
تقي زاده
Evolutions sécuritaires au Nord et à l’Ouest de l’Irak
La ville de Ramadi est au seuil de la libération des mains des terroristes, tandis que l’armée irakienne commence à se focaliser sur la libération de Mossoul.
L’armée et les forces populaires et tribales ont infligé des coups durs aux terroristes de Daech à l’Ouest de l’Irak et à Mossoul dans la province de Ninive. Selon un porte-parole de l’armée irakienne, Daech n’a pas pu empêcher l’avancée de l’armée dans la dernière zone qu’il gardait sous son occupation à Ramadi ; les forces de l’armée ont fini par entrer dans cette zone dont la libération aboutira à la reprise complète des terroristes. « Al-Houz est la dernière zone occupée par Daech et l’armée de l’air aussi va contribuer à sa libération », précise ce porte-parole, ajoutant que la plupart de la population locale prend refuge à l’hôpital principal de la ville, parce qu’ils savent que l’armée n’attaque pas les hôpitaux. Il a été annoncé, dans le même temps, que Daech a exécuté récemment 50 des siens, à Ramadi, parce qu’ils ont refusé de porter des ceintures explosives ; tous ces individus avaient adhéré très récemment à ce groupe terroriste. De même, un parlementaire irakien a fait part de la contribution de 10.000 forces tribales à l’opération de libération de Ramadi. « Les forces tribales et militaires ont créé un grand épopée dans la foulée de la libération de Ramadi de l’occupation des terroristes », ajoute le parlementaire. De même, le porte-parole du commandement conjoint des opérations de l’armée irakienne a annoncé que 54 terroristes avaient été tués dans les opérations de l’armée au Sud de Fallouja dans l’Ouest irakien. « Les forces irakiennes ont détruit 8 cachettes des terroristes et désamorcé 58 bombes lors de cette opération au Sud de Fallouja », précise ce porte-parole militaire.
Commission mixte de la coopération irano-turque
La deuxième réunion de la Commission de la coopération irano-turque a eu lieu à Téhéran pour développer la coopération politique, économique et commerciale entre l’Iran et la Turquie.
Mostafa Zahrani, directeur général du Bureau des études politiques et internationales du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré samedi, au cours de cette réunion, que l’Iran et la Turquie sont deux pays influents de la région et qu’ils n’ont jamais eu des relations inamicales.
M. Zahrani a ajouté que Téhéran et Ankara n’ont jamais menacé réciproquement leurs intérêts, et il a émis l’espoir que la tenue des réunions de la Commission mixte de coopération irano-turque permettent à Téhéran et Ankara de mieux connaître les terrains qui peuvent développer leur coopération bilatérale.
Au cours de la réunion de samedi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour le département Asie-pacifique, Ebrahim Rahim-Pour, a fait état de l’agenda des rencontres des responsables turcs et iraniens en 2016, et il a ajouté que la partie iranienne saluent le développement de la coopération des investisseurs turcs aux projets économiques de l’Iran après la suppression des sanctions imposées à la République islamique d’Iran. M. Rahim-Pour a critiqué certains médias en Turquie et en Iran, dont les activités vont à l’encontre des intérêts communs de Téhéran et d’Ankara. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a évgoqué aussi la possibilité d’une coopération irano-turque dans le domaine de la science et des technologies, en estimant que les deux pays ont le potentiel de promouvoir considérablement leurs coopérations dans ce domaine. Au cours de cette réunion, le directeur de l’Institut des études stratégique de la Turquie a déclaré que la troisième réunion de la Commission de la coopération irano-turque aura lieu en novembre 2016 à Van en Turquie. Il a mis l’accent sur l’importance stratégique des relations entre la Turquie et l’Iran, et a évoqué que le but d’Ankara est d’augmenter la valeur de ses échanges commerciaux avec l’Iran à plus de 30 milliards de dollars par an. « Nous sommes mêmes prêts à augmenter ce chiffre jusqu’à 100 milliards de dollars par ans » a-t-il ajouté, en estimant que parallèlement aux coopérations économiques et commerciales, l’Iran et la Turquie doivent aussi promouvoir leur coopération en matière du tourisme et des échanges culturels. Le directeur de l’Institut des études stratégiques de la Turquie a déclaré que l’Iran et la Turquie sont deux pays musulmans, et qu’au-delà de leurs divergences de vue dans certains points, ils doivent agir de sorte que leur coopération soit un modèle pour tout le monde musulman.
L'unité des musulmans est une obligation religieuse
L'unité des musulmans est une obligation religieuse et elle garantit l'intérêt des musulmans dans le monde, a déclaré secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques.
date de publication : Sunday 27 December 2015 09:43Code d'article: 216283
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Selon l'agence de presse Taghrib (APT), l'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, dans la cérémonie d'accueil de Mohammad Gurmez, chef de l'organisation turque de la religion, a espéré que la présence de ce responsable religieux a contribué à renforcer le développement de la société islamique.
Malheureusement, la société islamique est aujourd'hui confrontée à des problèmes comme la discorde et les guerres intérieures. On peut dire que la plupart des difficultés de la société islamique dépendent de cette situation, a souligné l'ayatollah Araki.
L'ayatollah Araki a remercié les mesures du chef de l'organisation turque de la religion dans le domaine du rapprochement islamique. Vos mesures dans le domaine du rapprochement islamique doit être honorées, a-t-il inqdiqué.
La Turquie est un grand pays musulman qui a de grandes influences sur le monde musulman. Nous espérons que votre attention à l'unité islamique apporte une situation plus satisfaisante pour le monde musulman, a-t-il suivi.
L'unité des musulmans est une obligation religieuse et elle garantit l'intérêt des musulmans dans le monde, a insisté l'ayatollah Araki.
Nous croyons que la coopération entre les responsables politiques et religieux des deux pays peut apporter une bonne situation pour le monde musulman, a-t-il marqué.
Aujourd'hui, le feu de la guerre est entré dans la maison de l'umma islamique. Donc, tous les musulmans doivent contribuer à éteindre ce feu, a dit M. Gurmez tout en remerciant l'ayatollah Araki pour son accueil.
Nous croyons que les musulmans doivent s'abstenir de toute acte qui peut créer des crises et des discordes dans le mondes musulmanes, a-t-il insisté.
e premier devoir des oulémas consiste à rapporter l'indépendance aux pays islamiques
Le premier devoir des oulémas musulman est d'apporter l'indépendance aux pays islamique et de couper les mains des étrangers de centres qui décident pour le monde musulman, a déclaré l'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques dans la cérémonie d'ouverture de la 29e conférence de l'Unité islamique.
date de publication : Sunday 27 December 2015 10:27Code d'article: 216293
Le premier devoir des oulémas consiste à rapporter l
La cérémonie d'ouverture de la 29e conférence de l'Unité islamique s'est débutée dimanche matin par le discours de l'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques.
Lors de son discours l'ayatollah Araki a énuméré les crises auxquels le monde musulman est affronté.
La première crise indiquée par l'ayatollah Araki est la pénétration de l'ennemi dans les centres qui décident pour leur pays. Des centres des pays islamiques qui ne sont pas indépendants et ne peuvent pas en suite garantir l'intérêt de leur pays.
La présence du régime sioniste est l'exemple parfait de cette pénétration. Le régime sioniste, au cours de sa vie (70 ans), commet des crimes contre les Palestiniens et continue d'occuper leur terre, a dit l'ayatollah Araki.
Le premier devoir des oulémas musulman est d'apporter l'indépendance aux pays islamique et de couper les mains des étrangers de centres qui décident pour le monde musulman, a-t-il insisté.
L'ayatollah Araki a indiqué l'extrémisme comme la deuxième crise qui crée de grandes difficultés pour certains pays islamiques. L'extrémisme excommunie les musulmans et prépare le terrain pour une guerre intérieure au sein de la communauté islamique, a-t-il marqué.
La troisième crise qui empêche le monde musulman du développement est la discorde et la guerre, a-t-il suivi.
Le prophète de l'islam nous a conseillé de s'abstenir de discorde et de divergence au sein de la communauté islamique, a-t-il ajouté.
L'ayatollah Araki a également présenté des propositions pour résoudre les problèmes qu'il a déjà énumérés.
La Conférence sur l’unité islamique à Téhéran
Khalil Hamdan, membre du Mouvement Amal, qui se trouve, à Téhéran, pour assister à la Conférence internationale sur l’Unité islamique,
a souligné que cette Conférence laisse apparaître une lueur d’espoir, en cette période, où l'on est témoin de dissensions, de massacres, de conflits armés, prenant pour cible des nations et des patrimoines culturels, et nous constatons que l’ennemi sioniste abuse, a maxima, de cette situation, et intensifie ses crimes, à l’encontre du brave et courageux peuple de la Palestine et de ses valeurs sacrées. Les cérémonies d’inauguration de la 29e Conférence internationale de l’Unité islamique auront lieu, demain, dimanche, en présence du Président iranien, Hassan Rohani, et d’autres personnalités éminentes du pays.
Ces cérémonies commenceront, à 8 heures locales, dans la salle des Conférences islamiques, à Téhéran.
Plus de 500 figures saillantes du monde de l’Islam ont été invitées à prendre part à la dite Conférence et 301 d'entre elles se sont dites prêtes à y assister. 300 personnalités éminentes iraniennes seront présentes à cette réunion.
La 29e Conférence internationale de l’Unité islamique sera lancée, demain, dimanche 27 décembre, et se terminera, le 28 décembre, simultanément au jour anniversaire du noble Prophète de l’Islam, le très vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu sur lui et sur ses descendants).
Washington n'abandonne pas son hostilité, à l'encontre de l’Iran
Malgré la conclusion des accords nucléaires entre l’Iran et les grandes puissances, les Etats-Unis n'abandonnent pas leur hostilité, à l'encontre des Iraniens. Les Etats-Unis accusent l’Iran d’intervenir, dans les affaires d’autres pays, de violer les droits de l’Homme ou de soutenir les groupes, que les Etats-Unis considèrent comme terroristes. En effet, ces accusations anti-iraniennes ont pris de plus vastes dimensions, depuis l’échec du Congrès américain, qui voulait empêcher l’approbation du Plan global d’action commune. C’est dans ce cadre, que les Etats-Unis ont procédé au gel d'une partie des avoirs de la Banque centrale de la RII, sous prétexte de verser des indemnités aux victimes du terrorisme, que Washington veut attribuer à la RII. Dans le même temps, le nom du corps du Gardiens de la Révolution islamique est intégré, dans la liste des organisations terroristes, établie par les Etats-Unis. Dans un article, publié vendredi, la revue américaine, «The Foreign Policy», a écrit qu’en réaction à ces fausses accusations, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad-Javad Zarif, a demandé que le nom de la CIA figure sur la liste des organisations terroristes de l’ONU. «The Foreign Policy» ajoute que ce problème a été soulevé, il y a deux semaines, à New York, lors de la réunion internationale, consacrée au règlement politique de la crise, en Syrie. En réaction aux allégations de la partie américaine, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad-Javad Zarif, avait mis en garde Washington, le prévenant que si Washington voulait, d’une manière ou d’une autre, détourner l’attention de l’opinion publique mondiale et des réunions politiques, concernant la crise, en Syrie, vers l’existence d’un quelconque lien entre le terrorisme et l’Iran, la RII serait prête à établir une liste d’organisations terroristes, sur laquelle la CIA occuperait la première place. En réalité, la CIA est l’une des 16 agences de renseignement et de sécurité des Etats-Unis, et elle est, souvent, considérée, comme la main cachée de Washington, mêlée à divers types de complots, de conspirations, d’interventions, à l’étranger, et de soutien aux activités douteuses en tout genre, dont le terrorisme. En ce qui concerne l’Iran, la CIA a, derrière elle, une longue histoire de complots, dont le coup d’Etat du 19 août 1953 contre le gouvernement légal de l’ancien Premier ministre iranien, Mohammad Mossadegh. Un an plus tard, le coup d'État, au Guatemala, en 1954, était le résultat d'une série d'opérations, organisées par la CIA, contre les réformes agraires du gouvernement Arbenz. La CIA était, également, liée à la crise de Cuba, dans les années 1960, dans l’affaire, connue sous le nom du Débarquement de la baie des Cochons. Et dans les années 1970, la CIA était à l’origine du coup d’Etat, au Chili, contre Salvador Allende, et l’intervention, au Nicaragua. La liste des complots que la CIA trame contre divers pays, dont l’Iran, est longue, et comprend toutes sortes d’hostilités, entre autres, la guerre médiatique. A ce propos, il suffirait de citer la guerre médiatique de la chaîne VOA, en langue persane, dont le but est de défendre la politique étrangère hostile des Etats-Unis vis-à-vis des pays, comme la République islamique d’Iran. L’autre méthode, largement, utilisé par la CIA contre l’Iran et les autres pays du monde, c’est le complot contre les infrastructures économiques et industrielles des pays, par le biais des régimes de sanctions ou par le sabotage, et même, l’assassinat ciblé des personnalités de ces pays, par le biais des groupes et des organisations terroristes, soutenus et financés par la CIA. En ce qui concerne la Syrie, ce que la communauté internationale attend des Etats-Unis, c’est que Washington adopte une position transparente envers le terrorisme. Or, depuis près de 5 ans, les Etats-Unis ont montré qu’ils étaient prêts à soutenir tous les groupes terroristes, uniquement, pour renverser le gouvernement du Président syrien, Bachar al-Assad. Au lieu d’accuser, injustement, l’Iran de soutien au terrorisme, le gouvernement américain doit, d’abord, déterminer, clairement, sa position et sa stratégie envers les crises actuelles de la région du Moyen-Orient, et montrer, pratiquement, qu’il a la volonté réelle de se battre contre le terrorisme.
Kantar tué: la Russie a-t-elle trahi le Hezbollah?
Le meurtre de Kantar, il y a quatre jours, dans la banlieue de Damas, a soulevé une question : que faisait ce haut commandant du Hezbollah, à Damas?
Dans un article, signé Ali Shahab, le journal "As-Safir" tente d'y apporter une réponse : "Le voeu de Kantar a été, sans doute, exaucé. L'homme disait venir au Liban, pour rentrer, un jour, en Palestine. N'empêche que le meurtre de Kantar a provoqué une joie immense, dans les milieux sionistes et chez ceux qui ne se sont toujours pas conformés à la présence militaire du Hezbollah, en Syrie. De ce groupe, il faudrait séparer, toutefois, la Résistance palestinienne, qui, bien que divergeante, sur la Syrie, avec le Hezbollah, a, sévèrement, condamné cet assassinat, car Kantar s'est, tout au long de sa vie, battu contre Israël. Cela fait 7 ans que les Israéliens surveillent de près Kantar, commandant anti-israélien, actif sur tous les fronts, et coopérant, dans tous les secteurs liés aux infrastructures du Hezbollah. Aux côtés de Jihad Moghniyeh, Samir Kantar opérait, en effet, sur les hauteurs du Golan. Les Israéliens ne se sont pas contentés de proférer des menaces verbales, essayant, à plusieurs reprises, Kantar. Le Hezbollah etait bien conscient de l'effet qu'avait laissé Kantar sur l'opinion publique israélienne, surtout, depuis l'opération en 79 contre la colonie sioniste de Nahariya. Netanyahu, Chef du Likoud, cherche, en effet, à organiser des élections anticipées, Le meurtre de Kantar, croit le Likoud, pourrait fournir un atout et reforcer les chances du parti. En ce sens, les photos de Kantar ont couvert, le soir de son assassinat, même les pages facebook des membres du parti, signe de leur joie excessive. Outre kantar, plusieurs commandants de l'armée syrienne, au Golan, ont été tués. Les commentaires autour des modalités du meurtre, commis, selon certaines versions, par le tir des missiles, depuis Israël, et suivant d'autres, par les raids aériens, sont considérés, par le Hezbollah, comme une tentative visant la coalition très performante Russie/Iran/Hezbollah. Les détracteurs de cette coalition relèvent, sournoisement, la présence des S400 russes, qui auraient du rendre le ciel syrien imperméable à tout raid ou tir de missile. Quand bien même il y aurait eu un quelconque accord entre Israël et la Russie, le Hezbollah est bien sûr d'une chose : l'élimination de Kantar ne pourra pas changer la donne syrienne, en faveur d'Israël. Mais quelle pourrait être la nature de la riposte du Hezbollah? Cette réponse pourrait déboucher sur une guerre totale? Ceci étant dit, la guerre, en Syrie, a imposé de nouvelles conditions à tous les acteurs régionaux. Il y a deux ans, le front Nord israélien s'étendait, depuis la Syrie, au Liban, mais, aujourd'hui, Israël s'attend, surtout, à ce que la guerre syrienne conduise à une guerre totale contre le Hezbollah. Le jour où Kantar a été, lâchement, tué par Israël, le Hezb menait des combats d'envergure, dans la banlieue Sud-Est d'Alep. Les sources militaires israéliennes, liées aux terroristes takfiristes, disaient même s'étonner de la puissance du feu, dont faisaient preuve les combattants de la Résistance. Si à cette guerre, s'ajoutent les combats, du côté irakien, où les forces populaires avancent vers Ramadi, un constat se pose : l'axe de la Résistance suit son projet, lentement et sûrement. L'élimination de Kantar, au contraire de ce que croit Israël, n'a pas clos le dossier de la lutte pro-palestinienne de la Résistance. Israël devra s'attendre à une guerre totale.
