تقي زاده

تقي زاده

Les ministres des Affaires étrangères de l'Iran et du Japon se sont mis d'accord dimanche pour renforcer les relations entre les deux pays, lors de leur entretien à Téhéran portant sur une série de questions.

Selon la chaîne d'information iranienne Press TV, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad-Javad Zarif a indiqué à cette occasion que la république islamique "attache une grande importance" à ses relations avec la Japon, exprimant l'espoir que la visite de son homologue japonais Fumio Kishida en Iran constituera "un nouvent point de départ de l'approfondissement des relations bilatérales entre les deux pays dans divers domaines".

Pour sa part, M. Kishida a fait savoir que ses entretiens avec son homologue iranien se sont concentrés sur les relations entre les deux pays, le programme nucléaire iranien, ainsi que sur d'autres questions régionales.

Le chef de la dipomatie japonaise a également souligné la nécessité d'améliorer les relations entre les deux pays, en souhaitant que les négociations entre Téhéran et les six puissance du monde sur le programme nucléaire iranien soient couronnées de succès aussitôt que possible.

Samedi, le président iranien Hassan Rohani a invité le Japon à jouer un rôle "significatif" dans le réglement de la question nucléaire iranienne.

M. Kishida est arrivé samedi à Téhéran pour rencontrer des dirigeants iraniens.

L'ex-chef des Frères musulmans égyptiens, Mohamed Badie, ainsi que 14 autres hauts responsables du mouvement islamiste, comparaîtront devant la justice le 9 décembre pour répondre des accusations d'incitation à la violence et au meurtre de manifestants en juillet dernier, a annoncé dimanche un tribunal égyptien.

La Cour d'appel du Caire a déclaré que l'ancien guide suprême et d'autres dirigeants des Frères musulmans devraient répondre des accusations d'incitation à la violence et au meurtre de manifestants, y compris l'émeute survenue dans le quartier d'El-Bahr Aazam du gouvernorat de Giza.

Cinq personnes ont été tuées et plus de 100 autres blessées lors des affrontements du 15 juillet dernier entre partisans du président déchu Mohamed Morsi et forces de sécurité.

Mohamed Badie, 70 ans, a été arrêté le 20 août dernier au cours d'une répression massive menée par l'armée contre le groupe islamiste et ses fidèles, qui avait fait des centaines de morts et des milliers de blessés.

Mohamed Morsi a été destitué de ses fonctions et arrêté par l'armée le 3 juillet dernier, au pic de plusieurs jours de manifestations contre son pouvoir installé un an plus tôt.

Deux influents sénateurs américains, dont le républicain John McCain, ont salué la France dimanche pour avoir bloqué la signature d'un accord sur le nucléaire iranien à Genève, mais des experts s'interrogeaient sur les motivations de Paris.

Vive la France, s'est écrié, en français dans le texte, le sénateur John McCain sur son compte Twitter. La France a eu le courage d'empêcher un mauvais accord sur le nucléaire iranien, a-t-il déclaré au lendemain de l'annonce d'un échec d'un accord entre l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).

Lors de trois jours d'intenses négociations à Genève, les Français ont plusieurs fois publiquement dénoncé les points de blocage et le manque de garanties dans l'accord intérimaire en préparation. Ces prises de position lui ont valu d'être accusée par l'Iran d'avoir joué les trouble-fête autour de la table des négociations.

Dieu merci pour la France, Dieu merci pour ce refus d'un accord, a lancé de son côté le sénateur républicain Lindsey Graham sur CNN.

Voilà des mots qu'on n'a pas entendus depuis bien longtemps, mais laissez-moi vous expliquer: ils (les Français) sont en train de très bien prendre la main au Proche-Orient, a-t-il ajouté.

Mais des analystes à Washington s'interrogeaient dimanche sur les motivations de la diplomatie française.

Avec cette intervention de dernière minute, la France a une nouvelle fois fait la preuve qu'elle était devenue ces dernières années, le pays occidental le plus belliciste au Proche-Orient et dans les Etats voisins, a déclaré à l'AFP Hussein Ibish, expert auprès du Centre de réflexion American Task Force on Palestine. La France a poussé pour l'intervention en Libye, a envahi et sauvé le Mali, était la plus enthousiaste à l'idée de frapper la Syrie et sur l'Iran, c'est elle qui a refusé de signer un accord.

