
تقي زاده
Haaretz constate une vague de suicides sans précédent parmi les militaires israéliens depuis le début de la guerre de Gaza
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, près de 50 militaires israéliens se sont suicidés, rapportent mercredi 30 juillet plusieurs médias locaux.
Le quotidien israélien Haaretz précise que 17 soldats se sont donné la mort cette année, 24 en 2024, et 17 en 2023, dont sept après le début de l’offensive israélienne sur Gaza.
Le journal pointe du doigt une grave pénurie de professionnels de santé mentale dans l’armée israélienne, notamment psychiatres, psychologues et assistants sociaux, ce qui contribue fortement à l’aggravation de cette crise.
il souligne également des défaillances structurelles dans l’accompagnement des soldats démobilisés, des réservistes et des militaires affiliés à des unités particulièrement traumatisantes, comme celles chargées de l’identification des corps des militaires tués au combat.
Manifestation devant les bureaux d'Édimbourg d'une entreprise technologique liée à Israël
Des militants écossais pro-palestiniens ont organisé un sit-in devant les bureaux d’une entreprise liée au plus grand fabricant d’armes israéliens.
Jeudi matin, vers 6h30, les militants se sont rassemblés devant les locaux de Keysight Technologies, à Lochside Place, à Édimbourg en Écosse.
Les manifestants avaient précédemment affirmé que Keysight Technologies fournit des composants électroniques à UAV Tactical Systems, une filiale d’Elbit, le fabricant d’armes israélien.
« Keysight, Elbit, cessez d’armer Israël » est un message que l’on pouvait voir sur les pancartes des dizaines de manifestants qui se tenaient ce matin sur les marches devant les bureaux. Après la fin de la manifestation vers 10h30, un militant a déclaré : « La police était présente et a bouclé cette partie du parc d’activités, refoulant tous les employés qui arrivaient au travail. »
« Il s’agissait essentiellement d’un sit-in massif d’environ 200 manifestants visant à empêcher les travailleurs d’entrer [pacifiquement] dans le bâtiment, qui s’est déroulé comme prévu et sans incident. »
Keysight est une entreprise américaine qui fabrique des équipements et des logiciels de tests et de mesures électroniques.
Un ministre israélien dément la famine à Gaza alors que le nombre de décès dus à la faim augmente
Une ministre israélienne a démenti les informations faisant état d’une famine à Gaza, cela alors que les agences de l’ONU avertissent que le territoire palestinien est confronté à la famine en raison du blocus imposé à l’aide humanitaire.
« Il n’y a pas de famine. Il n’y a pas de catastrophe humanitaire. Et d’après les témoignages [des captifs], il n’y a pas non plus d’innocents ni de personnes non impliquées », a écrit la ministre israélienne Miri Regev dans un message publié jeudi 31 juillet sur son compte X.
Publiant une photo de la Une du journal New York Times montrant une Gazaouie tenant son enfant mal nourri dans ses bras, elle a prétendu : « Nous n’attendons pas d’excuses, ni de New York Times, ni de Haaretz, ni des centaines de médias qui ont relayé le mensonge de la famine à Gaza. »
Ainsi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait précédemment démenti l’existence de toute famine dans le territoire assiégé.
« Il n’y a pas de politique de famine à Gaza, et il n’y a pas de famine à Gaza. Nous permettons à l’aide humanitaire d’entrer à Gaza pendant toute la durée de la guerre ; sinon, il n’y aurait pas de Gazaouis », a-t-elle encore prétendu.
Ces allégations interviennent alors que les agences des Nations unies ont affirmé que Gaza est actuellement au bord de la famine, en raison du blocus imposé par Israël sur l’aide humanitaire.
Belgique : gaz lacrymogène contre des manifestants pro-palestiniens
Un rassemblement pro-palestinien organisé mercredi 30 juillet à la place de la Bourse de Bruxelles, capitale belge, s’est fini dans de vives tensions entre les manifestants et la police. Les témoins sur place rapportent un affrontement injuste, mais surtout une utilisation illégale de gaz lacrymogène par la police sur eux.
