تقي زاده

تقي زاده

Un haut responsable iranien, Ali Akbar Salehi, a écarté jeudi une transformation du réacteur nucléaire d'Arak à l'occasion des négociations avec les grandes puissances en cours à Vienne.
L'Iran a déjà annoncé avoir fait des modifications dans ce réacteur à eau lourde en construction pour limiter la quantité de plutonium qui y serait produite, alors que les Occidentaux souhaitent que Téhéran abandonne définitivement le projet.

"Concernant Arak, nous avons dit que nous étions prêts à le concevoir de telle sorte que les inquiétudes soient levées. Cette question est réglée jusqu'à un certain point sur l'aspect technique et il n'y a plus de place pour des négociations supplémentaires", a déclaré M. Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par les médias locaux.

Le réacteur à eau lourde d'Arak, situé à 240 km au sud-ouest de Téhéran, est l'un des points d'achoppement dans les négociations nucléaires avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).

Les Etats-Unis ont proposé de le transformer en réacteur à eau légère ce que Téhéran a refusé en affirmant qu'il n'avait qu'un but de recherche.

Les responsables iraniens avaient assuré que le réacteur, placé sous la surveillance de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), serait modifié pour limiter la production de plutonium à un kilo par an, contre huit initialement prévu.

Les forces aériennes égyptiennes ont bombardé la mauvaise maison. Dix membres d'une même famille ont péri dans la nuit de mardi à mercredi dans la péninsule égyptienne du Sinaï, dans le bombardement par erreur d'une maison de civils par les forces armées nationales, ont indiqué mercredi des sources locales à l'agence de presse DPA. Les dix victimes, dont trois femmes et deux enfants, étaient déjà décédées à leur arrivée à l'hôpital al-Arish, dans la capitale provinciale.

Selon une source de la sécurité locale, un raid aérien a frappé le domicile d'un juge tribal local "par erreur".

Les forces de sécurité égyptiennes se sont engagées depuis août 2011 dans une série de campagnes militaires visant à supprimer les groupes extrémsites opérant depuis le désert du Sinaï.

Si l'armée a engrangé plusieurs succès dans cette optique, des activistes affirment que de nombreux civils ont également dû subir de lourdes pertes matérielles et certains décès lors de ces opérations. Comme la zone a été déclarée zone militaire et que la présence de journalistes y est réduite, il est habituellement difficile de confirmer ces informations.

Trois jeunes combattants du groupe Daech(EI) appellent en français les musulmans de France à rejoindre les rangs des rebelles en Syrie ou à défaut à commettre des attaques en France, dans une vidéo diffusée mercredi.
Cette vidéo de sept minutes a été diffusée sur des forums internet rebelles, a rapporté le centre de surveillance des sites extrémistes SITE. Elle apparaît trois jours après la diffusion d'une vidéo mettant en scène la mise à mort par décapitation de 18 prisonniers syriens et de l'otage américain Peter Kassig, dans laquelle apparaissent deux Français, identifiés par les autorités comme étant deux jeunes français, Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos.

Dans la vidéo de mercredi, trois jeunes gens armés s'expriment tour à tour en français et appellent les musulmans à quitter la France et à rejoindre les rangs du groupe Daech. L'un d'eux suggère qu'à défaut ils conduisent des attaques sur le territoire français.

Ces trois hommes, qui se font appeler appeler Abu Osama al-Faranci, Abu Maryam al-Faranci, et Abu Salman al-Faranci, brûlent leur passeport devant la caméra.

Plus de 1.100 Français sont impliqués dans les filières rebelles, dont près de 380 sont actuellement en Syrie ou en Irak, selon les autorités. Une cinquantaine y ont déjà trouvé la mort.

