تقي زاده

تقي زاده

lundi, 05 février 2024 20:43

Hadith du cité de savoir

Jâbir b. ‘Abdillah rapporte du Prophète (pslf) : « Je suis la Cité de la Science et ‘Ali en est la porte (le portail) ; quiconque désire se rendre à la cité doit passer par la porte ». 

Source:
En commentant ce hadîth, Al- Hâkim dit : « C’est un hadîth authentique de par sa chaîne de transmission ». Al-Hâkim, Al-Mustadrak, 3/126.
L’Imam Ahmad ibn Hanbal : Musnad. Al-Hâkim, Al-Mustadrak, 3/127-129. Mulla Ali Muttaqi : Kanzu’l-Ummal, partie VI, p.401. Hafiz Abu Nu’aim Isfahani : Hilyatu’l-Auliya. Sabban Misri : Is’afu’r-Raghibin. Ibn Maghazili Faqih Shafi’i : Manaqib. Jalalu’d-din Suyuti : Jam’u-s-Saghir, Jam’u’l-Jawami’y et La’aliu’l-Masnu’a. Thirmidhi : Sahih, v.II, p.214. Mohammad ibn Talha Shafi’i : Matalibu’s-Su’ul. Cheik Sulayman Balkhi Hanafi : Yanabiu’l-Mawadda. Mohammad ibn Yusuf Ganji Shafi’i : Kifayatu’t-Talib. Sibt Ibn Jauzi : Tadhkirat-e-Khawasu’l-Umma. Ibn Hajar Makki : Sawa’iq Muhriqa, ch.9, p.75. Muhibu’d-din Tabari : Riyazu’n-Nuzra. Sheikhu’l-Islam Hamwaini : Fara’idu’s-Simtain. Ibn Sabbagh Maliki : Fusulu’l-Muhimma. Ibn Abi’l-Hadid Mu’tazali : Sharh-e-Nahju’l-Balagha et une foule d’autres confirment l’authenticité de ce hadith : « Je suis la maison de la science et Ali est sa porte ; ainsi celui qui désire acquérir la connaissance doit entrer par la porte. »

????????????????????????


La Question:
 
Est-ce qu’on peut trouver les hadiths qui renforcent l’authenticité du Hadith « La Cité du Savoir » dans les sources sunnites?
 
     La Réponse : Certains nobles sunnites ont cité quelques hadiths dans leurs œuvres qui renforcent l’authenticité du hadith « La Cité du Savoir », y compris :
 
1. أنا دار الحکمة و علیّ بابها
(1)Je suis le siège de la Sagesse et 'Ali en est la porte"
2. أنا دار العلم وعلیّ بابها
(2)"Je suis le Siège du Savoir et 'Ali en est la porte "
3. أنا میزان العلم وعلیّ کفّتاه
(3)Je suis la balance du savoir et 'Ali en est les deux plateaux"."
4. أنا میزان الحکمة وعلیّ لسانه
(4)Je suis la balance de la Sagesse et 'Ali en est la Langue ". 
5. أنا المدینة وأنت الباب، ولایؤتى المدینة إلاّ من بابها
(5)"Je suis la cité du savoir et Toi en est la porte et on n’entre dans la ville que de la porte "
6. :Il a été cité dans un autre Récit

فهو باب مدینة علمی
(6) Il ['Ali] est la porte de mon Savoir " 

 
7. علیّ أخی ومنّی وأنا من علیّ فهو باب علمی ووصیّی
." 'Ali est mon frère et de moi. Et je suis de 'Ali et Il est la porte de mon Savoir et Il est mon héritier "
 
8. علیّ باب علمی ومبیّن لاُمّتی ما اُرسلت به من بعدی
(8)'"Alî est la Porte de mon Savoir et l'interprète, auprès de ma Ummah, de ce qui m'a été révélé. " 
 
9. یا اُمّ سلمة اشهدی واسمعی هذا علىّ امیر المؤمنین وسیّد المسلمین وعیبة علمى ـ وعاء علمی ـ وبابى الّذی اُوتی منه
" Ô Um Salama ! Sois le témoin et écoute ! 'Ali est le Commandeur des Croyants et le Maître des Musulmans et le Trésor de mon Savoir et la porte de mon Savoir qu’on doit entrer de cette porte."
    
 Ce hadith a été cité d’Abu Na'im dans " Al-Manâqib " (8) de Khârezmi, dans " Al-Tadwin " (9) de Râfe'ï, dans " Al-Manâqib " (10) de Gandji, dans  " Farâ'id al-Samtayn " (11) de Hamawini etc.
 
(12) : (Chaykh Muhammad Hafni a écrit 
Le mot " عیبة " dans ce hadith signifie le trésor de mon Savoir qu’Ali en est le gardien ; parce que le Saint Prophète (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) fut la Cité du Savoir, c’est pourquoi les Compagnons du Messager d’Allah (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) ont eu besoin à l’Imam 'Ali (que la paix soit sur Lui). Et c’est pourquoi, Muawiya demandait toujours pendant cet événement (peut-être la bataille de Seffin) et l’Imam 'Ali (que la paix soit sur Lui) lui répondait. Les compagnons de 'Ali (que la paix soit sur Lui) lui dirent : Pourquoi tu réponds à notre ennemi ? Il leur répondit:   
 أما یکفیکم أ نّه یحتاج إلینا؟!
"?!Est-ce qu’il ne suffit pas pour vous qu’il a besoin de nous "
Et à l’époque de 2e Calife 'Omar, 'Ali résolvait plusieurs de difficultés. Et 'Omar dit:
ما أبقانی الله إلى أن اُدرک قوماً لیس فیهم أبو الحسن
" Qu’Allah ne me garde pas vivant afin que je voie une tribu parmi lequel Abu al-Hassan ('Ali n’existe pas."
   

