
تقي زاده
Question sur la construction de tombeaux pour les personnalités religieuses
Question : Si la construction de tombeau pour les « Amis » de Dieu est permise, pourquoi l’Imam Hossein (as) et l’Imam Hassan (as) ne l’ont-ils pas fait pour leur mère, Hazrate Zahra (as) ?
Réponse de l’Ayatollah Sobhani : « Celui qui a posé cette question n’est pas au courant de l’histoire de la mère de l’Imam Hossein (as) et de l’Imam Hassan (as) qui avait fait à l’Imam Ali (as) son époux, une recommandation et lui avait expressément demandé de lui faire les ablutions et de l’enterrer pendant la nuit,
sans que personne ne soit au courant de l’endroit de sa sépulture.
Zahra Marzieh (as) avait fait cette recommandation pour manifester sa désapprobation au calife et fut enterrée sans que personne ne connaisse l’endroit de sa tombe. Comment ses fils auraient-ils pu lui construire un mausolée alors que l’endroit de sa tombe devait rester secret ?
La tombe qui se trouve auprès des tombes des quatre Imams (as) au cimetière de Baqi, est celle de Fatemeh bint Assad, la mère de l’Imam Ali (as), et n’a rien à voir avec la tombe de Fatemeh (as), fille du prophète (as).
Les personnes qui posent ces questions sont en général des gens opposés à la
construction de tombeau et d’abri qu’ils considèrent comme une forme de polythéisme et un acte interdit. Ce qui explique cette sorte de question.
Il est donc nécessaire d’ajouter des explications sur la protection des tombeaux des « Amis » de Dieu et des religieux en général.
Premièrement, le prophète (as) fut enterré dans sa propre maison. Si l’existence d’un abri posait problème, pourquoi les partisans du prophète (as) ont-ils accepté qu’il soit enterré à l’intérieur de sa maison ? Quelle différence entre un toit qui existe au moment de l’enterrement et celui qui est construit par la suite ?
Deuxièmement, le Coran ordonne le respect de certaines maisons aux versets 36 et 37 de la sourate Noor :
« 36. Dans des maisons qu'Allah a permis que l'on élève, et où Son Nom est invoqué Le glorifient en elles, matin et après-midi, 37 des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l'invocation d'Allah, de l'accomplissement de la Salat et de l'acquittement de la Zakat, et qui redoutent un Jour où les cœurs seront bouleversés ainsi que les regards ».
Le sens de « maison » dans ce verset, est la demeure des prophètes et des « Amis » de Dieu, et non les mosquées.
Al-Suyuti dans son commentaire coranique, Al-Durr Al-Manthur Fi Tafsir
Bil-Ma'thur, explique que lors de la révélation de ce verset, quelqu’un demanda au prophète (as) de quelle maison il s’agissait et que le prophète (as) avait répondu qu’il s’agissait des maisons des prophètes.
« Abou Bakr se leva et dit en montrant du doigt la maison d’Ali (as) : « Est-ce que c’est aussi le cas de cette maison ? » et le prophète (as) répondit : « Oui, et c’est une des meilleures et des plus hautes maisons » (Durr Al-Manthur, vol 6 p 203, Rūh al-Ma'ānī de Mahmud al-Alusi vol 18 p 174)
Ce verset peut signifier les murs ou évoquer le respect qu’on leur doit, mais dans les deux cas, le respect de cette maison est nécessaire et en dehors du
prophète (as), de nombreuses personnalités religieuses furent enterrées dans leur demeure, comme l’Imam Hadi (as) et l’Imam Hassan Askari (as) qui avaient tous deux, les particularités précisées dans le verset.
Pour propager la religion et développer les valeurs islamiques, il est nécessaire de préserver ces sites pour éviter que les générations futures doutent de l’existence et de la mission du prophète (as).
Aujourd’hui, le christianisme est confronté à ce problème car il n’existe aucun vestige visible, aucune tombe de Jésus (as) et de sa mère (as), aucune tombe des apôtres ni aucun vestige de ce genre qui empêcheraient à un jeune
Occidental de penser qu’il s’agit de récits issus de l’imagination.
Mais les musulmans eux, ont préservé leur héritage islamique pour ne pas connaitre le destin des chrétiens, et annoncent au monde qu’un homme de Bani Hashem est venu il y a quatorze siècle sur l’ordre de Dieu, pour inviter les gens à l’islam qui est la dernière religion. Son lieu de naissance, son lieu de sépulture, le lieu où ses partisans ont combattu les polythéistes et les autres sites islamiques sont actuellement visibles.
