Alors que majoritairement les observateurs prennent parti dans le conflit russo-US et souhaitent la victoire de leur camp, Moscou tente d’apaiser le Moyen-Orient. Il s’oppose donc à une attaque d’Israël par l’Iran comme il s’était opposé à une opération israélienne contre l’Iran, en 2008.

تقي زاده
Invocation du mois de sha‘bãn
- Mirza Javad Maliki:
Syrie : 4 morts et 24 blessés dans des attentats terroristes à Damas
Selon la police de Damas, les attentats terroristes de ce mercredi dans la capitale syrienne ont fait deux 4 morts et 24 blessés.

Lors de la première attaque, les terroristes ont tiré des obus de mortier contre le centre commercial de la Tour de Damas. Dans la deuxième attaque, une voiture piégée a explosé sur la place Mayssat.
Selon l’agence de presse syrienne SANA, 4 civils ont été tués et 24 autres blessés dans ces attentats terroristes.
La France négocie avec Daech pour le transfert des terroristes de Deir ez-Zor à Hassaké
Les forces militaires françaises déployées en Syrie ont établi un dialogue avec les terroristes de Daech afin de les convaincre de quitter Deir ez-Zor et de se rendre dans les secteurs jouxtant la frontière irakienne.
Le quotidien syrien Al-Watan a rapporté que les militaires français veulent que les éléments de Daech s’installent dans le sud-est de la province de Hassaké, près de la frontière avec l’Irak.
L’existence de ces négociations a été révélée par Mohammad Khalaf, un opposant chargé des affaires des prisonniers, qui a prétendu que l’un des objectifs de ces pourparlers avec Daech était de libérer quelque 5 000 personnes qui ont été emprisonnées par le groupe terroriste.
En échange de la libération de ces prisonniers, les Forces démocratiques syriennes (FDS), groupe kurde soutenu par les États-Unis et leurs alliés occidentaux, libéreraient 620 femmes et enfants des familles des terroristes de Daech.
Les forces françaises s’engageront, quant à elles, à assurer la sécurité de la route pour que le transfert des daechistes vers Hassaké se passe sans encombre.
Selon Mohammad Khalaf, les Français proposent que les terroristes quittent les villages du sud-est de Deir ez-Zor et soient transférés vers deux villages au sud-est de Hassaké.
Actuellement, Daech ne contrôle que trois petites localités près de la frontière séparant la Syrie de l’Irak, et quelques villages sur la rive est de l’Euphrate.
Lundi dernier, les FDS, soutenues par les avions américains, ont pris en main le contrôle de la cité de Hajin, à l’est de Deir ez-Zor.
Retrait du PGAC: désormais tous les accords signés avec les USA sont en danger
Le chef d’État-major des Forces armées iraniennes, le général de brigade Mohammad Baqeri a souligné mercredi 9 avril que les forces armées avaient été chargées de défendre les intérêts du pays et qu'un retrait US de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et les 5+1 ne faisait que rendre bien plus déterminées ces forces à défendre la patrie. Le général de brigade Baqeri a par ailleurs affirmé que la démarche américaine a bien prouvé que l'Amérique n'était pas digne de confiance car "violateur systématique" du droit international.

«Ces quatre dernières décennies, l'Iran n'a cessé de réaliser de grands progrès dans son secteur de défense et de la sécurité. Et ces progrès ont été réalisés à l'appui de nos propres forces vices et alors que le pays fait l'objet des sanctions les plus dures qui soient », a-t-il souligné.
Plus loin dans ses propos le général de brigade Baqeri s’est exprimé en ces termes :
« Les forces armées iraniennes accomplissent non seulement leur mission de défendre le pays mais celle qui consiste à aplanir le terrain à un développement économique et social. »
"Détruire le PGAC aggrave la situation au Moyen-Orient" (Florence Parly)
Quelques heures avant l’annonce du retrait américain de l’accord nucléaire, la ministre française des Armées avait mis en garde contre les dangers d’un tel désengagement de la part des États-Unis. Invitée de RTL mardi, la ministre Florence Parly avait annoncé que toute tentative de fragiliser l'accord avec l'Iran serait un prélude à "l’aggravation de la situation dans une région qui est suffisamment troublée".

Parly a affirmé :
« Nous savons que le PGAC n’est pas parfait, mais il a pu ralentir les activités nucléaires de l’Iran. Fragiliser l’accord nucléaire pourrait attiser les tensions au Moyen-Orient. »
Le Leader iranien dénonce les propos de Donald Trump
L’Ayatollah Khamenei a qualifié le discours de l'annonce de retrait US du PGAC de Donald Trump de « stupide et de superficiel ».