Comme chaque soir depuis des mois, des manifestants pro-palestiniens se sont retrouvés sur les marches de la place de la Bourse. Le rassemblement était calme, rapporte Selma Benkhelifa, avocate bruxelloise engagée dans la défense des droits humains.
La manifestation a néanmoins été dérangée par des hooligans assis à la terrasse d’un des cafés de la place. « Ils ont lancé des canettes et un verre sur les manifestants. Je ne sais pas s’ils avaient des revendications. Ils étaient manifestement ivres », a indiqué Mme Benkhelifa.
La police à vélo a alors réagi face aux manifestants, les rassemblant et en faisant recours à de gaz lacrymogène, une utilisation illégale dans ce contexte, selon cette avocate. Les jets étaient uniquement dirigés vers les manifestants « alors que la violence venait de l’autre côté », ajoute-t-elle. Sur des images partagées sur les réseaux sociaux, deux policiers semblent arrêter un manifestant et le conduire dans un véhicule.
Pour Mme Benkhelifa, l’usage des gaz lacrymogènes était abusif et illégal. « Hier, la police a fait usage de spray lacrymogène collectif : c’est un dispositif qui permet de gazer un grand nombre de personnes à la fois de manière indistincte. Ils ont lancé une sorte de grenade lacrymogène au sol et utilisaient de grands sprays qu’ils aspergeaient indistinctement sur tout le monde, moi compris, alors que j’ai obtempéré à toutes les injonctions », explique-t-elle. Ce spray collectif est considéré dans une circulaire ministérielle comme « d’un moyen non létal purement défensif dont l’utilisation doit rester limitée aux situations de violence collective grave commise contre la police ou contre des personnes », notamment. « Ce n’était pas du tout le cas », commente Selma Benkhelifa.
Le martyre d’Ismaïl Haniyeh a renforcé la résilience du peuple palestinien (Hamas)
Le Hamas affirme que l’assassinat « traître et lâche » par Israël d’Ismaïl Haniyeh, ancien chef du bureau politique du groupe de résistance, a renforcé la résilience du peuple palestinien face à l’occupation israélienne.
Le Hamas a publié un communiqué, jeudi 31 juillet, marquant le premier anniversaire du martyre d’Ismaïl Haniyeh, assassiné par Israël à Téhéran, après sa participation à la cérémonie d’investiture du président iranien Massoud Pezeshkian.
Le 31 juillet 2024, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a publié un communiqué dans lequel il a indiqué que Haniyeh et l’un de ses gardes du corps avaient été assassinés lorsque leur résidence avait été touchée à Téhéran. Dans le même temps, le régime sioniste a revendiqué l’assassinat du haut responsable du Hamas.
Le 30 juillet, le mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré que le temps a prouvé que la politique d’assassinat de ses dirigeants n’a fait que renforcer l’engagement envers les droits et principes nationaux, et intensifier la lutte et la Résistance jusqu’à l’expulsion des occupants du territoire palestinien et de ses lieux saints.
Une experte de l'ONU sur la torture demande à Israël de mettre fin à la famine « mortelle, inhumaine et dégradante » à Gaza
Une experte des Nations unies sur la torture a exigé que le régime israélien mette fin à la famine « mortelle, inhumaine et dégradante » qu’il a infligée aux civils palestiniens dans la bande de Gaza.
« Priver les populations de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et récurrente de cette guerre et doit cesser », a déclaré, mercredi 30 juillet, Alice Jill Edwards, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
L’experte australienne indépendante de l’ONU a souligné que les États-Unis et le régime israélien, ainsi que toutes les parties complices de la famine délibérée de la population de Gaza, sont tenus, en vertu du droit international, de garantir aux civils sous leur contrôle l’accès à la nourriture et à l’eau, et de faciliter les opérations humanitaires.
