
تقي زاده
Des bombes anti-bunker US attendent l'Iran!!
Le "Seattle Times" vient de l'annoncer : en cas de la défaite de la diplomatie, dans le dossier nucléaire iranien, la Maison Blanche envisagerait d'avoir recours aux bombes anti-bunkers, capables, non pas de détruire le programme nucléaire iranien, mais de le maîtriser. Les bombes anti-bunker, fabriquées par Boeing, sont les bombes les plus puissantes, après les bombes nucléaires. Ce sont des bombes, qui pèsent 5 fois plus que toutes les autres bombes américaines. "Ainsi, les Etats Unis sont en passe de concevoir des bombes capables de percer les fortifications les plus solides de l'Iran, sous la terre, tout en négociant un accord nucléaire avec les iraniens ! Les bombes anti-bunker ont été fabriquées, au bout de 10 ans d'efforts, et elles viennent d'être testées, au Nouveau Mexique. Ces engins sont, donc, capables de détruire les cibles les plus profondément ensevelies, sous la terre, dans une zone, baptisée "White Stand Missil Rang". Ces essais ont été effectués, simultanément à l'optimisation des systèmes de téléguidage et des systèmes électroniques, pour éviter des ondes parasites ennemis. Ces bombe,s jamais utilisées, dans un conflit, font partie des armes stratégiques, à valeur dissuasive, et visent à empêcher l'Iran de développer son programme nucléaire, en cas de l'échec des pourparlers. Certes, Barack Obama et Dempsey évoquent le peu d'effet qu'auraient des frappes aériennes contre les sites nucléaires iraniens, n'empêche que la Maison Blanche a, toujours, sur la table, l'option militaire, par palier, contre l'Iran, en cas de la défaite des pourparlers nucléaires. Le plan des frappes aériennes US contre l'Iran comprend le tir de missiles téléguidés, les raids des chasseurs furtifs contre les sites nucléaires de Natanz, d'Arak et de Fordow. Le largage des bombes anti-bunker demande la mise en marche des bombardiers B2, puisque ces bombes pourront pénétrer le sol à une profondeur de 200 mètres, mais de telles frappes provoqueront une rès grande instabilité, puisque l'Iran tirera des centaines de missiles, dans la foulée, pourra viser Israël ou des bases US, dans le Golfe.
L'armée syrienne entrent dans Zabadani tenue par les rebelles
L'armée syrienne est entrée dimanche dans Zabadani tenue par les rebelles. Deux jours d'une attaque de grande ampleur ont été nécessaires à l'armée nationale syrienne pour reprendre cette ville stratégique à la frontière libano-syrienne.
Selon la chaîne de télévision libanaise, Al Manar, les militaires syriens sont entrés dans le quartier de Djamaiyat, situé dans la partie ouest de la ville assiégée située à environ 40 km de la capitale Damas.
Le chef de la diplomatie russe de retour à Vienne
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est arrivé dimanche soir à Vienne pour rejoindre les négociations sur le nucléaire iranien, alors qu'un accord historique sur ce dossier est attendu d'ici mardi, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministre Lavrov est arrivé en Autriche pour les négociations sur l'Iran à Vienne, prévues demain, a indiqué le ministère sur son compte Twitter officiel.
Engagées il y a des années, mais réellement lancées en septembre 2013, les négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) devaient initialement se conclure pour la date butoir du 30 juin.
Ces négociations sont destinées à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales contre Téhéran.
Israël critique l'avancée dans les pourparlers sur le nucléaire iranien
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a critiqué dimanche les négociations entre l'Iran et les pays du P5+1, indiquant que l'avancée constatée dans les négociations est plutôt un "effondrement".
"Il semble que les pourparlers sur le nucléaire iranien ont produit un effondrement, et non une avancée", a déclaré lundi M. Netanyahou aux ministres et aux médias à l'ouverture de la réunion du gouvernement, selon un communiqué de son bureau.
Le Premier ministre israélien, qui a critiqué les négociations dès le début, a indiqué que les pays du P5+1 font de plus en plus de concessions à mesure que les jours avancent vers un accord final sur les capacités nucléaires iraniennes.
M. Netanyahou a répété que l'accord actuellement rédigé est encore pire que l'accord-cadre annoncé à Lausanne au début du mois d'avril, et qu'il "ouvrira la voie à l'Iran pour la production de nombreuses bombes atomiques".
Après avoir annoncé l'accord-cadre à Lausanne en avril, les négociateurs ont fixé une date butoir au 30 juin pour atteindre un accord final qui jugulerait les ambitions nucléaires de l'Iran en retour de la levée des sanctions économiques qui ont été imposées contre la république islamique durant la dernière décennie.
Les deux parties ont annoncé la semaine dernière que la date butoir pour la rédaction de l'accord final serait le 7 juillet.
Négociations nucléaires: dernières tractations en attendant les ministres
Une nouvelle longue journée de tractations a commencé dimanche à Vienne pour les négociateurs du nucléaire iranien, qui tentent d'achever le travail technique avant le retour des hommes politiques et la conclusion espérée, mais toujours incertaine, d'un accord historique d'ici à mardi.
Au neuvième jour de la reprise formelle des discussions, très peu d'informations précises filtrent sur l'avancée du dossier, même si quelques clignotants ont semblé passer au vert.
L'Iran et le P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) essayent de résoudre depuis des mois une équation simple dans son principe, mais affreusement complexe dans les détails: comment placer sous contrôle international le programme nucléaire iranien, en échange d'une levée de sanctions contre Téhéran.
Les experts et diplomates planchent jour et nuit sur un texte de 20 pages avec cinq annexes, au total entre 70 et 80 pages, selon le négociateur iranien Abbas Araghchi.
Objectif: présenter aux ministres un projet aussi précis et consensuel que possible, afin de laisser les politiques faire les derniers arbitrages et tenter de trancher les noeuds les plus durs de cette négociation sans précédent.
Les chefs de la diplomatie doivent d'ailleurs commencer à revenir à Vienne dès dimanche soir --le Français Laurent Fabius et l'Allemand Frank-Walter Steinmeier sont les premiers attendus, les Russe Sergueï Lavrov, Chinois Wang Yi et Britannique Philip Hammond pourraient suivre lundi--. Ils retrouveront l'Américain John Kerry, présent sans interruption dans la capitale autrichienne depuis plus d'une semaine, et l'Iranien Mohammad Javad Zarif.
Yémen: intenses combats dans le Sud, l'émissaire de l'ONU à Sanaa
De violents combats ont opposé dimanche les forces de l'Ansarullah à des partisans de l'ex-président yéménite dans le sud du pays, alors que l'émissaire de l'ONU est arrivé à Sanaa pour relancer son initiative de trêve humanitaire.
A Aden, principale ville du sud, la coalition saoudienne a lancé à l'aube plusieurs raids aériens contre des positions tuant huit six civils, selon des témoins et un responsable provincial.
L'aviation de la coalition saoudienne a bombardé dans la nuit des positions aux entrées Nord et Est d'Aden, ont indiqué des habitants.
Entretemps, l'émissaire de l'ONU, Ismaïl Ould cheikh Ahmed, est arrivé à Sanaa, dans une nouvelle tentative d'obtenir une trêve humanitaire au cours des deux semaines restantes du ramadan, ce qui permettrait d'acheminer de l'aide à la population.
Le diplomate mauritanien, qui s'était déjà entretenu à Ryad avec le président Hadi, a répété dimanche qu'il cherchait à obtenir "rapidement une trêve humanitaire", puis parvenir à "un règlement pacifique de la crise, qui a tourné à la catastrophe".
Dans une déclaration à l'aéroport de Sanaa, il a ajouté qu'il multipliait les efforts en vue d'"un règlement qui soit durable et qui permettra un retour à la table du dialogue" de tous les protagonistes de la crise.
L'ONU a décrété mercredi son niveau d'urgence humanitaire le plus élevé pour le Yémen, où les combats avaient déjà fait à la fin du mois de juin 2.800 morts dont 1.400 civils et 13.000 blessés depuis mars, selon l'organisation.
L'Arabie saoudite qui a pris la tête d'une coalition arabe menant une offensive violente au Yémen a changé la crise politique du pays en une crise humanitaire.
Imam 'Ali (a)
Imam ‘Ali (a) (en arabe: الإمام علی علیه السلام). ʿAlî b. Abî Tâlib (علی بن أبی طالب)(599 - 40 H. /661) est considéré comme le premier Imam chiite et comme le quatrième calife dans le courant de la pensée sunnite. Il est aussi connu comme un des rédacteurs du Coran.
