تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 08 novembre 2013 08:32

Des Larmes pour Karbala

Allah (swt) a agréé le sacrifice du Prophète Ismâ’îl en épargnant sa vie et en le remplaçant par un bélier apporté de Djannat par l’Ange Gabriel, mais Il a dit au Prophète Ibrahim que cet agrément est conditionné par Un Sacrifice Suprême à venir.

Coran (37 :107-108-109) « wa fadaynàhou bizibhîne ‘azîm. wa taraknà ‘alayhi fîl àkhirîne. salàmoun ‘alà ibràhim. » « Et Nous le rançonnâmes d’une énorme immolation. Et c’est à lui que Nous laissâmes la postérité. Paix sur Abraham "

Le Prophète Mohammad (saw) est le seul prophète dans la lignée du Prophète Ismâ’îl, et c’est son petit fils bien-aimé, notre troisième Imam Hussein ibn ‘Ali (as) qui s’est acquitté de cette rançon, afin de sauver l’Islam de l’anéantissement, en accomplissant ce Sacrifice Suprême en offrant à Allah (swt) sa vie, ses biens et la vie de ses enfants et de ses compagnons dans le désert de Karbala.

inctroduction

Les mauvaises graines qui ont conduit à la tragédie de Karbala furent plantées des années durant par la ruse de Mo’awiya qui a régné sur les musulmans pendant vingt ans.

Mo’awiya fut un roi funeste. Il était le fils de Abou Soufiyane et Hinda qui furent tous deux des ennemis jurés du Saint Prophète. Mo’awiya et son père devinrent musulmans quand ils n’avaient plus aucune alternative sauf celle d’accepter l’Islam.

Quand Hazarat Ali (as) devint Khalife, il révoqua Mo’awiya ainsi que d’autres gouverneurs pour corruption et comportements anti-islamique.

Aussitôt après la mort de Hazarat Ali (as), Mo’awiya en utilisant la corruption et la trahison réussit à devenir Khalife.

Mo’awiya n’était pas intéressé par l’Islam. Il utilisait l’islam seulement pour son pouvoir et sa gloire personnelle. Il violait les lois de l’Islam (Shari’a). Quand des paroles (hadiths) du Saint Prophète ne le convenaient pas, il ordonnait qu’on les enlève et efface de tous les livres ou enregistrements. Il a fabriqué d’autres hadiths en sa faveur et pour servir sa politique.

Mo’awiya haïssait Hazarat Ali (as) et sa famille. Sous son règne, les Shi’as étaient mis à mort ou jetés en prisons, uniquement parce qu’ils étaient partisans de Ali (as) et sa famille. Mo’awiya mourut en 60 AH.

Avant sa mort, il avait désigné son fils Yazid comme futur Khalife. Yazid était encore pire que son père. Il était un roi malfaisant et se moquait ouvertement de l’Islam. Il buvait l’alcool et chantait souvent des slogans contre le Namàze, le Saint Prophète et Sa Famille.

La différence entre Yazid et son père Mo’awiya est que celui-ci utilisait l’Islam pour sa gloire personnelle, alors que Yazid était déterminé à détruire l’Islam.

Aussitôt que Yazid devint Khalife, il écrivit à son gouverneur de Médine pour obtenir de Imam Hussein (as) l’allégeance en faveur de Yazid comme Khalife de l’Islam.

Imam Hussein ne pouvait accepter un homme aussi diabolique comme Khalife, car il violait ouvertement les lois de l’Islam et il était déterminé à détruire l’islam.

Il n’était ni une question d’orgueil ni du droit de Hussein au Khalifat. Accepter Yazid comme Khalife signifierait que Imam Hussein approuvait le train de vie de Yazid et cela voudrait signifier la fin définitive de l’Islam.

Comment peut le petit fils de Saint Prophète, fils de Ali et de Fatima, permettre que cela arrive ?

C’était le devoir de Imam de défendre et sauver l’Islam. Il a refusé d’accepter Yazid comme Khalife de l’Islam. Yazid fut très furieux et projeta que Imam soit tué à Médine.

En restant à Médine, Imam aurait l’avantage d’avoir toute sa famille et parents aussi bien que les gens de Médine à se battre de son côté.

Après consultation de sa famille et de ses compagnons, il décida de quitter Médine et partir pour la Sainte Ville de la Mecque.

Pourquoi a-t-il quitté Médine alors qu’il y avait l’avantage de sa ville natale.

C’est parce qu’il ne voulait pas mettre ses amis de Médine en danger de mort.

D’autre part, si Yazid essuyait une défaite, l’Histoire aurait regardé la bataille de Médine entre Hussein et Yazid comme une lutte pour le Khalifat. Même si Yazid était tué, l’injustice, l’oppression et le train de vie non islamique que Mo’awiya et Yazid avait instauré ne s’effacerait pas.

La mission et la promesse Imam Hussein était de détruire la déviation que ces deux funestes personnes avaient débuté pour anéantir le vrai islam. En restant à Médine pour se battre contre Yazid, il n’aurait pas pu achever sa mission. C’est pourquoi il décida de quitter Médine.

Le 28 Rajab 60 AH (AH = Après Hégire), la caravane Imam Hussein a quitté Médine avec sa famille, ses soeurs Bibi Zaynab et Bibi Koulçoum, son frère Abbas, d’autres membres de famille et de nombreux fidèles compagnons.

Le 4 Shàbàne, la caravane Imam Hussein a atteint Makkàh. Imam n’avait pas encore projeté où irait-il d’ici. Pour le moment, il avait décidé de rester à Makkàh au moins jusqu’au mois de Zilhajj et d’accomplir le Wàjib Hajj.

Pour préserver la sainteté et le respect du Saint Kaaba, l’effusion de sang de tout être humain y a été interdit par le Saint Prophète. Mais Yazid se souciait-il des paroles du Prophète ?

Pendant qu’il était à Makkàh, Imam Hussein a reçu de nombreuses lettres et messages de la part des gens de Koufa le priant de venir les rejoindre.

Imam a décidé d’y envoyer Hazarat Mouslim Ibn Aqil, son cousin, pour y apprécier la situation et de le lui faire savoir.

Quant Hazarat Mouslim se préparait pour ce voyage, Imam Hussein vint le voir et lui dit : "Mouslim, le monde entier sait que vous êtes un brave guerrier. Il est possible qu’en vous voyant à Koufa, des gens pensent que notre intention est de combattre Yazid. Emmenez avec vous vos deux fils, Mohammad et Ibrahim. Quand ils vous verront avec vos jeunes enfants, ils sauront que nos intentions sont pacifiques.

Hazarat Mouslim et ses deux jeunes fils quittèrent Makkàh. Ils arrivèrent à Koufavers la fin de Zilkàd. Ils furent bien reçus par les gens de Koufa. Des Milliers de personnes se sont apparus devant Hazarat Mouslim.

Ils ont prêté serment d’allégeance à Imam Hussein comme Imam (Leader religieux). Ils voulaient qu’il les enseigne le contenu du Saint Coran et les vrais Hadiths du Saint Prophète.

Les gens de Koufa avaient longtemps souffert sous le règne de Mo’awiya et ils craignaient de souffrir encore plus sous Yazid. Ils savaient que l’avidité du pouvoir et de gloire de ces deux despotes était en train de détruire lentement le vrai islam.

Hazarat Mouslim a rendu compte par lettre à Imam Hussein que la plupart de gens de Koufa le réclamaient comme Imam pour guide et le conseillaient de venir à Koufa.

