تقي زاده

تقي زاده

Des millions d’Iraniens ont pris part, dimanche 5 janvier, à la cérémonie des funérailles du général-lieutenant Qassem Soleimani et ses compagnons d'arme. Ils ont été tombés en martyre par des frappes américaines en Irak sous l'ordre direct du président des Etats-Unis Donald Trump.massif au génaral Soleimani dans la capitale iranienne

Le centre de Téhéran est noir de monde lundi matin en hommage au général iranien Qassem Soleimani assassinat vendredi par une frappe américaine en Irak, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Portrait de leur héros souriant en main, la foule s'est amassée bien avant 08h00 (05h30 Heures belges) aux abords de l'Université de Téhéran, où le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, doit présider dans la matinée une prière en l'honneur du soldat le plus populaire d'Iran. La foule compacte et noire qui stationne autour de l'université sous un soleil glacial ou qui défile sur plusieurs kilomètres le long des avenues Enghelab ("Révolution" en persan) et Azadi ("Liberté") agite moult drapeaux rouges (couleur du sang des "martyrs") ou iraniens, mais aussi des drapeaux libanais ou irakiens. Les rues résonnent par intermittence de slogans "Mort à l'Amérique", "Mort à Israël" .

Un homme porte un bandeau "#hard_revenge" (#vengeance_terrible en anglais) alors que d'autres panneaux, en anglais également, appellent à venger la mort du général Soleimani. Faisant référence au général Soleimani et aux autres Iraniens assassinés avec lui, la télévision iranienne, qui couvre l'événement en direct avec force vues aériennes du centre de la capitale titre en bandeau : "Résurrection sans précédent de la capitale iranienne en accueillant Hajj Qassem et les martyrs de la résistance".
 
Des millions d'Iraniens à Téhéran participent à la cérémonie des funérailles du général Someimani et d'autres martyrs assassinés par l'ordre du président des Etats-Unis.
A Téhéran et dès l'aube, des foules se regroupent et des rues deviennent pleines d'Iraniens pour dire leur dernier adieu au populaire général iranien assassiné par les drones américains en Irak sous l'ordre du président américain Donald Trump.

Le général-lieutenant Hadj Qassem Soleimani était celui qui a vaincu Daech en Irak et en Syrie. Il a dirigé les forces volontiers irakiens et celles de l'armée syrienne pour réaliser la défaite de Daech en Irak et en Syrie.
Des millions d’Iraniens ont participé ce dimanche aux funérailles du général de corps d’armée Qassem Soleimani à Machhad.
 
Des millions d’Iraniens ont pris part, dimanche 5 janvier, à une grande procession funéraire pour le défunt commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de corps d’armée Qassem Soleimani et ses compagnons, y compris le chef adjoint des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes.

Au total, dix personnes - cinq Irakiens et cinq Iraniens - ont été assassinées par une frappe américaine visant leur convoi, juste à l’extérieur de l’aéroport de Bagdad, vendredi matin.

Les dépouilles du commandant du combat antiterroriste, Qassem Soleimani, et de ses compagnons sont arrivées dimanche en Iran.

Un cortège funèbre massif a eu lieu dimanche matin à Ahvaz, où s’est déroulée une grande partie de la guerre de huit ans entre l’Iran et les forces de l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein, une guerre qui a façonné l’avenir de Soleimani en tant que brillant tacticien militaire.

Depuis Ahvaz, le cortège s’est dirigé vers la ville sainte de Machhad dans le nord-est de l’Iran.

Soleimani et Mohandes ont tous deux été des figures de proue populaires pour aider à étouffer une montée inquiétante de Daech qui était autrefois à 30 km de Bagdad, tandis qu’à ce moment-là, les États-Unis ont retiré leurs troupes d’Irak et restaient les bras croisés.

Les images du commandant iranien aux côtés des combattants irakiens en première ligne d’une bataille héroïque contre les terroristes de Daech sont gravées dans l’esprit de nombreux Irakiens.

La participation massive des Irakiens aux funérailles de Soleimani, ayant eu lieu samedi 4 janvier, met en évidence la popularité du commandant iranien parmi de nombreux Irakiens et elle transmet à la fois un message aux États-Unis dont la présence militaire dans ce pays arabe est largement contestée par les Irakiens.

Le nouveau commandant de la Force Quds du CGRI, le général de brigade Ismail Qaani, promet de se venger des États-Unis pour le meurtre du lieutenant-général iranien Soleimani.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : "Nous allons suivre le chemin du martyr Soleimani avec fermeté et résistance", a déclaré le nouveau commandant de la Force Quds, du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), dans une interview à la télévision publique iranienne.

Le chef de la révolution islamique, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei, a nommé vendredi Qaani au poste de nouveau commandant de la Force Quds, anciennement dirigée par le lieutenant-général Qassem Soleimani, tué par les États-Unis à Bagdad, capitale irakienne.

La République islamique a confirmé que le général Qaani répondrait à l'acte terroriste des États-Unis, ce qui mettra fin à la présence militaire américaine dans la région.