Les sources britanniques bien informées ont annoncé que les services de renseignement saoudiens ont demandé à leurs agents au Liban et en Syrie de transformer l’Ashoura en un abattoir pour les chiites de ces régions.

Selon Merat Al Jazeera, après la découverte de nombreuses ceintures explosives au Liban, les sources d’information britanniques ont annoncé que les services de renseignement saoudiens avaient demandé à leurs agents au Liban et en Syrie de transformer les cérémonies d’Ashoura en des abattoirs pour les chiites de ces régions.

Des mesures de sécurité prises récemment par les forces de sécurité libanaises ont empêché les terroristes de faire usage des voitures piégées dans des opérations terroristes, c’est pourquoi, les terroristes wahabites préfèrent de faire usage des ceintures explosives qui peuvent facilement utilisés par des terroristes dans les mosquées, hosseyniehs et les lieux publics très fréquentés.

Les forces de sécurité libanaises ont récemment perquisitionné les nids des courants salafistes au service des Saoudiens, y découvrant de nombreuses ceintures explosives.

L'Arabie saoudite voudrait disposer de l'arme nucléaire du Pakistan "en cas de nécessité absolue", révèle la BBC, se référant à plusieurs sources haut placées du gouvernement américain et du commandement de l'Otan", écrit vendredi 8 novembre le quotidien Izvestia.L'une de ces sources, Gary Samore, ancien conseiller d'Obama pour la non-prolifération de l'arme nucléaire, a notamment déclaré que "Riyad est convaincu qu'il existe un accord avec le Pakistan prévoyant la mise à disposition de l'arme nucléaire pour les Saoudiens en cas de nécessité.Une autre source, cette fois anonyme et proche du commandement de l'Otan, affirme que selon les services de renseignements les ogives nucléaires pakistanaises seraient déjà prêtes à être envoyées en Arabie saoudite.Selon Roudik Iskoujine, expert du Moyen-Orient, les services de renseignement saoudiens et pakistanais travaillent en étroite collaboration depuis plusieurs décennies et le riche Etat arabe aurait très certainement pu financer le programme nucléaire d'Islamabad."L'Arabie saoudite pourrait être impliquée dans la fabrication par le Pakistan de sa propre bombe nucléaire, de même qu'elle a participé au développement d'armements modernes dans beaucoup d'autres pays du monde arabe. Cet argent était, pour les Saoudiens, une sorte d'investissement dans la lutte contre Israël', analyse Roudik Iskoujine.

« Nous avons torpillé la plupart du plan prévu pour la Syrie », c’est ce que le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a affirmé dans une allocution prononcée en présence d’un parterre de religieux experts dans la lecture de l’épopée de Karbala, qui commémorent le martyre du petit-fils du prophète Mohammad (s).

Et d’ajouter que « malgré l’entêtement de certains états dans la région à entraver la solution politique, seul le vrai l’emportera et la Syrie finira par récupérer ».

Selon son éminence, l’axe de la guerre contre la Syrie se trouve dans l’impasse : « nous pouvons dire que nous nous trouvons au dernier quart d’heure avant la réalisation d’une nouvelle victoire historique et stratégique », a-t-il assuré.

S’agissant de l’implication du Hezbollah en Syrie, le numéro un du Hezbollah l’a qualifié de « nécessité et de devoir ». « Si nous n’étions pas partis en Syrie, le Liban serait devenu un second Irak. Le mois dernier, 900 Irakiens sont tombés en martyre dans 300 attentats aux voitures piégées ou suicide », a-t-il indiqué.

Avant de tenir ses propos, Sayed Nasrallah avait dit que c’est après l’échec essuyé par le plan conçu contre la résistance et l’Iran que le tour de la Syrie est intervenu. « A notre avis, ce qui était planifié contre la Syrie est beaucoup plus grand que ce qui l'était pour le Hezbollah en juillet 2006. La question dépasse de loin les réformes et le changement. il y avait un complot pour renverser le régime pour ses options politiques auprès de la résistance en Irak, en Palestine et au Liban . Ils voulaient lui faire payer le prix de ses choix c’est pour cela que nous sommes positionnés aux côtés du régime », a expliqué Sayed Nasrallah.