Dans la soirée mercredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a une nouvelle fois mis les jeunes en garde contre "la propagande abjecte qu'ils peuvent subir". Il leur demande de "regarder en face les monstruosités et la barbarie de ces groupes terroristes".

selon Panorama de Al Chargh al Aussat, un bateau américain avec à son bord des munitions et des équipements militaires et dessystèmes mécaniques a accosté mercredi dans le port de Limabark à Iskandaroun. selon le site, ces équipements sont destinés aux dispositifs de missiles Patriot déployés dans le sud de la Turquie. mais pourquoi cette cargaison? " il s'agit de protéger les citoyens turcs contre toute attaque aux missiles balistiques ou toute frappe aérienne venues de l'Irak et de la Syrie"!, disent les sources turques citées par le site. les missiles Patriot américains sont déployés dans la province de Ghazi Ayntab au sud de la Turquie . des dizaines de camions attendaient le déchargement de cette cargaison pour en transporter les éléments dans la province de Ghazi Ayntab. les observateurs poltiques voient dans ce nouveau déploiement comme un prémice des préparatifs de la guerre. la Turquie serait tombé d'accord avec les Etats Unis de prendre pour cible les positions de l'armée syrienne. or elle a peur des missiles S300 que la Russie va livrer très prochainement à Damas.

samedi, 22 novembre 2014 01:00

Hezbollah-CPL: une alliance stratégique !!

Lorsque le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et le leader du Courant patriotique libre (CPL), le général Michel Aoun, ont signé, le 6 février 2006, à l'église Mar Mikhayel de Chiyah, le célèbre Document d'entente, leurs adversaires politiques pensaient -et espéraient- que cet accord ferait long feu. Huit ans après, les deux partis maintiennent toujours une relation privilégiée, qui a résisté à tous les événements, les crises et les guerres, qui ont secoué le Liban et la région. Ni les intimidations, ni les menaces ou les complots, et encore moins les incitations financières qu'ont fait miroiter certains pays, n'ont eu raison de cette relation. Avec le temps, ces liens se sont transformés en alliance, qui s'est renforcée au fil des années, pour prendre, aujourd'hui, une dimension stratégique. Le général Aoun l'a même qualifié d'«existentielle», au vu des événements exceptionnels que traversent le Liban et la région.

 La solidité de l'alliance entre les deux partis s'est manifestée, dernièrement, lors de la célébration du deuil d'Achoura, quand sayyed Nasrallah a déclaré, publiquement et officiellement, que le leader du CPL était le candidat du Hezbollah à la présidence de la République. Et pour couper court à tous ceux qui prétendraient qu'en prenant cette position, le Hezbollah était prêt à monnayer cette candidature, sayyed Nasrallah a dit que ceux qui souhaitent débloquer la question de la présidentielle devraient parler avec le général Aoun. Et pour ceux qui n'avaient pas bien compris la signification de ces propos, le Hezbollah a dépêché, auprès du général, une délégation de haut rang, conduite par le conseiller politique de sayyed Nasrallah, Hussein Khalil, qui a réaffirmé avec force le soutien du parti à la candidature du général. Un soutien motivé non seulement par la «loyauté» envers celui qui s'est tenu aux côtés de la Résistance pendant l'agression israélienne de 2006 -et après- mais par la «conviction» que le leader du CPL est la personnalité la plus adéquate pour être élue à la première magistrature de l'Etat.