« Nous allons certainement agir, mais ce sera Dieu qui se vengera vraiment des États-Unis par le précieux sang versé », a qualifié le remarquable commandement militaire iranien.

Les gouvernements de Bagdad et de Téhéran ont condamné sévèrement l'acte terroriste des États-Unis, qui constitue une violation flagrante de la souveraineté de l'Iraq. Le Parlement irakien a approuvé dimanche l'expulsion des forces américaines de leur pays.

Le chef de la révolution islamique et les hauts responsables du CGRI ont mis en garde les « criminels » des États-Unis qui attend une "vengeance dure" de la République islamique.

Le chef de la révolution islamique, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei, prie devant le corps actuel du général Soleimani, qui est tombé martyr dans une attaque américaine.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Le leader iranien a participé lundi au cortège funèbre du commandant de la Force Quds, du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), du lieutenant-général Qassem Soleimani et du sous-commandant des forces populaires irakiennes Unités de mobilisation populaire (Al -Hashad Al-Shabi, en arabe), Abu Mahdi al-Muhandis, détenu à Téhéran, capitale perse.

Des dizaines de milliers d'Iraniens en deuil ont assisté aux exquis pour dire au revoir à leurs héros, qui ont fait des martyrs vendredi lors d'une attaque terroriste aux États-Unis à l'aéroport international de Bagdad, capitale irakienne.

Le chef de la direction politique du Mouvement de résistance islamique de Palestine (HAMAS), Ismail Haniya, a également assisté aux funérailles des victimes de l'agression américaine et a présenté ses condoléances au peuple iranien. Dans un discours, il a assuré que le lieutenant-général Soleimani est le martyr d'Al-Quds (Jérusalem) et que les Palestiniens continueront leur héritage.

Il a fallu 48 petites heures pour que le commandant en chef de l'axe de la Résistance, général de corps d'armée Qassem Soleimani, marque à titre posthume l'une des plus belles et de loin plus mémorables victoires de toute sa longue et lumineuse carrière : qui aurait crû qu'un Irak donné pour "à jamais divisé" , et " définitivement perdu" mobilise en moins de 48 heures après l’assassinant du grand Soleimani son Parlement, pour voter à une majorité de voix l'expulsion pure et simple des troupes US d'Irak , ainsi que le retour de la souveraineté pleine et entière de l'Irak, non seulement sur sa terre, ses richesses infinies mais encore sur son ciel, d'où les assassins yankees se sont permis de commettre le vendredi 3 janvier, l'un des pires crimes de guerre qui soit. Dimanche soir, l'Irak a pour la première fois après son invasion en 2003 a porté aussi plainte contre les Etats-Unis auprès du Conseil de sécurité, signe que ses forces armées sont désormais en guerre contre Washington.

A partir du 5 janvier, les troupes US en Irak sont traitées à titre d'occupant et leur sang est donc licite. Elles n'auront donc qu'un double choix: se retirer ou rester et mourir. Et dire que les Etats-Unis d'Amérique ont dépensé 8 000 milliards de dollars en Irak et en Asie de l'Ouest pour s'y implanter définitivement et qu'à la veille du vote historique du Parlement irakien, ils avaient usé de tous les ressorts possibles et imaginables pour l'empêcher. 

La dernière bataille du Grand général Soleimani aura été de loin la plus grande : l'Amérique sera expulsée ou elle ne sera plus. Dans son discours du dimanche soir dédié à la mémoire du " commandant en chef de l'axe de la Résistance", le secrétaire général du Hezbollah a eu le mot juste : En assassinat Soleimani, les Etats-Unis ont tenté de changer l'implacable destin qui les menace, à savoir la disparition. Or le sang de Soleimani ne pourra être vengé que par l'expulsion jusqu'au dernier GI's de toute la région ". 

Ce lundi Téhéran comme l'Iran entier pleure son déjà légendaire commandant mais il se console à l'idée que son deuil est partagé en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen, au Pakistan, en Inde, ... jusqu'aux Etats-Unis, et derrière les mutes de la Maison Blanche .... C'est la victoire à titre posthume de Soleimani... 

Samedi 4 janvier, la presse israélienne a fait état d'une "énième frappe" US/Israël contre "la base des mandataires de Téhéran" à Abou-Kamal, "mandataires" que selon cette même presse, "ne tarderait pas à disparaître" maintenant que le commandant en chef de l'axe de la Résistance, le général Soleimani "est éliminé".

C'était sans compter avec le fait que USA/Israël ne se trouvent pas confrontés à un "simple bloc idéologique" mais à une "armée asymétrique aguerrie"  dont le commandement dépasse une seule personne. Dans la nuit de dimanche à lundi, les combattants de Kataeb Hezbollah dont deux bases ont été frappées le 28 décembre par les USA, ont pris pour cible la base militaire américaine à al-Tanf, dans l'est de la Syrie, base située sur les frontières syro-irakiennes et dont l'ouverture irait largement faciliter le transit entre l'Irak, la Syrie, le Liban et ce, en complémentarité avec la route stratégique Qaëm-Abou-Kamal que les USA et Israël rêvent de pouvoir couper. 

