تقي زاده

تقي زاده

lundi, 03 novembre 2014 01:00

Vers un Kurdistan autonome syrien ?

Selon le quotidien "Al-Hayat",chaque leader politique cache un petit drapeau, sous le grand drapeau national. Les gens ne meurent pas, pour le grand drapeau, mais pour les petits. 
Le quotidien "Al-Hayat" a publié un article, sur la possibilité de la reprise de l’expérience irakienne, en Syrie, en ce qui concerne le sort des citoyens kurdes. L’auteur de l’article rappelle plusieurs phrases d’un entretien du président de la région autonome du Kurdistan iranien, le 5 avril dernier, c’est-à-dire, deux mois après l’occupation de Mossoul, par les terroristes de l’Etat islamique, (Daesh), tandis que tous les indices laissaient envisager un effondrement total de la Syrie et de l’Irak. Ce jour-là, Massoud Barzani disait : «Malheureusement, l’Irak est en train de s’effondrer… Le processus politique de l’Irak sera, probablement, voué à l’échec… Malheureusement, le conflit entre les Sunnites et les Chiites perdurent, en Irak… Nous ne pouvons pas espérer qu’un pays fondé sur les bases démocratiques et sur le respect des droits de tous les groupes puisse être créé… Tous les pays, qui ont été créé après la Première Guerre mondiale, peuvent s’effondrer, pour retrouver leur statut d’autrefois… En Syrie, l’effondrement de l’Etat est tout proche… Il est difficile d’imaginer que l’on puisse retourner en arrière, après les événements qui se sont produits, ces dernières semaines… »

Les événements, qui se sont produits, récemment, nous remettent en mémoire les propos de Barzani, le 5 avril dernier :

1) le Parlement du Kurdistan irakien a autorisé Barzani à envoyer les Peshmergas, en Syrie, pour soutenir les défenseurs de Kobani, face aux assauts des terroristes de Daesh.

2) Les Kurdes de Syrie et le gouvernement de Damas se sont mis d’accord, sur la création d’une entité politique autonome, pour gérer les affaires des régions kurdes, en Syrie.

Le fait que la région autonome du Kurdistan irakien décide d’envoyer ses Peshmergas, en Syrie, pour soutenir les défenseurs de Kobani, prouve que la crise syrienne est devenue, bel et bien, un enjeu, qui dépasse les frontières nationales de la Syrie.

En outre, la conclusion d’un accord entre les Kurdes de Syrie et le gouvernement de Damas, pour la création d’une entité politique autonome, pour gérer les affaires des régions kurdes, est une évolution très importante, dans le sens de l’autonomie des Kurdes, sur le territoire syrien. C’est, peut-être, la reprise d’une expérience irakienne, en Syrie, en ce qui concerne l’autonomie des Kurdes.

En Irak, la région autonome du Kurdistan irakien a été constituée, en conformité avec la Constitution de 2005. Mais il est certain que les Kurdes, qui vivaient, en Turquie ou en Syrie, avaient un regard différent, sur le Kurdistan irakien, qui devenait autonome, avec son président, son gouvernement et son parlement. Pour eux, la naissance d’un Kurdistan autonome irakien pourrait avoir un sens particulier, leur permettant d’imaginer la même chose, pour eux. Le Kurdistan irakien autonome devenait plus séduisant, pour eux, quand ils voyaient que les autres régions de l’Irak étaient le théâtre de violence et d’agitation. Cet aspect séduisant du Kurdistan irakien autonome peut inquiéter les voisins de l’Irak. Il y a quelques années, le gouvernement de Damas avait invité Massoud Barzani à visiter la Syrie, mais non pas, comme Président du Kurdistan irakien, mais en tant que le leader du Parti démocrate du Kurdistan irakien. Barzani avait rejeté cette condition et il a renoncé à visiter la Syrie.

En tout état de cause, l’expérience des Kurdes d’Irak ne s’est pas répétée, en Syrie. Pourtant, Barzani n’est pas le seul leader politique qui se tient debout, sous deux drapeaux. Aujourd’hui, les experts politiques parlent, souvent, des accords Sykes-Picot, qui avaient tracé les frontières du nouveau Moyen-Orient, sans tenir compte des appartenances et des sentiments des habitants de cette région. Chaque leader politique cache un petit drapeau, sous le grand drapeau national. Les gens ne meurent pas, pour le grand drapeau, mais pour les petits. On nous dit que nous vivons l’époque de la faiblesse des gouvernements centraux et que, désormais, les citoyens vivront sous le drapeau des entités locales, qui seraient défendues, par des forces armées formées par des gens, qui ont la même langue et la même religion. Cela s’est, pratiquement, produit, en Irak, et certains experts estiment que cela arrivera, aussi, en Syrie, au Yémen ou en Libye. Derrière toutes ces nouvelles tendances, on peut, peut-être, trouver l’influence de l’expérience libanaise, là où tous les leaders politiques portent deux drapeaux avec eux : le drapeau national et celui de leur clan.

