تقي زاده

تقي زاده

La démocratie, les droits de l'homme et, d'une manière générale, le droit international, se révèlent à l'usage des notions galvaudées sans constance et sans sens pour les peuples opprimés. En effet, le droit international et, singulièrement, le droit à l'autodétermination, n'ont pas la même application dès lors que le peuple concerné est, ou n'est pas, allié, proche ou protégé par l'Occident. Et c'est cet Occident qui décide de la faisabilité ou non du droit international tel que pourtant proclamé par l'article 1 (alinéa 2) et l'article 55 de la Charte des Nations unies sur le «principe de l'égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes». L'ONU n'a pas cependant défini ou pu en définir - sans doute du fait de l'opposition des détenteurs du pouvoir de décision - les paramètres. Or, ce droit est constamment foulé aux pieds par ses promoteurs qui parlent de démocratie et droit international, dont l'application est toutefois sélective ne s'appliquant pas de la même façon à tous les peuples. Ainsi, tous, y compris l'Occident, sont d'accord sur les droits du peuple sahraoui à l'autodétermination. Mais, sa mise en oeuvre se heurte à leurs intérêts au Maroc. Alors ils louvoient quand ils ne mettent pas des obstacles - c'est le cas de la France - à l'organisation d'un référendum au Sahara occidental dont le conflit est entré dans sa quarantième année. Ainsi, ce qui a pu être réalisé dans le cas - identique - du Timor oriental, pris également en charge par l'ONU, n'a pu jusqu'ici aboutir au Sahara occidental. Dans les territoires palestiniens occupés, il n'est pas question d'autodétermination - l'Etat palestinien est la résultante du partage de la Palestine historique - mais de l'application de la résolution 181 II de 1947 à laquelle s'oppose Israël, mais aussi aux faux-fuyants de l'ONU incapable de faire appliquer ses résolutions, parasitées par les soutiens d'Israël à leur tête les Etats-Unis. Ce qui fait, que les peuples sahraoui et palestinien sont, à l'aube du troisième millénaire, les seuls peuples à rester sous le joug de la domination de forces étrangères. Si les cas du Sahara occidental et des territoires palestiniens apparaissent comme des faits coloniaux dont la résolution s'est heurtée au veto - veto qui ne dit pas son nom - de l'Occident, ce dernier s'est, en revanche, totalement impliqué dans l'accélération de la sécession - un fait très rare à l'ère moderne - de la province serbe du Kosovo, dont il s'est empressé de reconnaître (en 2008) l'indépendance autoproclamée. A mettre en parallèle avec les menaces de la part de la Maison-Blanche qu'a essuyées l'Autorité palestinienne qui envisageait de proclamer l'indépendance de l'Etat palestinien. Comment donc comprendre cette dichotomie dans l'évaluation de faits analogues par l'Occident dont les décisions prennent à l'évidence ses intérêts propres au détriment d'un droit international, prétendument s'appliquer à tous et dont il se veut l'héraut. Il n'en est rien en fait et les ingérences de l'Union européenne et des Etats-Unis dans la tournure qu'a pris la crise kosovare obéissaient d'abord aux intérêts géostratégiques de ces pays qui regardaient le Kosovo comme la clé de leur mainmise sur les Balkans. Mais l'Union européenne, poussée par l'Allemagne, en reconnaissant le Kosovo, aura surtout ouvert la boîte de Pandore en exacerbant les nationalismes quand sa fondation était censée les dépasser. Que dire du cas du Kurdistan, dont l'inextricable imbroglio est du seul fait des puissances impériales française et britannique vainqueurs de la Grande Guerre? Ecartelé entre la Turquie, l'Irak, la Syrie et l'Iran, le Kurdistan n'a, semble-t-il, aucune chance de se réaliser en tant qu'Etat. Toutefois, dans cette confusion, l'Union européenne trouve encore le moyen d'en mettre une couche favorisant quasiment le Kurdistan irakien, devenu un Etat - avec toutes les institutions de souveraineté - dans l'Etat irakien. Tout en refusant aux Kurdes turcs, syriens et iraniens ce privilège, Français et Britanniques envoient des armes sophistiquées aux Kurdes irakiens. Ainsi, outre d'accentuer la fracture entre le gouvernement irakien et sa région kurde, les Européens créent un dangereux précédent par rapport aux autres entités kurdes de la région. Revenant d'un voyage en Irak, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, expliquait au quotidien Bild qu'«un Etat indépendant des Kurdes déstabiliserait un peu plus la région et ferait naître de nouvelles tensions, possiblement avec l'Etat voisin irakien aussi». Or, c'est bien l'Allemagne qui a porté à bout de bras la scission du Kosovo bouleversant la donne géopolitique régionale dans les Balkans. Faut-il noter aussi que l'Occident a été derrière la séparation du Soudan du Sud avec le Soudan, avec les résultats meurtriers que l'on connaît. Et c'est encore cet Occident qui nous bassine avec ses droits de l'homme et sa démocratie!!??