Le noble Prophète de l'Islam
De point de vue de la personnalité, le noble Prophète de l'Islam est au pinacle de la création, que ce soit dans la dimension de l'humanité, comme les critères sublimes humains (la raison, la perspicacité, l'intelligence, la magnanimité, la clémence, la tolérance, la fermeté, etc.) que ce soit dans les dimensions qui vont au-delà de la compréhension de l'Homme (les dimensions montrant la manifestation du grand nom du Seigneur chez le grand Prophète et la place de choix du Prophète à la Cour divine dont nous ne connaissons qu'une image et n'entendons qu'un nom. Seul le Seigneur et les Amis de Dieu connaissent cette vérité. Le message du noble Prophète de l'Islam est le plus grand message apporté pour le bonheur de l'humanité. Il s'agit du message du monothéisme, message de la transcendance, message du rang de l'être humain et de l'évolution de l'Homme. Il est vrai que jusqu'à présent l'humanité n'a pas réussi à appliquer totalement ce message dans sa vie quotidienne. Cependant, nul doute que le parcours de l'humanité vers l'évolution et le progrès se terminera par ce message. A supposer que la compréhension et l'intelligence de l'humanité et sa science vont en progressant et que le message de l'Islam est toujours présent et dynamique, sans aucun doute, ce message trouvera sa place dans la vie des êtres humains. La justesse du message prophétique, celle du monothéisme en Islam, les enseignements de l'Islam pour la vie, le chemin de l'Islam vers le bonheur et le progrès, mèneront l'humanité à un point où ce chemin sera clair et balisé en vue d'arriver à l'évolution et à l'élévation. Ce qui est important pour nous, les Musulmans, c'est que nous puissions augmenter nos connaissances sur l'Islam et sur son noble Prophète. Aujourd'hui, l'un des grands problèmes du monde musulman, est le problème de la division. L'axe de l'unité du monde musulman pourrait être le saint Prophète de l'Islam. C'est le point commun de nos croyances et le centre de gravité de toutes les affections humaines. Nous, les musulmans, nous possédons en la personne du saint Prophète de l'Islam, quelque chose de clair, de précis et de global auquel croient tous les musulmans. Outre la croyance, il y a un lien affectif et spirituel qui rassemble tous les musulmans autour de sa sainte personnalité. C'est le meilleur axe de l'unité. Ce n'est pas par hasard que nous constatons au cours de ces dernières années, comme cela se faisait au Moyen Age et à l'époque des analyses tendancieuses et partiales des orientalistes, que l'on blasphème le noble Prophète de l'Islam. Au Moyen Age, des prêtres chrétiens ont blasphémé le noble Prophète de l'Islam, dans leurs écrits et dans leurs paroles. C'était la même chose à l'époque où des historiens orientalistes publiaient leurs œuvres. Durant le siècle dernier aussi, des orientalistes occidentaux non-musulmans ont parfois remis en question ou ont blasphémé le noble et saint Prophète de l'Islam. Ils l'ont récemment recommencé. Au cours de ces dernières années, on constate une vaste campagne médiatique et culturelle, lancée contre la personnalité du Prophète Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Il pourrait s'agir d'un projet bien calculé, car ils savent que les musulmans pourraient s'unir autour de la sainte personnalité du noble Prophète de l'Islam, grâce à leur amour et à leur affection envers lui. C'est la raison pour laquelle, on essaie de viser cet axe. Il est aujourd'hui, du devoir des Ulémas, des grands penseurs, des écrivains, des poètes et des personnalités artistiques du monde musulman de mener tous leurs efforts afin de présenter la personnalité du noble Prophète de l'Islam ainsi que les dimensions grandioses de sa vie vénérable aussi bien pour les musulmans que pour les non musulmans. Cela contribuera à l'unité de l'Oumma islamique et au sursaut qui existe aujourd'hui chez les jeunes générations musulmanes en quête de l'Islam. (Propos tenus devant les responsables iraniens. Juin 2000).
L'un des bienfaits de la Révolution islamique qui doit sa victoire à l'esprit lucide de l'Imam Khomeiny (que sa demeure soit au Paradis), c'est d'avoir baptisé la durée entre les deux dates désignées comme le jour anniversaire de la bienheureuse naissance du noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) en tant que " Semaine de l'unité". Cela est d'autant plus intéressant que l'unité islamique est un souhait. Certains le souhaite vraiment, d'autres en parle seulement. De toute façon, il s'agit d'un souhait qui nécessite un plan d'action. Aucun souhait ne saurait se réaliser sans effort. Lorsque nous pensons à un plan d'action pour arriver à ce souhait, la meilleure option reste la grande personnalité du noble Prophète de l'Islam et son personnage central dans les croyances des musulmans qui font l'unanimité dans le monde islamique. Ici l'affection envers le Prophète joue un rôle important. Sauf une minorité et un des petits groupes qui se sont séparés de la grande majorité des musulmans qui n'accordent pas beaucoup d'importance à l'égard des affections et des invocations, la grande majorité des musulmans se sent liée au noble Prophète de l'Islam. Par conséquent, il pourrait être un axe pour l'unité. (Discours devant les responsables iraniens et des convives étrangers, Août 1995)
Les musulmans et les penseurs islamiques doivent largement investir sur la personnalité affectueuse et les instructions du grand Prophète de l'Islam. L'un des facteurs qui pourrait devenir l'axe de l'unité et faire l'unanimité parmi les musulmans, c'est de suivre l'exemple des Gens de la demeure prophétique acceptés par tous les musulmans. Bien entendu le chiisme croit à leur Imamat. Les non-chiites ne les reconnaissent pas en tant qu'Imams dans la définition chiite de l'Imamat. Cependant ils les reconnaissent comme des grandes personnalités de l'Islam, comme la famille du Prophète, au courant des instructions et des principes islamiques. En règle générale et dans les faits, les musulmans doivent s'unir autour des actes et des paroles des Imams (bénis soient-ils) et des Gens de la demeure prophétique. C'est un des moyens pour arriver à l'unité. (Discours devant les responsables iraniens et des invités étrangers participants à la conférence internationale sur l'unité islamique, août 1995)
La bienheureuse naissance du saint Prophète de l'Islam est un grand moment de l'histoire pour chaque musulman. Beaucoup plus tard, cette naissance est devenu un mouvement grandiose dans l'histoire de l'humanité. Toutes les vertus qui existent dans le monde sont liées, même indirectement, à la mission prophétique et à la propagation de la morale par le noble Prophète de l'Islam, car chaque musulman sait que pour concentrer les affections du monde islamique et les sentiments des diverses écoles islamiques, il n'existe pas mieux que la sainte personnalité du prophète, puisque tous les musulmans l'aiment et l'affectionnent. Tout au long de l'histoire, il a toujours été l'axe de l'Oumma islamique. (Propos tenus devant les responsables iraniens et les invités de la conférence sur l'unité islamique, septembre 1993).
- Le Prophète de l'Islam (sawa), principal axe du rassemblement des musulmans
La personnalité du noble Prophète de l'Islam, son nom, son souvenir, son affection, sa dignité sont le principal axe de l'unité interislamique à toute époque. Il n'existe aucun autre point dans l'ensemble de la religion qui fasse autant l'unanimité, sur les plans affectif, spirituel et moral ou encore celui de la raison, au sein des différentes écoles islamiques. Il s'agit d'un point axial. Le Coran, la Kaaba, les obligations religieuses et les croyances sont tous communs. Mais chacune d'entre eux intéresse sous un angle, l'être humain. (Croyance, affection, tendance spirituelle, les manières d'imitation, notamment dans le comportement, etc.) Or, parmi les musulmans, ces notions sont interprétées de façon différente et avec des points de vue différents. Mais ce que les musulmans ont de commun, au niveau de la pensée, de la croyance, des sentiments, de l'entente et de l'unité, c'est la personne même du dernier messager de Dieu, le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). C'est quelque chose de très important. Chaque jour, il faut renforcer davantage chez tous les musulmans, cette affection et amplifier cette tendance spirituelle et morale envers cette sainte personnalité. Vous constatez que dans le complot néfaste et l'agression culturelle contre l'Islam, l'un des points qui a été visé par l'ennemi, c'est la sainte personnalité du noble Prophète de l'Islam…. Cela prouve à quel point les complots des ennemis visent l'ensemble des croyances et des affections des nations musulmanes. (Propos tenus lors d'une rencontre avec les récitateurs du noble Coran venus de 40 pays du monde et un certain nombre de non-voyants, à l'occasion de la date anniversaire de l'avènement à la mission prophétique, mars 1989)
L'existence et la vie du noble Prophète de l'Islam, sont la source de l'unité dans toutes les époques de l'Islam et aujourd'hui aussi elles peuvent l'être. Car, la croyance de tous les musulmans en sa noble personnalité est accompagnée de l'affection et de l'amour. C'est la raison pour laquelle, le noble prophète de l'Islam est le centre et l'axe de toutes les affections et croyances des nations musulmanes. Cet axe rapproche les cœurs des musulmans et les écoles islamiques. Les dimensions de la personnalité du noble Prophète de l'Islam ne peuvent être totalement exprimées par les êtres humains et l'on ne peut pas donner une image exacte de sa grande personnalité. Ce que nous connaissons du dernier messager de Dieu, est une petite partie de sa vraie grande personnalité spirituelle. Mais, même ce peu de connaissance suffit aux musulmans pour s'assurer leur marche vers la perfection et le sommet de l'évolution ainsi que vers leur unité. Par conséquent, nous conseillons à tous les musulmans du monde d'étudier les dimensions de la personnalité, de la vie, de la tradition et de l'esprit du Prophète ainsi que les instructions qu'il a données.
Il faut travailler sur la présentation de la personnalité du noble Prophète de l'Islam
Après le Moyen Age, où dans le monde Occidental et chrétien une vaste campagne médiatique a été lancée contre la personnalité du noble Prophète de l'Islam, les ennemis de l'Islam se sont rendus compte qu'une des manières de le combattre c'est de ternir l'image du Prophète. Ils ont entrepris beaucoup de choses jusqu'à aujourd'hui où les ennemis tentent de constamment et de façons différentes de ternir l'image du Prophète auprès des gens libres du monde entier. De nombreux gens dans le monde connaissent le Prophète de l'Islam autant que les musulmans ou encore moins qu'eux. S'ils apprennent -ne serait-ce qu'une partie infime de sa personnalité-, leur croyance et tendance vers l'Islam et sa spiritualité seront garanties à jamais. Nous devons travailler sur cet aspect. La meilleure publicité pour l'Islam, c'est peut-être justement présenter l'image du Prophète de l'Islam au monde entier. Il est indispensable que bien avant les ennemis qui avec leurs méthodes culturelles complexes, cherchent à influencer l'esprit des ignorants du monde, les musulmans éclairés prennent l'initiative et qu'ils propagent et expliquent de manière scientifique et culturelle, la grande et digne personnalité du Prophète de l'Islam. Vous l'avez constatez de vous-même que durant ces derniers temps, lorsque l'arrogance mondiale a été témoin de l'évolution spirituelle de l'Islam grâce à la Révolution islamique, et qu'elle n'a pas réussi à défaire la Révolution et la République islamique d'Iran -aujourd'hui symbole du vrai Islam-, sur les plans militaire et politique, elle s'est mis à l'agression culturelle en obligeant leurs vassaux de blasphémer le saint et noble Prophète de l'Islam. Ainsi un homme ayant un esprit satanique, a reçu l'ordre par l'arrogance satanique du monde d'écrire ce livre satanique (les versets sataniques). Mais bien entendu, cet acte a été suivi de la réaction ferme des musulmans du monde entier et à leur tête l'Imam Khomeiny (que sa demeure soit au Paradis) qui ont réclamé la mise à mort de cet homme satanique. Par conséquent, il est indispensable d'insister davantage sur la présentation de la personnalité du noble Prophète de l'Islam dans toutes ses dimensions telles que sa moralité, sa façon de gouverner, de prier, de faire la politique, de faire le Djihad, de se comporter avec les gens, etc. Il ne faut pas se contenter d'écrire des livres, mais il faudra aussi effectuer un travail culturel avec de nouvelles méthodes en utilisant les nouvelles techniques; et cela non seulement en République islamique d'Iran, mais partout dans le monde musulman. (Discours devant les invités de la Conférence de l'unité islamique, des Ulémas, des responsables, des Imams de la prière du vendredi, des frères sunnites et chiites des provinces iraniennes du Kurdistan et du Kermanshah et un certain nombre de citoyens des villes iraniennes de Ghazvin, de Mobarakeh, de Sorkheh et de Khaf, octobre 1989)
Le Salvateur de l'humanité
Il va de soi que le jour où le Prophète est né, le monde de cette époque, sombré dans les ténèbres, a été comblé de la lumière divine de son être sacré, et qu'une nouvelle page a été tournée dans l'histoire de l'humanité. Comme l'a judicieusement remarqué l'Emir des croyants - béni soit-il -, avant ce jour, la lumière du bonheur avait quitté ce monde en raison des lois tyranniques et de la domination répressive. La lumière émanant de l'existence même du Prophète avait, dès les premiers jours, révélé des signes de la souveraineté du juste et des raisons de la présence du signe divin parmi les hommes. Les choses extraordinaires qui ont eu lieu au moment de la naissance du grand Prophète, sont en vérité des signes avertisseurs à l'humanité et à l'histoire. Que le palais de Kasra se lézarde au moment de cette naissance, que le feu s'éteint dans les temples du feu, de tels événements sont lourds de symboles. Le sens symbolique de tels événements et de telles vérités est qu'avec l'avènement de ce nouveau-né béni, une voie sera ouverte sur l'homme, et que l'humanité sera émancipée des ténèbres de superstitions et des ordres tyranniques. Qui seront ceux qui choisiront cette voie et qui la traverseront résolument ; et qui seront ceux qui s'y écarteront et qui ne seront pas gratifiés par ses bienfaits, cela ne dépendra que de la volonté et du souhait des hommes. Ce sont, les hommes, eux-mêmes qui choisiront sciemment leur avenir ; or cette voie aussi est ouverte sur les hommes. En outre, la sunna divine repose aussi sur ce mouvement général de l'homme, vers ces objectifs sublimes. La communauté humaine avance inexorablement et naturellement dans cette direction, comme l'ont déjà montré tous les événements historiques. La promotion scientifique de l'homme et son progrès intellectuel convergent tous vers les enseignements du grand messager de l'Islam et vers le point ultime de cette voie. Aujourd'hui, les hommes sentent plus que jamais qu'ils ont besoins des enseignements précieux du Prophète de l'Islam. Notre nation se vante, que, primo, grâce à sa volonté, sa décision, sa résistance et son endurance, elle a opté -Dieu soit loué- en pleine conscience pour cette voie; secundo, qu'elle a fait preuve d'endurance et de persévérance sur ce sentier. C'est une immense gloire pour le peuple iranien d'être le porte-étendard de l'appel prophétique sur toutes les scènes de l'existence. L'Islam n'est pas seulement chargé d'engendrer une croyance dans le cœur et l'esprit des hommes; l'Islam a pour mission de faire évoluer la vie de l'homme, de rectifier son chemin. La foi en Islam est source d'action pour l'homme. Les directives et les préceptes islamiques concernent toutes les scènes de l'existence humaine - la vie sociale, individuelle, politique et économique - et l'Islam a pour tout cela des programmes bien élaborés, il est en mesure de guider les pas de l'homme vers le salut. Aujourd'hui, -Dieu soit loué- le peuple iranien est fier d'avoir mis à la lumière des enseignements islamiques les différentes scènes de son existence. Certes, les vérités de notre vie sont bien loin de ce qui l'Islam nous demande. Or, la direction sur laquelle avance l'ordre islamique consiste à combler cet écart. Et, Dieu soit loué, grâce au Seigneur, et fort des directives de l'Imam et de sa persévérance exemplaire, le peuple iranien a suivi cette direction et il semble plus résolu que jamais sur ce sentier. (Propos tenus lors d'une audience accordée aux responsables de l'Ordre de la RII, à l'occasion du jour anniversaire de la naissance du Grand Prophète de l'Islam et de l'Imam Jaafar Sadegh(s), 10 juin 2001)