Le chef de l'état major interarme israélienne,le général Benny Gantz a affirmé dimanche que le "front nord - terme utilisé pour désigner les frontières israéliennes avec le sud du Liban- est sur le point d'exploser ! " Les hostilités contre Israël n'ont cessé d'accroitre ces dernières années . le cercle des menaces s'étend, a affirmé le général lors d'une cérémonie consacrée à la nomination du nouveau commandant du front nord en Israël. Gantz, largement critiqué pour la gestion catastrophique de l'offensive lancée en juillet contre Gaza a prétendu : " Israël traquera tous ses ennemis et est prêt à faire face à n'importe quel scénario". la cérémonie a été une occasion pour entendre à nouveau le général Aviv Kouchavi, nouveau commandant en chef du front nord, dont les remarques ont révélé bien des failles de l'armée sioniste pendant l'offensive "barrière protectrice". cet ex responsable du renseignement sioniste a souligné : " les extrémistes islamistes viennent de s'ajouter à la longue liste des ennemis d'Israël (ndlr : une prétention parfaitement infondée dans la mesure où les coopérations entre Israël et les takfiris aussi bien en Syrie qu'au Liban sont des faits avérés), ce qui met Tel-aviv devant des défis nombreux . le front nord en Israël est entre autres front situé au coeur de la tempête", a dit Kouchavi . Kouchavi qui vient de succéder à Yaer Golan estime que la future confrontation avec le Hezbollah aura une allure semblable ' à celle du Hamas contre Israël " en ce sens "que le Hezbollah ira utiliser les civils comme bouclier humain"! dans la bouche d'un général sioniste, cette allusion signifie tout bonnement qu'une confrontation irait tourner en massacre de civils par Israël. le régime sioniste a annoncé à plus d'une reprise qu'en cas de guerre contre le Hezbollah , il n'hésiterait pas à "raser le sud du Liban" Kouchavi a reconnu que les "rebelles anti Assad en Syrie" n'ont jamais tiré contre Israël et que le gros des attaques aux missiles effectuées contre le sol israélien venait des parties que contrôlent l'armée et le gouvernement syrien. 

La carte nous montre le parcours que Imàm Houssein a pris quand il a quitté Makkà pour se diriger vers l'Iraq. C'était le 8 Zilhajj 60 Hijri (10/9/680). Il y avait avec lui environs 50 personnes incluant femmes, enfants et amis.


Son oncle Ibné Abbas et son frère Mohammad-é-Hanafiya n'étaient pas avec lui. Ils sont arrivé pour un dernier adieu et prévenir Imàm Houssein des dangers futures.

 Mohammad-é-Hanafiyà lui dit que les mecquois et autres pèlerins se demandaient pourquoi il quittait juste un jour avant le Hajj. Imam Houssein laissa une lettre à son frère qui explique ses positions clairement. La lettre est comme suit:

"Je ne suis pas parti de gaieté de cœur, ni pour déjouer l'oppression. Je voudrais ramener la communauté au chemin de "Amr-bil_Ma'rouf et Nahyi 'anil mounkar" (encourager le bien et interdire le mal). Je voudrais la ramener sur le chemin de mon Grand-père et de mon Père Ali ibné Abi Talib".

Après avoir quitté Makkah, il y a 14 endroits mentionés dans les livres historiques où Imàm Houssein a fait soit un arrêt, soit rencontré des gens, soit délivré un sermon.

1- Saffah : Ici, Imàm a rencontré Farazzdaq le à qui Imàm a demandé la situation de Kouffa. Il dit: "Le cœur des gens sont avec vous, mais leurs épées sont contre vous". Imàm a répondu: "Allàh fait ce qu'Il souhaite. Je le laisse à celui qui propose la juste cause

2- Dhat-el-Irq : Ici le cousin d'Imàm Abdoullah Ibné Ja'ffar a apporté ses deux fils Auwn et Mohammad à leur mère Zaynab (as), pour aider Imàm. Il a essayé de persuader Imàm à retourner à Madina, mais Imàm lui a répondu :"Ma destinée est entre les mains d'Allàh"

3- Batn-er-Roumma: Imàm a envoyé une lettre à Kouffa avec Qais bin Massir, et rencontra Abdoullah bin Mouti qui revenait d'Iraq. Quand il entendit l'intention d'Imàm, il a essayé de l'arrêter. Il dit que les habitants de Kouffà ne sont pas sincères et indignes de confiance. Mais Imàm a continué son voyage.

