تقي زاده

تقي زاده

jeudi, 01 août 2013 23:22

La Syrie, un domino résistant

les ennemis d'Assad s'avoue de plus en plus vaincus, en voici des lignes tirés du journal La Nouvelle de France qui en témoigne :

"L’impasse tragique du Moyen-Orient confirme, jour après jour, l’incapacité des dirigeants des grandes démocraties à conduire une politique cohérente et efficace sur le plan international. L’entre-deux guerres l’avait montré : une politique dont les décisions sont encombrées par les calculs politiciens internes, l’instabilité gouvernementale et parfois d’obscures sources de financement étranger, est impuissante parce qu’elle ne vise pas un but unique qui formellement ne peut-être que l’intérêt de la Nation dont on assure la conduite. L’affrontement Est-Ouest avait clarifié les enjeux et les choix. Toutefois, en 1975, l’Empire du Mal avait pris le dessus : se maintenant par la force, à Berlin, Budapest ou Prague, il avait collectionné les ralliements sur les décombres des empires coloniaux français ou portugais. Deux présidents américains avaient innové intelligemment : Nixon en enfonçant un coin dans le bloc ennemi par la reconnaissance de la Chine. Reagan en osant employer les moyens de l’adversaire par le soutien à la guérilla afghane. Le premier, certainement l’un des meilleurs présidents, est tombé trop vite dans une sombre affaire de politique intérieure. Les mandats de Ford et de Carteront correspondu à la débâcle américaine. Il reste que la Chine est devenue une grande puissance au point de menacer les équilibres de l’Afrique au Pacifique.

La situation au Moyen-Orient est le résultat explosif des politiques contradictoires menées par les puissances dites occidentales dans cette région du monde. Le Royaume-Uni, par la Déclaration Balfour, avait en 1917 approuvé la naissance d’un foyer national juif en Palestine. Cela ne concordait guère avec les engagements pris auprès des Hachémites en vue de créer un royaume national arabe dont il ne subsistera que l’Irak et la Transjordanie. Lors du vote du Plan de partage de la Palestine à l’ONU, les Britanniques s’abstiendront. Trois des cinq pays qui attaquèrent Israël étaient leurs alliés. 65 ans et cinq ou six guerres plus tard, Israël qui a grandi et s’est renforcé n’est toujours pas reconnu par la plupart des pays arabes. La division et l’instabilité de ceux-ci, s’ils procurent un répit à l’État hébreu, n’assurent pas une solution à long terme. Son soutien le plus fidèle et le plus déterminant est venu des États-Unis. Mais, là encore, l’alliance avec les djihadistes en Afghanistan, avec le soutien de l’armée et des services secrets pakistanais d’une part, et l’appui des moyens considérables de pays du Golfe liés au fondamentalisme musulman, d’autre part, a réveillé un islam militant et conquérant qui déteste le monde occidental et suscite son rejet jusqu’en son propre sein chez des immigrés ou des convertis. Entre 50 et 80 Français feraient le djihad en Syrie. À la fin des années 70, le monde arabe était encore lisible : il y avait les monarchies pro-occidentales, les dictatures plus ou moins nationalistes, militaires et corrompues que l’Occident avait ramenées dans son giron, et il y avait les dictatures nationalistes et socialistes, notamment les deux appuyées sur le parti Baas (Syrie et Irak), qui étaient proches du bloc soviétique.

« La situation au Moyen-Orient est devenue totalement illisible. »

Deux guerres d’Irak plus tard, la situation est devenue totalement illisible. Le fantasme de créer une démocratie occidentale en Irak, en raison de la richesse du pays et de l’existence d’une classe moyenne (?) s’est évanoui, dans un pays divisé entre des Kurdes qui ont réalisé leur autonomie, des chiites majoritaires et qui prennent leur revanche, et des sunnites, frustrés du pouvoir et parcourus par les courants extrémistes. Des attentats ont lieu constamment ( 800 victimes au mois de Juillet). À la frontière, l’Iran chiite, proche des Russes qui assurent une certaine continuité avec les Soviétiques, et peut-être demain puissance nucléaire est aux aguets. Le printemps arabe a soufflé et a soulevé de nouvelles illusions occidentales sur le développement de la démocratie : plusieurs dictatures vermoulues se sont effondrées, par la révolution ou par la guerre. Mais sur les ruines d’un nationalisme arabe plus ou moins faisandé, ce n’est pas la démocratie fondée sur les Droits de l’Homme, chère à BHL, qui est apparue mais des régimes marqués par l’islamisme et tendant vers l’application de la charia. Cette régression, notamment dans des pays ouverts au tourisme, et comprenant comme l’Égypte de fortes minorités religieuses, a provoqué des mouvements contre-révolutionnaires qui s’opposent au pouvoir teinté d’islamisme sorti des urnes. Assassinats et manifestations en Tunisie, coup d’État militaire en Égypte, éclatement de fait et anarchie en Libye : le bilan est désastreux. Les dominos tombent dans le sens inverse.

Pendant ce temps, depuis plus de deux ans, le domino qui devait tomber en quelques semaines pour s’ouvrir, lui aussi à l’aube radieuse de la démocratie, la Syrie, résiste et vit un cauchemar : 100 000 morts ! El-Assad, son armée, le Hezbollah, et en seconde ligne, ses alliés iranien et russe semblent même prendre l’avantage. Après la ville de Qoussair, c’est le quartier de Khaldiyé à Homs qui, reconquis, rétablissent la liaison entre Damas et le bastion Alaouïte du littoral. Les rebelles ont un visage présentable avec le Président du CNS, Ahmed Jarba qui annonce un gouvernement provisoire pour l’après Aïd-el-Fitr, mais les éléments les plus actifs sur le terrain sont les djihadistes. Personne ne pourra empêcher qu’ils ne bénéficient des livraisons d’armes qu’envisagent les Occidentaux. Depuis un an, 28 tonnes d’armes ont déjà été livrées à partir de la Libye, par l’entremise du Qatar. L’expérience des dominos précédents, le caractère illusoire du printemps démocratique, les souffrances du peuple syrien, les menaces que font peser les djihadistes sur les chrétiens, avec ce jésuite, pourtant anti-Assad, et ces deux évêques orthodoxes, enlevés devraient inciter les Occidentaux et la Turquie à susciter le retrait négocié des milices rebelles. Le gouvernement Assad a créé un ministère de la réconciliation nationale. Il ne perd pas, mais il est épuisé, et ce sont les Syriens qui paient le prix de nos illusions.

Le coordinateur propagande islamique iranienne Intifada et Al-Qods, a annoncé que la Journée mondiale d'Al-Qods aura lieu dans toutes les villes en Iran et dans 80 pays à travers le monde.

Dans une conférence de presse mercredi à la presse nationale dans la capitale de Téhéran, Sharif a également introduit le thème de cette année pour cette date: "Journée d'Al-Qods, et a continué à s'opposer à l'éveil islamique les régimes, sous prétexte d'établir la paix à Al-Qods".

"Les Iraniens ont célébré avec grand enthousiasme et la Journée mondiale de courage d'Al-Qods, en particulier après la création d'une des plus grandes épopées de l'histoire politique à l'élection présidentielle Juin 14, qui met en évidence la grandeur, La puissance et la volonté du peuple persan et leur fidélité aux aspirations de la révolution islamique à la communauté internationale ", a-t-il ajouté.

Il a également souligné que la Journée mondiale d'Al-Qods de cette année est la révélation des plans et des parcelles de système impérialiste satanique du Moyen-Orient, notamment en Egypte et en Syrie, le même qui visent à mobiliser la violence, la différence religieuse et de briser le bouclier de la résistance islamique anti-israélienne au Moyen-Orient.

Sharif a fermement condamné récentes négociations de paix entre les Palestiniens et le régime israélien, et a estimé que ces négociations, prétendument appelé «pourparlers de paix», juste fournissent la sécurité de cet usurpateur et le régime raciste dans la région.

Enfin, Ramazan Sharif a souligné que l'analyse de l'environnement stratégique qui prévaut au Moyen-Orient, en particulier au cours des 10 dernières années montre que, tout à fait contraire à la volonté et les efforts des États-Unis et le régime israélien, le processus de mondialisation fondée sur l'éveil islamique, la connaissance mondiale et la formation d'une société internationale anti-israélienne et anti-impérialistes sont atteints progressivement.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Iran, Seyed Abbas Araghchi, a condamné mardi la chaîne d'attaques terroristes en Irak, et a exprimé sa profonde préoccupation devant la poursuite des violences dans le pays arabe.

Le diplomate iranien a déclaré que les récentes attaques ont été perpétrées par des groupes terroristes pour mener leurs objectifs politiques illégitimes.