Yazid avait des espions à Koufa. Ils apprirent à Yazid de la venue de Hazarat Mouslim et de l’invitation de venir pour Imam Hussein vers Koufa.

La méchanceté de Yazid le rendit fou furieux et il remplaçât son Gouverneur de Koufa par un de ses hommes de confiance appelé Ibn Zyad. Ibn Zyad a reçu l’instruction d’arrêter Mouslim et de le tuer et de faire tout ce qui est nécessaire pour supprimer les Shi’as de Koufa.

Ibn Zyad était un homme cruel et injuste. Aussitôt qu’il arriva à Koufa, il menaça les gens de Koufa de peine de mort s’ils s’impliquaient dans des activités contre Yazid. Il les ordonna de capturer Hazarat Mouslim et de le livrer.

Le 8 Zilhajj, les soldats de Ibn Zyad ont arrêté Hazarat Mouslim.

Il fut enchaîné et traîné vers le Palais de Ibn Zyad. Puis Il ordonna qu’on tue Hazarat Mouslim et son corps soit jeté du toit du Palais. Hazarat Mouslim fut traîné sur les marches des escaliers jusqu’au toit du Palais, tué et son corps jeté au sol.

La tête de Hazarat Mouslim fut décapité et suspendu sur la porte d’entrée de la ville pour effrayer et paniquer la population de Koufa.

Les deux enfants de Hazarat Mouslim, Mohammad et Ibrahim, furent également arrêtés et tués sans merci.

Pendant ce temps Imam Hussein et ses compagnons se préparaient à Makkàh pour les rites du Hajj quand ses amis résidents lui ont informé que les hommes de Yazid avaient planifié de le capturer avec ses partisans et les assassiner pendant le Hajj.

Imam Hussein ne souhaitait pas que La Maison d’Allah soit transformée en champs de bataille. Par conséquent, il décida de quitter Makkàh sans accomplir le Hajj.

Le 8 Zilhajj, le même jour que Hazarat Mouslim fut assassiné à Koufa, la caravane de Imam Hussein quitta la Mecque. Imam Hussein n’était pas encore informé de l’assassinat de Hazarat Mouslim.

Les voyages se faisaient en chameaux et chevaux. Le climat était extrêmement chaud à ce moment de l’année. L’Imam, ses enfants, les dames et les amis souffraient de fatigue et d’épreuve durant le voyage.

En cours de route, l’Imam a appris la mort de Hazarat Mouslim et la façon cruelle par laquelle il a été assassiné.

Quand Yazid apprit que Hussein se dirigeait vers Koufa, il a dépêché immédiatement Hour, à ce moment un des commandants de son armée, pour empêcher l’Imam de rejoindre ses partisans à Koufa.

Hour, avec mille cavaliers, a trouvé Imam Hussein et ses compagnons en un lieu avant l’arrivé à Koufa. Ils ont forcé Imam à se diriger vers Karbala qui se situait au bord de la rivière Euphrate (Fouràt).

Imam Hussein pouvait se battre contre l’armée de Hour et forcer le passage vers Koufa, mais il n’était pas dans l’intention de Imam de commencer une guerre quelconque.

Le 2 Moharrem 61 AH, Imam, sa famille et ses compagnons sont arrivé à Karbala. L’armée de Yazid était déjà arrivée dans la région bien avant Imam Hussein. C’était une armée immense comprenant des milliers de soldats.

A partir du 7 Moharrem, Yazid avait renforcé encore plus cette armée en nombre. Ses soldats ont atteint le nombre de vingt mille entourant de toute part Imam Hussein et ses 72 compagnons. Les soldats de Yazid se sont positionnés sur des kilomètres sur les sables bordant la rivière. A cette date ils ont reçu l’ordre de garder les accès à la rivière pour que Imam Hussein, sa famille et ses compagnons ne puissent se ravitailler en eau.

La chaleur était intense dans le désert et un vent brûlant soufflait en permanence. La famille de Imam et ses amis souffraient par manque d’eau et de nourriture depuis trois jours.

Le 10 Moharrem 61, la bataille commença. L’un après l’autre, tous les hommes Imam furent martyrisés excepté notre 4è Imam Ali Zaynoul Abidine qui était extrêmement malade à ce moment et ne put prendre part aux combats.

Après la bataille, les soldats deYazid ont incendié les campements Imam et les ont pillés. Ils ont aussi enlevé les voiles (tsàdar) des Saintes Dames. Ils ont maltraité et battu les enfants en leurs confisquant leurs objets. Ils ont arraché sans pitié les boucles d’oreille de Bibi Sakina en y laissant couler le sang pendant longtemps.

Les Shi’a organisent des madjaliss chaque jour pendant les dix premiers jours de Moharrem. Nous commémorons, pleurons et faisons "màtam" pour les martyrs de Karbala.

Une brève histoire de chaque martyr est relatée chaque jour.

Nous remercions à Imam Hussein (as) , sa famille et des fidèles compagnons qui ont sauvé l’Islam , la grande religion, par leur grand sacrifice.

L’ennemi est à l’affût et attend les erreurs des musulmans. Par conséquent la communauté musulmane a un grand devoir de sauvegarder la grandeur de l’Islam et sa place.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais a mis l’accent, lundi soir, sur la nécessité pour le peuple libanais de coopérer avec les forces de sécurité, affirmant : « L’ennemi est à l’affût et attend les erreurs des musulmans. Par conséquent la communauté musulmane a un grand devoir de sauvegarder la grandeur de l’Islam et sa place. »

Selon le site Al Ahd, s’exprimant lors des cérémonies de moharram, au complexe Sayed al Chohada à Beyrouth, le secrétaire général du Hezbollah libanais Sayed Hassan Nasrallah a demandé encore une fois, au peuple résistant libanais de coopérer avec les forces de sécurité dans différentes régions du pays et avec les organisateurs des cérémonies de moharram.

Sayed Hassan Nasrallah a fait allusion aux conditions sécuritaires dans le pays et dans la région et demandé aux organisateurs des cérémonies de moharram de prendre en compte les conditions dans lesquelles se trouve le peuple et de ne pas transmettre les haut-parleurs en dehors des lieux où se tiennent les cérémonies.

Le secrétaire général du Hezbollah a précisé : « Le climat dans lequel se trouvait la communauté musulmane au cours de l’an dernier était critiqué et nous avons été témoins de l’intensification de la crise, de la baisse des chances et d’une atmosphère de trouble. »

« Nous ne considérons aucune religion comme responsable des actes commis par ses disciples et nous demandons au monde de ne pas remettre nos erreurs à la nôtre », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du Hezbollah a souligné : « Une guerre aveugle est en cours contre l’Islam. L’ennemi est à l’affût et attend les erreurs des musulmans. Par conséquent la communauté musulmane a un grand devoir de sauvegarder la grandeur de l’Islam et sa place. »

L’Hodjat-ol-islam Rouhani, Président de la République islamique d’Iran, a reçu le 5 novembre 2013, Léo Bucardi, nouvel ambassadeur du Vatican à Téhéran.

Lors de cette rencontre le Président iranien a déclaré que le terrorisme et l’extrémisme étaient les ennemis de l’islam et du christianisme.

« L’Iran souhaite développer ses relations politiques et religieuses avec le Vatican et dans notre pays, les chrétiens et les musulmans vivent dans la plus grande cordialité. Nous avons besoin de partager nos richesses culturelles et de dissiper les malentendus. La baisse de spiritualité dans le monde est un de nos principaux problèmes, et les problèmes de l’Irak, de la Syrie et du Liban sont des problèmes qui font souffrir les adeptes de toutes les religions », a-t-il dit.