4- Zouroud : Imàm rencontra Zohair ibné Qain. Zohair n'était pas parmi les partisans de Ahloul Bayt. Mais quand Imàm lui dit les buts de sont voyage, Zohaire donna tous ce qu'il possédait à sa femme, lui dit de rentrer à la maison et déclara qu'il souhaitait devenir martyre avec Imam.

5- Zabala: Imàm a appris de deux voyageurs venant de Kouffà l'assassinat de Hazrat Mouslim ibné Akil. Imàm dit :"Inna Lillàhi wa inna ilayhi ràji'oun, indallàh nahtasib anfoussana" (Nous sommes pour Allàh et nous retournerons à Lui qui compte sûrement nos sacrifices" Les voyageurs Asadi ont essayé de dissuader Imàm de continuer le voyage, mais il persista.

Imàm dit la nouvelle de la mort de Mouslim ibné Akil et de Hani ibné Ourwà à ses compagnons et que les gens de Kouffà n'étaient pas préparés à les aider. Imàm dit: "ceux qui veulent me quitter peuvent le faire maintenant". Des groupes de gens de divers tributs qui avaient suivi Imàm dans le but de collecter le butin de guerre ont réalisé leurs faux espoirs et ont regagné leur maison. Seuls sont resté une cinquante d'irréductibles.

6- Batn-é-Aqiq: Imàm a rencontré un homme du tribut de Akrama qui lui dit que Kouffà n'était vraiment pas une ville amie et qu'elle était encerclée par l'armée de Yazid. Personne n'entre ni ne sort de la ville. Cependant Imàm continua...

7- Sorat: Imàm est resté la nuit ici et le lendemain matin dit à ses compagnons de prendre autant d'eau que possible.

8- Sharaf: Quand Imàm passait par cet endroit, un de ses compagnons a crié qu'il voyait s'approcher une armée. Imàm a demandé à ce que tout le monde se dirige vers une place sûre. On se plaça de manière à avoir une montagne à l'arrière.

9- Zouhasm: C'est là que Imàm a rencontré l'armée de Hour comprenant 1000 hommes. Comme ils étaient assoiffés, Imàm a ordonné à ses compagnons de leur donner à boire. Même les animaux ont été servi. La prière de Zohr a été conduit par Imàm et tout le monde l'a suivi y compris les soldats de Hour. Imàm a dit à Hour concernant de nombreux lettres reçues de Kouffà.

Il dit: "Ô gens de Kouffà, vous m'avez envoyé vos délégations et m'ont écrit que vous n'aviez pas d'Imàm et que je pourrais vous unir et vous conduire sur le chemin d'Allàh. Vous m'avez écrit que nous "Ahl al Bayt" sommes plus qualifiés à gouverner vos affaires que ceux qui revendiquent les choses sans droit et qui agissent injustement et de manière erronée. Mais si vous avez changé votre avis, êtes devenus ignorants de nos Droits et avez oublié vos promesses, je retournerai. Mais il a été empêché et contraint par l'armée de Hour qui l'escortait près de Kouffà.

10- Baiza: Imàm a atteint Baiza le lendemain et a délivré l'un de ses plus célèbres sermons. "Ô les gens, le Prophète a dit que si un homme voit un dirigeant tyrannique transgresser Allàh et le Prophète et oppresser les gens et s'il ne fait rien par la parole ni par les actes pour changer la situation, alors il sera juste qu'Allàh le place là où l'ingrat se trouve.

Ne voyez vous pas combien la situation (shariatique) a dégradé. Ne voyez vous pas que la vérité n'est plus suivie et le mensonge n'a plus de limite. Quant à moi, je considère la mort comme une voie d'atteindre le martyr et la vie parmi les transgresseur comme une agonie et une tristesse".

11- Ouzayboul Hajanat: Ici Imàm a campé loin de l'armée de Hour et rencontra Trimmah bin Adi. Après avoir appris que les "Kouffi" l'ont trahi , il était clair qu'il n'avait aucun espoir de soutient ni survie à Kouffà. Cependant, il a refusé l'offre d'assistance car aucun succès n'y est inclus. Trimmah a plaidé pour l'acceptation de 20000 hommes entraînés de sa tribu pour l'aider s'il le veut à pénétrer dans Kouffa ou pour se retirer dans les montagnes ou pour sa sécurité. Imàm a répondu à Ibn Adi :"Qu'Allàh bénisse vous et votre tribu. Je ne peux retirer ma parole. Les choses ont leur destinée".