A en croire le journal Yediot Aharonot, les Etats Unis et Israël seraient tompbés pour une levée du blocus contre Gaza!!
" les Etats Unis et Israël sont parvenus à une compréhension mutuelle pour une levée de l'embargo contre Gaza. c'est en ce sens que le secrétaire d'Etat John Kerry est attendu la semaine prochaine en Israël. dans une déclaration finale à paraitre, Kerry mettra au terme de sa visite l'accent sur le fait qu'il n'existe aucune tension dans les relations Israël/USA et que le peu de différends existent a été dissipé"!! C'est un responsable israélien qui serait la source du journal lequel ajoute : " Israël donnera son aval à une levée progressive de l'embargo contre Gaza. il ouvrira d'abord les points de passage terrestre puis les passages martimes. cette source affirme toutefois que le supposé aval israélien donné à la construction d'un port à Gaza, ainsi que l'annoncent les agences de presse, est sujet à caution et que ce dossier devrait être débattu au cours de nouvelles négociations. " lundi, Israël et la Résistance ont accepté de prolonger de 24 heures la trêve. certains milieux en Israël accusent les Etats Unis d'avoir trahi Israël en poussant Netanyahu à accepter les conditions du Hamas ... Mais Israël avait-il d'autres choix? la faiblaisse organique dont l'armée sioniste a fait preuve au cours de la guerre contre Gaza n'a laissé aucun autre choix aux israéliens .

dimanche, 17 août 2014 02:00

Impérialisme européen, le retour?

C'est l'impression que l'on a au regard de l'interventionnisme de l'Union européenne et des anciennes puissances coloniales au Moyen-Orient. Des puissances qui, au siècle dernier, avaient dépecé - c'est le terme approprié - le Moyen-Orient au lendemain de la Grande Guerre (1914-1918) et de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Et c'est encore Paris et Londres qui s'émeuvent perfidement des retombées dramatiques - pour les populations palestinienne, syrienne, irakienne et kurde - des manipulations qu'elles ont opérées sur l'ancien Empire ottoman dont les séquelles sont plus vivaces que jamais. Ces puissances européennes qui s'étaient partagées, comme un gâteau, l'Afrique au Congrès de Berlin de 1881, avaient récidivé en 1916 au Moyen-Orient - alors que la grande guerre battait son plein - chargeant deux obscurs fonctionnaires (le Français, François Georges-Picot et le Britannique, Sir Mark Sykes) de mettre au point le découpage qui allait aboutir à un accord secret entre les deux grandes puissances de l'époque connu sous le nom d'«accord Sykes-Picot» (1916 Asia Minor Agreement). Sans revenir sur ces péripéties historiques, notons cependant que Britanniques et Français firent des marchandages inconcevables sous l'oeil d'une jeune puissance émergente -les Etats-Unis - pour se partager les dépouilles de l'Empire ottoman. Evidemment, les populations locales avaient compté pour du beurre qui n'ont été ni consultées sur, ni associées à leur devenir. Mais le sort de cette région fut scellé par le traité de Sèvres (1920) qui, incohérent, ne fut pas appliqué, suivi par le traité de Lausanne (1923) lequel favorisait au moins la création de deux Etats, l'Arménie et le...Kurdistan. Or, le territoire du Kurdistan était partagé entre la Turquie, la Syrie, l'Irak et l'Iran, sur lesquels la France et la Grande-Bretagne détenaient des mandats. Un rappel historique juste pour fixer les idées sur la situation qui prévaut présentement dans cette région sur laquelle l'Union européenne verse des larmes de crocodile. Le Kurdistan aurait pu être créé dès 1923, mais Français et Britanniques s'y opposèrent qui gérèrent directement ou indirectement cette région. Cette ambivalence va encore persister dans les temps modernes, quand ces mêmes pays avec les Etats-Unis concoururent à la fondation du Kurdistan autonome irakien.
Un Etat dans l'Etat. A cela s'ajoute la résolution 181 II de novembre 1947, qui élimina des cartes la Palestine au profit d'Israël. Cette résolution a été imposée par la nouvelle superpuissance états-unienne. Aussi, la responsabilité des puissances occidentales est-elle engagée dans les désordres qui marquent le Moyen-Orient. Faut-il encore relever que l'apparition de l'«Etat islamique» EI en Syrie et en Irak - semant la terreur dans ces deux pays - est un fait essentiellement de l'Occident qui appuya les djihadistes de tout bord, acharnés depuis trois ans à faire tomber le régime syrien. Il est vrai que les Occidentaux sont de mauvais élèves et n'ont jamais été capables de retenir les leçons de leurs échecs et de leur manipulation de la géopolitique dans le monde. Avec la catastrophe qui frappe l'Irak, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, rappelait à Bruxelles, toute honte bue, que la France a été un «des premiers pays à agir». Comme elle l'a fait en 1916, en 1920 et en 1923 dans ces mêmes territoires. Ainsi, la France «veut» armer les forces kurdes seules capables «d'arrêter» l'EI selon M. Fabius. Voilà donc la France qui vient d'instaurer un nouvel Etat indépendant, le Kurdistan, avec une armée, ainsi intronisée par Paris. Ne fallait-il pas plutôt, si ces Etats étaient sincères, prioritairement renforcer l'armée irakienne qui, légitimement, a le droit de protéger le pays? C'est encore plus cocasse, si ce n'est tragique, ce fait que les chefs de la diplomatie européens, font appel à l'Arabie Saoudite - l'un des pays qui financent la mouvance djihadiste en Syrie et en Irak - pour s'impliquer afin de «stopper» l'offensive de l'EI. Se déclarant «consternés» par la «détérioration rapide de la situation humanitaire» dans le nord de l'Irak, les Européens sont restés de marbre face au carnage d'Israël à Ghaza. L'Europe a «bougé» quand les djihadistes de l'EI ont commencé à attaquer la région du Kurdistan irakien. Faut-il relever cette curieuse précision d'une agence de presse qui souligne que les Kurdes ne sont pas des Arabes mais des Indo-Européens islamisés. Outre un fort relent de racisme anti-arabe, ceci, expliquerait-il cela? Or, la question palestinienne, la question kurde, le démembrement du Moyen-Orient, ce sont bien les puissances occidentales qui en sont la cause. Mais qui jugera les génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés par la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Etats-Unis en Afrique et au Moyen-Orient? C'est bien cela le vrai dilemme!