Selon son éminence, le Hezbollah ne cessera jamais ses sacrifices pour améliorer la situation du Liban et de la nation. « En juillet 2006, le monde entier comploté contre la résistance. D’aucuns ont misé sur sa défaite. Il ne manquait plus qu’ils envoient des navires pour nous emmener à Guantanamo comme de recherchés de justice. Mais en fin de compte, la victoire a été du ressort du Hezbollah qui est devenu une force régionale que tout le monde prend en considération », a-t-il conclu.

S’adressent aux organisateurs des cérémonies de Achoura, Sayed Nasrallah a insisté que les menaces proférées par les groupuscules takfiris de prendre à partie les célébrations de Achoura constitueront un motif de plus pour y participer plus efficacement et pour prononcer un discours en faveur de l’unité islamique et du rejet des discours sectaires et communautaires. « C’est grâce à l’Attention Divine qui nous sommes jusqu’à présent sains et saufs. La quantité des explosifs découverts dans la voiture piégée à Maamoura est beaucoup plus importante que ce qui a été véhiculé par les medias. Si le véhicule avait explosé, il aurait provoqué des destructions énormes et une véritable catastrophe humaine ».

« La Résistance a présenté un modèle exemplaire au monde. Je voudrais signaler aujourd’hui à l’occasion de Achoura que nous faisons face à des défis continus, le premier étant celui que renforcions nos capacités de la résistance pour faire face au danger israélien », a-t-il précisé.

Le ministre adjoint des Affaires étrangères iranien des Affaires juridiques et internationales, Seyed Abbas Araghchi, estime que les prochains pourparlers sur le programme nucléaire iranien vont tester la « volonté politique » du groupe 5+1.

" Les pourparlers à Genève (Suisse) servent de critère pour évaluer le niveau de la volonté politique du G5 1 à parvenir à une solution ", a déclaré Araghchi, le mercredi est venu à Genève, où l'Iran et six puissances mondiales leurs entretiens jeudi et vendredi.

Après s'être assuré que l'Iran va entamer des discussions avec «gravité», le négociateur nucléaire en haute souhaité des progrès substantiels persan dans les discussions.

Abbas Araghchi a expliqué que les délégations de l'Iran et G5 +1 porteront sur le contenu de la proposition présentée par Téhéran au cours de la première série de pourparlers à Genève.

Au cours des réunions tenues les 15 et 16 Octobre, l'Iran a proposé à son homologue une proposition intitulée « La fin d'une crise inutile et ouvrir un nouvel horizon », qui vise à résoudre la question nucléaire iranienne.

A la fin des pourparlers, les deux parties ont exprimé leur satisfaction à l'époque à ce sujet. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a décrit comme un dialogue « fructueux », tandis que le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, considéré comme « plus détaillée ».

États-Unis, le régime israélien et certains de ses alliés ont accusé à plusieurs reprises l'Iran de poursuivre des objectifs non-militaires de son programme d'énergie nucléaire, une excuse pour imposer des sanctions illégales contre la République islamique.

Pour sa part, l'Iran nie l’accusation et affirme qu'en tant que signataire du Traité de non prolifération (TNP) et un membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui est autorisé à utiliser la technologie nucléaire à des fins pacifiques.

vendredi, 08 novembre 2013 09:02

Qui est l'imam Hussein (AS) ?

 

L'imam Hussein (AS) est le deuxième fils sorti de la sainte union entre le commandeur des croyants Ali ibn Abi Talib et la dame la plus prestigieuse du monde, Fatouma Zahra fille du saint Prophète Mohammad (paix et bénédiction sur eux). L'imam Hussein est né le 3 Chabane de la 4ème année de l'hégire à Médine.

L'imam Hussein avait vécu six ans à côté de son grand père, le saint Prophète Mohammad. Après la mort de ce dernier, l'imam Hussein resta avec son père, le commandeur des croyants Ali ibn Abi Talib.

Après le martyre de son frère aîné l'imam Hassan ibn Ali, sur ordre divin, l'imam Hussein devient imam de la communauté islamique, une communauté qui fut fondée et dirigée pour la première fois par son grand père. Comme son père et son frère, l'imam Hussein vécut aussi dans les conditions les plus pénibles.

A cette époque les lois divines n'étaient plus respectées, car Moawiya ibn Abou Soufiane avait illégalement gouverné pendant une dizaine d'années, et avait acquit une puissance et une autorité dans l'empire islamique. Moawiya avait tout fait pour écarter à jamais la progéniture de l'envoyer de Dieu du califat, et transmettre le califat à son fils Yazid et à ses descendants.