Léo Bucardi a présenté les salutations du Pape et déclaré que celui-ci estimait qu’il fallait dialoguer avec les autres pays, dans un respect mutuel et considérait comme très importante la politique du nouveau Président iranien, et comme positifs, les efforts de la République islamique d’Iran pour la paix et la sécurité régionale, et la lutte contre le terrorisme et les extrémismes.

Après des semaines de surenchère, de campagne de calomnie et de mensonge,le régime sioniste finit par faire marche arrière. selon Haaretz, "Israël ne s'opposera plus à la nouvelle politique iranienne de la Maison Blanche, s'il est assuré que le rapprochement Washington/Téhéran ne réduit pas les sanctions anti iraniennes et qu'il entraine au contraire un démantèlement du programme nucléaire iranien" cette information vient d'être publiée alors que le ministre iranien des AE et la cheffe de la diplomatie européenne s'entretiendront aujourd'hui à Genève de la nouvelle proposition nucléaire iranienne. Depuis l'élection de Rohani à la présidence , Netanyahu est apparu comme un personnage déséquilibré et obsédé qui n'a qu'une seule hantise, saper tout processus d'une entente nucléaire irano américaine. Allant jusqu'à injurier le peuple iranien , Netanyahu a exigé que les sanctions infligées à ce même peuple soient durcies . mais à présent, il semble s'avouer vaincu : Haaretz fait d'ailleurs remarquer que les Etats Unis ne s'opposent pas à ce que l'Iran continue à enrichir son uranium à un taux faible. un autre sujet de litige israélo américain sur l'Iran ce sont les sanctions : les américains ne veulent pas d'un durcissement des mesures de restrictions puisque ce durcissement pourrait avoir un impact négatif sur le processus des négociations. L'entourage de Netanyahu ne veut tout de même pas reconnaitre sa marche arrière estimant que " l'attitude agressive de Bibi a contribué à ce que la question d'une levée des sanctions se transforme en une question du maintien des sanctions en l'état"

Un grand pourcentage des Iraniens sont convaincus que Téhéran doit continuer à développer son programme nucléaire malgré les sanctions imposées à leur encontre, selon un nouveau sondage Gallup.

Selon le rapport publié mercredi par l’institut de sondage Gallup, 68% des citoyens de l'Iran croient que vous devriez aller sur le programme nucléaire pacifique du pays, bien qu’antiranies embargos nuisent grandement à l'économie nationale.

Bien que les Etats-Unis et ses alliés suggèrent que les sanctions sont dirigées que contre le programme nucléaire iranien, l'étude montre que ce sont les citoyens ordinaires qui font les frais de ces mesures unilatérales.

Les 85% des répondants ont déclaré que les sanctions Iraniens ont affecté leurs moyens de subsistance. Alors que la moitié affirme avoir été gravement endommagée par ces mesures étrangères.

Les résultats sont basés sur des entretiens téléphoniques avec près de 4500 adultes entre mai et Juin de cette année.

Ce rapport est publié alors que l'Iran et le groupe Janvier 5 (Chine, France, États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie, plus l’Allemagne) les 7 et 8 réunions ce mois-ci à Genève (Suisse) à trouver une solution à divergence sur le dossier nucléaire de Téhéran.

vendredi, 08 novembre 2013 08:16

L'empoisonnement de Yasser Arafat confirmé

Yasser Arafat est mort empoisonné au polonium en 2004, ont indiqué mercredi la chaîne d'information Al Djazira et sa veuve Souha. Elles se basent sur le rapport de l'Institut de radiophysique de Lausanne, qui a analysé la dépouille de l'ancien dirigeant palestinien, décédé en 2004 à Paris.

"Les résultats soutiennent modérément l'hypothèse que la mort a été la conséquence d'un empoisonnement au polonium-210", selon le texte.

L'Iran et les grandes puissances se retrouvent durant deux jours à Genève pour tenter de négocier un accord sur le programme nucléaire de Téhéran. Les Américains espèrent cette fois "un premier pas" dans la voie d'un règlement.

"Je crois qu'il est possible d'obtenir cet accord cette semaine mais je ne peux parler que de notre point de vue", a dit le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui mènera l'équipe de négociation à Genève.

Côté occidental le ton est plus réservé. "Nous espérons accomplir des progrès concrets", affirme le porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui préside les travaux. Il précise toutefois que les discussions "sont complexes et entrent dans une phase sérieuse".

"Nous avons fait des progrès mais il y a encore beaucoup de suspicion en Iran sur le comportement et l'approche de certains membres du groupe des 5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), a prévenu M. Zarif.

Détente

Les négociateurs iraniens avaient réussi lors de la réunion de la mi-octobre à Genève a détendre pour la première fois l'atmosphère et à engager un dialogue subtantiel, pour la première fois directement en anglais, entre tous les participants.

Une autre négociation au long cours avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pourrait par ailleurs porter ses fruits. Son chef Yukiya Amano est invité à Téhéran le 11 novembre pour une visite pendant laquelle un accord pourrait être signé.

Les Occidentaux et Israël sont déterminés à stopper le programme iranien d'enrichissement d'uranium, soupçonné d'être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.

Le roi du Maroc Mohammed VI a répliqué mercredi soir aux récents propos du président algérien Abdelaziz Bouteflika sur le Sahara occidental, estimant que Rabat n'avait pas à recevoir de leçons.

Les deux pays voisins ont récemment connu une mini-crise diplomatique, avec le rappel durant quelques jours de l'ambassadeur du Maroc à Alger à la suite d'un discours de M. Bouteflika jugeant plus que jamais d'actualité la mise en place d'un mécanisme international de surveillance des droits de l'Homme au Sahara.

Cette ex-colonie espagnole est contrôlée depuis les années 1970 par Rabat mais est revendiquée par les indépendantistes du Front Polisario, avec le soutien de l'Algérie.

S'exprimant à l'occasion de la commémoration de la Marche verte sur ce territoire, en 1975, Mohammed VI a fait valoir que le Maroc refus(ait) de recevoir des leçons (...), surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l'Homme.

Le souverain chérifien a accusé les adversaires du royaume de recourir à l'argent et à d'autres avantages pour tenter d'acheter les voix et les prises de position de certaines organisations internationales.

Ils dilapident de la sorte les richesses et les ressources d'un peuple frère, que cette question ne concerne pas mais se dresse plutôt comme une entrave à l'intégration maghrébine, a-t-il ajouté.

Le différend entre Rabat et Alger sur le Sahara occidental entrave la mise en oeuvre de l'Union du Maghreb arabe (UMA).

mardi, 05 novembre 2013 23:05

Imam Hussein ibn Ali, le maitre des Martyrs

L'Imam Hussein (Sayyidous-Shohadâ « Le seigneur des martyrs » le deuxième fils d'Ali et Fatima, est né en l'an 4 de l'Hégire; après le martyre de son frère, l'Imam Hassan al-Modjtabâ, il devint Imam par Ordre divin et selon la volonté de son frère.

L'Imam Hussein fut Imam pour une période de dix ans, dont la totalité, excepté les six derniers mois, coïncida avec le califat de Mou’awiyah.

L'Imam Hussein vécut dans des conditions de répression et de persécution des plus pénibles. Ceci parce que les lois religieuses avaient perdu beaucoup de leur poids et de leur crédit, alors que les édits du gouvernement omeyyade avaient acquis une puissance et une autorité totale.