 (13) :(Et Manâwi a écrit dans " Feydh al-Ghadîr " 

"علی عیبة علم " (Ali est le Trésor de mon Savoir) ", c'est-à-dire on pense qu’IL résoudra les difficultés de ma parole pour mon Ummah (Nation) et qu’IL est le Siège de mon secret et le mine de mes choses de valeur. Et " عیبة " (Eybat est une chose dans laquelle on garde les choses de valeur
 
 
     (14)Ibn Darid a dit : Et cela est une parole brève du Saint Prophète (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) et tel adage est sans précédent. Et cela prouve qu’Ali (que la paix soit sur Lui) est la seule personne qui a été informé des affaires ésotériques du Saint Prophète (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille), et cela est la fin de louange d’Ali (que la paix soit sur Lui). Et en vérité, les pensées de ses ennemis fut plein de la connaissance sur sa grandeur.
 
   (15 )Et il a été cité dans « Charh al-Hamaziyya »: 
      " Muawiya envoyait toujours un messager afin de demander d’Ali (que la paix soit sur Lui) à propos des difficultés. Et l’Imam 'Ali (que la paix soit sur Lui) lui répondait. L’un des fils de l’Imam 'Ali (que la paix soit sur Lui) lui dit : Pourquoi tu réponds à ton ennemi ? Il leur répondit:   
 أما یکفینا أن احتاجنا وسألنا ؟!
"?!  Est-ce qu’il ne suffit pas pour nous qu’il a besoin de nous et demande de nous  "  
10. أنا مدینة الفقه وعلیّ بابها
 " Je suis la Cité de la Jurisprudence et 'Ali en est la Porte ". Ce hadith a été cité par Abu Modhaffar Sebt ibn Jowzi dans son " Tazkira ". (16) (17)
 
 
--------------
1. Ce hadith a été cité par Tarmathi dans son " Jâmi' al-Çahih ", Vol. 2, P. 214 et Vol. 5, P. 596, Hadith N° 3723 ; et a été raconté par certains raconteurs du hadith dont le nombre est plus de six cent homes.
2. Ce hadith a été cité par Baghawi dans " Misbâh al-Sunnat ", de même qu’il a été cité par Tabari dans  Thakhâ’ïr al-'Oqbâ ", P. 77 et par les autres".
3. Ce hadith a été cité par Deylami dans " Ferdows al-Akhbar " (Vol. 1, P. 44, Hadith N° 107) d’Ibn Abbas dont la chaîne de transmission est Marfou'. Et un groupe de raconteurs l’ont cité, comme Adjlouni dans " Kachf al-Khafâ' ", Vol. 1, P. 204, Hadith N° 618.
4. Ce hadith a été cité par Ghazali dans " Al-Risâlat al-'Aqliyat " et Meybathi l’a cité dans l’explication du recueil de Poèmes attribué au Commandeur des Croyants 'Ali (que la paix soit sur Lui).
5. Ce hadith a été cité par Âçemi Abu Muhammad dans son livre " Zeyn al-Fatâ Fi Charh al-Sourate Hal 'Ata".
6. Ce Récit (Riwâyat) a été cité par le Juriste Ibn Maghâzili dans " Manâqib (les vertus) de 'Ali ibn Abi Tâlib ", P. 50, Hadith N° 73. Et il a été cité par Abu al-Mo'ayyad Khârezmi dans " Al-Manâqib ", P. 129, Hadith N° 143 et par Qondouzi dans " Yanâbi' al-Mawaddat ", P. 71.
7. " Kanz al-'Ummâl ", Vol. 6, P. 156 et Vol. 11, P. 614, Hadith N° 32981. " Al-Qowl al-Djali Fi Fadhâ’îl 'Ali (la parole claire à propos des vertus d’Ali (que la paix soit sur Lui)) " de Siyût.
" Al-Manâqib ", P. 142, Hadith N° 163.8.
Al-Tadwin Fi Akhbâr Qazvin ", Vol. 1, P. 89."9.  
Kifâyat al-Tâlib ", P. 198"10.
Farâ'id al-Samtayn ", Vol. 1, P. 150, Hadith N° 113."11.
 Hâchiyat al-Hafni 'Alal Jâmi' al-Çaghïr ", Vol. 2, P. 417."12.
 13. " Feydh al-Qadir ", Vol. 4, P. 356.
 Jomhorat al-Loghat ", Vol. 1, P. 369.14.
Charh al-Hamaziyyat ", P. 192."15.
 Tathkirat al-Khawâç ", P. 29."16.