Moawiya avait utilisé tous les moyens possibles pour humilier et opprimer l'imam Hussein et tout celui qui manifestait son affection envers la progéniture du saint Prophète. Avant sa mort, Moawiya réussit à transmettre le califat à son pervers fils Yazid, et le conseilla de ne pas s'occuper de l'imam Hussein, si ce dernier refuse de lui prêter le serment d'allégeance.

Les chiites et les sunnites affirment que Yazid n'avait aucune qualité morale ou spirituelle pour diriger la communauté islamique, car il fut buveur d'alcool, fornicateur, assassin… Certains historiens ont dit que Pharaon était préférable à Yazid, car Pharaon ne maltraitait pas sa propre population, mais Yazid torturait et opprimé la sienne.

Lorsque Yazid accéda illégalement au califat, il négligea les conseils de son père, il ordonna au gouverneur de Médine d'obtenir le serment d'allégeance de l'imam Hussein. Au cas d'un refus, il n'a qu'à lui couper la tête et l'envoyer à Damas.

Après avoir été informé par le gouvernement de Médine sur cette demande, l'imam Hussein partit avec sa famille vers la maison de Dieu à la Mecque, où il resta au moins quatre mois. Cette nouvelle s'était propagée dans toute la communauté islamique, beaucoup des gens qui étaient contre les califats de Moawiya et de son fils Yazid avaient écrit des lettres à l'imam pour lui exprimer leur affection et soutien.

Plusieurs personnes étaient prêtes pour se soulever contre le gouvernement de Yazid. C'est pourquoi les habitants de la ville de Koufa en Iraq, avaient invité l'imam chez eux pour qu'il soit leur chef. La situation était devenue dangereuse pour Yazid.

Avant de quitter la Maison de Dieu, l'imam Hussein avait accomplit le pèlerinage, mais il du écourter les rites de ce dernier, car il avait comprit que les espions de Yazid étaient venus à la Maison de Dieu en pèlerins afin de le tuer pendant les rites de ce devoir sacré. L'imam s'était levé au milieu des pèlerins venus de tous les coins de la région et avait fait un bref discours, il expliqua aussi aux musulmans qu'il va tomber en martyre.

L'imam Hussein savait que son assassinat était inévitable, il était déterminé lui aussi à ne pas prêter le serment d'allégeance à Yazid l'imposteur, il quitta donc la Maison de Dieu pour aller vers Koufa (en Iraq), où les gens l'attendaient.

Quand Yazid apprit que l'imam se rendait à Koufa, il envoya son armée pour aller barrer la route à l'imam afin de ne pas arriver à Koufa et d'obtenir son allégeance. Et quand les gens de Koufa avaient apprit cela, ils avaient eu peur d'être massacré par les combattants de Yazid.

Quand l'imam se dirigeait vers Koufa et avant d'y arriver, il envoya Muslim ibn Aqil (son cousin) pour voir si les gens de cette ville étaient toujours fidèles à leurs paroles.

Malheureusement ce dernier sera trahi et exécuté d'une façon horrible. Quand l'imam, sa famille et ses partisans arrivèrent à Karbala (nom d'un désert près de la ville de Koufa), ils furent encerclés par une armée composée de trente mille hommes, comme disent plusieurs historiens. Ils restèrent affamés et assoiffés durant toute cette période.

Pendant ce siège (qui dura dix jours), l'imam Hussein consolida ses hommes pour un combat inégal et inévitable. Il avait dit à ses hommes que :

" O gens! L'envoyé de Dieu a dit: Celui qui voit un sultan injuste qui autorise ce que Dieu a interdit, qui transgresse le pacte qu'il a conclu devant Dieu, qui dévie la Tradition de l'envoyé de Dieu, qui opprime les Musulmans et commet des péchés contre eux, sans s'opposer à lui (le sultan) même par une parole ou une action, Dieu va lui réservé le même traitement qu'IL réserve à ce sultan ".

Au neuvième jour du mois de Moharram, l'armée ennemie lança un dernier ultimatum à l'imam Hussein, afin de choir entre : prêter le serment d'allégeance et la mort. L'imam leur répondit que : " Je ne vois en la mort que le bonheur, et en la vie avec les oppresseurs que l'angoisse ".