Les toutes premières compilations de traditions imâmites rapportent un assez grand nombre de données selon lesquelles, après la mort du Prophète, la seule version intégrale du Coran, contenant tous les mystères des cieux et de la terre, du passé et du futur, resta en possession de 'Ali.
D’après les historiens chiites et de nombreux historiens sunnites, ‘Ali est né à l’intérieur de la Ka’ba. Il est connu également comme le premier homme à avoir cru en la Révélation du Muhammad et à avoir embrassé l’Islam. D’après les croyances chiites, 'Ali est le successeur du Prophèteselon une désignation divine. Certains versets coraniques mentionnent son infaillibilité et parlent de ses vertus. Il fut l’époux de Fâtima, la fille et l'unique descendante du Prophète; il est donc le père de Hasan et de Husayn, les deux petits-fils biens aimés du Prophète qui sont aussi le deuxième et le troisième Imams chiites. Les autres Imams chiites, jusqu’au douzième l'Imam caché , Mahdi, sont les descendants de Husayn. Rappelons aussi que quand les Qurayshites tentèrent d'assassiner le Prophète, 'Ali se mit dans le lit du Prophète tandis que celui-ci partait secrètement à Medine. En outre, lors du pacte de fraternité à Médine, le Prophète désigna 'Ali comme son frère. À l’exception de la bataille de Tabuk, où 'Ali était resté à Médine sur l’ordre du Prophète, il participa à toutes les batailles au côté du Prophète. Il fut l'un des plus honorables et dignes commandants de guerre parmi les musulmans.
Malgré la désignation explicite du Prophète (nass) de 'Ali comme son successeur, beaucoup de musulmans, aussitôt après la mort du Prophète, prêtèrent allégeance à Abû Bakr(beau-père du Prophète), suite à une réunion secrète des compagnons, en l'absence de 'Alî, dans un endroit nommé Saqifa. Suite à cela, ‘Ali garda le silence pendant 25 ans. C'est seulement après la mort de 'Uthmân, le troisième calife, que 'Ali accepta le califat, en réponse à la demande des musulmans. Ses années de califat furent marquées par trois batailles contre ses ennemis. Il fut finalement assassiné par un des Khârijites alors qu'il faisait sa prière dans la grande mosquée de Kûfa. Il fut discrètement enterré à Najaf.
Durant le règne des trois premiers califes (Abû Bakr, 'Umar et 'Uthmân), il n’hésita cependant pas à leur donner des conseils. Par exemple, ce fut lui qui proposa la date de l’immigration du Prophète (à Médine) comme le début du calendrier musulman. Cela n'a pas empêché ses ennemis de colporter des mensonges contre lui pour le diffamer ; durant l’époque umayyade, sous l’ordre de Mu'âwiya, le nom de 'Ali était maudit sur les chaires des mosquées, ses partisans arrêtés et persécutés.
Il est l'une des références les plus importantes de la philosophie musulmane, ainsi que de la littérature, du kalâm (la théologie), du fiqh (la jurisprudence), et du tafsîr (l'exégèse coranique). Il est connu pour sa justice et sa véracité. Le célèbre livre Nahj al balâgha recueille ses discours et ses textes.
Sa lignée, ses titres et ses attributs
La lignée de l'Imam 'Ali est ainsi : 'Ali b. Abî Tâlib b. 'Abd al-Muttalib b. Hâshim b. 'Abd Manâf b. Kalâb, Hasjimî Quarshî. Il fut le premiers Imam de tous les chiites ainsi que le quatrième calife des califes (khulafâ-i râshidîn) sunnites.
Le père de l'Imam 'Ali, Abû Tâlib fut un homme généreux et juste, bien respecté par les tribus arabes de l'époque. Il fut l'oncle du Prophète et son protecteur, ainsi qu'un des grande figure de Quraysh. Abû Tâlib a quitté ce monde, au dixième année de l'hégire, après avoir soutenu le Prophète pendant des années les plus difficile de sa mission.
La mère de l'Imam 'Ali fut Fâtima bint Asad b. Hâshim b. 'Abd Manâf.
Ses frères furent : Tâlib, 'Aqîl, Ja'far ; et ses sœurs : Hind u Umma Hânâ, Jumâna, Umma Tâli et Asmâ'.
Ses surnoms sont : Abul-hasan, Abul-sabtîn, abul-rayhânatayn, Abu-torâb, Abâ al-'Aimma.
Ses épithètes sont : Le prince des Croyants (Amir al-Mu'minîn), Ya'sub al-Dinn val-Muslimin, Mubîr al-Shirk val-Mushrikîn, Qâtil al-Nâkithîn val-Qasitin val-Mâriqîn, Mawl al-Mu'minîn, Haydar, Murtadâ, Nafas al-Rasûl, Akha val-Rasûl, Amî al-Barrarah, Qasim Janata val-Nârr, Saîb al-Lawla', Sayad al-Arabe, Saddiq al-Akbar, Dulqarnayn, Hâdî, Fârûq, Dâ'î, Shâhid, Bâb al-Madînah, Wâlî, Wassî, Qâdi al-Dinn al-Rasûl Allah, Sirât al-Mustaqîm val-'Anza' al-batîn.
Sa naissance et sa mort
L'Imam 'Ali est née un vendredi, le treizième mois rajab de l'an préislamique dAm al-fîl, à l'intérieur du Ka'ba. A propos de sa naissance à l'intérieur de Ka'ba plusieurs savants chiites ont consentement comme : Sayed Radî, Shaykh Mufîd, Qutb Râvandî, Ibn Shahr-Âshûb, ainsi que certains savants sunnites comme : Hakim Neyshabûrî, Hafiz Ganjî Shafi'î, Ibn Jûzî Hanafî, Ibn Sabbagh Mâlikî, Halabî et Mas'ûdî.
Son décès fut suite à une frappe d'épée d'un des Khavârij qu'il a subi dans la mosquée de Kûfa, à l'aube de 19ème jour du mois de Ramadan de quarantième année de l'hégire. Cela a causé son martyre, à la grande tristesse des fidèles et compagnons, deux jour plus tard : le 21ème jour de mois de Ramadan de l'an 40H.
Son enfance
'Ali avait six ans, quand une famine a envahit la ville de la Mecque. Son père Abû Tâlib était père d'une famille nombreuse dont la famine lui rendait très pénible la gestion. Ainsi Muhammad, Abbâs et Hamza ont décidé l'aider. Il confia la charge de certains de ses enfants à eux: Abbâs à emmené Ja'far, Hamza a emmené Tâlib, et Muhammad a emmené 'Ali à sa maison.
'Ali dit à propos de cette époque : " Lors que je n'était qu'un enfant, le Prophète me mit à son coté, me fit une lace dans son cœur. Il me couchait dans son propre lit de sorte que mon corps touchait son corps, de sort de me faire sentir son parfum. Cela arrivait qu'il mâchait une chose et qu'il me le faisait manger ensuite. Il n'a jamais entendu de mensonge de ma part, il n'a jamais vu de faute dans mes actes".[1].
Ses caractéristiques physiques
'Ali était un homme de taille moyenne: pas très grand, plutôt robuste, avec des yeux noirs et grands ouverts. Ses sourcils longs et entre-collés. La grâce et l'affection se reflétaient de son visage. Teinte basané, son visage était ouvert et souriant. Son cou argenté et brillant, une barbe bien épaisse, des épaules bien larges et solides, des doigts allongés et fines, des bras fort et solides. On dit qu'il était beau, parmi des plus beaux. Et fort, des plus fort. On dit aussi que quand il marchait il se penchait un peu vers devant".[2].
Ibn Qutayba dit " Il n'a fait duel avec personne sauf s'il l'a battue" ".[3].
Ibn Abî Hadid rapporte : " La capacité physique de l'Imam 'Ali était exemplaire. Ce fut lui qui arracha a porte de Khaybar, alors que plusieurs personnes essayaient de la retourner, en vain. Ce fut lui qui a renversé le Hubal - qui fut une idole géante - et le lança depuis de haut du Ka'ba par terre; ce fut lui qui a soulevé une bien grande pierre d'en-dessus de laquelle sortis une source d'eau, alors que tous les membres de l'armée en étaient incapable ".[4]
Ses épouses et ses enfants
La première épouse d'Ali fut Fâtima la fille bien aimée du Prophète. Il faut dire qu'avant 'Ali, plusieurs hommes avait prétendait épouser Fâtima. Mais à chaque la réponse du Prophète était qu'à propos du mariage de sa fille, il attendait un ordre divin (une révélation).
