تقي زاده

تقي زاده

« Le retrait américain du PGAC est une déclaration de guerre et Israël et certains pays arabes en seront les principaux perdants », a déclaré l’analyste arabe et rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm.

Dans un article consacré au retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, Abdel Bari Atwan indique que les États-Unis cherchent un « changement de régime » en Iran comme ils le prévoyaient en Irak et en Libye, en les accusant de posséder des armes de destruction massive.

« Depuis que Netanyahu a fait un étrange discours sur les activités nucléaires secrètes de l’Iran, il s’est avéré que l’administration Trump et ses conseillers néoconservateurs ont décidé de quitter l’accord nucléaire et de rétablir les sanctions contre l’Iran, exactement comme ils l’ont fait à l’encontre de la nation irakienne. Le scénario consiste à forcer l’Iran, en imposant des conditions irrationnelles et humiliantes, à détruire toutes ses armes et finalement à renverser son ordre », a estimé M. Atwan.

Les généraux israéliens réunis à Herzliya devront mettre des années à analyser ce qui s’est passé au Golan, le 10 mai, entre minuit et 2 heures: leur défaite dépasse tout simplement leur entendement.

Depuis l’attaque israélienne contre T4, le 9 avril, qui a coûté la vie à sept conseillers militaires iraniens, Israël attendait la riposte : il avait même placé son armée en état d’alerte maximale sur une vaste étendue allant de Haïfa, Israël-nord en passant et incluant Nahariya, Safed et le Golan. Les congés des soldats avaient été annulés et les sirènes d’alerte, prêtes à retenir à tout instant. Le Renseignement israélien, les militaires comme les civils, n’avaient pas baissé un seul instant la garde, surveillant à plein régime le ciel du nord de la Palestine, du sud du Liban et du sud-est de la Syrie via d’incessantes opérations de patrouille pour éviter toute « désagréable surprise ». Or, cette surprise est tombée du ciel le 10 mai sans qu’Israël soit capable d’en prévoir ni l’heure, ni l’ampleur, ni même le lieu.

Stella Calloni révèle le plan secret du SouthCom pour renverser la République bolivarienne du Venezuela. Ce document, que nous avons publié, contredit les engagements du président Trump de mettre fin aux changements de régime qui caractérisaient la politique impériale US. Il atteste que l’image internationale de chaos du Venezuela est entièrement fabriquée et ressort exclusivement de la propagande anglo-saxonne.

Les États-Unis et leurs alliés préparent en silence un plan brutal pour « en finir avec la dictature » au Venezuela. Ce « Coup de Maître » (“Masterstroke”) déjà en marche verrait une première partie se mettre en place avant les prochaines élections, et, s’ils ne parviennent pas à chasser le président Nicolás Maduro lors de la nouvelle offensive, qui sera accompagnée de tout l’appareil de la propagande et des médias, outre des actions violentes « pour la défense de la démocratie », le Plan B est prêt, et il impliquera plusieurs pays, pour imposer une « force multilatérale » d’intervention militaire.

Le Panama, la Colombie, le Brésil et la Guyana jouent un rôle clé, avec l’appui de l’Argentine et d’autres « amis » sous le contrôle du Pentagone. Les bases à occuper, les pays frontaliers qui fourniront un soutien direct, dont leurs hôpitaux et réserves de vivres pour les soldats, tout est prêt.

Tout cela est spécifié dans un document de 11 pages qui porte la signature de l’amiral Kurt Walter Tidd, actuel commandant en chef du SouthCom des États-Unis, non encore divulgué [1].

Le document analyse la situation actuelle et valide une guerre de contre-insurrection contre le Venezuela, ainsi que le schéma pervers de la guerre psychologique qui permet de comprendre la persécution, le harcèlement, le dénigrement, le mensonge utilisés pour en finir non seulement avec les dirigeants populaires, mais aussi avec les peuples en tant que tels.