 Une Sélection Complète d’Al-Ghadîr ", Chafi'ï Châhroudi, P. 509."17.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Noble Prophète d'Allah sawas disait:  أنا دار الحکمة و علیّ بابها
Je suis le siège de la Sagesse et 'Ali en est la port"(1)

Naissance de l’Imam Ali
Selon les sources authentiques chiites et sunnites, l'Imam Ali (p) est né le 13 Rajab à la Mecque et à l’intérieur de la Kaaba, soit 30 ans après l’année de “L’Éléphant”.

La partie du mur de la Kaaba qui s’est ouverte à la mère du Prince des croyants (p), afin qu’elle puisse s’y réfugier, s’appelle aujourd’hui « Mustajar » (refuge).

Cette partie du mur côtoie « Rukn Yamani », c’est à dire l’angle qui est en direction du Yémen. Il s’est passé plus de 1440 ans depuis et quoi qu’il y ait eu plusieurs rénovations ou même reconstructions de la Kaaba, les traces de l’ouverture réapparaissaient systématiquement après les travaux, quand bien même les pierres été changées.

Les historiens arabes notent que lorsque Fatima bint Assad, la mère de l’Imam Ali(p) était sur le point d’accoucher, elle s’approcha de la Kaaba et se mit à prier ainsi : « Ô, mon Seigneur ! Je crois en Toi, en tous les Prophètes, aux livres sacrés qui nous ont été envoyés par Toi, et je reconnais la Parole de mon ancêtre Abraham qui a fondé cette Maison. Seigneur, pour l’amour de celui qui a construit cette Maison, et pour l’amour de cet enfant que j’ai dans mon ventre, rends-moi facile l’accouchement de ce dernier. » Ce fut suite à ses prières que l’un des angles de la Kaaba s’ouvrit. Fatima bint Assad rentra à l’intérieur de la Kaaba et disparut aux yeux des autres pèlerins présents sur place ; puis l’angle s’est ensuite refermé. Agités, les gens s’efforcèrent d’ouvrir la porte de la Kaaba mais sans succès. Cela restait un mystère pour eux, mais ils se rendaient compte que ce n’était possible que par la volonté de Dieu.

',Alî (p) est né à l’intérieur de la Ka’ba qui est la Maison de Dieu ; il est tombé en martyr à la mosquée de Kûfa qui est la maison de Dieu, à Lui la grandeur et la Gloire. Pour cela, nous devons, en célébrant la mémoire de la Welâya, nous attacher à lui par les liens de la raison, de l’esprit, de l’exemple à suivre et de la vie. Car ‘Alî (p) ne nous conduit que sur le chemin conduisant à Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire.

 

(1): Ce hadith a été cité par Tarmathi dans son " Jâmi' al-Çahih ", Vol. 2, P. 214 et Vol. 5, P. 596, Hadith N° 3723 ; 

Le dixième mois sacré de Rajab est l'anniversaire de naissance propice de la neuvième lumière de l'Imamat ; L'imam Mohammad Al-Jawad (que la paix soit sur lui), qui est vénéré par les amants et les disciples d'Ahl Al-Bayt (que la paix soit sur eux).
 

Imam Al-Jawad est Mohammad, fils d'Ali fils de Musa fils de Jafar fils de Mohammad fils d'Ali fils d'Al-Hussein fils d'Ali Ibn Abi Taleb (que la paix soit sur chacun d'eux). Son surnom est Abu Jafar ou Abu Jafar thani (deuxième) pour le différencier de l'imam Al-Baqer (paix soit sur lui). Sa mère est dame Sakina Al-Marsiyah appelée Khayzuran qui était une esclave, et sa femme est dame, Sumanah Al Maghrebiya, qui était aussi une esclave.

L'imam Mohammad Al-Jawad (que la paix soit sur lui) occupait la plus haute position dans les vertus humaines et les accomplissements moraux, car c'était la caractéristique principale de la famille du Prophète 
(que la paix soit sur lui et sa famille) . Il était habituel pour l'Imam de rencontrer humblement tout le monde, de satisfaire les nécessités des pauvres, de maintenir les exigences islamiques d'égalité et de simplicité, d'aider secrètement les pauvres, de traiter équitablement les ennemis, d'étendre l'hospitalité, de transmettre les connaissances islamiques de la religion à tous, marquait sa vie sainte, en pleine conformité avec les autres membres de cette série sacrée d'imams du descendant du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille).


Parmi ses titres : Al-Taqi, Al-Zaki, Al-Qane ', Al-Murtada, Al-Muntajab et Al-Jawad, dont le titre le plus célèbre en raison de sa générosité abondante. Il a également été appelé par "Bab Al-Murad" après sa mort, comme la plupart des supplications sont répondues à son sanctuaire sacré.

Un enfant béni

L’Imam al-Jawâd (as) est né vers la fin de la vie de l’Imam al-Ridâ (as). On a dit qu’avant sa naissance, l’Imam al-Rida (as) n’a pas eu d’enfants et quelques ennemis ont répandu une rumeur d’après laquelle l’Imam al-Ridâ (as) n’allait pas laisser de descendance après lui-même et la chaîne de l’imamat serait brisée [après sa mort]. Selon des sources narratives, quand l’Imam al-Jawâd (as) est né, on l’a amené à son père, l’Imam al-Ridâ (as) qui a dit: « Ceci est l’enfant le plus béni de tous ceux qui sont nés de nos partisans.» En outre, il a été rapporté par Ibn Asbāt et ‘Ubbad b. Isma’ïl qui disent : « Nous étions chez l’Imam al-Ridâ (as) quand Abû Ja’far (Imam al-Jawâd (as))a été amené. Nous lui avons demandé: « Est-il cet enfant béni [qu’on attend]?» L’Imam al-Ridâ(as) dit: « [Oui] ceci est l’enfant le plus béni parmi tous ceux qui sont nés dans le monde musulman.»