Et leur demanda un délai pour prier son Seigneur. L'imam Hussein passa la nuit du neuf au dixième jour par des prières, des invocations, des causeries avec sa famille et ses compagnons. Tout le monde était déterminé d'aller jusqu'au bout, personne ne voulait fuir et abandonner le petit fils de l'envoyé de Dieu seul.

Le lendemain fut un vendredi, jour de Achoura, le dixième jour du mois Moharram. Dès le levé du soleil, l'armée ennemie commençait déjà à dresser leurs lances, flèches et sabres contre le camp de l'imam. L'imam Hussein entreprit l'organisation de sa petite troupe, et confia l'étendard à son frère Abbas ibn Ali.

Avant le combat, l'imam Hussein essaya une fois de plus, de ramener les combattants ennemis à la raison, afin de ne pas participer à cette guerre qui leur ouvrait les portes de l'enfer. L'imam avait levé le saint coran et leur dit :

" O gens! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Tradition de mon grand-père, l'envoyé de Dieu. Il continua : Ne voyez-vous pas l'épée de l'envoyé de Dieu, son habit de guerre et son turban sur moi? Ils répondirent : " Si ". Il leur demanda alors :

Pourquoi vous vous battez donc contre moi? Il répondirent : Par obéissance à l'Emir Obeidullah Ibn Ziyâd ". Tous ces appels étaient vains, seul un combattant au nom de Hour Ibn Yazid al Riyâhi accepta de rejoindre le camp de l'imam pour mourir en martyre avec lui.

Au début, le combat fut en duel, mais quand l'armée ennemie a constaté qu'elle a subit des graves pertes en hommes et en matériels, elle abandonna cette sorte de combat pour lancer successivement des flèches et des pierres vers le camp de l'imam Hussein. Après quelques temps ils finirent par envahir la petite troupe restante de l'imam.

Il y eu un combat terrible qui se termina par un recul de l'ennemi. Au moment de l'assaut final, l'armée ennemie parvint à massacrer la famille et les compagnons de l'imam Hussein l'un après l'autre. L'imam Hussein lança un dernier appel pour la protection des veuves et des orphelins de la famille de l'envoyé de Dieu en ces termes :

" N'y a-t-il donc personne pour défendre la famille de l'envoyé de Dieu ? N'y a-t-il pas un monothéiste qui craint Dieu pour ce qui nous arrive ? N'y a-t-il personne qui nous vienne en aide par amour de Dieu ? "

L'imam resta seul sur le champ de bataille, après une forte résistance il finit par être atteint d'une flèche au menton. Après cela Chimr ibn al Jawchan avança et lui coupa la tête. Les combattants de l'armée de Yazid pillèrent et brûlèrent les tentes qui abrités les femmes et les enfants. Ensuite les ennemis de l'islam coupèrent les têtes des combattants de l'imam, les mirent à nus et les laissèrent sur le sol sans les enterrer.

Ils emmenèrent les membres restant de la famille de l'imam ainsi que les têtes des martyrs, à Koufa pour les exhiber dans les rues.

C'est ainsi que l'imam Hussein avait sauvé l'islam des griffes et de la tyrannie des omeyyades. Que Dieu maudisse tous ceux qui ont assassiné l'imam Hussein, qui ont comploté contre lui ou qui ont réjoui de son assassinat.

La carte nous montre le parcours que Imàm Houssein a pris quand il a quitté Makkà pour se diriger vers l'Iraq. C'était le 8 Zilhajj 60 Hijri (10/9/680). Il y avait avec lui environs 50 personnes incluant femmes, enfants et amis.

Son oncle Ibné Abbas et son frère Mohammad-é-Hanafiya n'étaient pas avec lui. Ils sont arrivé pour un dernier adieu et prévenir Imàm Houssein des dangers futures.

 

 

Mohammad-é-Hanafiyà lui dit que les mecquois et autres pèlerins se demandaient pourquoi il quittait juste un jour avant le Hajj. Imam Houssein laissa une lettre à son frère qui explique ses positions clairement. La lettre est comme suit:

"Je ne suis pas parti de gaieté de cœur, ni pour déjouer l'oppression. Je voudrais ramener la communauté au chemin de "Amr-bil_Ma'rouf et Nahyi 'anil mounkar" (encourager le bien et interdire le mal). Je voudrais la ramener sur le chemin de mon Grand-père et de mon Père Ali ibné Abi Talib".