Mme Edwards qui est également professeure adjointe en droit international des droits de l’homme de l’Université d’Oxford, a mentionné des informations « choquantes » selon lesquelles des civils palestiniens ont été tués dans des files d’attente devant des centres de distribution alimentaire opérant sous supervision des États-Unis à Gaza, ainsi que des cas de faim et de malnutrition généralisés.
Plusieurs agences des Nations unies ont déjà condamné le système de distribution alimentaire soutenu par les États-Unis et Israël, le qualifiant d’« abomination » et de « piège mortel ».
Alice Edwards a mis en garde contre la détérioration de la situation à Gaza, affirmant que la menace d’une famine généralisée dans le territoire palestinien s’aggrave.
L’experte de l’ONU a également tiré la sonnette d’alarme sur les « retombées physiologiques catastrophiques » d’une privation calorique prolongée, notamment la malnutrition, la défaillance d’organes et, dans les cas extrêmes, la mort, en particulier parmi les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes, causées par la famine délibérée du peuple palestinien de Gaza.
De même, Mme Edwards a souligné que le massacre de la population de Gaza, perpétré par Israël à travers les bombardements et la famine, témoigne d’une cruauté profondément enracinée, dont les répercussions marqueront durablement le peuple palestinien. « L’impact psychologique de la privation de nourriture et d’eau est intrinsèquement cruel », a-t-elle indiqué.
« Le changement constant des règles, les distributions militarisées et l’incertitude quotidienne et constante quant à l’accès à ces produits de première nécessité sont source de désespoir, de stress et de traumatismes profonds », a-t-elle déclaré, avant d’insister sur la nécessité de « déployer davantage d’efforts » pour mettre fin au climat hostile créé par le régime israélien à Gaza et instaurer une paix durable.
Les drones yéménites ont percé les systèmes de missiles israéliens
Les forces armées yéménites ont mené de nouvelles frappes de drones contre des positions israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.
Selon le porte-parole des forces yéménites, le général de brigade Yahya Saree, ces attaques ont été menées en utilisant cinq drones chargés d’explosifs qui ont pu atteindre avec succès trois cibles distinctes en Palestine occupée.
« La première frappe a visé un site sensible dans la ville occupée de Jaffa au sud de Tel-Aviv avec deux drones », a déclaré Saree dans un communiqué.
« La deuxième frappe a visé un site militaire dans la ville occupée d’Ashkelon au centre des territoires occupés avec deux autres drones, tandis qu’une autre position militaire israélienne dans le Néguev au sud de la Palestine occupée a été frappée par drone lors d’une troisième frappe de drones menée par les forces yéménites. »
Les États-Unis doivent nous indemniser avant de nouvelles négociations sur le nucléaire (Araghchi)
Les États-Unis doivent accepter d’indemniser l’Iran pour les pertes causées pendant la guerre du mois dernier, a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la République islamique, alors que Téhéran durcit sa position et impose de nouvelles conditions à la reprise des négociations nucléaires avec l’administration Trump.
Abbas Araghchi a déclaré au Financial Times que l’Iran n’accepterait pas de « continuer comme si de rien n’a été » après le conflit de 12 jours avec Israël, auquel les États-Unis ont directement participé malgré des négociations avec l’Iran.
« Ils devraient expliquer pourquoi ils nous ont attaqués en pleine négociation, et ils doivent nous assurer de ne pas répéter cela [lors de négociations futures] », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée au journal américain, à Téhéran, publiée jeudi 31 juillet. « Et ils doivent indemniser [l’Iran] pour les dommages qu’ils ont causés. »
Araghchi, négociateur en chef iranien sur le nucléaire, a fait état de leurs échanges de messages avec l’envoyé américain Steve Witkoff pendant et après la guerre. Il a affirmé à Witkoff qu’une solution gagnant-gagnant était nécessaire pour résoudre l’impasse qui dure depuis des années concernant le programme nucléaire iranien.