Abbas Araghchi a également averti que ces événements font partie d'un «complot dangereux prévu pour l'hégémonie mondiale», qui vise à créer la discorde religieuse parmi les musulmans.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a également appelé les musulmans du monde entier à remplir leur devoir historique pour lutter contre ce complot.

L'Iran fait campagne pour obtenir le poste de rapporteur de la commission de l'Assemblée générale de l'ONU chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale, a confirmé mardi un porte-parole de la mission de l'Iran à l'ONU.

L'Iran est en concurrence avec le Koweït pour être le rapporteur de la première commission de l'Assemblée générale à l'occasion de sa 68e session, qui débute en octobre.

Cette commission traite des affaires de désarmement, de sécurité internationale, de coopération pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que des principes qui régissent le désarmement et la réglementation des armes.

Un porte-parole iranien a confirmé mardi l'offre de la République islamique. « C'est une chose normale pour un État membre », a-t-il répondu à la question de savoir quelles étaient les motivations de son pays.

Un porte-parole pour la mission d’Iran en ONU a confirmé la candidature de Téhéran d'être le rapporteur de la Première Commission de l'Assemblée générale de l'ONU pour sa 68e session qui débutera en Octobre, a rapporté Reuters.

American Enterprise a fait allusion, dans un article, à la présence puissante de la Marine iranienne dans la mer Méditerranée. L’institut a recommandé à l’administration américaine de rester vigilante face à la présence militaire et maritime des Iraniens en Méditerranée.

Selon un article, publié par American Enterprise, Institut de l'entreprise américaine pour la recherche sur les politiques, la RII a renforcé sa présence dans la mer Méditerranée. « Hossein Salami, commandant adjoint du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, a déclaré que la présence de la Marine iranienne en Méditerranée cherchait à assurer la sécurité et les intérêts nationaux de l’Iran ».

« Les agissements de l’administration américaine et du régime sioniste n’empêchent pas la présence de l’Iran en Méditerranée. En février 2011, les navires iraniens sont entrés en Méditerranée via le canal de Suez. Il s’agit de la première fois que les navires iraniens sont entrés dans cette zone depuis la victoire de la Révolution islamique », a déclaré le général Hossein Salami.

L’auteur de l’article a ensuite reconnu que la présence des forces maritimes iraniennes en Méditerranée lancerait un défi pour l’administration américaine. « La présence de l’Iran en Méditerranée représente un défi sécuritaire pour l’administration américaine car celle-ci craint ne plus pouvoir dominer les ressources gazières et pétrolières de la région. En plus, le régime sioniste craint que les relations entre la RII et le Hamas ne soit élargies via la Méditerranée », poursuit l’article.

« La Marine et le Corps des Gardiens de la Révolution islamique ont renforcé leur présence dans la mer d’Oman, le Golfe d’Aden et la Mer Rouge. Entre autre, une base maritime soudanaise a permis aux navires iraniens d’entrer dans la mer Méditerranée pour ainsi se diriger vers la mer Rouge. C’est ainsi que les navires iraniens sont capables de circuler dans la mer Rouge », indique l’article. L’auteur de l’article a ensuite conseillé à la Maison Blanche de rester vigilante envers la puissante présence de la Marine iranienne en Méditerranée.

« La Maison Blanche doit rester vigilante face au renforcement de la présence iranienne dans la zone méditerranéenne pendant la prochaine décennie. Au lieu de se focaliser sur la sécurité de ses forces maritimes, déployées dans le golfe Persique, l’administration américaine doit prendre compte de l’influence crescendo de la RII dans la zone méditerranéenne ».

M. Ali Akbar Salehi estime que la Palestine est le symbole de la résistance des musulmans. Dans un message à l’adresse de la conférence de la Palestine, l’axe de l’unité du monde de l’Islam, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a rappelé : « Pendant six décennies, les grandes puissances ont essayé d’abuser de la Palestine, en tant que levier de pression pour faire avancer leurs politiques expansionnistes notamment la domination des ressources énergétiques du monde.

« Le bilan de 60 ans de la Palestine témoigne des évolutions douloureuses pour le monde de l’Islam et tout au long de ces années, les ennemis de l’Islam en se servant des occupants, ont tenté d’exploiter la question de la Palestine pour une guerre occulte et ouverte contre l’Islam, dans le cadre de la destruction des lieux sacrés notamment la noble Qods, le démembrement des pays islamiques, l’extension des terres occupées et l’engendrement de la dissension parmi les musulmans. » souligne M. Salehi dans son message.

Le patron de la diplomatie iranienne a souligné que la RII estime que le danger de la judaïsation de Qods et la destruction de la mosquée d’Al-Aqsa représentent une menace contre les intérêts des Palestiniens et du monde de l’Islam, mais qu’en raison de l’appartenance de ce territoire à l’histoire culturelle et à la civilisation humaine, il menace le patrimoine culturel de l’Humanité. La RII demande à tous les gouvernements, aux nations et aux personnalités éprises de liberté et d’équité de réagir aux actes expansionnistes du régime sioniste dans les territoires occupés palestiniens, en particulier la noble Qods.

La Conférence internationale de la Palestine, l’axe de l’unité du monde de l’Islam, a ouvert ses portes lundi à Téhéran, en présence des responsables iraniens et des représentants et des ambassadeurs des pays islamiques, au siège de l’Organisation de la culture et des communications islamiques.

 

lundi, 29 juillet 2013 19:06

La Biographie de l`Imam al-Hassan (psl)

 

 

 

 

السلام والصلاة على الإمام الحسن عليه السلام

السلام على السبط الثقة المرتضى ، وابن الوصي المرضي ، المقتول المسموم ، والزكي المظلوم ، وسبط الرسول ، وابن البتول ، السلام عليك يا سيدي ، يا حجة الله وابن حجته وأخا حجته ، السلام على الحسن بن علي ورحمة الله وبركاته .

I- Naissance et Enfance

Naissance

Le 15 Ramadan de l'année 3 de la Hijra, l'Imam al Hassan (psl) naquit. Ce fut dans une petite maison d'argile, mais l'ambiance dans laquelle il grandit était exceptionnelle.

En effet, son grand père était le messager de Dieu (pslp) qui entreprit son éducation avec amour et affection. Son père était Ali Ibn Abou-Taleb (psl) et sa mère était Fatima (pse) : Un entourage parfait et pur.

Le prophète (pslp) disait toujours que Hassan était son fils et qu'il était sa fleur aromatique de cette vie... Et à maintes reprises, les musulmans le virent porter son petit fils sur son épaule en disant : "Mon enfant-ci est un maître ! Par son intermédiaire, Dieu va peut-être pacifier deux groupes de musulmans."

Puis, il implore Dieu en disant : "Mon Dieu, aime le, et aime celui qui l'aime."

Le prophète (pslp) avait aussi, à maintes reprises, dit : "Hassan et Hussein sont les deux maîtres des jeunes du paradis."

Une fois, le prophète (pslp) était en prosternation de prière lorsque Hassan (psl) monta sur son cou. Le prophète (pslp) remua sa tête très doucement de telle sorte que Hassan ne trébuche pas.

Ses compagnons, étonnés par ce comportement, lui dirent : "Nous voyons que tu fais avec ce garçon ce que tu ne fais avec personne d'autre."

Le prophète (pslp) dit alors : "Celui-ci est ma fleur aromatique ! Mon enfant-ci est un maître et j'espère que Dieu, par son intermédiaire, pacifie entre deux groupes de musulmans."

Sa politesse

Hassan et Hussein allaient à la mosquée lorsqu'ils virent un vieillard qui faisait ses ablutions en faisant quelques erreurs. L'Imam Hassan (psl) se demanda, alors, comment pourraient ils réparer les ablutions de ce vieillard sans que celui-ci ne prît cela pour une impolitesse à son égard...

Hassan et Hussein (psex) s'avancèrent vers le vieillard en faisant semblants d'être en désaccord au sujet des modalités des ablutions et demandèrent son arbitrage et chacun disait à l'autre : "Toi, tu ne sais pas faire tes ablutions !"... Ils firent leurs ablutions devant le vieillard qui comprit aussitôt ses erreurs et se rendit compte de leur fin. Alors, il leur dit en souriant : "Tous les deux, vous savez bien faire vos ablutions." Et tout en pointant du doigt sa poitrine, il dit : "C'est bien ce vieillard ignare qui ne le savait pas, et il vient de l'apprendre de vous !"

Sa piété

L'Imam Hassan (psl) était connu par sa grande piété. Il était réputé être le meilleur adorateur de son temps, et il avait fait 25 fois le pèlerinage en marchant à pied de la Médine à la Mecque.