Le rapport affirme que « la dictature chaviste chancelle au Venezuela, suite à ses problèmes internes, à la grave pénurie d’aliments, à l’assèchement des revenus extérieurs et à une corruption effrénée, qui a gagné le soutien international, à coup de pétrodollars ; le pouvoir acquisitif de la monnaie nationale est en train de plonger ».

Cette situation, ils admettent l’avoir créé de toutes pièces, avec une impunité choquante, et considèrent qu’elle ne va pas changer. Ils justifient leurs actions en affirmant que le gouvernement vénézuélien prendra de nouvelles mesures « populistes » pour se maintenir au pouvoir.

On peut s’étonner du traitement réservé à l’opposition, opposition manipulée, conseillée et payée par les États-Unis, car on peut lire que « le gouvernement corrompu de Maduro s’effondrera, mais malheureusement les forces d’opposition qui défendent la démocratie et le niveau de vie de la population n’ont pas la capacité requise pour mettre fin au cauchemar vénézuélien », à cause de leurs disputes internes, et d’une « corruption semblable à celle de leurs rivaux ; ils partagent le même manque de racines » qui « ne leur permettent pas de tirer le meilleur parti de cette situation et de prendre les décisions nécessaires pour exagérer l’état de pénurie et de précarité dans laquelle le groupe de pression qui exerce la dictature de gauche a plongé le pays ».

Ils considèrent qu’on se trouve face à « une action criminelle sans précédent en Amérique latine », alors que le gouvernement du Venezuela n’a jamais agi à l’encontre de ses voisins, manifestant au contraire une intense solidarité régionale et mondiale. Le plan états-unien soutient que « la démocratie se propage en Amérique, continent dont le populisme radical était destiné à prendre le contrôle ». L’Argentine, l’Équateur et le Brésil seraient des exemples à ce titre. « Cette renaissance de la démocratie se base sur des choix courageux, et les conditions régionales sont favorables C’est le moment pour les États-Unis de montrer qu’ils sont impliqués dans ce processus, dont la chute de la dictature vénézuélienne marquera un virage à l’échelle continentale ».

Ils poussent par ailleurs le président état-unien Donald Trump à agir, au motif que « c’est la première occasion pour l’administration Trump de mettre en œuvre sa vision de la démocratie et de la sécurité, et pour le convaincre que c’est crucial pour le continent et pour le monde entier. Le moment d’agir est arrivé  ».

Cela implique, outre l’éradication définitive du chavisme et l’expulsion de son représentant, de travailler à « intensifier l’insatisfaction populaire, en favorisant plus d’instabilité et de pénurie, afin de rendre irréversible le désaveu du dictateur actuel ».

Si l’on veut pénétrer l’art de la perversion contre-insurrectionnelle, il suffit de lire la partie du document qui recommande de « harceler le président Maduro, le ridiculiser et le présenter comme un exemple de maladresse et d’incompétence, un fantoche aux ordres de Cuba ».

Il est également suggéré d’exacerber les divisions entre membres du groupe au pouvoir, en soulignant les différences de niveau de vie entre eux par rapport à celui des dirigeants, et de veiller à ce que les divergences s’amplifient.

L’idée consiste à mener des opérations fulgurantes, à la façon dont Mauricio Macri en Argentine et Michel Temer au Brésil ont pris certaines mesures chez eux, ces deux majordomes aux ordres de Washington étant par ailleurs des personnalités corrompues mais devenues par la grâce impériale des « avant-gardes de la transparence » qui ont pris des mesures avec la précision d’un tir de missiles, en quelques heures, pour la destruction des États nationaux.

Le document signé par le chef du SouthCom exige de rendre insoutenable le gouvernement de Maduro, pour le forcer à hésiter, à négocier ou à prendre la fuite. Ce plan qui devrait en finir à brève échéance avec la dite dictature au Venezuela appelle à « augmenter l’instabilité interne jusqu’à des niveaux critiques, en intensifiant la dé-capitalisation du pays, la fuite des capitaux étrangers et la dégringolade de la monnaie nationale, par l’application de nouvelles mesures inflationnistes ».