A l'aune des critères humains, les bienfaits d'une naissance reviennent aux effets qui lui sont directement ou indirectement liés. Si ce mètre est une mesure appropriée - qu'il l'est - il faut rappeler que le nouveau-né le plus béni qui ait vu le jour tout au long de l'histoire est l'existence sacrée du grand Messager - paix et bénédiction divines à lui et à ses descendants. Ces bienfaits s'annoncent dès la naissance. N'est-il pas extraordinaire. Le vénéré Jésus (béni soit-il) a déclaré dans le berceau : « Où je sois, Il m'a béni. ». Il a annoncé dès les premiers jours de sa naissance, qu'il était béni. Et pour notre prophète aussi c'est la même chose.Tout ce que les annales de l'histoire ont enregistré, en l'occurrence les récits relatifs à l'effondrement des créneaux du palais Kasra ou celui du feu d'un temple ancien qui s'est éteint - de tels signes avertisseurs qui se trouvent dans les annales de l'histoire - tous et tout viennent en prélude aux bienfaits incommensurables de cette existence bénie. Tout ce qui dans le monde d'ici-bas repose sur la domination de mécréance, d'impiété, de tyrannie, de discorde entre les hommes, est voué au déclin à la lumière de cet homme sublime, distingué et hors du commun. De toute la mission dont s'est chargé ce vénéré Messager, cette partie était la plus difficile.Le grand problème du monde de cette époque-là résidait dans le fait que les individus et les classes sociales là où ils se trouvaient, s'étaient habitués à la souveraineté de tout ce qui n'était pas Dieu, à la domination des tyrans, à l'oppression, aux inégalités sociales. A qui revenait-il de se dresser contre toutes ces manifestations du mal ? Logiquement aux opprimés. Lorsque les opprimés croient eux-mêmes que le règne de la tyrannie devrait s'instaurer, il ne reste plus aucun espoir à la réforme. Réveiller les hommes, réveiller le monde et réveiller l'humanité, voilà la grande œuvre du prophète de l'Islam. Voilà la prière et l'invocation des deux mondes. C'est la prière, c'est l'invocation, c'est un avertissement, un signe à toute l'humanité. Et c'était là justement la partie la plus difficile de la tâche du vénéré Prophète. Le fanatisme, le sectarisme, l'égotisme sous toutes leurs formes avaient rendu la tâche bien dure au Messager, qui a subi les moments les plus difficiles afin d'ouvrir sur l'homme de nouveaux horizons et de pourfendre ce rocher titanesque. Depuis, quiconque a entamé un mouvement, s'est engagé sur un sentier, c'est en prolongation de la voie balisée par le vénéré Messager. C'est grâce aux grands sacrifices de cet homme sublime. Ce ne sont pas seulement les musulmans qui profitent des enseignements prophétiques. Le savoir du monde d'aujourd'hui, sa civilisation, le progrès de l'humanité, tout doit à lui. (Propos tenus lors d'une audience accordée aux responsables de l'Ordre de la RII, à l'occasion du jour anniversaire de la naissance du grand Prophète de l'Islam et de l'Imam Jaafar Sadegh(s), 1e juillet 1999)
La naissance du grand Prophète, s'avère, à différents niveaux, très importante pour nous les musulmans. En d'autres termes, le jour anniversaire de sa naissance annonce d'innombrables bienfaits. Primo, ce grand prophète a vu le jour dans une conjoncture de l'histoire où l'humanité se caractérisait par deux traits saillants. En premier lieu, l'homme avait enregistré par rapport à ses ancêtres, de grands progrès sur les plans scientifique, idéologique et intellectuel. La communauté humaine avait formé dans son giron des philosophes, des savants, des mathématiciens, des praticiens, des physiciens les plus érudits. De grandes civilisations avaient émergé et, il va de soi que sans la science il n'y a pas de civilisation ! L'Occident a vu naître les Académies, et l'Orient a eu son Hegmataneh, la civilisation de Chine, la civilisation égyptienne. Le monde de cette époque a vu l'émergence de nombreuses civilisations, les unes plus brillantes que les autres. Il s'agit du premier trait saillant du monde de cette époque.Le second trait, qui, conjugué au premier, constitue un ensemble bien étrange, c'est que l'homme de cette époque se trouvait du point de vue de morale et de l'éthique, au plus bas de l'échelle de dépravation et si on n'évoque pas une telle expression, on devrait dire que l'homme était au paroxysme du déclin. Ce même humain, doté du savoir et de la science, était captif de ses fanatismes, des superstitions, de l'égoïsme, de tyrannie ; il était coincé dans les engrenages des appareils gouvernementaux inhumains et tyrans. Le monde de l'époque vivait dans de telles conditions. Si on se réfère aux annales de l'histoire, on pourra constater qu'à cette époque-là, l'humanité entière était captive. Et comme l'a judicieusement noté l'Emir des croyants - béni soit-il - l'homme vivait des moments les plus amers au paroxysme de pression, de tyrannie, de fratricide, de perfidie... Dans ce même sermon, l'Emir des croyants dit : «Les gens ne pouvaient plus dormir d'un sommeil tranquille... » Les événements enregistrés dans les annales de l'histoire tels que la fente dans les créneaux du palais de Kasra, l'ébranlement des signes d'idolâtrie et d'associationnisme dans les quatre coins du monde, ne traduisaient-ils pas des signes de Dieu et de Sa puissance? Ces signes symboliques expriment une puissance qui a pour tâche de briser les piliers de tyrannie et de corruption, de purifier la science de superstition, et la civilisation de dépravation. Ce fut l'œuvre de notre vénéré Prophète. C'était dans un tel monde que le Prophète a vu le jour et que son avènement a eu lieu. Il se voua corps et âme à émanciper l'homme de l'obscurantisme, de la superstition, de la tyrannie, de la dépravation, des fanatismes. Il changea de fond à comble l'homme, il instaura un nouvel ordre dans le monde. Evidemment, la mission du Sceau des prophètes n'était pas de réformer le monde entier. Non ! Il lui incombait de prendre, via la révélation, les enseignements divins et de les offrir à l'homme pour qu'il en profite dans la vie en les appliquant. Dès lors, comment on en a usé et comment on les a appliqués, c'est un tout autre sujet à débattre. Le vénéré Prophète a pleinement assumé sa mission, a achevé son œuvre et a rejoint son Seigneur. (Propos tenus lors d'une audience accordée aux responsables de l'Ordre de la RII, à l'occasion du jour anniversaire de la naissance du Grand Prophète de l'Islam et de l'Imam Jaafar Sadegh(s), 5 septembre 1993)
Dieu le Tout-Sublime a ordonné à nous, les musulmans, de suivre le Prophète. Cette soumission constitue tout dans la vie. Ce vénéré Prophète a été partout un modèle par excellence, non seulement dans le verbe et l'acte, dans sa vie personnelle, ses fréquentations avec les gens et ses proches, mais aussi dans son comportement avec les amis, son attitude vis-à-vis des ennemis et des intrus, sa conduite envers les pauvres et les riches. Notre société islamique pourra s'arroger, dans le sens littéral du mot, d'être une communauté musulmane parfaite, lorsqu'elle parviendra à conformer sa conduite à celle du Prophète. Et si sa conduite n'est pas à cent pourcent - et elle ne l'est pas bien sûre - conforme à celle du vénéré Messager, au moins qu'elle ressemble à celle-ci; que le cours de notre quotidien ne soit pas aux antipodes de celui du Prophète; que nous avancions sur sa ligne de conduite !
L'Appel et le Djihad: La première scène de la vie du Prophète
J'évoquerai, quoique sommairement, trois scènes importantes de la vie du grand Prophète de l'Islam. Beaucoup d'encres ont bien sûr coulé sur ces thèmes; nombreux sont les ouvrages exhaustifs, qui en ont parlé en détail. Le sujet est beaucoup plus important pour être évoqué dans un temps si limité. Nous nous contentons donc d'une rétrospective dans le souci de garder toujours vivant dans notre esprit son souvenir.La première scène de la vie prophétique est celle de l'Appel et du Djihad. La grande mission du Messager de Dieu était l'appel à la Justice et à la Vérité, ainsi que le Djihad sur cette voie. Calme et inébranlable dans sa foi, le Prophète ne sourcilla nullement face au monde de son époque, sombré dans les ténèbres; il ne permit jamais à la peur de l'envahir ni en ce jour où il fut seul à la Mecque, ou entouré d'un petit nombre de musulmans alors qu'il avait en face de lui, les chefs arrogants arabes, les Quraychites vaniteux et rebelles, aussi violents que puissants, ou la populace inculte. Il évoqua haut et fort la parole du juste, la répéta, l'expliqua, endura les insolences et les insultes, supporta difficultés et souffrances jusqu'à ce qu'il ait parvenu à réunir un grand nombre de musulmans; et ni en ce jour où il fonda les bases du gouvernement islamique, et en tant que leader de ce gouvernement, il prit en main les rênes du pouvoir. Ce jour-là aussi les ennemis de tout genre s'alignaient face au Prophète: des groupes armés arabes - des sauvages qui étaient dispersés dans les déserts du Hedjaz, et dont l'appel à l'Islam devrait les faire évoluer alors qu'ils y résistaient - des grands rois de l'époque - les deux superpuissances de cette époque c'est-à-dire les deux empires de la Perse et de la Rome - à qui le Prophète a écrit des lettres; il discuta, parla, lança des incursions, endura des difficultés intolérables, on lui imposa le blocus économique de sorte que parfois, les Médinois manquaient du pain pour deux voire trois jours. Les menaces entouraient de tout côté le Prophète. Certains gens se sentaient inquiets, d'autres ébranlés, d'autres ne cessaient de rechigner, certains d'autres appelaient le Prophète au compromis; or, le Messager de Dieu ne fut ébranlé, même pour un seul instant sur cette scène de l'Appel et du Djihad; infaillible, il fit avancer la Communauté islamique et le fit parvenir au sommet de la gloire et de la puissance; et ce fut le même ordre et la même société qui, grâce à la résistance du Prophète sur les scènes de la bataille et de l'appel, se transforma plus tard en la première puissance du monde.
L'attitude vis-à-vis du peuple: La seconde scène de la vie du Prophète
La seconde scène de la vie du Messager était celle de son attitude et de sa conduite envers les gens. Il œuvra toujours pour instaurer l'équité au sein de la société. Doux et affable, il se comportait toujours en toute clémence et magnanimité avec le peuple; il vivait avec le peuple, au sein de la population ; il la fréquentait; il se conduisait en ami des esclaves et des couches basses de la société, il prenait ses repas avec eux, il se montrait tolérant avec eux, le pouvoir ne le changea point, la richesse ne parvint à lui faire changer de cap; sa conduite fut la même au moment des difficultés qu'à l'époque de prospérité; en tout temps il était avec le peuple, auprès du peuple, il souhaitait l'équité pour le peuple.Lors de la bataille de Khandagh, alors que les musulmans étaient bloqués à Médine, le ravitaillement leur était coupé, ils n'avaient rien pour manger, de sorte que deux ou même trois jours, personne ne trouvait rien à manger, le Messager de Dieu creusait lui-même les fossés pour contrer l'ennemi, il participait, aux côtés du peuple, aux différents travaux, et comme les autres il endurait la faim.
La prière et la sollicitation du Seigneur: La troisième scène de la vie du Prophète
Et enfin, la troisième scène de la vie prophétique est celle de la prière et de l'invocation du Seigneur. Il ne négligeait jamais la prière, il pleurait en pleine nuit, se repentait et invoquait le Seigneur. Ommé Salamah constata une nuit que le Prophète priait et pleurait, il se repentait et implorait Dieu le Tout-puissant: "Ô Seigneur ne me laisse pas même pour un seul instant à moi-même." Ommé Salamah fondit en larmes. Le Prophète l'entendit et se retourna: "Que fais-tu ici?". Elle de répondre: "Ô Messager de Dieu! Le Seigneur Tout-puissant te chérit tant qu'Il a pardonné tous tes péchés - "Dieu t'a pardonné tes péchés d'antan et d'avenir" - pourquoi tu pleures et sollicites le Seigneur de ne pas t'abandonner à toi-même?" Il dit: "Qu'Il ne m'abandonne pas; si j'oublie le Seigneur, qui donc me préservera-t-il?" Ce sont des leçons pour nous. Au jour de la gloire, au jour de l'humiliation, au jour de difficulté, au jour de prospérité, au jour du blocus de l'homme par son ennemi, au jour de l'imposition de l'ennemi à l'homme, en tous les états rappelons-nous Dieu, n'oublions pas le Seigneur. S'appuyer à Dieu, Le solliciter, voilà la grande leçon que notre Prophète nous a laissée. (Sermons de la prière du vendredi de Téhéran, 27 septembre 1991)
La clémence accordée aux…
Cette naissance était l'aube de la bénédiction divine pour l'Histoire humaine. Dans le noble Coran le Prophète est présenté comme la clémence des deux mondes. Cette clémence n'est pas limitée ; elle enveloppe la formation, la purification de l'âme, l'enseignement et la guidance des hommes vers le Chemin droit et vers leur progrès tant matériel que spirituel. Elle ne se limite non plus aux hommes de son époque mais elle est pour toute l'Histoire. Et la seule voie pour atteindre cet objectif passe par l'application des enseignements des lois islamiques désignés pour l'Homme. (Propos tenus lors d'une audience accordée aux responsables de l'Ordre de la RII, à l'occasion du jour anniversaire de la naissance du Grand Prophète de l'Islam et de l'Imam Jaafar Sadegh(s), 19 Mai 2003)
Cette grande naissance, est celle du meilleur exemple de la clémence divine pour l'humanité. Car l'existence de ce noble Prophète était la clémence de Dieu pour les hommes. Cette naissance est la naissance de la clémence. Le monde de l'Islam doit comprendre que cette clémence est durable. A son époque beaucoup de gens de part leur négligence ou leur fanatisme vaniteux, ont lutté contre lui ; tandis que le Prophète a été envoyé pour apaiser leurs fardeaux. Et les libérer alors qu'ils étaient enfermés par de lourdes chaînes. De nos jours, c'est toujours la même chose. Il est vrai que les fardeaux qui pèsent aujourd'hui sur le dos des hommes sont plus lourds que ceux qui pesaient sur les hommes de cette époque-là. Cette tyrannie à l'égard de l'Homme, cette injustice qui se voit dans les sociétés, cette domination de la vie matérielle sur la spiritualité, imposée aujourd'hui à l'Homme par divers moyens, ce sont les fardeaux sur le dos de l'Homme. Les fardeaux que l'Homme d'aujourd'hui sent dans cette ère de l'industrie et du matérialisme ravissant et attirant sont plus lourds et –dans des cas-, plus amère que ce qui se passait à l'époque de l'Ignorance et au début de l'Islam.Si l'Homme de nos jours comprend cette clémence, celle de l'existence de l'Islam, des enseignements du Prophète, cette source de l'unité, et s'il en se rassasie, ses plus grands problèmes seront réglés. Certes, les civilisations qui existent ont profité des enseignements de l'Islam et les idées et les méthodes sublimes dans la civilisation moderne sont toutes les fruits des religions divines et une grande partie appartient à l'Islam, et aujourd'hui l'Homme a besoin de la spiritualité et des enseignements clairs et justes de l'Islam que tous cœurs impartiaux les comprennent et les acceptent. C'est pour cette raison que l'invitation faite par l'Islam a été accueillie chaleureusement et beaucoup de non-musulmans l'ont acceptée. (Propos tenus lors d'une rencontre avec les chefs des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire, et les responsables du pays et les personnalités étrangères assistants à la Conférence internationale de l'unité islamique, 4 août 96)
La plus grande réserve…
