تقي زاده

تقي زاده

Quelques heures après les affrontements opposant les Palestiniens aux Israéliens à Qalandiya, au nord de Qods, un assaut des militaires du régime israélien dans le désert du Néguev a fait au moins un mort parmi les Palestiniens.

Dans l’attaque des militaires israéliens contre le village bédouin d’Umm al-Hiran, un Palestinien a été tué et au moins quatre autres blessés.

Qalandiya, au nord de Qods, a également passé une nuit mouvementée.

Selon la chaîne Al Jazeera, l’attaque de la police israélienne contre Umm al-Hiran se poursuit toujours dans le désert du Néguev, au sud de la Palestine occupée.

La nuit précédente, le nord de Qods était encore le théâtre d’affrontements armés opposant les forces de la résistance populaire et les militaires israéliens.

Ces heurts ont eu lieu après l’incursion des Israéliens dans le camp de Qalandiya. Les militaires israéliens, épaulés par des blindés et des chargeurs sur pneus, ont lancé l’assaut contre ce camp de réfugiés pour détruire certains magasins situés dans sa partie méridionale, près d’un poste de contrôle israélien, ce qui a provoqué ces affrontements.

Selon l’agence d’information palestinienne Safa, 5 personnes ont été blessées dans ces heurts, mais l’agence Ma’aa parle de 17 blessés.

Les forces d’occupation israéliennes ont empêché pendant quelques heures l’arrivée des ambulances au camp.

La méthode morale dans les échanges entre les gens:
La douceur, le ménagement et la bonne parole
 