Chaque fois qu'il se levait pour la prière, il jaunissait et une secousse le prenait par crainte de Dieu, et il disait : "Quiconque se présente devant Dieu, doit jaunir et frémir..." Et arrivant à la porte de la mosquée, lève la tête et dit : "Mon Dieu, Ton invité est à Ta porte ! Ô Bienfaiteur, voici le malfaiteur arrivant chez Toi ! Par le meilleur que Tu as dépassé et négligé le pire que j'ai ! Ô Généreux !"

Sa clémence

Un jour, au cours de sa route, l'Imam (psl) rencontra un homme de la Syrie réputé pour sa haine pour Ahlul-bayt (pse). Le Syrien déversa sur l'Imam un flot d'injures et d'insultes et essaya de le provoquer, mais l'iman (psl) resta silencieux attendant que le Syrien termine ses propos grossiers, après quoi, il le salua en souriant et lui dit :

Je crois que vous êtes étranger ici ?

Si vous nous demandez quelque chose, nous vous la donnerons !

Et si vous vous informez auprès de nous, nous vous informerons !

Et si vous avez faim, nous vous donnerons à manger jusqu'à la satiété !

Et si vous n'êtes pas bien vêtus, nous vous habillerons convenablement !

Et si vous êtes besogneux, nous vous enrichissions !

Et si vous êtes poursuivis, nous vous abriterons !

Et si vous avez un problème, nous vous le résoudrons !

Le Syrien fut stupéfait de cette morale magnanime et il se rendit compte aussitôt que Muawiya, le gouverneur de la Syrie trompait les gens, falsifiait la réalité et calomniait à tort l'Imam Ali et ses fils (pse).

Le Syrien fut très ému, il fondit en larmes et dit : "Je témoigne que tu es l'assistant de Dieu sur terre et que Dieu sait le plus où Il place Son message. Est-il que vous et votre père étiez pour moi les plus détestables des créatures, et maintenant, vous êtes, pour moi, les plus chers et aimables de toutes les créatures..." Puis le Syrien, sur invitation de l'Imam, passa le reste de son séjour chez lui.

Sa générosité

Un homme demanda l'aide de l'Imam Hassan (psl), il en reçut de quoi pouvoir mener une vie indépendante.

Un nomade vint un jour à l'Imam et demanda son aide. Il dit alors : "Donnez lui tout ce qui se trouve dans l'armoire !"

Un jour, l'Imam al Hassan (psl) était en train de faire le tour de la Kaaba (taouaf) lorsqu'il entendit un homme implorer Dieu de lui donner une grande somme d'argent. L'Imam se rendit aussitôt à sa maison et lui envoya la somme qu'il demandait de Dieu !

II- Sa Vie

L'Imam et le pouvoir

Après l'assassinat de l'Imam Ali (psl), le 21 du mois de Ramadan de l'année 40 de la Hijra, son fils aîné Hassan le succéda au califat et les musulmans lui prêtèrent serment de fidélité. Ce jour là, l'Imam avait 37 ans.

Dès le premier jour de son règne, il fit un discours historique dans lequel il déclara qu'il allait suivre la politique de son père et qu'il allait combattre les privilèges injustes.

Cette nuit, un homme fut décédé. Ni les premiers n'avaient pu le devancer par une bonne action, ni les derniers n'ont pu l'atteindre ! II combattait à côté du prophète (pslp) en le protégeant par son corps. Et le messager de Dieu (pslp) lui donnait sa bannière et les deux anges Jibril et Mikael allaient à ses côtés et il ne revenait qu'après la victoire et la conquête !

Est-il qu'il est décédé la même nuit où Issa (Jésus), fils de Mariam (Marie) fit son escalade vers le Seigneur et où Youcheê, fils de Noun exécuteur testamentaire de Moussa (Moïse) (pse) fut décédé.

Il n'a laissé ni du blanc ni du jaune sauf 700 dirhams avec lesquels il voulait se procurer une servante pour sa femme.

L'Imam, alors, fut pris par les larmes et les gens pleurèrent avec lui, puis il dit :

Je suis le fils de celui qui vous apportait le bon présage.

Je suis le fils de celui qui vous prévenait.

Je suis le fils de celui qui rappelle à Dieu par Son ordre.

Je suis le fils de la lampe lumineuse !

Je suis d'une famille que Dieu a purifiée et a éloignée d'elle toute souillure.

Je suis d'une famille dont Dieu a imposé l'amitié dans Son Livre en disant : "Dis : Je ne vous demande pour cela aucune rémunération sauf l'amitié pour mes proches. Quiconque manifeste une bonté d'œuvre, nous l'augmenterons pour lui."

Est-il que la bonté d'œuvre est notre amitié, nous Ahloul Beyt !

Ici, Abdullah Ibn Abbas, cousin et compagnon du prophète se leva et dit : "Ô, les gens, c'est celui-ci le fils de votre prophète et le tuteur désigné par votre Imam, allez-y, prêtez-lui serment de fidélité et d'obéissance."

Les gens répondirent favorablement à l'appel d'Ibn Abbas et dirent : "Comme il est aimable ! Et comme elle est obligatoire son obéissance !" Et ils s'avancèrent, l'un après l'autre pour prononcer la formule de la bèy'âh (serment d'obéissance). Et c'est ainsi que l'Imam Hassan (psl) fut désigné comme calife des musulmans.

Les complots de Muawiya

Tout comme il l'avait fait contre l'Imam Ali (psl), Muawiya continua à comploter contre son successeur l'Imam Hassan (psl). Et dès que les nouvelles de la bèy'âh de l'Imam Hassan arrivèrent à Damas, il envoya un très grand nombre d'espions et d'émissaires pour tous les alliés de l'Imam en les chargeant de créer un climat malsain et d'envenimer la situation dans la capitale de l'Etat islamique, la Koufa.

L'Imam Hassan était très conscient des complots de Muawiya ; il ordonna d'exécuter tous les espions découverts et envoya une lettre au rebelle de Damas dans laquelle il avait écrit : "Tu as chargé tes hommes de s'infiltrer chez moi ! On dirait que tu désires ma rencontre ! Alors, c'est fait ! Attends-y par la volonté de Dieu !"

Les préparatifs de la guerre

Le rebelle Muawiya ordonna à ses troupes de faire des incursions pour terroriser les musulmans et déstabiliser la situation de l'Imam Hassan (psl). Ses opérations terroristes étaient accompagnées de pillage et de massacre auxquels les musulmans n'étaient pas habitués.

Entre temps, l'Imam Hassan (psl) rassemblait ses troupes et se préparait à la bataille décisive. Et pour préparer les gens à cette épreuve, il leur fait un discours dans lequel il dit : "Est-il que Dieu a prescrit le combat contre les mécréants (Jihâd) et l'a surnommé "contrainte" !... Ô combattants, soyez sobres, Dieu est certainement avec les sobres !"

Vous n'obtiendrez jamais ce que vous voulez sans patience et sobriété devant les contraintes ! Que la miséricorde de Dieu soit sur vous. Allez-y vers votre camp à la Noukhayleh !

Mais l'œuvre du rebelle avait déjà fait ses fruits !... Les moins pieux dans le camp de l'Imam avaient déjà vendu leur religion, alors que les plus fidèles avaient le moral à son plus bas niveau et ne croyaient plus à la victoire !... Et la réponse à l'appel de l'Imam se fit très hésitante et trop lente.

Les rares fidèles compagnons de l'Imam Hassan (psl) essayèrent de remédier à la situation. L'un d'entre eux, Âdy Ibn Hâtem s'adressa aux combattants hésitants et leur dit : "Je suis Âdy Ibn Hâtem, toute la pureté est pour Dieu ! Comme elle est détestable et condamnable votre position ! Ne répondez-vous donc pas à votre Imam, petit fils du prophète ? ! Où sont vos orateurs dont les langues sont très longues dans les discussions et les polémiques, mais, dès qu'il s'agit du sérieux, ils feignent l'esquive comme des renards ! Ne craignez-vous donc pas la colère de Dieu ? !"

Ceci dit, il monta son cheval et galopa vers le camp de Nokhaylèh.

Quelques sympathisants commencèrent, eux aussi, à rassembler les combattants... Les préparatifs de la guerre allèrent tant bien que mal, et une armée de douze mille hommes fut constituée. Son commandement fut accordé à Ôbeydoullah Ibn Abbas qui avait perdu deux de ses petits garçons dans l'une des incursions commanditées par Muawiya.

L'armée de l'Imam souffrait de plusieurs points faibles : l'amour de la vie et la tendance matérielle dominaient plusieurs des chefs des tribus qui la constituaient, et ce fut facile pour Muawiya de les corrompre en leur proposant des fortunes énormes...

Mais en réalité, la situation était pire que cela : Muawiya réussit même à corrompre le commandant de cette armée : Ôbeydoullah Ibn Abbas, le cousin de l'Imam Hassan (psl) !...

