تقي زاده

تقي زاده

"Hussein nous réunit" : des millions de pèlerins, dont plus de 3 millions d'Iraniens ont franchi en l'espace de près de 15 jours les frontières irakiennes pour se rendre à Karbala où repose la dépouille du troisième imam et petit-fils du prophète. Des millions d'Iraniens ont franchi les frontières, dispensés de visa et surtout accueillis à bras ouverts par des millions d'Irakiens qui les logent, leur prodiguant leur légendaire hospitalité sans rien demander de retour. C'est presque un miracle quand on sait qu'il y a trente ans, les États-Unis et l'OTAN ont poussé les deux nations à se faire la guerre.

Parmi les pèlerins, 20 millions selon les dernières estimations et venus des quatre coins du monde, beaucoup arrivent à Karbala après avoir parcouru environ 70 kilomètres à pied, un geste symbolique en l'honneur de l'Imam Hussein.

Les pèlerins arrivent dans les villes saintes de Najaf et de Karbala jusqu'à deux semaines avant Arbaïn. Cette année, ce long trajet, parcouru sans incident majeur, est aussi un succès sécuritaire pour le gouvernement irakien et les forces de l'ordre dans un Irak où les Américains maintiennent une présence militaire continue et leurs ingérences déstabilisatrices sont bien connues.

Quelque chose de déjà-vu: la trêve que les Américains disent avoir arrachée aux Turcs pour "sauver la vie des Kurdes" a servi surtout à l'armée turque largement appuyée par l'OTAN dans son entreprise de conquête du nord est syrien : Sans tirer une seule balle les miliciens des YPG se sont retirés samedi d'Al-Shokriyah dans la banlieue de Ras al-Aïn pour laisser place aux mercenaires d'Ankara qui à bord des convois de blindés ont débarqué dans la ville. Ce scénario, les USA l'ont déjà joué plus à l'est à savoir à Deir ez-Zor quand leurs agents takfiristes de Daech abandonnaient sans se battre réellement leurs positions aux miliciens des FDS qui une fois installés ont ouvert les vannes des puits de pétrole de la province aux Américains. 

La Turquie qui n'a pas du tout respecté les 120 heures de trêve dans le nord de la Syrie, s'était emparée du village d’Om al-Assafir, située là aussi dans la banlieue nord de la ville de Ras al-Aïn », selon Sana.

 

À l'heure des grands lâchages US envers ses alliés, Israël pourra-t-il maintenir le statut que? Après tout, Riyad a fini par jeter l'éponge... Israël, lui, emboîtera le pas? Israël a-t-il peur de Gaza? Alors que les analyses des militaires israéliens se multiplient désormais sur le bien-fondé de la stratégie dite "tondre le gazon" que mène Israël à Gaza, la Résistance palestinienne fait une démonstration de force. Dans les colonnes de The Washington post , Daniel Pipe critique Tel-Aviv pour avoir adopté une politique envers Gaza, politique dont il n'a pas les moyens : 

L’aile militaire du Hamas, les Brigades d’Ezzedine Qassam, vient de diffuser une photo, capture de vidéo, montrant les quatre soldats israéliens en détention depuis la guerre de 2014 d'Israël contre Gaza. Ces photos rappellent à l’état-major d'Israël que toute invasion terrestre de Gaza est une entreprise totalement perdue d'avance. 

Une photo adressée à l'occupation israélienne, rédigée en arabe et en hébreu, qui se lit comme suit: «Vos soldats sont toujours à Gaza». 

Le porte-parole du Hamas Hazem Qassem a affirmé qu’en diffusant cette photo, la Résistance palestinienne veut montrer le sort qui attend l'armée israélienne si elle se paie le luxe de s'en prendre militairement à Gaza. C'est aussi rappeler que Netanyahu si prompt à bluffer sur de supposées capacités de son armée à attaquer Gaza,  se foutait royalement du sort des soldats israéliens .  

Les brigades al-Qassam ont capturé quatre soldats israéliens: Shaul Aaron, Hadar Golden, Abraham Mengistu et Hashem Badawi al Sayyed qu'ils détiennent  depuis 2014 refusant de révéler des détails les concernant.