Les historiens ne sont pas tous d’accord sur la date exacte du mariage d’’Ali et de Fâtima. Certains le considèrent le premier jour du Dul-Hajja de la deuxième année de l’hégire, d’autres pensent que cet évènement eu lieu pendant le mois de Shavval, et il y en a aussi ceux qui considèrent que cela a eu lieu le 21 du mois de Muharram. Le fruit du mariage d’’Ali et de Fâtmia fut cinq enfants à savoir Hasan, Husayn, Muhsin, Zaynab Kubrâ et Um-Kulthum Kubrâ. Après le martyre de Fâtima, ‘Ali s’est épousé avec Imâma, la fille de Abu al-‘As b. Rabî’ b. ‘Abd al-‘Aza b. ‘Abd Shams. Precisons que la mère de Imâma était Zaynab, la fille du Prophète.
Um al-Banîn, la fille de Hazâm b. Dârim Kalâbieh, était une autre femme de ’Ali, elle a mis au monde quatre enfants Abbâs, Uthmân, Ja’far et Abd al-Lah, qui ont été tous tués à Karbala.
Après Um al-Banîn, ‘Ali a épousé Laylî, la fille de Mas’ud b. Khâlid Nahshaliya Tamima Dâramiya. Il a épousé egalement Asmâ’ bint ‘Amîs Khath’amî, qui a mis au monde deux enfants : Yahyâ et ‘Aown. Une autre femme de ‘Ali, fut Um-Habîb, la fille de Rabi’a Taghlabiya, surnommée Sahbâ. Khûla, la fille de Ja’far b. Muslama Hanafî (connue comme Khûla la fille de Ayâs) fut une autre femme de ‘Ali. Muhammad b. Hanâfa était le fils de cette dernière.
Shaykh Mufîd, compte les enfants de ‘Ali au nombre de 27, en considérant Muhsin, qui a été mort dans le ventre de sa mère Fâtima a la suite de la mort du Prophète, il a eu 28 enfants. Ainsi les enfants de ‘Ali sont les suivants :
1. Hasan
2. Husayn
3. Zaynab Kubrâ
4. Zaynab Sughrâ (Um Kulthûm)
5. Muhsin
(ces cinq enfants étaient de Fâtima)
1. Muhammad (surnomé Abul Qâsim) fils de Khoula fille de Ja’far b. Qays Hanîfa
2. Umar
3. Ruqiya (jumeau de Umar, fils de Um-Habîb fille de Rabi’a
4. Abbâs
5. Ja’far
6. Uthmân
7. Abdullah (ces quatre derniers sont les fils d’Um al-Banîn fille de Hazâm b. Khalidet et ont été tués à Karbala)
8. Muhammad Asghar (surnommé Abûbakr)
9. Abîdallah (ces deux derniers sont les fils de Laila fille de Mas’ud Dâramiya et ont été tués à Karbala)
10. Yahyâ fils de Asmâ’ fille de ‘Amîs
11. Um al-Hasan
12. Ramla (la mère de ces deux derniers fut Um-Sa’îd fille de ‘Urvata b. Mas’ud Thaqafî)
13. Nafîsa
14. Zaynab Sughrâ
15. Ruqiya Sughrâ
16. Um Hânî’
17. Um al-Karâm
18. Jumâna (surnommée Um J’afar)
19. Imâma
20. Um Salama
21. Maymâna
22. Khadija
23. Fâtima
(Shaykh Mufîd n’a pas mentionné le nom des mères de ces deniers)
Les batailles du Prophète
Imam ‘Ali a participé à des Ghazavât et des Sariya de début de l’Islam où il a joué un rôle très efficace. Il a été à côté du Prophète dans toutes les Ghazava, sauf à Tabûk. Il était connu comme le deuxième militaire après le Prophète.
La bataille de Badr
La bataille de Bard fut la première guerre entre les musulmans et les polythéistes. Elle a eu lieu à côté des puits de Bard, un vendredi, le 17ème jour du mois de Ramadan de la deuxième année de l’hégire. Lors de cette bataille les musulmans ont pu abattre soixante-dix polythéistes dont des gens important comme Abû-Jahl, ‘Ataba, Shayba et Umayya.
A l’époque, il fesait partie de la tradition de faire des duelles lors des batailles. Lors de cette bataille, ‘Ataba b. Rabi’a Umavî et son fils Walid et son frère Shayba, demandèrent auProphète de leurs envoyer des paires à battre. Le Prophète leurs envoya alors ‘Ali, Hamza et ‘Ubayd b. Harith. ‘Ali a battu Walid, Hamza ‘Ataba et ‘Ubayda, Shayba. EgalementHanzala a abattu ‘As b. Saïd et T’aima b. ‘Adâ, et une vingtaine d’autre ont été abattu par ‘Ali.
La bataille de Ûhud
Lors de la bataille de Ûhud, 'Ali, Hamza, Abu-Dajâna et d'autres furent devant l'armée de l'Islam. Le prophète était attaqué de différents côté par les Quraysh. 'Ali commença à battre le groupe qui attaquait le Prophète sous l'ordre de ce dernier. Ce fut à ce moment là et à propos du courage de 'Ali, que l'ange Gabriel est descendu et admira la bravoure de 'Ali et dit que c'est la sacrifice ultime que 'Ali fait.
Le Prophète confirma la parole de Gabriel et dit : " je suis de 'Ali et 'Ali est de moi".
Ensuite une voix est entendu dans le ciel:
لاسیف الا ذوالفقار، و لا فتی الا علی؛ Traduction : il n'existe pas d'épée comme Dulfaqâr et il n'existe pas de Chevalier comme 'Ali
La bataille de la Tranchée (Khandaq)
Lors de la bataille de la Tranchée (Khandaq), les deux armées se confrontaient pendant plusieurs jours. Enfin ‘Amru b. ‘Abdud a pu traverser la tranchée avec quelques soldats, de son côté le plus étroit. Le Prophète demanda alors à ‘Ali de le battre. Il fut ainsi et il a réussi.
Le prophète dit ensuite "la valeur de la frappe de ‘Ali lors de la bataille de la Tranchée, vaut beaucoup plus que l’observance des hommes et des jinns".
La bataille de Khaybar
La bataille de Khaybar eu lieu la septième année de l’hégire. Ce fut contre les juifs et leur forteresse. Abubakr et Umar étant incapable de les battre, le Prophète demanda à ‘Ali et dit : " Je donnerai demain ce drapeau à un homme de la main de qui Dieu nous apportera la victoire, un homme qui aime Dieu et son Messager, un homme que Dieu et son Messager aiment ".
Le lendemain le Prophète appela ‘Ali et lui dit : " Tiens ce drapeau et vas en avant, que Dieu nous rende la victoire à travers ta main".
Il rapporté par Abû Râfi’, que ‘Ali s’approcha a la forteresse, et s’est mis à affronter les ennemis. Dans duel, son bouclier fut tombé de sa main par une frappe, il enleva donc la porte de la forteresse et la prit comme bouclier et la eut à la main jusqu’à la fin de la bataille.
Abû Râfi’ rajouta « Moi-même et sept autres personnes, nous avons essayé de soulever cette porte, mais en vain » [67].
La conquête de la Mecque
Le Prophète quitta la Médine au début du mois de Ramadan de la 8ème année de l’hégire pour la reconquête de la Mecque. Il prit le drapeau de la main de S’ad b. Ibâda, à cause de ses attitudes rancunières, et le confia à la main d’’Ali. Après la conquête de la Mecque, il ordonna à ‘Ali de monter sur ses épaules et faire tomber l’idole de Khazâ’a du toi de Ka’ba.
La bataille de Hunayn
Pendant la bataille de Hunayn pendant la 8ème année de l’hégire, le drapeau d’une partie des Muhâjirun fut dans la main de ‘Ali.
La bataille de Tabûk
Tabûk fut la seule bataille dans laquelle 'Ali était absent. 'Ali était resté à la Mecque d'après l'ordre du Prophète pour surveiller les Hypocrites dans l'absence du Prophète.
Les Hypocrites ont commençaient alors d'inventer des propos indécent contre 'Ali. Afin de contourner leur intention, 'Ali a pris son arme immédiatement et est sorti de la ville, s'est rejoint à la bataille. Et se fut ainsi que le Prophète prononça le Hadith de Manzilat à 'Ali: " 'Ali, mon frère, retourne à Médine, puisque là bas, personne d'autres que toi et moi, n'a le mérite de la gestion des affaires. Tu es donc mon représentant et mon remplaçant auprès des Gens de ma Maisons et de ma tribu. Ô 'Ali! ne serais pas tu content de voir que le lien de toi à moi soi comme le lien de Hârûn à Mûsâ, sauf que après moi il n'y aura plus de prophète " .
Les raisons de l’imâmat
Il existe de nombreux hadith ainsi que verset coraniques indiquant l'imâmat et la succession de 'Ali après le Prophète.