Respect mutuel

L'alliance entre le CPL et le Hezbollah est un exemple rare, au Liban, d'une relation saine, équilibrée, basée sur le respect mutuel entre deux formations représentatives. Son succès est dû au fait qu'aucun des deux partis n'a essayé de manipuler, d'exploiter ou de phagocyter son partenaire. L'alliance a résisté à toutes les vicissitudes et s'est renforcée car ses deux acteurs n'ont pas tenté de s'imposer, mutuellement, leurs vues ou leurs options. Et celles-ci n'étaient pas toujours identiques. Le Hezbollah et le CPL ont su gérer leurs différences d'opinion, en faisant preuve de compréhension et en maintenant des concertations continues sur tous les sujets, y compris ceux où leurs approches divergeaient. La question de la prorogation du mandat du Parlement en est le meilleur exemple. Le CPL y était opposé alors que le Hezbollah y était favorable. Et pourtant, cette affaire n'a, en aucun cas, jeté une ombre sur leur relation. 
La solidité de cette alliance fait beaucoup de jaloux chez les adversaires des deux partis, surtout que l'expérience de la relation entre les Forces libanaises (FL) et le Courant du futur est peu encourageante. On se souvient tous, en effet, du grand déballage du linge sale entre ces deux formations lorsque les FL ont appuyé la loi électorale dite orthodoxe, en 2012, au grand dam du Moustaqbal. Alors que le Hezbollah a dit comprendre parfaitement le point de vue de son allié chrétien, les députés et les dirigeants du parti de Saad Hariri n'ont pas caché leur colère, allant même jusqu'à accuser Samir Geagea d'«ingratitude», et lui rappelant la «dette» que les FL doivent au Futur. Tandis que le Hezbollah a respecté et accepté jusqu'au bout le choix de son allié, même s'il ne le partageait pas tout à fait, le Courant du futur a exercé de fortes pressions sur les FL, qui ont été finalement contraintes de se retourner contre la loi orthodoxe et d'abandonner tous leurs engagements, au prix d'un grand discrédit auprès de l'opinion publique chrétienne.
Même chose pour la question de la prorogation du Parlement. Les FL, qui prétendaient ne pas être favorables à cette option, ont été contraintes, bon gré mal gré, d'assurer une couverture chrétienne au Courant du futur, principal partisan de l'extension du mandat de la Chambre.
La liste des exemples est longue.
Lorsqu'ils ont signé le Document d'entente, le CPL et le Hezbollah ont exprimé le souhait d'étendre cet accord à l'ensemble des forces politiques libanaises et ont invité les autres partis à se joindre à eux. Mais leurs adversaires, habitués aux relations dominants-dominés, ont fait la sourde oreille et ont commencé à attaquer l'initiative historique de Mar Mikhayel, avant même d'en avoir lu le texte.
Il est encore temps de changer d'attitude.

Le takfirisme est le premier problème du monde musulman, a déclaré l’ayatollah Makarem Shirazi dans une rencontre samedi avec l’ayatollah Mohsen Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques.
Se félicitant de la désignation de l’ayatollah Araki comme le secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, l’ayatollah Makarem Shirazi a espéré le développement des activités du Conseil.

Je dois noter que le Congrès mondial des ‘’ Courants takfiris et extrémistes du point de vue des oulémas musulmans’’ tenu à Qom était une congrès complètement scientifique, ne pas politique, a expliqué l’ayatollah Shirazi.

Ce congrès était islamique et n’est pas appartenu au chiisme. Les sacrés de toutes les écoles islamiques doivent être respectés lors de la prochaine conférence de l’unité islamique, a-t-il insisté.

Je dois marquer que le Congrès a préparé des réunions spécifiques qui ont centré ces discussions sur le takfirisme, a-t-il marqué.

Le takfirisme est le premier problème du monde musulman. L’origine du takfirisme, les motivations des groupes takfiristes et les solutions pour sortir du takfirisme doivent être abordés dans le congrès, a-t-il souligén.

