تقي زاده

تقي زاده

Depuis que le ministre russe des Affaires étrangères a annoncé ce vendredi 17 janvier disposer des informations selon lesquelles six F-35 US rodaient le jour de la frappe balistique iranienne contre Aïn al-Asad (8 janvier) tout autour de l’Iran et que le crash du Boeing 737 n’est pas étranger à ce fait, les langues se délient.

À en croire les sources auxquelles se référerait M. Lavrov, des avions de combat US de type Lockheed-Martin F-35 Lightning II et de Lockheed Martin F-22 Raptor auraient décollé de plusieurs bases de pays du golfe Persique peu après que les premières salves de missiles balistiques iraniens se sont abattues avec une violence inouïe sur la base aérienne Aïn al-Asad dans la province irakienne d’al-Anbar dans l’ouest de l’Irak. Ce qui a déclenché l’alerte maximum de l’ensemble du dispositif de défense anti-aérienne iranienne tout en provoquant le décollage téméraire d’avions de combat iraniens pour intercepter la menace, disent ces sources.

La vulnérabilité du front intérieur d’Israël face à l’écrasante puissance balistique de l’axe de la Résistance ainsi que l’inefficacité des forces terrestres israéliennes, voilà ce que reconnaissent toujours les milieux sécuritaires du régime de Tel-Aviv.

« Le Hezbollah reste une puissance qui menace Israël d’autant plus que le Hamas, lui aussi, continue de renforcer ses capacités militaires. En effet, les ennemis ont identifié les failles de notre front intérieur et ils poursuivent une stratégie basée sur les missiles. En novembre 2019, le Jihad islamique a tiré, en quelques jours, des centaines de missiles vers le sud et le centre d’Israël, paralysant la vie de plus de la moitié des Israéliens, ce qui a poussé Netanyahu à solliciter une trêve via la médiation de l’Égypte », indiquent, dans un rapport, les milieux sécuritaires israéliens.

 

Selon les médias, la base militaire "Bérénice" que l'Égypte vient d'inaugurer dans la région de la mer Rouge devrait "servir Israël pour contrer l’influence de l’Iran dans la région". Or, cette lecture semble quelque peu étriquée. À travers l'Égypte, les États-Unis viennent en effet d'inaugurer une nouvelle base en mer Rouge après celle de Zuqar et de Socotra au Yémen et celle qu'ils détiennent à Djibouti. Outre vouloir faire face à Ansarallah, les USA cherchent par Le Caire interposé à contrer la Chine voire la Russie. 

 

Évoquant la puissance régionale de l’Iran, mais aussi celle des combattants d’Ansarallah au Yémen, Ehud Yaari, analyste sioniste des affaires du monde arabe a indiqué que la base située sur la côte sud de la mer Rouge, vise à assurer "le contrôle stratégique égyptien" sur "les voies de navigation depuis le détroit de Bab el-Mandeb au canal de Suez" ainsi que celles qui mènent à Aqaba (Jordanie) et à Eilat (au sud des territoires occupés au bord de la mer Rouge), ce qui est très important pour les autorités de Tel-Aviv.

Après avoir expulsé quelque 33 officiers saoudiens dans la foulée de la fusillade de Pensacola, les officiers saoudiens seront désormais confrontés à une nouvelle humiliation : "Les étudiants militaires étrangers participant aux programmes de formation du Pentagone basés aux États-Unis seront soumis à une surveillance continue de leurs activités et à de nouvelles restrictions sur les voyages en dehors du service". En plus, il leur est interdit de manier des armements. Et dire que le royaume des Saoud dépense chaque année des milliards de dollars en armements made in US et que cette nouvelle restriction ôte aux officiers saoudiens le peu de possibilités qu'ils avaient de se servir par eux-mêmes et sans l'assistance US, d'un arsenal saoudien si cher payé!  

« Les nouvelles contraintes imposées aux milliers d'étudiants militaires des pays alliés et partenaires des États-Unis comprennent également des mesures destinées à les empêcher d'acheter des armes à feu aux États-Unis et une formation supplémentaire sur la détection des menaces potentielles pour la sécurité », a déclaré Garry Reid, responsable du renseignement et de la sécurité au sein du Pentagone.