De plus, Mou'awiyah et ses collaborateurs utilisèrent tous les moyens possibles pour écarter définitivement du pouvoir la famille du Prophète et les chi’ites, et supprimer ainsi le nom d'Ali et celui de sa famille.

Par-dessus tout, Mu'awiyah voulait renforcer l'assise du califat de son fils, Yazid, auquel un important groupe de musulmans était défavorable, en raison de son manque de principes et de scrupules. Afin d'écraser toute opposition, Mou'awiyah prit de nouvelles mesures plus sévères.

L'Imam Hussein dut endurer toutes sortes d'humiliations de la part de Mou'awiyah et de ses collaborateurs; jusqu'à ce qu'au milieu de l'année 60, Mou'awiyah mourut et que son fils Yazid prit sa place.

Prêter allégeance (baye ah) était une vieille pratique arabe accomplie dans les occasions importantes, telles que l'intronisation d'un nouveau roi. Ceux qui étaient gouvernés, et surtout les plus connus d'entre eux, donnaient leurs mains en signe d'allégeance, de consentement et d'obéissance à leur prince ou leur roi, leur manifestant ainsi leur approbation.

Le désaccord après l'allégeance était considéré comme un déshonneur pour une tribu de même que résilier un contrat après l'avoir signé officiellement était considéré comme un crime.

Suivant l'exemple du Prophète, les gens pensaient que l'allégeance, quand elle était prêtée librement et non par force, faisait autorité. Mou'awiyah demanda aux notables de prêter allégeance à Yazid mais n'imposa pas cette requête à l'Imam Hussein, Il avait dit à Yazid dans ses dernières volontés, que si Hussein refusait de prêter allégeance il devait faire comme si de rien n'était, car il avait bien compris les conséquences désastreuses qu'aurait entraînées le recours à la force.

Mais à cause de son égoïsme et de sa témérité, Yazid négligea le conseil de son père et, immédiatement après la mort de ce dernier, ordonna au gouverneur de Médine d'obtenir de force un serment d'allégeance de l'Imam Hussein, ou alors d'envoyer sa tête à Damas.

Après que le gouvernement de Médine eût informé l'Imam Hussein de cette demande, ce dernier demanda un délai de réflexion avant de répondre et partit dans la nuit avec sa famille vers la Mecque. Il chercha refuge dans le sanctuaire de Dieu, lieu officiel de refuge et de sécurité.

Cet événement advint vers la fin du mois de Radjab et le début de Sha'bân de l'an 60 de l'Hégire. Pendant près de quatre mois l'Imam Hussein demeura à la Mecque, en réfugié. Cette nouvelle se répandit à travers tout le monde islamique.

D'une part, beaucoup de personnes qui étaient lasses des iniquités de Mou'awiyah et encore plus mécontentes lorsque Yazid devint calife, écrivirent à l'Imam Hussein et lui exprimèrent leur sympathie.

D'autre part, un torrent de lettres commença à affluer, spécialement de l'Iraq et surtout de la ville de Kouffa, invitant l'Imam à aller en Iraq et à accepter de prendre la tête de la population locale dans le but de provoquer un soulèvement et de réprimer l'injustice et l'iniquité. Une telle situation était certainement dangereuse pour Yazid.

Le séjour de l'Imam Hussein à la Mecque se prolongea jusqu'à l'époque du pèlerinage, alors que des musulmans de toutes les régions du monde arrivaient par groupes pour accomplir les rites du pèlerinage. L'Imam découvrit que quelques uns des partisans de Yazid étaient entrés à la Mecque comme pèlerins, avec mission de le tuer pendant les rites du Hadjdj, à l'aide d'armes cachées sous leurs habits de pèlerins (ihràm).

L'Imam abrégea les rites du pèlerinage et décida de partir. Il se dressa au milieu de la grande foule des pèlerins et, en un bref discours, annonça qu'il s'apprêtait à partir pour l'Iraq. Dans ce discours, il déclara également qu'il tombera en martyr et demanda aux musulmans de l'aider à atteindre le but qu'il s'était fixé et d'offrir leurs vies sur le chemin de Dieu. Le jour suivant, il partit avec sa famille et un groupe de ses compagnons pour l'Iraq.

L'Imam Hussein était déterminé à ne pas prêter serment d'allégeance à Yazid et savait très bien qu'il sera tué. Il était conscient que sa mort était inévitable en face de la puissance militaire effrayante des Omeyyades, favorisée par la corruption dans certains secteurs, le déclin spirituel, le manque de volonté dans le peuple, surtout en Iraq.

Certaines des personnes en vue de la Mecque se tinrent sur le chemin de l'Imam pour le mettre en garde des dangers que comportait son voyage. Il répondit qu'il refusait de prêter allégeance et d'approuver un gouvernement injuste et tyrannique. Il ajouta qu'il savait que, où qu'il aille, il serait assassiné et qu'il quittait la Mecque pour préserver la Maison de Dieu et éviter que son sang y soit versé.

Sur le chemin de Kouffa et à quelques jours de marche de la ville, il reçut la nouvelle que l'agent de Yazid à Kouffa avait exécutée le représentant de l'Imam dans la cité ainsi que l'un de ses sympathisants bien connu à Kouffa. Leurs pieds avaient été attachés et ils furent traînés dans les rues.

La ville et les environs avaient été placés sous stricte surveillance et d'innombrables soldats de l'ennemi attendaient Hussein. Il n'y avait pas d'autre choix pour lui que d'avancer vers la mort. Ce fut là que l'Imam exprima sa ferme détermination à aller de l'avant et à mourir en martyr.

A soixante dix kilomètres de Kouffa dans un désert nommé Karbala, l'Imam et son entourage furent encerclés par l'armée de Yazid : Pendant huit jours, ils demeurèrent là, alors que l'encerclement se rétrécissait et que le nombre des ennemis augmentait. Finalement l'Imam, avec sa famille et un petit nombre de ses compagnons furent encerclés par une armée de trente mille soldats.

Durant ces jours, l'Imam fortifia sa position et fit une sélection parmi ses compagnons. La nuit, il appela ses compagnons et, en une brève allocution déclara qu'il n'y avait rien à espérer sinon la mort et le martyre; il ajouta que, puisque l'ennemi n'était intéressé qu'à sa propre personne, il les libérait de toute obligation afin que, s'ils désiraient fuir dans l'obscurité de la nuit ils puissent sauver leur vie.

Ensuite, il ordonna d'éteindre les lumières et la plupart de ses compagnons, qui l'avaient rejoint par intérêt personnel, se dispersèrent. Seuls restèrent une poignée de ceux qui aimaient la vérité - environ quarante parmi ses proches collaborateurs - et quelques uns des Banou Hâchim. De nouveau, l'Imam rassembla ceux qui restèrent et les soumit à une épreuve.

Il s'adressa à eux, compagnons et proches hâchimites, leur répétant que l'ennemi ne s'intéressait qu'à sa personne. Chacun pouvait tirer avantage de l'obscurité de la nuit et échapper au danger. Mais cette fois, les fidèles compagnons de l'Imam répondirent, chacun à sa manière, qu'ils ne dévieraient pas un seul instant du chemin de la vérité dont l'Imam était le guide et qu'ils ne l'abandonneraient jamais.

Ils dirent qu'ils défendraient sa famille jusqu'à leur dernière goutte de sang et aussi longtemps qu'ils pourraient tenir un sabre à la main.