Autre objectif : « faire obstruction à toutes les importations et en même temps démotiver les éventuels investisseurs étrangers », le tout afin de « contribuer à rendre plus critique la situation pour la population ».

On trouve aussi dans ce plan présenté en 11 pages « l’appel à des alliés internes et à d’autres personnes bien insérées dans le panorama national afin qu’ils génèrent des manifestations, des troubles et de l’insécurité, des pillages, des vols et des attentats ainsi que des saisies de bateaux et autres moyens de transport, pour perturber la sécurité nationale dans les pays limitrophes ». Il convient aussi de « faire des victimes » et d’en accuser les gouvernants « en augmentant les dimensions de la crise humanitaire, aux yeux du monde entier » ; il faut pour cela manier le mensonge et parler de corruption généralisée parmi les dirigeants et « lier le gouvernement au narcotrafic afin de dégrader son image tant au plan intérieur que face à l’opinion internationale » ; cela sans oublier de « promouvoir la fatigue parmi les membres du Parti socialiste unifié (PSUV), l’irritation entre eux, afin qu’ils rompent avec fracas leurs liens avec le gouvernement et qu’ils refusent les mesures et restrictions qui pèsent sur eux comme sur tous ;[…] L’opposition est si faible, qu’il faut créer des frictions entre le PSUV et Somos Venezuela ».

Ce n’est pas tout, il faut « structurer un plan pour obtenir la désertion des cadres les plus qualifiés, de façon à priver le pays de tous ses professionnels hautement qualifiés ; cela aggravera encore plus la situation interne, ce dont on fera porter la responsabilité au gouvernement ».

L’ingérence militaire

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Comme dans un roman à suspense, le document appelle à « utiliser les officiers de l’armée comme alternative pour une solution définitive » et à « rendre encore plus dures les conditions au sein des Forces armées pour préparer un coup d’État avant la fin de l’année 2018 si cette crise ne suffisait pas à provoquer l’effondrement de la dictature, ou si le dictateur se refuse à laisser la place à d’autres ».

Considérant que tout ce qui précède peut ne pas aboutir, et avec un mépris criant pour l’opposition vénézuélienne le plan préconise « d’alimenter continuellement la tension sur la frontière avec la Colombie, d’alimenter le trafic de combustible et d’autres biens, les menées des paramilitaires, avec des incursions armées et du trafic de drogues, pour provoquer des incidents armés avec les forces de sécurité frontalières » et en outre de « recruter des paramilitaires principalement dans les camps de réfugiés de Cúcuta, La Guajira et le nord de la province de Santander, vastes zones peuplées de citoyens colombiens qui avaient émigré au Venezuela et maintenant rentrent au pays, pour fuir un régime qui a augmenté l’instabilité aux frontières, en mettant à profit l’espace vide laissé par les FARC, l’ELN toujours belligérant, et les activités [paramilitaires] dans la région du cartel du Golfe ».

Et voici la structuration du coup final à asséner : « favoriser l’engagement de forces alliées pour appuyer les officiers [rebelles] de l’armée ou pour contrôler la crise interne au cas où l’initiative serait retardée, […] empêcher sur une période courte le dictateur de continuer à élargir sa base pour contrôler l’échiquier interne. Si nécessaire, agir avant les élections prévues pour le prochain mois d’avril ».

En fait, ces élections auront lieu le 20 mai et les États-Unis ainsi que leurs comparses refusent à l’avance d’en reconnaître le résultat. Le nœud de la question, c’est « d’obtenir le soutien et la coopération des autorités alliées de pays amis (Brésil, Argentine, Colombie, Panama et Guyana). Organiser l’approvisionnement des troupes, l’appui logistique et médical depuis le Panama. Faire bon usage de tout ce que permettent la surveillance électronique et les signaux intelligents, des hôpitaux et des fonds déployés au Darién (dans la jungle panaméenne) ; mettre à profit l’équipement en drones du Plan Colombie, ainsi que les terrains des anciennes bases militaires de Howard et Albroock (Panama) de même que celles qui appartiennent à Rio Hato. Et aussi dans le Centre régional humanitaire des Nations Unies, conçu pour des situations de catastrophe et d’urgence humanitaire, qui comporte une piste d’atterrissage et ses propres magasins ».