Le porte-parole du Commandant en chef des Forces armées irakiennes déclare que suite aux violations de toutes les résolutions internationales, mais aussi de la souveraineté irakienne par les États-Unis, les Irakiens sont plus déterminés que jamais à expulser les troupes américaines de tout l’Irak y compris la région autonome du Kurdistan.

Cité par Fars News ce vendredi 17 janvier, le major-général Abdul Karim Khalaf, porte-parole du Commandant en chef des Forces armées irakiennes, a expliqué le mécanisme de retrait des troupes étrangères du territoire irakien, affirmant que la décision avait été prise de manière indépendante et inclurait la région du Kurdistan irakien.

« La présence des troupes américaines en Irak suit un appel de Bagdad appelant les Nations unies et le Conseil de sécurité à former une coalition qui soutiendrait l’armée irakienne dans sa lutte contre Daech qui menaçait toute la région », a rappelé le major-général Khalaf.

« Après la victoire remportée contre Daech, l’Irak appelle à la fin de la coalition sur la base d’une nouvelle demande qu’Ibrahim al-Jaafari, ancien ministre irakien des Affaires étrangères remettra aux Nations unies », a-t-il ajouté.

Pour la première fois en huit ans, le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, dirige la prière du vendredi 17 janvier dans la grande mosquée Imam Khomeini à Téhéran où une foule immense de fidèles s'est rassemblée.

Huit ans après un historique sermon de la prière du vendredi qui a marqué la fin de la tentative américaine de déclencher une révolution colorée en Iran et 15 jours après le lâche assassinat par les USA du commandant en chef de la Force Qods à Bagdad, le Leader de la Révolution islamique dirige cette importante prière du vendredi.  

Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, a évoqué la présence des dizaines de millions de personnes, soit à l’intérieur de l’Iran, soit à l’extérieur du pays, pour commémorer la mémoire du commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le martyr Qassem Soleimani, assassiné par les États-Unis, avant d'ajouter: 

« Deux semaines qui viennent de s'écouler ont été marquées par des événements amers ou moins amers. Le jour où des millions d'Iraniens et des dizaines de milliers d'Irakiens sont descendus dans la rue pour faire leurs adieux au grand commandant, fut un jour marqué par la volonté de Dieu. Cette volonté a également été exprimée le jour où les missiles du CGRI ont frappé la base US a Aïn Al-Asad. Ces deux jours feront date qu'une nation ait la volonté et le courage de gifler de cette manière une puissance arrogante, ce n'est que l'illustration de la volonté de Dieu. Les jours passent mais leurs effets restent indéfiniment dans l'histoire des nations et dans leur conscience collective.

L’Ayatollah Khamenei a rappelé « l’événement déplorable du crash d’avion » : « C’était un événement amer qui nous a affligé profondément. Perdre de chers jeunes gens, de nos gens chéris et tous ceux qui venus en Iran d’autres pays, cela fut sans aucun doute un événement amer. Là, certains, dirigés par les télévisions et les radios britanniques, ont tenté de couvrir l’événement de sorte que la mort en martyr de ces deux hauts commandants soit marginalisée. Ils voulaient faire de sorte que ces martyrs soient oubliés. Ce que je voudrais dire, c'est que autant nous étions attristés par le crash de l’avion, autant notre ennemi se frottait les mains, car il pensait avoir trouvé un prétexte pour mettre en cause le Corps des gardiens de la Révolution islamique et l’Ordre de la République islamique. Je compatis avec les familles des victimes et je partage leur chagrin ».

Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique a ajouté :

« La nation iranienne est une nation résistante et reconnaissante. L'immense foule qui a participe aux funérailles de Solemani et ce 40 ans après la victoire de la Révolution islamique ne peut signifier qu'une chose: la victoire est dans notre camp et c'est ainsi que Dieu le veut. Cette présence a été aussi une allégeance envers les idéaux du défunt fondateur de la Révolution islamique. Et ce sur fond d'une suractivité de l'empire médiatique à la solde du sionisme qui a tout fait pour ternir l'image de notre commandant martyr. Mais c’est l'inverse qui s’est produit. En Iran, en Irak et partout dans le monde, ce furent les drapeaux américains et israéliens qui ont été incendiés...la mort en martyr de Soleimani aussi été un signe divin. Ce meurtre a déshonoré les USA, car Soleimani a été le plus grand commandant anti-terroriste. ...