Alors que le Liban fait face aux manifestations sociales de masse, l’armée israélienne a simulé la guerre contre le Liban dans la réplique d’un village libanais construit au Golan occupé. Au premier jour des manifs anti-gouvernementale, quatre chasseurs israéliens ont violé le ciel du Liban. L'instabilité générée par les manifs offrira-t-elle aux Israéliens l'occasion à s'en prendre à la sécurité du pays du Cèdre? Après tout la presse israélienne saisit avec délectation de ce sujet décrivant le mouvement comme étant une "révolution" pour changer le "régime". 

La chaîne 12 de la télévision israélienne a rapporté que l’armée israélienne poursuit la simulation d’une prochaine guerre contre le Liban, en organisant une nouvelle manœuvre dans la réplique d’un village libanais au Golan occupé, afin de préparer ses soldats à combats dans des zones surpeuplées.

 

Un revirement s’est produit à peine une semaine après le lancement de l’attaque turque contre le Nord syrien de manière à changer fondamentalement la situation stratégique, promettant la fin de la guerre en Syrie dans un avenir proche. 

Le tableau général des opérations turques a été renversé tout de suite après la conclusion d’un accord entre les autorités kurdes et le gouvernement de Damas à l’issue d’une négociation de plusieurs heures qui s'étant déroulé à la base aérienne russe de Hmeimim visait à contenir l’agression turque dans le nord de la Syrie, a indiqué Dimitry Minin, expert auprès de Strategic Culture Foundation.

Dans le cadre de la même logique, les principales unités de l’armée syrienne, son cinquième corps mécanisé ainsi que sa septième division ont été déployés en une fraction de seconde partout dans des régions sous contrôle des Kurdes.

Lire aussi : Que cache la trêve américano-turque?

Et Dimitry Minin de poursuivre : Les forces de l’armée syrienne sont entrées depuis l’ouest dans les villes stratégiques de Manbij et de Koubané. Elles ont ainsi bloqué toute voie d’acheminement de renforts depuis Idlib et Afrin aux supplétifs syriens largement soutenus par la Turquie. Quant au centre, les forces terrestres de l’armée syrienne ont traversé suite à un saut inattendu le barrage de l’Euphrate dans la ville de Tabqa et ont pris le contrôle de la ville d’Aïn Issa, ayant ainsi resserré l’étau sur forces turques à Dalan.

Lire aussi : "Ankara n'échappera pas aux foudres syriennes" (Assad)

Aux moyens des renforts qui lui sont parvenus à l’est de la ville de Qamishli, l’armée de terre syrienne a pratiquement repris toutes les régions de l’est, ayant humilié les forces turques sur ce front aussi.

Un simple regarde sur la carte ainsi qu'une révision sur le plan d’Ankara et ses intentions montrent la situation réelle sur le champ de bataille qui a conduit à l’échec de l’opération tonitruante de la Turquie.

 

Sur un territoire de 340 km prévu dans le plan d’Ankara, les forces turques n’ont réussi qu’à s’emparer de la bande d’une superficie de 80 km située entre les villes de Tal Abayd et Ras al-Aïn.

L’armée syrienne s’est donc rapprochée de l'armée turque dès les premières heures depuis l’ouest et de l’est, de la zone tampon de la Turquie. La donne est donc loin de basculer en faveur de l’armée turque.

Selon les experts militaires  le front kurdes, en totale confusion, n'aurait pas tardé à s'effondrer, s’il n'était pas le dépliement rapide de l'armée syrienne pour empêcher que l’armée turque puisse encercler les Kurdes. À vrai dire, les Turcs ne s’attendaient pas à se retrouver face à une armée régulière disposant d’une riche expérience guerrière. D’autant que la Russie avait explicitement mis en garde contre toute frappe aérienne visant l’armée de terre de la Syrie.

Ces derniers jours, le ministre turc de la Défense et son chef d’état-major ont régulièrement contacté leurs homologues russes au sujet des zones de sécurité, mais ils ont à chaque fois entendu la même chose : c'est l’armée syrienne qui est chargée de surveiller les frontières du pays. Par son excès de confiance, Ankara s’est dirigé tout seul dans une impasse qui pourrait lui coûter un échec cuisant sur tous les plans militaire, politique et économique.