Si nous détruisons tous les vestiges islamiques et ne gardons que le Coran, notre situation ne sera pas meilleure que celle des chrétiens.
Les wahhabites ne considèrent-ils pas que le consensus est une des méthodes de jurisprudence ? Tous sont d’avis qu’une règle est juste si les érudits musulmans tombent d’accord sur sa justesse et son origine divine. Or pendant 14 siècles, les musulmans ont protégé ces sites et ces monuments, pourquoi cette tradition n’est-elle pas la raison de l’existence et de la justesse de cette règle religieuse ? Malheureusement, à cause de l’ignorance des religieux au service du pouvoir, en 80 ans, une grande partie des vestiges islamiques ont été détruits et actuellement, les villes de Médine et de la Mecque sont devenues des villes européennes et ont perdu leurs aspects islamiques.
Les tombes des quatre fondateurs des grandes écoles juridiques de l'Islam sunnite, hanafite, malikite, shaféite et hanbalite, pendant des siècles, avaient des mausolées ornés de dômes. Actuellement, les tombes d’Abou Hanifa à Bagdad, et d’Ash-Shâfi'î au Caire, se trouvent dans un mausolée, et la tombe de Malik Ibn Anas au cimetière de Baqi à Médine, avait un bâtiment qui a été détruit par les wahhabites. C’était aussi le cas d’Ahmad Ibn Hanbal jusqu’à ce que des inondations détruisent son mausolée et sa tombe.
Les critères du chiisme pour reconnaitre l’authenticité des hadiths Question : Si certains des hadiths cités dans nos livres chiites, ne sont pas dignes de confiance et qu’il n’existe aucun document solide, comment peut-on distinguer les vrais Hadit
Réponse : L'une des sciences qui fait partie des sciences islamiques est la science des hadiths qui permet de reconnaître l’authenticité d’un hadith, et la science des Rijal (personnes citées dans les chaines de transmission) grâce à laquelle nous pouvons reconnaître un hadith correct d'un hadith faible et inconnu. L’atout du chiisme est qu’il n’accepte que le Coran complètement, et n’accepte de façon absolue, aucun livre de hadiths alors que les frères sunnites reconnaissent deux livres, celui
de Bukhari et celui de Muslim, et considèrent tous les Hadiths qui s’y trouvent comme corrects.
Réponse de l’Ayatollah Makarem Chirazi aux questions sur la Raja’ (retour dans ce monde après la mort)
Présentation des arguments de ceux qui sont opposés au retour dans ce monde, dans la croyance chiite qui considère la Raj'a comme une époque de vie qui précède la vie après la mort, connue aussi comme jour du jugement. Les chiites estiment qu’à la Raj'a, Dieu ramènera certaines personnes qui ont été oppressées dans leur vie, avec leurs oppresseurs, pour leur faire justice.
Première question : Le retour des oppresseurs est rejeté dans le Coran, au verset 95 de la sourate « Les prophètes » :
« وَحَرامٌ عَلى قَرْيَة أَهْلَکْناها أَنَّهُمْ لا يَرْجِعُونَ »
95.Il est défendu [aux habitants] d'une cité que Nous avons fait périr de revenir [à la vie d'ici-bas]!
Réponse : Ce verset concerne les oppresseurs qui ont été punis dans ce monde et ne reviendront jamais. Cependant, certains oppresseurs qui ont quitté ce monde sans avoir été punis, reviendront et seront punis pour leurs actes, et encore plus punis lors du jugement dernier. Ce verset n’a donc rien à voir avec la Raj’a.
Seconde question : En fonction des verset 99 et 100 de la sourate « Les croyants » aucun retour n’est possible après la mort :
» حَتّى إِذا جاءَ أَحَدَهُمُ الْمَوْتُ قالَ رَبِّ ارْجِعُونِ لَعَلِّي أَعْمَلُ صالِحاً فِيما تَرَکْتُ کَلاّ إِنَّها کَلِمَةٌ هُوَ قائِلُها وَمِنْ وَرائِهِمْ بَرْزَخٌ إِلى يَوْمِ يُبْعَثُونَ «
99.... Puis, lorsque la mort vient à l'un deux, il dit : "Mon Seigneur ! Fais-moi revenir (sur terre), 100.afin que je fasse du bien dans ce que je délaissais". Non, c'est simplement une parole qu'il dit. Derrière eux, cependant, il y a une barrière, jusqu'au jour où ils seront ressuscités”.
