تقي زاده

تقي زاده

Plusieurs milliers d'Indonésiens ont manifesté vendredi à Jakarta contre la décision controversée des Etats-Unis de reconnaître Al-Qods (Jérusalem) comme étant la capitale d'Israël et d'y déménager leur ambassade. 
 
Les manifestants se sont rassemblés dans un parc de la capitale, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles hostiles à la décision du président américain Donald Trump.
 
Plus tôt dans la journée, le président indonésien Joko Widodo a réitéré son soutien au peuple palestinien. "Avec le peuple indonésien, nous continuerons à lutter aux côtés des Palestiniens. La Palestine sera toujours au centre de la diplomatie de l'Indonésie", a-t-il déclaré.

L'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé du monde, n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël.

Le 6 décembre, le président Trump a provoqué la fureur des Palestiniens et de la plupart des pays musulmans en annonçant la reconnaissance d'Al-Qods en tant que capitale d'Israël, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international. Le transfert de l'ambassade est prévu pour le 14 mai.

Profondément préoccupé par la décision du président américain de retirer les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (Plan global d'action conjoint ou PGAC), Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, a annoncé son soutien à l’accord et appelé les autres signataires à tenir leurs engagements.

Dans un communiqué publié le 10 mai, Moussa Faki Mahamat a exprimé sa profonde inquiétude quant à la décision de l’administration Trump de se retirer unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 et de rétablir les sanctions contre l’Iran, a rapporté Fars News.

Il réaffirme que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a, à maintes reprises, confirmé le plein respect par l'Iran des termes de l'accord ayant été approuvé à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies.

 

À la suite des attaques de mercredi soir contre le nord de la province frontalière de Quneitra en Syrie, Paris et Moscou se sont déclarés inquiets dans un communiqué de la « montée des tensions » dans la région avant d’appeler à une désescalade.

L’attaque de mercredi soir de l’armée israélienne contre le nord de Quneitra s’est heurtée à la riposte ferme de l’armée syrienne et de ses alliés. Cette riposte a visé des sites militaires israéliens au Golan.

La Russie a affirmé que la DCA syrienne avait intercepté plus de la moitié des 70 missiles tirés par Israël. 

En réaction aux tensions au Golan, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov a souligné que Moscou était inquiet de la recrudescence des tensions entre la Syrie et Israël.

« Il va sans dire que c’est une chose très alarmante pour tout le monde... nous maintenons nos communications avec toutes les parties concernées, et en même temps nous appelons à la retenue », a-t-il poursuivi.

jeudi, 10 mai 2018 14:00

Message secret de Pompeo à l'Iran

À quelques heures de la riposte aux raids israéliens dans la nuit de mercredi à jeudi 10 mai contre Quneitra au sud de la Syrie, Mike Pompeo aurait envoyé un message à l'Iran. 

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, à Tel Aviv, le 29 avril. ©RFI

À en croire le site israélien walla qui se réfère à une source américaine anonyme, le secrétaire d'État américain, Pompeo, aurait demandé à l'Iran de renoncer à " riposter à l'attaque israélienne" qui a provoqué, le 9 avril, la mort de sept conseillers militaires iraniens à T4, base militaire syrienne à Homs. 

Walla affirme que le message était particulièrement menaçant : " Si l'Iran s'en prend à Israël et lui porte atteinte, il aura à faire face à une réaction d'envergure des États-Unis". Le message aurait été envoyé, quelques heures avant l'annonce du retrait des Américains de l'accord nucléaire et surtout "pour prévenir toute éventuelle riposte iranienne contre Israël". 

Walla dit avoir contacté le bureau du Premier ministre israélien pour vérifier l'authenticité de l'information mais que le bureau s'était refusé à tout commentaire. 

Si cette information s'avère vraie, Pompeo vient de connaître la première défaite de sa "politique iranienne (anti-iranienne, NDLR)": Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée israélienne a attaqué à coup de missiles les positions de l'armée syrienne et de la Résistance à Quneitra, déclenchant une violente riposte qui a visé les positions de l'armée israélienne au Golan occupé. Quelques 10 sites différents dont 4, purement militaires, figurent au nombre des cibles atteintes. 

Depuis les frappes israéliennes contre l’aéroport syrien T4 à Homs, le compte à rebours a commencé pour Israël. Maintenant, le spectre de la revanche iranienne plane sur Israël. Dans une analyse publiée mardi 8 mai, The Jerusalem Post aborde les options éventuelles de la RII pour se venger d’Israël.

Pour la première option, le journal israélien n’éloigne pas les attaques directes ou même indirectes, dirigées par le Corps des gardiens de la Révolution islamique le long de la frontière au nord du territoire syrien.

L’un des analystes fait part, au journal, d’une variété « de groupes chiites » qui pourraient venir en aide à l’Iran dans sa guerre par procuration contre Israël à partir du territoire syrien : « le Hezbollah » libanais et « Harakat al-Nujaba » irakien.