L’Imam al-Jawâd (as) est devenu l’Imam quand il n’avait que 8 ans.

L’imamat de l’Imam al-Jawâd (as) était contemporain avec deux califes abbassides: le premier était Ma’mûn (193/809-218/833) et l’Imam (as) a passé 23 ans de sa vie au moment de son califat. Le deuxième était al-Mu’tasim al-Abbasi (218/833-227/842) deux années de son califat étaient contemporaines avec l’imamat de l’Imam al-Jawâd (as). L’Imam al-Jawâd (as) est allé à Bagdad deux fois suite à la demande de ces deux califes. Son premier voyage à l’époque de Ma’mûn ne fut pas longue. Lors du deuxième voyage, l’Imam al-Jawâd (as) a resté plus longtemps à Bagdad et où il a été martyrisé.

Malgré son très jeune âge, l'Imam(as) avait une forte personnalité qui suscitait chez tous ses interlocuteurs le plus grand respect et la plus haute considération. Un jour, et alors qu'il regardait d'autres enfants jouer, le Calife al Ma'mûn passa avec son escorte. Tous les enfants s'enfuirent excepté le futur Imam al Jawâd(as). Al Ma'mûn le regarda avec intérêt et lui dit : "Pourquoi ne t'es-tu pas enfui comme les autres gosses ? "L'Imam al Jawad(as) répondit : "Le chemin n'est pas si étroit pour que je sois obligé de le libérer pour vous et je n'ai rien commis qui mérite une sanction. Je pense que vous raisonnez assez pour ne pas me punir si je ne le mérite pas. C'est pour cela que je n'ai pas bougé." Al Ma'mûn fut très intrigué de la logique d'un si jeune enfant et lui demanda comment il s'appelait L'Imam(as) répondit : "Je m'appele Mohammed ibn Ali ar-Reza !" L'Imam fut le plus grand érudit de son temps, le plus généreux et le meilleur bienfaiteur. Il fut très coopératif, gentil et de bonne disposition, et très éloquent. Il avait l'habitude de monter sur son cheval en apportant de l'argent et des aliments pour les distribuer aux nécessiteux. Son savoir fut célèbre parmi les gens. Une fois quatre-vingts de ses disciples se réunirent chez lui à son retour du Hajj et lui posèrent diverses questions. L'Imam répondit à tout ce qu'on avait demandé et tout le monde fut satisfait . Un jour plusieurs personnes se rassemblèrent autour de lui à la Mecque et lui posèrent des milliers de questions en une séance. L'Imam répondit à toutes les questions sans hésitation ni fausse note. A l'époque il n'avait que neuf ans. Mais un tel phénomène (miraculeux) n'est pas inhabituel chez les Ahl-al-Bayt. Le Calife Mamoun al-Rachid accorda la main de sa fille à l'Imam après l'avoir soumis à une épreuve très difficile ; cet événement est bien connu dans l'histoire. Il convoqua tous les notables Abbasside, les savants de l'époque et bien sûr l'Imam al Jawad(as). Parmi ses personnalités présentes figurait Yahia ibn Akhtam qui était une grande figure scientifico-juridique et également juge(Hakim). Yahia ibn Akhtam lui posa la question : "Que dis-tu concernant un croyant en état d'Ihram (sacralisation) qui aurait tué un animal ?" L'Imam(as) répondit : "A-t-il tué cet animal hors du lieu sacré ou dedans ? Connaissait-il l'interdiction de tuer l'animal ou non ? L'a-t-il tué par accident ou bien exprès ? L'homme est-il libre ou esclave ? Est-il petit ou grand ? Est-ce la première fois ou est-ce une récidive ? L'animal était-ce une volaille ou autre ? était-il petit ou grand ? L'homme regrette-t-il son acte ou non ? étais-ce durant la nuit dans son nid ou la journée hors de son nid ? l'Ihram était-il fait pour la Umra (petit pélerinage) ou al Hajj (grand pélerinage) ? Yahia ibn Akhtam fut tellement gêné par ces détails auxquels ils n'avait pas pensé qu'il se sentit malmené et avili. Les gens présents restèrent comme des écoliers lorsque l'Imam(as) tenu absolument à répondre lui-même à toutes ces questions. Sur cette démonstration de Sciences de l'Imam al Jawad (as), les notables et les savants quittèrent le palais la tête base et le visage noircis. Mort de l'Imam (as) Al Mou'tassim était aussi mauvais que son frère mais beaucoup moins calculateur et stratège. Il ne voulut pas perdre de temps avec une telle menace à son pouvoir illégitime qu'était l'Imam al Jawad(as) et les Ahl'ul Bayt en général. Il ordonna à son neveu Ja'far de faire mourir l'Imam(as) et ce dernier commanda à sa soeur d'empoisonner son mari de la même manière que l'avait été l'Imam ar-Reza(as) ce qu'elle fit. Cet acte diabolique eut lieu le 26 Zoul Hijjah de l'an 220 de l'Hégire.