« Mais de quel droit vous menacez l’Iran ? », a-t-il affirmé s’adressant à Donald Trump.
« Au cours des pourparlers nucléaires, j’insistais à plusieurs reprises sur le fait que le problème des Américains avec l’Iran ne relève pas du simple nucléaire et que le programme nucléaire iranien est un prétexte dont ils se servent ».
Et le Leader d’ajouter : « Le retrait US de l’accord Iran/5+1 me donne raison. Nous avons signé le PGAC, sans que cette signature mette fin à l’animosité de Washington à notre égard. À présent, les Américains s’en sont pris à notre rôle dans la région et à nos missiles, mais leur hostilité ne disparaîtra pas à notre égard, même si nous parvenions à des accords avec eux sur ce sujet. L’hostilité américaine contre la RII renvoie à une divergence d’essence et de nature : l’Iran s’est catégoriquement opposé à l’hégémonie américaine et y a mis un terme sur son sol et la défie à travers la région. »
Le «passionné» Trump est un instrument entre les mains d'Israël
Le président de l'Assemblée Consultative Islamique d'Iran (Majles), Ali Larijani, attaque le président "enthousiaste" des Etats-Unis pour être devenu un instrument entre les mains du régime israélien, et "en utilisant l'extorsion" pour commettre des actions perverses contre l'Iran.
Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Dans un discours réprimandé, qu'il a offert mercredi en session plénière du Parlement, il a censuré les déclarations "inexpertes et insinuantes" que le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, a évoquées hier à propos de la République islamique d'Iran et a annoncé sa retraite de l’accord nucléaire signé entre Téhéran et le groupe 5 + 1.
"Trump propose un spectacle diplomatique depuis un an maintenant. Une fois, il rêve de détruire la Corée du Nord et se moque de son chef et le décrit de nouveau comme un homme respectable et choisit de négocier avec lui. Un jour, il menace l'Union européenne (UE) d'imposer des tarifs et un autre jour, il préfère ne pas l'appliquer à ses partenaires.
Soudain, il décide de retirer les forces américaines en Syrie et bombarde deux jours plus tard le territoire syrien. M. Trump croit que les gens souffrent comme lui de la perte de mémoire ", a déclaré la haute autorité politique iranienne.
Après avoir souligné le soutien apporté par les pays européens à l'accord nucléaire, officiellement appelé Plan d'Action Conjoint (PAGC), a déclaré que c'est un "dédain" pour un pays qui prétend avoir la direction du monde que ses alliés ont l'intention de l'empêcher de commettre une «action stupide».
Larijani a critiqué le gouvernement américain pour avoir fabriqué des dizaines de milliers de bombes atomiques et d'ogives et risqué la sécurité internationale, comme il l'a fait ces dernières années, accusant le pays perse d'être capable de fabriquer des armes nucléaires "dans le futur". Cette question est interdite en Iran par un décret du chef de la révolution islamique, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei.
Il a également souligné que Téhéran, comme l'a déclaré hier le président iranien Hasan Rohani, attend la décision d'autres pays signataires du JCPOA de déclarer plus tard sa stratégie concernant le pacte.
"Si l'Europe et des pays importants comme la Russie et la Chine peuvent combler ce vide international, il est possible que l'Iran reste dans l'accord, mais la République islamique répondra à la mesure avec son programme d'activités nucléaires", a-t-il souligné.
Rohani, a dénoncé mardi l '"hostilité" des Etats-Unis contre Téhéran, et a affirmé que l'Iran a la capacité de revenir pour produire de l'uranium enrichi "sans aucune limitation".
Nucléaire: des députés iraniens ont brûlé le drapeau américain au Parlement
Plusieurs dizaines de députés les ont alors rejoints pour crier "mort à l'Amérique", selon les images diffusées par le site de la télévision d’État.
La Russie s’oppose à une guerre irano-israélienne
Israël a tiré neuf missiles contre deux bases militaires syriennes dans la nuit du 29-30 avril 2018, causant de très importants dégâts.
Ce qui surprend dans cette opération, c’est que les radars russes n’ont pas transmis l’alerte aux autorités syriennes. Celles-ci n’ont donc pas pu intercepter les projectiles israéliens.
Il s’avère que l’attaque visait non pas des objectifs syriens, mais des cibles iraniennes sur des bases syriennes.