Ce grand jour qui est en même temps l'anniversaire de la bienheureuse naissance du Prophète et de l'Imam Sadegh (béni soit-ils), a créé l'un des points culminants de l'Histoire. Dans un jour pareil, Dieu le Tout Puissant a fait naître Sa plus grande réserve divine. Et c'était le début d'une ère déterminante dans le destin de l'Homme. Quant aux signes accompagnant la naissance du noble Prophète on dit que quand fut né le Prophète, les colons du palais (la chambre) de Kasra à Ctésiphon se sont écroulés, le feu du temple d'Azargochasb qui brûlait pendant des siècles s'est éteint, le lac de Saveh qui était considéré comme sacré pour le peuple de l'époque a desséché, et les idoles de Kaaba ont été tombés par terre. Ces signes font état de la volonté et de la tradition divine pour montrer la grandeur de la personnalité sans pareille. Et ces signes symboliques signifient qu'avec la naissance du Prophète, l'humiliation de l'Homme par les tyrans et les souverains arrogants,- comme c'est ce qui passait en ancienne Perse et Rome,- devaient prendre fin. Par ce Nouveau-né béni, l'Homme devait être libéré des jougs des leaders bourreaux imposés aux opprimés tout au long de l'histoire, d'autant plus que des superstitions et des convictions injustes et humiliantes. Alors ce verset coranique au sujet de l'avènement de la prophétie dit : " C'est Lui qui a envoyé Son Prophète avec le guide (le Coran) et la religion vraie pour donner à celle-ci la prédominance sur toute (autre) religion. Oui, Il est le meilleur témoin."(S.48, v.28). "Pour donner à celle-ci la prédominance sur toute (autre) religion" n'a pas de temps précis, et il Montre la direction. C'st grâce à cet événement que l'Homme peut marcher vers la liberté spirituelle, sociale, rationnelle et logique. Ce travail a été débuté et c'est à nous de le continuer. Et c'est une autre Tradition dans la création divine. Si les hommes déploient plus d'efforts, ils atteindront plus tôt les objectifs déterminés dans le programme divin. Si non, et s'ils montrent la faiblesse, ils perdront beaucoup d'années pour l'atteindre, comme c'était le cas des fils d'Israël qui s'étaient égarés pendant 40 ans dans le désert. Ils pouvaient empêchaient l'arrivée de tel malheur et telle amertume, ils pouvaient raccourcir la période de leur égarement et la rallonger par leur faiblesse. Cela pourrait être notre destin aussi. Pour les Musulmans aussi tout est expliqué. La philosophie de la création, de l'envoie des prophètes et les Livres Saints. Ce sont les hommes qui peuvent raccourcir le chemin ou le rallonger; pour arriver à leur destination plus tôt et plus tard.Dans la Tradition divine, c'est la volonté de l'Homme qui est déterminante. Si l'Islam invite l'Homme à suivre le chemin du Djihad et invite à déployer tous nos efforts dans cette voie, c'est pour arriver plus tôt à l'objectif divin. Et cette tradition divine est définitive, permanente et inchangeable. Si nous ne le ferons pas les autres le feront…. Et ce qui n'est pas définitif, c'est le temps et le peuple qui choisi ce bonheur. Cela dépend de notre volonté, la mienne et la vôtre. Le grand peuple iranien sous le leadership de l'Imam Khomeiny a réussi à franchir un pas et à hisser le drapeau de l'Islam. A présent et dans ce pays (l'Iran) le drapeau de la Charia du noble Mohammad (béni soit-il) est hissé. Il était possible que cela ne se réalise pas ou bien cela pourrait se réaliser dans dix ans ou cent ans. Ce qui a réalisé cet événement à cette époque, c'était la volonté du peuple iranien pour se dévouer et suivre le chemin du Djihad. (Propos tenus lors d'une audience accordée aux responsables de l'Ordre de la RII, à l'occasion du jour anniversaire de la naissance du Grand Prophète de l'Islamet de l'Imam Jaafar Sadegh(s), 29 mai 2002)
Flambeaux lumineux
L'approfondissement de la foi des hommes et la guidance cordiale et spirituelle des hommes dans une société sont les premières responsabilités des autorités. C'est le devoir du Prophète dont nous célébrons aujourd'hui la naissance. Nous voulons suivre le même chemin. La purification de l'âme et l'enseignement sont parmi les principaux devoirs du Prophète ! Dans les sociétés islamiques, les responsables doivent suivre la même voie. Il faut qu'ils enseignent et qu'ils forment. Il faut qu'ils renforcent la foi religieuse chez les hommes. Ce sont nos devoirs. C'est la reconnaissance à l'égard du peuple, c'est la gratitude envers Dieu, qui nous a offert une telle présence populaire. Ces cœurs sont les mains de Dieu. La ferveur, la présence, la participation, l'enthousiasme et la volonté du peuple sont les bienfaits de Dieu. Nous devons observer la gratitude à cet égard. Et le meilleur remerciement est de déployer tous nos efforts pour leur prospérité et pour renforcer leur foi.(Propos tenus à l'occasion de la bien heureuse naissance du Prophète et de l'Imam Sadegh(s), 10 mai 2001)
La grande richesse spirituelle
Aujourd'hui, le monde de l'Islam a besoin plus que jamais, de la revivification du souvenir du Prophète. L'Humanité a besoin de ce même nom béni et de ses enseignements grandioses. Mais avant toute l'Humanité c'est le monde de l'Islam qui doit reconnaître sa grande richesse spirituelle. Comme les nations qui pendant des siècles ont dormi affamées sur leur richesse matérielles inconnue jusqu'à ce que les autres sont venues pour les piller, aujourd'hui le monde de l'Islam se heurtent à de nombreux problèmes à côté de ses grandes sources spirituelles, et ce alors que ces sources pourront le sauver. (Propos tenus à l'occasion de la bien heureuse naissance du Prophète et de l'Imam Sadegh(s), 12 juillet 98)
L'existence brillante
Je dois dire que la parfaite connaissance du noble Prophète nous est impossible. Sa création est beaucoup plus élevée que toute l'humanité de toute l'histoire. Il a dépassé les frontières matérielles. Il est au-delà de ce que l'Homme pourrait imaginer, sentir, comprendre par ses sens, son intelligence et ses expériences. Même s'il n'existait aucun verset et aucun hadith ou signe religieux, l'Homme pourrait comprendre cette vérité par le raisonnement. C'est une notion très élevée. Ceux qui sont familiers à ces notions, pourront voir un très petit rayon de sa luminosité. Nous comprenons cette créature bénie par nos sens. Dans ces mêmes dimensions que les hommes pourraient comprendre, il n'est pas comparable avec les grandes personnalités. Par exemple le vénéré Ali (béni soit-il) qui a attiré l'attention des élites du passé et d'aujourd'hui qui le considèrent comme un être fabuleux, cette même grande personnalité est comme un enfant et un élève devant le Prophète et lui-même ne se prend pour rien devant le Prophète. L'existence du noble Prophète est comme un océan infini où Ali (s) s'égare. De ce fait, l'on peut deviner la personnalité grandiose du Prophète (béni soit-il). (Propos tenus l'occasion de la bien heureuse naissance du Prophète et de l'Imam Sadegh(s), lors d'une rencontre avec les participants à la conférence de l'unité islamique, 23 juillet 97)
L'Etre béni
Le jour de l'anniversaire de la naissance du noble prophète de l'Islam, est la journée de la réflexion sur les bénédictions infinies de cet Être béni dont la plus grande est l'offrande de l'Unicité et de la Justice. Même aujourd'hui et dans l'ère de la technologie et du progrès scientifique, les hommes sont toujours esclaves de l'associationnisme, même dans les pays les plus développés. Donc il est clair que la croyance en l'Unicité a besoin d'une lumière que l'on ne peut atteindre que par la voie de la ration guidée par la révélation divine. Et cela est le présent du Prophète à l'Humanité. Comme les prophètes précédents l'avaient offert. La croyance en l'Unicité a des bienfaits dans le corps et l'âme et même dans la vie de l'Homme. L'un des autres offrandes divines offerte par cet Être béni (qu'est le Prophète) était la Justice à l'Homme qui est en proie à l'injustice. Dès sa création jusqu'à nos jours, l'injustice est le plus grand problème de l'Homme. La religion que cet Être béni a offerte à l'Homme, l'invite aux points précieux que sont l'Unicité et la Justice dans la vie. De ce fait, les bienfaits de ce jour appartiennent à tous les hommes et puis elles ne se limitent pas à une période précise. L'Homme d'aujourd'hui a besoin de revenir à l'Unicité et la recette de Justice islamique «Celui qui est plus vertueux est plus proche de Dieu», veut dire que l'invitation à la vertu, à l'éloignement des causes de discorde entre les hommes telles l'ethnicité, leur nationalité, la race et le sang, la couleur, etc. (Propos du guide suprême de la RII à l'occasion de la bien heureuse naissance du Prophète et de l'Imam Sadegh (s), 15 septembre 1992)
L'enseignant de toutes les…
Le noble Prophète de l'Islam est l'enseignant de toutes les bontés, de la justice, de l'humanisme, de la connaissance, de la fraternité et de l'élévation spirituelle permanente de l'Homme jusqu'à la fin de l'histoire, et l'on ne peut imaginer un temps que l'Homme n'aurait plus besoins de ses leçons précieuses. (Propos tenus à l'occasion de la bien heureuse naissance du Prophète et de l'Imam Sadegh béni oient-ils, le 8 mai 2004)
Prophète Muhammad (s)
Le Coran fut son miracle principal, son message était une invitation à l’unicité divine (tawhîd) et à la morale. En plus de son rôle de guidance religieuse, il fut durant sa vie gouverneur, législateur, réformateur social ainsi que commandant de guerre.
Bien qu’il soit né dans la société polythéiste de l’Arabie préislamique, il n’a jamais adoré des idoles et a évité les manières inappropriées des cultes idolâtres de cette société. Il a été choisi par Dieu et est devenu son messager à l’âge de quarante ans. Son message le plus important fut l’invitation au monothéisme et le but de sa mission, comme il l’a dit lui-même, était la perfection des vertus morales de l’homme. Bien que les polythéistes de la Mecque l’aient persécuté, lui et ses partisans, pendant de longues années, ni lui, ni ses compagnons, n’ont jamais renoncé à leurs activités pour la diffusion de l’islam. Après treize ans d’activités et de prêches à la Mecque, il a été obligé d’émigrer à la Médine. Cette émigration (hijra) marque le début du calendrier musulman. A Médine, il a été confronté à plusieurs guerres imposées par les polythéistes. Dans la plupart de ces guerres, la victoire est revenue aux musulmans.
Grâce aux efforts du Prophète, la société préislamique de l’Arabie s’est transformée, en peu de temps, en une société des croyants monothéistes. A la fin de vie du Prophète, presque toute la population de la Péninsule arabe étaient devenue musulmane. Au cours des siècles, le nombre des musulmans a augmenté et cette religion est aujourd’hui celle qui progresse le plus dans le monde. Le Prophète a conseillé aux musulmans de se baser sur deux choses : le Coran et sa Famille (les Ahl al-Bayt), et de ne pas les abandonner. Il a également mentionné ‘Ali b. Abî Tâlib comme son successeur lors de différents évènements durant sa vie, notamment lors du célèbre évènement de Ghadïr Khumm.
Biographie
Il existe de nombreux rapports sur les faits historiques de la vie du Prophète, si nombreux qu’on peut penser que sa vie est documentée de manière plus claire et plus précise que la vie de tout autre prophète. Cependant, comme toutes les figures historiques, tous les aspects de sa vie ne sont pas connus, des ambiguïtés demeurent et il existe des désaccords entre les différents historiens. Malgré la différence des opinions, en s’appuyant sur les références incontestables comme le Coran et la Tradition (sunna), on peut extraire certains faits historiques (voir les sources d’information sur la vie du Prophète) et donner une image relativement claire de sa vie.
De sa naissance à la Révélation
Muhammad est né à la Mecque, lieu de pèlerinage et carrefour commercial du centre de l'Arabie. Il appartenait au clan prestigieux mais déclinant des gardiens du sanctuaire de la Ka'aba.[1].
Sa lignée ses épithètes et ses attributs
La lignée du Prophète était ainsi : Muhammad b. 'Abd Allah b. 'Abd al-Muttalib (Shaybat al-Hamd, 'Amir) b. Hâshim ('Amru al-'Ula) b. 'Abd Manaf (Mughayrah) b. Qusayy (Zayd) b. Kilab (Hakim) b. Murra b. Ka'b b. Lu'yy b. Ghalib b. Fihr (Quraysh) b. Malik b. Nadr (Qays) b. Kinana b. Khuzayma b. Mudrika (Amru) b. Ilyas b. Mudr b. Nizar (Khuldan) b. Ma'add b. 'Adnan.
Ses épithètes les plus importants sont : Abu al-Qasim et Abu Ibrâhîm. Quelques autres épithètes lui sont attribués : Mustafâ (« le préféré »), Habîb-Allâh (« l’aimé de Dieu »), Safi-Allâh (« … »), Ni'mat-Allâh (« la grâce de Dieu »), Khayrat Khalq-Allâh (« le bienfait de la création de Dieu »), Sayyid al-Mursalîn (« le seigneur des envoyés »), Khâtam al-Nabîyîn (« le sceau des Prophètes »), Rahmat li l-'Âlamîn (« Miséricorde des deux mondes »), al-Nabî al-Ummî (« le Prophète illettré »).
Sa mère était Amina bint Wahab b. 'Abd Manaf b. Zuhra b. Kilab. Il perdit sa mère lors d’un voyage à Yathrib (ancien nom de Médine), où ils étaient allé rendre visite à leurs parents du côté de sa grand-mère paternelle (la mère d'Abd al-Muttalib, c’est-à-dire Bani 'Adiyy b. Najjar). Amina décéda et fut enterrée à Abwa' sur le chemin de retour à la Mecque, à l’âge de trente ans. Lors de la mort de sa mère, Muhammad avait six ans et trois mois ou quatre ans d’après certaines sources.
À propos de la ligné de Muhammad, 'Allameh Majlisi dit « le chiisme imamite admet la piété/foi d’Abu Tâlib, d’Amina bint Wahab, de 'Abd Allah b. 'Abd al-Muttalib et de tous les ancêtres du Prophète, jusqu’au Prophète Adam ».
Sa naissance
L’année exacte de la naissance du Prophète n’est pas connue. Ibn Hisham et certains autres ont écrit que sa naissance advint en l’an appelé « de l’éléphant » ('âmm al-fîl). C’est l’année où Abraha al-Ashram essaya de détruire la Kaaba avec ses éléphants. Mais cette précision n’éclaire pas pour autant l’année de sa naissance, puisqu’on ne peut savoir exactement à quelle année correspond « l’an de l’éléphant ». Cependant, en considérant que son décès survint en 632 de l’ère chrétienne, et sachant qu’il avait 63 ans à sa mort, on peut présumer que sa naissance eut lieu en 569 ou 570 de l’ère chrétienne.
Le jour et le mois de sa naissance sont donnés plus précisément, mais les chiites et les sunnites divergent à ce sujet : d’après les chiites, il naquit le 17ème jour du mois arabe de Rabi' al-Awwal ; d’après les sunnite, ce fut le 12ème jour de ce mois.
Son enfance
Il existe différents récits sur l’enfance de Muhammad, dans lesquels il est presque impossible de distinguer la réalité de la légende. Dans le Coran et la Sunna, seuls de courts passages concernent son enfance. Parmi le peu de choses sur lesquelles tous les historiens sont d’accord, il y ceci que Muhammad fut orphelin dans son enfance [2].
Quelques mois après le mariage de son père ’Abd Allah avec sa mère Amina, la fille de Wahab, le chef de la tribu de Banu Zuhra, 'Abd Allah partit pour un voyage commercial à Damas et mourut sur le chemin de retour à Yathrib (l’actuelle Médine). Certains historiens écrivent que sa mort précéda la naissance de Muhammad, d’autres pensent qu’il décéda quelques mois après la naissance de son fils. Muhammad passa les premières années de son enfance avec une femme de la tribu de Bani Sa'd nommée Halima, qui l’allaita.
Il vécut avec elle et son mari dans le désert. Puis il perdit sa mère, comme il a été dit, à l’âge de six ans. Suite à cette perte, son grand père, 'Abd al-Muttalib, le prit avec lui à titre de tuteur.
Quand Muhammad eut huit ans, 'Abd al-Muttalib décéda à son tour et c’est son oncle, Abu Tâlib, qui le prit à sa charge [3].
Il est écrit qu’à la maison d’Abu Tâlib, la femme de ce dernier, Fatima bint Asad, se montra très tendre avec Muhammad, si bien qu’à sa mort le Prophète dit : « Aujourd’hui, c’est ma mère qui est morte ! ». Puis il fit un linceul de son propre manteau, la mit dedans, la descendit dans son caveau et s’allongea dans sa tombe quelques minutes. En le voyant ainsi, les gens lui dirent « O ! Envoyé de Dieu! Es-tu aussi troublé pour Fatima? » Il a répondu « Oui ! Elle fut vraiment ma mère! Elle laissait ses propres enfants pour me nourrir en premier ; elle laissait ses propres enfances pour me laver en premier. Elle fut vraiment ma mère » [4].
Son premier voyage en Syrie (Shâm) et la prophétie du moine chrétien
D’après les sources historiques, quand Muhammad n’était qu’un enfant, il accompagna son oncle Abu Talib dans un de ses voyages à Damas. Au cours du trajet, ils s’arrêtèrent dans un lieu nommée Bosra où ils rencontrèrent un moine chrétien nommé Bahira. D’après ces sources, ce moine, ayant aperçu des signes de prophétie en Muhammad, conseilla à Abu Talib de prendre soin de lui et de le protéger en particulier contre les juifs qui étaient ses ennemis.
Il est écrit aussi que quand les gens de la caravane se furent éloignés de Bahira, il dit à Muhammad : « Au nom d’al-Lât et d’al-'Uzza, je te conjure de répondre à mes questions ! » Muhammad lui répondit : « Ne me demande pas de te répondre au nom d’al-Lât et d’al-'Uzza, car je ne trouve rien de plus déplaisant que ces deux idoles » [5]. Alors Bahira l’interrogea au nom de Dieu.
Son adolescence (Hilf al-Fudul)
Un des évènements les plus importants de la vie de Muhammad avant son mariage fut sa participation à un pacte nommée Hilf al-Fudul. Il s’agissait d’un accord passé entre les jeunes de la Mecque, dans lequel ils s’engageaient à « soutenir toutes les personnes oppressées et leur rendre leur droit » [6].
Son mariage
Il est écrit que quand Muhammad eut vingt-cinq ans, Abu Tâlib lui dit : « La caravane de Quraysh est prête à aller à Damas. Khadija bint Khuwaylid a confié de l’argent à certains membres de ta famille pourqu’ils conduisent un commerce pour elle et lui rapportent sa part du profit. Si tu le veux bien, elle acceptera sans doute que tu les rejoignes. » Muhammad parla avec Khadija et elle accepta. Ibn Ishaq écrit que quand Khadija vit la sincérité et la dignité de Muhammad, elle lui dit qu’elle lui confierait une plus grande somme d’argent que les autres s’il acceptait de faire du commerce avec cet argent.