Au neuvième jour du mois, un dernier ultimatum l'invitant à choisir entre " prêter serment d'allégeance ou la guerre " fut adressé à l'Imam par l'ennemi. L'Imam demanda un délai pour prier toute la nuit et se détermina à entrer dans la bataille le jour suivant.

Au dixième jour de Moharrem de l'an 61 (680), l'Imam s'aligna en face de l'ennemi avec son petit groupe de fidèles, de moins de quatre vingt dix personnes se composant de quarante de ses compagnons, et de trente membres de l'armée ennemie qui l'avaient rejoint pendant la nuit et le jour de la bataille ainsi que de sa famille hâchimite : enfants, frères, neveux, nièces et cousins.

Ce jour là, ils se battirent jusqu'à leur dernier souffle, et l'Imam, les jeunes hâchimites et ses compagnons tombèrent tous en martyrs. Parmi ceux qui furent tués figuraient deux enfants de l'Imam Hassan, qui n'étaient âgée que de treize et onze ans, ainsi qu'un enfant de cinq ans et un nourrisson, tous deux fils de l'Imam Hussein.

L'armée de l'ennemi, après la fin de la bataille, pilla le harem de l'Imam et brûla ses tentes. Elle décapita les corps des martyrs, les dévêtit et les jeta sur le sol sans les enterrer.

Ensuite, elle emmena les membres du harem - des femmes et des filles sans défense - ainsi que les têtes des martyrs, à Kouffa Parmi les prisonniers, il y avait trois hommes de la famille de l'Imam: un de ses fils, âgé de vingt deux ans, qui était très malade et incapable de bouger, Ali Ibn Hussein, le futur quatrième Imam, le fils de ce dernier, alors âgé de quatre ans, Mohammad Ben Ali, qui devait devenir le cinquième Imam et enfin Hassan Moçannâ, le fils du deuxième Imam qui était également le beau-fils de l'Imam Hussein et gisait blessé pendant la bataille, parmi les morts.

Il fut trouvé presque mourant et grâce à l'intervention d'un général ne fut pas décapité. On l'emmena plutôt avec les prisonniers à Kouffa et de là Damas pour paraître devant Yazid.

L'événement de Karbala, la capture des femmes et des enfants de la Maison du Prophète, leur déplacement de ville en ville comme prisonniers et prisonnières et les discours prononcés par Zaynab, la fille d'Ali, ainsi que par le quatrième Imam, tous deux au nombre des prisonniers, provoquèrent la disgrâce des Omeyyades.

De tels abus envers la famille du Prophète neutralisèrent la propagande soutenue par Mou'awiyah depuis des années. L'affaire prit de telles proportions que Yazid désavoua et condamna publiquement les actions de ses agents.

L'événement de Karbala joua un rôle majeur dans le renversement du gouvernement omeyyade, bien que son effet fût retardé. Il renforça également les racines du shiisme. Comme conséquence immédiate, il y eut les révoltes et les guerres sanglantes qui se poursuivirent pendant douze années.

Parmi ceux qui causèrent la mort de l'Imam, aucun ne put échapper à la vengeance punitive.

Quiconque étudie attentivement la vie de l'Imam Hussein et de Yazid et les conditions régnant à l'époque, se convaincra que l'Imam Hussein n'avait d'autre choix que de se faire martyriser. Jurer serment d'allégeance à Yazid aurait signifié une démonstration publique de mépris envers l'Islam, chose impossible pour l'Imam.

Car Yazid, non seulement ne manifestait aucun respect pour l'Islam et ses commandements mais encore, foulait publiquement aux pieds, sans la moindre pudeur, ses fondements et ses lois. Les prédécesseurs, même s'ils s'opposaient aux règles religieuses, le faisaient toujours en conservant les apparences de la religion : ils respectaient la religion au moins dans ses formes extérieures.

Ils s'enorgueillissaient d'être des Compagnons du Prophète et des autres saints personnages en lesquels le peuple avait confiance.

De ceci, on peut conclure du caractère erroné de l'opinion de certains interprètes de ces événements selon qui les deux frères Hassan et Hussein, avaient des goûts différents, l'un choisissant la voie de la paix et l'autre la voie de la guerre, de sorte que l'un des frères fit la paix avec Mou'awiyah tout en étant fort d'une armée de quarante mille hommes, alors que l'autre partit en guerre contre Yazid avec une armée de quarante hommes.

Nous voyons que le même Imam Hussein qui refusa de prêter serment à Yazid pour un jour, vécut pendant dix ans sous le gouvernement de Mou'awiyah de la même manière que son frère qui endura aussi pendant dix ans le règne de Mou'awiyah, sans s'opposer à lui.

SON ENFANCE

L'Imam Hussein est le fils d’Ali (as) et Fatima Zahra (as) il est né le 3 Cha'bane de la 4ème année de l'Hégire.

Le prophète (sas) fut ravi lors de cette naissance, cette bonne nouvelle et dés qu'il en eut connaissance, il accourut auprès de sa fille lorsqu'elle eut accouché de ce deuxième enfant.

Comme pour son aîné al Hassan(as), al Hussein(as) eut comme mentor le prophète(sas) ainsi que ses parents, le meilleur des entourages possibles pour une parfaite éducation.

C'est Mohammed (sas) lui-même qui récita les premières invocations à l'oreille de son petit-fils al Hussein (as) tout comme il l'avait fait auparavant à al Hassan (as).

Le septième jour de sa naissance, l'Imam Ali (as) fit le sacrifice du mouton et distribua la viande aux pauvres et aux orphelins.

Le prophète (sas) aimait beaucoup al Hussein (as) et lorsqu'il lui fut révélé son futur martyr, il ne put plus jamais supporter ses pleurs de nourrisson. Aussi, depuis ce jour, il ne cessa de répéter autour de lui ces paroles concernant al Hussein (as).

"Al Hussein est de moi et moi, je suis d'al Hussein ! Il sera un Imam et est le fils d'un autre Imam ! De sa descendance proviendra neuf autres Imams dont le dernier sera al Mahdi qui réapparaîtra vers la fin des temps pour remplir la terre de justice et d'équité, alors qu'elle aura été remplie d'injustice et d'iniquité."

SA VIE ET SON RÔLE DANS L'ISLAM

Al Hussein (as) passa ses 6 premières années avec son grand-Père, malgré son jeune âge, il apprit toute la morale du sceau de la prophétie jusqu'au jour où Allah décida de reprendre son dernier Messager auprès de lui.

Après cela, al Hussein passa 30 ans dans l'ombre de l'Imamat de son père Ali (as) et endurait avec lui et son frère l'injustice des musulmans. Par la suite, il allait participer pleinement au grand sacrifice qui tentera de préserver l'unité de l'Islam.

Son frère aîné al Hassan (as) devint Imam après le décès de son père. Al Hassan (as) fut assassiné sous l'ordre de Mo'awya ibn abou Soufiane, qui voulait par ce crime créer le vide spirituel et politique, afin de faciliter l'accession future de son fils Yazid au pouvoir de l'Islam.

Après le martyre de son frère, al Hussein (as) devint Imam pour une période de dix ans. Durant ces 10 ans Mo'awya resta Calife excepté les 6 derniers mois, qui coïncideront à l'accession inique de Yazid au Califat.

A la fin de ces 6 derniers mois, al Hussein (as) allait devenir le maître des martyres.

L'Imam al Hussein (as) vécut dans les plus pénibles conditions. Il dû subir les répressions et les persécutions les plus pénibles.