Et alors que les chefs des troupes de l'armée se retiraient l'un après l'autre sous le couvert de la nuit, leur commandant se rallia au camp adverse en contre partie d'un million de dirhams !

Les trahisons se succédèrent et l'un des faux compagnons de l'Imam voulut même l'assassiner et l'Imam en fut gravement blessé dans sa jambe.

Entre temps, Muawiya renouvelait plusieurs fois son offre de la paix en contre partie de l'abdication de l'Imam et de son abandon du poste du califat...

L'Imam se trouva alors devant deux choix amers :

Le premier : Celui de la guerre et le refus d'abdication, ce qui signifierait la désertion de la majorité de son armée et son passage au camp adverse.

Ensuite, ce sera l'anéantissement total du restant de ses compagnons et leur massacre certain par les mercenaires de Muawiya, alors que ces fidèles étaient les seuls à connaître l'Islam authentique.

Avec la disparition certaine de ses fidèles, non seulement le pouvoir passera entre les mains des Omeyyades, mais tout l'Islam en serait déformé et falsifié.

Le deuxième : Abdiquer en posant des conditions strictes pour préserver l'Islam.

Peut-on s'attendre de l'Imam Hassan, si magnanime et si pieux, qu'il choisit de poursuivre la guerre dans de telles conditions ?

Non, certainement ! Puisque cela serait, non seulement une fuite en avant, mais un égoïsme dont l'Imam Hassan, l'infaillible, était exempt !

Encore une fois, l'amour de Dieu et l'esprit de responsabilité envers une communauté musulmane toujours menacée des ennemis de tous bords, l'emportèrent sur toutes les autres considérations, bien qu'elles fussent, elles aussi, légales !

Et, tout comme l'avait fait déjà son père le jour du décès du prophète, l'Imam Hassan accepta l'offre de paix de Muawiya tout en posant les conditions qui préserveraient les intérêts de la communauté musulmane et la position d'Ahlul-Bayt (pse).

La paix

La tactique de Muawiya était de désarmer l'Imam de tous les arguments qui pourraient justifier la poursuite de sa résistance et de sa détention du califat. Et dès qu'il vit que l'Imam commençait à réfléchir à l'abdication et que le seul problème qui restait à résoudre était celui des conditions et des garanties qu'il fallait donner, Muawiya envoya une feuille blanche qu'il avait bien signée et cachetée demandant de l'Imam de poser tout ce qu'il voulait comme conditions !

L'Imam Hassan (psl) savait bien que ce n'était là qu'une nouvelle ruse de ce renard avide de pouvoir, mais il savait aussi qu'il n'avait pas le choix, et que devant tous les musulmans il n'avait plus d'argument pour poursuivre la résistance armée. Il écrivit alors les conditions suivantes :

1. Muawiya doit gouverner selon le Saint Coran et la tradition du prophète (pslp) (la sunna purifiée).

2. Muawiya doit s'abstenir de déranger les adeptes d'Ahlul-Bayt (pse).

3. Muawiya doit interdire tout propos injurieux ou diffamatoire contre Ali (psl).

4. Il n'est pas du droit de Muawiya de désigner quelqu'un pour le succéder au califat.

5. Hassan (psl) a le droit de ne pas appeler Muawiya par le titre de "commandeur des croyants".

6. Après Muawiya, le califat retourne à Hassan (psl) et s'il serait alors décédé, à Hussein (psl).

Muawiya viole l'acte de paix

L'Imam Hassan (psl) savait très bien que Muawiya n'allait pas tenir ses promesses, mais il voulait justement montrer à toute la communauté musulmane la nature de ce rebelle avide de pouvoir et en même temps, il voulait se consacrer à la mission à laquelle s'était consacré son père après le décès du prophète (pslp) : L'enseignement de l'Islam pur et authentique aux peuples nouvellement convertis et conserver la foi monothéiste pure de toute falsification.

Muawiya ne tarda pas à jeter son masque et à révéler son vrai visage d'hypocrite qui n'avait jamais vraiment cru à l'Islam ni à aucune autre religion ou principe sauf au culte du pouvoir.

En effet, dès son entrée à la Koufa, après la signature de la paix, il y fit un discours arrogant dans lequel, il dit : "Est-il que je ne vous ai jamais combattu pour que vous priez ou jeûnez ! Mais plutôt, pour que je vous gouverne !... Est-il que toute condition que j'ai signée pour Hassan est, dorénavant, sous mes pieds !"

Muawiya désigna Ziyad fils de son père, un bâtard se réclamant d'Abou Soufian comme gouverneur de la Koufa. Cet homme vicieux et malin était particulièrement inhumain et il essaya de toutes ses forces d'exterminer les adeptes de Ahlul-Bayt (les chiites) qui virent alors leur plus dure épreuve.

Devant cette situation lamentable, l'Imam Hassan n'avait épargné aucun effort pour aider ses fidèles malgré le siège sous lequel il vivait.

La condamnation de Muawiya par l'Imam Hassan faisait de plus en plus d'échos. Et Muawiya était de plus en plus gêné, surtout lorsqu'il décida de désigner son fils Yazid comme prince héritier et abolir ainsi le régime de califat pour instaurer la royauté et la monarchie absolue...

Devant tous ces desseins maléfiques, l'Imam Hassan (psl) était un obstacle sérieux. Muawiya décida alors de l'éliminer.

L'assassinat de l'Imam (psl)

Muawiya savait bien que l'effusion du sang de l'Imam al Hassan (psl) ne passera certainement pas sans réaction populaire et déstabilisation de son pouvoir.

C'était pour cela qu'il opta pour l'empoisonnement de l'Imam, tout comme il l'avait déjà fait avec beaucoup de personnalité illustres tels que, Mèlek El-Echtar, gouverneur de l'Egypte de la part de l'Imam Ali (psl).

Pour l'exécution de son plan diabolique, Muawiya n'a pas trouvé mieux que Jaâdeh, fille d'El-Ach'âth dont le père était un hypocrite qui avait manifesté son soutien à l'Imam Ali (psl). Jaâdeh était l'épouse de l'Imam al Hassan (psl), mais avait tout de son père !... Muawiya savait cela très bien, il lui envoya une offre alléchante : si elle tuerait son mari, elle deviendrait l'épouse du futur prince héritier Yazid !

Jaâdeh accepta l'offre. Muawiya lui envoya un poison mortel. Elle le mit dans le repas de l'Imam lorsqu'il voulut rompre son jeûne. Les douleurs de l'Imam furent atroces. Aussitôt, il comprit qu'il fut empoisonné par sa femme et lui dit : "Ennemi de Dieu ! Tu m'as tué, que Dieu te tue ! Muawiya t'a bien trompée et il s'est moqué de toi ! Que Dieu vous avilit, toi et Muawiya !"

Lorsque Jaâdeh se présenta chez Muawiya pour solliciter sa récompense, il la renvoya avec insolence en lui disant : "Nous voulons plutôt la vie de Yazid !" Et il la renvoya de son palais.

Le 28 du mois de Çafar de l'année 50 de la Hijra, l'âme de l'Imam al Hassan (psl) fit son escalade auprès de son Seigneur se plaignant à Dieu de l'injustice des Omeyyades.

Il fut enterré au cimetière du Baqiê aux environs de la Médine. Paix sur lui le jour où il naquit, le jour où il fut décédé et le jour où il sera ressuscité.

lundi, 29 juillet 2013 18:34

La Biographie de l`Imam al-Hassan (psl)

 

السلام على السبط الثقة المرتضى ، وابن الوصي المرضي ، المقتول المسموم ، والزكي المظلوم ، وسبط الرسول ، وابن البتول ، السلام عليك يا سيدي ، يا حجة الله وابن حجته وأخا حجته ، السلام على الحسن بن علي ورحمة الله وبركاته .

I- Naissance et Enfance

Naissance

Le 15 Ramadan de l'année 3 de la Hijra, l'Imam al Hassan (psl) naquit. Ce fut dans une petite maison d'argile, mais l'ambiance dans laquelle il grandit était exceptionnelle.

En effet, son grand père était le messager de Dieu (pslp) qui entreprit son éducation avec amour et affection. Son père était Ali Ibn Abou-Taleb (psl) et sa mère était Fatima (pse) : Un entourage parfait et pur.

Le prophète (pslp) disait toujours que Hassan était son fils et qu'il était sa fleur aromatique de cette vie... Et à maintes reprises, les musulmans le virent porter son petit fils sur son épaule en disant : "Mon enfant-ci est un maître ! Par son intermédiaire, Dieu va peut-être pacifier deux groupes de musulmans."

Puis, il implore Dieu en disant : "Mon Dieu, aime le, et aime celui qui l'aime."