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution sur les sanctions contre les groupes rebelles en Irak et en Syrie, dans le but de couper le financement de ces groupes.
Dans la résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil de 15 membres a approuvé à l'unanimité cette résolution qui inscrit sur sa liste de sanctions visant Al-Qaïda six individus participant ou soutenant les opérations en Iraq et en Syrie de l'EI (EIIL) et du Front el-Nosra.

Dans cette résolution, les membres du Conseil se disent très préoccupés par le fait qu'une partie du territoire de l'Iraq et de la Syrie est "sous le contrôle de l'EI et du Levant et du Front el-Nosra" et que leur présence, leur idéologie extrémiste violente et leurs agissements sont préjudiciables à la stabilité de ces deux pays et de la région.

Le Conseil fait observer que l'EI (EIIL) est un groupe dissident d'Al-Qaïda et rappelle que l'EI (EIIL) et le Front el-Nosra figurent sur la liste de sanctions visant Al-Qaïda. Il se déclare disposé à y inscrire les individus, groupes, entreprises ou entités qui apportent leur appui à l'un ou à l'autre.

Les six individus inscrits vendredi sur cette liste sont : Aldelrahman Mouhamad Zafir al Dabidi al Jabani, Hajjaj Bin Fahd Al Ajmi, Abou Mohamed al Adnani, Said Arif, Abdul Mohsen Abdallah Ibrahim al Charekh, et Hamid Hamad Hamid al-Ali.

Les rebelles syriens autrefois soutenus par l'Occident et certains pays arabes du Golf persique sont désormais une menace grandissante pour l'Irak, son Kurdistan et les pays voisins.

Des centaine de personnes se sont rassemblés samedi à Paris et autant à Lyon, pour dénoncer l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Lyon, des centaine de manifestants propalestiniens - contre 300 samedi dernier - ont défilé sans incident entre la place Bellecour et l'hôtel de ville, certains scandant "stop au massacre", selon un photographe de l'AFP.

Loin des 3.500 manifestants propalestiniens, selon la police, qui avaient marché samedi dernier à Paris au cours d'un défilé marquant déjà un essoufflement de la mobilisation, des centaines de personnes ont cette fois répondu à l'appel du collectif pro-Hamas Cheikh Yassine à se rendre sur la place du Panthéon (Ve arrdt).

Là, les manifestants, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants, ont déployé une longue banderole aux couleurs palestiniennes, clamant des slogans anti-israéliens.