La marine américaine vient de déployer sa première arme-laser dans les eaux du golfe Persique, pour renforcer l'arsenal de sa 5ème flotte. Depuis le mois d'août, le bateau hybride américain USS-Ponce s'est doté d'un système laser de 30 kw, disent certains médias. Les Américains disent à leur tour qu'il s'agit d'une mesure efficace contre différentes cibles dont les vedettes à canon et les bateaux. L'USS-Ponce est capable d'envoyer un seul rayon laser, au lieu de 6, ce qui pourrait agir comme un facteur aveuglant ou une arme capable d'incendier de petits bateaux ou drones. Les spécialistes de l'unité des systèmes navals de l'US ARMY ont travaillé 7 ans durant sur ce projet et 40 millions de dollars ont été dépensés pour faire aboutir cette technologie. Il s'agit quand même d'une étape expérimentale ; les responsables de la Marine US souhaitent apprendre encore plus, sur cette nouvelle arme. Cela fait longtemps que les américains, à l'US NAVY, travaillent sur leur canon à laser, mais c'est la première fois qu'ils envisagent de l'envoyer en dehors de leurs eaux régionales. Cette mesure vise à écarter la menace des vedettes rapides et des objets volants. Bien qu'ils n'évoquent pas le nom d'un pays particulier, il est évident que cette mesure transfère un message à l'Iran.
Mais les sites lasers aussi ont leurs propres ennemis dont le pire est la mauvaise condition climatique. Le smog, les nuages, la tempête de sable et la fumée artificielle peuvent facilement réduire, faire dérouter et même détruire dans certains cas, le rayon laser. On se demande donc à quel niveau ce site laser serait efficace et fiable dans une région comme le golfe Persique où de tels phénomènes pourraient souvent arriver. A titre d'exemple, les drones iraniens sont capables de propager la fumée artificielle, faire un mur de fumée et rendre le site laser complètement inefficace. Il est aussi possible d'installer des couvertures réfléchissantes sur la surface extérieure des drones ou bateaux iraniens, une méthode qui, selon les experts, permet de ré-envoyer le rayon à sa source et détruire le site laser dont il est issu.
L'autre importante question c'est le renforcement et le développement grandissants des capacités en armement à distance de la RII : de différentes sortes de bombes et de missiles téléguidés lancés depuis des zones en dehors de la portée du site laser américain ou les drones vedettes rapides capables de quitter la région sans se mettre en danger, sans oublier les torpilles qui en principe restent à l'abri de ces armes.
Les responsables américains n'ont pas révélé la portée de cette arme, mais on n'attendrait pas à une longue portée. Avant toute autre chose, ce site laser aurait besoin d'identifier sa cible. Des images montrant les drones iraniens en train de survoler la plupart des navires US sans être reconnus illustrent la capacité des drones à s'infiltrer dans l'espace de protection desdits submersibles et lorsque vous ne pouvez voir l'ennemi, vous ne pourrez pas naturellement le viser par vos armements, qu'il s'agisse des obus de canon, des missiles ou des rayons laser.
Bien évidemment, des armes-laser seront utilisées à l'avenir dans une plus large mesure à des fins défensifs ou offensifs ; mais une chose est certaine : plutôt que de représenter une véritable menace contre l'Iran, ces armes agiront comme un instrument au service des guerres des nerfs visant la RII. Et avec les coûts lourds que subissent les Américains pour écarter la menace des drones et des vedettes rapides iraniens, on pourrait dire que l'Iran a mis un défi sérieux aux forces armées américaines, et cela, avec des coûts beaucoup moins chers. Cela dit, il parait que ce site laser a un long chemin à parcourir pour devenir un véritable système d’assaut et d’ici-là, les experts iraniens, non plus, ne cesseront pas leurs efforts et recherches afin de rénover les capacités du pays en termes d’équipements militaires.

Le plus grand siège de commandement souterrain de Daesh a été découvert, dans le Nord de Baaqouba, a annoncé, le gouverneur de la ville d’al-Khales.

"Daesh tente de mettre en pratique, en Irak, l’expérience des tunnels, en Syrie", a affirmé Adi al-Khadaran, le gouverneur de la ville d’al-Khales, dans la province de Diyali, en allusion à la découverte du plus grand siège de commandement souterrain de Daesh, dans le Nord de Baaqouba.

"Ce siège souterrain est situé à 75 km, au Nord de Baaqouba, et s’étale sur plusieurs dizaines de mètres", a-t-il expliqué.

"Une quantité d’explosifs, de drogues et médicaments et quelques cartes y ont été trouvés", a-t-il ajouté.

Daesh tente de mettre en pratique l’expérience des tunnels, en Syrie, dans les zones sous son contrôle, en Irak, pour, ainsi, réduire le nombre de ses victimes, face aux forces de sécurité irakiennes.

Alors que les tambours de guerre se font entendre un peu partout en Occident, un éditorial de la publication officielle chinoise Global Times, intitulé : « Puisque la possibilité d’une troisième guerre mondiale existe, la Chine doit se préparer », s’inquiète de la situation et met en garde contre le danger croissant « d’un affrontement militaire direct entre les États-Unis et la Russie », qui « s’élargirait probablement à toute la planète ». 