Cependant, il y a des divergences de vues sur l’intervention du Hezbollah contre Israël. L’un des chercheurs au Forum du Moyen-Orient, dans un entretien avec The Jerusalem Post, s’exprime en ces termes :

« Il n’en demeure pas moins que le Hezbollah, qui maintient des bases en Syrie, serait le plus susceptible parmi les autres groupes “pro-iraniens” de mener une attaque éventuelle ».

L’analyste en sécurité américain Michael Horowitz dit autre chose :

« L’attaque du Hezbollah contre Israël irait à l’encontre des plans de Téhéran qui visent notamment à éviter une guerre à part entière avec Israël. »

Israël a ordonné la réouverture des abris anti-missiles à al-Jalil au Golan suite aux attaques de la Résistance contre des positions israéliennes dans la région occupée.

Le régime d’Israël a ordonné l’ouverture des abris anti-missiles dans la Galilée au nord d’Israël. La confusion la plus totale règne au sein de l’état-major de l’armée israélienne dans la foulée de la riposte de la Résistance à l’attaque israélienne contre Quneitra.

Le porte-parole de l’armée israélienne a continué dans la matinée de jeudi 10 mai de qualifier cette riposte d’« agression iranienne » sans toutefois pouvoir rassurer l’opinion israélienne qui reproche, d’ores et déjà, à l’armée et à son système de défense anti-missile Dôme de fer ses « ratés ».

Selon la chaîne d’information américaine Bloomberg, les principaux clients du brut iranien résisteraient à toute nouvelle sanction anti-iranienne imposée par les États-Unis au secteur pétrolier iranien.

« En dépit de précédentes tentatives américaines de placer les clients chinois du brut iranien sur la liste noire, les entreprises chinoises ont déclaré qu’elles continueraient d’acheter du pétrole à Téhéran tant que l’Union européenne n’appliquerait pas de restriction pour payer le brut iranien », a rapporté Bloomberg, citant le japonais Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG).

Si cette hypothèse s'avère vraie, poursuit Bloomberg, les principaux acheteurs du brut iranien peuvent contourner les sanctions pétrolières anti-iraniennes, et la répercussion du retrait des États-Unis du Plan global d’action conjoint sera bien moindre que les premières prévisions des experts du marché du pétrole.

De Jean-Luc Mélenchon à Sébastien Chenu, de gauche à droite, tous semblent avoir accordé leur violon pour dénoncer le retrait américain de l'accord nucléaire iranien. Sauf un...

Le sujet fait, semble-t-il, consensus. Après la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord nucléaire iranien, négocié et conclu en 2015, la classe politique française de gauche à droite s'est montrée critique sur l'attitude américaine.

Ainsi, le député de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, a exprimé, via un communiqué, sa position : « Rien ne justifie de dénoncer l'accord de Vienne : le directeur de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a affirmé à plusieurs reprises que l'Iran le respectait scrupuleusement [...] La France doit affirmer une position clairement distincte de celle de Donald Trump ». L'élu de Marseille a jugé d'ailleurs que Donald Trump était «un danger pour la paix».

Toujours à gauche, Boris Vallaud, député et porte-parole du Parti socialiste, a considéré que la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord de 2015 était « irresponsable et dangereuse». «Donald Trump menace une stabilité déjà fragile», a-t-il ajouté sur Twitter.

François de Rugy, de La République en marche et président de l'Assemblée nationale, s'est inquiété sur les réseaux sociaux de la prise de position de Donald Trump qui «relance l’escalade nucléaire militaire et rajoute de la tension supplémentaire au Moyen-Orient». «L’Union européenne doit faire contrepoids», a-t-il assuré.

 

Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains, s'en est prise, quant à elle, directement au président français : «Les gesticulations à la Maison Blanche de notre Président infatué ont été vaines. Emmanuel Macron : Jupiter ou "Tigre de papier" ?».

Dans la même veine, Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France, a critiqué «la soumission d'Emmanuel Macron» : « La dénonciation par Donald Trump de l'accord avec l'Iran est un échec cinglant pour Emmanuel Macron déjà humilié sur le climat [...] Cette décision dangereuse impose à la France de redevenir libre ».

Sur France info, Sébastien Chenu, député et porte-parole du Front national, a également blâmé le chef d'État français : « La visite d'Emmanuel Macron aux États-Unis n'a servi à rien dans le dossier du nucléaire iranien ».

Florian Philippot, président des Patriotes, a jugé, pour sa part, «irresponsable» la décision de Donald Trump. « La France doit maintenant afficher une position de fermeté vis-à-vis des États-Unis sur ce dossier », a-t-il poursuivi dans un message sur Twitter.

Après l'annonce par le président Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord nucléaire avec l'Iran; Des politiciens, des experts, des activistes et des analystes ont exprimé leur mécontentement à l'égard du président qu'ils accusent de mener le pays vers une autre confrontation militaire au Moyen-Orient.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Avec la signature d'un mémorandum dans lequel les sanctions économiques contre l'Iran sont rétablies, Trump a consolidé l'annonce de retirer les Etats-Unis. de l'accord nucléaire iranien.
 