"Israël assassin, Hollande complice", ont-ils également dénoncé, tandis qu'on pouvait voir sur une bannière des photos d'enfants ensanglantés avec pour légende: "les crimes que le président de la République soutient".

Lors du cortège parisien samedi dernier, quelques manifestants avaient mis en scène un simulacre d'exécution d'enfants palestiniens.

Le collectif Cheikh Yassine (CCY), qui porte le nom du chef spirituel du Hamas tué par Israël en 2004, affirme sur son site internet que ces personnes "ne sont pas militants du CCY" mais des manifestants qui "suivent notre cortège dans les manifestations depuis le début du nouvel assaut sanguinaire sur Gaza l'assiégée".

Les opposants pakistanais Imran Khan et Tahir ul-Qadri ont demandé samedi la démission et l'arrestation du Premier ministre Nawaz Sharif, mais leur mouvement de contestation ne semblait pas obtenir le soutien espéré.
Les deux hommes étaient partis jeudi de Lahore (est) à la tête d'une grande procession motorisée pour exiger la démission de Nawaz Shariz, vainqueur des législatives de mai 2013 qu'ils accusent entachées de fraudes massives.

Mais Imran Khan, ancienne gloire du cricket au look de playboy reconverti dans la politique, et Tahir ul-Qadri, un chef politico-religieux modéré installé depuis des années au Canada, ne sont arrivés que dans la nuit de vendredi à samedi à Islamabad, capitale située à plus de 300 kilomètres de Lahore.

Le Premier ministre Nawaz Sharif et son frère Shahbaz, ministre en chef de la province du Penjab, la plus peuplée du pays, "devraient démissionner et être arrêtés", a déclaré samedi en soirée M. Qadri lors d'un discours à Islamabad.

Ce dernier accuse les frères Sharif de fraudes électorales mais aussi d'être responsables des affrontements de juin dernier entre les forces de l'ordre et ses partisans à Lahore, qui ont fait au moins dix morts parmi ses fidèles.

"MM. Khan et Qadri avaient promis un véritable "tsunami" sur la capitale, avec à la clé un million de manifestants, alors que des observateurs s'attendaient à un chiffre allant de 50.000 à 100.000 protestataires.

Mais samedi en début de soirée ils n'étaient quelques milliers encore réunis dans la capitale.

dimanche, 17 août 2014 02:00

Aide aux musulmans sourds aux États-Unis

L’association internationale des musulmans sourds, située aux États-Unis, a lancé une enquête pour repérer les problèmes des musulmans lors des prières en commun et dans les activités coraniques.

Nashiru Abdollahi, originaire du Ghana et vivant aux États-Unis, un des fondateurs de cette association, a déclaré qu’il était toujours ennuyé de ne pas pouvoir écouter les discours dans la mosquée et que c’était pour cette raison qu’il avait arrêté de fréquenter la mosquée.
En 2005, il a créé une association pour les 55 millions de musulmans dans le monde, qui souffrent de ce problème, et qui a des représentations dans plusieurs états américains et finance un projet d’écriture du Coran et des livres islamiques en langue des signes.
David Nassimi, professeur de recherches islamiques à l’université de Shenandoah, contribue à la traduction du Coran dans cette langue gestuelle et a insisté sur la nécessité de la présence de traducteur pour les sourds, dans les mosquées.
« Un des problèmes est l’absence de « traducteurs » expérimentés dans les domaines religieux, c’est la raison pour laquelle, l’année dernière, le Qatar a organisé une conférence internationale et publié un dictionnaire islamique de la langue des signes qui malheureusement s’adresse uniquement aux arabophones. Les ulémas doivent être informés et exiger des travaux dans ce domaine », a-t-il dit.

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a assuré que les Américains sont derrière la création des groupes terroristes dans la région dans le but d’effriter les pays arabes et de réaliser leur projet ultime. Un projet qui n’a pas pu être réalisé par les offensives israéliennes.

Dans une allocution télévisée de presque de deux heures prononcée ce vendredi soir sur la chaine de télévision libanaise almanar à l’occasion de la victoire de juillet en 2006, Sayed Nasrallah a mis en garde contre la minimisation du danger des takfiris qui veulent éliminer tout le monde, à commencer par les sunnites.

Selon lui, combattre les groupes terroristes est possible à condition de la mise en place d’une politique nationale et de réaliser qu’il s’agit d’un danger existentiel. Il a mis en garde contre l’adoption de choix qui ne mènent nulle part dans la lutte contre Daesh, l’appellation arabe de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Voici les idées principales du discours prononcé par Sayed Hassan Nasrallah:

Nous tenons aujourd’hui ce discours pour commémorer l’histoire de la fermeté, de l’héroïsme, et de la ténacité à une époque cruciale et importante. Nous renouvelons notre remerciement à Dieu pour la grande victoire de la résistance face aux complots qui menaçaient la région. Nous remercions Dieu pour ses innombrables grâces.