L’auteur de l’éditorial Han Xudong, professeur à l’Université PLA de la défense, insiste sur l’aspect maritime de l’affrontement potentiel :

Les océans Arctique, Pacifique et Indien ont été témoins des rivalités les plus féroces. Il est probable qu’une troisième guerre mondiale visera à s’arroger le contrôle des mers. A une époque où une guerre mondiale est susceptible d’avoir lieu, un sujet d’attention important pour les militaires chinois est de développer ses capacités à défendre ses intérêts nationaux. (…) Le développement de la capacité militaire chinoise devra s’adapter en conséquence, passant de la défense des droits territoriaux du pays à celle de ses droits maritimes. Alors que les États-Unis ont réorienté leur attention sur la région Asie-Pacifique, visant en particulier la Chine, les intérêts de la Chine sur les mers se trouvent de plus en plus menacés par les États-Unis. Sans capacité militaire de grande envergure, garantir la sécurité des intérêts de la Chine sur les mers serait un slogan sans réelle signification.

La Chine n’est évidemment pas la seule à s’inquiéter du cours que prennent les événements. Lors de la séance d’ouverture de la Douma (Parlement russe) le 15 septembre, son président Sergei Naryshkine a lui aussi lancé une mise en garde contre les intentions belliqueuses de l’OTAN. Il estime que la promesse de l’Alliance atlantique de fournir des armes au régime de Kiev signifie une ingérence dans les affaires domestiques du pays et un consentement aux crimes de guerre qui y sont commis, tandis que la politique irresponsable des Etats-Unis conduit le monde au bord d’une nouvelle guerre froide.



Comme pour confirmer ces inquiétudes, le commandant de l’OTAN le général Philip Breedlove se trouve cette semaine à Washington pour discuter de la manière dont peut être abaissé le seuil d’intervention défini par l’article 5 de la Charte de l’OTAN, obligeant les membres de l’alliance à secourir militairement un autre membre. Le général a déclaré lors d’un passage au Conseil de l’Atlantique que l’OTAN se préparait à répondre à une prétendue « guerre hybride » pouvant être conduite par la Russie contre un de ses membres, en activant l’article 5.

Nous avons essayé, au cours des 12 dernières années, de faire de la Russie un partenaire. Nous avons décidé de la localisation de nos bases, de la structure de nos forces et de questions économiques, en présumant que la Russie serait une partie constructive de l’avenir de l’Europe. Nous observons aujourd’hui que la situation est différente, et nous devons en tenir compte.

L’Imam Sajjãd (AS), pour garder vivant le souvenir des martyrs de Karbalã, à diverses occasions, versait de chaudes larmes qui bouleversaient les gens présents et dénonçaient l’oppression qui avait été faite aux martyrs de Karbalã. Ces manifestations étaient en quelque sorte, une façon de poursuivre le mouvement d’Ashourã et cette méthode est encore utilisée de nos jours, dans les cérémonies de deuil et les manifestations affectives de millions de gens en deuil qui pleurent et évoquent les souffrances d’Abã Abdullãh (AS) à Karbalã.

Quand les gens interrogeaient l’Imam Sajjãd (AS) sur les raisons de ces pleurs, il répondait: «Ne me critiquez pas, Yaghub bin Eshagh bin Ebrãhim qui était un prophète et le fils d’un prophète, avait douze fils dont un disparut pour un certain temps sur l’ordre divin, suite à ce malheur, les cheveux de Yaghub devinent bancs et pleura tellement qu’il devint aveugle, alors que son fils était vivant. Mais moi, j’ai vu de mes propres yeux mon père, mon frère et dix sept personnes de ma famille, tomber sous les coups des ennemis. Comment pouvez-vous le demander que je pleure moins et que j’oublie cet évènement?

Source: Biographie de l’Imam Sajjãd (AS) et de l’Imam Bãqir, p.83