Il est claire d'après cette réponse qu'il était parfaitement conscient des dangers qu'il allait affronter et qu'il avait une certaine stratégie et un plan en tête pour apporter une révolution dans la conscience de la Oummah (communauté musulmane) . Il n'a ni essayé de mobiliser un soutien militaire qu'il aurait pu facilement faire à Makka , ni essayé d'exploiter une force physique quelconque qu'il avait en sa possession.

12- Qasr-e-Bani Makatil: Là on voit que Kouffà n'était évidemment pas sa destination. Comme l'armée de Hour ne le lâchait pas, il a longé Kouffà et a pris une autre route. Alors qu'il se reposait l'après-midi, il dit :"Inna Lillàh". Son fils Ali Akber âgé de 18 ans s'approcha et s'enquit. Imàm dit que dans son sommeil, il a entendu quelqu'un dire que ces gens vont vers leurs morts. Ali Akber a demandé : Ne sommes nous pas sur le droit chemin ?" La mort n'était rien pour eux. Une mort de ce genre se transforme en la gloire du martyr.

13- Nainawa: A cet endroit, un homme d'Ibné Zyàd a apporté un message à Hour de ne pas lâcher Imàm. La petite caravane est passé par Gaziriya vers une place appelé Karbala. Imàm a demandé le nom de cet endroit, quelqu'un dit KARBALA. Imàm dit :" oui, c'est l'endroit de Karbin-wa-bala (endroit de peine et de torture). Arrêtons nous ici, car nous sommes arrivés à notre destination. C'est l'endroit de notre martyre, c'est Karbala.

14- Karbala: Sur ordre d'Imàm, les tentes y furent installé près d'un petit cours d'eau originaire du fleuve Euphrate (Fouràt) quelques miles plus loin. C'était le 2 Moharram 61 Hijri (3 Oct 680 Ap JC)

La scène d'Ashoura a été étudiée et présentée de façons différentes par les oulémas chiites et sunnites, mais aussi par les penseurs des autres religions.
Ebn Khaldoun, décédé en 808 de l'hégire, a étudié les dimensions et les raisons du soulèvement de l'Imam Hossein (AS) lors de l'événement d'Ashoura.

Dans la préface de son étude, il écrit : " Il est impossible de dire que Yazid a fait preuve d'Ijtihad en tuant l'Imam Hossein (AS) et qu'il n'est pas coupable, car les compagnons qui n'étaient pas avec l'Imam Hossein (AS), n'avaient jamais donné l'autorisation de le tuer, c'est Yazid qui a décidé lui-même, de le combattre.


Il écrit aussi : "Yazid s'est rendu coupable d'un acte criminel et Hossein en vérité est un martyr agréé par Dieu. Son action est juste et en fonction de l'Ijtihad"

Ebn khaldoun considère l'Imam Hossein (AS) comme un compagnon et un Mojtahed, qui avait des mérites exceptionnels pour conduire un soulèvement contre Yazid.
Il écrit : "Au sujet des capacités pour cette tâche, l'Imam Hossein avait raison de se sentir à la hauteur, il avait même plus de qualités qu'il en fallait pour combattre ce gouvernement corrompu"

Ebn Khaldoun rappelle les paroles de l'Imam Hossein (AS) au sujet de ses capacités pour conduire le soulèvement contre Yazid, des capacités qu'Ebn Khaldoun présente comme bien supérieures à celles qui étaient nécessaire pour conduire un tel mouvement, même si, à son avis, les conditions n'étaient pas favorables pour une telle entreprise. Ebn Khaldoun estime qu'une personne qui se sent capable de conduire un tel mouvement, a tout à fait le droit de le faire, si les conditions sont favorables.

A son avis, l'Imam Hossein (AS) se sentait capable de mener à bien cette révolution contre Yazid et était conscient de la gravité de la situation de son époque et de la corruption qui régnait à la cour. Ces raisons sont suffisantes pour reconnaître la légitimité du mouvement de l'Imam Hossein (AS).

Au sujet de l'Imam Hossein (AS) et des divergences qui étaient apparues, il faut savoir que la corruption du gouvernement de Yazid était si évidente aux gens de cette époque et aux chiites de la Famille prophétique, à Kufé, qu'ils avaient envoyé une délégation, auprès de l'Imam Hossein (AS), pour se soulever sur son ordre.
Hossein (AS) savait que la révolte contre Yazid, ce corrompu évident, était une obligation, surtout pour ceux qui en avaient les capacités. Il estimait qu'il était capable, à cause de sa réputation, de ses qualités et de son prestige familial, de mener à bien ce mouvement.