Le prophète (pslp) avait aussi, à maintes reprises, dit : "Hassan et Hussein sont les deux maîtres des jeunes du paradis."

Une fois, le prophète (pslp) était en prosternation de prière lorsque Hassan (psl) monta sur son cou. Le prophète (pslp) remua sa tête très doucement de telle sorte que Hassan ne trébuche pas.

Ses compagnons, étonnés par ce comportement, lui dirent : "Nous voyons que tu fais avec ce garçon ce que tu ne fais avec personne d'autre."

Le prophète (pslp) dit alors : "Celui-ci est ma fleur aromatique ! Mon enfant-ci est un maître et j'espère que Dieu, par son intermédiaire, pacifie entre deux groupes de musulmans."

Sa politesse

Hassan et Hussein allaient à la mosquée lorsqu'ils virent un vieillard qui faisait ses ablutions en faisant quelques erreurs. L'Imam Hassan (psl) se demanda, alors, comment pourraient ils réparer les ablutions de ce vieillard sans que celui-ci ne prît cela pour une impolitesse à son égard...

Hassan et Hussein (psex) s'avancèrent vers le vieillard en faisant semblants d'être en désaccord au sujet des modalités des ablutions et demandèrent son arbitrage et chacun disait à l'autre : "Toi, tu ne sais pas faire tes ablutions !"... Ils firent leurs ablutions devant le vieillard qui comprit aussitôt ses erreurs et se rendit compte de leur fin. Alors, il leur dit en souriant : "Tous les deux, vous savez bien faire vos ablutions." Et tout en pointant du doigt sa poitrine, il dit : "C'est bien ce vieillard ignare qui ne le savait pas, et il vient de l'apprendre de vous !"

Sa piété

L'Imam Hassan (psl) était connu par sa grande piété. Il était réputé être le meilleur adorateur de son temps, et il avait fait 25 fois le pèlerinage en marchant à pied de la Médine à la Mecque.

Chaque fois qu'il se levait pour la prière, il jaunissait et une secousse le prenait par crainte de Dieu, et il disait : "Quiconque se présente devant Dieu, doit jaunir et frémir..." Et arrivant à la porte de la mosquée, lève la tête et dit : "Mon Dieu, Ton invité est à Ta porte ! Ô Bienfaiteur, voici le malfaiteur arrivant chez Toi ! Par le meilleur que Tu as dépassé et négligé le pire que j'ai ! Ô Généreux !"

Sa clémence

Un jour, au cours de sa route, l'Imam (psl) rencontra un homme de la Syrie réputé pour sa haine pour Ahlul-bayt (pse). Le Syrien déversa sur l'Imam un flot d'injures et d'insultes et essaya de le provoquer, mais l'iman (psl) resta silencieux attendant que le Syrien termine ses propos grossiers, après quoi, il le salua en souriant et lui dit :

Je crois que vous êtes étranger ici ?

Si vous nous demandez quelque chose, nous vous la donnerons !

Et si vous vous informez auprès de nous, nous vous informerons !

Et si vous avez faim, nous vous donnerons à manger jusqu'à la satiété !

Et si vous n'êtes pas bien vêtus, nous vous habillerons convenablement !

Et si vous êtes besogneux, nous vous enrichissions !

Et si vous êtes poursuivis, nous vous abriterons !

Et si vous avez un problème, nous vous le résoudrons !

Le Syrien fut stupéfait de cette morale magnanime et il se rendit compte aussitôt que Muawiya, le gouverneur de la Syrie trompait les gens, falsifiait la réalité et calomniait à tort l'Imam Ali et ses fils (pse).

Le Syrien fut très ému, il fondit en larmes et dit : "Je témoigne que tu es l'assistant de Dieu sur terre et que Dieu sait le plus où Il place Son message. Est-il que vous et votre père étiez pour moi les plus détestables des créatures, et maintenant, vous êtes, pour moi, les plus chers et aimables de toutes les créatures..." Puis le Syrien, sur invitation de l'Imam, passa le reste de son séjour chez lui.

Sa générosité

Un homme demanda l'aide de l'Imam Hassan (psl), il en reçut de quoi pouvoir mener une vie indépendante.

Un nomade vint un jour à l'Imam et demanda son aide. Il dit alors : "Donnez lui tout ce qui se trouve dans l'armoire !"

Un jour, l'Imam al Hassan (psl) était en train de faire le tour de la Kaaba (taouaf) lorsqu'il entendit un homme implorer Dieu de lui donner une grande somme d'argent. L'Imam se rendit aussitôt à sa maison et lui envoya la somme qu'il demandait de Dieu !

II- Sa Vie

L'Imam et le pouvoir

Après l'assassinat de l'Imam Ali (psl), le 21 du mois de Ramadan de l'année 40 de la Hijra, son fils aîné Hassan le succéda au califat et les musulmans lui prêtèrent serment de fidélité. Ce jour là, l'Imam avait 37 ans.

Dès le premier jour de son règne, il fit un discours historique dans lequel il déclara qu'il allait suivre la politique de son père et qu'il allait combattre les privilèges injustes.

Cette nuit, un homme fut décédé. Ni les premiers n'avaient pu le devancer par une bonne action, ni les derniers n'ont pu l'atteindre ! II combattait à côté du prophète (pslp) en le protégeant par son corps. Et le messager de Dieu (pslp) lui donnait sa bannière et les deux anges Jibril et Mikael allaient à ses côtés et il ne revenait qu'après la victoire et la conquête !

Est-il qu'il est décédé la même nuit où Issa (Jésus), fils de Mariam (Marie) fit son escalade vers le Seigneur et où Youcheê, fils de Noun exécuteur testamentaire de Moussa (Moïse) (pse) fut décédé.

Il n'a laissé ni du blanc ni du jaune sauf 700 dirhams avec lesquels il voulait se procurer une servante pour sa femme.

L'Imam, alors, fut pris par les larmes et les gens pleurèrent avec lui, puis il dit :

Je suis le fils de celui qui vous apportait le bon présage.

Je suis le fils de celui qui vous prévenait.

Je suis le fils de celui qui rappelle à Dieu par Son ordre.

Je suis le fils de la lampe lumineuse !

Je suis d'une famille que Dieu a purifiée et a éloignée d'elle toute souillure.

Je suis d'une famille dont Dieu a imposé l'amitié dans Son Livre en disant : "Dis : Je ne vous demande pour cela aucune rémunération sauf l'amitié pour mes proches. Quiconque manifeste une bonté d'œuvre, nous l'augmenterons pour lui."

Est-il que la bonté d'œuvre est notre amitié, nous Ahloul Beyt !

Ici, Abdullah Ibn Abbas, cousin et compagnon du prophète se leva et dit : "Ô, les gens, c'est celui-ci le fils de votre prophète et le tuteur désigné par votre Imam, allez-y, prêtez-lui serment de fidélité et d'obéissance."

Les gens répondirent favorablement à l'appel d'Ibn Abbas et dirent : "Comme il est aimable ! Et comme elle est obligatoire son obéissance !" Et ils s'avancèrent, l'un après l'autre pour prononcer la formule de la bèy'âh (serment d'obéissance). Et c'est ainsi que l'Imam Hassan (psl) fut désigné comme calife des musulmans.

Les complots de Muawiya

Tout comme il l'avait fait contre l'Imam Ali (psl), Muawiya continua à comploter contre son successeur l'Imam Hassan (psl). Et dès que les nouvelles de la bèy'âh de l'Imam Hassan arrivèrent à Damas, il envoya un très grand nombre d'espions et d'émissaires pour tous les alliés de l'Imam en les chargeant de créer un climat malsain et d'envenimer la situation dans la capitale de l'Etat islamique, la Koufa.

L'Imam Hassan était très conscient des complots de Muawiya ; il ordonna d'exécuter tous les espions découverts et envoya une lettre au rebelle de Damas dans laquelle il avait écrit : "Tu as chargé tes hommes de s'infiltrer chez moi ! On dirait que tu désires ma rencontre ! Alors, c'est fait ! Attends-y par la volonté de Dieu !"

Les préparatifs de la guerre

Le rebelle Muawiya ordonna à ses troupes de faire des incursions pour terroriser les musulmans et déstabiliser la situation de l'Imam Hassan (psl). Ses opérations terroristes étaient accompagnées de pillage et de massacre auxquels les musulmans n'étaient pas habitués.

Entre temps, l'Imam Hassan (psl) rassemblait ses troupes et se préparait à la bataille décisive. Et pour préparer les gens à cette épreuve, il leur fait un discours dans lequel il dit : "Est-il que Dieu a prescrit le combat contre les mécréants (Jihâd) et l'a surnommé "contrainte" !... Ô combattants, soyez sobres, Dieu est certainement avec les sobres !"

