تقي زاده

تقي زاده

Le ministre de l'Énergie saoudien, Khaled al-Faleh, a déclaré au réseau américain CNBC, que l'OPEP et ses partenaires étaient déterminés à atteindre les objectifs de production pour stabiliser le marché du pétrole en 2019. Ceci alors que le déclin de la production de certains pays contributeurs a été plus lent que prévu.

À la question de savoir quel serait le geste du plus grand producteur de pétrole de l'OPEP (Arabie) pour équilibrer le marché cette année, l’intéressé qui s’exprimait depuis Abou Dhabi au micro de CNBC, a répondu : «  Nous avons suffisamment réduit notre production. L’Arabie saoudite, mais aussi d’autres pays, ont réduit leur production. J'ai entendu parler des Émirats. J’ai également parlé avec mes collègues en Irak. Ils vont réduire, à leur tour, leur production de pétrole ».

Il s’est attardé ensuite sur l’action de la Russie, le plus grand producteur non-OPEP, qui a participé au contrat visant à réduire sa production, pour dire que bien que Moscou ait commencé à réduire sa production de pétrole, mais le processus en était plus lent que l’exigeait les partenaires.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d’autres grands producteurs de pétrole du monde, menés par la Russie, ont conclu le mois dernier un accord lors d’une réunion à Vienne, qui prévoit une réduction de la production de brut de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier 2019, pour une période initiale de six mois.

La Russie ne souhaitait pas vraiment réduire sa production, car elle dépend fortement des recettes d’exportation de pétrole, mais s’est pourtant dite pour la diminution en signe de coopération.

Moscou a pourtant demandé aux Saoudiens d’assumer la grosse part de la baisse.

La Russie, qui a commencé à coopérer avec l'OPEP à la fin 2016 pour stabiliser les prix du pétrole et a convenu avec l'Arabie saoudite de réduire sa production, a souvent annoncé qu’un baril de pétrole à 60 dollars le « satisfait pleinement » pour répondre à ses besoins économiques. 

"Échec du lancement d’un satellite par l’Iran", voila la phrase reprise ce mardi matin par la totalité de la presse mainstream qui souligne l'échec de la troisième phase, à savoir la mise sur orbite du satellite Payam lancé par le lancer Basir. Cette annonce a d'ailleurs été faite par le ministre iranien de la communication qui a fait aussitôt état du lancement d'un second satellite Doosti dans les jours à venir. En effet, pour les Iraniens qui fabriquent leurs satellites eux-mêmes et ce, dans un contexte de sanctions extrêmes, l'espace finira par céder et ouvrir ses portes. Un premier satellite iranien Omid a été lancé en 2009 et sa viabilité n'a été que de deux mois. Payam avait été conçu pour être placer en orbite pour une période de deux ans. L’Iran est le seul pays de la région à avoir maîtrisé la technologie de fabrication et de lancement des satellites et à ne pas être un simple consommateur.  

Selon Hossein Mousavi, conseiller à la tête de cette agence, qui s'exprimait le 14 janvier sur la TV nationale, la mission de deux satellites Payam (Message) et Doosti (Amitié) est d'ordre technique et scientifique. Il s'agit aussi de booster les capacités nationales en termes agricoles alors que le pays s'est activement engagé dans le secteur de l'économie spatiale. D'ici quelques années, l'Iran envisage de lancer de nombreuses satellites dans l'espace" .

Le lancement de Payam a eu lieu au mépris des menaces formulées ces derniers jours par les États-Unis qui via leur secrétaire d'État, ont promis les pires sanctions, si l'Iran passait à l'acte. La France de Macron, largement tributaire des États-Unis, néanmoins dans sa politique moyen-orientale, a également jugé bon d'emboîter le pas à Washington et de demander que l'Iran cesse immédiatement ses projets de lancement et de mise en orbite des satellites. 

