
تقي زاده
La première attaque anti-US post-Seconde Guerre mondiale
La grande intensité du feu lors de la pluie de missiles balistiques sur la base d’Aïn al-Asad et l’incapacité des systèmes de DCA américains à les intercepter font partie des caractéristiques remarquables de l’opération Martyr Soleimani, écrit le site d’information et d’analyse politique Mashregh News.
L’opération Martyr Soleimani, l’attaque aux missiles de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution (CGRI), a été effectuée ce mercredi 8 janvier à l’aube, exactement à la même heure que les forces américaines ont lâchement assassiné et tué en martyr le vendredi 3 janvier le général de corps d’armée Qassem Soleimani et ses frères d’armes près de l’aéroport de Bagdad en Irak.
Caractéristiques de la cible
Selon une source bien informée au sein de l’Organisation des renseignements du CGRI, 15 missiles de haute précision ont visé 20 points sensibles sur cette base. Étant donné les informations et images publiées sur cette opération, les missiles utilisés lors de l’opération Martyr Soleimani ont été de type Fateh-313 et Qiam, ce qui signifie que plus de 8 tonnes d’explosifs sont tombées sur les forces américaines. Ainsi, plusieurs cibles vitales auraient-elles été détruites par seulement un missile.
Pourquoi l'Iran a-t-il choisi Aïn al-Asad ou comment l'Iran a fait saigner l'US Air Force..
L'ancien porte-parole du Pentagone, l'amiral John Kirby n'a pas tardé à régir à titre d'ancien général de l'US Army à la frappe balistique iranienne du 8 janvier contre les deux bases US en Irak. Voyant comment cette frappe a complètement pris de court (encore une fois!) la DCA américaine, Kirby a souligné que les "missiles iraniens sont à la fois intelligent et de haute précision".
Trump fait marche arrière
Ce fut une première fois en 70 ans que les États-Unis ont été pris pour cible d’une attaque militaire. Et de la plus humiliante des manières : 22 missiles tirés en deux vagues successives et en une demi-heure : 15 missiles tirés contre Ain al-Asad, cet œil du lion planté à al-Anbar pour empêcher que la route stratégique Iran-Méditerranée voie le jour et sept autres, lancés contre une deuxième base à Erbil. Plus de 80 soldats US ont été tués en quelques minutes sans que l’armée américaine la soi-disant plus « puissante du monde » puisse l’empêcher. Ce soir le président-assassin a bien marqué le coup... pas de menace de guerre, pas de bombage de torse, Trump est en net recul. Il en est au point de nier la mort de ses « braves soldats » par crainte d’avoir à faire face à l’Iran.
Alors que le président américain Donald Trump ne cessait ces derniers jours qu’il allait frapper des cibles en Iran en cas de la riposte iranienne à l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani par l’armée US, vient de déclarer que son administration imposerait de nouvelles sanctions contre l’Iran et demanderait à l’alliance militaire de l’OTAN de s’impliquer davantage au Moyen-Orient après les frappes au missile dévastatrices de l’Iran sur la base américaine en Irak en représailles à l’assassinat du commandant en chef de la Force Qods du CGRI.
Trump a fait ces commentaires à la Maison-Blanche mercredi après que l’Iran a lancé des dizaines de missiles sur deux bases aériennes en Irak abritant des troupes américaines.
L’attaque au missile balistique de l’Iran contre la base américaine Aïn al-Asad constitue la première attaque officiellement revendiquée par un pays contre une base américaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En attaquant les bases américaines en Irak, l’Iran a pris une revanche symbolique sur les États-Unis et leur a infligé des pertes humaines et matérielles considérables.
Troupes étrangères en Irak: qui reste?
Le retrait des troupes européennes de l’Irak, qui a commencé il y a deux jours, s’est accéléré ce mercredi suite à la riposte de l’Iran à l’assassinat du commandant en chef de la Force Qods du CGRI.
La Roumanie et la Croatie se sont jointes à d’autres pays européens pour retirer du personnel militaire d’Irak. Les deux pays ont déclaré mardi qu’elles se sont jointes à d’autres pays de l’OTAN pour retirer des militaires d’Irak à la suite de l’appel du Parlement de Bagdad aux troupes étrangères de quitter le pays en réaction à l’assassinat par les États-Unis du général Soleimani près de la capitale irakienne le 4 janvier.