Ebn khaldoun considère qu'il existe trois conditions pour la conduite d'un tel mouvement, et que l'Imam Hossein (AS) les remplissait toutes : Le mérite personnel, le pouvoir familial et le prestige, seule la dernière condition souleva certains doutes dans l'esprit d'Ebn Khaldoun.

Bien qu'il reconnaisse ouvertement la corruption de Yazid, Ebn Khaldoun ne reconnaîtra jamais la nécessité de le combattre et estimera toujours que l'Imam Hossein (AS) avait fait une erreur et que son mouvement avait abouti à l'échec. Cette contradiction hantera toujours la pensée d'Ebn Khaldoun.

Abbas Mahmoud Aghab, décédé en 1964, poète égyptien, journaliste, chercheur et critique, au sujet de l'événement d'Ashoura écrit qu'il était peu probable qu'une personnalité comme l'Imam Hossein (AS) fasse serment d'allégeance à Yazid car l'Imam Hossein (AS) recherchait naturellement la vérité et Yazid était de nature, corrompu et injuste. Il écrit : " Il est étonnant qu'on attende de l'Imam Hossein (AS) qu'il fasse serment d'allégeance à Yazid, le reconnaisse comme le commandeur des croyants et annonce que Yazid est le meilleur et le plus capable pour assurer le califat.

Hossein ne pouvait accepter aucun des traits de caractère de Yazid, ni rejeter ses idées et ses principes. L'Imam Hossein (AS), pour une autre raison, ne pouvait envisager de reconnaître ou de collaborer avec Yazid car cela signifiait le rejet des principes de l'Emir des croyants, Hazrate Ali, et du Prophète (SAWA), et de tous leurs efforts, et exigeait de plus, la reconnaissance des insultes à Ali (AS) et aux membres de sa famille (AS).

Un serment de l'Imam Hossein (AS) à Yazid, étant donné la bonne foi et la sincérité que nous lui connaissons aurait été sans retour. S'il prêtait serment, il devait lui rester fidèle jusqu'au bout, comme l'avait fait son frère l'Imam Hassan (AS) dans le traité qu'il avait conclu avec Mo'awieh. Les écarts de Yazid étaient si nombreux et si évidents qu'il aurait été difficile de respecter jusqu'au bout un quelconque accord."

Pour Aghad, l'Imam Hossein (AS) savait que les gens ne prenaient pas leur religion au sérieux et son combat visait à redresser cette situation. Le soulèvement de l'Imam Hossein (AS) est aussi, à son avis, un soulèvement contre les Ommeyades et la pensée dominante de cette époque. L'Imam Hossein (AS) cherchait à combattre Yazid et aussi à restaurer la religion.  
Aghad estime que l'Imam Hossein (AS) s'est lancé dans cette aventure en toute conscience, pour rejeter toutes les excuses et montrer la vérité en toute évidence. Dans la suite de son propos il insiste sur le fait que l'Imam Hossein (AS) avait des raisons suffisantes pour organiser un tel soulèvement, il écrit : " Hossein (AS) devait avoir une raison suffisante pour combattre Yazid, il devait présenter à l'ennemi, un argument irréfutable et en cas de défaite, être malgré tout dans son droit et assurer à ses ennemis la plus grande désapprobation populaire, et en cas de victoire, se trouver en situation de supériorité et totalement dans son droit."

Aghab fait allusion dans sa recherche, à deux modèles d'éducation familiale, celui des Ommeyades et celui des Bani Hachem, qui permettent d'interpréter l'événement d'Ashoura. Sans cet aspect de la recherche d'Aghab, qui est en relation avec les conditions spéciales de son époque et des questions d'éducation, nous pouvons toutefois conclure que cet écrivain estime que le conflit était inévitable, étant donné les différences familiales et éducatives de ces deux personnages qui les poussèrent à une confrontation historique lors de l'événement inévitable d'Ashoura.

Pour Aghab, l'Imam Hossein (AS) et Yazid sont les symboles de deux familles, avec cette différence que l'Imam Hossein (AS) symbolisait les valeurs et les qualités des Hachémites, alors que Yazid n'avait même pas les qualités matérialistes des Ommeyades. Cela a entraîné un conflit permanent entre les deux familles qui relève du conflit du bien et du mal, dans toute l'Histoire.

Ce conflit d'après Aghab, a commencé à la naissance d'Abdol Manof et d'Abdol Shams, et a fait surface à plusieurs occasion jusqu'à l'époque de Yazid qui dès le début de son règne, avait ouvertement fait preuve d'hostilité contre l'Imam Ali (AS) en obligeant les gens à insulter Ali (AS) dans les mosquées et du haut des minarets. L'allégeance de l'Imam Hossein (AS) à Yazid aurait été la reconnaissance d'une telle pratique et l'obligation de la respecter dans l'avenir.