On a affaire à la mise en place d’une intervention comportant « le stationnement d’avions de combat et d’hélicoptères, de véhicules blindés, de postes de Renseignement et d’unité militaires spéciales pour la logistique (policiers, responsables militaires et prisons) ». […] Il faudra « déployer l’opération militaire sous drapeau international, avec l’aval de la Conférence des Armées latino-américaines, sous la protection de l’OEA et la supervision, dans le contexte légal et médiatique, du secrétaire général de ladite Organisation des États américains, Luis Almagro ». ll conviendra de « déclarer la nécessité pour le Commando continental de renforcer l’action, en se servant des outils de la démocratie interaméricaine, avec l’objectif d’éviter la rupture démocratique ». Et surtout il s’agit de « faire l’unité du Brésil, de l’Argentine, de la Colombie et du Panama pour qu’ils contribuent à renforcer les troupes, à faire usage de leur proximité géographique, et de leur expérience en matière d’opérations en régions boisées et dans la jungle. Le côté international sera renforcé par la présence d’unités de combat des États-Unis et des nations mentionnées ; le tout sous le gouvernement général de l’état-major conjoint dirigé par les États-Unis ».

On s’étonne de l’impunité dans laquelle tout cela se trame, dans le dos des peuples, dans une illégalité absolue, et alors que cela seul rend compréhensibles les récentes manœuvres militaires des États-Unis à la frontière entre le Brésil et le Venezuela (Brésil, Pérou, Colombie), dans l’Atlantique-Sud (États-Unis, Chili, Royaume-Uni, Argentine) ; dans le cas de l’Argentine, cela se fait sans la moindre autorisation du Congrès national depuis octobre-novembre 2017.

« Utiliser les facilités du territoire panaméen pour l’arrière-garde et les capacités de l’Argentine pour sécuriser les ports et les positions maritimes […], 
- proposer au Brésil et à la Guyana de faire servir leur situation migratoire, sur laquelle nous avons l’intention de peser à la frontière avec la Guyana ; 
- coordonner l’appui à la Colombie, au Brésil, à la Guyana, à Aruba, à Curaçao, Trinidad et Tobago et à d’autres États face à l’afflux de migrants vénézuéliens provoqué par les avancées de la crise
 ».

On prévoit en outre de « favoriser la participation internationale à cet effort, comme partie de l’opération multilatérale avec la contribution d’États, d’organismes non gouvernementaux et de corps internationaux et de fournir ce qu’il faudra en matière de logistique, de renseignement ; il faudra anticiper les évènements particulièrement sur les points choisis à Aruba, Puerto Carreño, Inirida, Maicao, Barranquilla et Sincelejo en Colombie, ainsi qu’à Roraima, Manaos et Boavista au Brésil ». C’est ainsi que se dessine la carte d’une guerre d’intervention annoncée.

Information stratégique

Quant à la perspective stratégique, il va falloir « étouffer la symbolique chaviste avec sa représentativité et son soutien populaire » tout en poursuivant le harcèlement du dictateur « comme seul responsable de la crise dans laquelle il a plongé la nation » ainsi que ses plus proches exécutants, auxquels on imputera la crise et l’impossibilité d’en sortir.

Dans un autre paragraphe, on appelle à « intensifier le mécontentement contre le régime de Maduro, […] à signaler l’incompétence des mécanismes d’intégration mis en place par les régimes de Cuba et du Venezuela, tout particulièrement l’ALBA (Alliance Bolivarienne des Peuples de Notre Amérique) et Petrocaribe ».