Le verset de l'obéissance (''Itâ'at'')
Parmi les verset coraniques, nous pouvons citer le verset de ''Itâ'at'' 59, chapitre IV, Les Femmes (An-Nisâ')
یَا أَیُّهَا الَّذِینَ آمَنُوا أَطِیعُوا اللَّـهَ وَأَطِیعُوا الرَّسُولَ وَأُولِی الْأَمْرِ مِنکُمْ
Traduction : O vous qui croyez! , obéissez à Allah! obéissez à l'Apôtre et à ceux d'entre vous détenant 'autorité! D'après les sages et les ulémas chiites, ce verset est descendu à propos de 'Ali et ses descendant, les Imâms, pour que les musulmans les obéissent.
Le verset de ''Wilâyat''
Le verset 55, chapitre V, La Table servie (Al-Mâ'ida): إِنَّمَا وَلِیُّکُمُ اللّهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذِینَ آمَنُواْ الَّذِینَ یُقِیمُونَ الصَّلاَةَ وَیُؤْتُونَ الزَّکَاةَ وَهُمْ رَاکِعُونَ
Traduction : Votre patron [et vos alliés] sont seulement Allah, Son Apôtre et ceux qui accomplissent la prière, [qui] donnent l'Aumône et [qui] s'inclinent.
Les interprétateurs disent que ce verset est descendu à propos de 'Ali et les autres Imâms de sa descendance. Et que les circonstance de la descente de ce verset était lié à 'Ali, quand il a donné sa bague à un pauvre au moment de sa prosternation lors de la prière.
Le hadith de Manzilat
Le Prophète dit à 'Ali : انت منی بمنزلة هارون من موسی الا انه لا نبی بعدی
" Le lien entre toi et moi est comme le lien entre Hârûn et Mûsâ, sauf qu'après moi il n'y aura plus de prophète " .
Le hadith de Yaum al-Andâr
'Ali fut le premier homme qui a accepté l'invitation du Prophète. A cette occasion le Prophète a dit: " انت اخی و وزیری و وارثی و خلیفتی من بعدی "
Traduction : Tu es mon frère et mon ministre et mon successeur et mon remplaçant, après moi.
L’évènement de Ghadîr
L’évènement de Ghadîr est l’un des plus importants événements de l’histoire de l’Islam. Au cours de cet évènement, au moment où le Prophète rentrait du Pèlerinage de l’Adieu, dans un endroit appelé Ghadîr Khumm, il présenta 'Ali à la foule des croyants comme Imam - maître initiateur (walî = Guide) et son successeur. Ceux qui assistaient à l’événement, y compris les grands compagnons du Prophète, lui ont prêté serment d’allégeance.
Le verset 67 de la sourate « Table servie » qui s’appelle « verset de Tabliḳ»:
یَا أَیُّهَا الرَّسُولُ بَلِّغْ مَا أُنزِلَ إِلَیْکَ مِن رَّبِّکَ وَإِن لَّمْ تَفْعَلْ فَمَا بَلَّغْتَ رِسَالَتَهُ وَاللّهُ یَعْصِمُکَ مِنَ النَّاسِ إِنَّ اللّهَ لاَ یَهْدِی الْقَوْمَ الْکَافِرِینَ
Traduction : O Apôtre ! fais parvenir ce qu’on a fait descendre vers toi, de ton Seigneur ! Si tu ne le fais point, tu n’auras pas fait parvenir Son message et Allah te mettra hors d’atteinte des hommes.
Ensuite le Prophète dit aux croyants :
الست اولی بالمؤمنین من انفسهم؟ قالوا بلی، قال: من کنت مولاه فهذا علی مولاه، اللهم وال من والاه و عاد من عاداه و انصر من نصره و اخذل من خذله
Traduction : Ne suis-je pas plus proche des croyants que leur propres âmes ? Les croyant dirent : Oui. Il dit ensuite: Celui pour qui je suis imam-maître initiateur (wilâyat), désormais 'Ali lui sera imam-maître initiateur (mawlâ)". O Dieu, allie à toi celui qui s'allie à lui, et considère comme ennemie celui que 'Ali considère comme son ennemie. Aime celui qui aime 'Ali. et soit ennemie avec celui qui est l'ennemie d'Ali. Méprise celui qui méprise 'Ali, et tourne le vrai avec lui là où il se tourne. O vous ici présents! entendez cette parole, et transmettez la à ceux qui sont ici absents.
La mort du Prophète et l’évènement de Saqifah
Durant les derniers minutes de la vie du Prophète, 'Ali est venu auprès de lui et le Prophète lui a confié un long secret. Sa maladie s'aggrava ensuite, il dit alors à 'Ali: " place ma tête sur tes genoux puisque l'ordre divin est arrivé. Lors que mon esprit se séparera de mon corps, prend le avec ta main et frotte le sur ton visage. Allonge moi ensuite vers le Qibla, et fais la prière sur mon corps avant tous, et ne te sépare de moi jusqu'où tu mets mon corps dans la terre, et demande à Dieu Très Haut son aide" [5].
Lorsque 'Ali b. Abî Tâlib et les Banû Hâshim étaient en train d'effectuer le rituel du lavement du corps saint du Prophète, d'autres gens privilégiés du la Tribu, indépendamment des derniers paroles du Prophète (à l'évènement du Ghadîr Khumm ) s'étaient réunis pour designer un chef qui remplacerait le Prophète. Ainsi un groupe des Mecquois (Muhâjirûn) et un groupe des Médinois (Ansâr) s'étaient réunis dans un lieu nommée Saqifeh Banî Sâ'ida pour designer cette personne. Les deux camps (Mecquois et Médinois) n'étant pas unanimes, ils ont commencé à s'en disputer. Chacun réclamait à lui l'héritage et la succession. Enfin certains des Ansârs ont proposé une cohabitation des deux camps : que un représentant de Ansâr et un représentant de Muhajirûn soient choisis, et deux chef dirigent ainsi ensemble la communauté des musulmans. Mais Abûbakr s'en est opposé en disant que une telle décision mettrait en danger l'union du peule musulmans. Il a en revanche proposé, que le calife soit de une homme de Muhâjirûn et ses adjoints soient des hommes de Ansâr de sorte que aucune décision ne soit pas prise sans leur consentement. Abûbakr, dans son discours à ce jour là, a cité un hadith du Prophète «الائمه من قریش» , qui joué un rôle crucial. Bien que ce hadith soit controversé, mais ce jour là à Saqifa il a calmé le dispute contre les Ansâr.
Ensuite, après avoir approuvé la supériorité des Muhâjirûn, la deuxième question était de choisir la personne convenable. Encore Après des longues discutes, deux hommes : Umar etAbû-'Ubayda Jarrah, ont choisi Abûbakr et ont fait l'allégeance avec lui. Les autres les ont suivi.
Le lendemain, Abûbakr est allé à la Mosquée du Prophète. Umar a prêché un discours à son éloge et le rôle qu'il a joué dans l'avancement de l'Islam et sa place à côté du Prophète, et demanda ainsi aux de faire l'allégeance avec Abûbakr. Toutes les personnes là-présentes, l'ont suivi, sauf un groupe des Ansâr et la famille du Prophète. Le califat est transmit officiellement à Abûbakr. Cette manière de choisir le calife est devenu ainsi une tradition pour la suite.
Il faut mentionner que ce jour là, à la Mosquée du Prophète, Abûbakr à fait un discours lors duquel il dit: " Vous m'avez choisi comme dirigeant, mais je ne suis pas meilleurs que vous. Et je suis prêt a renoncer à cette responsabilité. Dans cette gestion, je vais me baser sur le Livre de Dieu et la Tradition du Prophète [6].
L’époque des trois califes
Avec le commencement du califat d' Abûbakr, la famille du Prophète (Ahl al-Bayt), ont subi des événement très douloureux comme : l'agression à la maison de 'Ali pour obtenir l'allégeance avec Abubakr, Envahissions et occupation et Fadak, le martyre de Fâtima.
Durant les vingt-cinq année de règne des trois califes, Imam 'Ali a exercé des rôles très importants au point de vu de la connaissance et du social. On peut mentionner par exemple son rôle dans l'Edition du Coran, les conseils aux califes à propos des affaires religieuses, ses rôles dans les conquêtes et la gestion de la société, dans les dons aux nécessiteux et aux orphelins, la libération des esclaves (il acheta 100 esclaves et les libera), la culture de la terre et plantation des arbres, creusement des canaux, construction des mosquées, y compris la mosquée Fath à Médine, à côté de la tombe de Hamza, la construction d'une autre mosquée Miqât, une autre à Koufa et également à Bassorah, dont leur revenu annuel est compté près de 40.000 dinars.