Réponse de l’Ayatollah Makarem Chirazi : Ces versets parlent d’une règle générale qui a certaines exceptions comme la résurrection des morts qu’ont connue certaines générations passées. Si l’impossibilité du retour dans le monde, était une règle générale qui ne supportait aucune exception, le retour de ces personnes serait contraire à cette règle et à ce verset.
Cette règle est comme les autres règles divines au sujet de l’être humain, qui veut qu’après la mort naturellement la vie n’existe plus jusqu’au jour de la résurrection, et cela n’est pas en contradiction avec le fait que dans certains cas, pour des raisons supérieures, « une raja’ » c’est-à-dire « un retour dans ce monde » soit possible.
Troisième question : L’argument en faveur de ce retour semble exister au verset 83 de la sourate « les fourmis » qui parle d’un évènement qui se déroulera avant la résurrection :
« 83.Et le jour où Nous rassemblons, de chaque communauté, une foule de ceux qui démentaient Nos révélations, et qu'ils seront placés en rangs. »
mais il peut aussi s’agir d’un évènement qui se déroulera le jour de la résurrection cité au verset 87 de la même sourate :
« 87.Et le jour où l'on soufflera dans la Trompe, tous ceux qui sont dans les cieux et ceux qui sont dans la terre seront effrayés, - sauf ceux qu'Allah a voulu [préserver]! - Et tous viendront à Lui en s'humiliant ».
où « les groupes de chaque communauté » représentent les oppresseurs et de leurs dirigeants.
Réponse de l’Ayatollah Makarem Chirazi : Si premièrement, on considère que le verset « Et le jour où Nous rassemblons, de chaque communauté, une foule de ceux qui démentaient Nos révélations, et qu'ils seront placés en rangs » fait allusion à un évènement du jour de la résurrection, le fait qu’il soit placé avant le verset : « Et le jour où l'on soufflera dans la Trompe…. » pose problème au niveau chronologique.
De plus, les versets parlent de deux jours, un jour où un groupe de chaque communauté ressuscitera et un autre jour où on soufflera dans les trompes. Si nous estimons que ce jour est le jour de la résurrection, il faut que ces deux jours ne soient en fait, qu’un seul et même jour, ce qui est contraire au sens du verset et en opposition avec ce que Mahmud al-Alusi a écrit dans son commentaire de ce verset au vol 20 page 26. Pour plus de détails, vous pouvez aussi consulter le livre sur « les principes du chiisme » de l’Ayatollah Sobhani, page 303.
FATIMA-ZAHRA, LA FLEUR DU PROPHÈTE (SAWAS), ریحانه الرسول
Le Noble Prophète (P) avait l’habitude de la considérer comme «La Dame des femmes des mondes», de l’aimer et de la respecter tellement que chaque fois qu’elle entrait dans la chambre du Noble Prophète(p), celui-ci se levait pour l’accueillir, la faisait asseoir à sa place et même baisait sa main.
On entendait souvent le Noble Prophète (P) dire:«Allah est content de ce qui contente Fâtima et se met en colère contre ce qui la courrouce».
Le Prophète (sawas) a dit : « Fatima est une partie de moi, donc celui qui lui fait du mal me fait du mal »
عن رسول الله ( صلى الله عليه وآله ) قال : فاطمة بضعة مني فمن أغضبها أغضبني
(Sahih Bukhari, vol 5, hadith 3556, page 26), Bukhari a aussi rapporté que le Prophète (sawas) dit : « Elle n’est rien d’autre qu’une partie de moi, l’énerve ce qui m’énerve et me fait mal ce qui lui fait mal »
عن رسول الله ( صلى الله عليه وآله ) قال : فإنما هي بضعة مني يريبني ما أرابها ويؤذيني ما آذاها
(Sahih Bukhari, vol 7, page 47), Muslim l’a aussi rapporté dans son sahih, vol 4, le livre/chapitre des mérites de Fatima, mais avec une petite différence.
Le degré de sa foi, sa piété et son spiritualité était à tel point que Prophète (sawas), en s’adressant à sa fille, il lui dira : « Ô Fatima ! Allah s’irrite lorsque tu t’irrites. Il est satisfait lorsque tu es satisfaite. ».