Et le Leader de la RI de souligner: 
« Les Américains ont assassiné le commandant le plus performant de la région, la principale figue de guerre anti terroriste et prouvé ainsi qui est le vrai terroriste. Ils n’ont pas osé l’assassiner sur le champ de bataille de façon loyale. Ils l’ont assassiné lâchement et perfidement avant de l'avouer, eux-mêmes. Cet assassinat et cet aveu ont totalement discrédité les États-Unis et c'est là aussi l'un des signes de la volonté de Dieu de placer la victoire dans notre camps. Ce genre d'assassinat a été dans le temps une spécialité du régime sioniste lequel assassinait les personnalités de la Résistance tout en le revendiquant fièrement.  Les Américains ont déjà tué beaucoup de personnes mais jamais ils n'osaient avouer ces meurtres. Mais le meurtre de Bagdad, le président des États-Unis l'a reconnu en personne en avouant par là qu'il était terroriste, que les Etats-Unis sont un Etat terroriste. Y a-t-il un scandale plus grand que ceci ? », a noté l’Ayatollah Khamenei.

L’Ayatollah Khamenei s’est ensuite attardé sur la « riposte ferme » que le  Corps des gardiens de la Révolution islamique a infligé aux Etats-Unis le 8 janvier:  « La puissante riposte du Corps des gardiens de la Révolution islamique  est un coup décisif infligé à l'aura de superpuissance US. Ce fut un coup militaire efficace mais le coup encore plus important a été le discrédit qui s'en est suivi. Un coup apporté à l’autorité de superpuissance des États-Unis »

 

Le Leader de la Révolution islamique a déclaré que « cela fait des années que les États-Unis reçoivent des coups en Syrie, en Irak, au Liban et en Afghanistan par la main puissante de la Résistance. Ce dernier coup était le plus important, car il a visé l’image des États-Unis ». 

Dans une autre partie des sermons de la prière du vendredi, l’Ayatollah Khamenei a souligné: « Quant aux trois pays européens qui nous menacent de nous renvoyer au Conseil de sécurité, ces trois pays sont les mêmes qui ont aidé et armé Saddam dans sa guerre contre l'Iran. L'Allemagne a fourni des armes chimiques à Saddam pour qu'il puisse gazer nos soldats. La France a fourni des Super Étendard (avions de chasse, ndlr) pour frapper nos pétroliers. Et idem pour la Grande- Bretagne qui a fait tout ce qu'elle a pu contre l'Iran. Ce trio comme je le disais dès le début des négociations n'a aucune indépendance d'action. Il ne mérite pas confiance. Il s'agit d'un trio au service des États-Unis. Or, les USA n’ont rien pu contre l'Iran et vous qui êtes leurs subalternes, vous ne pourrez rien non plus. Ces gentlemans autour de la table du dialogue sont les terroristes de l'aéroport de Bagdad. Ils cachent des poignes de fer dans des gants de velours....A la nation iranienne je demande qu'elle se renforce, et ce , non seulement sur le plan militaire mais aussi sur le plan économique et scientifique. Il n'existe aucune objection au dialogue évidemment pas avec les Etats-Unis mais avec les autres. Mais ce dialogue se devra de se faire uniquement d'une position de force. »

 

Le Leader de la Révolution islamique a ensuite évoqué la législative à venir où le taux de participation présente un facteur de l’autorité et de la puissance: « La participation massive aux élections à venir décevra les ennemis de l'Iran ». 

Dans une autre partie de ses propos, l’Ayatollah Khamenei a déclaré : « De nombreuses tentatives hostiles ont été conjuguées pour que les deux nations iranienne et irakienne se mettent face à face. Ils ont dépensé des sommes colossaux  pour arriver à cette fin et même recruté des éléments irresponsables tout en menant une diabolique campagne de propagande contre la nation irakienne en Iran et contre la nation iranienne en Irak. Or la mort en martyr du commandant Soleimani a déjoué toutes ces perfides tentatives. Et pour l'heure, ce que cherchent les États-Unis en Irak c'est de déclencher une guerre civile, de démembrer ce pays et de  faire disparaître les forces combatives ».
« Ces complots il y a une seule chose a pouvoir les contrer, la puissance des forces armées ». 

Le célèbre journaliste israélien a ironisé sur la faiblesse militaire des monarchies arabes, malgré les méga-contrats de vente d’armes qu’elles signent avec les Américains.