L'allégeance forcée
L'abstention de l'Imam 'Ali de l'allégeance avec Abâbakr, ainsi que l'opposition de certains compagnons du Prophète avec la califat de Abûbakr, est devenu comme une menace sérieuse pour Abûbakr et Umar. Ils décidèrent donc mettre fin à cette menace en forçant 'Ali b. Abi Tâlib à faire l'allégeance avec Abûbakr [7].
Après avoir tenté plusieurs fois en vain, Umar dit à Abûbakr : Allons y nous même chez 'Ali. Ensuite Abûbakr, Umar, Uthmân, Khalid b. Walid, Mughayra b. Shu'ba, Abû 'Ubayda Jarrâh et Qanfaz allèrent à la maison d' 'Ali. D'après ce qui est rapporté, ce fut un évènement violent. Il est dit qu'ils ont été injurieux vis à vis de Fâtima, ils ont poussé violemment la porte contre elle qui était coincé entre la porte et le mur, l'ont frappée, et ont attaqué 'Ali, ont tordu son vêtement autour de son cou et l'ont tiré ainsi de sa maison à Saqifah. [8].
Là, à Saqifah ils demandèrent à 'Ali d'accepter l'allégeance. Imam 'Ali dit en réponse : je suis plus digne de califat que vous, et je ne ferai pas l'allégeance. Il vaut mieux que vous, vous fessiez l'allégeance avec moi, puisque vous avez pris le califat des Ansârs en disant que vous faites partie de la famille du Prophète. Et maintenant vous êtes en train de le récupérer de nous ...[9].
L'Edition du Coran
Les ulémas chiites comme les ulémas sunnites confirment que c'est l'Imam 'Ali qui a commencé à éditer le Coran d'après le testament du Prophète, après sa mort[10].
Il est rapporté dans un récit :
"'Ali a juré (après la mort du Prophète) de ne pas mettre son manteau avant l'édition du Coran".[11]
Ainsi que :
"'Ali a réuni le Coran durant les six mois suivant la mort du Prophète"[12].
Son rôle dans la guerre contre les romains
Après la mort du Prophète, à l'époque de la règne de Abûbakr, ce denier hésitait dans l'exécution de l'ordre du Prophète à propos de la guerre contre les romains. Il sollicita donc certains compagnons. Chacun donna son avis, mais rien ne le fut convaincu. Il décida d'en faire par à 'Ali. 'Ali l'encouragea dans l'exécution de l'ordre du Prophète et lui dit " Si tu te combats, tu emportera". Abûbakr devin content est lui dit : " tu me donnes une bonne promesse!" et il demanda ensuite au peuple de préparer pour partir à Rom. [13].
Son rôle dans le calendrier musulman
Ce fut d'après la proposition de 'Ali que la date de l'immigration du Prophète de la Mecque à Médine fut défini comme le début du calendrier musulman [14].
Le califat de ‘Ali
Après la mort de Uthmân, un groupe des compagnons sont allés vers 'Ali et ont dit: Nous ne connaissons personne mieux que toi pour la califat. 'Ali a répondu en disant : c'est mieux que je sois votre ministre que votre émir/calife.
Ils ont dit alors: nous n'accepterions rien d'autre que l'allégeance avec toi. Il dit ensuite que l'allégeance avec ne doit pas entre en cachette, mais à la Mosquée.
Tout les ansârs, à l'exception de que qu'uns, ont fait l'allégeance avec 'Ali. Parmi les opposants du califat d' 'Ali fut : Hasan b. Thabit, Ka'b b. Malik, Musllama b. Mukhallad, Muhammed b. Musallama et quelques autres qui étaient des Uthmanis. Abdullah b. 'Umar, Zayd b. Thabit, et Usama b. Zayd, qui étaient de la famille de Uthman, étaient parmi les opposants (non-ansâr).
Pour expliquer pourquoi l'Imam 'Ali n'a pas accepté initialement le califat, il faudrait mentionner qu'il voyait communauté beaucoup trop corrompue pour qu'il puisse le diriger et y faire exécuter les principes et les normes moraux.
Les droits réciproques du peuple et du gouvernement
Selon l'Imam 'Ali, le droit du gouverneur (calife) sur le peuple et le droit du peuple sur le gouverneur (calife), est un droit réciproque et le droit le plus important. Il dit [15]: tant que l'un pense avoir un droit sur l'autre, l'autre aura réciproquement un droit sur l'un. C'est seule Dieu, et aucun de ses créatures, qui a droit sur tous et nul n'a de droit sur Lui.
D'après l'Imam 'Ali il y a de nombreux utilités dans le respect du droit réciproque. Si chacun, le peuple et le calife, respecte son droit et son devoir vis à vis de l'autre, le Droit sera apprécié, les piliers de leur religion seront solidifiés, les signes de la justice seront apparus, et les traditions du Prophète seront placées sur leurs chemins et seront exécutés.
Il dit ensuite [16]: Si le peuple domine le gouverneur, ou le gouverneur commence à persécuter son peuple, le désaccord et la division apparaitraient, des douleurs et des maladies se multiplieraient; et nul ne craindrait de piétiner des droits, et de promettre les actes inappropriées. Dans cette situation les bons seront méprisés et les mauvais seront appréciés. Dieu interpellera fréquemment des serviteurs.
l'Imam 'Ali considérait beaucoup de respect pour les personnalité et des droits des gens, on voit cela à travers les circulaires qu'il envoyait aux responsables de son gouvernement.
Lors que l'Imam 'Ali nomma Malik Ashtar comme gouverneur de l'Egypte, dit ainsi dans le décret de sa nomination [17]:
Place dans ton cœur la bienveillance et la bonneté pour le peuple. Que cela ne t'arrive jamais de te mettre, comme un animal dévorant en colère contre eux, ... puisqu'ils (les gens) ne sont que de deux groupes : soit ils sont tes frères de religion, sinon ils sont tes paires et tes égaux dans la création.
La justice
Pendant ses premiers jours de califat, l'Imam 'Ali s'est opposé radicalement à la tradition des trois califes d'après laquelle ils partageaient le Trésor Public (Bayt ul-Mâl) entre les individus d'après leur mérites et leur ancienneté dans des guerres de début de l'Islam, ou d'après leur degré de la foi, etc.
Il dit à ce propos : Respectez l'égalité dans ce partage et ne favorisez personne... j'ai étudié tout le Coran, de son début à sa fin, je n'ai trouvé nul propos concernant la supériorité et la prééminence des enfants d'Ismaïl (les Arabes de la Mecque) sur les enfants de Is'hâq. Il nomma ensuite'Ammar Yâsir et Abul Haytham comme les responsables du Trésor Public et leur donna cet ordre écrit :
Arabe, 'Ajam (perse ou non Arabe), et tout musulman indépendamment de sa tribu et sa ligné, aura une part égale du Trésor commun (Bayt ul-Mâl).
Il a également repris les terrains que Uthman avait offerts aux uns et aux autres, il les nomma comme propriétés de Dieu, et ordonna leur retour au Trésor Public (Bayt ul-Mâl).
L'exigence dans l'exécution du Droit et la Loi
'Ali était quelqu'un de à la fois très franc et sincère et très exigent dans l'exécution de la vérité. C'était pour cette raison de certains de ne le supportait pas.
Ce récit est intéressant à ce propos :
" Un jour, un des gens riches et puissants de Bousera invita Uthman b. Hanif (le gouverneur de Bousera) chez lui en organisant une réception très ostentatoire pour lui.
On a fait part de cet évènement à 'Ali. Ce dernier a écrit aussitôt une lettre à Uthmân b. Hanîf en lui disant :
"Ô! Fils de Hanîf! J'ai entendu qu'un des riches de Bousera t'a invité et tu as accepté, et que dans cette réception il t'a accueilli avec de divers repas bariolés dans des grands récipients arrivant l'un après l'autre ...! Soit conscient! Il y des gens qui suivent leur leader et qui apprennent de la lumière de sa connaissance. Sache que votre leader ('Ali) s'est contenté (toujours) dans ce monde de deux vêtements usés et de deux galettes de pain ... "[18].
Ses relations amicales et la distribution du Trésor Public
'Ali était très sévère à propos de tout ce qui concernait le Trésor Public. Il est rapporté qu'il a convoqué et interrogé très sérieusement sa propre fille ainsi que 'Ali b. Abî Râfi' le responsable du Trésor Public, quand il a su qu'elle avait emprunté un collier de perle du Trésor Public. [19].
Dans un autre récit est mentionné qu'il répondit ainsi à un de ses amis quand il lui demanda une aide financière :
" cette fortune n'appartient ni à moi ni à toi! C'est une trophée que les musulmans ont gagné par l'épée! Si tu as participé à cette gagne, tu en as une part égale à la part des autres. Sinon, ce que les autres ont gagné avec leur main ne doit pas aller dans la bouche des autres". [20].