En vertu d’un traité antérieur à la guerre, l’Iran est venu aider la Syrie dès le début de l’agression étrangère, en 2011. Sans cette aide, la Syrie aurait été vaincue, la République renversée, et les Frères musulmans installés au pouvoir. Cependant, depuis septembre 2015, la Syrie est également soutenue par la Russie, dont la puissance de feu est bien supérieure. C’est l’armée de l’Air russe qui, au moyen de bombes pénétrantes, a détruit les fortifications souterraines construites par l’Otan et Lafarge, permettant à l’armée arabe syrienne de reconquérir le terrain perdu.
Aujourd’hui, les buts des Iraniens et des Russes divergent.
Le désaccord irano-russe
La Russie entend éradiquer les organisations jihadistes et pacifier l’ensemble de la région. Puis, elle espère rétablir le lien historique entre sa culture orthodoxe et Damas, cité originelle du christianisme, conformément à la stratégie fixée au XVIIIème siècle par la Grande Catherine.
L’Iran est désormais un pays divisé entre trois pouvoirs distincts. D’un côté les Gardiens de la Révolution, de l’autre le président Rohani, et enfin, le Guide Khamenei qui arbitre leurs conflits.
Les Gardiens de la Révolution sont une unité d’élite, distincte de l’armée régulière. Ils obéissent au Guide tandis que l’armée dépend du président de la République islamique. Ils tentent de libérer le Moyen-Orient de l’impérialisme anglo-saxon. Ils assurent la protection des chiites, partout dans le monde, et en retour comptent sur eux pour protéger l’Iran. Ils sont notamment déployés au Yémen, en Irak, en Syrie et au Liban.
Le président Hassan Rohani cherche à faire sortir son pays de l’isolement diplomatique suscité par la Révolution de l’imam Khomeiny. Il entend développer le commerce international et rétablir le statut de puissance régionale dominante dont son pays disposait à l’époque du Shah.
L’ayatollah Ali Khamenei, qui est idéologiquement proche des Gardiens de la Révolution, tente de maintenir l’équilibre entre ces deux pouvoirs et l’unité de son pays. C’est un rôle d’autant plus difficile que les tensions entre les deux groupes précédents sont à leur paroxysme. L’ancien président Mahmoud Ahmadinejad (issu des Gardiens de la Révolution) et son ancien vice-président Hamid Beghaie ont été déclarés « mauvais musulmans » par le Conseil des gardiens de la constitution. Le premier vient d’être assigné à résidence, tandis que le second a été condamné à 15 ans de réclusion à l’issue d’un procès secret.
Depuis l’assassinat de Jihad Moughniyah (fils d’Imad Moughniyah, le chef militaire du Hezbollah libanais) et d’officiers des Gardiens de la Révolution, en janvier 2015, à la ligne de démarcation syro-israélienne du Golan, tout laisse à penser que l’Iran tente d’implanter des bases militaires au sud de la Syrie. Il s’agirait de planifier une attaque coordonnée d’Israël depuis Gaza, le Liban et la Syrie.
C’est ce projet qu’Israël tente de prévenir et que désormais la Russie refuse de cautionner.
L’évolution des positions politiques
D’un point de vue russe, Israël est un État internationalement reconnu, dont plus d’un million de citoyens sont issus de l’ex-Union soviétique. Il a le droit de se défendre, indépendamment de la question posée par le vol des terres et le régime d’apartheid actuel.
Au contraire, d’un point de vue iranien, Israël n’est pas un État, mais une entité illégitime qui occupe la Palestine et opprime ses habitants historiques. Il est donc légitime de le combattre. Ce faisant, la République islamique va au-delà de l’analyse de son fondateur. En effet, pour l’imam Khomeiny, Israël n’est qu’un outil pour les deux principales puissances coloniales que sont les États-Unis (le « Grand Satan ») et le Royaume-Uni. Au cours des dernières années, le discours iranien sur la Palestine est devenu particulièrement confus, mêlant des arguments politiques et religieux, et recourant à des stéréotypes antisémites.
Depuis trois ans, Israël demande à cor et à cri que la Russie empêche l’Iran d’installer des bases militaires à moins de 50 kilomètres de la ligne de démarcation. Au début, la Russie a fait remarquer que l’Iran avait gagné la guerre en Syrie tandis qu’Israël l’avait perdue. Tel-Aviv n’avait donc rien à exiger. Mais on arrive maintenant à la fin possible de la guerre et la position russe a changé : il n’est pas question de laisser l’Iran ouvrir un nouveau conflit.
C’est exactement la même attitude qui avait poussé la Russie à bombarder les deux aéroports loués par Tsahal en Géorgie, en 2008. Il s’agissait alors de prévenir une attaque de Téhéran par Tel-Aviv. Sauf que le laisser-faire de cette fois s’oppose à une initiative iranienne et non plus israélienne.