Depuis le début de l’offensive turque contre le nord de la Syrie, la Chine demande la fin de l’opération « Source de paix », estimant que les terroristes d’al-Qaïda pourraient s’installer facilement dans la « zone sécurisée » qu’Ankara veut créer; d’autant plus que parmi ces terroristes, il y a des ressortissants chinois dont les activités pourraient créer de sérieux dangers pour la sécurité nationale de la Chine. En outre, Pékin soutient l’idée de la création d’un corridor est-ouest jusqu’à la Méditerranée via les territoires irakien et syrien, dans le cadre de son initiative de « la Ceinture et la Route ».

Après la décision du président Trump de retirer les troupes américaines de Syrie, il est clair que la domination mondiale des États-Unis est menacée. « Il faut attendre maintenant pour savoir lequel des rivaux en lice deviendra la superpuissance mondiale du XXIe siècle », selon le quotidien britannique The Guardian.  

 

Le secrétaire d’État américain a réservé à Israël le droit de bombarder la Syrie et l’Irak. Interviewé par le quotidien israélien The Jerusalem Post, il a déclaré qu’Israël ne devrait pas être restreint par les lois internationales au cas où il se sentait menacé. « Israël pourra toujours compter sur le soutien de Washington », a-t-il affirmé.

À l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef du Mossad Yossi Cohen, Mike Pompeo a déclaré que l’administration américaine agissait toujours d’une manière « très transparente » et qu’elle avait donné à Israël une bonne liberté d’action partout dans la région pour neutraliser toute « menace » de la part de l’Iran.

« Israël a un droit fondamental pour s’engager dans toute action qui garantisse la sécurité de son peuple et c’est le droit dont bénéficient tous les pays », à en croire Pompeo.

Il paraît que le retrait des forces américaines du sol syrien a préoccupé les autorités israéliennes, d’où les efforts du secrétaire d’État américain visant à les rassurer du soutien de Washington.

Le déplacement de Pompeo à Tel-Aviv a suivi sa visite en Turquie où le diplomate américain a tenté de convaincre Recep Tayyip Erdogan de mettre fin à l’offensive militaire turque contre la Syrie.

Dans ce droit fil, un député du Parlement irakien réaffirme que le déploiement de militaires américains en Irak aura des conséquences catastrophiques pour le pays et que Bagdad s’y oppose fermement.

Amer al-Fayez, membre de la Commission des Affaires étrangères du Parlement irakien, a exprimé, dimanche 20 octobre, son mécontentement quant à la présence des soldats US sur le sol d’Irak.

Il a confié à l’agence de presse Al-Maalomah que le redéploiement en Irak des forces américaines, ayant quitté la Syrie avec toutes leurs armes, aurait des conséquences catastrophiques pour le pays.

« Un millier de soldats US arriveront en Irak dans les jours à venir et ils seront déployés dans des camps au Nord et à l’Ouest sans obtenir aucun feu vert requis », s’est-il plaint.

Le député irakien a ensuite précisé que le gouvernement ferait bientôt part au chef du Pentagone de son opposition à la présence de forces étrangères sur le sol d’Irak.

« Le Parlement se prononcera, lors de sa prochaine session, sur la présence de militaires étrangers en Irak », a-t-il réaffirmé.

Pendant les derniers jours, des centaines de militaires américains ont quitté le nord-est de la Syrie avant d’arriver dans le nord d’Irak.

Amos Gilad, ancien directeur du Bureau des affaires politico-militaires du ministère israélien des affaires militaires a qualifié de « mauvais » la situation dans laquelle se trouve le régime israélien, avant de lancer : "l’Iran sera à coup sûr le vainqueur des évolutions régionales". Dans un article, il a expliqué l’ambiance actuelle dans laquelle se trouve Israël, ce qui témoigne de la faillite de ce régime. Gilad est le directeur de la conférence annuelle Herzliya, qui se tient depuis deux décennies et qui définit les futures politiques de principe du régime israélien. Il dirige également le Centre d'études politiques et stratégiques, l'un des plus connus d'Israël. Amos Gilad, cité par le site web Sadi Press évoque certains points qui montrent pourquoi la situation se dégrade en Israël et pourquoi les États-Unis se sont fragilisés face à l'Iran.