Et nos remerciements aux martyrs qui se sont sacrifiés pour nous assurer une vie digne, surtout au martyre Abou Mohammad Salmane qui a mené des combats héroïques à Aita Chaab. Paix et salut aux âmes des martyrs de l’armée et du peuple, salutation à tout blessé, à tout déplacé qui était certain de son retour à sa terre.

Salutation aux familles qui ont accueilli les déplacés lors de la guerre de juillet 2006. Salutation à tout dirigeant et président qui ont assumé leur responsabilité dans la réalisation de la victoire.

Salutation à tout pays ayant fourni l’aide nécessaire à cette résistance, surtout la République islamique en Iran et la Syrie. Nos salutations les plus distinctes à chaque combattant qui a combattu jusqu’au dernier souffle pour pousser l’ennemi à réclamer l’arrêt de la guerre, assurant ainsi la victoire de juillet.

Nous devons citer aussi les dirigeants martyrs de la résistance, hajj Imad Moughniyeh qui a joué un rôle primordial dans cette bataille, et le fondateur de la résistance Sayed Moussa as-Sadr.

La guerre de juillet à dimensions multiples

Beaucoup a été dit sur la guerre de juillet. Des livres et des études ont été rédigés tant par l’ennemi que par les amis pour en tirer les leçons. Cette guerre n’était pas une simple guerre, mais une véritable bataille aux dimensions historiques et politiques. Une guerre qui dépasse les frontières du Liban et de la Palestine. Condolezza Rice avait parlé d’un nouveau Moyen-Orient. Donc, c’était une guerre régionale voire internationale.

Après la fin de la guerre, chaque personne qui était au courant de son déroulement dans les milieux américains et israéliens s’est penchée sur la question. Des penseurs américains ont dit que la guerre de juillet était un épisode du feuilleton de l’élimination définitive de la résistance au Liban. On ne cherchait pas le désarmement de cette résistance, mais plutôt à l’écraser, à en finir avec.

Ils ont préparé un plan pour liquider les dirigeants de la résistance et ont réservé des colonies au nord de la Palestine pour y détenir des milliers de combattants.

Projet de domination américaine

Ce projet était mis en place après l’occupation américaine de l’Irak. George Bush et son administration voulaient décapiter la résistance au Liban, en Palestine et le régime en Syrie avant même 2006. Il voulait se présenter au public américain comme étant le président qui a vaincu le terrorisme international pour être ensuite réélu. Et après ces exploits attendus, l’administration américaine comptait déclencher une guerre contre l’Iran.

Le premier objectif des Etats-Unis est de mettre la main sur toutes les ressources pétrolières et gazières dans la région.

Le deuxième objectif est de liquider la cause palestinienne et d’imposer un processus de paix sur les Israéliens. Israël était chargé d’éliminer la résistance au Liban et en Palestine. Mais la ténacité légendaire de la résistance au Liban a saboté ce projet.

Donc, les combats sur le terrain ont poussé les Israéliens à réclamer un cessez-le-feu, comme ce fut le cas à Gaza. Des dirigeants arabes participant aux pourparlers à New York confirment que la ténacité de la résistance, du peuple libanais et la ténacité politique officielle libanaise ont poussé la communauté internationale à mettre fin à l’agression israélienne.

Echec des objectifs de la guerre de juillet

Quels furent les résultats de la guerre de 2006?

1- L’infrastructure de la résistance s’est renforcée.

2- La guerre n’a pas frappé la Syrie

3- La guerre contre Gaza a été reportée pour après 2006.

4- La résistance en Irak contre l’occupant américain s’est renforcée.

5- Echec des néo-conservateurs aux élections américaines.

Changement de tactique américaine

Toutefois, la politique américaine belliqueuse dans la région demeure en vigueur. Si les Américains échouent à réaliser leurs objectifs ils changent de politique, de tactique.

Il est donc nécessaire d’évoquer l’importance de l’exploit politique, historique, moral, humanitaire… réalisé au Liban en 2006, et d’assurer que nous sommes capables de mettre en échec tout projet et tout complot contre notre région.

Après 2001, les Américains étaient à l’apogée de leur force. En contrepartie, le monde soviétique et arabe était très faible. Du Liban, en Palestine, à l’Irak, et en Syrie, ce sont les groupes de résistance qui ont avorté les projets américains, et ils sont toujours capables de le faire.