Après avoir quitté Makkah, il y a 14 endroits mentionés dans les livres historiques où Imàm Houssein a fait soit un arrêt, soit rencontré des gens, soit délivré un sermon.

1- Saffah : Ici, Imàm a rencontré Farazzdaq le à qui Imàm a demandé la situation de Kouffa. Il dit: "Le cœur des gens sont avec vous, mais leurs épées sont contre vous". Imàm a répondu: "Allàh fait ce qu'Il souhaite. Je le laisse à celui qui propose la juste cause

2- Dhat-el-Irq : Ici le cousin d'Imàm Abdoullah Ibné Ja'ffar a apporté ses deux fils Auwn et Mohammad à leur mère Zaynab (as), pour aider Imàm. Il a essayé de persuader Imàm à retourner à Madina, mais Imàm lui a répondu :"Ma destinée est entre les mains d'Allàh"

3- Batn-er-Roumma: Imàm a envoyé une lettre à Kouffa avec Qais bin Massir, et rencontra Abdoullah bin Mouti qui revenait d'Iraq. Quand il entendit l'intention d'Imàm, il a essayé de l'arrêter. Il dit que les habitants de Kouffà ne sont pas sincères et indignes de confiance. Mais Imàm a continué son voyage.

4- Zouroud : Imàm rencontra Zohair ibné Qain. Zohair n'était pas parmi les partisans de Ahloul Bayt. Mais quand Imàm lui dit les buts de sont voyage, Zohaire donna tous ce qu'il possédait à sa femme, lui dit de rentrer à la maison et déclara qu'il souhaitait devenir martyre avec Imam.

5- Zabala: Imàm a appris de deux voyageurs venant de Kouffà l'assassinat de Hazrat Mouslim ibné Akil. Imàm dit :"Inna Lillàhi wa inna ilayhi ràji'oun, indallàh nahtasib anfoussana" (Nous sommes pour Allàh et nous retournerons à Lui qui compte sûrement nos sacrifices" Les voyageurs Asadi ont essayé de dissuader Imàm de continuer le voyage, mais il persista.

Imàm dit la nouvelle de la mort de Mouslim ibné Akil et de Hani ibné Ourwà à ses compagnons et que les gens de Kouffà n'étaient pas préparés à les aider. Imàm dit: "ceux qui veulent me quitter peuvent le faire maintenant". Des groupes de gens de divers tributs qui avaient suivi Imàm dans le but de collecter le butin de guerre ont réalisé leurs faux espoirs et ont regagné leur maison. Seuls sont resté une cinquante d'irréductibles.

6- Batn-é-Aqiq: Imàm a rencontré un homme du tribut de Akrama qui lui dit que Kouffà n'était vraiment pas une ville amie et qu'elle était encerclée par l'armée de Yazid. Personne n'entre ni ne sort de la ville. Cependant Imàm continua...

7- Sorat: Imàm est resté la nuit ici et le lendemain matin dit à ses compagnons de prendre autant d'eau que possible.

8- Sharaf: Quand Imàm passait par cet endroit, un de ses compagnons a crié qu'il voyait s'approcher une armée. Imàm a demandé à ce que tout le monde se dirige vers une place sûre. On se plaça de manière à avoir une montagne à l'arrière.

9- Zouhasm: C'est là que Imàm a rencontré l'armée de Hour comprenant 1000 hommes. Comme ils étaient assoiffés, Imàm a ordonné à ses compagnons de leur donner à boire. Même les animaux ont été servi. La prière de Zohr a été conduit par Imàm et tout le monde l'a suivi y compris les soldats de Hour. Imàm a dit à Hour concernant de nombreux lettres reçues de Kouffà.

Il dit: "Ô gens de Kouffà, vous m'avez envoyé vos délégations et m'ont écrit que vous n'aviez pas d'Imàm et que je pourrais vous unir et vous conduire sur le chemin d'Allàh. Vous m'avez écrit que nous "Ahl al Bayt" sommes plus qualifiés à gouverner vos affaires que ceux qui revendiquent les choses sans droit et qui agissent injustement et de manière erronée. Mais si vous avez changé votre avis, êtes devenus ignorants de nos Droits et avez oublié vos promesses, je retournerai. Mais il a été empêché et contraint par l'armée de Hour qui l'escortait près de Kouffà.