« La voie vers la négociation est étroite, mais elle n’est pas impossible. Je dois convaincre ma hiérarchie que si nous choisissons la voie de la négociation, l’autre partie sera réellement déterminée à parvenir à un accord gagnant-gagnant », a-t-il déclaré.
Araghchi a indiqué que Witkoff avait tenté de le convaincre de la possibilité de cette solution et avait proposé une reprise des négociations. Mais le diplomate iranien chevronné a ajouté : « Nous avons besoin de véritables mesures de confiance de leur part. »
Il a précisé que ces mesures devraient inclure une indemnisation, sans donner de détails, et une garantie que l’Iran ne serait plus attaqué lors des négociations.
« Mon message [à Witkoff] n’est pas si compliqué », a déclaré Araghchi. « J’ai dit que la récente agression a prouvé qu’il n’y avait pas de solution militaire au programme nucléaire iranien, mais qu’une solution négociée pouvait être trouvée. »
Le conflit a éclaté le 13 juin après qu’Israël a lancé des frappes aériennes de grande ampleur contre l’Iran, 48 heures avant une sixième série de pourparlers indirects qui devait se tenir entre Araghchi et Witkoff. Nombre de hauts commandants militaires et scientifiques nucléaires ainsi que des civils ordinaires ont étés tués.
L’Iran a riposté en tirant des barrages de missiles et de drones sur Israël, lui causant des dégâts et pertes considérables.
Faisant allusion aux défis qui existent en rapport avec la reprise de la diplomatie, M. Araghchi a déclaré que la guerre avait suscité une résistance croissante aux négociations au sein du gouvernement iranien.
Le ministre a rappelé que l’ordre islamique était attaché à un programme nucléaire civil et pacifique, qu’il ne modifierait pas sa doctrine et qu’il respecterait une fatwa vieille de deux décennies, émise par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, interdisant le développement d’armes nucléaires.
M. Araghchi a en même temps rappelé que la guerre n’avait fait qu’accentuer la méfiance envers le président américain Donald Trump, qui, durant son premier mandat, avait abandonné l’accord nucléaire de 2015 que l’Iran avait signé avec l’administration Obama et d’autres puissances mondiales.
« Le sentiment d’opposition aux négociations est très fort », a affirmé Araghchi. « Les gens me disent : “Ne perdez plus votre temps, ne vous laissez pas tromper… s’ils viennent aux négociations, ce n’est qu’une façon de dissimuler leurs intentions”. »
L’Iran condamne fermement les sanctions américaines contre les secteurs de l’énergie et du pétrole
Le ministère iranien des Affaires étrangères a vigoureusement dénoncé la dernière série de sanctions imposées par les États-Unis, les qualifiant d’attaques flagrantes contre le peuple iranien et sa dignité nationale.
Dans un communiqué, publié jeudi 31 juillet, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a vigoureusement condamné les nouvelles sanctions imposées par les États-Unis contre des individus, des organisations et des navires liés aux secteurs de l’énergie et du pétrole du pays.
Le département d’État américain a en effet déclaré avoir sanctionné plus de 115 individus, institutions et navires.
Près de 90 Palestiniens, dont 71 en quête d’aide humanitaire ont été tués lors de nouvelles frappes israéliennes sur Gaza
Au moins 86 personnes, dont 71 en quête d’aide humanitaire, ont perdu la vie dans de nouvelles attaques israéliennes sur la bande de Gaza, alors que le régime poursuit sa guerre génocidaire contre le territoire palestinien malgré les condamnations internationales.
Citant des sources médicales, le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré, mercredi 30 juillet, que 51 personnes avaient été tuées et plus de 648 autres blessées par les forces israéliennes alors qu’elles se dirigeaient vers le point de passage de Zikim pour les camions d’aide entrant dans le nord de Gaza.
Vingt autres demandeurs d’aide ont été tués dans des attaques israéliennes près du corridor de Morag, a rapporté l’hôpital Nasser de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.