La Résistance palestinienne à Gaza continue de prendre pour cible les soldats et les véhicules militaires de l’armée israélienne dans tous les axes de combat, notamment au sud et au centre de la bande de Gaza. 

La Résistance palestinienne est engagée dans de violents affrontements contre les forces d'occupation israéliennes au 105e jour de l’opération Tempête d'Al-Aqsa, a rapporté le correspondant d'Al Mayadeen à Gaza.

Les affrontements se concentrent à Khan Younes, au sud de Gaza, ainsi qu'au centre de la bande côtière, notamment au nord-est du camp d'al-Bureij.

Brigades Al-Qassam

Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont annoncé que leurs combattants avaient ciblé un char israélien Merkava dans le camp d'al-Bureij en utilisant un obus Yassin 105 de fabrication locale et visé les forces d'occupation israéliennes dans le camp avec des obus de mortier.​

 

La Résistance islamique irakienne a assumé la responsabilité d'avoir abattu un célèbre drone américain qui avait violé l’espace aérien du ciel de l'Irak par l'ouest.

Dans un communiqué publié, vendredi 19 janvier, la Résistance islamique irakienne, un groupe de coordination des combattants antiterroristes irakiens, a déclaré avoir abattu un drone américain avec « des armes appropriées ».

Le drone abattu, de classe MQ-9 Reaper, était entré dans l'espace aérien irakien depuis la base aérienne voisine d'Ali Al Salem, au Koweït, selon le groupe de résistance.

Le Pakistan a annoncé un rétablissement complet de ses relations diplomatiques avec l'Iran suite à la recrudescence des opérations antiterroristes à leurs frontières communes. 

L'annonce a été faite vendredi après que le Premier ministre par intérim du Pakistan Anwar-ul-Haq Kakar a tenu une réunion d'urgence avec les commandants de l'armée et les responsables du renseignement autour des questions relatives à la sécurité frontalière. 

Islamabad a donc décidé de reprendre pleinement ses relations diplomatiques avec Téhéran et les ambassadeurs des deux pays seront bientôt désignés. 

 

Le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) a annoncé avoir mené des attaques préventives contre trois lanceurs de missiles yéménites, dans la province côtière de Hudaydah en bord de la mer Rouge.

Dans un communiqué publié sur X, le CENTCOM a affirmé : « Les forces du Commandement central ont mené, le 19 janvier vers 18h45 (heure de Sanaa), des attaques contre trois lanceurs de missiles antinavires prêts à frapper dans la mer Rouge ».

« L’armée a déterminé qu'ils [les lanceurs de missiles] représentaient une menace imminente pour les navires marchands et ceux de la marine américaine dans la région. Qualifiant les attaques d'auto-défense, les forces américaines ont ensuite frappé et détruit les missiles » a prétendu le CENTCOM. 

La chaîne d'information yéménite Al Masirah a également fait état, vendredi soir, de la nouvelle attaque sous la direction des États-Unis et l’Angleterre contre l’ouest du Yémen.

 

Les médias israéliens ont rapporté que les familles des prisonniers israéliens dans la bande de Gaza ont entamé vendredi soir un sit-in devant le domicile du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans la ville de Césarée, au sud de Haïfa, où ils ont installé des tentes.

Le sit-in s'inscrit dans le cadre des pressions exercées par les familles des prisonniers sur le cabinet de Netanyahu pour qu'il conclue un accord d'échange avec les groupes de la Résistance palestinienne, les responsables israéliens reconnaissant que l'échange est le seul moyen de récupérer les prisonniers détenus dans la bande de Gaza.

La Société de radiodiffusion publique israélienne KAN a cité un certain nombre de familles de prisonniers affirmant qu'elles avaient perdu confiance dans le « gouvernement » et qu'elles prenaient leurs propres mesures.

 
samedi, 20 janvier 2024 07:59

Âmes des Croyants

Le Messager de DIEU (pslf) a dit :
« Les Âmes des croyants viennent chaque Vendredi du Ciel de la Vie d’ici-bas, auprès de leurs maisons ?, et de leurs demeures ; chacun (des croyants) appelle, avec une voix triste, et en larmes :
«  Ô ! Mes proches ! Ô mes enfants ! Ô mon père ! Ô ma mère ! Ô ma famille ! Ayez pitié de nous, que DIEU vous accorde Sa Miséricorde, en offrant à partir de ce qui était dans nos,  (ce qui nous appartenait).
Le malheur et les comptes à rendre sont pour nous et le profit est pour d’autres que nous ! Chacun des croyants dit à ses proches : « Ayez pitié de nous par une pièce, un pain, un vêtement que DIEU vous revêtit d’un habit du Paradis ! »
Puis, le Messger de DIEU (pslf) éclata en sanglots, nous avons pleuré avec lui. Le Messager de DIEU (pslf) n’avait pu parler tant que ses larmes était abondantes. Ensuite, il (pslf) dit : « Ce sont vos frères en Religion, ils se sont transformés en poussière après avoir vécu dans la joie et l’aisance, maintenant, ils crient : « Quel malheur et tristesse pour nous ! Quel malheur ! Si nous avions dépensé ce qui nous appartenais pour l’Amour de DIEU et pour Sa Satisfaction (en Aumône), nous n’aurions pas eu besoin de vous ! Ils retournent déçus et désespérés, en disant : « Hâtez-vous  d’offrir l’Aumône aux morts. »
ALLAHOUMMA SALLI ALA MOHAMED WA ALE MOHAMED.
samedi, 20 janvier 2024 07:47