Poussé par ses sentiments et ses émotions, l'homme cherche à attirer les autres à lui, afin d'obtenir leur amour et d'établir des relations distinguées avec eux. Mais comment cela se fait-il ?
Il existe deux méthodes qui gèrent les rencontres entre les hommes et les discours qu'ils échangent. La première est la méthode douce. Elle consiste à étudier les sentiments et les émotions de l'autre, à savoir ce qu'il aime et ce qui l'attire. La seconde est la méthode de la violence et de la dureté. Elle consiste à défier l'autre, à lui parler durement et à attenter à sa dignité.
Il est naturel que Dieu demande aux hommes de s'aimer, de converger les uns vers les autres, afin d'établir la liaison entre les sentiments des uns et des autres, afin de transformer cette liaison en coopération, car Dieu veut que la société soit une société où l'homme se rencontre avec l'autre homme, que cette rencontre soit motivée par le désir qu'a l'un de persuader l'autre de la vérité de son idée afin d'unir leur pensée, ou par son désir de le convaincre d'une cause donnée afin de coopérer avec lui au service de cette cause, ou de le convaincre d'un but donné et s'accorder avec lui pour réaliser ce but.
L'appel par la douceur, un bon caractère des prophètes
Dieu, le Très-Haut, a enseigné à ses prophètes et messagers de s'adresser aux hommes avec douceur. Chaque fois qu'un prophète voyait son expérience aboutir à l'échec, il s'adressait à son peuple en disant : ((J'ai été pour vous un bon conseiller, mais vous n'aimez pas les conseillers)) (Coran VII, 79). Je suis venu vers vous pour vous conseiller, pour vous sauver, pour vous faciliter la vie et pour ouvrir vos raisons à ce qui élève votre niveau, et à ce qui vous rapproche de Dieu. Je l'ai fait par souci de vous servir et d'améliorer votre condition.
Dieu, le Très-Haut, nous a parlé des bons caractères du Prophète (P) et de sa manière d'échanger avec les gens. Il dit, à Lui la Grandeur, dans Son Noble Livre : ((C’est par quelque miséricorde venue de Dieu que tu te montres si accommodant à leur égard ; eusses-tu fait preuve de rudesse, de dureté de cœur, qu’ils se seraient dispersés d’autour de toi)) (Coran III, 159). Dieu, à Lui la Grandeur, a été miséricordieux envers eux comme envers toi, car tu as été doux de cœur en échangeant avec eux. Ton cœur bat de l'amour que tu portes aux gens; car tu as été doux quant à tes paroles. Ta langue ne prononçait que des paroles douces. C'est ce qui t'a rendu aimable pour les gens, et c'est ce qui les a attirés vers toi et les a portés à accepter ton appel. Ces sont tes paroles bonnes et douces, et ton cœur ouvert vis-à-vis d'eux et de leurs intérêts, qui les ont portés à accepter ce à quoi tu les appelais.
Faisant la différence entre la douceur et la violence, le Messager de Dieu (P) a dit : "Jamais les bonnes paroles ne sont mises sur une chose sans l’embellir et jamais elles ne sont enlevées d’une chose sans la rendre laide". Il a dit aussi : "Si la douceur était une créature visible, aucune autre créature de Dieu ne saurait l'égaler en beauté". C'est que la douceur est au summum de la beauté et de la magnificence; elle est à la limite extrême de ce qui attire l'homme et le passionne.
La rétribution du fait de ménager les gens 
Parlant des gens qui s'accompagnent dans un voyage ou se fréquentent en général, le Messager de Dieu (P) a dit : "Jamais deux personnes ne se sont accompagnées sans que celle qui est la plus aimée de Dieu et la plus rétribuée ne soit celle qui est plus douce par rapport à l’autre". Il a dit aussi : "Celui qui est le plus sage parmi les hommes est celui qui les ménage le plus". Ménager ce n'est pas être hypocrite. C'est plutôt le fait d'étudier ton compagnon avec qui tu échanges, tu vis ou tu t'en charge, afin de comprendre sa mentalité, son tempérament et ses conditions, et de les prendre en considération pour ne pas le dévaloriser. Cela s'applique à la relation de l'homme avec sa famille. Chaque membre de la famille doit donc étudier le caractère des autres membres pour savoir ce qu'ils aiment et ce qu'ils haïssent. Il doit aussi étudier leurs conditions pour pouvoir les ménager.
Le Messager de Dieu (P) a dit : "Mon Seigneur m'a ordonné de ménager les gens, tout comme Il m'a ordonné de m'acquitter des rites obligatoires". C'est que le fait de ménager les gens conduit les gens à se rencontrer et à communiquer les uns avec les autres afin que personne ne supprime l'autre. Il a dit aussi : "La douceur est la moitié de la vie", car elle améliore les conditions de ta vie à travers tes relations avec les autres.
Le Prophète (P) dit : Dieu est doux et Il aime la douceur. Il donne pour la douceur ce qu’Il ne donne pas pour la violence, et ce qu'Il ne donne pas pour toute autre chose".      
Etre doux à l'égard de l'animal
Parlant de la douceur à l'égard de l'animal, le Prophète (P) a dit : "Dieu aime la douceur et aide à être doux. Si vous montez des bêtes maigres et fatiguées, descendez de leurs dos et laissez-les brouter l'herbe de la terre. Si la terre est aride ne montez pas vos bêtes". Il a dit aussi : "La douceur est la tête de la sagesse. Seigneur ! Sois doux avec tout chacun qui, se chargeant de quelques responsabilités dans la gouvernance de ma Nation, se conduit avec douceur. Et sois brutal avec celui qui se conduit brutalement à l'égard de ma Nation".
Nous assistons dans nos sociétés à beaucoup de phénomènes de violence. Violence à la maison, violence dans la société et violence au niveau des conflits politiques et sociaux. Cela nous cause beaucoup de problèmes et nous conduit dans beaucoup de situations négatives. Nous devons apprendre à être doux les uns à l'égard des autres, à être doux en parlant, à être doux de cœur et à être doux dans la vie. 
mardi, 17 janvier 2017 22:53

Le Burundi évacue ses forces de l'AMISOM

Le Burundi a retiré une partie de ses troupes de maintien de la paix de la Somalie. La décision fait suite au non-paiement des salaires de ces soldats. Les salaires des effectifs de l’AMISOM sont payés par l’Union européenne.

"Étant donné que les diplomates résidant à Bujumbura se dérobent depuis longtemps à payer les salaires des troupes burundaises engagées au sein la Force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), le Burundi, tout en concert avec l’Union africaine (UA) entend retirer ses forces de Mogadiscio", a fait remarquer le premier vice-président burundais, Gaston Sindimwo.

Selon ce rapport, l’Union européenne a annoncé qu’elle paiera mensuellement 5 millions d’euros à ces forces, mais Bujumbura estime qu’en vertu de l’ancien contrat, cette instance devait verser 5 300 000 dollars au gouvernement burundais pour que ce dernier le distribue parmi les 5 400 soldats déployés à Mogadiscio qui constitue un quart des forces de maintien de la paix de l’UA.

Il y a un mois, le Burundi a menacé qu'il concrétisera aussitôt que possible cette décision. Or, il a réussi à retirer, ce mardi 17 janvier, la première partie de ces forces de Mogadiscio.