Rejet des flatteries
L'Imam 'Ali détestait pas les flatteries et empêchait les musulmans de la faire.
Il est rapporté qu'un jour un des compagnons l'admira; l'Imam 'Ali l'empêcha sérieusement de continuer et dit:
" ... sachez que l'un des pires des états d'un responsable/autorité est qu'on suppose qu'il est séduit par sa fierté, et ces actes sont devenues concurrentielles. Cela me rend triste si cela traverse vos à vos esprits que je pourrais aimer l'églogue et l'admiration! et que je pourrais me contenter d'entendre des louanges! ... ne me parlez pas comme vous le faites avec les autorités puissantes et les oppresseurs. N'utilisez pas pour moi des titres flatteurs! "[21].
La structure militaire
L'Imam 'Ali, considérait les militaires comme le havre sûr et sécurisé du peuple; comme la dignité des gouverneurs; comme la gloire de la religion et comme la sécurité du pays, dont la réussite est basée sur la situation économique, l'aumône et les impôts payé par le peuple, les acteurs étatiques, les commerçants et les artisans; et dont la durabilité et la force de défense, dépendent de la structure globale de l'Etat [22].
Il écrit à propos de la sélection des militaires : Les militaires devraient être choisis parmi les individus et des familles dignes qui ont les rapports étroits avec le gouverneur et le leader de la société, et ils devraient être entretenus financièrement [23].
Du point de vue de l'Imam 'Ali, le peuple est la source la plus précieuse pour la défense du pays auprès de l'Etat. De sorte que s'ils ne soutient pas l'Etat, il est possible que l'armée périsse suite à une guerre violente, ce qui aboutirait au déclin de l'Etat même [24].
Il dit : les Elites d'une société pèsent souvent sur le gouvernement, puisque durant les temps difficiles et cruciales leur aide est moins présent; dans l'exécution de la justice ils sont les plus mécontents; face aux problèmes ils sont les moins résistants. Alors que les piliers solides de la religions sont les communautés des musulmans passionnés, la société islamique, et les forces de réserve est le commun de croyants [25].
Les acteurs de cette époque
'Ali envoya Abbas à Yémen, Qays b. Sa'd b. 'Ibâdeh en Egypte, et Sahl b. Hanîf à la Syrie (Shâm). Sahl arriva, sur le chemin de Shâm, à Tabûk. Suite à une conversation entre lui et un groupe des gens de là, on l'a fait retourner.
'Abdollah b. Abbas arriva à Yémen. Là le gouverneur fut Ya'la b. Maniya nommé par Uthman. Abbas prit tout ce qui fut dans le Trésor Public est repartit à la Mecque.
(... la suite à paraître prochainement ...)
Son martyre
Après la bataille de Nahravân, l'Imam 'Ali a essayé de mobiliser les gens de l'Irak contre le pouvoir à Shâm, mais ils ne l'ont pas accompagné, sauf certains très peu nombreux. D'autre part, Mu'awiya étant conscient de la situation en Irak et la faiblisse des irakiens, attaqua différentes parties de la Péninsule Arabe et l'Irak qui était sous la règne de l'Imam 'Ali, ce qui a causé encore plus leur affaiblissement [26].
Enfin, juste au matin du jour où l'Imâm 'Ali préparait son armée pour Safayn, le 19ème jour du mois de Ramadan de l'an 40H., un homme appelé 'Abdulrahman b. Muljam Murâdi le frappa gravement, ce qui fut la cause de son martyre deux jours plus tard, le 21 Ramadan.
Certaines sources parlent de la complicité entre trois personnes issu du groupe de Khavârij pour tuer trois personnes à savoir l'Imâm 'Ali, Mu'awiyah et 'Amrû b. 'Aâs. Certains parlent également du rôle qu'une femme, nommée Qutâm, aurait joué dans cette tentative [27].
Les enfants de 'Ali, le Prince des croyants, à savoir l'Imam Hasan, l'Imam Husayn et Muhammad b. Hanifa en compagnie de 'Abdullah b. Ja'far l'ont enterré dans la nuit à Ghari'in(Najaf Acteul) en cachant sa tombe [28] afin de le protéger contre Banu Umaya et les Khavârij[29].
Sources
1. Nahjulbalâgha, Khutba 192. Traduction de Ja'far Shahîdî, p. 192
2. Amîn, V. 2, p. 12
3. Ibn Qutayba, al-Ma'arif, Beyrouth : Dâr al-Kutub al-'Almiya 1987 / 1407, p.21
4. Ibn Abî Hadid, Sharh Nahjulbalâgha, V. 1, p. 21
5. Mufid, Ershad, Vol.1, p. 186
6. Shahîdî, p.107
7. Pishvâi, vol.2, p.191
8. Ibn Qatîbah, vol. 1, p. 29-30, Majlisî, voll.43, p.70, Sahhristanî, vol.1, p.57
9. Ibn Qatîbah, vol.1, p.28
10. Sîyûtî, vol.1, p. 99; Ibn Nadim, pp.41-42; Sulaymân, p.97, Fayz Kâshânî, Tafsîr al-Sâfî, vol. 1, p. 24
11. Ibn Nadî, pp.41-42
12. Majlisi, vol; 59, p. 82
13. Ya'qubi, vol. 2, p.12
14. Al-Hakim al-Nishâbûrî, Al-mustadrak 'ala al-sahihin, vol.3, p.14
15. Nahj ul-Balagha, Khutba 207
16. Nahj ul-Balagha, Khutba 207
17. Nahjul Balagha, lettre 53
18. Nahj ul-Balâgha, lettre 45
19. Tabarî, vol. 3/6, p. 10
20. Ibrahim b. Muhammad, vol. 2, p. 45
21. Nahj ul-Balaghah, chapitre 216
22. Nahj ul-Balagha, lettre 53
23. ibid
24. Nahjul Balagha, lettre 53
25. Nahjul Balagha, lettre 53
26. Ja'fariân, Rasul. 1391/2012, pp.53-54
27. Jafariân, Rasul. Târikh e Emâmân e Shi'e, 1391/2012, p. 55
28. Al-Mufîd, Muhammad b. Na'mân, Al-Irshâd, Qom; Sa'id b. Jabîr 1428H. pp. 27-28
29. 'Abulkarîm b. Ahmad b. Tâwus, Farhat al-Ghura, p.93; Majlisi, Buhar, vol. 42, p.222
Laylat al-Qadr
Laylat al-Qadr ou Nuit du Destin (Arabe:لَیْلَةِ الْقَدْرِ)) est l'une des nuits de la fin du mois du Ramadan considérée comme bénie chez les musulmans. Au cours de cette nuit, le Coran aurait été révélé à Mohammed par l'ange Gabriel (Jibrīl ou Jibrā’īl).
Selon la tradition c'est aussi durant cette nuit que le prophète Mahomet aurait voyagé jusqu'à la mosquée de Jérusalem où il a vécu l'ascension et rencontré plusieurs prophètes à chaque ciel. Selon Muslim (hadîth no 239), la prescription de la prière lui a été ordonnée par Dieu pour tous les musulmans. Au départ, cinquante prières journalières furent prescrites aux croyants, le prophète Mahomet monta plusieurs fois pour demander à Dieu d'alléger le nombre de prières. Ainsi, finalement cinq prières journalières ont été prescrites mais elles ont la valeur de cinquante.
« Par le Livre explicite. Nous l'avons révélé en une nuit bénie, Nous sommes en vérité Celui qui avertit toujours. »
— Sourate 44 : ad-Dukhān, versets 2-3
« Certes, Nous l'avons révélé [le Coran] pendant la nuit du Destin. Et qui te dira ce qu'est la nuit de la Destinée ! la nuit de la Destinée vaut plus que mille mois ! C’est au cours de cette nuit que descendent, avec la permission de leur Seigneur, les anges et l’Esprit pour exécuter l'ordre divin. La paix règne jusqu’au lever de l’aube. »
— Sourate 97 : al-Qadr
Toute la Sourate 97 (Al-Qadr : la Destinée) est consacrée à la Nuit du Destin. Cette nuit est considérée comme bénie par les musulmans, qui doivent y faire des invocations, des prières, réciter le Coran, et demander le pardon sincère pour les péchés commis.
La Nuit du Destin se situe dans les dix dernières nuits du mois de Ramadan, un jour impair. Chez les sunnites elle est trouvée durant la 21e, 23e, 25e, 27e ou 29enuit. Chez les chiites, durant la 19e, 21e ou 23e nuit[réf. souhaitée].