La lettre de demission de CRAIG MOKHIBER

Craig Mokhiber était directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat des droits de l'homme à l'ONU. Cette lettre mérite une large diffusion via les plateformes internet car ce ne sont pas nos médias mainstream qui vont le faire. Non seulement Craig Mokhiber dénonce la complicité des gouvernements occidentaux mais aussi le rôle que joue les médias pour justifier la politique israélienne. Pour ceux qui en douteraient encore, il s'agit bien d'un génocide que nous observons actuellement.

Monsieur le Haut Commissaire,
Ceci est ma dernière communication officielle en tant que directeur du bureau de New York du Haut Commissaire aux droits de l’homme. Je vous écris à un moment de grande angoisse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois de plus, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. En tant que personne ayant enquêté sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1980, ayant vécu à Gaza en tant que conseiller des Nations unies pour les droits de l’homme dans les années 1990, et ayant effectué plusieurs missions de défense des droits de l’homme dans le pays avant et depuis, cette situation m’est profondément personnelle. J’ai également travaillé dans ces salles lors des génocides contre les Tutsis, les musulmans bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas.

Dans chaque cas, lorsque la poussière est retombée sur les horreurs perpétrées contre des populations civiles sans défense, il est devenu douloureusement clair que nous avions manqué à notre devoir de répondre aux impératifs de prévention des atrocités de masse, de protection des personnes vulnérables et d’obligation de rendre des comptes aux auteurs de ces actes. Il en a été de même avec les vagues successives de meurtres et de persécutions à l’encontre des Palestiniens tout au long de l’existence des Nations unies.

Monsieur le Haut Commissaire, nous échouons à nouveau.

En tant qu’avocat spécialisé dans les droits de l’homme, avec plus de trente ans d’expérience dans ce domaine, je sais bien que le concept de génocide a souvent fait l’objet d’abus politiques. Mais le massacre actuel du peuple palestinien, ancré dans une idéologie coloniale ethno-nationaliste, dans la continuité de décennies de persécution et d’épuration systématiques, entièrement fondées sur leur statut d’Arabes, et associé à des déclarations d’intention explicites de la part des dirigeants du gouvernement et de l’armée israéliens, ne laisse aucune place au doute ou au débat. À Gaza, les maisons civiles, les écoles, les églises, les mosquées et les établissements médicaux sont attaqués sans raison et des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, les maisons sont saisies et réaffectées en fonction de la race, et de violents pogroms de colons sont accompagnés par des unités militaires israéliennes. Partout dans le monde, l’apartheid règne.

Il s’agit d’un cas typique de génocide. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine. Qui plus est, les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont totalement complices de cet horrible assaut. Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations conventionnelles "d’assurer le respect" des conventions de Genève, mais ils arment en fait activement l’assaut, fournissent un soutien économique et des renseignements, et couvrent politiquement et diplomatiquement les atrocités commises par Israël.

De concert avec cela, les médias corporatifs occidentaux, de plus en plus captifs et proches de l’État, sont en violation ouverte de l’article 20 du PIDCP, déshumanisant continuellement les Palestiniens pour faciliter le génocide, et diffusant de la propagande pour la guerre et l’appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence. Les entreprises de médias sociaux basées aux États-Unis étouffent les voix des défenseurs des droits de l’homme tout en amplifiant la propagande pro-israélienne. Les contrôleurs en ligne du lobby israélien et les GONGOS harcèlent et salissent les défenseurs des droits de l’homme, et les universités et employeurs occidentaux collaborent avec eux pour punir ceux qui osent s’élever contre les atrocités. À la suite de ce génocide, ces acteurs doivent également rendre des comptes, comme ce fut le cas pour la radio des Milles Collines au Rwanda.

Dans de telles circonstances, notre organisation est plus que jamais appelée à agir de manière efficace et fondée sur des principes. Mais nous n’avons pas relevé le défi. Le pouvoir de protection du Conseil de sécurité a de nouveau été bloqué par l’intransigeance des États-Unis, le SG est attaqué pour les protestations les plus légères, et nos mécanismes de défense des droits de l’homme font l’objet d’attaques calomnieuses soutenues de la part d’un réseau organisé d’impunité en ligne.

Des décennies de distraction par les promesses illusoires et largement décevantes d’Oslo ont détourné l’Organisation de son devoir essentiel de défense du droit international, des droits de l’homme internationaux et de la Charte elle-même. Le mantra de la "solution à deux États" est devenu une plaisanterie ouverte dans les couloirs des Nations unies, à la fois pour son impossibilité absolue dans les faits et pour son incapacité totale à prendre en compte les droits de l’homme inaliénables du peuple palestinien. Le soi-disant "Quartet" n’est plus qu’une feuille de vigne pour l’inaction et la soumission à un statu quo brutal. La déférence (écrite par les États-Unis) à l’égard des "accords entre les parties elles-mêmes" (au lieu du droit international) a toujours été une légèreté transparente, destinée à renforcer le pouvoir d’Israël sur les droits des Palestiniens occupés et dépossédés de leurs biens.