Vous n'obtiendrez jamais ce que vous voulez sans patience et sobriété devant les contraintes ! Que la miséricorde de Dieu soit sur vous. Allez-y vers votre camp à la Noukhayleh !

Mais l'œuvre du rebelle avait déjà fait ses fruits !... Les moins pieux dans le camp de l'Imam avaient déjà vendu leur religion, alors que les plus fidèles avaient le moral à son plus bas niveau et ne croyaient plus à la victoire !... Et la réponse à l'appel de l'Imam se fit très hésitante et trop lente.

Les rares fidèles compagnons de l'Imam Hassan (psl) essayèrent de remédier à la situation. L'un d'entre eux, Âdy Ibn Hâtem s'adressa aux combattants hésitants et leur dit : "Je suis Âdy Ibn Hâtem, toute la pureté est pour Dieu ! Comme elle est détestable et condamnable votre position ! Ne répondez-vous donc pas à votre Imam, petit fils du prophète ? ! Où sont vos orateurs dont les langues sont très longues dans les discussions et les polémiques, mais, dès qu'il s'agit du sérieux, ils feignent l'esquive comme des renards ! Ne craignez-vous donc pas la colère de Dieu ? !"

Ceci dit, il monta son cheval et galopa vers le camp de Nokhaylèh.

Quelques sympathisants commencèrent, eux aussi, à rassembler les combattants... Les préparatifs de la guerre allèrent tant bien que mal, et une armée de douze mille hommes fut constituée. Son commandement fut accordé à Ôbeydoullah Ibn Abbas qui avait perdu deux de ses petits garçons dans l'une des incursions commanditées par Muawiya.

L'armée de l'Imam souffrait de plusieurs points faibles : l'amour de la vie et la tendance matérielle dominaient plusieurs des chefs des tribus qui la constituaient, et ce fut facile pour Muawiya de les corrompre en leur proposant des fortunes énormes...

Mais en réalité, la situation était pire que cela : Muawiya réussit même à corrompre le commandant de cette armée : Ôbeydoullah Ibn Abbas, le cousin de l'Imam Hassan (psl) !...

Et alors que les chefs des troupes de l'armée se retiraient l'un après l'autre sous le couvert de la nuit, leur commandant se rallia au camp adverse en contre partie d'un million de dirhams !

Les trahisons se succédèrent et l'un des faux compagnons de l'Imam voulut même l'assassiner et l'Imam en fut gravement blessé dans sa jambe.

Entre temps, Muawiya renouvelait plusieurs fois son offre de la paix en contre partie de l'abdication de l'Imam et de son abandon du poste du califat...

L'Imam se trouva alors devant deux choix amers :

Le premier : Celui de la guerre et le refus d'abdication, ce qui signifierait la désertion de la majorité de son armée et son passage au camp adverse.

Ensuite, ce sera l'anéantissement total du restant de ses compagnons et leur massacre certain par les mercenaires de Muawiya, alors que ces fidèles étaient les seuls à connaître l'Islam authentique.

Avec la disparition certaine de ses fidèles, non seulement le pouvoir passera entre les mains des Omeyyades, mais tout l'Islam en serait déformé et falsifié.

Le deuxième : Abdiquer en posant des conditions strictes pour préserver l'Islam.

Peut-on s'attendre de l'Imam Hassan, si magnanime et si pieux, qu'il choisit de poursuivre la guerre dans de telles conditions ?

Non, certainement ! Puisque cela serait, non seulement une fuite en avant, mais un égoïsme dont l'Imam Hassan, l'infaillible, était exempt !

Encore une fois, l'amour de Dieu et l'esprit de responsabilité envers une communauté musulmane toujours menacée des ennemis de tous bords, l'emportèrent sur toutes les autres considérations, bien qu'elles fussent, elles aussi, légales !

Et, tout comme l'avait fait déjà son père le jour du décès du prophète, l'Imam Hassan accepta l'offre de paix de Muawiya tout en posant les conditions qui préserveraient les intérêts de la communauté musulmane et la position d'Ahlul-Bayt (pse).

La paix

La tactique de Muawiya était de désarmer l'Imam de tous les arguments qui pourraient justifier la poursuite de sa résistance et de sa détention du califat. Et dès qu'il vit que l'Imam commençait à réfléchir à l'abdication et que le seul problème qui restait à résoudre était celui des conditions et des garanties qu'il fallait donner, Muawiya envoya une feuille blanche qu'il avait bien signée et cachetée demandant de l'Imam de poser tout ce qu'il voulait comme conditions !

L'Imam Hassan (psl) savait bien que ce n'était là qu'une nouvelle ruse de ce renard avide de pouvoir, mais il savait aussi qu'il n'avait pas le choix, et que devant tous les musulmans il n'avait plus d'argument pour poursuivre la résistance armée. Il écrivit alors les conditions suivantes :

1. Muawiya doit gouverner selon le Saint Coran et la tradition du prophète (pslp) (la sunna purifiée).

2. Muawiya doit s'abstenir de déranger les adeptes d'Ahlul-Bayt (pse).

3. Muawiya doit interdire tout propos injurieux ou diffamatoire contre Ali (psl).

4. Il n'est pas du droit de Muawiya de désigner quelqu'un pour le succéder au califat.

5. Hassan (psl) a le droit de ne pas appeler Muawiya par le titre de "commandeur des croyants".

6. Après Muawiya, le califat retourne à Hassan (psl) et s'il serait alors décédé, à Hussein (psl).

Muawiya viole l'acte de paix

L'Imam Hassan (psl) savait très bien que Muawiya n'allait pas tenir ses promesses, mais il voulait justement montrer à toute la communauté musulmane la nature de ce rebelle avide de pouvoir et en même temps, il voulait se consacrer à la mission à laquelle s'était consacré son père après le décès du prophète (pslp) : L'enseignement de l'Islam pur et authentique aux peuples nouvellement convertis et conserver la foi monothéiste pure de toute falsification.

Muawiya ne tarda pas à jeter son masque et à révéler son vrai visage d'hypocrite qui n'avait jamais vraiment cru à l'Islam ni à aucune autre religion ou principe sauf au culte du pouvoir.

En effet, dès son entrée à la Koufa, après la signature de la paix, il y fit un discours arrogant dans lequel, il dit : "Est-il que je ne vous ai jamais combattu pour que vous priez ou jeûnez ! Mais plutôt, pour que je vous gouverne !... Est-il que toute condition que j'ai signée pour Hassan est, dorénavant, sous mes pieds !"

Muawiya désigna Ziyad fils de son père, un bâtard se réclamant d'Abou Soufian comme gouverneur de la Koufa. Cet homme vicieux et malin était particulièrement inhumain et il essaya de toutes ses forces d'exterminer les adeptes de Ahlul-Bayt (les chiites) qui virent alors leur plus dure épreuve.

Devant cette situation lamentable, l'Imam Hassan n'avait épargné aucun effort pour aider ses fidèles malgré le siège sous lequel il vivait.

La condamnation de Muawiya par l'Imam Hassan faisait de plus en plus d'échos. Et Muawiya était de plus en plus gêné, surtout lorsqu'il décida de désigner son fils Yazid comme prince héritier et abolir ainsi le régime de califat pour instaurer la royauté et la monarchie absolue...

Devant tous ces desseins maléfiques, l'Imam Hassan (psl) était un obstacle sérieux. Muawiya décida alors de l'éliminer.

L'assassinat de l'Imam (psl)

Muawiya savait bien que l'effusion du sang de l'Imam al Hassan (psl) ne passera certainement pas sans réaction populaire et déstabilisation de son pouvoir.

C'était pour cela qu'il opta pour l'empoisonnement de l'Imam, tout comme il l'avait déjà fait avec beaucoup de personnalité illustres tels que, Mèlek El-Echtar, gouverneur de l'Egypte de la part de l'Imam Ali (psl).

Pour l'exécution de son plan diabolique, Muawiya n'a pas trouvé mieux que Jaâdeh, fille d'El-Ach'âth dont le père était un hypocrite qui avait manifesté son soutien à l'Imam Ali (psl). Jaâdeh était l'épouse de l'Imam al Hassan (psl), mais avait tout de son père !... Muawiya savait cela très bien, il lui envoya une offre alléchante : si elle tuerait son mari, elle deviendrait l'épouse du futur prince héritier Yazid !

Jaâdeh accepta l'offre. Muawiya lui envoya un poison mortel. Elle le mit dans le repas de l'Imam lorsqu'il voulut rompre son jeûne. Les douleurs de l'Imam furent atroces. Aussitôt, il comprit qu'il fut empoisonné par sa femme et lui dit : "Ennemi de Dieu ! Tu m'as tué, que Dieu te tue ! Muawiya t'a bien trompée et il s'est moqué de toi ! Que Dieu vous avilit, toi et Muawiya !"