Aujourd’hui, ce qui s’est passé à Gaza a entrainé la région arabe dans une nouvelle situation. Une nouvelle voie sera donc suivie par les ennemis pour réaliser leurs objectifs. Leur nouvelle tactique est d’imposer un processus de paix aux Palestiniens.

Par le passé, les Américains ont mené des guerres contre l’Irak et mis la main sur le Golfe, et les Israéliens lançaient des offensives contre les pays frontaliers.

La voie de la destruction des pays

Aujourd’hui, deux facteurs sont exploités dans la nouvelle voie adoptée par les Américains, et je parle tout franchement :

Cette nouvelle voie est plus difficile et plus dangereuse. Ce n’est plus question de renverser un régime et de mettre en place un autre. Cette nouvelle voie américano-israélienne est celle de la destruction et de l’effritement de pays, des armées et des entités. L’ennemi cherche à dessiner une nouvelle carte dans la région sur les ruines de pays, des peuples et des sociétés de la région.

Ils veulent parvenir à leur objectif en semant la terreur et la confusion, en déchiquetant les corps des populations. L’ennemi cherche à nous pousser à fléchir pour quémander une solution. Face aux nouvelles conditions difficiles, les Etats-Unis deviendront aux yeux de ces peuples le sauveur et le dernier salut pour la région.

Le courant takifiri représenté notamment par Daesh (Etat islamique en Irak et au Levat) est une menace pour tous.

Vaincre Daesh est possible

Pourrions-nous vaincre cette nouvelle voie ? Oui, je dis à tous les peuples de la région que nous sommes capables d’avorter cette nouvelle voie, comme nous l’avons fait avec la précédente.

1- Nous devons réaliser et croire qu’il existe une menace existentielle contre nous tous et réaliser les dimensions de ce danger. Nous ne devons pas minimiser le danger qui nous menace et préparer les moyens pour y faire face. Nous ne devons pas toutefois exagérer cette menace.

2- Nous devons chercher comment faire face à cette menace par des moyens réels et sérieux, sans recourir à des choix qui ont déjà été inefficaces. Nous devons dresser un plan et partir pour éliminer la menace.

Ne pas minimiser le danger.. ni l'exagérer

Depuis 1948, nous avons connu une expérience dure à travers le projet israélien et l’expansion sioniste. Lorsque les Israéliens ont commencé à chercher des familles juives pour mettre en place un Etat en Palestine. Beaucoup d’arabes ont minimisé la portée de cette mesure sioniste. Dès le début, ces familles ont été réparties de façon à remplir des fonctions militaires et sécuritaires. Rien ne fut gratuit. La majorité écrasante des arabes ne prêtaient pas attention à ce qui se passe. Ensuite, l’Entité sioniste a été mise en place.

Même en 1967, des Arabes démentaient qu’Israël avait des projets expansionnistes et disaient que les Israéliens menaient une guerre préventive. Aujourd’hui, Israël est devenu un Etat usurpateur, expansionniste, hégémonique qui lance des guerres et des offensives et va ensuite réclamer un cessez-le-feu de la communauté internationale.

Certains arabes ont misé toujours sur l’intervention internationale, sur l’attente d’une politique arabe. Ils ont dû attendre plusieurs décennies et la solution n’a toujours pas été trouvée.

Ne pas miser sur l’extérieur

Donc, le fait de miser sur la communauté internationale n’a mené nulle part.

Seule la lutte armée a démontré qu’elle était le bon choix. Après que le peuple palestinien a été chassé de sa terre, il fallait que les peuples arabes se mobilisaient, formaient des brigades et commençaient la lutte contre l’occupant.

Les mouvements de résistance au Liban et en Palestine ont assuré les avancées et les victoires contre l’ennemi.

Parmi les théories proposées par certains arabes, fut de former un lobby arabe qui rivalise avec le lobby sioniste aux Etats-Unis. C’est de la pure illusion.

Malgré tous les sacrifices, les Palestiniens ont réalisé que la résistance est le meilleur choix pour saboter le projet sioniste.

Daesh…une menace existentielle

Passons au deuxième modèle actuel. Mettons de côté les événements survenus ces trois dernières années, et les différends sur la politique à adopter, venons chercher comment affronter ce danger réel qui nous menace tous. Aujourd’hui, l’organisation de Daesh occupe de larges pans en Irak et en Syrie. Ce groupe est devenu tout un pays qui contrôle des ressources pétrolières et des barrages aquatiques. Il possède des quantités incommensurables d’armes et de munitions. Daesh vend du pétrole et commercialise avec plusieurs pays. On pose ici plusieurs points d’interrogation.