Khadija reçut des gains considérables grâce au commerce que le Prophète effectua pour elle, parce qu’elle avait compté sur sa sincérité, sa véracité et sa droiture, reconnus alors par tous à la Mecque. Suite à ce voyage commercial, Khadija épousa Muhammad. Il est rapporté que Muhammad avait vingt-cinq ans et Khadija quarante ans à ce moment-là. Néanmoins, considérant l’âge de son enfant, on peut penser qu’elle devait être plus jeune que cela lors du mariage. On peut penser aussi que les historiens arabes ont mentionné l’âge de quarante ans, comme l’âge symbolique de la maturité.
Khadija mit au monde peu d’enfants: ses garçons moururent à la naissance ; la plus célèbre de ses filles est Fatima.
Khadija vécut vingt-cinq ans avec le Prophète et décéda dix après la Révélation (Bi'that). Sa mort semble être survenue un an et six mois après la sortie de la tribu de Bani Hashim de la vallée d’Abu Tâlib.
Après sa mort, le Prophète épousa Sawda bint Zam'a b. Qays. Ses épouses suivantes furent : 'Aysha, Hafsa, Zaynab bint Khuzayma b. Harith, Umm Habiba, Umm Salama, Zaynabbint Jahsh, Juwayriyya bint Harith b. Abi Dirar, Safiyya bint Huyayy b. Akhtab, et Maymuna bint Harith b. Hazn. [7].
Ses enfants
Tous les enfants du Prophètes décédèrent avant lui, sauf sa fille Fatima. Tous ses descendants naquirent par la lignée de Fatima. En tout, il eut trois garçons et quatre filles :
Qâsim, son premier enfant, mort à la Mecque à l’âge de deux ans.
'Abd Allah, né à la Mecque peu de temps après la Révélation, mort là aussi.
Ruqayya, morte à Médine en l’an 2 de l’Hégire.
Zaynab, morte à Médine en l’an 8.
Umm Kulthum, morte à Médine en l’an 9.
Ibrahim, mort à Médine en l’an 10.
Fatima, morte à Médine en l’an 11.
Précisons qu’à l’exception d’Ibrâhim, qui était de son épouse Maria al-Qibtiyya (Maria la Copte), tous ses autres enfants étaient de Khadija bint Khuwaylid.
L’installation de la Pierre Noire (Hajar al-Aswad)
L’installation de la Pierre Noire (al-hajar al-aswad) de la Kaaba eut lieu avant la Révélation. Cet évènement confirma le statut social du Prophète parmi les gens de la Mecque. D’après les historiens, la Kaaba était un lieu respecté même par les Arabes polythéistes de l’époque préislamique (ce qu’on appelle « l’âge de l’ignorance »). Il paraît que peu de temps avant la Révélation, une catastrophe naturelle (averse et inondation) endommagea la Kaaba et ruina ses murs. La tribu de Quraysh se chargea de sa reconstruction. Mais au moment de l’installation de la Pierre Noire à l’intérieur de Kaaba, un conflit éclata entre les chefs de la tribu, chacun voulant s’approprier l’honneur de cette installation. Le conflit s’envenima, les chefs de la tribu apportèrent un seau de sang et trempèrent leurs mains dedans pour jurer de se battre jusqu’à la victoire. Comprenant que ceci n’était pas une solution, ils convinrent de prendre pour arbitre la première personne qui entrerait par le portail de Bani Shayba de la mosquée al-Haram et d’accepter sa décision.
Muhammad fut le premier à se présenter et fut donc choisi comme arbitre. Il était réputé comme quelqu’un de juste et vrai parmi les nobles de Quraysh, qui lui firent part de leur conflit. Muhammad leur demanda alors d’étaler son manteau par terre, ce qu’ils firent. Il plaça la Pierre Noire sur le manteau et demanda à chacun des nobles de prendre un bout du manteau pour soulever la Pierre. Ils la soulevèrent ainsi tous ensemble et la placèrent à l’intérieur de la Kaaba. Par un tel jugement, Muhammad réussit à prévenir la guerre et à empêcher un massacre probable.
De la révélation à l’émigration (hijra)
La révélation
Selon le shi’îsme duodécimains, la Révélation fut le 27ème jour du mois arabe de Rajab. (Aayati, Tarikhe Payambar e Eslam, p. 57). Durant les années précédentes la Révélation, Muhammad avait pris l’habitude de se retirer à la montagne ; il se refugiait sur une grotte nommée Hira où il méditait longuement. Chaque année, pendant un mois, il allait à Hira pour prier et en descendant, avant de se rentrer chez lui, il faisait un pèlerinage et des circumambulation (sept fois ou plus) autour de Ka’aba [8].
Ce fut au 27ème jour du mois arabe de Rajab de l’an 610 (de l’ère chrétienne), Muhammad était à Hira en train de prier, qu’il reçut sa première Révélation, les premiers versets coraniques, par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel. Il entend la voix de l'ange Gabriel lui revelant que Dieu l'a choisi comme Son Messager.[9]. Plus tard le Prophète a expliqué ce qui lui était arrivé : « Gabriel vint vers moi me dit « Iqra ! » (« Lis ! »). Je répondis : « je ne peux pas lire ». Il répéta à nouveau « Iqra ! » («Lis !»). Je répondis : « que je dois lire » ? Il dit « Prêche (Lis), au nom de ton Seigneur qui créa ! » (اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ). (Sourate l’Adhérence Al-‘Alaq verset 1.). D’après ce qui est rapporté, il eut quarante ans au moment de la Révélation [10].
C’est avec ces premiers versets coraniques (Sourate l’Adhérence - al-'Alaq) qui lui étaient descendus comme la première Révélation, qu’il quitta son lieu de retraite et retourna à la Mecque.
Ci-dessous les cinq premiers versets constituant la sourate l’Adhérence (al – ‘Alaq):
"Au nom d'Allah, le Bienfaiteur miséricordieux"
Prêche, au nom de ton Seigneur qui créa !
Qui créa l’Homme d’une adhérence.
Prêche ! ton Seigneur étant le Très Généreux
qui enseigna par le Calame
et enseigna à l’Homme ce qu’il ignorait. [11].
Etant dans un état qui lui était très nouveau, il rentre immédiatement chez lui, où vivaient trois autres personnes : sa femme Khadija, son cousin ‘Ali b. Abi Tâlib (qui était sous sa tutelle), et Zayd b. Harithah (son enfant adoptif)[12].
Il faut savoir que l'évènement de révélation suscite un immense bouleversement dans la vie de Muhammad, en même temps qu'il déclenche une crise sans précédant dans la société arabe [13]. A ce moment là les arabe n'avaient pas d'horizon eschatologique. En fait de religion, ils vouaient un culte sommaire aux idoles protégeant leur famille, leur clan, leur ville. Ils avaient pour repère existentiels la généalogie de leur tribu et le code d'honneur en vigueur dans la Péninsule Arabe. Dans ce cadre, la solidarité du groupe l'emportait largement sur l'autonomie de l'individu.[14].
C'est dans ce contexte que le Prophète commence son invitation à l’unicité divine (monothéisme). Il commence d'abord par sa famille. Les premières personnes qui l’ont cru et admis fussent sa femme Khadija et ‘Ali b. Abi Tâlib [15]. Différentes sources mentionnent également Zayd b. Harithah et Abu Bakr parmi les premiers musulmans [16].
Dans son invitation à l'unicité divine, et dans son enseignement, il commence à apprendre aux arabes "que les choses ont un sens caché, qu'elles participent à un destin unifié, mystérieusement cohérent, voulu, conçu et commandé par Dieu unique et tout puissant, maître non seulement de leur brève existence, mais aussi d'une vie éternelle dans l'au-delà" [17]. Ils essayent de leur apprendre que "les hommes ayant été individuellement dotés de conscience, de raison et de volonté, ils sont personnellement responsable de leur acte devant Dieu, et vont Lui en rendre compte au Jour du Jugement Dernier, où ils mériteront pour l'éternité les bonheur du Paradis et les souffrance de l'Enfer [18].
Cette religion heurtait de front les croyances de peuple arabe traditionnel. Muhammad se contentait alors d'abord da e la prêcher discrètement dans un cercle étroite de fidèles. Bien que cette invitation initiale fût assez limitée, le nombre des musulmans commençait à accroitre, et assez rapidement ils commencèrent d’aller avec le Prophète à l’extérieur de la Mecque afin de faire la prière [19].
L’invitation publique
Il est rapporté que pendant les trois premières années de la Révélation, Muhammad invitait les gens à l’islam de manière discrète. Cependant, compte tenu de l’ordre de la Révélation et des versets coraniques, certains historiens pensent que l’invitation publique fut très peu de temps après la première Révélation.
Au début, le Prophète invitait les gens surtout à abandonner l’adoration des idoles et de commencer à adorer le Dieu Unique. Au début, les prières était en deux parties (rak’at). Mais plus tard, de faire la prière en deux parties, devint une obligation pour les voyageurs, alors que pour les autres croyants elle se constituait en quatre parties. Lors de la prière, les musulmans se cachaient des yeux des autres dans les montagnes ou dans d’autres coins cachés pour faire leur prière. Au fur et à mesure de nombreux musulmans commencèrent à se rependre plus librement à la Mecque.
Il est dit que trois ans après le début de la Révélation, Dieu demanda au Prophète de faire son invitation à l’Unicité Divine de manière publique et ouverte : وَأَنذِرْ عَشِيرَتَكَ الْأَقْرَبِينَ﴿٢١٤﴾ وَاخْفِضْ جَنَاحَكَ لِمَنِ اتَّبَعَكَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ﴿٢١٥﴾ فَإِنْ عَصَوْكَ فَقُلْ إِنِّي بَرِيءٌ مِّمَّا تَعْمَلُونَ ( 2١٦) :Traduction :
Sourate 26, Les Poètes (Ash-Shu’arâ’), versets :214-216:
Avertis ton clan le plus proche! (214),
Sois tutélaire pour ceux des Croyants qui te suivent! (215),
S’ils te désobéissent, dis-[leur] : « Je suis innocent de ce que vous faites » (216). [20].
Ibn Ishâq écrit que quand ces versets sont révélés au Prophète, il dit à ‘Ali : « O ! ‘Ali! Dieu me dit d’inviter mes plus proches à L’adorer. Abats un mouton et prépare un peu de pain et un peu de lait ». ‘Ali fit ainsi. Une quarantaine de membres de la famille de 'Abd al-Muttalib se réunirent ce jour, et mangèrent de ce repas qui était très peu, mais qui les rassasia. Dès que Prophète a voulu ensuite commencer son discours, Abu Lahab dit « il vous a enchanté/ensorcelé ! » Cette phrase a causé une confusion et les invités se sont dispersés. Le Prophète, les invita alors un autre jour à nouveaux et leur dit : « O ! Les enfants de 'Abd al-Muttalib! Je ne pense pas que jusqu’à présent quelqu’un parmi les arabes ait apporté pour son clan quelque chose de mieux de ce que je vous apporte. Je vous apporte l'ici-bas et l’Au- delà » [21].
Tabarî écrit : « après avoir présenté son invitation à l’islam auprès des siens, le Prophète leur dit : qui est que, parmi vous, m’aiderait dans cette mission pour être mon frère, mon vicaire (wasî) et mon Calife auprès de vous ? Tout le monde se turent, seul ‘Ali dit : O ! Prophète ! je voudrais être cette personne ! Le Prophète dit alors « il ('Ali) est mon vicaire et mon calife parmi vous ! écoutez à ses paroles et obéissez à ses ordres [22]. Ce récit est rapporté par d’autres historiens et auteurs de la vie du Prophète et fait partie des hadiths les plus célèbres.
Le nombre des musulmans augmentait ainsi graduellement et cela inquiétait les chefs de la tribu de Quraysh. Ils se rendirent alors chez Abu Tâlib (l’oncle et le tuteur de Muhammad) et lui demandèrent d’empêcher son neveu de cette mission prophétique qu’il avait commencée. Ils lui proposèrent de leur confier Muhammad pour qu’ils le tuent, pour lui confier en revanche la tuteure de Ammara b. Walid, un jeune homme réputé par sa beauté et son intelligence. Abu Tâlib leur répondit ainsi : « Voudrait vous que je vous donne mon fils pour que vous le tuiez et qu’en ensuite j’élève votre fils ? Quel dur de tâche!» [23].
D’après les coutumes ancestrales, la tribu de Quraysh ne pouvait pas attaquer Muhammad sans entrer en conflit avec la tribu de Bani Hâshim, ce qui leur causerait des difficultés importantes. Ainsi leur opposition avec le Prophète se manifestait plutôt à travers des agressions verbales et un langage injurieux. Cependant ils n’hésitaient pas d’attaquer au maximum d’autres musulmans qui ne profitaient pas de même protection que le Prophète.
Ainsi ce conflit augmenta graduellement, et enfin un jour les chefs de Quraysh se rendirent a nouveaux auprès d’Abu Tâli et lui demandèrent d’arrêter son neveu de continuer ses démarches. Abu Tâlib transmettra à Muhammad leur réclamation et le Prophète dit « Je jure devant Dieu, si on m’offre le soleil sur ma main droite et la lune sur ma main gauche, je n’arrêterais guère ma mission ». Abu Talib le voyant ainsi déterminé dit « alors, continue ta mission. Et je ne les laisserais pas te blesser ». Quraysh devint désormais encore plus déterminé dans leur objectif d’attaquer lui et ses partisans.
L'émigration des musulmans vers l’Ethiopie
Plus le nombre des musulmans augmentaient plus l’hostilité de Quraysh agrandissait contre l’Islam. Comme le Prophète était soutenu par son oncle Abu Tâlib, les chefs de Quraysh qui s’étaient engagés dans le pacte tribal, ne pouvaient pas l’attaquer. Cependant, ils n’hésitaient pas de persécuter ses partisans et cela faisant beaucoup souffrir le Prophète. Il leur proposa alors d’émigrer vers l’Ethiopie pour avoir la paix et la liberté afin de pratiquer leur croyance. Il leur dit : "Là-bas, il y a un roi qui ne dérange personne. Allez-y et installez-y, ainsi Dieu vous délivrera des troubles d’ici ». Ce fit ainsi. Quand les chefs de Quraysh apprirent l’émigration des nouveaux musulmans en terre de l’Ethiopie, ils envoyèrent Amr b. 'As et 'Abd Allah b. Abi Rabi'a auprès du roi de l’Ethiopie pour le prier de les faire retourner. Mais le roi de l’Ethiopie, après avoir entendu les discours des représentants de Quraysh et ceux des musulmans, refusa de soumettre les musulmans à la demande des chefs de Quraysh. Ainsi les représentants de Quraysh retournèrent à la Mecque la main vide [24].
Le boycotte de Bani Hâshim
Les chefs de Quraysh constatant alors d’un côté le progrès de l’Islam à la Mecque, de l’autre la bienveillance de Najjashï le roi de l’Ethiopie envers des nouveaux musulmans immigrés, ils décidèrent de mettre Muhammad et ses compagnons (Bani Hâshim) sous une sanction économique importante. Ils ont rédigé alors un pacte selon lequel personne ne devrait épouser les enfants de Hâshim ni ceux d’'Abd al-Muttalib. Personne ne devrait ni leur acheter ni leur vendre quoi qu’il soit. Ils accrochèrent ensuite le texte du contrat sur le mur de Ka’aba. Dans cette condition Bani hashim et Banu 'Abd al-Muttalib n’avaient qu’une solution, d’aller s’installer dans la vallée de Shi'b Abi Yusuf, ce qui a été nommée plus tard Shi'b Abi Talib [25].
Ces sanctions ont duré deux – trois ans. Pendant ce temps les musulmans vivaient dans une condition d’extrême difficulté. Néanmoins certaines personnes de leurs familles leur apportaient de quoi manger et se vêtir. Un jour Abu Jahl, réputé par son hostilité vis-à-vis de Bani Hâshim, fut informé de ce fait et arrêta Hakim b. Hazam qui apportait à manger à Khadija [26]. Un contact conflictuel commença entre eux et suscita l’intervention des autres qui critiquèrent l’attitude d’Abu Jahl. Ainsi une part des membres de Quraysh ont ressenti l’injustice vis-à-vis de Bani Hashim et ont pris la partie de ces derniers. Surtout en voyant que la clan de Bani Makhzum vivait bien aisément alors que les descendants de Hashim et ceux de 'Abd al-Muttalib devaient vivre dans une telle difficulté. Ainsi ils décidèrent d’annuler le traité. Ibn Hisham a rapporté de Ibn Ishaq que quand ils sont allés à Ka’aba, ils ont vu que le texte du traité était déjà rongé par les termites et seulement une phrase en était resté : "Bismik Allah-umma" [O dieu, à ton nom]. Ibn Hisham rapporte que « Abu Tâlib alla voir les chefs de Quraysh et leur dit “mon neveu dit que les termites ont déjà rongé le traité sauf le nom de Dieu qui reste toujours intacte. Allez voir par vous-même, et si c’est vrai, mettez fin à ce boycotte. Si c’est faux, je vous confierai Muhammad”. Ils l’écoutèrent et allèrent et constatèrent que c’était vrai. C’était ainsi que les sanctions contre Bani Hashim furent terminées et qu’ils fussent enfin sortis de la vallée [27].