Selon lui, Hossein avait des raisons totalement spirituelles pour le sauvetage de la religion, cela est visible au résultat de ce mouvement qui conduisit à la mort de Yazid, quatre ans plus tard, dans la plus grande désapprobation, et à la disparition rapide de la dynastie de Ommeyades. Le combat entre le clan des Bani Hachem et les Ommeyades se poursuivit dans les générations suivantes, jusqu'à une séparation complète et irréparable. Aghab considère le mouvement de l'Imam Hossein (AS) comme un mouvement inévitable de réforme du gouvernement islamique, il y voit même un mouvement sacré et exceptionnel.

Dans son livre " Ab ol shohada Hossein ibn Ali", il fait l'éloge du mouvement historique d'Ashoura et ses conclusions sur ses motivations et ses résultats sont tout à fait positives.

Avis de l’utilisateur:

• L'Imam a dit : " je ne me suis pas soulevé par orgueil, ni pour la corruption et enconre moins par iniquité.En vérité je me suis soulelé pour réformer la communauté de mon grand-père.Je veux ordonner le recommandable et agir comme mon père (Ali ibn Abi Taleb) et mon grand-père (Mohammad)PSLF ".l'Islam a pour vocation de briser les idoles,de rétablir à sa place ALLAH, l'UNIQUE.

Au moins dix personnes ont été tuées dimanche à Bagdad dans un attentat à la voiture piégée visant des pèlerins chiites se préparant pour l'importante célébration religieuse de l'Achoura, selon des responsables de sécurité et médicaux.
L'explosion, qui a également blessé au moins 20 personnes, a eu lieu dans le quartier Al-Ilam, dans le sud-ouest de la capitale, près d'une tente où les fidèles étaient regroupés avant la grande cérémonie de deuil chiite.

Des centaines de milliers de pèlerins chiites sont en train de se rassembler à Kerbala, au sud de Bagdad, pour y commémorer la martyre de l'imam Hussein, l'une des figures les plus respectées du chiisme dont le tombeau se trouve dans la ville sainte.

Les célébrations, qui culmineront mardi, ont souvent été marquées par des attaques meurtrières visant les fidèles qui rejoignent à pied Kerbala mais la menace est encore plus grande cette année car les insurgés de Daech(EI) ont pris le contrôle de larges zones du territoire irakien, dont des régions du sud de Bagdad, non loin de la route reliant la capitale à Kerbala.

Le pèlerinage est un test majeur pour le nouveau gouvernement du Premier ministre Haidar al-Abadi comme pour les forces de sécurité face aux rebelles.

La sécurité a été renforcée entre Bagdad et Kerbala, avec plus de 25.000 soldats et policiers et 1.500 volontaires issus de milices chiites déployés sur la route et dans la ville sainte, selon le lieutenant Othman al-Ghanimi.

Les rebelles de Daech (EI) ont exécuté plus de 200 membres de tribus dans la province irakienne d'al-Anbar (ouest) ces dix derniers jours, selon des responsables et des sources locales.
Les victimes appartenaient à la tribu sunnite Albounimer, selon ces sources.

Des centaines de Tunisiens ont manifesté dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Tunis-Carthage contre l'arrivée de l'écrivain et philosophe français Bernard-Henri Lévy, aux cris de "BHL dégage" et "Non aux intérêts sionistes en Tunisie", ont rapporté des médias.
Les protestataires ont exigé le départ de M. Lévy, accusé d'être animé d'une "haine contre les Arabes et les musulmans", ont rapporté les deux radios privées Mosaïque FM et Shems FM.

Les manifestants ont bloqué la sortie principale des visiteurs à l'aéroport, poussant des agents de sécurité à faire sortir l'écrivain par une porte secondaire, a précisé Shems FM.

Selon une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, des centaines de manifestants criaient "Non aux intérêts sionistes sur le sol tunisien" ou "BHL dégage". L'acteur Lotfi Abdelli, très populaire en Tunisie, figurait parmi les manifestants.

Contacté par l'AFP, le porte-parole du ministère tunisien des Affaires étrangères, Mokhtar Chaouachi, s'est refusé à tout commentaire sur cette visite et la manifestation.