Ce sens de la nuit du destin n'existe que dans la tradition orientaliste française, à cause de la confusion entre Qadr (mesure) et Qadar (destin) qui est facile à commettre... Cependant, en arabe il est évident qu'il s'agit de la nuit de la mesure ou de la valeur (qui vaut mieux que mille mois), et dans le coran en arabe il y a Qadr (mesure ou valeur), et non pas Qadar (destin ou décret)... Cette traduction erronée a été popularisée aussi avec le livre de [Tahar Ben Jelloun] dont le livre La nuit sacrée, tourne autour de ce sens de nuit du destin. Or c'est une mécompréhension flagrante de l'arabe, due principalement à la prévalence de la culture française (orientaliste) sur la culture arabe chez cet auteur.
L'étude de l'étymologie d'origine syriaque de certains termes du Coran permet une autre approche. Le vocabulaire utilisé dans la sourate 97 parlant de la Nuit du Destin -shahr signifiant « vigile nocturne » en syriaque1- associe celle-ci au domaine de la liturgie de Noël. Elle évoquerait donc la descente de Jésus et non du Coran2.
La Nuit d'Al-Qadr a une Date Fixée
La meilleure nuit du mois de Ramadan est la Nuit d'Al-Qadr, selon la parole du prophète :
"Quiconque accomplit la prière de la nuit, la Nuit d'Al-Qadr avec une foi ferme et en cherchant la récompense, tous ses péchés passés lui seront pardonnés." [Rapporté par Al-Bukhari, Muslim et d'autres d’après la narration d'Abu Hureyra.]
Elle est sur la vingt-septième nuit de Ramadan selon l'avis le plus fort. Une majorité de ahadith montrent cela, y compris le hadith d'Ibn Zurr Hubaysh qui a dit : "J'ai entendu Ubay ibn Ka'b dire quand on lui a rapporté que ' Abdullah Ibn Mas'ud a dit : Quiconque accomplit la prière de la nuit (chaque nuit) pendant l'année trouvera la Nuit d'Al-Qadr."
Il (Ubay ibn Ka'b) dit : "Qu’Allah lui fasse miséricorde, son intention consistait en ce que les gens ne (deviennent pas paresseux) et comptent seulement (sur une nuit). Par Celui en dehors de qui il n’y a pas de divinité digne d'adoration, c'est en effet pendant Ramadan. Et par Allah je sais quelle nuit c’est. C'est la nuit dans laquelle le messager d'Allah nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne. Elle est la vingt-septième nuit. Elle se reconnaît au fait que le soleil se lève le le matin en brillant sans rayons." [ Rapporté par Muslim et d'autres référencé dans Sahih Abi Dawud (1247) ]
L’imam Al-Albani dans son livre Qiyamu Ramadan (page. 18-19)
La Nuit d'Al-Qadr doit être cherchée
La Nuit d'Al-Qadr est dans les dix dernières nuits de Ramadan, selon la parole du prophète : "Cherchez la Nuit d'Al-Qadr dans les dix dernières nuits de Ramadan." [Al-Bukhari et Muslim].
Et elle survient dans une des nuits impaires plus probablement que sur les autres nuits, selon la parole du prophète :"Cherchez la Nuit d'Al-Qadr dans les nuits impaires des dix dernières nuits de Ramadan." [Al-Bukhari]
Et elle est plus proche des sept dernières nuits, selon le hadith d'Ibn ' Umar que : "Quelques hommes des compagnons du messager d'Allah ont vu la Nuit d'Al-Qadr en rêve pendant les sept dernières nuits (de Ramadan)".
Le Prophète a dit : "Je vois que tous vos rêves s’accordent qu'elle (la Nuit d'Al-Qadr) est dans les sept dernières nuits". Ainsi quiconque veut la chercher, qu’il la cherche dans les sept dernières nuits." [Al-Bukhari et Muslim]
Et c'est aussi basé sur le hadith de Muslim d'Ibn ' Umar que le prophète a dit : "Cherchez-la dans les dix dernières nuits. Mais si l’un d'entre vous faiblit ou en est incapable, qu’il ne laisse pas les sept (dernières) nuits. "
Parmi les nuits impaires dans les sept dernières nuits, elle est plus proche de la vingt-septième nuit en raison du hadith de Ubay ibn Ka'b qui a dit : "Par Allah, je sais quelle nuit c’est. C'est la nuit dans laquelle le messager d'Allah nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne. C'est la vingt-septième nuit" [Muslim]
La Nuit d'Al-Qadr n'est pas fixée à une nuit précise toutes les années. Plutôt elle change constamment.
Ainsi un an elle pourrait survenir la vingt-septième nuit par exemple et autre année elle pourrait arriver la vingt-cinquième nuit, selon la volonté d'Allah et Sa sagesse.
Ce qui nous amène à cela est la parole du prophète : "Cherchez-la (c'est-à-dire la Nuit d'Al-Qadr) lorsqu’il reste neuf nuits, lorsqu’il reste sept nuits, ou lorsqu’il reste cinq nuits (c'est-à-dire respectivement la 21e, 23ème et 25ème sans mentionner la 27ème)."
Al-Hafidh Ibn Hajr a dit dans Fath-ul-Bari : "L'avis le plus le plus fort est qu'elle est une nuit impaire dans les dix dernières nuits et qu'elle change constamment."
Allah a caché la connaissance de son occurrence à Ses serviteurs par pitié pour eux pour qu'ils puissent augmenter leurs actions dans sa recherche pendant ces nuits honorables, en priant, faisant du dhikr et en invoquant.
Par conséquent, les serviteurs ajoutent et augmentent dans la proximité d’Allah et Sa récompense.
Et Il l'a aussi caché pour distinguer, ceux qui parmi eux luttent et font des efforts, de ceux qui sont paresseux et négligents. Jusqu’à ce que celui qui lutte constamment pour quelque chose, se manifeste dans sa recherche et se donne de la peine dans sa recherche et sa réalisation.
Et peut-être qu’Allah révèle son occurrence à certains de Ses serviteurs par des signes et des signaux, qu’il peut voir, de même que le prophète a vu le signe qu'il serait prosterné dans la boue le matin suivant. Donc il a plut cette nuit et il a prié le matin (suivant) (Fajr) dans la boue.
Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaimin dans son livre Majalis Shahr Ramadan (pg. 106-107)
Notes et références
1. ↑ Payne-Smith (ed.), Thesaurus Syriacus, Tome 2, 1901, p. 4075.
2. ↑ Luxenberg Chr., Weihnachten im Koran. dans Streit um den Koran, Die Luxenberg Debatte: Standpunkte und Hintergründe, Berlin, 2004, p. 35-41.
Vous êtes conviés à être les hôtes de Dieu
En ce noble mois, vous êtes conviés à être les hôtes de la Réalité suprême: «vous y êtes conviés à être les hôtes de Dieu ». Préparez-vous donc pour la splendide réception de la Réalité suprême. Respectez à tout le moins les règles formelles et exotériques du jeûne ”” quand aux règles véritables, c’est une autre affaire, qui requiert une vigilance et un zèle permanents. Jeûner ne signifie pas seulement ne pas manger ni boire. Il faut aussi ne pas désobéir. C’est là une des règles élémentaires du jeûne, pour les débutants. Pour les hommes de Dieu qui entendent parvenir à la Source de la Grandeur, les règles du jeûne sont autre chose. Mettez au minimum en pratique les règles élémentaires du jeûne. Et tout comme vous privez votre ventre de nourriture et de boisson, préservez également vos yeux, vos oreilles et votre langue des désobéissances. Engagez-vous dès à présent à empêcher votre langue de médire, calomnier, dénigrer ou mentir et à extirper de votre cœur animosité, jalousie et autres abjections sataniques.
Si vous le pouvez, consacrez-vous à Dieu. Accomplissez vos œuvres sincèrement et sans ostentation. Détournez-vous des démons qu’ils soient des humains ou des djinns. Cela dit, selon toute apparence, il nous faut désespérer d’atteindre et obtenir un si précieux félicité.
A tout le moins, faites en sorte que votre jeûne ne soit pas entaché de choses illicites, faute de quoi, même si votre jeûne est formellement valide, il ne sera pas accepté par Dieu ni ne s’élèvera vers Lui. L’élévation et l’acceptation des œuvres sont bien autre chose que leur validité formelle. Si à la fin du mois béni de Ramadhãn aucun changement n’est intervenu dans vos actes et comportements et que votre manière d’agir n’est pas différente de ce qu’elle était avant le mois du jeûne, il sera clair que vous n’aurez pas accompli le jeûne qui vous était demandé. Vous n’aurez fait que le jeûne animal du commun.