Aïn al-Assad: Al-Nujaba remercie l’Iran
En Irak, les Hachd al-Chaabi auraient lancé une opération militaire d’envergure contre les militaires américains.
Hossein Dalirian, journaliste et analyste de la défense iranien, a annoncé, mercredi 8 janvier, sur son compte Twitter, que les Hachd al-Chaabi auraient lancé une opération militaire d’envergure contre les militaires américains dans le cadre d’une « riposte dévastatrice ».
La nouvelle n’a pas encore été confirmée par les responsables officiels de l’Irak ni par la chaîne de télévision al-Mayadeen.
Dans ce droit fil, Ehsan Soltani, analyste iranien des questions de l’Asie de l’Ouest, a mis en garde, mercredi 8 janvier, sur son compte Twitter, contre une opération de prise en otage, semblable à celle ayant eu lieu en janvier 2007, suite à l’avertissement des Hachd al-Chabbi pour lancer une offensive mortelle et simultanément à la nouvelle vague d’attaques.
« Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’est ouvert dans la région. Ce soir, les dirigeants des groupes de Résistance irakiens se sont réunis et les Kataeb Hezbollah ont fait part du début de leurs opérations militaires suite à l’attaque iranienne. Il se peut que l’expulsion des États-Unis soit confiée aux forces irakiennes », écrit Ehsan Soltani.
« Les développements de la région sont en faveur du Yémen » (Al-Houthi)
Ce qui est en train de se produire dans la région profitera aux Yéménites et à tous les déshérités de la région, a déclaré le dirigeant d’Ansarallah, Abdul-Malik al-Houthi.
Lors d’un discours ce mercredi retransmis à la télévision al-Masirah, al-Houthi s’est concentré sur les crimes commis par les États-Unis dans les pays musulmans et au-delà. « Il n’y a pas de nation et de pays où l’Amérique n’a pas mené des actes hostiles et arrogants. Si l’intervention et le soutien américains n’existaient pas dans la guerre du Yémen, le pays aurait un autre sort. Les États-Unis ont un rôle central dans l’agression contre le Yémen ».
Il a ensuite qualifié d’agression flagrante la récente opération criminelle des États-Unis qui a pris pour cible d’assassinat deux grands commandants musulmans, le général de corps de l’armée et Abou Mahdi al-Muhandes et leurs accompagnateurs.
Le dirigeant d’Ansarallah a souligné que la présence militaire n’a d’autres objectifs que de planifier des complots, d’implanter la colonisation et de réprimer les nations de la région.
Idlib : Ajnad al-Kavkaz sous le feu d’artillerie et de bombes de l’armée syrienne
En Syrie, le paysage urbain est marqué ces jours-ci par les vives protestations contre le lâche assassinat, par les forces US, du Grand commandant de la lutte contre les terroristes, le général Soleimani ; n’empêche que les forces syriennes et leurs alliés poursuivent leurs attaques acharnées contre les terroristes soutenus par les puissances étrangères sur divers fronts dont notamment le sud d’Idlib.
L’armée syrienne a repoussé une lourde attaque des terroristes d’Ajnad al-Kavkaz (les Soldats du Caucase) contre des zones aux alentours de la ville de Maarat al-Numan dans la banlieue sud d’Idlib, rapporte l’agence de presse russe Sputnik.
De sérieux affrontements ont lieu dans cette région, tandis que des avions de combat russes et syriens bombardent les positions et les lignes de contact des terroristes.
Le crash du Boeing 737 d'Ukraine: 147 des 179 passagers étaient Iraniens
Plus tôt dans la matinée, l'ambassade d'Ukraine en Iran a mis en cause "une panne d'un moteur de l'appareil due à des raisons techniques". "La thèse d'un attentat terroriste est pour le moment exclue", a précisé la représentation diplomatique.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé sur Facebook que "tous les passagers et l'équipage" du vol "sont morts". Il a aussi mis en garde contre toute "spéculation" ou "versions non vérifiées" sur la catastrophe dans un contexte de montée des tensions entre les États-Unis et l'Iran.