Selon Avia.pro qui rapporte cette information, "c'est une zone qui est non seulement placée sous protection des systèmes de défense aérienne russes et syriens voire chinois, mais encore protégée par des batteries de missiles iraniennes 373, ce qui en fait une zone inaccessible aux drones, aux hélicoptères ou encore aux avions de chasse américains. Le site militaire russe affirme que la Résistance avait déjà lancé avec succès une première attaque aux missiles balistiques et de croisière contre la base US "dans une zone située à 200 kilomètres au nord-est du mont Tanf" mais que cette nouvelle attaque "a échappé aux systèmes de défense antimissile israéliens et américains, "ce qui indique que la base américaine et les forces US qui s'y trouvent sont parfaitement exposés par les missiles iraniens et de la Résistance".  

Samedi les désormais occupants américains en Irak ont compté leurs premiers morts, dans la foulée du tir de 40 missiles téléguidés sur les bases US à Al-Jidiriya, à Balad, à Al-Kindi. Dimanche une nouvelle salve de missiles a visé l'ambassade US dans la zone verte. En dépit d'un très violent black out médiatique, des sources militaires irakiennes évoquent une nette détérioration de la situation pour les GI's qui ont quasiment coupé tout contact avec les Irakiens, quitte à se replier comme des "rats" dans leurs bases ultra protégées. Mais cet état de chose pourra-t-il durer?

Le Pentagone a évacué d'urgence le porte-avions "Harry Truman" du golfe Persique, a annoncé le site d’information russe Avia.pro. "Au plus fort de tensions, le porte-avions américain Harry Truman a dû être évacué du golfe Persique. Situé à distance d'une frappe directe de la croisière et des missiles balistiques iraniens, le porte-avions américain Harry Truman sur le pont duquel se trouvent des avions de combat et d'hélicoptères a décidé d'évacuer d'urgence vers une zone plus sûre, craignant que Téhéran ne le détruise. Avia.pro ne sait pas vers où l'USS Truman est évacué mais tout porte à croire qu'il fuit les côtes iraniennes vers le détroit de Bab al-Mandeb où Ansarallah l'attend de pied ferme. 

En effet, tous les bâtiments de guerre US dont Harry Truman s'éloignent de mille kilomètres des côtes iraniennes. Certaines sources disent aussi que les avions cargos US évacuent la base américaine au Koweït. Selon des sources, le porte-avions US a dû être éloigné des côtes iraniennes afin d'éviter qu’il ne soit détruit en représailles à l’assassinat par un drone américain du général de corps d'armée Qassem Soleimani, vendredi 3 janvier Bagdad, alors qu'il n'avait aucune protection particulière et alors qu'il s'y rendait à l'invitation de l'État irakien. 

Le secrétaire général du Hezbollah a déclaré que le martyre de Qassem Soleimani constituait un tournant historique, non seulement pour l’Iran, mais pour toute la région.

Seyyed Hassan Nasrallah a déclaré, dimanche 5 janvier, lors d’un discours télévisé que les États-Unis n’avaient réussi à atteindre aucun de leurs objectifs ni en Syrie, ni en Irak, ni en Afghanistan, ni au Liban, « d’où leur désarroi face à notre région », a souligné le secrétaire général du Hezbollah libanais.    

Seyyed Hassan Nasrallah a ajouté : « Trump se réserve le droit d’exploiter le pétrole irakien pour compenser les sommes que les États-Unis ont dépensées pendant toutes ces années en Irak. Aux yeux de Trump, il n’existe aucun État ni gouvernement en Irak, ce qui lui donne le droit de prendre le contrôle des puits de pétrole de ce pays et de les exploiter. Le principal objectif des États-Unis est donc l’exploitation des puits de pétrole irakiens. Il ne peut tolérer aucun gouvernement ni État en Irak et il souhaite que l’État irakien suive à la lettre les décisions de l’ambassadeur et de l’armée américains, soit sur le plan politique, soit sur le plan militaire. Voici le plan des Américains pour l’Irak qui est tombé dans l’impasse en raison de l’éradication de Daech, lorsque le peuple, les responsables et la source religieuse à Nadjaf ont pris une position ferme en anéantissant ce groupe lors d’une période pas très longue. Là, Qassem Soleimani et Abou Mahdi étaient deux principaux éléments pour l’anéantissement de Daech. C’est ainsi que les Américains ont perdu leur prétexte pour rester en Irak. Après la défaite de Daech, les Irakiens ont commencé à réclamer le retrait des forces US et les Américains ont tenté d’évoquer Daech pour pouvoir retourner en Irak ».

Le numéro un du Hezbollah s’est ensuite attardé sur les élections législatives en Irak : « Je ne parle pas d’un parti ou d’un autre. Je parle d’une approche générale qui a remporté ces élections, une approche qui s’oppose à la présence des États-Unis sur le sol irakien. Les Américains appellent cette approche une “ligne de conduite iranienne”, mais ce n’est pas un terme subtil pour la qualifier. Appelons-la une approche patriotique qui rejette le diktat américain ! Les partis ayant une telle approche constituent le gouvernement et c’est exactement ce qui déplaît aux États-Unis ».