Monsieur le Haut Commissaire, je suis venu à cette Organisation dans les années 1980, parce que j’y ai trouvé une institution fondée sur des principes et des normes qui était résolument du côté des droits de l’homme, y compris dans les cas où les puissants États-Unis, le Royaume-Uni et l’Europe n’étaient pas de notre côté. Alors que mon propre gouvernement, ses institutions de subsidiarité et une grande partie des médias américains soutenaient ou justifiaient encore l’apartheid sud-africain, l’oppression israélienne et les escadrons de la mort d’Amérique centrale, les Nations unies défendaient les peuples opprimés de ces pays. Nous avions le droit international de notre côté. Nous avions les droits de l’homme de notre côté. Nous avions les principes de notre côté. Notre autorité était ancrée dans notre intégrité. Mais pas plus.

Au cours des dernières décennies, des éléments clés de l’ONU ont cédé au pouvoir des États-Unis et à la peur du lobby israélien, pour abandonner ces principes et se retirer du droit international lui-même. Nous avons beaucoup perdu dans cet abandon, notamment notre propre crédibilité mondiale. Mais c’est le peuple palestinien qui a subi les plus grandes pertes à cause de nos échecs. L’ironie de l’histoire veut que la Déclaration universelle des droits de l’homme ait été adoptée l’année même où la Nakba a été perpétrée contre le peuple palestinien. Alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la DUDH, nous ferions bien d’abandonner le vieux cliché selon lequel la DUDH est née des atrocités qui l’ont précédée, et d’admettre qu’elle est née en même temps que l’un des génocides les plus atroces du XXe siècle, celui de la destruction de la Palestine. D’une certaine manière, les auteurs de la Constitution promettaient les droits de l’homme à tout le monde, sauf au peuple palestinien. N’oublions pas non plus que les Nations unies ont commis le péché originel de faciliter la dépossession du peuple palestinien en ratifiant le projet colonial européen qui s’est emparé des terres palestiniennes et les a remises aux colons. Nous avons beaucoup de choses à nous faire pardonner.

Mais la voie de l’expiation est claire. Nous avons beaucoup à apprendre de la position de principe adoptée ces derniers jours dans des villes du monde entier, où des masses de personnes s’élèvent contre le génocide, même au risque d’être battues et arrêtées. Les Palestiniens et leurs alliés, les défenseurs des droits de l’homme de tous bords, les organisations chrétiennes et musulmanes et les voix juives progressistes qui disent "pas en notre nom", montrent tous la voie. Il ne nous reste plus qu’à les suivre.

Hier, à quelques rues d’ici, la gare Grand Central de New York a été complètement envahie par des milliers de défenseurs juifs des droits de l’homme, solidaires du peuple palestinien et exigeant la fin de la tyrannie israélienne (beaucoup d’entre eux risquant d’être arrêtés). Ce faisant, ils ont éliminé en un instant l’argument de propagande de la hasbara israélienne (et le vieux trope antisémite) selon lequel Israël représente en quelque sorte le peuple juif. Ce n’est pas le cas. Et, en tant que tel, Israël est seul responsable de ses crimes. Sur ce point, il convient de répéter, malgré les calomnies du lobby israélien, que la critique des violations des droits de l’homme par Israël n’est pas antisémite, pas plus que la critique des violations saoudiennes n’est islamophobe, la critique des violations du Myanmar n’est anti-bouddhiste, ou la critique des violations indiennes n’est anti-hindouiste. Lorsqu’ils cherchent à nous faire taire par des calomnies, nous devons élever la voix, et non la baisser.

J’espère que vous conviendrez, Monsieur le Haut Commissaire, qu’il s’agit là de l’essence même de l’expression de la vérité au pouvoir.

Mais je trouve également de l’espoir dans les parties des Nations Unies qui ont refusé de compromettre les principes de l’Organisation en matière de droits de l’homme, en dépit des énormes pressions exercées en ce sens. Nos rapporteurs spéciaux indépendants, nos commissions d’enquête et nos experts des organes de traités, ainsi que la plupart des membres de notre personnel, ont continué à défendre les droits de l’homme du peuple palestinien, alors même que d’autres parties des Nations unies (même au plus haut niveau) ont honteusement courbé l’échine devant le pouvoir. En tant que gardien des normes et standards en matière de droits de l’homme, le HCDH a le devoir particulier de défendre ces normes. Notre tâche, je crois, est de faire entendre notre voix, du Secrétaire général à la dernière recrue de l’ONU, et horizontalement dans l’ensemble du système des Nations unies, en insistant sur le fait que les droits de l’homme du peuple palestinien ne font l’objet d’aucun débat, négociation ou compromis, où que ce soit sous le drapeau bleu.