Une partie du livre "Lutter contre soi-même" de l'Imam Khomeyni
Sources:
Imam-khomeini.com
Khatteemam.ir
Discours du Saint Prophète à l’occasion du mois béni de Ramadhãn
Il est rapporté par Shaykh Saduq, selon une chaine de transmission crédible (mu’tabar), de l’Imam Ridhã, paix sur lui, de ses pères, du Prince des Croyants paix sur lui qu’il dit: «Certes le Saint prophète nous fit un discours en ces termes un jour»:
ايها الناس إنه قد أقبل اليكم شهر الله بالبركة والرحمة والمغفرة
Ô les gens! Le mois de Dieu est venu à vous avec la Bénédiction, la Miséricorde et le Pardon
شهر هو عند الله أفضل الشهور
C’est le meilleur des mois pour Dieu
وأيامه أفضل الايام،
ses jours sont les meilleurs des jours,
ولياليه أفضل الليالي،
ses nuits les meilleures des nuits,
وساعاته أفضل الساعات،
ses heures les meilleures des heures,
هو شهر دعيتم فيه الى ضيافة الله،
C’est un mois durant lequel vous êtes conviés à l’hospitalité divine,
وجعلتم فيه من أهل كرامة الله،
et vous êtes placés parmi les gens dignes de la générosité divine
أنفاسكم فيه تسبيح،
Vos respirations y sont invocation,
ونومكم فيه عبادة،
votre sommeil adoration
وعملكم فيه مقبول،
vos bonnes actions sont acceptées
ودعاؤكم فيه مستجاب،
et vos implorations exaucées
فسلوا الله ربكم بنيات صادقة، وقلوب طاهرة ،
Alors, demandez à Dieu, votre Seigneur, avec une intention sincère et un coeur pur
أن يوفقكم لصيامه، وتلاوة كتابه ،
de vous assurer la réussite de votre jeûne et la lecture de son Livre
فإن الشقي من حرم غفران الله في هذا الشهر العظيم
car le misérable est certes celui qui se prive du Pardon divin pendant ce mois grandiose
واذكروا بجوعكم وعطشكم فيه، جوع يوم القيامة وعطشه ،
Rappelez-vous, en ayant faim et soif durant le jeûne, la faim et la soif du Jour du Jugement
وتصدقوا على فقرائكم ومساكينكم ،
Donnez l’aumône à vos pauvres et à vos indigents
ووقروا كباركم ، وارحموا صغاركم ،
Respectez vos personnes âgées et soyez miséricordieux envers vos jeunes
وصلوا أرحامكم ، واحفظوا ألسنتكم،
Renforcez vos relations de parenté, prenez garde de votre langue
وغضوا عما لا يحل النظر اليه أبصاركم،
détournez votre regard de ce qui lui est illicite
وعما لا يحل الاستماع اليه أسماعكم،
et n’écoutez pas ce qui vous est interdit d’écouter
وتحننوا على أيتام الناس، يتحنن على أيتامكم،
Attendrissez-vous sur les orphelins des gens de sorte qu’ils s’attendrissent sur les vôtres
وتوبوا اليه من ذنوبكم،
Repentez-vous de vos péchés auprès de Dieu
وارفعوا اليه أيديكم بالدعاء، في أوقات صلواتكم،
et levez vos bras pour l’Implorer au temps de vos prières
فإنها أفضل الساعات، ينظر الله عز وجل فيها بالرحمة الى عباده ،
car ce sont les meilleurs heures pendant lesquelles Dieu, Tout-Puissant, regarde Ses serviteurs avec Miséricorde
يجيبهم اذا ناجوه، ويلبيهم اذا نادوه، ويستجيب لهم اذا دعوه
Il leur répond s’ils s’entretiennent avec Lui, Il leur donne satisfaction s’ils L’interpellent, Il les exauce s’ils L’invoquent.
أيها الناس! ان انفسكم مرهونة بأعمالكم، ففكوها باستغفاركم
Ô Gens! Vos âmes sont tributaires de vos actes, libérez en les en demandant pardon
وظهوركم ثقيلة من أوزاركم، فخففوا عنها بطول سجودكم،
Vos dos sont alourdis par vos fardeaux, soulagez-les en prolongeant vos prosternations
واعلموا ان الله تعالى ذكره، أقسم بعزته أن لا يعذب المصلين والساجدين،
Sachez que Dieu Le Très Haut a juré, par sa Puissance, de ne pas châtier ceux qui prient et ceux qui se prosternent
وأن لا يروعهم بالنار يوم يقوم الناس لرب العالمين،
de ne pas les effrayer par le feu de l’enfer le Jour où les gens se lèveront pour le Seigneur des Mondes
أيها الناس! من فطّر منكم صائما مؤمنا في هذا الشهر،
Ô gens! Celui d’entre vous qui, pendant ce mois, offre le repas de la rupture du jeûne à un jeûneur croyant
كان له بذلك عند الله عتق رقبة، ومغفرة لما مضى من ذنوبه
auprès de Dieu la récompense de la libération d’un esclave et le pardon de ses pêchés passés
- قيل يا رسول الله (ص) وليس كلنا يقدر على ذلك
Quelqu’un dit: Ô Messager de Dieu! Nous n’avons pas tous les moyens de le faire
فقال (ص) اتقوا النار ولو شق تمرة
Alors il répondit: Craignez et éloignez le feu de l’Enfer, ne serait-ce qu’avec la moitié d’une datte!
اتقوا النار ولو بشربة ماء
Eloignez le feu de l’Enfer, ne serait ce qu’avec une gorgée d’eau
فإن الله يهب ذلك الاجر لمن عمل هذا اليسير، اذا لم يقدر على أكثر منه
car Dieu prodigue cette récompense à celui qui utilise cette facilité quand il n’a pas les moyens de faire plus
يا أيهاالناس: من حسن منكم في هذا الشهر خلقه ، كان له جواز على الصراط ، يوم تزل فيه الاقدام
Ô gens! Celui d’entre vous qui pendant ce mois améliore son caractère se verra accordé un laisser-passer sur la Voie droite le jour où les pieds y trébuchent
ومن خفف في هذا الشهر عما ملكت يمينه، خفف الله عليه حسابه،
celui qui soulage ses domestiques, Dieu lui atténuera son compte (son jugement )
ومن كف فيه شره، كف الله عنه غضبه يوم يلقاه،
celui qui s’empêche de faire du mal, Dieu le dispensera de Sa Colère le jour où il Le rencontrera
ومن أكرم فيه يتيما أكرمه الله يوم يلقاه،
celui qui honore un orphelin, Dieu l’honorera le jour où il Le rencontrera
ومن وصل فيه رحمه، وصله الله برحمته يوم يلقاه،
celui qui renoue ses liens de parenté, Dieu se rapprochera de lui avec Miséricorde le jour où il Le rencontrera
ومن قطع فيه رحمه، قطع الله عنه رحمته يوم يلقاه،
celui qui coupe ses liens de parenté en ce mois, Dieu le privera de sa Miséricorde le jour où il le rencontrera
ومن تطوع فيه بصلاة، كتب الله له براءة من النار،
celui qui fait bénévolement une prière, Dieu lui inscrit l’acquittement de l’Enfer
ومن أدى فيه فرضا، كان له ثواب من أدّى سبعين فريضة فيما سواه من الشهور
celui qui accomplit une obligation, aura la récompense équivalente à celle de quelqu’un qui aurait accompli soixante dix obligations pendant les autres mois
ومن أكثر فيه من الصلاة عليّ، ثقل الله ميزانه يوم تخف الموازين،
celui qui prie beaucoup sur moi (Le Prophète), Dieu chargera sa balance de bonnes actions, le jour où les balances s’allègeront
ومن تلا فيه آية من القرآن، كان له مثل أجر من ختم القرآن في غيره من الشهور،
celui qui y récite un verset coranique, aura la récompense de celui qui aurait achevé la lecture de tout le Coran pendant les autres mois
أيها الناس: ان ابواب الجنان في هذا الشهر مفتحة،
Ô gens! Les portes du Paradis sont ouvertes pendant ce mois
فسلوا ربكم أن لا يغلقها عليكم،
demandez à votre Seigneur qu’Il ne les ferme pas sur vous
وابواب النار مغلقة،
De même, les portes de l’Enfer sont fermées
فسلوا ربكم أن لا يفتحها عليكم،
aussi, demandez à votre Seigneur qu’Il n’ouvre point ces dernières pour vous
والشياطين مغلولة،
Et les démons sont enchainés
فسلوا ربكم أن لا يسلطها عليكم،
Demandez alors à votre Seigneur qu’Il ne leur donne pas emprise sur vous
Source: Shaykh Abbãs Qommi, Mafãtih Al-Jinãn (Les clés du Paradis)