10- Baiza: Imàm a atteint Baiza le lendemain et a délivré l'un de ses plus célèbres sermons. "Ô les gens, le Prophète a dit que si un homme voit un dirigeant tyrannique transgresser Allàh et le Prophète et oppresser les gens et s'il ne fait rien par la parole ni par les actes pour changer la situation, alors il sera juste qu'Allàh le place là où l'ingrat se trouve.

Ne voyez vous pas combien la situation (shariatique) a dégradé. Ne voyez vous pas que la vérité n'est plus suivie et le mensonge n'a plus de limite. Quant à moi, je considère la mort comme une voie d'atteindre le martyr et la vie parmi les transgresseur comme une agonie et une tristesse".

11- Ouzayboul Hajanat: Ici Imàm a campé loin de l'armée de Hour et rencontra Trimmah bin Adi. Après avoir appris que les "Kouffi" l'ont trahi , il était clair qu'il n'avait aucun espoir de soutient ni survie à Kouffà. Cependant, il a refusé l'offre d'assistance car aucun succès n'y est inclus. Trimmah a plaidé pour l'acceptation de 20000 hommes entraînés de sa tribu pour l'aider s'il le veut à pénétrer dans Kouffa ou pour se retirer dans les montagnes ou pour sa sécurité. Imàm a répondu à Ibn Adi :"Qu'Allàh bénisse vous et votre tribu. Je ne peux retirer ma parole. Les choses ont leur destinée".

Il est claire d'après cette réponse qu'il était parfaitement conscient des dangers qu'il allait affronter et qu'il avait une certaine stratégie et un plan en tête pour apporter une révolution dans la conscience de la Oummah (communauté musulmane) . Il n'a ni essayé de mobiliser un soutien militaire qu'il aurait pu facilement faire à Makka , ni essayé d'exploiter une force physique quelconque qu'il avait en sa possession.

12- Qasr-e-Bani Makatil: Là on voit que Kouffà n'était évidemment pas sa destination. Comme l'armée de Hour ne le lâchait pas, il a longé Kouffà et a pris une autre route. Alors qu'il se reposait l'après-midi, il dit :"Inna Lillàh". Son fils Ali Akber âgé de 18 ans s'approcha et s'enquit. Imàm dit que dans son sommeil, il a entendu quelqu'un dire que ces gens vont vers leurs morts. Ali Akber a demandé : Ne sommes nous pas sur le droit chemin ?" La mort n'était rien pour eux. Une mort de ce genre se transforme en la gloire du martyr.

13- Nainawa: A cet endroit, un homme d'Ibné Zyàd a apporté un message à Hour de ne pas lâcher Imàm. La petite caravane est passé par Gaziriya vers une place appelé Karbala. Imàm a demandé le nom de cet endroit, quelqu'un dit KARBALA. Imàm dit :" oui, c'est l'endroit de Karbin-wa-bala (endroit de peine et de torture). Arrêtons nous ici, car nous sommes arrivés à notre destination. C'est l'endroit de notre martyre, c'est Karbala.

14- Karbala: Sur ordre d'Imàm, les tentes y furent installé près d'un petit cours d'eau originaire du fleuve Euphrate (Fouràt) quelques miles plus loin. C'était le 2 Moharram 61 Hijri (3 Oct 680 Ap JC)

vendredi, 08 novembre 2013 08:41

Le Martyre de Karbala

Karbala est le nom de l’endroit où le petit-fils du Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, est tombé martyr au milieu de ses fidèles compagnons, victimes de la soldatesque du calife usurpateur Yazîd fils de Mo‘âwiya, qui emmenèrent ensuite les femmes et les enfants de la famille du Prophète en captivité.

"Achoura" désigne le dixième jour du mois islamique de Moharram au cours duquel ce martyre eut lieu, et au cours duquel il est toujours commémoré avec la plus grande ferveur.

Karbala et ‘Achoura’ sont le cœur palpitant des fidèles de la Famille du Prophète, que la Paix soit avec eux, coeur palpitant qui n’a cessé, au cours des siècles, de maintenir en vie l’esprit de justice et de vérité et continuera de le faire jusqu’au Jour dernier.