Edy Cohen, président du Forum pour les recherches sur le Moyen-Orient, a écrit sur son compte Twitter : « Je voudrais poser une question pour laquelle je ne peux pas trouver une réponse convaincante. On entend des nouvelles sur les parades et les exercices militaires qui se déroulent dans les pays arabes pour préparer leurs forces au combat. En plus, les pays arabes achètent des milliards de dollars d’avions et d’armes. Les soldats des armées arabes scandent, lors des hymnes nationaux, qu’ils sont des soldats de la patrie et qu’ils la servaient. Or, dès que l’Iran fait un moindre geste éternue, les pays arabes quémandent aux États-Unis des militaires et des armes. Où sont donc vos propres militaires et armes ? »

Connu pour ses positions anti-iraniennes, Edy Cohen voit en la République islamique d’Iran un danger pour l’existence du régime d’Israël.

Le président américain Donald Trump a qualifié l’Arabie saoudite de « vache à traire » et demande aux pays arabes de payer davantage le soutien américain.

 

L’ambassadeur britannique en Iran, Robert Macaire, a quitté Téhéran pour Londres quelques jours après sa brève détention dans un rassemblement illégal dans la capitale.

Selon les médias iraniens, le départ de Macaire a eu lieu avec préavis et sur la base du protocole diplomatique.

L’ambassadeur britannique a été arrêté samedi soir en raison de sa présence dans un rassemblement illégal, mais il a été libéré tout de suite, en raison de son l’immunité diplomatique.

L’arrestation est intervenue après que le diplomate britannique a été repéré dans une manifestation non autorisée à Téhéran en signe de deuil pour les passagers d’un avion ukrainien qui a eu un crash mercredi matin.

La participation de l’ambassadeur d’un pays étranger à un rassemblement dans lequel certains manifestants ont scandé des slogans anti-établissement a provoqué un tollé médiatique et a suscité des critiques de la part de responsables iraniens et de groupes de manifestants qui l’ont qualifiée d’ingérence d’un ambassadeur étranger dans les affaires du pays.

Le lendemain, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur britannique pour protester contre son comportement non conventionnel, arguant qu’il était contraire à la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques.

« Il a été rappelé à M. Rob Macaire que la présence d’ambassadeurs étrangers dans des rassemblements illégaux n’était pas conforme à leur mission en tant que représentant diplomatique de leur pays, et était contraire aux dispositions de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques. Le ministère a ajouté que le gouvernement britannique devrait présenter des explications à ce sujet », peut-on lire dans le communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères. 

Peu de temps après le début d’une attaque inédite de missiles iraniens contre une base en Irak abritant des troupes américaines, ces dernières ont perdu tout contact avec leur système de surveillance aérien sophistiqué et très coûteux.

Le 8 janvier, en représailles à une frappe américaine ayant assassiné à Bagdad le général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), Téhéran a lancé 22 missiles balistiques sur la base aérienne Aïn al-Asad dans l’ouest de l’Irak.

La majorité des 1.500 soldats américains présents sur cette base, l’une des plus grandes du pays, était déjà à l’abri depuis deux heures dans des bunkers lorsque l’attaque a commencé, à 01h35 heure locale (22h35 GMT).

En Irak, un groupe terroriste, qui projetait à attaquer Bagdad et al-Anbar, a été démantelé.

L’unité antiterroriste de l’armée irakienne a démantelé, mercredi 15 janvier, un groupe terroriste, basé à Falloujah, en arrêtant tous ses membres.

Selon le porte-parole de cette unité, Sabah al-Naaman, les membres de ce groupe préparaient des attaques terroristes à Bagdad et à al-Anbar.

Tous les équipements et les armes et de ce groupe ont été saisis par les forces irakiennes.   

Par ailleurs, le bureau politique des Brigades du Hezbollah irakien a réitéré, dans un communiqué, son soutien à l’organisation d’une géante manifestation contre la présence des forces américaines en Irak.

« En prenant part à une manifestation d’envergure contre la présence des forces américaines en Irak, la nation irakienne démontrera que l’Arrogance n’est pas en mesure de briser sa détermination pour expulser les occupants », indique le communiqué.

Et d’ajouter : « Le discours hostile des Américains émane de leurs tentatives désespérées destinées à faire reculer les Irakiens dans le dossier du départ des forces américaines ».