L'émigration à Médine
Le voyage à Tâ'if
Peu après sa sortie de la vallée, le prophète a perdu ses deux compagnons les plus proches Khadija and Abû Tâlib. Avec la mort d’ Abû Tâlib, le Prophète perdit son soutien et son protecteur le plus important[28]. Les arabes polythéistes ont profité de la mort d’ Abû Tâlib comme une opportunité pour persécuter le Prophète et ses compagnons. Les efforts du Prophète pour inviter les habitants d’alentour de la Mecque en Islam (notamment Tâ'if), n’ayant pas abouti, déçu il retourna à la Mecque [29].
La situation de Médine
Plus tard le Prophète pensa à la ville de Yathrib [l’ancien nom de Médine] comme un lieu plutôt favorable pour inviter les gens à l’Islam. Les historiens ont rapporté que dans cette ville y avait parfois des guerres entre les juifs et les arabes polythéistes. Et que dans ces confrontations les juifs disaient au arabes polythéistes : "bientôt un prophète de descendants d’Israêl viendra et nous dirigera, et nous aurons ainsi une supériorité par rapport à vous". Les gens de Yathrib ayant vécu ces évènements, n’étaient pas alors étrangers à l’idée de l’apparition d’un nouveau prophète.
Par ailleurs, de différentes tribus de l’alentour de la ville étaient constamment en conflits. Il est bien de rapporter que dans ce contexte, quelques années avant l’immigration du Prophète, un conflit crucial a eu lieu entre deux tribus de Aws et Khazraj. Cette bataille est connue sous le nom de Yawm Bu’ath. Durant cette bataille, de nombreux individus membres de l’une ou l’autre de ces deux tribus avaient été massacrés. Toutes les deux tribus en avaient assez de ce conflit et étaient à la recherche d’une réconciliation et de la paix. Néanmoins selon les coutumes ancestrales, la moindre réconciliation exigeait une condition : que chaque tribu paye le prix du sang des membres tués, à l’autre tribu. La somme de ce prix devait être définie par un tiers, un arbitre possédant à la fois une autorité et une neutralité. De trouver untel arbitre à Yathrib était impossible puisque d’un côté tous les chefs de tribu avait participé à cette bataille, de l’autre personne ne voulait se soumettre sous l'autorité de l’autre (d’accepter un arbitre entre eux étant comme si ils lui attribuaient un statut supérieur).
Il est écrit que les gens de Yathrib voulaient choisir 'Abd Allah b. Ubay b. Abi Salul, un comandant juste dans les batailles tribales et réputé comme ayant un esprit chevaleresque. Apparemment, d'après les écrits, on l’a choisi comme le gouverneur de la ville, on lui a même préparé une couronne. Alors qu’au même moment, un événement important eut lieu à la Mecque et changea le sort de cette histoire à Yathrib.
La rencontre du Prophète avec les Pèlerins de Médine
Chaque année au moment des pèlerinages, le Prophète avait l’habitude de rendre visite aux tribus venants d’ailleurs afin de les inviter l’Islam. Une année lors de ces visites, six personnes de la tribu de Khazraj l’ont rencontré, et Lui leur a transmis son message et son invitation à l’unicité divine. Ils ont bien reçu son message qui leur apportait une promesse de paix et de piété, et ont dit: "nous allons retourner chez notre peuple et nous lui transmettons ton message et ta religion, peut être que grâce à cela, le guère et le conflit disparaitraient de chez nous. Si nous réussissons de s’unir grâce à toi, tu serais le plus cher parmi nous ».
Ces six personnes rentrèrent à Yathrib et informèrent les gens de la ville à propos de Muhammad et de son invitation. La plupart des gens de la ville en ont été heureux de cette nouvelle parce que, comme nous l'avons dit plus haut, ils connaissaient le récit d’arrivé d’un nouveau prophète envoyé de Dieu, et ils voudraient retrouver leur honneur et une supériorité dans la ville notamment vis - à –vis des juifs. Par ailleurs, ils étaient contents de pouvoir admettre la notoriété de quelqu’un en tant que messager de Dieu, plutôt que l’autorité d’un chef de tribu. D’autant plus que cette personne était étrangère et neutre, et n’était pas impliqué dans des conflits locaux.
La première allégeance de ‘Aqabah
L’année suivante douze personnes de Yathrib furent l’allégeance avec Muhammad lors des pèlerinages à un endroit nommé ‘Aaqabah. Ils ont accepté l’unicité divine, ainsi que de ne plus commettre de vols, d’adultères, d’infanticide (à l'époque c’était de coutume de tuer des nouvelles-nées) ni de calomnie, et de suivre le Prophète dans les œuvres pies. Ensuite, le Prophète a envoyé Mus'ab b. 'Umayr en leur compagnie à Yathrib pour qu’il leur apprenne les enseignements du coran et transmette en même au Prophète à propos de l’ambiance de la ville ainsi que du degré de accueil des gens vis-à-vis de l’Islam.
La deuxième allégeance de ‘Aqabah
la deuxième année suivante, soixante-treize hommes et femmes de Yathrib se sont réunis après les pèlerinages à ‘Aqabah. Le Prophète alla à leur rencontre en compagnie de son oncle 'Abbas b. 'Abd al-Muttalib. Il est rapporté que ce fut d’abord Abbas qui prit la parole et leur dit "O ! peuple de Khazraj! Muhammad est l’un de nous et nous l’avons protégé contre les méfaits tant que nous l’avons pu. Aujourd’hui, il est entrain de venir chez vous. Si vous vous voyez en mesure de le soutenir et de le protéger contre ses ennemis, tant mieux. Autrement, quittez le dès maintenant! ».
Les gens de Yathrib répondirent "nous t'avons entendu! Maintenant, parle-nous toi le Messager de Dieu de ce qui te ravit et ce qui ravit ton Dieu ! Le Prophète ensuite leur récita des versets du coran, et leur dit :
J’accepte votre allégeance et je sais que vous me protègerez comme ce qu’ont fait les miens.
Les gens de Yathrib ont fait ensuite l’allégeance avec le Prophète et ont accepté d’être amis avec ses amis et ennemie avec ses ennemies, ainsi que de battre contre tous ceux qui se mettent en guerre contre lui.
Ce fut suite à cette allégeance que le Prophète accepta d’aller s'installer à Yathrib avec de nombreux musulmans où on les a accueillis très chaleureusement. Désormais on donna deux noms au musulmans :
les Muhâjirûn ou Émigrant : Mecquois qui ayant embrassé l'islam ont quitté leur ville pour s'établir à Médine. Plus tard le terme s'appliquera à tous les musulmans qui rejoignent Médine, quels que soient leur lieux d'origine.
les Ansâr ou Partisans : les habitants de Médine ayant embrassé l'islam.
la conspiration de Dar al-nadwa
Les chefs de Quraysh sentaient que l’Islam continuait à leur poser problèmes, notamment quand ils voyaient que de nouveaux groupes se convertissaient en Islam. Ils prenaient conscience ainsi du fait que l’islam s’installait au fur et à mesure. Ils sentaient notamment cette menace de la part des habitants de Médine qui avaient fait l'allégeance avec Muhammad, et craignaient donc une vengeance de la part du Prophète et de ses nouveaux alliés.
En fait ils pensaient que même si le Prophète n’avait pas l’intention d’entrer en conflit avec eux, il resterait comme une vraie menace contre eux. Parce que Yathrib était la plus grande ville près de la Mecque et les marchands de Quraysh allaient régulièrement à Yathrib afin de vendre des marchandises, et que chacun d’eux avait des clients importants dans cette ville. La relation avec cette ville était donc cruciale dans leurs affaires économiques. Ainsi ils pensaient qu’à cause de Muhammad et son influence à Yathrib, ils subiraient des grands dommages économiques et qu’ils perdraient leur accès à Yathrib. Afin de prévenir untel dommage, ils conclurent qu’il faudrait ignorer le pacte tribal et tuer Muhammad. Néanmoins, de le tuer n’était chose facile. Parce que s’ils le tueraient Bani Hashim ne resterait pas sans réaction et chercherait sa vengeance. Ils e sont réunis alors à Dar al-Nadwa afin de trouver une solution pour ce problème. Ils ont enfin décidé que un jeune homme de chaque tribu attaquerait Muhammad et ainsi ils le tueraient tous ensemble. De cette manière, son assassin ne serait une seule personne mais tous, et Bani Hashim ne pourrait pas chercher sa vengeance comme il ne pourrait pas se mettre contre toutes les tribus Mecquoise, et au lieu de la guerre il accepterait une somme en dommage.
Or, la nuit où le Quraysh essaya d’effectuer l’assassinat de Muhammad (s), il avait déjà quitté la Mecque suivant l’ordre de Dieu, et c’était ‘Ali qui se couchait à sa place dans son lit. Le Prophète à ce moment-là déjà en route pour aller à Yathrib en compagnie de Abu Bakr b. Abi Quhafa. Sur la route, ils se sont installés dans une caverne près de la Mecque nommée Thawr pendant trois jours, cachés des yeux des ennemies. Ces deniers ne les trouvant pas, n’eussent qu’à retourner à la Mecque main vide. Ensuite, le Prophète et Abu Bakr continuèrent leur chemin vers Yathrib sans laisser nulle trace derrière eux.
De l'émigration (hijra) à la Disparition du Prophète (s)
En arrivant à Médine (Yathrib), au début du mois de Muharram, le Prophète procédait à la construction de la Mosquée de Qabâb.
'Ali rejoint le Prophète trois jours plus tard avec Fatima, après avoir rendu aux gens de la Mecque ceux qu'ils avaient confiés au Prophète.
Précisons que l'arrivé de Muhammad à Médine constitue le début du calendrier musulman. Puisqu'à partir de là, le Prophète occupe une place importante au sommet d'un pouvoir qui allait se baser sur les règles et les principes de la nouvelle religion de l'Islam, qui allait exporter son invitation à l'islam, au-delà des frontière Arabes.
Le prophète instaure des liens de confraternité directe entre musulmans mecquois et médinois. Les nouveaux arrivant affrontent de multiples difficultés matérielles, que le Prophète accueille comme des épreuves salutaires [30].
Arrivé à Médine, le Messager de Dieu dit aux Ansârs, à propos des Muhâjirûns :
- Vos frères ont quitté leurs biens et leurs enfants pour venir chez vous. Les Ansârs dirent :
- Nous partageons nos biens avec eux.
Le Prophète dit :
- Vous pourriez faire autre chose. [...] Ce sont des gens qui ne connaissent pas le travail. Associez les à votre travail et partagez avec eux les fruits de ce travail [31].
Dès lors, les Muhâjirûns s'associèrent au travail des Ansârs en partageant les fruits. Le prophète instaura des liens de confraternité associant directement deux musulmans. Il mit la main de son cousin 'Ali b. Abû Tâlib dans la sienne et le prit pour frère.[32].
Le prophète pose de nouveaux principes de vie collective. Dans le charte de Médine, il instaure entre les musulmans des solidarités fondées sur le lien religieux, appelées à prévaloir sur les allégeances tribales sans toutefois les nier; d'autre part, il offre aux trois tribus juives de la ville un pacte de soutien mutuel. Il exhorte en outre les tribus juives de la ville de Khaybar à embrasser l'islam [33].
Débat avec les hypocrites et les rabbis de Médine
Lorsque le Prophète se fut installé à Médine et qu'il y eut réuni sa famille, que Dieu y eut établi sa Religion et lui eut donné la joie de rassembler autour de lui les Muhâjirûns et les Ansârs, les rabbis conçurent à son égard une animosité dictée par la jalousie et la rancune, eu fait que Dieu Tout-Puissant avait choisi Son Prophète parmi les Arabes [34].
Aux juifs se rejoignirent les gens de Aws et de Khazraj qui restaient dans l'ignorance.
Fidèle à la religion de leurs ancêtres, associant des dieux à Dieu et rejetant la résurrection, ces gens avaient cependant été déconcentrés de voir leur peuple se rallier à l'islam. Ils s'y étaient alors convertis en apparence, mais c'étaient des hypocrites, qui démentaient en secret les propos du Prophète [35].
Les rabbis allaient poser au Prophète des questions insidieuses, par où ils tentaient le confondre. Le coran venait trancher ces questions, de même qu'il venait répondre aux interrogations des musulmans eux-mêmes, en leur apprenant à distinguer le licite de l'illicite [36].
Parmi les versets coraniques qui ont révélés contre ceux qu'il appelle les "hypocrite" (munafiqun) on peut citer :
إِذَا جَاءَكَ الْمُنَافِقُونَ قَالُوا نَشْهَدُ إِنَّكَ لَرَسُولُ اللَّـهِ ۗ وَاللَّـهُ يَعْلَمُ إِنَّكَ لَرَسُولُهُ وَاللَّـهُ يَشْهَدُ إِنَّ الْمُنَافِقِينَ لَكَاذِبُونَ
Traduction : Quand les Hypocrites viennent à toi, [Prophète!], ils disent " Nous attestons, en vérité, [que] tu es certe l'Apôtre d'Allah et [qu']Allah sait en vérité, que tu es certes son Apôtre". Allah atteste, en vérité [que] les Hypocrites sont certes des menteurs [37].
Parmis les verset révélés afin de répondre aux problèmes posés par les rabbis on peut citer par exemple :
يَا أَهْلَ الْكِتَابِ لِمَ تُحَآجُّونَ فِي إِبْرَاهِيمَ وَمَا أُنزِلَتِ التَّورَاةُ وَالإنجِيلُ إِلاَّ مِن بَعْدِهِ أَفَلاَ تَعْقِلُونَ * هَاأَنتُمْ هَؤُلاء حَاجَجْتُمْ فِيمَا لَكُم بِهِ عِلمٌ فَلِمَ تُحَآجُّونَ فِيمَا لَيْسَ لَكُم بِهِ عِلْمٌ وَاللّهُ يَعْلَمُ وَأَنتُمْ لاَ تَعْلَمُونَ * مَا كَانَ إِبْرَاهِيمُ يَهُودِيًّا وَلاَ نَصْرَانِيًّا وَلَكِن كَانَ حَنِيفًا مُّسْلِمًا وَمَا كَانَ مِنَ الْمُشْرِكِينَ
Traduction : 65. O Détenteurs de l'Ecriture! pourquoi argumentez vous au sujet d'Abraham alors qu'on n'a fait descendre la Thora et l'Evangile qu'après lui? Et quoi? ne raisonnerez vous pas? 66. Voici ce que vous êtes: vous argumentez sur ce dont vous avez connaissance. Pourquoi argumentez-vous [aussi] sur ce dont vous n'avez pas connaissance? - Allah sait, alors que, vous, vous ne savez pas! 67. Abraham ne fut ni juif, ni chretien, mais fut Hanif et soumis (muslim) à [Allah] ; il ne fut point parmi les Associators. [38].
La Bataille de Badre
Il faut savoir que le deuxième allégeance de Aqabah entre le Prophète et les habitants de Médine, le conflit avec le Quraysh s’est intensifié. La première expédition contre les infidèles (ghazvah), nommé Ghazvah Abwa’ ou Waddan, eu lieu au mois de safar de la deuxième année après l’immigration à Médine. Ce ne fut pas une confrontation grave. La deuxième expédition, Ghazvah Buwat, eut lieu au mois de rabi ul-awwal, et ne fut pas non plus très violente[39]. Mais pendant la même une troisième confrontation, la bataille de Badr fut la plus grave.
Le Prophète ayant décidé d'attaquer une caravane de Quraysh, Abû Jahl exhorte les Mecquois à lui déclarer la guerre. Ils finissent par accepter, en dépit des réticences de plusieurs de leurs seigneurs et malgré l'opposition de leur chef de guerre, Abû Sufyân [40].
En s'efforçant de rassembler les Quraysh contre le Prophète, Abû Jahl, croit avoir trouver l'occasion d'imposer définitivement à la Mecque la prééminence de sa tribu au détriment de celle dont le Prophète est issu. La position de ces derniers a été fortement affaiblie par l'avènement de l'islam qui a brisé leur unité tribale. Mais la plupart d'entre eux répugnent à s'opposer de front contre le Prophète, qui reste l'un des leurs. Ils préfèrent préserver l'avenir. D'où leurs hésitations à suivre Abû Jahl dans la voie de la guerre [41].
Abû Sufyân a mis sa caravane à l’abri, mais Abû Jahl cherche à tout prix le combat avec les musulmans. De nombreux chefs polythéistes songent à rebrousser le chemin. De son côté, le Prophète consulte ses compagnons. Mûhajirûn et Ansâr font serment de le suivre jusqu’au bout [42].
Lors de cette guerre, les musulmans remportent leurs trois premiers duels contre les polythéistes. Ces derniers sont ébranlés, mais se lancent dans la mêlée. Le prophète annonce la présence de trois bataillons d'anges aux côté des musulmans [43].