Lorsque Jaâdeh se présenta chez Muawiya pour solliciter sa récompense, il la renvoya avec insolence en lui disant : "Nous voulons plutôt la vie de Yazid !" Et il la renvoya de son palais.

Le 28 du mois de Çafar de l'année 50 de la Hijra, l'âme de l'Imam al Hassan (psl) fit son escalade auprès de son Seigneur se plaignant à Dieu de l'injustice des Omeyyades.

Il fut enterré au cimetière du Baqiê aux environs de la Médine. Paix sur lui le jour où il naquit, le jour où il fut décédé et le jour où il sera ressuscité.

lundi, 29 juillet 2013 18:30

Qui est le terroriste ?

Lundi 22 juillet 2013, l’Union Européenne a pris la décision d’inscrire le Hezbollah sur la liste noire des organisations terroristes. Il est pourtant bon de rappeler l’étroite collaboration entre l’Union Européenne et les véritables criminels.

L’Union Européenne préfère balayer les principes et les « valeurs » qu’elle prétend hypocritement incarner et défendre, au lieu de punir et de sanctionner l’entité sioniste pour ses agressions terroristes, son occupation illégale des terres palestiniennes, et ses violations systématiques et permanentes du droit international et des droits de l’Homme.

Les partisans de cette sanction ont souligné que l'implication croissante du Hezbollah dans la guerre civile en Syrie signifiait que le Liban était dans une situation fragile pour laquelle l'Union européenne devait considérer la possibilité d'attentats en Europe !

Cette décision confirme, une nouvelle fois, que l’Europe est incapable d'avoir sa propre politique étrangère. Cette inscription n’est autre qu’un nouveau témoignage de soutien au colonialisme sioniste au Moyen-Orient. La complicité de l’Europe avec l’entité sioniste et l'impunité absolue qu'elle lui accorde, quoi qu'elle fasse, ne date pas d’hier. Les relations entre l'Europe et Israël sont régies par toute une série d'accords et de traités, tels que des accords d’association, la politique européenne de voisinage, l’accord du statut de « partenaire privilégié », etc.

Par rapport à la décision européenne, le Secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah a récemment déclaré : « Si l'Europe considère le Hezbollah comme un acteur suffisament important pour changer l'équation régionale, alors nous sommes plus que fiers de cela. En ce qui concerne leur liste terroriste, je n’ai qu’une chose à leur dire : " Vous pouvez la mettre dans l'eau et la boire ! " ».

L'offensive contre Gaza en 2009 a mis en lumière une autre facette des relations étroites et privilégiées entre l'Europe et Israël, celle du commerce des armes, sans lequel aucune guerre, ni aucune occupation ne serait possible.

Pendant les 23 jours d'offensive sanglante contre Gaza, aucun Etat européen n'a décidé d'expulser son ambassadeur israélien. L'UE n'a pris aucune sanction contre Israël, elle n'a pas suspendu la vente et le transit d'armes, ni ses accords de coopération, malgré l'existence de clauses permettant légalement et légitimement de le faire.

En dépit du massacre de millions de Palestiniens, de millions de blessés, de destructions inouïes, de l’utilisation d’armes interdites –phosphore blanc, uranium appauvri, bombes à fragmentation– et en depit du blocus inhumain infligé à la population de Gaza, l’UE a poursuivi ses relations soutenues avec l’entité sioniste.

Cette Union européenne est méprisable, elle s'enfonce dans sa propre boue en s'apprêtant aujourd'hui, à inscrire le Hezbollah sur la liste noire des organisations terroristes –Ce que n’a pas voté le Conseil de sécurité, le 10 juillet– !

Que dire de cette Union Européenne, au regard de sa complicité avec l’entité sioniste d’Israël ? L’article 1 de la Convention de Genève (1957) accuse de délit criminel, toute personne qui commet ou aide à encourager ou à effectuer une infraction grave aux Conventions de Genève (la destruction et l’appropriation de biens entrent clairement dans la catégorie des infractions graves associées à la colonisation.

Le Hezbollah estime que « l'Union européenne s'est pliée aux pressions américano-sionistes […] et au diktat de la Maison-Blanche », ce qui constitue une « tendance dangereuse ». « Cette décision a été rédigée avec une main américaine et de l'encre israélienne, et il n'était demandé à l'Europe que d'apposer son cachet », a renchéri le parti libanais…

Le Parti Anti Sioniste renouvelle son soutien à la Résistance islamique. Il appelle tous les Hommes libres qui ont soif de vérité et de justice à manifester leur indignation, et à condamner les véritables criminels et leurs complices afin d’éradiquer le sionisme, ce cancer de l’Humanité !

lundi, 29 juillet 2013 18:23

Les Nuits de Qadr: Actes de piètes

(Les nuits du 18 au 19, du 20 au 21 et du 22 au 23 de Ramadhân)

La Nuit de Qadr dont parle le Coran est l'une des trois nuits suivantes du mois de Ramadhân : La nuit du 18 au 19, celle du 20 au 21 et celle du 22 au 23. Mais la législation et les traditions islamiques veulent qu'on considère chacune de ces nuits comme étant la Nuit de Qadr afin que l'on soit sûr et certain de ne pas manquer cette Nuit grandiose.

En effet, la Nuit de Qadr a des mérites incalculables; aucune autre nuit n'est égale à la Nuit de Qadr pour ses mérites : les actes de piété accomplis pendant cette nuit valent mieux que les actes de piété accomplis durant mille mois.

Et c'est en cette nuit que les destins des gens sont scellés et que les Anges descendent sur terre sur Ordre d'Allah, pour se rendre auprès de l'Imam du Temps (l'Imam al-Mahdi) et s'honorer de sa présence en lui montrant tout ce qui a été décrété pour chaque créature. Les actes de piété des Nuits présumées de Qadr sont de deux sortes : les uns communs à toutes les trois nuits de Qadr, les autres spécifiques à chacune d'elles :

A -Les actes de piété communs aux trois nuits de Qadr

1- Accomplir un ghusl (ablution totale) : Selon al-'Allâmah al-Majleci, il vaut mieux que ce ghusl soit accompli au coucher du soleil afin qu'on soit en état de pureté rituelle lors de la Prière de ‘Ichâ'.

2-Accomplir 2 rak‘ah de prière dont chacune consiste à réciter 7 fois la sourate al-Ikhlâç après la récitation de la sourate al-Hamd. Et tout de suite après la fin de la prière, dire 70 fois :

Astagh-fir-ullâha wa atûbu ilayahi (je demande pardon à Allah et je me repens auprès de Lui)

اَسْتَغْفِرُ اللهَ واَتُوبُ اِلَيْهِ .

Selon un hadith, quiconque accomplit cet acte, Allah lui pardonne ainsi qu'à ses parents dès qu'il finit de l'accomplir.

3- Prendre le Coran par les deux mains et l'ouvrir en disant :

اَللّـهُمَّ اِنّي اَسْاَلُكَ بِكِتابِكَ وَما فيهِ وَفيهِ اسْمُكَ الاَكْبَرُ وَاَسْماؤُكَ الْحُسْنى، وَما يُخافُ وَيُرْجى اَنْ تَجْعَلَني مِنْ عُتَقائِكَ مِنَ النّارِ

Allâhumma innî as'aluka bi-kitâbika wa mâ fîhi wa fîhi Ismuk-al-Akbaru wa asmâ'uk-al-husnâ, wa mâ yukhâfu wa yurjâ an taj‘alanî min ‘utaqâ'ika min-an-nâr-i

(Ô mon Dieu ! Je te demande - par Ton Livre et ce qu'il contient, et il contient Ton Grand Nom et Tes beaux Noms, ainsi que tout ce qu'on craint et tout ce qu'on souhaite– de me placer parmi ceux que tu affranchis de l'Enfer!

(puis on demande à Allah ce qu'on veut et souhaite.)

4- Poser le Coran sur la tête et dire :

اَللّـهُمَّ بِحَقِّ هذَا الْقُرْآنِ، وَبِحَقِّ مَنْ اَرْسَلْتَهُ بِهِ، وَبِحَقِّ كُلِّ مُؤْمِن مَدَحْتَهُ فيهِ، وَبِحَقِّكَ عَلَيْهِمْ، فَلا اَحَدَ اَعْرَفُ بِحَقِّكَ مِنْكَ

«Allâhumma bi-haqqi hâthâ-l-Qur’ân wa bi-haqqi man arsaltahu bihi wa bi-haqqi kulli mu’minin madah-tahu fîhi wa bi-Haqqika ‘alayhim falâ ahada a‘rafu bi-Haqqika Minka»[1],

et ajouter 10 fois chacune des répliques (ou serment) suivantes :

- Bika yâ Allah (par Toi, ô Allah!)