 

C'est un coup dur de plus pour Israël. Alors que les informations font état du lancement de la chaîne appartenant à la Résistance palestinienne à Gaza et ce, à l'aide du Hezbollah, l'État syrien, lui, vient d'ouvrir le siège officiel de la télévision palestinienne à Damas. C'est un acte éminemment significatif alors que la Palestine s'unit chaque jour davantage contre l'occupant israélien depuis que les États-Unis ont transféré leur ambassade à Qods et que les régimes arabes se rivalisent de zèle pour normaliser avec Israël. En décembre, le chef de la faction de la Résistance au Parlement palestinien, Mahmoud al-Zahar affirmait qu’une coordination devait exister entre le Hamas et les gouvernements syrien et libanais pour une éradication complète d’Israël. Et Damas qui s'apprête à se faire restituer de gré ou de force son Golan devra bien compter sur la Palestine.  

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Gadi Eizenkot, a déclaré qu’« aucun des ennemis d’Israël n’envisage de nous attaquer », car « le pouvoir de l’armée israélienne les en dissuade ».

Dans une interview avec la radio israélienne Kan, Gadi Eizenkot a avoué que la liberté d’action en Syrie avait considérablement diminué depuis que le pays avait retrouvé la souveraineté de la majorité de ses régions. « En deux ans, l’armée syrienne a tiré plus de 400 missiles vers les avions de combat d’Israël. Mais ils n’ont pu détruire qu’un F-16 dont les pilotes ont réussi à s’en éjecter sains et saufs », a-t-il prétendu.

« L’armée syrienne a récupéré la quasi-totalité des régions de la Syrie et la poursuite des opérations est devenue compliquée. Nous avons multiplié nos efforts pour neutraliser le Hezbollah », a-t-il ajouté.

Le régime de Tel-Aviv cherche à préparer le terrain au retour des Israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza et à régler la crise humanitaire à Gaza. Ces objectifs ont été abordés lors d’une réunion consultative du Premier ministre Benjamin Netanyahu avec le général à la retraite Yitzhak Brick et d’autres responsables des institutions sécuritaires.

Le 11 janvier à l'université américaine du Caire, le secrétaire d'état US a laissé entendre que les États-Unis pourraient bien frapper le Liban. Comment comprendre cette menace qui s'adresse au Liban depuis le territoire égyptien contre un pays arabe avec qui Le Caire entretient des relations cordiales?Vafigh Ebrahim l'auteur libanais apporte sa réponse.  

"Lors de son discours au ton particulièrement anti-Résistance, Pompeo a évoqué en effet que Washington s’apprêtait à retirer ses troupes de l’est de l’Euphrate ou encore du nord syrien mais qu'il ne lésinerait sur aucun moyen pour faire face à Daech mais aussi pour en expulser l'Iran. Soit. Mais, à aucun moment de ce discours particulièrement enflammé et propre à plaire à l'auditoire golfien, Pompeo n’a expliqué comment il entendait mettre à la porte de la Syrie, l'Iran ou le Hezbollah qui y sont invités par Damas, au contraire des États-Unis qui, eux, s'y sont implantés illégalement. Y aura-t-il un changement dans la nature ou le degré des pressions diplomatiques? on l'ignore". 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé les « paroles déplacées et les raisonnements fallacieux » du secrétaire d’État américain et des autorités françaises au sujet du programme de missiles iraniens.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a affirmé que « l’Iran est un pays indépendant qui, en vertu des lois internationales, se réserve le droit de profiter de toutes les technologies du jour pour assurer son progrès ».

« Les mesures iraniennes dans ce domaine correspondent parfaitement à ce cadre ; à ce sujet, nous n’allons pas attendre l’avis des autres pays. Nous avions trouvé un accord, dans le passé, avec un pays européen. Malheureusement ou heureusement, le pays européen n’a pas accompli ses engagements. Or, l’Iran a poursuivi son chemin en s’appuyant sur ses propres moyens et sur le savoir-faire et l’expertise de ses scientifiques. »

Cela a permis au pays d’accumuler de grands acquis dans ce domaine, selon le diplomate :

« Nous sommes parvenus aujourd’hui à une énorme victoire dans le domaine aérospatial, ce qui d’ailleurs ne contredit en rien les résolutions onusiennes surtout la résolution 2231. On est pourtant témoin des tentatives désespérées de certains contre le parcours iranien dans ce domaine. La structure des lanceurs que les experts iraniens développent en ce moment est différente de celle des fusées militaires et il s’agit là d’une activité tout à fait non militaire et complètement scientifique pour assurer les télécommunications mondiales et les observations des changements climatiques. »

Paris a récemment appelé l’Iran à renoncer aux tirs de fusées prévus dans le cadre de son programme spatial.