Son époux, Ali a raconté qu'elle se plaignait parfois d'être fatiguée par l'ensemble de ces tâches, et qu'elle demanda au Prophète alors qu'on venait de ramener des prisonniers - de lui donner l'un d'eux pour la soulager de quelques-uns des travaux difficiles. Le Prophète vint les voir dans leur maison et, en guise de réponse, leur dit ceci :
" Je vais vous annoncer quelque chose qui vaudra mieux que ce que vous m'avez demandé. Quand vous vous couchez le soir, dites 33 fois le takbîr [ Allahou Akbar ] (Dieu est le plus grand), 33 fois le tasbîh [ Soubhan Allah ] (Gloire à Dieu) et 33 foisle tahmid [ Al-hamdulillah] (La louange est à Dieu) ; cela vous vaudra mieux qu'un domestique. " [Rapporté par Al Bouhkari]
Les événements ayant suivi le décès de son père avait bouleversé et réellement irrité la jeune Fatima Az-Zahra qui n’avait que 18 ans. Dame Fatima était enceint de presque 4 mois d’un garçon que Le Messager de Dieu lui avait donné le nom de Al-Muhssen, mais suite à ses souffrances après la mort de son Père, elle a fait une fausse couche, a perdu cet enfant.
On rapport à la fin de sa noble vie, lorsque Aboubakr et Omar sont venu la visiter, elle leur aura demandé s’ils se souviennent de ce qu’avait dit le Messager de Dieu à ce propos, je m’engagerai soit à leur parler,
Ils diront : Nous ne témoignerons que pour ce qui est vrai. »
Fatima a dit : « Au Nom de Dieu ! Je vous demande si vous avez bien entendu ce qu’il a dit : « Fatima est de moi, quiconque l’offense m’offense et celui qui m’offense, offense Dieu. » Ils répondront l’un et l’autre : « Oui ! Par Dieu ! Nous en avons le souvenir ! »…
Il est rapporté que Fatimah-al-Zahrâ' (p) laissa dans son testament à l'Imam Ali, ce qui suit, entre bien d'autres recommandations: «Lorsque je mourrai, lave moi, enveloppe-moi, prie sur moi, dépose-moi dans le tombeau, remets la terre sur moi, assieds-toi à côté de ma tête en face de moi, récite le Livre d'Allah et lis beaucoup de du'â', car c'est un moment où le mort a besoin de l'agréable compagnie des vivants».
Il est rapporté qu’avant sa mort, Fatima avait dit à Asma Bint Umays qu’elle était dérangée que l’on puisse la voir dans un simple linceul comme on en fait aux hommes. Asma l’avait alors informée qu’en Abyssinie les défunts étaient transportés dans un cercueil et Fatima avait alors affirmé sa volonté d’être transportée de la sorte. Le lavage mortuaire a été effectué par Ali et Asma Bint Umays.
La prière funèbre (janaza) a été dirigée par Ali, Abbas et son fils Fadl,…Ils l’ont enterrée la nuit, selon ses dernières volontés pour que personne ne sache où elle fut enterrée.
Même si personne ne sait où se situe la tombe de Fatima az-Zahra (a), d’après les sources, il y a des hypothèses sur l’endroit de son enterrement :
- Elle fut enterrée chez elle.
- Elle fut enterrée entre la tombe du Prophète (s) et son minbar (dans la mosquée du Prophète (s). (Il se peut que la Tradition Prophétique qui dit : « Entre ma tombe et ma chair se trouve un jardin venu du Paradis » soit une allusion à l’enterrement de az-Zahrâ’ dans cet endroit).
- Elle fut enterrée dans le cimetière d’Al-Baqî.
*Il faut signaler qu’à l’entrée du cimetière de Baqi juste à droit, il se trouve la tombe de Fatima Bint Assad (épouse d’Abou Talib et la mère d’Imam Ali, elle était comme une mère pour Prophète (p)), à côté des tombes des 4 Imam du descendant du Prophète (p). Ceci contrairement à ce que certain disent que c’est la tombe de Fatima Bint Rassoul! Donc on ne connaît pas l’endroit exact de sa tombe.
10 000 combattants des Hachd al-Chaabi débarquent en Syrie
Une force massive composée de soldats de l’armée syrienne et de membres des Unités de mobilisation populaire irakiennes, les Hachd al-Chaabi, se prépare à lancer une offensive à grande échelle pour éliminer les derniers bastions terroristes dans la région.
S’adressant à Al-Masdar News depuis Damas, une source de l’armée syrienne a déclaré que l’offensive visait à nettoyer une grande poche de Daech dans les provinces de Homs et de Deir ez-Zor.