L'Iran et les 5+1 auraient décidé de tomber d'accord sur un accord nucléaire, avant le 24 novembre, affirme le journal "Vesnik Kafkaza". le journal se penche, ensuite, sur les risques qu'un tel accord pourrait comporter, pour la Russie. "Les pourparlers Iran/5+1 semblent avoir enregistré quelques progrès, mais les divergences persistent, toujours, autour du taux d'enrichissement de l'uranium iranien et de la levée des sanctions. Alexandre Kouzentsov, expert en questions internationales, estime que la conclusion de l'accord Iran/Obama est nécessaire. Il dit : "Hassan Rohani joue, en ce moment, sa dernière carte gagnante. Il a gagné l'élection présidentielle, en promettant de faire classer le dossier nucléaire. Si les pourparlers nucléaires échouent, le gouvernement Rohani sera, politiquement, mort. La société iranienne en a mare des sanctions, et, en ce sens, la victoire de Rohani n'a pas été le fruit d'un hasard. Du côté américain, les choses se déroulent, dans des circonstances similaires : un accord avec les Iraniens est le seul point d'honneur qu'Obama pourrait brandir, sous le nez des Américains, en huit ans de présidence, émaillés par de terribles défaites. "En effet, le nucléaire iranien est loin d'être l'ultime objectif des Etats Unis. Quand bien même, les Iraniens parviendraient à acquérir des armes nucléaires, cela ne pourrait avoir que très peu d'impacts, sur la sécurité des Etats Unis, ainsi que sur leurs intérêts. . L'Iran ne pourrait utiliser sa bombe atomique contre l'Arabie saoudite, car Téhéran est bien conscient des impacts probables d'une telle démarche. Ce sera une véritable catastrophe environnementale, pour tous les pays de la région, si les choses débouchaient sur une guerre atomique"! L'expert russe estime que le principal objectif des Etats Unis, à travers les pourparlers nucléaires, consiste à priver l'Iran de la possibilité de devenir une puissance régionale. Et, encore, la plus grande de toutes : "A l'heure qu'il est, l'Iran est le seul Etat du Proche et Moyen-Orient à ne pas être sous la férule des puissances occidentales; c'est-à-dire, que ce pays a une politique indépendante. Même la Turquie et l'Arabie saoudite, pays, qui disposent de larges moyens financiers et politiques, n'agissent que sous la supervision directe des Etats Unis, et ne jouissent pas d'une liberté d'action totale. Pour les Etats Unis, la réduction de l'influence de l'Iran, au Proche-Orient, dans l'Orient arabe, le règlement de la crise syrienne, sans Assad, le fait de mettre fin au soutien de l'Iran au Hezbollah, constituent, tous, des objectifs, qui, en cas de réalisation, vont priver l'Iran de la possibilité de devenir une grande puissance régionale". Le journal évoque, ensuite, les propos du directeur du centre d'études de l'Iran contemporain, qui dit : "En cas d'accord, le marché iranien sera conquis par les firmes occidentales, les sociétés russes ne participeront, ni dans des projets techniques, en Iran, ni dans des investissements. La Russie ne saura tenir la concurrence avec l'Occident. En six mois, l'Iran arrivera à une telle position, en termes technologiques, d'investissement de contrats de longue durée, que son climat politique s'en trouvera changer. Et ce serra une catastrophe, pour les intérêts de la Russie, en Asie centrale, car l'Iran pourrait devenir la première base, pour les Etats Unis et les gouvernements occidentaux, dans la région, quitte à déstabiliser la Russie, économiquement"! et l'expert d'ajouter : " si l'accord nucléaire est signé entre l'Iran et l'Occident et que l'Iran rallie le système des valeurs occidentales , alors il se peut que dans un proche avenir l'Iran devienne un serieux adversaire pour la Russie surtout en termes énergétiques. via l'Iran de larges investissements s'effectueront dans l'économie des pays de la communauté des états indépendants. ceci élargira l'influence politique de l'Iran en Asie centrale. " les observateurs politiques écartent toutefois une telle perspective : l'Iran ne ralliera jamais le camp occidental ni ne vendra jamais son âme au diable. pourtant la Russie se devra peut-être de revoir ses lignes de priorité stratégiques et jeter les bases d'un réel partenariat stratégique

Selon des sources bien informées, en Syrie, les réussites de l’armée, face aux groupes terroristes, se sont accélérées, quand l’armée a changé de tactique.

Le gouvernement du Président Bachar al-Assad a réussi à renforcer sa position, à l’intérieur du pays, et sur le plan régional et international, en dépit des efforts des puissances occidentales et de leurs alliés, au Moyen-Orient. Cela est dû, entre autres, au fait que Damas a réussi à former une armée puissante, avec l’aide de ses alliés, tout en adaptant les méthodes de combat des unités de l’armée avec la guerre anti-terroriste, depuis plus de trois ans et demi.