Pour ce qui est des médias, le plan dessiné par les États-Unis appelle à augmenter la diffusion, à l’intérieur du pays, dans les médias locaux et étrangers, de messages bricolés et basés sur des témoignages et des publications issues du pays lui-même, en faisant usage de toutes les capacités de dissémination, ce qui inclut les réseaux sociaux, de messages « véhiculant sur tous les médias la nécessité de mettre fin à la situation parce qu’elle est en essence insoutenable ».

Dans l’un des derniers paragraphes du document, on parle d’assurer ou de montrer l’usage de moyens violents de la part de la dictature pour obtenir le soutien international, en mettant en œuvre « toutes les capacités de la guerre psychologique de l’armée des États-Unis ».

En d’autres termes, il s’agit de monter les mêmes scénarios à base de mensonges, de montages de nouvelles, de photos et de vidéos truquées, tout ce qui a été mis en oeuvre pendant les guerres coloniales du XVI° siècle.

Autre question, « Les États-Unis devront soutenir au plan interne les États américains qui les soutiennent », relever leur image et « l’ordre multilatéral d’institutions du système interaméricain, comme instruments pour la solution des problèmes régionaux ; enfin promouvoir l’idée de l’envoi indispensable d’une force militaire de l’Onu pour imposer la paix, une fois que la dictature corrompue de Nicolás Maduro aura été balayée ».

 

[1] En voici l’intégralité : « Plan to overthrow the Venezuelan Dictatorship – “Masterstroke” », Admiral Kurt W. Tidd, Voltaire Network, 23 février 2018.

En visite à Téhéran, l'amiral Yamil Octavio Borda Sosa a rencontré ce samedi 12 mai, son homologue iranien, le général Mohammad Baqeri.

Dès son arrivée, vendredi 11 mai, à Téhéran, le commandant en chef de l’armée bolivienne a été reçu par le général de brigade Qadir Nezami, chef d’état-major des forces armées iraniennes chargé des affaires internationales.

L'amiral Yamil Octavio Borda Sosa a rencontré, ce samedi 12 mai, son homologue iranien, le général Mohammad Baqeri. Il doit également rencontrer durant sa visite à Téhéran, le ministre de la Défense et le commandant des forces de l’ordre ainsi que plusieurs autres autorités iraniennes au sein de l’armée.

L'amiral Yamil Octavio Borda Sosa a rencontré son homologue iranien, le général Mohammad Baqeri, le samedi 12 mai à Téhéran. ©Tasnim 
L'amiral Yamil Octavio Borda Sosa, commandant en chef des forces armées boliviennes.  ©Boliviamaya

Le renforcement des coopérations militaires et le développement des relations défensives bilatérales sont au menu des discussions.

Damas signale son désaccord sur les prétentions sans fondement d’Israël au sujet d’une présumée attaque contre les positions de l’Iran en Syrie.

S’exprimant à l’occasion d’une interview accordée à l’agence de presse russe, Sputnik, l’ambassadeur de Syrie en Chine, Imad Moustafa, a qualifié de « fallacieuses » les prétentions d’Israël sur une attaque menée par son armée contre les positions iraniennes en Syrie.

L'ambassadeur syrien à Pékin,  Imad Moustafa. (Archives)

« Damas se réserve le droit de lancer des représailles et n’hésitera pas à riposter aux attaques et agressions israéliennes sur son sol », a prévenu le diplomate.

Jeudi 10 mai, les médias ont fait part d’une attaque au mortier du régime israélien contre la ville d’al-Baath, dans le nord de la province syrienne de Quneitra. Un raid qui a provoqué la riposte depuis la Syrie par tirs de missile.

« La Syrie continue à renforcer sa DCA et saura intercepter et détruire tout missile tiré depuis la Palestine occupée (Israël) », a précisé l’ambassadeur syrien avant de mettre en garde Israël contre toute violation de l’espace aérien de la Syrie.

« Tout avion israélien qui viole l’espace aérien de la Syrie sera abattu par la DCA du pays. Si cette violation se répète, la Syrie défendra ses frontières, son espace aérien et sa sécurité nationale comme le lui permettent les lois internationales et la riposte de l’armée syrienne sera sans merci », a-t-il souligné.