Amos Gilad, ancien directeur du Bureau des affaires politico-militaires du ministère israélien des affaires militaires. (Photo d'archives)

Ce sont les symptômes d'un déclin durable :

-Les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire signé avec l’Iran, lui laissant la possibilité d’élargir ses activités nucléaires sans aucune réaction de la part de l’Occident.

-Les installations pétrolières d’Aramco en Arabie saoudite ont été attaquées sans que les Américains y réagissent.

-Les 12 conditions du secrétaire d’État US Mike Pompeo sur un dialogue avec les Iraniens ont volé en éclats.

-Les USA n’attaqueront jamais l’Iran.

-Washington a abandonné l’idée de la signature d’un accord de défense commune avec Tel-Aviv.

-Les États-Unis ne réussiront pas à mettre en œuvre le « Deal du siècle ».

-L’opinion publique ne fait plus confiance à Donald Trump.

-L’Iran a mis dans l’embarras les pays alliés d’Israël.

-Sur fond de pressions iraniennes, certains courants en Arabie saoudite cherchent à dialoguer avec l’Iran.

-Donald Trump quémande son homologue iranien Hassan Rohani pour avoir une conversation téléphonique.

-La situation en Israël s’est empirée

A la fin de son article, l’Israélien Amos Gilad a souligné: « Nous sommes abandonnés à nous-mêmes et c'est très grave. Les années à venir seront très difficiles pour Israël surtout que l'Iran dispose de missiles de croisière qu'aucun des radars US ne peut détecter. le cas saoudien et l'attaque contre Aramco en portent la preuve. Certes Israël peut intercepter quel que missile que soit mais le problème c'est la capacité iranienne à distraire des radars»

« Les informations diffusées par le quotidien français Le Figaro et les autres médias occidentaux faisant état de l'arrestation de Rouhollah Zam sur le territoire irakien sont fausses », a affirmé Mohammad Jassim al-Jawaybrawi, une autorité de sécurité irakienne.

« Il n’y a aucune information indiquant que cette personne aurait pénétré sur le territoire irakien. Toutes ces informations sont complètement fausses », a ajouté Mohammad Jassim al-Jawaybrawi.

Un peu plus tôt, les autorités irakiennes, le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Kurdistan irakien et même le bureau de l'Ayatollah Ali Sistani à Najaf que Rouhollah Zam aurait souhaité rencontrer, ont tous démenti la présence de ce dernier sur le sol irakien, son arrestation par le gouvernement irakien et son extradition en Iran.

Le 14 octobre, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé que Rouhollah Zam, directeur du réseau antirévolutionnaire Amad-News, qui diffuse depuis près de trois ans de fausses informations en vue de provoquer des violences et des protestations de rue.

Le Lieder iranien affirme que Téhéran continuera de réduire ses engagements nucléaires jusqu'à ce qu'un résultat favorable se produise.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Lors d'une réunion avec des milliers de commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI), le chef de la révolution islamique iranienne, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei, a clairement indiqué que le pays continuerait à suspendre ses engagements nucléaires avec précision et jusqu'à ce qu'un résultat favorable se produise.

Quelques heures après ces commentaires, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OASI) a publié une déclaration dans laquelle elle annonçait que la réduction des engagements nucléaires se poursuivrait conformément aux instructions de l’Ayatollah Khamenei.

L'agence a exprimé sa volonté d'étendre ses activités scientifiques. Il a dit que les nouvelles réalisations nucléaires du pays, dans un avenir proche, vont surprendre le monde. Cependant, il a précisé que si le reste des signataires de l'accord nucléaire remplissaient leurs obligations, l'Iran réappliquerait pleinement le pacte signé en 2015 entre Téhéran et le groupe des 5 + 1 d'alors - États-Unis, Royaume-Uni, France et Russie et la Chine, plus l'Allemagne.

Ailleurs dans ses déclarations, le chef de l’Iran a souligné la campagne de pression maximale des États-Unis est voué à l’échec car Washington ne peut jamais se plier à Téhéran.

Il a également noté que, récemment, Washington avait échoué dans sa tentative d'utiliser ses alliés européens pour faire pression sur Téhéran et contraindre le président iranien Hasan Rohani à tenir une réunion avec son couple américain, Donald Trump.