La France a demandé vendredi dernier à l’Iran de cesser immédiatement toute activité liée aux missiles balistiques qui pourraient transporter des armes nucléaires, après que Téhéran a annoncé qu’il s’apprêtait à mettre en orbite deux autres satellites dans les semaines à venir.

La France vient ainsi d’emboîter une nouvelle fois le pas à Washington, lui-même principal violateur de la résolution 2231. Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, avait prétendu jeudi que « l’Iran défie la résolution 2231 du Conseil de sécurité ».

Recevant ce lundi 14 janvier à Bagdad le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, a tenu à remercier son hôte pour l’annonce de l’annulation des dettes irakiennes par le Club de Paris. La partie française a quant à elle estimé probable que le président français Emmanuel Macron effectue lui aussi une visite en Irak.

Le Premier ministre irakien a émis l’espoir que la France poursuivra son appui à la lutte contre Daech en Irak. Il a de plus plaidé pour le développement des relations bilatérales dans différents domaines, dont l’économie, les services publics, l’éducation, la sécurisation et la stabilisation.

Selon la chaîne de télévision Al-Sumariah, Adel Abdel Mahdi a souligné que Daech était le fruit d’une pensée rétrograde et radicalisée.

Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé qu’il était porteur du message de son pays en appui au gouvernement irakien et en vue d’un développement des liens avec Bagdad.

Un diplomate iranien de haut rang critique la Pologne pour son intention d'accueillir une réunion anti-iranienne organisée par les États-Unis en février.

Le vice-ministre iranien aux Affaires politiques, Seyed Abbas Araqchi, a évoqué vendredi l'hospitalité de la nation iranienne pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque des milliers de Polonais déplacés ont été forcés de fuir leur pays et se sont réfugiés en Iran, après avoir traversé l’Union socialiste des républiques soviétiques (URSS) de l’époque.

Dans un court message sur son profil Twitter, le diplomate persan a raconté le séjour en Iran de plus de 100 000 Polonais (libérés des camps de travaux forcés installés par Staline, le chef de l'ex-URSS) et leur coexistence pacifique avec les Iraniens jusqu'à leur rapatriement en toute sécurité était possible.

Araqchi souligne que des "citoyens polonais de 1892 sont enterrés depuis 1942 dans un cimetière situé au cœur de la ville de Téhéran", "capitale iranienne" et que, selon la "législation iranienne", après 30 ans, il est possible de Téhéran continue de respecter ses invités depuis 77 ans. "

Au cours de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie, le pays était divisé en deux parties: l'une entre les mains de l'Allemagne nazie et l'autre de la défunte URSS; et cela a déplacé des milliers de Polonais vers le territoire russe, mais nombre d'entre eux ont réussi à se réfugier en Iran.

La présence de personnes déplacées polonaises sur le territoire iranien a été le point de départ des relations entre l'Iran et la Pologne. Depuis 2014, l'une des principales places de la capitale polonaise, Varsovie, porte une plaque en l'honneur de la nation iranienne pour son hospitalité envers les citoyens polonais pendant la Seconde Guerre mondiale.

Malgré cela, Varsovie se prépare actuellement à accueillir un sommet mondial les 13 et 14 février axés sur le Moyen-Orient, en particulier en Iran, a annoncé le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.
 
Comme prévu, la nomination est un autre effort de Washington pour étendre la phobie iranienne.

Les chefs d’églises de Haïfa ont publié un message le 13 janvier 2019, dans lequel ils condamnent les manques de respect à Jésus (as) à l’exposition de cette ville.
« Depuis cinq mois, l’exposition du musée des beaux-arts de Haïfa présente des tableaux qui sont des insultes à Jésus, Marie et le symbole de la croix. Nous ne pouvons pas rester indifférents à la publication de ces images sur les réseaux sociaux et demandons la destruction de ces statues et de ces tableaux, sachant bien entendu qu’aucune aide n’est à attendre de la part des instances juridiques du régime sioniste », précise ce message. 
 