Les experts militaires disent que compte tenu de la nature des combats, en Syrie, les forces de l’armée syrienne se battent, actuellement, sous forme de petites unités, et que les structures classiques de l’armée, surtout, les grandes formations, comme divisions ou bataillons, n’existent plus. En réalité, l’armée choisit ses tactiques, en fonction de la géographie naturelle et humaine de chaque région. Les soldats de l’armée syrienne se sont, donc, spécialisés, pour des batailles urbaines, et savent comment affronter les forces ennemies, très lourdement, armées.

D’après les experts militaires, les tactiques classiques de guerre seraient vouées à l’échec, dans l’état actuel des combats, en Syrie, car ces méthodes sont inappropriées, face aux groupes, comme Daesh ou le Front Al-Nosra. Dans ce domaine, on voit bien que l’armée syrienne s’est, largement, inspirée des tactiques et de l’expérience de combat du Hezbollah libanais et du corps des Gardiens de la Révolution islamique, (Pasdaran). L’armée a utilisé ces méthodes, dans les batailles décisives d’Alep, de Quoseir et d’al-Ghalamoun. Maintenant, les unités de l’armée syrienne sont capables de se battre contre les troupes de Daesh, en toutes circonstances. L’armée est devenue si puissante, de ce point de vue, que le gouvernement de Damas pourra s’appuyer sur les capacités de ses forces armées, dans toutes les négociations, qui auront, éventuellement, lieu, à l’avenir, pour imposer ses conditions à ces adversaires.

Les dirigeants de la Maison Blanche ont bien saisi cette réalité, et ils n’insistent plus sur le départ du gouvernement du Président Assad. En outre, la Russie s’est déclarée prête à livrer des armes sophistiquées, dont les missiles S-300 et les missiles Alexandre à l’armée syrienne, ce qui fait peur, non seulement, aux groupes terroristes, mais aussi, au régime sioniste, qui n’accepte pas l’idée de l’existence de telles armes, à proximité de ses frontières.

En tout état de cause, la guerre n’a pas fait perdre au gouvernement et à l’armée leur moral. Par contre, ils ont, maintenant, plus de confiance en eux, et redoublent leurs efforts, pour reconstruire les zones endommagées par la guerre, tant à Damas, que dans les zones libérées du pays.

Il est des mensonges médiatiques qui laissent pantois! Dans un article, publié samedi, le "Wall Street Journal" rapporte la vaste opération de la mise sur écoute des responsables syriens et avance un justificatif des plus ridicules : "Puisque les Etats Unis se trouvent dans l'incapacité de collecter des informations, sur le compte de Daesh, en Syrie, (ndlr : il faut là en douter des capacités des satellites US, qui couvrent, 24 heures sur 24, la totalité des pays du Moyen-Orient!!!), et bien, pour cette raison, les Etats Unis ont été amenés à espionner les responsables syriens, pour pouvoir collecter des informations, sur le compte de Daesh"!! Et ce n'est pas n'importe qui qui est visé, par ces opérations d'écoute, puisque c'est Assad, en personne, que les dispositifs d'écoute d'Obama "surveillent"! "Les Etats Unis ont, d'abord, installé leurs infrastructures, propres à surveiller le régime syrien, mais les données receuillies comportaient une manne désespérée d'informations, sur le compte des éléments jihadistes et wahhabites, "propres à aider les Etats Unis à diligenter leurs opérations, à la fois, en Syrie et en Irak". Et le journal d'ajouter : "Ces données, issues de ces opérations d'écoute, prouvent comment les Etats Unis mènent leurs opérations, pour s'informer, sur le compte de l'un de leurs plus intelligents ennemis, ( ndlr : à entendre Daesh!!!), dans un pays, (Syrie), avec qui ils entretiennent des relations hostiles. De même, ce genre d'opérations d'écoute prouve les difficultés que rencontrent les Etats Unis, dans l'identification et l'évaluation liées à leurs opérations militaires, dans un pays, comme la Syrie". Après avoir disserté de la sorte, sur le caractère "extraordinaire" des opérations précitées, le journal précise que les terroristes de Daesh n'utilisent plus leurs portables, ni leurs appareils de communication, depuis le début des frappes US, ce qui a réduit le nombre de signaux que les satellites US sont censées recueillir, sur leur compte ! Et dans ce contexte, on se demande comment les terroristes pourront se mettre en contact les uns avec les autres ! Le journal poursuit : "Les Etats Unis n'entretiennent aucune relation diplomatique avec la Syrie. En outre, la CIA n'a déployé aucune force, en Syrie, en raison des dangers sécuritaires que cela comporte, et ce fait a, significativement, réduit les marges de manoeuvre du renseignement US, à la fois, en Syrie et en Irak" .