Plutôt qu’une analyse historique, qui ne peut qu’escamoter les dimensions à la fois les plus profondes et les plus humaines de cette tragédie, c’est à un récit que je vous convierais, un récit semblable à ceux qui se transmettent depuis des siècles dans les réunions commémoratives du martyre de Karbala’.

Mais avant de commencer, je vous invité à goûter quelques propos des Gens de la Demeure prophétique, que la Paix soit avec eux, et quelques vers d'un de leurs fidèles poètes.

Le grand savant Ahmad Ibn Hanbal rapporte dans son Mosnad (vol.1, p.85, had.648), que l’Imam ‘Ali, que Dieu ennoblisse son visage, a dit :

“Un jour que j’entrais chez le Messager de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens, ses yeux débordaient de larmes. Je lui demandai : « O Messager de Dieu, quelqu’un t’aurait-il fâché ? Pourquoi tes yeux débordent-ils de larmes ?

- L’ange Gabriel, me dit-il, vient de me quitter.

Il m’a raconté que [mon petit-fils] Husayn sera tué au bord de l’Euphrate. “Veux-tu que je te fasse sentir de la terre [où il sera tué]?”, me dit-il. Je répondis que oui. Il tendit alors la main, prit une poignée de [cette] terre et me la donna…

Alors je n’ai pu empêcher mes larmes de couler.»

(Mosnad Ahmad Ibn Hanbal, vol.1, p.85, had.648).

Il est aussi rapporté de l'Imam 'Ali Ibn Moussa ar-Ridâ, petit-fils de l'Imam Dja'far as-Sâdiq, lui-même arrière-petit-fils de l'Imam Hossein, que la Paix soit avec eux, qu'il a dit:

“Moharram est un mois durant lequel les gens de la Djâhiliyya considéraient comme illicite de faire la guerre, et voilà qu'ils ont considéré licite d'y verser notre sang, qu'ils y ont porté atteinte à nos dignes épouses, qu'ils y ont capturé nos femmes et enfants et qu'ils ont mis le feu à notre campement et pillé ce qui s'y trouvait de nos trésors: ils ne firent en rien preuve du respect dû au Messager de Dieu en ce qui nous concerne.

En vérité, le jour de Hossein a meurtri nos paupières et fait couler nos larmes. Celui qui nous est cher a été avili en une terre de Karbala qui nous laissa en héritage l'affliction (karb) et l'épreuve (balâ') jusqu'au jour où tout sera fini.

Que ceux qui pleurent donc sur quelqu'un comme al-Hossayn, car de pleurer sur lui diminue les grands péchés.

Lorsqu'on entrait dans le mois de Moharram, jamais on ne voyait mon père rire. Il était dominé par la peine jusqu'à son dixième jour, et lorsque ce jour arrivait c'était pour lui une journée de malheur, de tristesse et de pleurs, et il disait: "C'est le jour en lequel on a tué Hossein…"

Le grand shaykh égyptien al-Bousîrî, auteur de la célèbre qasîda connue sous le nom d'al- Borda, a également composé un autre grand poème faisant l'éloge du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, connu sous le titre de al- Hamziyya fî madhi khayri l-bariyya (le Poème rimant en hamza à la gloire de la meilleure des créatures).

Voici quelques vers de ce dernier poème dans lesquels le shaykh s'adresse au Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, en évoquant les malheurs qui s'abattirent sur ses deux petits-fils, les Imams al-Hassan et al-Hossayn, que la Paix soit avec eux:

Que j'honore ces deux martyrs dont ni [la bataille du] Taff ni [celle de] Karbala ne me font oublier les malheurs .

En ces deux, les subordonnés ne respectèrent point ton droit

Quant aux chefs, ils trahirent bien leur engagement envers toi.

Ils invertirent l'affection et le soutien à tes parents

Et les hypocrites sortirent leurs têtes de leurs trous trompeurs

Et leur coeurs se sont endurcis à l'encontre de ceux-là dont

La terre déplora la mort tout comme les pleura le ciel.

Et toi aussi, pleure-les donc autant que tu peux les pleurer

Car c'est bien peu que de pleurer quand le malheur est aussi grand.

Chaque journée et chaque terre, de par mon affliction pour eux,

Est Karbala et 'Achoura', [de par mon affliction pour eux]

(Al-Hamziyya fi madhi khayri l-bariyya, "Poème rimant en hamza à la gloire de la meilleure des créatures")