En outre, la source a confirmé l’information dévoilée hier selon laquelle plus de 10 000 combattants des Hachd al-Chaabi seraient sur le point de participer à l’offensive.
La Russie diminue l'utilisation du billet vert: ses réserves de change augmentent
Alors que les États-Unis tentent de faire plier les pays en brandissant l'arme du dollar, la Russie apprend au fur et à mesure à maîtriser les effets négatifs des sanctions américaines. Ses réserves d'or et de devises étrangères augmentent pour la troisième année consécutive.
La Banque centrale de Russie a annoncé, mercredi 16 janvier, que ses réserves de change avaient connu une hausse significative de 8,3% en début d'année, atteignant plus de 468 milliards de dollars contre 432 milliards de dollars en janvier 2018.
Les réserves ont augmenté pour la troisième année consécutive. En 2017, elles avaient atteint 55 milliards de dollars, tandis qu'en 2016, elles étaient évaluées à 9,3 milliards de dollars.
Les réserves d'or de la Banque centrale russe ont aussi augmenté de près de 5% pour atteindre 86,9 milliards de dollars en décembre, la part du métal précieux grimpant à 18,5%. L’année dernière, les réserves d'or avait connu une hausse de 13%.
La valeur totale des réserves nationales a connu un rebond de 0,6%, pour atteindre 381 milliards de dollars en décembre. Elle a augmenté de 7,2% l’an dernier.
L'augmentation des réserves de la banque centrale russe au cours des trois dernières années témoigne de la résistance de la Russie face aux sanctions économiques imposées par les États-Unis et l'Union européenne en 2014.
INSS: « De nouveaux fronts pourraient s’ouvrir contre Israël en 2019 »
L’Iran, le Hezbollah, le Hamas et la Syrie pourraient déclencher une guerre totale contre Israël en 2019.
L’Institut d'études sur la sécurité nationale d’Israël (INSS) a rendu public, mercredi 16 janvier, un rapport qui prévoit l’ouverture de divers fronts contre Israël en 2019, tout en soulignant que l’Iran représentait son défi numéro un.
Chargé de présenter une stratégique se sécurité politique pour faire face aux menaces qui pèsent sur Israël et les perspectives d'avenir pour l'année 2019, l'INSS indique que la plus grande menace vient du nord et que Tel-Aviv devrait se préparer à une guerre totale et surtout, à une confrontation directe contre le Liban ou l’Iran.
La confrontation au nord s'ouvrira sur tous les fronts et sera appelée la "première guerre du nord" contre toutes les forces du nord: l'Iran, la Syrie, le Liban et la bande de Gaza. Tous ces fronts connaissent une forte potentialité à s’élargir, voire à fusionner. Or, ce que risque sérieusement Israël en 2019 est le déclenchement d’une guerre totale au nord avec le Hezbollah, la Syrie et l’Iran, qui pourrait s’étendrait vers le sud d’Israël [les territoires occupés palestiniens, NDLR]. Le Hamas et d’autres groupes de la résistance palestinienne pourraient également s’engager dans cette guerre, fait savoir le rapport de l’INSS.
Le programme nucléaire iranien, les agissements de l’Iran dans le Nord et ceux du Hamas dans la bande de Gaza où règne une forte tension font aussi partie des enjeux auxquels Israël est confronté, ajoute le rapport.
L’administration américaine dirigée par Donald Trump a adopté une politique dure envers la République islamique d’Iran et elle a fait du changement de position de l’Iran au Moyen-Orient une des priorités de sa politique extérieure. Les États-Unis croient que les actions de l’Iran menacent les intérêts régionaux de leurs alliés stratégiques dont Israël et l’Arabie saoudite.
"Malgré toutes leurs menaces verbales, les États-Unis ne sont pas prêts à s’engager dans un conflit militaire avec l’Iran. Toutes les mesures de Washington contre l’Iran sont prises aux niveaux diplomatique et économique. La décision Trump de retirer ses troupes du sol syrien vient à l’appui de cette affirmation", explique l'INSS.
Opposition de la Jordanie à la proposition anti-iranienne de Pompeo
Le roi de Jordanie a rejeté l'appel du secrétaire d'État américain à rejoindre l'alliance anti-iranienne.
Certaines sources proches du roi Abdallah II de Jordanie ont déclaré que les États-Unis avaient officiellement demandé à Amman de rejoindre l'axe anti-iranien.