Le Maroc a accepté de recevoir Yahya Jammeh en exil, au cas où il accepterait les résultats des élections.

Selon l’AFP qui se réfère au site d’information marocain Le Desk, il s’agit en fait d’une médiation offerte par le Maroc à Yahya Jammeh, après l’échec de l’initiative du Nigeria et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), pour convaincre Yahya Jammeh de céder le pouvoir. 

« Cette médiation a donc une petite chance d’aboutir », ajoute le rapport. Pour rappel, Jammeh a apporté son soutien à Rabat et signé auparavant un document demandant à l’Union africaine d’annuler l’adhésion du Sahara occidental.

Ainsi, on s’attend à ce que les envoyés du roi Mohammed VI à Banjul, le ministre délégué des Affaires étrangères et de la coopération Nasser Bourita, et le chef des services secrets du pays fassent tous leur possible pour que leur mission aboutisse avant le 19 janvier. En visite depuis quelques jours en Gambie, Ils doivent tenter de persuader Yahya Jammeh de quitter le pouvoir et d’accepter le résultat des élections présidentielles.

Le président sortant gambien Yahya Jammeh a perdu les élections du 1er décembre 2016 et refuse de quitter le pouvoir.

Au Nigeria, l’armée a estimé que l’aviation avait commis une « bavure », ce 17 janvier, en prenant pour une cible un camp de déplacés. 

Selon Fars News, un bombardier nigérian a attaqué un camp de déplacés à Rann (État de Borno), dans le nord-est nigérian, faisant une centaine de morts. 

Lucky Irabor, général de l’armée nigériane, a confirmé que l’aviation nigériane avait commis un massacre, en évoquant une « bavure grave ».

Des employés locaux de l’Organisation de Médecins sans frontière (MSF), du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et deux soldats ont également été blessés dans cet incident.

L’armée nigériane a affirmé que son aviation voulait cibler un fief des terroristes de Boko Haram.

En Syrie, les aides en armements de l’armée américaine tombent entre les mains des terroristes de Daech.

Selon le journal américain USA Today qui se réfère à l’armée syrienne, de plus en plus de groupes d’opposition en Syrie reçoivent chaque jour des armes et des munitions offertes par le Pentagone. Cependant, il n’est pas exclu que ces armes tombent aux mains des terroristes, au lieu de servir à la lutte contre Daech, ajoute la même source.

De grandes quantités d’armes américaines sont parachutées à destination des opposants syriens, regroupés actuellement autour du bastion de Daech à Raqqa.

Selon le général Carlton Everhart, commandant de « l’US Air Mobility Command », ces armes sont censées aider les forces de l’opposition à combattre Daech. Pourtant, il arrive que ces armes finissent exactement entre les mains de Daech.

L’Armée de l’air américaine utilise la technologie GPS ou la géolocalisation par satellite afin de parachuter des armes et munitions sur les zones de débarquement.

Daech a auparavant publié des vidéos, montrant les scènes de parachutage des caisses de munitions américaines qu’il a bel et bien reçues.

Un certain nombre d’activistes israéliens annoncent qu’il y a eu une explosion dans la base aérienne de Hatzor, au sud d’Israël.

Selon le site dimpenews.com qui cite la presse libanaise, les utilisateurs de Twitter sur place ont aussi entendu des déflagrations. Un problème technique serait survenu dans le dépôt de carburant pour avions.

En plus, ils avancent que ces explosions pourraient être l’œuvre du Hezbollah en représailles aux bombardements menées par Israël contre l’aéroport militaire de Mazzeh (aux abords de Damas, ndlr). La presse israélienne a gardé le silence après l’explosion.

Le site d’information Dimpenews a rapporté la nouvelle de cette explosion en y ajoutant sa propre analyse : « Le rapprochement entre ces deux événements est indéniable. De plus, le silence profond autour de l’explosion de Hatzor prouve qu’il ne s’agit pas d’un simple accident. Y a-t-il eu des morts, des blessés, des dégâts ? Que s’est-il passé ? Ce sont, habituellement, des informations que des journalistes essaient d’obtenir, à moins que le secret-défense ne leur ait été imposé. Ce qui serait le cas s’il s’agissait d’une riposte syrienne, qui révélerait l’impuissance du dôme de fer, tant vanté auprès du public israélien et international. »

Un Palestinien a été tué lundi dans des heurts avec l'armée israélienne au sud de Bethléem, en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.
 
Le ministère n'a pas fourni de précisions sur ce qui avait provoqué les affrontements dans le village de Tuqu, ni les circonstances exactes dans lesquelles le Palestinien avait été tué.