Le diplomate syrien a rejeté les allégations israéliennes selon lesquelles les cibles des attaques n’étaient pas les positions syriennes, mais iraniennes. Il s'agit, selon lui, de faire croire à l’opinion publique mondiale que les attaques répétées du régime israélien contre le sol syrien ont été menées pour « contrer l’Iran » au nom des « inquiétudes face à l'influence grandissante de l'Iran dans la région » et aussi de bénéficier d'une plus grande aide de la part des alliés américains et saoudiens.

Tel-Aviv a également prétendu dans des communiqués émis ces derniers jours que ces attaques répondaient aux tirs "iraniens" sur le Golan, un territoire stratégique syrien dont une partie a été annexée et occupée en 1981 par Israël.

Les troupes turques se sont lancées dans une nouvelle agression contre l’ouest d’Alep, en Syrie, sous prétexte de prévenir tout affrontement entre l’armée syrienne et les terroristes.

Le nouveau convoi militaire turc, qu’avait acheminé Ankara sous prétexte de faire respecter l’accord sur les zones de désescalade, s’est installé, le vendredi 11 mai, à al-Rachidin, située dans l’ouest d’Alep.

Le convoi, dont l’escorte était assurée par les éléments de l’Armée syrienne libre (ASL), est composé de dizaines de soldats de l’armée, de 60 véhicules militaires, de blindés et d’armes lourdes et semi-lourdes.

En raison de son manque de profondeur stratégique, le régime israélien tente de se concentrer sur l’Iran en niant le rôle des forces syriennes dans ces attaques au missile, après la formidable réponse de l’armée syrienne aux attaques militaires répétées menées par ce régime.

Après les frappes aériennes menées le mercredi 9 mai dans la soirée par l’aviation israélienne sur des zones dans la banlieue de Damas, l’armée syrienne, pour la première fois depuis la guerre de 1967, a tiré une soixantaine de missiles sur les positions militaires de l’armée israélienne dans le Golan occupé.

Un obus syrien s’abat sur le Golan. ©AFP

Cette attaque a été si intense que Tel-Aviv a immédiatement prétendu qu’elle avait été organisée par l’Iran pour se venger du retrait des États-Unis du Plan global d’action conjoint (PGAC) et que Téhéran se trouvait derrière cette attaque.

Les médias occidentaux, hébreux et arabes ont emboîté le pas à Tel-Aviv en niant la capacité de l’armée syrienne à se défendre et en attribuant cette attaque à l’Iran. Ces médias ont relayé les déclarations de Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien, qui accuse l’Iran d’avoir outrepassé la ligne rouge en Syrie.

Il semble que Tel-Aviv ait peur de reconnaître que l’armée syrienne est l’auteur des attaques dans le Golan occupé. On peut y voir plusieurs raisons.

La première raison est que ce régime a déjà connu à deux reprises la défaite face au Hezbollah lors des guerres de 2000 et de 2006. Les guerres de 22 jours en 2008 et de 51 jours en 2014 n’ont rien apporté à Israël, et ce alors que ce régime n’avait affaire qu’à un seul groupe.

La deuxième est qu’après l’occupation depuis 1967 de plusieurs territoires arabes, dont les hauteurs du Golan en Syrie, ce régime n’est jamais entré dans une guerre directe contre un pays arabe. Nonobstant, ce régime a tenté de faire croire qu’il était invincible en méprisant et en tentant d’intimider les États arabes, avec le soutien des États-Unis. Par conséquent, s’il reconnaît que la Syrie avait attaqué ses positions, le « mur de la peur des Arabes » sera brisé.

La troisième raison est qu’après 7 ans de résistance face à des centaines de groupes terroristes dangereux comme Daech et le Front al-Nosra et à des dizaines de pays qui les soutiennent, dont les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ainsi que le régime israélien, l’armée syrienne jouit aujourd’hui d’une grande confiance en soi. Actuellement, le gouvernement syrien est convaincu que le fait de vaincre le régime israélien et de libérer les territoires occupés n’est pas plus difficile que de lutter contre les groupes terroristes et cela inquiète Tel-Aviv.

