué la définition envisagée par les États-Unis, lorsqu’ils parlent du « changement de comportement ».

« Dans la littérature de la Maison-Blanche, ce terme est équivalant au suivisme absolu en faveur des intérêts des États-Unis. Le changement de comportement que Washington souhaite imposer aux autres consiste dans l’arrêt de tout appui aux mouvements de résistance, en optant, entre autres, pour un silence de marbre envers ce qui est en train de se produire en Palestine. »

« Et qui dit suivisme, dit renoncer à la dignité. Même les pays du golfe Persique, malgré toutes les sommes mises à la disposition des États-Unis, ont fini dans l’humiliation », rappelle ensuite Bassam Abou Abdallah.

Certaines informations font état d'un changement de tactique russe en Libye qui pourrait avoir un impact direct à Idlib : ainsi le site militaire russe, Avia.pro confirme le transfert des missiles Scud-B soviétiques à Syrte, principal site pétrolier libyen qui risque, si l'axe US/OTAN n'est pas contré, de tomber entre les mains de cette dernière avec en toile de fond le dégel de la production pétrolière et puis un nouveau flux de pétrole en direction des marchés et la baisse consécutive des cours.

Certaines sources soulignent aussi que Moscou est sur le point de retirer son soutien à Haftar pour le rapporter à Seif al-Islam Kadhafi, homme qui saurait peut-être rassembler les tribus face aux hordes des USA et de l'OTAN. Quoi qu'il en soit, les événements en Libye se répercutent à Idlib.

Après l'échec c'est le temps du déni : dimanche 28 juin, soit 48 heures après la tentative de prise d'otage menée par l'ambassade américaine via des relais locaux, au siège de la 45e division des Hachd al-Chaabi, le commandant en chef de la coalition dite anti-Daech a rejeté toute implication dans cette tentative. "C'est une rumeur. Nos forces n'ont pas pris part à ce raid que seules ont mené les unités anti-terroristes irakiennes. C'est uniquement l'Etat irakien qui décide et le contingent américain ne s'est absolument pas ingéré dans cette opération". A quoi joue le général Miles Coggins? 

Le Leader de la République islamique d'Iran a salué la lutte du pouvoir judiciaire contre la corruption.
Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a salué la campagne menée par le pouvoir judiciaire contre la corruption. La bataille doit se poursuivre « sans négligence », a-t-il souligné.

L’Ayatollah Khameni a fait ces remarques ce samedi lors d’une réunion en visioconférence avec les responsables du pouvoir judiciaire.

Exprimant sa satisfaction des mesures prises par le pouvoir judiciaire au cours de l’année écoulée, le Leader de la Révolution a déclaré : « La lutte contre la corruption qui a atteint son apogée au cours de cette période devrait se poursuivre sans négligence, sur la base du droit et de la justice, et sans se laisser emporter par des actions démesurées ni l’oppression de personnes innocentes. »

« La lutte anticorruption [menée] sans considération et négligence offre de l’espoir à la population, car la corruption financière et économique - comme le coronavirus - est très dangereuse et très contagieuse », a déclaré l’Ayatollah Khamenei.

« La seule différence entre le coronavirus et le virus de la corruption est que le coronavirus peut être éliminé en se lavant les mains tandis que la seule façon de lutter contre le virus de la corruption est de lui couper la main », a ajouté le Leader de la Révolution.

Ailleurs, dans son discours, l’Ayatollah Khamenei a souligné la nécessité de protéger le pays contre les actions hostiles des États-Unis et des gouvernements européens : « Si nous accomplissons notre devoir, grâce à Dieu, ils n’atteindront pas leurs objectifs et leur soi-disant politique de pression maximale visant à mettre le peuple iranien à genou se transformera en un coup qui les repoussera. »