Ainsi bien que le nombre des musulmans lors de cette confrontation fut largement plus faible que le nombre des polythéistes, se sont ces derniers qui se trouve vaincus[44]. Et c’était lors de cette bataille qu’Abû Jahl et environ une soixante-dizaine des supérieures de Quraysh fussent tués et un nombre équivalant capturés. Parmi les musulmans aussi quatorze personnes fussent tués. La présence et la chevalerie du prince des croyants, ‘Ali, à côté du Prophète durant cette bataille est très célèbre [45].
La bataille de Uhud
Après da défaite à Badr, Quraysh prépare sa revanche. il décide de marcher sur Médine. Le prophète ouvre un débat parmi les siens sur la meilleur manière d'affronter l'ennemi. Les gens d'expérience lui proposent de se retrancher dans Médine, mais nombreux sont ceux qui brûlent d'en sortir pour passer à l'attaque. Le prophète fini par céder à ces derniers. [46].
La confrontation eut lieu au mont Uhud. Lors de cette bataille la position des archers fut cruciale. l'offensive des musulmans qui entrent dans le camp de l'ennemie fut victorieuse. Mais les archers quittèrent leur poste pour participer à la prise du butin. L'ennemie reprirent alors l'initiative. Et la bataille s'aggrava. Lors de cette bataille Hamza, l'oncle du Prophète fut tué. De nombreux musulmans, abandonnèrent le champ de bataille. Et le Prophète exhorte les autres à continuer le combat[47].
Abu Sufyân, victorieux ordonne l'arrêt des combats et propose au Prophète de les reprendre l'année suivante. Le prophète retrouve le corps déchiqueté de son oncle Hamza. Dieu annonce l'entrée de Hamza au paradis[48].
Médine, accablé de chagrin, est soulagée de retrouver le Prophète vivant. Les hypocrites et les juifs se réjouissent de sa défaite [49].
La prophète entra dans la Mosquée et y fit deux génuflexion, et après avoir fait sa prière il alla rendre visite à sa fille Fâtima. Elle l'embrassa en pleurant. Il lui dit :
- Pourquoi pleures-tu?
- Je te vois les traits tirés, les vêtements déchirés ...
- Ne pleure pas, Fâtima. Dieu a envoyé à ton père un message qui sera entendu d'un but à l'autre de la terre, qui entrera dans tous les foyers, qu'ils soient faits de pierres, de branchages ou de peaux de bêtes, pour élire les uns et confonde les autres, jusqu'à ce que tombe la nuit du temps [50].
Le bannissement des Banû al-Nadîr
Pendant la quatrième année de l'hégire, eut lieu un conflit entre le prophète et un tribu juive : Banû al-Nadîr. Pendant que le Prophète se trouve chez les seigneurs de la tribu juive de Banû al-Nadîr, certain d'entre eux tente de le tuer. Il est sauvé à temps et donne aux Banû al-Nadîr dix jours pour quitter le Médine. ils se retranche dans leur fortin. Assiégés, ils finissent par se rendre et quittent la ville en emportant ce que leur chameaux peuvent porter. [51].
Le creusement de la tranché et la trahison des Bânu Quraydha
Quraysh met sur pied une nouvelle et vaste alliance contre Médine. Le Prophète consulte ses compagnons sur la meilleurs manière d'affronter l'ennemie. Salmân Le Perse, propose de creuser une tranché autour de la ville. Touts les musulmans participent aux travaux, y compris le Prophète. Gabriel lui annonce les victoires à venir [52].
Huyayy ibn Akhtab, seigneur des al-Nadîr, precedement banni de Médine et allié de la Mecque, convainc Ka'b ibn Asad, seigneur des Quraydha, de rompre le pacte qui le lie au prophète et de faire cause commune avec les assaillants. Des compagnons du Prophète s'efforcent de rappeler les Banû Quraydha à leurs engagements, mais en vain. Les musulmans se sentent alors menacés de l'intérieur autant que de l'extérieur [53].
Les troupes de Quraysh et de ses alliés, au nombre de dix mille hommes, avançaient vers Médine. A Médine après les bannissement des Banû al-Nadîr, le Prophète avait fait la paix avec les Banû Quraydha, ainsi qu'avec tous les autres juifs restants dans la ville. Il ne leur avait pas demandé de prendre son parti dans la guerre mais seulement de rester en dehors, de n'être ni avec lui , ni contre. C'est pourquoi lorsqu'ils virent arriver Huyayy, es Banû Quraydha se fâchèrent [54].
Alors que Huyayy leur dit : " Je viens vous apporter la bonne nouvelle. C'est la fin Muhammad. Quraysh arrive avec les Banû Ghatafân et de nombeaux alliés ... "
Ghazâl ibn Samaw'al lui répondit: " Tu nous a apporté le pire des humiliations"
Ka'b inb Asad, seigneurs des Banû Quraydha dit à propos de Huyayy aux siens : " que faire de cet homme [...] ? il a attiré le malheur de son peuple, et vient maintenant me demander de renier le pacte que j'ai conclu avec Muhammad.
Il répondit à Huyayy : " J'ai conclu un pacte avec Muhammad! il a été toujours loyal à notre égard. Il n'a jamais manquait à la parole qu'il nous a donné. Il y a toujours eu entre nous et lui un rapport de bon voisinage.[55].
Huyayy parla longuement avec K’ab, et fini par le convaincre que Quraysh était cette fois déterminée à se débarrasser de Muhammad.[56].
Par ailleurs les musulmans montaient la garde sur toute la longueur de la tranchée, tandis qu'une trentaine de cavaliers la parcouraient dans les deux sens.[57].
La tranchée présentait un point faible, où elle n'avait pu être convenablement élargie. Le prophète dit " Je ne crains une percée de l'ennemi qu'à cet endroit!
Les chefs de Quraysh, de Ghatafân et de leurs alliés en arrivant, étaient furieux de se trouver immobilisés devant cette tranchée, alors qu'ils avaient espéré écraser les musulmans par leur nombre [58].
Un affrontement général entre les polythéistes et les musulmans commence. Les jours passant, la disette s'installe chez les assiégés, la sècheresse s'appesantit sur les assaillants. Les Banû Quraydha se mettent contre le Prophète. Mais Quraysh ne parvient pas à s'entendre sur une action commune avec eux qui refusent de se battre un samedi. Abû Sufyân décide alors de lever le siège [59].
Excédé par l'interminable piétinement de son armé, dans le froid et la faim, à quoi venait s'ajouter la trahison des juifs, Abû Sufyân écrivit au Prophète une lettre :
" ... A Badr, tu as infligé à mon peuple une défaite à laquelle je n'ai pas assisté. J'ai commandé une première expédition contre les tiens à al-Suwayq, puis j'ai dirigé une grande alliance contre toi à Uhud, où nous vous avons infligé une défaite comparable à celle que vous nous aviez infligé à Badr. Nous nous sommes alors tous rassemblés ici, pour vous affronter. Mais vous avez préféré de rester dans os maison, à l'abri de vos tranchées. Par al-Lât et al-'Uzza, nous étions venus avec l'intention de ne repartir qu'après t'avoir abattu. Je vois que tu as creusé des Tranchées et édifié des murets, parce que tu as eu peur de te mesurer à nous. Qui donc t'a enseigné un tel stratagème? Nous reviendrons, en vous promettant ce jour-là au autre Uhud, où vous vous retrouverez comme des femmes ..." [60].
Le Messager de Dieu lui répondit:
" ... cela fait longtemps que l'orgueil t'aveugle. Tu dis que vous vous êtes rassemblés contre nous, avec l'intention de ne repartir qu'après nous avoir abattu. Mais cela dépend de la seule volonté de Dieu, qui t'empêchera d'atteindre ce but, et nous donnera la force d'abattre al-Lât et al-'Uzza. Quant à la question que tu te poses de savoir qui nous a appris à creuser des tranchées, c'est Dieu Tout-Puissant qui m'a inspiré cette idée pour contrarier tes desseins et ceux de tes amis. Vienne le jours où tu te retrouveras face à moi, vienne le jour où je détruirai devant toi les statues d'al-Lât et d'al-'Uzza, celle d'Asâf et de Nâ'ila, ainsi que celle de Hubal. Ce jour là, je te rappellerai que je l'avais prédit" . [61].
La trêve d'al-Hudaybiyya
Après les dernières batailles qui fussent la sixième année de l’hégire, où la victoire fût aux musulmans, la pouvoir de l’Islam éleva dans la péninsule Arabe, et de nombreuses tribus se sont soumises à l’Islam. C’était donc le temps de montrer la gloire de l’Islam aux Mecquois [62]. Au mois de Dhul al qi’da de la même année, le Prophète décide de faire un petit pèlerinage avec cinq cent hommes en sa compagnie.
Quraysh entend l'empêcher tous prix d'arriver à la Mecque. Il envoie Khalid b. Walîd 'Akrima b. Abû Jahl pour l'empêcher. Ne voulant pas d'affrontement, le Prophète s'arrête à un endroit nommé Hudaybiyya, pour dire qu'ils sont venu pour le pèlerinage et non pas la guerre. Quraysh ne l'admettant pas, il propose donc à Quraysh une trêve : il renonce au pèlerinage prévu, à condition de pouvoir l'accomplir sans encombre l'année suivante. De longs pourparlers s'engagent pour négocier l'accord de trêve [63]. Selon cette trêve, ils d'admettent de ne pas s'affronter pendant dix ans. D'après le pacte, chaque tribu était libre de décider d'être du côté de Muhammad ou celui de Quraysh [64].
Rappelons que certains des compagnons de Muhammad, n'ayant pas bien compris la profondeur et l'importance de cette trêve, l'ont considéré comme une défaite. Mais en réalité ce fut une grande réussite pour les musulmans. Parce que jusqu'au là, ils étaient toujours sous-estimés par Quraysh et d'autre grande tribu Mecquoises qui n'avait qu'un objectif, celui de les supprimer. Alors qu'avec ce pacte de trêve, Quraysh et ses alliés, les reconnaissaient comme leur égaux.
A partir de cette trêve, le Prophète de sentit plus serein et à l'abri, et décida ainsi de exporter son message et son invitation aux royaumes voisins. Il commença à écrire des lettre aux empires de Rome Oriental, de la Perse, de l'Ethiopie, ainsi que du Shâm et du Yémen [65].
La bataille de Khaybar
Septième année de l’Hégire, le Prophète eu la victoire contre les juifs de Kheybar, ceux qui s’étaient alliés précédemment plusieurs fois avec ses ennemis. Ils occupaient en fait la ville fortifiée de Kheybar, après cette bataille, le Prophète accepta qu’ils continuent à y vivre et à y cultiver la terre, mais de donner chaque année une part de leur récoles aux musulmans.
Cette victoire ne fut pas facile, étant donné que la ville était fortifiée. Pour ce faire, le Prophète envoya d’abord Abu Bakr ensuite Umar, qui n’ont pas pu les vaincre [66].
Le Prophète dit ainsi :
لاُعطينّ هذه الرايةَ غداً رجلاً يَفتح اللهُ علی يديه، يحبُّ اللهَ و رسولَه، و يحبُّه اللهُ و رسولُه
Traduction : Je donnerai demain ce drapeau à un homme de la main de qui Dieu nous apportera la victoire, un homme qui aime Dieu et son Messager, un homme dont Dieu et son Messager aiment.
Le lendemain il appela ‘Ali, il lui guéri le douleur des yeux avec sa salive, et lui dit : « Tiens ce drapeau et vas en avant, que Dieu nous rende la victoire à travers ta main.
Il rapporté par Abû Râfi’, que ‘Ali s’approcha a la forteresse, et s’est mis à affronter les ennemis. Dans duel, son bouclier fut tombé de sa main par une frappe, il enleva donc la porte de la forteresse et la prit comme bouclier et la eut à la main jusqu’à la fin de la bataille.
Abû Râfi’ rajouta « Moi-même et sept autres personnes, nous avons essayé de soulever cette porte, mais en vain » [67].
Petit pèlerinage à La Mecque
Au mois de Dhul al qi’da de la septième année de l'hégire, Prophète quitte Médine, conformément aux accord à al-Hudaybiyya, pour accomplir un petit pèlerinage trois jours à la Mecque. La gloire, la place et le respect de Prophète auprès des Musulmans lors de ses rituels, l'a agrandit aux yeuses des Quraysh, et les presque fait compris qu'ils ne peuvent plus l'abattre. Ceux d'entre eux qui étaient plus clairvoyants ont senti que l'époque de la grandeur des chefs et des commerçant de Quraysh arrive à terme et ainsi une nouvelle ère commence à s'annoncer.
Deux hommes d'entre eux, Khalid b. Walîd, et Amrû b. al-'Âs, se rendirent à Médine et se convertirent en Islam [68].
La conquête de la Mecque
Pendant la huitième année de l'hégire, un conflit tribal a causé la l'agression de la trêve de al-Hudaybiyya. Les Quraysh sont entrée donc à nouveau en conflit contre les alliés du Prophète.
la cause de conflit fut ainsi :
Lors de la trêve de al-Hudaybiyya, conclu entre le Messager de Dieu et Quraysh, chacune des deux grandes tribus bédouines des environs de la Mecque avait choisi son camp: les Khuzâ'a s'étaient alliés au Prophète et les Banû Bakr s'étaient alliés à Quraysh.
Les Banû Bakr, soutenus par certains seigneurs de Quraysh, attaquent les Khuzâ'a, alliés du Prophète. La trêve est donc ropmu. Abû Sufyân se rend à Médine pour désavouer les siens et tenter de sauver la trêve. Ses efforts en vain, il prit sa chamelle et reparti pour la Mecque, où sa longue absence faisait courir la plus grave des rumeurs.
Le Prophète appelle les musulmans de partout à se rassembler à Médine pour le Ramadan. Dix-mille hommes répondent à cet appel. Il les emmène à la guerre tout en gardant sa destination finale cachée. Quraysh envoie Abû Sufyân s'enquérir de ses intentions. Il est emmené jusqu'au camp des musulmans par al-'Abbâs, l'oncle du Prophète. On lui permet de voir défiler les armée de l'islam, afin de le convaincre de la vanité de toute résistance. Les musulmans issus des Quraysh veulent éviter à leur tribu d'origine une défaite certaine, pouvant déboucher sur la mise à mort des hommes adultes et la réduction en esclavage des femmes et des enfants.
Les seigneurs de Quraysh incitent les Mecquois à déposer les armes. Le prophète, suivi des tous les musulmans, entre dans la ville et se dirige vers la Ka'ba. Il brise les soixante-trois idoles et garantit la vie sauve à tous les polythéistes, à l'exception de six hommes et de quatre femmes (comme : 'Abd al-llâh ibn Abû Sarh, al-Huwayrith ibn Nadîr, Habbar ibn al-Aswad, 'Abd al-llâh inb al-Akhtâb,... ). Mais il pardonne même à certains de ces derniers.
Les polythéistes endurcis embrassent l'islam les uns après les autres. Le Prophète envoie ses unités détruire les sanctuaires de différents idoles situés hors de la Mecque. Khalid ibn al-Walîd est chargé d'appeler les Banû Judhayma à l'islam, mais ne peut s'empêcher d'assouvir une vengeance tribale remontant à la Jâhiliyya. Le Prophète le désavoue.
La bataille de Hunayn
A peine quinze jours après le séjour du Prophète à la Macque, de nombreux non-musulmans se sont donc alliés à son encontre. Il est sorti de la Mecque, accompagne des musulmans, et dans un lieu nommé Hunayn, les ennemis ont commencé à les attaquer. Les Hawâzin s'allient aux Thaqîf pour tenter de briser l'élan des musulmans. Leur chef aligne des combattants beaucoup plus nombreux que les musulmans. Leur attaque massive surprend les musulmans, qui se dispersent et fuient. Le Prophète les appelle à se ressaisir et à reprendre courage. Il les conduit à la victoire [69].
La bataille de Tabûk
Un des événement important de la huitième année de l'hégire fut la bataille de Tabûk. Pendant la chaleur de l'été, on a informé le Prophète du fait que les Romains s'en prennent, dans une ville nommé Balqa', aux musulmans. Prophète appelle aux musulmans à faire la guerre aux Romains. Certains hésitent à partir, tandis que la plupart des hypocrite s'y refusent. Quant à ceux qui refusent ce verset coranique est révélé (Chapitre IX, Al-Tawba, verset : 81) :
وَقَالُوا لَا تَنفِرُوا فِي الْحَرِّ ۗ قُلْ نَارُ جَهَنَّمَ أَشَدُّ حَرًّا ۚ لَّوْ كَانُوا يَفْقَهُونَ
Traduction:[...] "Ne vous lancer point [en campagne] durant l'ardeur [de l'été]! Réponds [-leur] : "le feu de la Géhenne sera plus ardent! ". Ah! s'il se trouvaient comprendre! [70].
Chaleur et sècheresse s'y abattent sur les combattants. Le Prophète leur promet le Paradis. Ils prennent la ville de Dawumat al-Jundul. Quelques hypocrites tentent de tuer le Prophète. Et c'est lors de cette bataille que 'Abd Allâh ibn Ubayy est mort [71].