La quatrième raison est que ce régime est dépourvu de profondeur stratégique et que la décision de Damas de libérer le Golan implique qu’une ligne de front de la guerre en Syrie arrive jusqu’au territoire occupé par Tel-Aviv, et c’est une inquiétude que Tel-Aviv tente de cacher.

La cinquième raison est que ce régime tente d’éviter de se rappeler sa guerre contre les pays arabes en relatant une version erronée de l’attaque au missile contre le Golan occupé, et ce alors qu’il essaie de détourner l’attention des pays arabes de lui-même en la réorientant vers l’Iran. Et parallèlement à la campagne d’iranophobie, l'on a été témoin des efforts dans le sens d'un rapprochement entre Riyad et Tel-Aviv.

Le journal libanais Al-Binaa a insisté sur le fait que le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 n’avait rien à voir avec le programme nucléaire de la RII et qu’il s’agissait plutôt d’un « règlement de compte politique » avec Téhéran, sans manquer de rappeler à Israël que « la Syrie est passée de la défensive à l’offensive ».

L’auteur de l’article publié par Al-Binaa a tenu à qualifier Donald Trump et Benyamin Netanyahu de « menteurs », avant de souligner que les frappes dans la nuit du mercredi 9 mai au jeudi 10 mai à la frontière entre la Syrie et la Palestine occupée n’avaient pas été l’œuvre du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et que l’Iran savait très bien comment et où riposter à ses ennemis.

Le journal affirme ensuite que bien que le régime d’Israël tente d’attribuer, mensongèrement, à l’Iran les frappes survenues jeudi à l’aube, à la frontière entre la Syrie et la Palestine occupée, il doit cependant savoir que cette attaque joue un rôle majeur dans l’équilibre politique et la politique de dissuasion sur le terrain.  

Des bombardiers et des avions de combat chinois ont mené un exercice militaire autour de Taïwan vendredi. C'est la dernière série de manœuvres militaires chinoises autour de l'île de Taïwan, qui s’est autoproclamée indépendante.

Les hostilités entre la Chine et le gouvernement de l’île se sont intensifiées depuis la victoire de Tsai Ing-wen, candidate du principal parti d’opposition, le DPP, à l’élection présidentielle taïwanaise.

Les forces aériennes de l’armée chinoise ont déclaré dans un communiqué que des bombardiers H-K6 et des avions de reconnaissance avaient survolé le littoral de Taïwan.

C’est la première fois que des avions de combat Su-35 et des bombardiers survolent conjointement le détroit de Bachi, qui sépare Taïwan des Philippines.  

Le scrutin s'est ouvert samedi matin en Irak pour les premières législatives depuis la victoire sur le groupe Daech, ont constaté des journalistes de l'AFP. 
 
Près de 24,5 millions d'électeurs sont attendus dans les bureaux de vote qui seront ouverts jusqu'à 18H00 (15H00 GMT) pour élire un nouveau Parlement, dont la tâche principale sera de superviser la reconstruction d'un pays en lambeaux après trois ans de guerre contre les combattants extrémistes.
 
Un représentant de la commission électorale avait annoncé dans un premier temps que la fermeture des bureaux était prévue à 19H00.

Pour des raisons de sécurité --et alors que Daech a récemment menacé électeurs et centres de vote--, 900.000 policiers et soldats sont en alerte dans le pays.

Dans différents quartiers de Bagdad, la police bloquait les rues menant aux bureaux de vote tandis que la capitale, habituellement embouteillée, était déserte, car la circulation y est interdite.

A Mossoul, l'ancienne "capitale" irakienne de Daech dans le nord du pays, les bureaux ont également ouvert dans des écoles.

Le scrutin doit départager 87 listes dans les 18 gouvernorats du pays. Les 329 sièges de députés seront attribués proportionnellement au nombre de voix et les candidats élus en fonction de leur position sur les listes.