Mo'awya et son gouvernement avaient acquis pendant 10 ans, une puissance et une autorité telle que les lois religieuses avaient perdu beaucoup de leur poids et de leur crédibilité. Le Califat dévié utilisa tous les moyens possibles afin d’n’écarter à jamais la possibilité d'accession au pouvoir de la famille du Prophète et leurs Chiites (Partisans).

Mais en tout premier lieu, le but de Mo'awya était de pouvoir renforcer la future accession au Califat de son fils, Yazid, envers qui une grande partie des musulmans était défavorable. Il faut savoir et ce n'est pas un secret, que l'on soit Chiite ou Sunnite, que Yazid n'avait aucun principe et que ce n'était pas une personne de bien.

Mo'awya décréta des mesures sévères afin d'apposer son autorité et les humiliations envers al Hussein(as) et la famille du prophète(sas) fera partie de ces mesures jusqu'à la fin de l'injuste vie de Mo'awya en l'an 60 de l'Hégire.

Yazid accéda donc au Califat selon les directives et les infamies prévues par son père.

Mo'awya peu de temps avant de mourir avait demandé aux notables musulmans qu'ils prêtent serment d'allégeance à Yazid.

Malgré tout, al Hussein (as) ne fut pas contraint de prêter serment d'allégeance, peut-être est-ce dut au fait que Mo'awya se sentait mourir et que l'approche du jugement se faisait courte ? Ce que nous savons, c'est qu'il avait dit à Yazid dans ses dernières volontés, que si al Hussein(as) devrait refuser de prêter allégeance, qu'il ne devrait jamais le contraindre.

Yazid n'écouta pas les conseils de son père (qui dans la fin de sa vie sentant la mort venir avait eut plus de lucidité).

L'égoïsme et la méchanceté de Yazid l'emportèrent immédiatement après la mort de ce dernier.

Al Hussein (as) se trouvait à Médine et le Califat imposteur se trouvait à Koufa. Donc Yazid donna l'ordre au gouverneur de Médine qu'il fasse prêter serment d'allégeance à l'Imam al Hussein (as) et il ajouta qu'en cas de refus, que sa tête devrait être tranchée et envoyée à Damas.

Al Hussein (as) fut mis au courant par le gouvernement de Médine de l'ordre de Yazid et il demanda un délai de réflexion et profita de ce délai pour partir à la Mecque avec sa famille, où il chercha refuge dans l'enceinte Sacrée d'Allah, lieu qui le mettra à l'abri de l'injustice. Ceci se déroula entre les mois de Rajab et Cha'bane de l'an 60 de l'Hégire.

Durant 4mois al Hussein (as) resta à la Mecque. Toute la nation Islamique fut au courant du geste d'opposition envers le Calife imposteur de Koufa. Beaucoup de musulmans envoyèrent des lettres où se déplacèrent afin de soutenir l'initiative du petit-fils de l'envoyé d'Allah.

Des gens de l'Irak et particulièrement de Koufa, ces derniers en avaient eu assez du Califat de Mo'awya et redoutaient encore plus celui de son fils. Les gens de l'Irak demandèrent à al Hussein (as) qu'il soit leur guide et qu'il accepte de prendre le commandement de la population dans une perspective de soulèvement contre Yazid.

Al Hussein (as) resta à la Mecque jusqu'a la période du Pèlerinage (al Hajj) et lors de cet évènement rituel, quelques fidèles au pouvoir de Yazid se rendirent à la Mecque comme pèlerins, avec l'ordre de le tuer à l'aide d'armes cachées sous leurs habits pendant qu'ils étaient en état d' IHRAM (sacralisation)

L'Imam abrégea les rites du pèlerinage et décida de partir. Il se dressa au milieu de la grande foule des pèlerins et, en un bref discours, annonça qu'il s'apprêtait à partir pour l'Irak.

Dans ce discours, il déclara également qu'il tomberait bientôt en martyr et demanda aux musulmans de l'aider à atteindre le but qu'il s'était fixé, il leurs demanda d'offrir leurs vies sur la voie d'Allah. Le jour suivant, il partit avec sa famille et un groupe de ses partisans vers l'Irak.

Al Hussein (as) était déterminé à ne pas prêter serment d'allégeance à Yazid et savait très bien qu'il serait tué. Il était conscient que sa mort était inévitable, qu'il serait face à la puissance militaire des Omeyyades.

L’Imam (as) se dirigeait vers Koufa et avant d'y arriver, il envoya un émissaire digne de confiance dans la ville, afin de voir si les gens de Koufa qui l'avaient invité comme guide de l'Islam étaient toujours bien disposés et n'avaient pas retournée leur foi.

Mais les gens de Koufa avaient pour la plupart reniés leurs paroles envers al Hussein (as) et pour la plupart avaient peur des hommes de Yazid se trouvant dans les murs de la ville.

Ces derniers étaient commandés par Oubaidallah ibn Zyad qui fit exécuter l'émissaire de l'Imam, ainsi que l'un de ses sympathisants bien connu à Koufa.

Leurs pieds avaient été attachés et ils furent traînés dans les rues. La ville et les environs avaient été placés sous stricte surveillance et d'innombrables soldats de l'ennemi attendaient al Hussein (as). Il n'y avait pas d'autre choix pour lui que d'avancer vers la mort.

Ce fut là que l'Imam exprima sa ferme détermination à aller de l'avant et à mourir en martyr. KOULOU YAWMINE 'ACHOUA WA KOULOU ARDHINE KARBALA "CHAQUE JOUR EST 'ACHOURA et CHAQUE TERRE EST KARBALA"

Parole de l'Imam Ja'far as-Sadeq (as)

Lorsque l'Imam al Hussein (as) et ses compagnons arrivèrent dans le désert de Karbala, ils furent encerclés par l'armée de Yazid.

Débuta alors un siège de 8 jours, al Hussein (as) et ses compagnons restèrent dans ce désert attendant que l'étau se réduise peu à peu autour d'eux. Ils demeurèrent en attente, alors qu'entre-temps, le nombre des ennemis augmentait.

L'armée de Yazid comptait près de 30.000 hommes, un immense détachement contre une poignée d'homme que la sècheresse et la faim avaient pourtant déjà accablé. Pourtant, le fait que Yazid ait détaché autant de moyens contre al Hussein (as) ne doit pas nous étonner.

Pendant le siège, l'Imam mit tout en oeuvre afin de consolider ses positions, pour ce faire, il sélectionna les plus vaillants (les moins affaiblis) parmi les hommes fidèles qui l'avaient suivis.

Durant la nuit, il entama un prône assez bref concernant les espérances à avoir sur l'issue de l'affrontement rendu inévitable.

Il n'y avait rien à espérer sinon la mort et le martyre. L'Imam al Hussein (as) dit alors aux hommes qu'ils n'étaient plus tenus de rester à ses côtés car seule sa personne intéressait l'ennemi. Il les libérait de toute obligation pour qu'ils puissent fuir sans se faire repérer et ainsi sauver leurs vies.

Une quarantaine d'hommes restèrent au près d'al Hussein (as), ainsi que les membres des Beni Hachim présent.

A nouveau, l’Imam (as) dit à ceux qui étaient restés que seule sa personne intéressait les injustes et qu'ils pouvaient fuir s'ils le désiraient. Ceux qui étaient restés lui répondirent qu'ils ne se détourneraient pour rien au monde du chemin de la vérité sur lequel ils étaient à l'instant.