Le ministère a identifié le Palestinien tué comme Qoussai Hassan Al Amour, 17 ans. Il a été atteint à la poitrine, selon des villageois.

Depuis le 1er octobre 2015, 249 Palestiniens ont été tués par les forces isréliennes, selon un décompte de l'AFP.
La crise provoquée ces deux dernières semaines par la pénurie d'électricité dans la bande de Gaza, qui avait conduit des milliers de Gazaouis à manifester, semblait en voie de se résorber lundi grâce notamment à l'intervention du Qatar.Depuis fin 2016, les Gazaouis ne reçoivent plus au mieux que quatre heures de courant par jour, sous l'effet conjugué d'une hausse de la demande causée par l'hiver et d'une querelle entre organisations palestiniennes. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, met aussi en cause Israël qui rejette toute responsabilité.

L'autorité de l'électricité de Gaza a déclaré lundi qu'elle fournirait de nouveau de l'électricité par intervalles de huit heures après un engagement du Qatar à verser rapidement plus de 11 millions d'euros à l'Autorité palestinienne pour résoudre le problème.

L'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani a fait cette annonce dimanche après une rencontre à Doha avec Ismaïl Haniyeh, le numéro deux du Hamas.

La compagnie d'électricité gérée par le Hamas a confirmé dimanche avoir reçu le premier des trois versements mensuels de 3,7 millions d'euros promis par le Qatar.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole du COGAT, l'organe du ministère de la Défense coordonnant les activités israéliennes dans les Territoires palestiniens, a confirmé, sans donner d'autres détails, des informations selon lesquelles 390.000 litres de carburant avaient été acheminés lundi dans la bande de Gaza, via les territoires occupés par le régime israélien.

Depuis Ramallah, en Cisjordanie occupée, le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a remercié les gouvernements du Qatar et de la Turquie pour leur aide lors d'une conférence de presse lundi.

Il a précisé que les détails d'un accord avec la Turquie pour la livraison de 15.000 tonnes de carburant industriel seraient bientôt finalisés.

Il a aussi critiqué certains membres du Hamas pour avoir orchestré "une campagne de diffamation et de désinformations" contre l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah.

L'unique centrale électrique de la bande de Gaza a été confrontée à des pénuries de carburant.
 
mardi, 17 janvier 2017 22:39

Les aveux du criminel John Kerry

La guerre contre la Syrie est la première conduite durant plus de six ans à l’époque numérique. De très nombreux documents qui auraient dû rester longtemps secrets ont déjà été publiés. Certes, ils l’ont été dans des pays différents de sorte que l’opinion publique internationale n’en a pas conscience, mais ils permettent d’ores et déjà de reconstituer les événements. La publication d’un enregistrement de propos tenus en privé par John Kerry en septembre dernier révèle la politique du secrétariat d’État et contraint tous les observateurs —y compris nous— à revoir leurs analyses précédentes. 

La diffusion par The Last Refuge de l’enregistrement complet de la rencontre entre le secrétaire d’État John Kerry et des membres de la Coalition nationale (22 septembre 2016 à la délégation des Pays-Bas aux Nations unies) remet en cause ce que nous avons cru comprendre de la position US vis-à-vis de la Syrie [1].

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Premièrement, nous avons cru que si Washington avait lancé l’opération dite du « Printemps arabe » pour renverser les régimes arabes laïques au profit des Frères musulmans, il avait laissé ses alliés entreprendre seuls la Seconde Guerre contre la Syrie à partir de juillet 2012. Ceux-ci poursuivant leurs propres buts (recolonisation pour la France et le Royaume-Uni, conquête du gaz pour le Qatar, expansion du wahhabisme et vengeance de la Guerre civile libanaise pour l’Arabie saoudite, annexion du Nord du pays pour la Turquie sur le modèle chypriote, etc.), l’objectif initial aurait été abandonné. Or, John Kerry affirme dans cet enregistrement que Washington n’a jamais cessé de chercher à renverser la République arabe syrienne, ce qui implique qu’il a contrôlé à chaque étape le travail de ses alliés. De fait, durant les quatre dernières années, les jihadistes ont été commandés, armés et coordonnés par l’Allied LandCom (commandement des Forces terrestres) de l’Otan basé à Izmir (Turquie).