C'est lors de son récent voyage à Amman que le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a fait part de cette demande aux autorités jordaniennes qui l'ont déclinée en faveur d'autres priorités.
Des sources proches du roi Abdallah II ont affirmé que les priorités d'Amman étaient de régler ses problèmes économiques, la question palestinienne, l’agression israélienne à la mosquée d’Al-Aqsa, ainsi que le dossier syrien. La réponse d'Amman à l'appel des États-Unis est ferme et le roi de Jordanie ne souhaite pas rejoindre une telle alliance, ont-elles souligné.
Entre-temps, trois mille militants anti-guerre aux États-Unis et dans leurs pays alliés ont signé une pétition et demandé aux pays européens de boycotter le sommet anti-iranien de Varsovie organisé par Washington.
Cette pétition a été mise en ligne sur le site web du groupe anti-guerre Code Pink, une organisation à but non-lucratif, après que le secrétaire d'État américain a prétendu que plus de 70 pays seraient présents au sommet anti-iranien à Varsovie, en Pologne, les 13 et 14 février prochains.
Que les États-Unis, en guerre ouverte contre l'Iran, prennent une telle initiative, se comprend mais que la Pologne dont le gouvernement se dit anti-système leur emboîte le pas, mettant en cause des liens d'amitié historique avec l'Iran, cela ne peut qu'indigner le peuple iranien.
Le cimetière polonais de Téhéran est le lieu de repos de nombreux Polonais qui se sont réfugiés en Iran durant la Seconde Guerre mondiale.
L'arrestation de Marzieh Hachemi est contraire à la Constitution américaine
Dans une interview avec Fars News, Ricardo Bascuas, éminent professeur de droit à l'Université américaine de Miami, a qualifié de « contraire à la constitution américaine », l’arrestation de la journaliste Marzieh Hachemi.
M. Bascuas a déclaré que le gouvernement américain ne justifie pas une arrestation, cela veut dire qu’il a arrêté un « material witness » ou « un témoin important » selon les termes du droit américain. C'est une personne dont les informations sont présumées avoir une importance capitale dans une procédure pénale, ce qui est contre la Constitution américaine.
Depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont utilisé le statut de « témoin clé » pour mettre en détention des suspects sans inculpation pendant une durée indéterminée. Cette utilisation de la loi est controversée et fait actuellement l'objet d'un contrôle juridictionnel.
Cette semaine, la famille de Marzieh Hachemi, journaliste et présentatrice de la chaîne anglophone iranienne, Press TV, ont annoncé son arrestation aux États-Unis. Elle aurait subi un traitement inhumain et dégradant de la part des agents du FBI.
Marzieh Hachemi est d'origine américaine et s'est installée en Iran après sa conversion à la religion musulmane.
Les responsables du FBI et le ministère de la Justice refusent toujours de commenter l'affaire et de rendre public les chefs d’accusation retenus contre la journaliste.
Son fils Hossein Hachemi a fait part de son inquiétude dans une interview accordée à Associated Press, expliquant que sa mère a été arrêtée en tant que « témoin important » dans un dossier non divulgué. Il a affirmé que sa sœur et lui ont été également convoqués devant un tribunal aux États-Unis.
Selon les experts juridiques, le gouvernement américain n'a, pour le moment, porté aucune accusation contre Mme Hachemi et a émis un mandat d'arrêt pour une détention à durée indéterminée et l'assigner à témoigner dans le cadre d'un dossier en cours d'instruction.
Il s’agit d’une pratique à laquelle a recours le gouvernement américain lorsque aucun chef d'accusation valable ne pèse sur un individu, ce qui constitue une violation du quatrième amendement de la Constitution américaine, selon le professeur Ricardo Bascuas.
La France maintient sa présence militaire en Syrie
Le président français Emmanuel Macron s'est de nouveau opposé jeudi à la décision américaine de se retirer de la Syrie, affirmant que les troupes françaises resteraient engagées au Moyen-Orient en 2019.
Le président français a annoncé que le groupe terroriste Daech n'était pas encore complètement vaincu en Syrie et que les troupes françaises resteraient dans le nord du pays.
Le président a prononcé jeudi 17 janvier un discours devant 1 600 civils et militaires réunis sur une base de l'armée de terre de Francazal, à Toulouse. « Le retrait annoncé de Syrie de notre allié américain ne doit pas nous faire dévier de notre objectif stratégique: éradiquer Daech en privant ce groupe terroriste de toute empreinte territoriale et en empêchant sa résurgence », a-t-il insisté.