À quoi ressemblerait alors une position fondée sur les normes des Nations unies ? À quoi travaillerions-nous si nous étions fidèles à nos admonestations rhétoriques sur les droits de l’homme et l’égalité pour tous, la responsabilité pour les auteurs, la réparation pour les victimes, la protection des personnes vulnérables et l’autonomisation des détenteurs de droits, le tout dans le cadre de l’État de droit ? La réponse, je crois, est simple : si nous avons la lucidité de voir au-delà des écrans de fumée propagandistes qui déforment la vision de la justice pour laquelle nous avons prêté serment, le courage d’abandonner la peur et la déférence à l’égard des États puissants, et la volonté d’embrasser véritablement la bannière des droits de l’homme et de la paix. Certes, il s’agit d’un projet à long terme et d’une montée en flèche. Mais nous devons commencer maintenant ou nous abandonner à une horreur indicible. Je vois dix points essentiels :

1 — Une action légitime : Tout d’abord, nous devons, au sein des Nations unies, abandonner le paradigme d’Oslo, qui a échoué (et qui est en grande partie fallacieux), sa solution illusoire à deux États, son Quartet impuissant et complice, et son assujettissement du droit international aux diktats de l’opportunisme politique présumé. Nos positions doivent être fondées sans équivoque sur les droits de l’homme et le droit international.

2 — Une vision claire : Nous devons cesser de prétendre qu’il s’agit simplement d’un conflit territorial ou religieux entre deux parties belligérantes et admettre la réalité de la situation dans laquelle un État au pouvoir disproportionné colonise, persécute et dépossède une population indigène sur la base de son appartenance ethnique.

3 — Un État unique fondé sur les droits de l’homme : Nous devons soutenir l’établissement d’un État unique, démocratique et laïque dans toute la Palestine historique, avec des droits égaux pour les chrétiens, les musulmans et les juifs, et, par conséquent, le démantèlement du projet colonialiste profondément raciste et la fin de l’apartheid sur tout le territoire.

4 — Lutte contre l’apartheid : Nous devons réorienter tous les efforts et toutes les ressources des Nations unies vers la lutte contre l’apartheid, comme nous l’avons fait pour l’Afrique du Sud dans les années 1970, 1980 et au début des années 1990.

5 — Retour et indemnisation : Nous devons réaffirmer et insister sur le droit au retour et à l’indemnisation complète de tous les Palestiniens et de leurs familles qui vivent actuellement dans les territoires occupés, au Liban, en Jordanie, en Syrie et dans la diaspora à travers le monde.

6 — Vérité et justice : Nous devons appeler à un processus de justice transitionnelle, utilisant pleinement les décennies d’enquêtes, d’investigations et de rapports accumulés par les Nations Unies, afin de documenter la vérité et de garantir la responsabilité de tous les auteurs, la réparation de toutes les victimes et les remèdes aux injustices documentées.

7 — La protection : Nous devons insister sur le déploiement d’une force de protection de l’ONU dotée de ressources suffisantes et d’un mandat solide pour protéger les civils de la rivière à la mer.

8 — Désarmement : Nous devons plaider pour le retrait et la destruction des stocks massifs d’armes nucléaires, chimiques et biologiques d’Israël, de peur que le conflit ne conduise à la destruction totale de la région et, éventuellement, au-delà.

9 — La médiation : Nous devons reconnaître que les États-Unis et les autres puissances occidentales ne sont pas des médiateurs crédibles, mais plutôt des parties au conflit qui sont complices d’Israël dans la violation des droits des Palestiniens, et nous devons les engager en tant que tels.

10 — Solidarité : Nous devons ouvrir grand nos portes (et celles du SG) aux légions de défenseurs des droits de l’homme palestiniens, israéliens, juifs, musulmans et chrétiens qui sont solidaires du peuple de Palestine et de ses droits de l’homme, et mettre un terme au flux incontrôlé de lobbyistes israéliens vers les bureaux des dirigeants de l’ONU, où ils prônent la poursuite de la guerre, de la persécution, de l’apartheid et de l’impunité, et dénigrent nos défenseurs des droits de l’homme pour leur défense de principe des droits des Palestiniens.

Il faudra des années pour y parvenir et les puissances occidentales nous combattront à chaque étape du processus, c’est pourquoi nous devons faire preuve de fermeté. Dans l’immédiat, nous devons œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et de la fin du siège de Gaza, nous opposer au nettoyage ethnique de Gaza, de Jérusalem et de la Cisjordanie (et d’ailleurs), documenter l’assaut génocidaire à Gaza, contribuer à l’acheminement d’une aide humanitaire massive et à la reconstruction des Palestiniens, prendre soin de nos collègues traumatisés et de leurs familles, et nous battre comme des diables pour une approche fondée sur des principes dans les bureaux politiques de l’ONU. L’échec de l’ONU en Palestine jusqu’à présent n’est pas une raison pour nous de nous retirer.

Au contraire, il devrait nous donner le courage d’abandonner le paradigme du passé, qui a échoué, et de nous engager pleinement dans une voie plus fondée sur des principes. En tant que HCDH, rejoignons avec audace et fierté le mouvement anti-apartheid qui se développe dans le monde entier, en ajoutant notre logo à la bannière de l’égalité et des droits de l’homme pour le peuple palestinien. Le monde nous observe. Nous devrons tous rendre compte de notre position à ce moment crucial de l’histoire. Prenons le parti de la justice.

Je vous remercie, Monsieur le Haut Commissaire Volker, d’entendre ce dernier appel de mon bureau. Dans quelques jours, je quitterai le Bureau pour la dernière fois, après plus de trois décennies de service. Mais n’hésitez pas à me contacter si je peux vous être utile à l’avenir.

Craig MOKHIBER
28 octobre 2023.