Les musulmans qui ont aussi manifesté, ont été victimes d’attaques de la part des agents sionistes et aspergés de gaz lacrymogènes. 
 
Le comité islamo chrétien de défense de Qods et des Palestiniens a diffusé un message contre cette exposition et demandé sa fermeture, ajoutant que cette exposition était la preuve du caractère raciste du régime sioniste et de sa volonté d’attiser la haine et de provoquer des conflits imprévisibles. 
mardi, 15 janvier 2019 11:03

Re-Colonisation

Pour Thierry Meyssan, une des conséquences de la fin successive du monde bipolaire et du monde unipolaire est le rétablissement des projets coloniaux. Successivement, des dirigeants français, turcs et anglais ont publiquement déclaré le retour de leurs ambitions. Reste à savoir quelles formes elles pourraient prendre au XXIème siècle.

L’empire français

Depuis une décennie, nous avons relevé, comme une incongruité, la volonté française de rétablir son autorité sur ses anciennes colonies. C’était la logique de la nomination par le président Nicolas Sarkozy de Bernard Kouchner comme ministre des Affaires étrangères. Il substitua la notion anglo-saxonne de « Droits de l’homme » à celle des Révolutionnaires français de « Droits de l’homme et du citoyen » [1]. Plus tard, son ami, le président François Hollande déclara, lors d’une conférence de presse en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, qu’il était temps de rétablir un mandat sur la Syrie. C’est encore plus clairement que le petit neveu de l’ambassadeur François George-Picot (celui des accords Sykes-Picot), l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, en parla. Et c’est évidemment de cette manière qu’il faut comprendre la volonté du président Emmanuel Macron de continuer la guerre contre la Syrie, sans les États-Unis.

Il y a toujours eu en France un « parti colonial » qui traversait les partis politiques et agissait comme un lobby au service de la classe possédante. Comme à chaque période où il devient difficile à des capitalistes sans scrupules d’écraser la main d’œuvre nationale, le mythe de la conquête coloniale ressurgit. Si les « Gilets jaunes » se révoltent, alors poursuivons « l’exploitation de l’homme par l’homme » sur le dos des Syriens.

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L’empire français « apporte » la civilisation

Jadis cette forme de domination se cachait, selon les mots de Jules Ferry —sous les auspices duquel François Hollande consacra son mandat [2]—, derrière « le devoir d’apporter la civilisation ». Aujourd’hui, elle vise à protéger les peuples dont les élus sont qualifiés de « dictateurs ».

La France n’est pas la seule ancienne puissance coloniale a réagir ainsi. La Turquie n’a pas tardé à suivre.

L’empire ottoman

Trois mois après la tentative d’assassinat et le coup d’État avorté de juillet 2016, le président Recep Tayyip Erdoğan prononçait le discours inaugural de l’université qui porte son nom (RTEÜ). Il dressait alors un aperçu des ambitions de la République turque depuis sa création et de celles de son nouveau régime [3]. Faisant explicitement référence au « Serment national » (Misak-ı Millî) [4], adopté par le Parlement ottoman le 12 février 1920, il justifiait son irrédentisme.

Ce serment, qui fonde le passage de l’Empire ottoman à la République turque, revendique les territoire du Nord-Est de la Grèce (la Thrace Occidentale et le Dodécanèse) [5], de tout Chypre, du Nord de la Syrie (y compris Idleb, Alep et Hassakeh), et du Nord de l’Iraq (y compris Mossoul).

Actuellement l’empire en re-formation occupe déjà le Nord de Chypre (la pseudo « République turque de Chypre du Nord »), le Nord-Ouest de la Syrie et une petite partie de l’Iraq. Pour toutes ces zones, où la langue et la monnaie turques s’appliquent, un préfet (« wali ») a été nommé dont le bureau se trouve au Palais blanc d’Ankara.

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L’empire ottoman se fonde sur l’ignorance de ses sujets. Il a fermé les écoles du monde arabe.

L’empire britannique

Le Royaume-Uni, quant à lui, hésite depuis deux ans sur son avenir après le Bréxit.