La mise en garde des Corps des gardiens de la Révolution contre les Etats-Unis
"Des dizaines de missiles sol-sol" ont été tirés sur la base aérienne stratégique d'Aïn al-Assad et l'attaque a été confirmée par la suite par les responsables américains.
Le CGRI a publié un communiqué dans lequel il a appelé au retrait complet des troupes américaines de l'Irak, affirmant qu'il ne ferait pas de différence entre les États-Unis et Israël en représailles contre l'assassinat du héros national iranien.
1- Toute nouvelle bêtise déclenchera une riposte encore plus violente et plus douloureuse.
2- Nous mettons en garde tous les gouvernements alliés des États-Unis qui ont mis des bases à la disposition de l'armée terroriste américaine : vous serez pris pour cible si l'Amérique se sert de votre territoire pour attaquer la RII.
3- Le CGRI ne considère pas le régime israélien étranger à l'acte criminel des États-Unis.
4- Nous conseillons au peuple américain de rappeler ses soldats de la région pour ne pas permettre que la vie de davantage de soldats US soit perdue et surtout pour que davantage de dégâts et de pertes ne lui soient infligés par des prises de décision d'un régime américain impopulaire."
Selon des sources proches du CGRI, « la troisième vague de frappes se produira dans un beaucoup plus large éventail, si les Américains commettent à nouveau une erreur ».
Une source de sécurité a pour sa part affirmé que « tous les silos souterrains balistiques à travers l’Iran sont en état d’alerte maximal pour frapper des cibles prédéterminées » si les Etats-Unis commettaient une nouvelle bêtise : « Toute action déraisonnable en réponse à l’attaque de représailles iranienne de ce mercredi matin serait confrontée à une action extrêmement sévère contre des cibles prédéterminées », déclare la source sécuritaire avant d'ajouter que « toute opération anti-iranienne en provenance des pays dont les bases seront utilisées par l’armée américaine fera l’objet d’une réponse ferme ».
Dans la foulée, le chef d'état-major interarmé iranien, le général de division, Mohamad Baqeri a émis un communiqué où il affirme que " la première riposte puissante de l'Iran au crime des Etats-Unis vient d'avoir lieu" et "elle ne reflète qu'une petite partie des capacités des forces armées iraniennes".
"La présence pernicieuse des États-Unis devra prendre fin"
Le Leader de la Révolution islamique l’honorable Ayatollah Khamenei a prononcé son premier discours après la première riposte iranienne et le lâche assassinat du général de corps d'armée Qassem Soleimani.
Ce premier discours de l’honorable l’Ayatollah Khamenei après l'assassinat du général Soleimani, a eu lieu alors qu'en Iran on commémore le jour anniversaire du soulèvement historique du peuple contre le régime Pahlavi en 1977.
« Le 8 janvier 1977, les Iraniens avaient les mains vides, mais aujourd’hui d’Iran est équipé et bien armé contre toutes les puissances tyranniques du monde », a affirmé le Leader de la RII.
Plus loin dans ses propos le Leader de la RII a évoqué la personnalité du commandant en chef de la Force Qods, le général de corps d’armée, Qassem Soleimani assassiné lâchement le 3 janvier par un drone américain à Bagdad:
« C’était un homme brave et avisé, les deux à la fois. Il allait à l’encontre des dangers sans avoir peur tout en agissant avec discernement. Tel était sa conduite ainsi que celle des bataillons qu’il commandait pendant la guerre Irak-Iran. Ce courage et cette sagesse et intelligence caractérisaient son attitude non seulement sur le champ de bataille, mais aussi en politique, d’où sa parole pénétrante, perçante et perspicace. Et le plus important a été sa sincérité : loin de toute mégalomanie, il mettait tout ce qu’il possédait au service de ses convictions et sa foi en Dieu… »
L’Ayatollah Khamenei a également évoqué la frappe aux missiles balistiques du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), mardi tard dans la soirée contre les bases américaines en Irak.
« Hier soir, une gifle a été soufflée aux Américains, uniquement une gifle. Notre riposte viendra », a affirmé l’honorable Ayatollah Khamenei en soulignant que le peuple iranien connaît bien ses ennemis, ses plans et les moyens pour y faire face…