Ils raffermirent leurs convictions concernant l'évidence de la véracité de leurs actions commune avec al Hussein (as) et ils jurèrent qu'ils ne l'abandonneraient jamais.

La dernière goutte de sang de leur corps serait pour sauver la vie d'al Hussein et sa famille.

Le jour précédent l'affrontement, l'Imam al Hussein (as) demanda un délai pour prier toute la nuit et se détermina à entrer dans la bataille le lendemain.

Le 10ème jour du mois de Mouharam de l'année 61 de l'Hégire, l'Imam fit face à l'ennemi avec son petit groupe de fidèles, de moins de 80 personnes.

Parmi eux, figuraient 40 compagnons, et de une trentaine de membres de l'armée de Yazid qui sur un élan de foi, l'avaient rejoint durant la nuit et le jour même du conflit. Le reste de ce petit groupe étaient sa propre famille.

Ce jour est appelé youm al achoura ce jour terrible, l’Imam (as) et ses compagnons se battirent jusqu'à la mort, et ils devinrent à jamais les martyrs de Karbala.

Parmi ces martyrs, il y avait aba Fadhl al Abbas(as) qui lutta jusqu'a avoir les bras coupés pour que l'étendard du prophète(sas) reste levé face à l'armée injustes.

Parmi les martyrs, il y avait 2 enfants de l'Imam al Hassan (as), qui n'étaient âgés que de 13 et 11 ans.

Il y avaient aussi les jeunes enfants de l'Imam al Hussein(as), qui n'étaient âgés que de 5 ans pour l'un et quelques mois pour l'autre. Le bébé fut tué d'une flèche de l'armée maudite.

Les ennemis d'al Hussein (as) et de l'Islam décapitèrent les corps des martyrs, les mirent à nus et les laissèrent sur le sol sans les inhumer.

Après, ils emmenèrent les membres restant de la famille d'al Hussein (as) ainsi que les têtes des martyrs, à Koufa pour les exhibées devant les injustes.

Parmi les prisonniers, il y avait Ali ibn al Hussein, Zayn al abidine (as), ainsi que le futur quatrième Imam, son fils de 4 ans, Mohammad ibn Ali, al Baqr (as) qui devait devenir le cinquième Imam et enfin Hassan Moussanna qui fut trouvé presque mort et sauvé in extremis de décapitation.

La tragédie de Karbala reste et restera l'évènement marquant la cruauté des hypocrites. La manière avec laquelle ils ont traités les survivants, femmes et enfants, leur faisant faire figuration devant les gens de ville en ville comme des prisonniers fut également atroce, pour eux la mort aurait été peut-être moins avilissante.

Les proclamations de face Verdana Zayneb al Koubra(as) ainsi que les discours proclamés par Zayn al abidine, le 4ème Imam, contre l'oppression des Omeyyades, alors qu'ils étaient eux 2 prisonniers, provoquèrent dans les temps qui suivirent, le déclin des Omeyyades.

La fausseté du pouvoir soutenu par Mo'awya depuis des années tomba après que cet atrocité ouvrit les yeux de ceux qui ne l'avaient pas encore fait car, l'affaire prit une telle ampleur que Yazid lui-même nia être mêlé à cet acte injuste et condamna publiquement les actions qu'il avaient ordonnée à ses délégués.

Le peuple après, il faut le dire avoir été passif ou ignorant commençât à organiser des manifestations contre Yazid et tout le pouvoir Omeyyades pendant une douzaine d'année. Durant cette période, beaucoup de sang coula mais le retour aux vraies valeurs de l'Islam, celui de Mohammed (sas) et sa Sainte famille (as) n'en fut que renforcé.

La vie de l'Imam al Hussein (as) fut sacrifiée, mais ce ne fut pas en vain.

Contre l'oppression des tyrans, l’Imam al Hussein (as) lutta d'abord verbalement et puis, le choix ne lui ayant pas été donné, il tomba comme martyr.

Aujourd'hui des millions de musulmans à travers le monde se remémorent chaque année ce récit tragique, pour que personne ne l'oublie.

 

QUELQUES PAROLES DE L'IMAM AL HUSSEIN (as)

-Je ne vois en la mort qu'un bonheur et en la vie parmi les injustes qu'une angoisse.

-Les gens sont les esclaves de cette vie alors qu'ils tâtent à peine la religion. Ils continuent à garder cette dernière tant qu'elle leur rapporte du bien, mais dés qu'ils sont touchés par l'épreuve, les religieux deviennent rares.

-Si vous n'arrivez pas à être de bons croyants alors au moins soient des hommes libres.

mardi, 05 novembre 2013 23:00

l`Imam Hussein et Achoura

« Achoura », l'événement historique crucial, cette tragédie est l'aboutissement du soulèvement de l'Imam al-Hussayn, qui avait pour but de donner un coup d'arrêt à la légalisation et à la généralisation de la déviation du Message de l'Islam par les Omayyades, et notamment par Yazid qui avait placé son pouvoir personnel et ses vices au-dessus de tous les tabous islamique, et dont les soldats n'ont pas hésité, sur ses ordres, à sévir contre la ville du Prophète, Médine, en s'y livrant à un génocide barbare et à des viols collectifs, avant de marcher sur la Mecque, pour y détruire et incendier la Maison de Dieu, la Sainte Ka'ba.

«Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave». l’Imam al- Hussein (AS)

La place particulière qu'al-Hussayn occupait dans le coeur du Prophète et des Musulmans, le sacrifice inégalable qu'il a consenti pour défendre la cause sublime à laquelle il s'est identifié, les pratiques odieuses et la répression sanguinaire des autorités illégitimes qu'il a combattues, tous ces facteurs ont fait du soulèvement du petit-fils du Messager de Dieu, le symbole de la résistance à tous les pouvoirs tyranniques et déviationnistes, et l'inspirateur de maintes révoltes et révolutions que les masses musulmanes ont déclenchées depuis lors contre des gouvernants despotiques qui avaient tendance à faire passer le souci de la conservation du pouvoir ou "la raison d'Etat" avant la morale islamique et les préceptes de la Chari'a.

La "Chari'a" islamique définit la conduite politique et la fonde sur des règles morales, doctrinales et juridiques rigoureuses. Elle accorde aux pactes et aux traités une immunité inviolable. Dieu dit, en effet:

«Ô vous qui croyez! Respectez vos engagements...» (Coran, V, 1) et: «Tenez vos engagements, car les hommes seront interrogés sur leurs engagements». (Coran, XVII, 34)

Les Imams d'Ahl-ul-Bayt (l'Imam 'Ali et ses descendants) représentaient à cet égard l'exemple à suivre. En tant que continuateurs de l'expérience du Prophète, et gardiens du Message ils tenaient à ce que leur conduite politique soit l'incarnation et l'application effective de la jurisprudence politique de la chari'a islamique. La devise: «La fin justifie les moyens» n'ait guère la leur.

La morale primait tout lorsqu'ils étaient aussi bien avec les masses populaires qu'avec les adversaires. Cette morale politique leur à certes coûté, très cher, dans la lutte acharnée qu'il ont menée contre la corruption et la déviation des Omayyades et ensuite des Abbassides. Mais qu'importait pour eux! Ce dont ils se souciaient, n'était point de remporter des victoires éphémères et momentanées, mais de fixer des règles et des attitudes que l'histoire devrait enregistrer et que les générations futures devront suivre. Après tout, ils étaient les continuateurs de la Tradition du Prophète, et leur mission ne se limitait pas à leur époque contemporaine, mais s'étendait à toute l'histoire future l'humanité.