Daesh a commis des massacres, tué des détenus, liquidé des gens qui ne sont pas en relation avec ce qui se passe en Syrie, il s’est entretué avec le front al-nosra et d’autres groupes armés à Alep, Idleb, Deir Ezzor.

En Irak aussi, Daesh tue et égorge quiconque diffère avec lui sur le plan religieux ou politique. L’objectif est de semer la terreur. Les massacres ont été commis en principe par Daesh contre les sunnites, qui sont à ses yeux des apostats. Dans la dernière guerre contre les kurdes, plus d’un million de sunnites ont été déplacés. Daesh n’épargne personne. Il tue les arabes, les kurdes, les turkmènes. Il détruit les mosquées, les églises, les sanctuaires. Ce comportement n’a rien à voir avec l’Islam du prophète Mohammad.

Daesh constitue une menace sérieuse et possède des partisans parmi les adeptes de cet esprit takfiri qui égorge les gens. C’est complètement contraire au véritable islam du prophète Mohammad. Celui qui nie cette menace n’est pas apte à diriger les affaires de sa famille, comment alors dirige-t-il sa communauté ?

Soutien extérieur à Daesh

Des pays arabes et occidentaux ont soutenu Daesh, les Américains ont ouvert la porte à cette organisation. J’appelle tout Libanais, Syrien, Palestinien et tout arabe du Golfe à mettre de côté les calculs personnels et à réfléchir comment faire face à ce danger qui menace les sunnites, les chiites, les druzes, les chrétiens, les Yazidis et autres.

Que personne ne prétende qu’il s’agit d’une guerre confessionnelle dans la région. C’est la guerre de l’esprit takfiri de Daesh contre l’Autre. Daesh cherche à tout éliminer et à tuer tout le monde, tout en filmant ses massacres pour semer le maximum de la terreur dans les rangs des populations. Sachant qu'une bonne part des raisons de l'avancée de Daesh est médiatique.

Combattre Daesh

Que faire donc? Comment agir? Allons-nous par exemple demander l’aide étrangère ? où est la communauté internationale ? Quand Daesh a envahi Mossoul, Ninive, Salahedine et Diyala, la communauté internationale et l’administration US n’ont pas agi.

Que les chrétiens du Liban sachent qu’au cas d’une menace contre vous, les Etats-Unis feront ce que la France a fait avec les chrétiens de l’Irak. La France a ouvert ses portes aux réfugiés chrétiens.

C’est seulement lorsque Daesh est devenu proche d’Erbil, ce Kurdistan qui signifie beaucoup de choses aux Américains et aux Israéliens, que la communauté internationale s’est mobilisée.

Attendez-vous une action de ceux-ci? Ou bien de la Ligue arabe? Attendez-vous une unanimité nationale pour faire face à ce danger? Comment donc éliminer ce danger?

Les peuples de la région sont concernés par la lutte contre Daesh. Nous, en tant que Libanais, devons admettre que cette menace est imminente. D’un jour à l’autre, la situation en Irak a changé. Daesh est une menace pour l’Irak et la Syrie, mais aussi un danger pour tous les autres pays de la région.

Le retrait du Hezbollah: prétexte illogique

Une question sérieuse est posée actuellement. Certains disent que la solution réside dans le retrait du Hezbollah du Qalamoun et de Qousseir. Est-il vrai que la menace de Daesh sera éliminée si le Hezbollah se retire de la Syrie? Ceci protège-t-il réellement le Liban? Ce débat ne mène nulle part. Toute la région est en danger.

La responsabilité nationale incombe à nous tous de nous mobiliser pour protéger les régions libanaises.

Déploiement de la FINUL: demande inconvenable

D’aucuns proposent l’élargissement de la mise en œuvre de la résolution onusienne 1701. Après la guerre de juillet, la situation a changé avec Israël. Est-ce que ceci est vraiment dû à la FINUL et à la 1701 ? De qui vous vous moquez? Sachez que la FINUL a besoin de la protection de la population. Sont-ils capables de nous protéger?

Ce sont la résistance et l’armée qui protègent le Sud Liban. Comment croire que les forces onusiennes sont-elles capables d’assurer la protection de la Békaa et du Nord Liban?

Politique de distanciation: politique erronée

D’autres ont posé la politique de distanciation du Liban. Si Daesh arrive aux abords des régions libanaises, serons-nous à l’abri de ses frappes à cause de la politique de distanciation ? On complote contre l’armée libanaise dont des soldats sont enlevés par Daesh, et les autorités libanaises refusent de parler aux autorités syriennes. Juste parce qu’on applique la politique précitée.

Venons débattre des moyens nécessaires pour repousser ce danger.