Sanat al-Wufud
A partir de la bataille de Tabuk, l'islam commence à s'étendre dans la péninsule Arabe. Des représentants de diverses tribus se rendaient à Médine pour rencontrer le Prophète et embrasser l'islam. Ce fut la dixème année de l'hégire nommée Sanat al-Wufud. Ce fut également dans cette même année où le Prophète signa un pacte avec les chrétiens de Najran, fit son dernier pèlerinage à la Mecque, et annonça 'Ali b. Abi Tâlîb comme le Mawlâ des musulman après Lui.
Le pèlerinage de l'adieu et Ghadîr Khumm
La dixième année de l'hégire, le Prophète effectua son dernier pèlerinage. Ce fut un évènement important pour les musulmans. Il implore et obtient la clémence de Dieu en ferveur de toute sa communauté. Il demande aux musulmans d'attester qu'il leur a transmis le Livre et les a guidé selon Se commandements.
Lors de ce dernier pèlerinage le Prophète a aboli les privilèges dans l'entretien de K'aba que les Quraysh avaient mis en place en leur propre faveur. Comme par exemple des règles et des codes qu'ils avaient mis en place à propos des codes vestimentaires ainsi que de l'endroit d'où il fallait partir à hajj.
A cette occasion ce verset coranique fut révélé :
ثُمَّ أَفِيضُوا مِنْ حَيْثُ أَفَاضَ النَّاسُ
Traduction :
Ensuite déferlez par où les gens déferlèrent et demandez pardon à Allah! (Chapitre 2, verset 1990.)
Ce fut lors de ce pèlerinage que le Prophète dit " Je ne sais pas si je verrai l'an prochain. O peuple! J'oublie le sang versé durant la période de l'ignorance (jahilliyat). Vos sang et vos bien sont illicites les uns aux autre, jusqu'à la rencontre avec Dieu".
Sur le chemin de retour à Médine, dans lieu nommé Ghadîr Khumm , là où le chemin des gens de l'Egypte se sépare de celui des gens de l'Irak et de Shâm, il reçut un message divin d'après lequel il devait désigner son successeur afin de clarifier le sort des musulmans après lui.
Il est rapporté que les gens en son compagnie constituaient autour de cent mille hommes et femmes. Il les a réuni à Ghadîr Khumm, et annonça alors :
من کنت مولاه فعلی مولاه. اللهم وال من والاه و عاد من عاداه و أحب من أحبه و أبغض من أبغضه و انصر من نصره و اخذل من حذله و أدر الحق معه حیث دار.
Traduction :
Celui pour qui je suis imam-maître initiateur (wilâyat), désormais 'Ali lui sera imam-maître initiateur (mawlâ)". O Dieu, allie à toi celui qui s'allie à lui, et considère comme ennemie celui que 'Ali considère comme son ennemie. Aime celui qui aime 'Ali. et soit ennemie avec celui qui est l'ennemie d'Ali. Méprise celui qui méprise 'Ali, et tourne le vrai avec lui là où il se tourne. O vous ici présents! entendez cette parole, et transmettez la à ceux qui sont ici absents.
Du retour de hajj, alors que l'islam est dans une condition bien glorieuse, le Prophète se sent fatigué. Alors soutenu d'un côté par son oncle Abbâs et d'un autre par son gendre et son cousin 'Ali, les pied frôlant à peine le sol il parcours les ruelle de Médine préoccupé par le sort de sa jeune communauté.
Le Prophète décide alors de lancer contre Rome une armée commandé par Usâma ibn Zayd. Il fait ses dernières recommandations à ses compagnons. Et avant que cette armée soit envoyé, il dit adieu à Fâtima et va la rencontre de Dieu Le Très Haut. A ce moment là, l'union musulmane avait pris toute la péninsule Arabe, et avait pnetré aussi dans deux grandes empires : Rome et Perse.
le décès du Prophète
Le Prophète Muhammad(s) a quitté ce monde au début le 28ème jour du mois de safar du onzième année de l'hégire, quand il avait 63 ans.
C'est indiqué dans le Nahj al-Bilaghah qu'au moment de sa mort, sa tête était dans les bras et le cou de l'imam 'Ali. A ce moment là, parmi ces enfants seulement Fâtima était en vie.
Après son départ, son pur et saint corps fut lavé et enterré dans sa propre maison par 'Ali. Sa maison et sa tombe est aujourd'hui à l'intérieur de la Mosquée du Prophète (Masjid al-Nabbi).
La succession du Prophète
Lorsque 'Ali b. Abî Tâlib et les Banû Hâshim étaient prises dans le rituel du lavement du corps saint du Prophète, d'autres gens privilégiés du la Tribu, indépendamment des derniers paroles du Prophète (à l'évènement du Ghadîr Khumm ) s'étaient réunis pour designer un chef qui remplacerait le Prophète. Ainsi un groupe des Mecquois (Muhâjirûn) et un groupe des Médinois (Ansâr) s'étaient réunis dans un lieu nommée Saqifeh Banî Sâ'ida pour designer cette personne. Les deux camps (Mecquois et Médinois) n'étant pas unanimes, ils ont commencé à s'en disputer. Chacun réclamait à lui l'héritage et la succession. Enfin certains des Ansârs ont proposé une cohabitation des deux camps : que un représentant de Ansâr et un représentant de Muhajirûn soient choisis, et deux chef dirigent ainsi ensemble la communauté des musulmans. Mais Abûbakr s'en est opposé en disant que une telle décision mettrait en danger l'union du peule musulmans. Il a en revanche proposé, que le calife soit de une homme de Muhâjirûn et ses adjoints soient des hommes de Ansâr de sorte que aucune décision ne soit pas prise sans leur consentement. Abûbakr, dans son discours à ce jour là, a cité un hadith du Prophète «الائمه من قریش» , qui joué un rôle crucial. Bien que ce hadith soit controversé, mais ce jour là à Saqifa il a calmé le dispute contre les Ansâr.
Ensuite, après avoir approuvé la supériorité des Muhâjirûn, la deuxième question était de choisir la personne convenable. Encore Après des longues discutes, deux hommes : Umar etAbû-'Ubayda Jarrah, ont choisi Abûbakr et ont fait l'allégeance avec lui. Les autres les ont suivi.
Le lendemain, Abûbakr est allé à la Mosquée du Prophète. Umar a prêché un discours à son éloge et le rôle qu'il a joué dans l'avancement de l'Islam et sa place à côté du Prophète, et demanda ainsi aux de faire l'allégeance avec Abûbakr. Toutes les personnes là-présentes, l'ont suivi, sauf un groupe des Ansâr et la famille du Prophète. Le califat est transmit officiellement à Abûbakr. Cette manière de choisir le calife est devenu ainsi une tradition pour la suite.
Il faut mentionner que ce jour là, à la Mosquée du Prophète, Abûbakr à fait un discours lors duquel il dit: " Vous m'avez choisi comme dirigeant, mais je ne suis pas meilleurs que vous. Et je suis prêt a renoncer à cette responsabilité. Dans cette gestion, je vais me baser sur le Livre de Dieu et la Tradition du Prophète [72].
A propos de cet évènement, Shahîdî écrit " le corps du Prophète était resté dans la maison de Aïsha, les siens autour de Lui. Et nous savons que le fiqh de l'islam il faudrait se précipiter pour le préparation du corps du défient et son enterrement. Et quand s'est à propos du corps Prophète même, il peut bien imaginer l'importance! Mais on se demande alors pour quoi ces grands hommes se sont privés de cette affaires? est ce que ces hommes s'inquiétaient-ils vraiment pour le sort de l'islam et la dispersion des musulmans? On ne peut pas le savoir! Cela fait maintenant à peu près 14 siècles de cette évènement. Mais depuis ce jour un grand fissure est apparue dans la communauté des musulmans, et ce n'est toujours pas réunie [73]..
Parmi ceux qui n'ont pas fait toute de suite l'allégeance avec Abûbakr on peut nommer : Sa'd b. 'Ibâda, 'Ali, Banû Hashim. Il est rapporté que pendant les six mois après la mort du Prophète, où Fâtima était en vie, 'Ali n'a pas fait l'allégeance avec Abûbakr. Mais d'après d'autre faits historique, ce délai parait trop long.
La personnalité du Prophète
Mahmoud Hussein écrit que Muhammad avait des dispositions spirituelles précoces, qui l'inclinaient à la solitude et à la méditation, mais aussi à une curiosité intellectuelle, une capacité d'écoute, une ouverture sur le monde, qui l'incitaient à interroger tous les porteurs de savoir qu'il rencontrait, notamment à l'occasion de périples caravaniers. Il s'imprégnait ainsi des grands courants religieux qui traversaient son époque et des signes annonciateurs des changements politiques qui s'y préparaient[74].
Réputation
Morale
Le Prophète était très réputé par sa morale. le Coran dit à ce propos :
"En vérité, tu es d'une condition morale éminente". (Sourate LXVIII, verset 4). [75].
A propos des caractéristiques du Prophète il est dit qu'il était quelqu'un d'assez silencieux, et ne parlait que si cela était nécessaire. Il n'ouvrait pas grand sa bouche, il riait jamais fort, et était souvent souriant. Pour parler avec quelqu'un, il ne tournait pas le cou, mais le corps. Il était très propre et parfumé; quand il passait d'un endroit on l'apprenait par l'odeur de son parfum. Il vivait très simplement. Il s'asseyait au sol, mangeait au sol, et l'orgueil était bien loin de lui. I mangé que sa faim, et de nombreux fois il acceptait volontiers la faim. En même il n'appréciait pas une vie monacale et disait souvent à ses compagnons qu'il faudrait profité de la vie autant qu'on fait de l'observance.
Il était très digne et gracieux avec les gens, mes les non-musulmans. Et les musulmans avaient des affections très profondes pour lui et prenaient comme modèle ses manières d'êtres.
Le prince des croyants, 'Ali, dit à propos de Lui : " Qui le voyait, sans le connaitre, son allure le prenait. Qui le rencontrait et le fréquentait, commençait à l'aimer". " Il partageait son regard parmi ses compagnons de manière égale". " Quand il serait la mains des gens, il ne se précipitait pas de retirer sa mains, il laissait toujours l'autre de retirer sa main".
Quelques hadiths attribués au Prophète
Le croyant ne se contente pas de la nourriture, quand son voisin a faim
Le croyant ne guète pas le versé du sang.
La foi sans la pratique n'est pas admit
Il y a trois choses que, quand ils ne se trouvent pas chez l'homme, il est malheureux : un piété qui le retient du péché, une morale qui rend le tolérant vis à vis du peuple, une patience par laquelle il peut éloigne la légèreté des gens superficiels.
Soit tolèrent à l'égard des gens, pour qu'on soit tolèrent à ton égard.
On reçoit la sanction de bonnes œuvres plus rapidement qu'autres choses, la sanctions de mauvais actes aussi revient plus rapidement que toute autre chose.
Trois choses sont comme la peste pour la religion : le sage malfaiteur, le guide impitoyable, le prêtre ignorant.
La chose licite mais la plus détesté auprès de Dieu est le divorce.
Soyez amis avec les pauvres, parce qu'ils ont une grande place au jour de la résurrection
Le meilleurs auprès de Dieu, est celui qui a le meilleur humeur.
Le plus aimé de Dieu est celui qui est le plus utile pour le peuple
Le statut du Prophète dans la croyance chiite
Selon les doctrines chiites, Muhammad est un prophète et un envoyé de Dieu. Il est le dernier des prophètes et ainsi il n'y aura plus de prophète après lui. Il est un des prophètes « doués de résolution » (Ulu l-'Azm) et a fondé une nouvelle religion. Il est le premier des les Quatorze immaculés. Il est considéré comme immaculé aussi bien dans la réception et la transmission de la révélation que dans les différentes étapes de sa vie. Son miracle le plus important fut le Coran.
Les sources historiques sur la vie du Prophète
... la suite à paraître prochainement ...
sources
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra. Prophète de l'Islam raconté par ses compagnons, tome 2, p.9
Aller↑ Shahîdî, Tarîkh-e Islam, p.37
Aller↑ Shahîdî, Tarîkh-e Islam, p.37
Aller↑ Ya'qubi, Tarikh-e Ya'qubi, vol. 1, p. 369; Âyatî, Tarîkh-e Payambar-e eslam, p. 49
Aller↑ Shahîdî, Tarîkh-e Islam, p.38
Aller↑ Ibn Hishâm, vol.1, pp. 141-142
Aller↑ Âyatî, Tarîkh-e Payambar-e eslam, p. 59-60
Aller↑ Shahidi, Târikh e Eslam, p. 41
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.10
Aller↑ Shahidi, Târikh e Eslam, p. 41
Aller↑ Coran, Sourate L’adhérence / Al-‘Alaq, 1-5, traduction R. Blachère
Aller↑ Shahidi, Târikh e Eslam, p. 41
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.10
Aller↑ Ibid.
Aller↑ Ibn Hishâm, v. 1, p. 262
Aller↑ Ibn Hishâm, v. 1, p. 264-266
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.10
Aller↑ Ibid
Aller↑ Ibn Hishâm, v. 1, p. 281-282
Aller↑ Coran, Sourate 26, Les Poètes (Ash-Shu’arâ’) verset 214-216, traduction R. Blachère
Aller↑ Ibn Ishâq, Sîrah , P. 127
Aller↑ Târikh al-rusul wa al-mulûk, v. 3, p. 1172
Aller↑ Ibn Hishâm,Sîrah, v.1, p. 279
Aller↑ Sahidi, p. 51-52
Aller↑ Sahidi, p. 53
Aller↑ Sahidi, p. 53
Aller↑ Sahhïdï, p. 51-52
Aller↑ Tabari, v.2,p. 343
Aller↑ Ibn Hishâm, v. 2, p. 60, Tabari, v.2,p. 344-346
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.31
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.31
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.32
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.47
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.51
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.52
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.52
Aller↑ Sourate LXIII, Les Hypocrites, Al-Munafiquns verset, 1., Traduction Blachère
Aller↑ Sourate III, La Famille de 'Imran Âl 'Imrân verset, 65-67., Traduction Blachère
Aller↑ Shahîdî, p. 72
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.113
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.123
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.125
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.125
Aller↑ Waqidi, V.1, p. 19, et Mahmoud Hussein, Tome 2, p. 147
Aller↑ Shahîdî, p. 75
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.217
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.231
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.249
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.259
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.261
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.291
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.317
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.323
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.323
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.324
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.325
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.325
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.331
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.329
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.341-342
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.342
Aller↑ Shahîdî, p. 90
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.405
Aller↑ Shahîdî, p. 90-91
Aller↑ Tabarî, V. 2, p. 644
Aller↑ Vâqiîd, V. 2, p. 633, Tâbarî, V. 3, p. 9
Aller↑ Âyatî, p. 410-411
Aller↑ Shahîdî, p. 92
Aller↑ Vâqidî, V. 2, p. 885, Mahmoud Hussein, Tome, 2, P. 567
Aller↑ Traduction de R. Blachère
Aller↑ Mahmoud Hussein, Tome 2, p.605
Aller↑ Shahîdî, p.107
Aller↑ Shahîdî, p.109
Aller↑ Mahmoud Hussein, Al-Sîra, Tome 2, p.10-11
Aller↑ Le Calame, verset 4, traduction R. Blachère
Un séisme de magnitude 6,2 frappe le nord-est de l'Afghanistan
Un séisme de magnitude 6,2 a frappé le nord-est de l'Afghanistan près de la frontière avec le Pakistan et le Tadjikistan, a indiqué l'Institut américain de géologie (USGS).
date de publication : Saturday 26 December 2015 09:27Code d'article: 216161
Un séisme de magnitude 6,2 frappe le nord-est de l
Le séisme, survenu à 23H44 en heure locale (19H14 GMT), s'est produit à environ 280 kilomètres au nord-est de la capitale, Kaboul, a précisé l'USGS sur son site internet.
Au milieu de la nuit, les habitants de Kaboul se sont précipités hors de chez eux, craignant des répliques du séisme, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Des bâtiments ont également vacillé dans la capitale du Pakistan voisin, Islamabad, a constaté un journaliste de l'AFP, et des utilisateurs de Twitter disent avoir ressenti des secousses à New Delhi, en Inde.
Au moins 17 personnes ont été blessées à Peshawar au nord-ouest du Pakistan, selon le maire de la ville, Arbab Mohammad Asim.
Il était encore trop tôt pour dresser un premier bilan des dégâts en Afghanistan.
En octobre, un séisme de magnitude 7,5 avait touché le Pakistan et l'Afghanistan, causant la mort de près de 400 personnes et provoquant de lourds dégâts matériels.
Ce tremblement de terre avait ravivé au Pakistan le souvenir douloureux du séisme de magnitude 7,6 qui avait frappé le pays en octobre 2005, provoquant la mort de plus de 75.000 personnes.
L'Afghanistan est régulièrement touchée par des tremblements de terre, notamment au niveau de la chaîne montagneuse de l'Hindu Kush, qui se trouve sur la ligne de faille entre les plaques tectoniques indienne et eurasienne.
Un tremblement de terre de magnitude 7,8 au Népal a coûté la vie à quelque 9.000 personnes en avril.