L'accord nucléaire avec l'Iran, signé en juillet de deux mille quinze lors de l'administration de Barack Obama, s'ajoute à la liste des accords internationaux dont Trump sort les Etats-Unis. Les réactions n'ont pas été laissées en attente.

Les militants ont protesté devant la Maison Blanche au moment où Trump faisait l'annonce. Trump remet en question la crédibilité des États-Unis.
 
Trump a dit qu'il était convaincu que la preuve alléguée présentée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a renforcé sa décision. Selon cet expert, Trump a aligné les intérêts saoudiens et israéliens au Moyen-Orient.

L'effet immédiat de la décision de Trump se reflétera dans la réaction des autres signataires de l'accord, en particulier l'Iran, qui, selon les experts, sera d'une importance vitale.
 
Il reste à voir comment les autres pays signataires réagiront si leurs affaires avec le pays perse sont affectées par les sanctions américaines.

Au lendemain de son retrait fracassant de l'accord sur le nucléaire iranien, Donald Trump se retrouve isolé face à ses alliés européens, engagés mercredi dans une course contre la montre pour convaincre l'Iran de ne pas relancer la course à la bombe atomique au Moyen-Orient. 
 
Le président des Etats-Unis, qui a choisi mardi l'option la plus radicale en rétablissant toutes les sanctions levées depuis la signature de ce texte emblématique en 2015, a réitéré sa menace: si l'Iran "relance son programme nucléaire", "il y aura des conséquences très graves".
 
L'Arabie saoudite, un des rares pays, avec le régime d'Israël, à soutenir fermement le choix de Washington contre l'Iran.

Ces avertissements ne masquent pas l'isolement américain, alors que les risques d'escalade font craindre de nouveaux conflits. Le ministre américain de la Défense Jim Mattis, considéré comme un modéré dans un gouvernement de plus en plus dominé par les "faucons", a assuré mercredi que la diplomatie restait la voie privilégiée face à la République islamique d'Iran.

Mais pour l'instant, les Européens ont pris les discussions en main sans les Américains, que Londres a exhorté "à éviter toute action qui empêcherait les autres parties de continuer à faire que l'accord fonctionne".

Le président français Emmanuel Macron, qui reste en première ligne après avoir échoué à infléchir la position de Donald Trump, s'est longuement entrenu par téléphone avec son homologue iranien Hassan Rohani.

- "Garantie définitive" -

Selon Paris, les deux hommes vont "poursuivre leur travail commun" pour continuer à appliquer le "plan d'action" de 2015, via des "groupes de travail" irano-européens mis en place "sans délai". Hassan Rohani, un des pères du texte, a dit à Emmanuel Macron qu'il ferait "tout pour rester dans l'accord", a rapporté la présidence française.

"Nous allons respecter l'accord et nous ferons tout pour que l'Iran se tienne à ses obligations", a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel.

Les chefs de la diplomatie des trois pays européens signataires du texte (France, Allemagne, Royaume-Uni) rencontreront en début de semaine prochaine leur homologue iranien Mohammad Javad Zarif, a précisé le ministre français Jean-Yves Le Drian.

Car si Téhéran n'a pas immédiatement claqué la porte à son tour, Hassan Rohani tout comme l'ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main sur les grands dossiers du pays dont le nucléaire, ont réclamé des garanties solides et "réelles" des Européens.

Le texte conclu en 2015 vise à faciliter les échanges commerciaux avec l'Iran en levant de lourdes sanctions internationales en échange d'un engagement de Téhéran à limiter ses activités nucléaires.

La Chine, autre signataire avec la Russie, a également appelé à sauvegarder un accord qui "contribue à préserver la paix".

- "Montrer les dents" -

Les Européens doivent donc trouver les moyens de préserver leurs entreprises et répondre aux attentes des Iraniens. Ils vont tenter d'obtenir de Washington que leurs entreprises engagées en Iran échappent aux sanctions américaines.

Mais de l'aveu même de responsables européens, leur marge de manoeuvre est très réduite.

"L'accord est probablement impossible à sauver (...) Celui qui investit en Iran sera frappé de sanctions américaines, et c'est impossible à compenser", a estimé le président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag, la chambre des députés allemande, Norbert Röttgen.

Les Européens vont devoir "mettre de côté leurs divergences" sur l'Iran et, au risque d'exacerber les tensions transatlantiques, "montrer les dents" face aux Etats-Unis pour réduire l'exposition de leurs entreprises, a expliqué à l'AFP Ellie Geranmayeh, experte à l'European Council on Foreign Relations.

Au-delà du sort de l'accord lui-même, la France tente de relancer son initiative d'accord "plus large", portant sur les préoccupations américaines, à savoir les engagements nucléaires iraniens au-delà de 2025, le programme balistique de Téhéran et son influence régionale dans la région. L'Iran s'est jusqu'ici montré très hostile à toute discussion en ce sens.