La logique dit que lorsqu’un danger existentiel menace un pays ou une entité, la priorité devient alors la lutte contre ce danger, faute d’exposer le peuple au génocide.

Appel aux Libanais

J’appelle tous les Libanais à réaliser que votre pays est face à une menace existentielle. Pour y faire face, nous devons faire preuve du sérieux, de fidélité et de sacrifice.

Chercher les points de force pour repousser ce danger :

1- L’armée et les forces de sécurité libanaises : en principe, celles-ci doivent protéger la population. Le Hezbollah salue toute aide et offre à l’armée. Un soutien populaire, moral, financier est nécessaire pour donner plus de force à l’armée. L’Etat doit avant tout se mettre du côté de l’armée pour récupérer nos soldats enlevés. Chaque instant perdu dans l’affaire de l’enlèvement des soldats est une humiliation pour l’Etat libanais.

Nous devons rejeter toute accusation contre l’armée. Notre armée est pour tous les Libanais et a besoin de toute sorte d’aide et de soutien.

Ceci change considérablement l’équation.

2- Maintenir le gouvernement actuel qui est la seule institution active aujourd’hui. Ce gouvernement est l’un des facteurs de force.

3- Arrêt des provocations confessionnelles comme c’est le cas au sujet d’Ersal. Cessez d’attaquer le Hezbollah sur l’affaire d’Ersal. Quiconque mène une provocation confessionnelle au Liban doit être jugé, parce qu’elle est égale à l’effet des voitures piégées.

4- Les réconciliations régionales : le sort d’Ersal est celui de Baalbeck-Hermel. La population d’Ersal, de Labweh, de Nabi Othmane doivent se réconcilier. Ersal n’a rien à voir avec le front al-nosra et Daesh. D’autres réconciliations dans d’autres régions libanaises doivent avoir lieu.

5- Le traitement du dossier des déplacés syriens. Qu’attendent les Libanais ? le Liban et la Syrie doivent débattre des déplacés et de leur retour à leur pays. En Syrie, il existe plusieurs régions sures auxquelles les réfugiés peuvent rentrer.

6- Le traitement de la question des frontières libano-syrienne. Le danger menace tout le monde.

7- L’échéance présidentielle est importante parce que l’élection d’un président et la réactivation des institutions de l’Etat renforce le Liban face au danger. Cessez de chercher des médiations. Le camp du 8 mars possède un candidat et un seul, cessez de perdre du temps. Que personne n’attende une décision extérieure au sujet du président libanais.

8- Donner de l’importance aux questions vitales qui diminuent la tension dans le pays.

Nous ne quitterons jamais le Liban

Voici donc une liste d’idées proposées pour protéger le Liban, venons en débattre. Nous sommes prêts à nous sacrifier pour notre pays. C’est une bataille existentielle à laquelle nous sommes prêts. Si la résistance attendait une unanimité nationale, Israël aurait été au nord Liban.

Il est facile de vaincre Daesh. Le combat contre Israël est plus difficile. Nous sommes capables d’y faire face. Ce courant n’a pas d’avenir dans la région si les Irakiens, les Syriens, les Libanais et autres assument leur responsabilité.

A l’occasion de la victoire de juillet, j’appelle à une position nationale, institutionnelle, populaire… sachez que nous avons les moyens pour remporter la victoire contre Daesh.

Enfin, nous confirmons que si tout le monde manque à ses responsabilités le Hezbollah assumera toutes ses responsabilités. Nous sommes prêts à coopérer avec tous les partis libanais qui sont prêts à repousser cette menace.

Nous ne comptons pas plier bagage et quitter le Liban. C’est ici que nous sommes nés, et lorsque les circonstances nous appellent au combat nous sommes prêts à combattre. Et c’est seulement dans ce cas que nous sortirons victorieux.

A en croire le journal israélien Maariv, le premier ministre sioniste a rejeté le plan de trêve proposé par l'Egypte.
c'est l'analyste de Maariv, Ban Caspit qui cite les sources bien informées en Israël pour rapporter cette information. " Après avoir consulté le ministre de la Défense( Guerre!) , Yaalon et au lendemain du retour de la délégation israélienne du Caire, Netanyahu a décidé de rejeter la trêve égyptienne" .samedi soir, les deux délégations palestinienne et israélienne sont arrivées samedi au Caire pour donner suite aux pourparlers sur un cessez-le-feu définitif. la trêve de 5 jours à Gaza touche à sa fin lundi soir.

dimanche, 17 août 2014 02:00

Attentat à Haïfa?!!

« un attentat à bicyclette s'est produit à Haïfa »,
selon une info alerte du site d'information Walla. Un colon a été tué dans un attentat, rapporte ce site sans en donner plus de précision.