Peu après l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, le Premier ministre Theresa May s’était rendue aux États-Unis. S’adressant aux responsables du Parti républicain, elle avait proposé de rétablir le leadership anglo-saxon sur le reste du monde [6]. Mais le président Trump avait été élu pour liquider les rêves impériaux, pas pour les partager.

Déçue, Theresa May voyagea en Chine pour proposer au président Xi Jinping de contrôler avec lui les échanges internationaux. La City, disait-elle, est prête à assurer la convertibilité des monnaies occidentales en Yuan [7]. Mais le président Xi n’avait pas été élu pour faire affaire avec l’héritière de la puissance qui démantela son pays et lui imposa la guerre de l’opium.

Theresa May tenta une troisième formule avec le Commonwealth [8]. Certaines des anciennes colonies de la Couronne, comme l’Inde, connaissent aujourd’hui une forte croissance et pourraient devenir de précieux partenaires commerciaux. Symboliquement le dauphin de la Couronne, le prince Charles, fut porté à la présidence de cette association. Madame May annonça que l’on allait enfin se diriger vers un Royaume-Uni global (Global Britain)

Dans un entretien au Sunday Telegraph du 30 décembre 2018, le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, a dressé son analyse de la situation. Depuis le fiasco du Canal de Suez, en 1956, le Royaume-Uni mène une politique de décolonisation et retire ses troupes du reste du monde. Il ne conserve aujourd’hui de bases militaires permanentes qu’à Gibraltar, à Chypre, à Diego Garcia et aux Malouines (« Falklands » selon leur dénomination impériale). Depuis 63 ans, Londres se tourne vers l’Union européenne, que Winston Churchill a imaginé, mais à laquelle il ne pensait pas initialement que l’Angleterre adhérerait. Le Brexit « déchire cette politique ». Désormais, « le Royaume-Uni est de retour en tant que puissance globale ».

D’ores et déjà Londres envisage d’ouvrir deux bases militaires permanentes. La première devrait être en Asie (à Singapour ou à Brunei), la seconde en Amérique latine. Probablement au Guyana de manière à participer à la nouvelle étape de la stratégie Rumsfeld-Cebrowski de destruction des régions du monde non-connectées à la globalisation. Après les « Grands lacs africains », le « Moyen-Orient élargi », le « Bassin des Caraïbes ». La guerre commencerait avec une invasion du Venezuela par la Colombie (pro-US), le Brésil (pro-Israélien) et le Guyana (pro-Britannique).

Ne s’embarrassant pas du discours lénifiant des Français, les Anglais édifièrent un empire avec le concours de multinationales au service desquelles ils placèrent leur armée. Ils divisèrent le monde en deux, résumé par ce titre : le souverain était roi d’Angleterre (donc soumis ici à la tradition politique) et empereur des Indes (c’est-à-dire succédant à la Compagnie privée des Indes et pur autocrate là-bas).

La décolonisation était un corolaire de la Guerre froide. Elle a été imposée aux États d’Europe occidentale par le duopole des USA et de l’URSS. Elle s’est maintenue durant le monde unipolaire, mais ne rencontre plus d’obstacle depuis le retrait états-unien du « Moyen-Orient élargi ».

Il est difficile d’anticiper quelle forme la colonisation future prendra. Jadis, elle était rendue possible par d’importantes différences de niveau d’éducation. Mais aujourd’hui ?

Documents joints

 
 

[1] La différence des deux furent le principal sujet de débats durant la Révolution française. Leur incompatibilité fut notamment le thème du livre éponyme de Thomas Paine, le plus vendu durant la Révolution.

[2] « La France selon François Hollande », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 30 juillet 2012.

[3] « La stratégie militaire de la nouvelle Turquie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 octobre 2017.

[4] « Serment national turc », Réseau Voltaire, 28 janvier 1920.

[5] « La Turquie annonce préparer l’invasion de la Grèce », Réseau Voltaire, 20 février 2018.

[6] “Theresa May addresses US Republican leaders”, by Theresa May, Voltaire Network, 27 January 2017.

[7] « Le Brexit redistribue la géopolitique mondiale », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 juin 2016.

[8] « La nouvelle politique étrangère britannique », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juillet 2016.