- Bi-Muhammadin (par Mohammad !)

بِمُحَمَّد

- Bi-‘Aliyy-in (par Ali!)

بِعَليٍّ

- Bi-Fâtimata (par Fatima!)

بِفاطِمَةَ

- Bi-l-Hasani (par al-Hassan!)

بِالْحَسَنِ

- Bi-l-Husayni (par al-Hussain)

بِالْحُسَيْنِ

- Bi-‘Aliyy-ibn-il-Husayni (par Ali fils d'al-Hussain!)

بِعَلِي بْنِ الْحُسَيْنِ

- Bi-Muhammad-ibni-‘Aliyy-in (par Mohammad fils de Ali)

بُمَحَمَّدِ بْنِ عَلِيٍّ

- Bi-Ja‘far-ibni Muhammadin

بِجَعْفَرِ بْنِ مُحَمَّد

- Bi-Mûsâ-bni- Ja‘farin

بِمُوسَى بْنِ جَعْفَر

- Bi-‘Aliyy-ibni-Mûsâ

بِعَلِيِّ بْنِ مُوسى

- Bi-Muhammad-ibni-‘Aliyy-in

بِمُحَمَّدِ بْنِ عَلِيٍّ

- Bi-‘Aliyy-ibni-Muhammadin

بِعَلِيِّ بْنِ مُحَمَّد

- Bi-l-Hasan-ibni-‘Aliyy-in

بِالْحَسَنِ بْنِ عَلِيٍّ

- Bi-l-Hujjati

بِالْحُجَّةِ

Puis formez vos requêtes et demandez à Allah d’exaucer vos du‘â’, prières et vœux, lesquels seront exuacés inchâ’Allah.

5- Accomplir la visite pieuse (ziyârah) de l'Imam al-Hussain (p)[2] (selon le hadith : la nuit de Qadr un crieur criera dans le septième ciel, de" l'intérieur du Trône : "Allah pardonnera à quiconque rend visite au mausolée d'al-Hussain").

6- Veiller toute la nuit en accomplissant toutes sortes d'actes de piété, car selon le Hadith : "Quiconque veille la Nuit de Qadr, tous ses péchés seront effacés, lors même qu'ils seraient aussi nombreux que les étoiles du ciel….."

7-Accomplir 100 rak‘ah de prière, et il est recommandé que l'on récite dans chaque rak‘ah 10 fois la sourate al-Ikhlâç après la récitation de la sourate al-Hamd.

Selon al-‘Allâmah al-Majleci, les meilleurs des actes d'adoration pendant ces trois nuits sont l'istigh-fâr (dire astagh-fir-ullâh = je demande pardon à Allah), le du‘â' (prière de demande) pour l'exaucement de nos besoins dans ce monde et dans l'autre, pour nous-même et pour les autres croyants, en particuliers pour nos parents et nos proches, les vivants et les morts, le thikr (l'invocation d'Allah), la prière sur le Prophète Mohammad (P) et sur sa Progéniture, autant de fois que l'on peut.

Et selon certains hadiths il est très recommandé de lire du‘â' al-Jawchan al-Kabîr pendant ces trois nuits.

1-La Nuit du 18 au 19

C'est la première des Nuits présumées être la Nuit de Qadr. Les actes de piété spécifiques de cette nuit (outre ceux indiqués dans : " A -Les actes de piété communs aux trois nuits de Qadr" sont :

1- Dire 100 fois : astagh-fir-ullâha wa atûbu ilayhi (Je demande pardon à Allah et je me repens auprès de Lui)

اَسْتَغْفِرُ اللهَ واَتُوبُ اِلَيْهِ.

2- Dire 100 fois : Allâhuma-l‘an qatalata amîr-il-mu'minîna (Mon Dieu ! Maudis les assassins du Prince des croyants –L'Imam Ali (p))

اَللّـهُمَّ الْعَنْ قَتَلَةَ اَميرِ الْمُؤمِنينَ

3- La lecture du du‘â' : "yâ thal-lâthî….."

4- dire :

Allâhumma-j‘al fîmâ taq-dhî wa tuqaddiru min-al-amr-il-mahtûmi, wa fîmâ tafruqu min-al-amr-il-hakîmi fî laylat-il-qadri, wa fîl-qadhâ'-il-lathî lâ yuraddu wa lâ yubaddalu, an taktubanî min hujjâji Baytik-al-Harâmi, al-mabrûri hajjuhumu, al-mach-kuri sa‘yuhumu, al-magh-fûri thunûbuhumu, al-mukaffaru ‘anhum sayyi'âtuhum, wa-j‘al fîmâ taq-dhî wa tuqaddiru an tutîlu ‘umrî wa tuwassi‘a ‘aliyya fî rizqî,

(O mon Dieu ! Fais que je sois, dans tout ce que Tu décrètes et tout ce que Tu décides en ce qui concerne ce qui se produira inévitablement, et que dans toute Sagesse que Tu détaches en cette Nuit du Destin, et dans le Décret qui ne sera ni mis en échec ni changé, au nombre des Pèlerins de Ta Maison Sacrée, dont le pèlerinage sera agréé, dont l’effort sera remercié, dont les péchés seront pardonnés, les actes de malfaisance seront expiés. Et fais que lorsque tu décrètes et décides, Tu m’accordes une longue vie et une large subsistance.)

اَللّـهُمَّ اْجْعَلْ فيـما تَقْضي وَتُقَدِّرُ مِنَ الاَمْرِ الَْمحْتُومِ، وَفيـما تَفْرُقُ مِنَ الاَمْرِ الحَكيمِ في لَيْلَةِ الْقَدْرِ، وَفِي الْقَضاءِ الَّذي لا يُرَدُّ وَلا يُبَدَّلْ، اَنْ تَكْتُبَني مِنْ حُجّاجِ بَيْتِكَ الْحَرامِ، الْمَبْرُورِ حَجُّهُمُ، الْمَشْكُورِ سَعْيُهُمُ، الْمَغْفُورِ ذُنُوبُهُمُ الْمُكَفَّرِ عَنْهُمْ سَيِّئاتُهُمْ وَاجْعَلْ فيـما تَقْضي وَتُقَدِّرُ اَنْ تُطيلَ عُمْري وَتُوَسِّعَ عَلَيَّ في رِزْقي، وَتَفْعَلَ بي كَذا وَكَذا ويسأل

Puis, on demande à Allah ce qu'on désire

La Nuit du 22 au 23 Ramadhân

Elle est meilleure que les deux autres Nuits de Qadr (la Nuit du 18 au 19 et la Nuit du 20 au 21), et d’après de nombreux hadiths c’est cette nuit qui est la vraie Nuit de Qadr. C’est en cette nuit que toutes les affaires importantes sont décrétées par Allah.

Il est très recommandé de veiller toute cette nuit jusqu’au matin en accomplissant tous les du‘â’ que l’on connaît et la lecture du Coran en général. Mais les actes de piété prescrits particulièrement pour cette nuit très sacrée sont les suivants :

1-La lecture des sourates al-‘Ankabout (chapitre 29) et al-Roum (chapt. 30) : Selon l’Imam al-Sadiq (p) : Quiconque lit ces deux sourates pendant cette nuit sera parmi les habitants du Paradis.

2-La lecture de la sourate al-Dukhân (chapitre 44)

3- La lecture de la Sourate al-Qadr (Chapt. 97) (1000 fois)

4- Accomplir un ghusl (ablution totale ou lavage rituel complet) au début de la nuit et un autre vers la fin de la nuit.

5- Accomplir 100 rak‘ah de prière (ou autant que l’on peut) ; dans chaque rak‘ah on récite 10 fois sourate al-Tawhîd ( chapt. 112), après la récitation de la sourate al-Hamd)

N. B. Il est très important d’accomplir cette prière, et si on ne peut l’accomplir debout, on peut le faire en position assise ou même allongée.

6- Accomplir la Ziyârat (Visite pieuse de) al-Hussain (p) ( que l’on trouve dans «Anthologie des Clés des Paradis»)

7- La lecture de : du‘â’ Makârim al-Akhlâq, du‘â’ al-Iftitâh, du‘â’ al-Jawchan al-Kabîr, du‘â’ Abou Hamzah al-Thamâlî

8- Poser le Coran sur la tête et dire (comme indiqué dans : "A -Les actes de piété communs aux trois nuits de Qadr", section 4)

________________________________________

[1] (Ô mon Dieu! Par le droit (le mérite) de ce Coran, par le mérite de celui par lequel Tu l'as révélé, par le mérite de tout croyant que tu y as complimenté, et par Ton Droit sur eux tous, car personne ne connaît mieux Ton Mérite que Toi ).

[2] Voir cette ziyârah dans "anthologie des Clés des Paradis".