En plus des facteurs qui ont attisé les flammes de la révolution et galvanisé l'ardeur de l'opposition qui réclamait l'application des statuts de la justice et de l'égalité que l'Islam avait promulgués, ainsi que le respect de la volonté de la Umma et des valeurs et des principes relatifs au gouvernement, à la politique et à la façon de traiter la Umma, il y avait des facteurs économiques et financiers qui justifiaient le Soulèvement des défenseurs de l'Islam vrai. En effet, le régime Omayyade avait suspendu les lois de la distribution économique (promulguées par l'Islam) établissant l'égalité dans les dons distribués, l'interdiction de l'accaparement, l'obligation de la solidarité l'entraide sociales au bénéfice des classes démunies, et la lutte contre la pauvreté. En effet le Coran dit:

«Annonce un châtiment douloureux à ceux qui thésaurisent l'or et l'argent sans rien dépenser dans le chemin de Dieu». (Coran, IX, 34) et «Ce que Dieu a octroyé à Son Prophète comme butin pris sur les habitants des cités appartient à Dieu et à Son Prophète, aux pauvres, au voyageur, afin que ce ne soit pas attribué à ceux d'entre vous qui sont riches. Prenez ce que le Prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu'il vous interdit. Craignez Dieu! Dieu est terrible dans Son Châtiment!» (Coran, LIX, 7).

L'histoire nous montre clairement la disparité dans le niveau de vie des deux catégories qui composaient la Umma. Une majorité démunie et vivant dans la privation, et une minorité qui ne savait que faire de l'argent dont elle s'accaparait.

Ces fortunes colossales pour l'époque ne pouvaient laisser indifférentes la majorité écrasante des masses Musulmanes qui réclamaient l'application des principes égalitaires de l'Islam.

En voyant Yazid vautré dans une vie de débauche et préoccupé de ses chiens, de ses singes et de ses boissons, et en constatant que son entourage et ses gouverneurs faisaient de même (c'est l'époque de Yazid que le chant public, la consommation d'alcool et l'apparition des clubs de nuit, ont vu le jour à la Mecque et à Médine), les classes défavorisées soucieuse de voir s'appliquer l'égalité islamique, se sont tourné al-Hussayn, pour qu'il rétablisse la situation en tant que dirigeant capable d'appliquer les statuts et les lois islamiques qu'elles avaient connus à l'époque du Prophète.

Situation politique pourrie où prévalaient corruption, népotisme et déviation, doublée d'une injustice économique flagrante, toutes les conditions objectives et légales étaient pour un soulèvement général que l'Imam al-Hussayn ne pouvait pas légalement ne pas déclencher.

Ce petit-fils du Prophète et fils de l'Imam 'Ali, investi qu'il était, par le Texte, de la mission de sauvegarder le Message islamique, ne pouvait pas faillir à cette mission en restant les bras croisés alors que les valeurs de l'Islam étaient bafouées publiquement et ouvertement; même s'il était sans illusion quant à l'issue immédiate de sa révolution. Il lui importait peu qu'il remporte ou non la bataille qu'il devait livrer. Pour lui, ce qui comptait c'était d'accomplir sa Mission divine, et de réaliser la victoire de sa Cause. De là sa grandeur et la noblesse de sa Révolution exemplaire.

En décidant de réagir et de ne pas céder aux pressions omayyades, al-Hussayn savait pertinemment qu'il avait affaire à forte partie: Mu'âwîyah avait pu renforcer solidement le pouvoir des Omayyades; et à une partie difficile et intraitable: si lui-même n'avait pour arme que les principes, les valeurs et les idéaux dont il ne pouvait ni ne voulait n'écart, ses adversaires n'hésitaient devant rien: tous les moyens leur étaient bons: la ruse, le mensonge, l'assassinat, la déviation, l'immoralité.

A un pouvoir solidement assis, à la riche fabuleuse de la Umma islamique dont les Omayyades disposaient, et aux moyens perfides qu'ils utilisaient, l'Imam al-Hussayn ne pouvait opposer que sa foi, son intégrité, son prestige moral et ses principes. De là, la valeur et le symbole de son combat.

Avant de quitter Médine par refus de prêter serment d'allégeance au Califat illégal de Yazid, l’Imam Husseine se rend au tombeau du Prophète et dit:

«Ô mon Dieu! ici se trouve le tombeau de Ton Prophète, et je suis le fils de la fille de Ton Prophète. TU sais ce qu'il m arrive. Ô mon Dieu! J'aime le bien et je renie le mal. Je Te demande, Ô Toi qui es plein de majesté et de munificence, par ce tombeau et celui qui y gît, de ne me faire faire que ce qui Te satisfait et satisfait Ton Prophète».

Et rappelant aux Musulmans leur devoir de s'opposer à Yazid, l'Imam al-Hussayn dit:

«Ô gens! Le Messager de Dieu a dit: Celui qui voit un Sultan injuste qui rend légal ce que Dieu a interdit, qui transgresse le pacte qu'il a conclu devant Dieu, qui dévie la Sunna du Messager de Dieu, qui agresse les Musulmans et commet des péchés contre eux, sans qu'il s'oppose à lui (à ce sultan) ni par une parole ni par une action, Dieu lui réservera obligatoirement le même traitement qu'IL réserve à ce sultan».

Mais consterné par l'attitude passive des Musulmans face à la situation corrompue sous le califat de Yazid, I'Imam al-Hussayn affirma à ses compagnons sa détermination de poursuivre jusqu'au bout sa Révolution:

«Il nous est arrivé ce que vous pouvez vous-mêmes constater. Le monde a changé, s'est renié, et le bien s'est éclipsé... Il n'en reste que quelques égouttures pareilles aux égouttures d'un verre d'eau vidé, et la vilenie, comme dans un pâturage insalubre.

Ne voyez-vous donc pas qu'on néglige le vrai et qu'on ne s'interdit plus réciproquement le faux? Que le fidèle pieux s'attache à rencontrer son Seigneur en étant sur le bon chemin. Car je ne vois la mort que comme un bonheur, et la vie avec les injustes que comme une source d'ennui et de lassitude».

Al-Hussayn ne considérait pas les choses en politicien ni en un simple homme politique avisé, mais en missionnaire ayant vécu dans le giron du Messager de Dieu et de l'Imam 'Ali, élevé dans une atmosphère de révélation et de prédiction, et investi d'une mission divine en tant qu'héritier du Prophète, continuateur de son action, et gardien du Message qu'il avait apporté. Il se préoccupait moins de l'issue immédiate de sa Révolution que de l'avenir d'un Message qui devrait s'étendre au restant de la vie de l'humanité.

Ainsi, alors que les proches et les partisans d'al-Hussayn pensaient que sa présence constituait dans les circonstances actuelles une nécessité historique, al-Hussayn, lui, pensait que c'étaient le sacrifice de sa vie et son martyre qui s'imposaient et qui marquerait bénéfiquement tout l'avenir de la Umma.

Alors qu'ils pensaient que l'incapacité d'al-Hussayn de balayer actuellement le régime omayyade par la force armée, devait l'inciter à reculer et à renoncer à la confrontation, al-Hussayn, lui estimait que faute de force armée et de solution militaire, il devait offrir son sang et sa vie, dont les échos traverseraient les horizons de l'histoire et susciteraient pour toujours l'esprit de martyre qui ébranlerait les trônes de tous les tyrans à venir et dont il voyait l'incarnation actuelle dans le régime omayyade.