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Deuxièmement, John Kerry y reconnaît que Washington ne pouvait pas aller plus loin du fait du Droit international et de la position de la Russie. Comprenons bien : les États-Unis n’ont pas cessé d’outrepasser leur droit. Ils ont détruit l’essentiel des infrastructures pétrolières et gazières du pays, sous prétexte de lutter contre les jihadistes (ce qui est conforme au Droit international), mais sans y être invités par le président el-Assad (ce qui viole le Droit international). Par contre, ils n’ont pas osé déployer leurs troupes au sol et combattre ouvertement la République, comme ils l’ont fait en Corée, au Vietnam et en Irak. Pour cela, ils ont choisi de placer leurs alliés en première ligne (leadership from behind — le leadership par l’arrière) et de soutenir sans grande discrétion des mercenaires, comme au Nicaragua au risque d’être condamnés par la Cour internationale de Justice (le tribunal interne de l’Onu). Washington ne veut pas s’engager dans une guerre contre la Russie. Et celle-ci, qui ne s’était pas opposée à la destruction de la Yougoslavie et de la Libye, s’est relevée et a repoussé la ligne à ne pas franchir. Moscou est en mesure de défendre le Droit par la force si Washington s’engage ouvertement dans une nouvelle guerre de conquête.

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Troisièmement, John Kerry y atteste que Washington espérait une victoire de Daesh sur la République. Jusqu’ici, —sur la base du rapport du général Michael Flynn du 12 août 2012 et de l’article de Robin Wright dans le New York Times du 28 septembre 2013— nous avions compris que le Pentagone entendait créer un « Sunnistan » à cheval sur la Syrie et l’Irak afin de couper la route de la soie. Or, il avoue que le plan allait beaucoup plus loin que cela. Probablement, Daesh devait prendre Damas, puis en être chassé par Tel-Aviv (c’est-à-dire se replier sur le « Sunnistan » qui lui avait été attribué). La Syrie aurait alors été partagée au Sud par Israël, à l’Est par Daesh et au Nord par la Turquie.

Ce point permet de comprendre pourquoi Washington a donné l’impression de ne plus rien contrôler, de « laisser faire » ses alliés : en effet, il a engagé la France et le Royaume-Uni dans la guerre en leur faisant croire qu’ils pourraient recoloniser le Levant alors qu’il avait prévu de diviser la Syrie sans eux.

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Quatrièmement, en admettant avoir « soutenu » Daesh, John Kerry reconnaît l’avoir armé, ce qui réduit à néant la rhétorique de la « guerre contre le terrorisme ».
- Nous savions depuis l’attentat contre la mosquée al-Askari de Samarra, le 22 février 2006, que Daesh (initialement dénommé « Émirat islamique en Irak ») avait été créé par le directeur national du Renseignement US John Negroponte et le colonel James Steele —sur le modèle de ce qu’ils avaient fait au Honduras— pour mettre fin à la Résistance irakienne et instaurer une guerre civile.
- Nous savions depuis la publication par le quotidien du PKK, Özgür Gündem, du procès-verbal de la réunion de planification tenue à Amman le 1er juin 2014, que les États-Unis avaient organisé l’offensive conjointe de Daesh sur Mossoul et du Gouvernement régional du Kurdistan irakien sur Kirkouk.
- Nous savons maintenant avec certitude que Washington n’a jamais cessé de soutenir Daesh.

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Cinquièmement, nous avions interprété le conflit entre d’un côté le clan Allen/Clinton/Feltman/Petraeus et de l’autre l’administration Obama/Kerry comme portant sur le soutien ou non à Daesh. Il n’en était rien. Les deux camps n’ont eu aucun état d’âme à organiser et à soutenir les jihadistes les plus fanatiques. Leur désaccord porte exclusivement sur le recours à la guerre ouverte —et le conflit avec la Russie qu’elle risque d’impliquer— ou sur le choix de l’action secrète. Seul Flynn —l’actuel conseiller de sécurité de Trump— s’est opposé au jihadisme.

Dans le cas où, dans quelques années, les États-Unis s’effondreraient comme jadis l’URSS, l’enregistrement de John Kerry pourrait être utilisé contre lui et contre Barack Obama devant une juridiction internationale —mais pas devant la Cour pénale internationale qui est aujourd’hui discréditée—. Ayant reconnu les extraits de cette conversation qui en avaient été publiés par le New York Times, il ne pourrait contester l’authenticité du fichier complet. Le soutien que Kerry affiche à Daesh viole plusieurs résolutions des Nations unies et constitue une preuve de sa responsabilité et de celle d’Obama dans les crimes contre l’humanité commis par l’organisation terroriste.