La position syrienne
D’un point de vue syrien, Israël est un ennemi qui occupe illégalement le Golan. Au cours de la guerre, il a soutenu de facto les jihadistes et a déjà bombardé le pays plus d’une centaine de fois.
Le projet iranien n’en est pas pour autant le bienvenu. En effet, comme Moscou, Damas ne met pas en cause l’existence de l’État hébreu, mais uniquement sa forme de régime qui exclut les Palestiniens. Surtout, la République arabe syrienne ne cherche pas la confrontation avec son voisin, mais la paix. Les présidents Hafez et Bachar el-Assad ont tous deux tenté de la négocier —notamment avec le président états-unien Bill Clinton—, en vain.
Par ailleurs, chacun sait que l’armée israélienne est appuyée sans réserve par les États-Unis, que l’attaquer, c’est attaquer Washington. La Syrie qui vient de traverser sept ans d’agression étrangère et est largement détruite ne pourrait pas s’engager dans cette voie même si elle le voulait.
Par conséquent, Damas, qui a accepté de laisser l’Iran installer des bases sur son sol, n’ira pas au-delà.
Le contexte irano-US
De même que la fin possible de la guerre a provoqué la crise actuelle, elle pèse sur l’avenir de l’accord 5+1. Les États-Unis ne devraient probablement pas continuer à s’en porter garants.
Cet accord multilatéral n’est pas ce que l’on croit. Le texte, signé le 14 juillet 2015 est exactement identique à celui négocié le 4 avril. Durant les derniers mois, Washington et Téhéran ont négocié en tête-à-tête des clauses secrètes bilatérales dont nul ne connaît la teneur.
Cependant, chacun a pu constater que depuis la conclusion de cet accord secret, les troupes états-uniennes et iraniennes, présentes partout au Moyen-Orient, ne se sont jamais directement affrontées.
La partie publique de l’accord porte sur une suspension du programme nucléaire iranien pendant au moins une décennie ; une levée des sanctions internationales contre l’Iran ; et un renforcement des contrôles de l’AIEA. Cet accord est catastrophique pour Téhéran qui a par exemple été contraint de fermer sa filière d’enseignement de physique nucléaire. Mais il l’a pourtant signé en espérant la levée des sanctions qui frappent très durement son économie. Or, ces sanctions à peine levées ont été rétablies sous un autre prétexte (le programme de missiles). Le niveau de vie des Iraniens continue à baisser.
Contrairement à une idée reçue, la République islamique avait cessé de chercher à se doter de la bombe atomique, en 1988, parce que l’imam Khomeiny l’avait convaincue que les armes de destruction massive sont contraires à l’islam. Elle avait cependant poursuivi son activité nucléaire civile et quelques recherches sur des applications militaires tactiques. Aujourd’hui, seuls ceux qui souhaitent marcher sur les pas du Shah —c’est-à-dire le groupe du président Rohani— sont susceptible de vouloir reprendre son programme nucléaire militaire. Mais, ils ne le feront pas compte-tenu de leurs excellentes relations avec Washington.
Une réunion préparatoire de la Conférence mondiale de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire se tient actuellement à Genève. L’Iran et la Russie y défendent une motion visant à déclarer le Moyen-Orient « zone exempte d’armes nucléaires » ; une motion que combattent Israël, l’Arabie saoudite et les Occidentaux.
La menace exercée par Téhéran depuis la Syrie doit peut-être être comprise comme un moyen de pression en vue du maintien des clauses secrètes parallèles à l’accord 5+1.
Les coopérations Téhéran-Alger en termes d’énergie se renforcent
La première réunion de la commission mixte irano-algérienne sur l’énergie a eu lieu à Alger, en présence des délégations iranienne et algérienne, a rapporté ce mardi 8 mars l’agence de presse iranienne IRNA.
Dirigée par le directeur des affaires internationales du Centre pour le développement des exportations au sein du ministère de l’Énergie, la délégation iranienne a participé à trois séances de discussions avec la partie algérienne, en vue de mettre en pratique les accords déjà conclus entre les ministres de l’Énergie des deux pays, dans le domaine des coopérations énergétiques bilatérales.

Les potentialités des entreprises iraniennes, les moyens d’étendre les coopérations bilatérales dans le domaine de l’énergie ainsi que les modalités du renforcement des liens économiques parallèlement aux relations politiques étaient au centre de ces discussions.
Les deux parties ont aussi et surtout évoqué la nécessité d’échanger les expériences dans ce sens.