تقي زاده

تقي زاده

Le président syrien Bachar al-Assad a assuré que le Hezbollah est intervenu à Al-Qousseir non pas pour aider l’Etat syrien mais pour faire avorter les tentatives de l’étouffer.

Car d’après lui, les quelques centaines de combattants du Hezbollah dépêchés dans cette région ne constituent rien par rapport aux centaines de milliers de militaires réguliers et de terroristes qui se confrontent dans ce pays depuis près de deux ans.

Le président syrien a tenu ces propos dans un entretien télévisé accordé exclusivement à notre chaine de télévision AlManar et diffusé ce jeudi.

Interrogé sur les progrès réalisés par l’armée syrienne dans plusieurs régions, le numéro un syrien a mis en avant l’échec des planificateurs de l’insurrection eux-mêmes. Sans oublier de signaler que l’environnement qui a bercé les rebelles au début a fini par se révolter contre eux.

S'agissant de la livraison de la livraison par la Russie du système anti aérien S-300, il a affirmé que Moscou allait honorer tous ses contrats d'armements avec Damas.

Voici ci dessous l'interview

Q: Nous sommes au cœur du Palais du Peuple. Deux ans et demi après l’éclatement de la crise syrienne, laquelle visait avant tout à vous renverser, comment avez-vous fait avorter les tentatives de vos adversaires et ennemis. Quel est le secret de cette persévérance ?

Ils ont échoué dans leurs plans

R : D’une part, Il y a le côté syrien qui est parvenu à déjouer ce plan ; de l’autre, ce sont ses trameurs eux-mêmes qui ont torpillé leur propre plan... Parce que d’un côté ils ne connaissent la situation en Syrie, et de l’autre ils n’ont pas bien lu la situation en Syrie. Ils ont au début lancé leur insurrection en brandissant des slogans de révolution. Mais toute révolution nécessite des facteurs objectifs. On ne peut faire une révolution avec de l’argent. Comme ils ne sont pas parvenus à réaliser les circonstances qui introduisent une révolution, alors ils sont passés à mettre en avant des concepts et des slogans confessionnels et sectaires afin de provoquer une faille au sein de la société syrienne. Ils ont pu entrer dans certains coins de la société syrienne présents dans toute société, des angles d’ignorance et d’inconscience, le résultat qui en a découlé est qu’ils ne sont pas parvenus à vraiment instaurer cette faille laquelle, si elle était présente, elle aurait démembré la Syrie depuis les tous débuts.

Ils ont utilisé un autre slogan qui les fait tomber dans leur propre piège, en disant que ce qui se passe est un conflit pour le pouvoir. La réalité n’a rien à voir avec un conflit pour le pouvoir, la bataille est pour la partie, et non pour le pouvoir. Personne ne combat et ne tombe en martyre pour le pouvoir de quelqu’un.

Q : Dans cette bataille, monsieur le président, il semble, au bout de deux ans et demi, que la direction syrienne est en train de réaliser des progrès sur le terrain. Pourquoi au bout de deux ans et demi, avez-vous choisi de passer de la défense à l’attaque, vous ne pensez pas que vous vous y êtes mis un peu tard, au risque que le cout soit très élevé. Je prendrai comme exemple celui d’al-Qousseir.

Des Syriens ont été arnaqués

R : Nous n’avons jamais abordé cette question sous l’idée de la défense ou de l’attaque. La tactique militaire nécessitait de se comporter avec chacune des petites batailles d’une façon isolée. Nous nous comportions avec la situation non point d’un point de vue militaire, mais dans tous ses aspects, dont politique et social. De nombreux syriens ont été arnaqués au début.

Beaucoup de pays amis à l’étranger ne comprenaient pas la situation en Syrie. On ne peut pas faire les mêmes choses lorsqu’il n’y a pas de consensus.

C’est ce qui a aidé les forces armées beaucoup plus à faire leur devoir et à réaliser des exploits. Ce qui se passe actuellement n’est pas un passage de la phase de la défense à celle de l’attaque. C’est un renversement de l’équilibre des forces à l’avantage des forces régulières.

Q : Comment cet équilibre des forces a-t-il été renversé ? On reproche à la Syrie d’avoir demandé l’aide de combattants étrangers et nous allons appeler les choses par leur nom. On voudrait parler des combattants du Hezbollah. Sachant que dans des entretiens passés, vous aviez dit : nous sommes un peuple de 23 millions, et n’avons besoin de personne. Que fait le Hezbollah en Syrie.

L’environnement qui accueillait les miliciens s’est bouleversé

R : La première raison de ce renversement des équilibres de forces, est due en réalité à un renversement dans l’environnement qui avait accueilli les rebelles. Certaines régions avaient formé un environnement qui abrite les miliciens, non pas par manque de nationalisme, mais par manque de connaissance. De nombreuses personnes se sont pliées aux groupuscules terroristes.

Ils pensaient qu’il s’agissait d’une révolution contre les aspects négatifs qui sévissaient. C’est cet environnement s’est bouleversé. De nombreux miliciens ont finalement quitté ces groupuscules depuis et ont repris leur vie normale. C’est la raison principale.

Le Hezbollah ne défend pas l’Etat syrien.

L'intervention du Hezbollah liée à l'intervention israélienne

En ce qui me concerne, ce qui est soulevé actuellement sur le Hezbollah et sur la participation de combattants étrangers avec l’Etat, c’est un sujet très important qui comporte plusieurs aspects. Pour l’expliquer, nous avons besoin de plusieurs éléments qui lui sont inhérents.

Nous ne pouvons séparer ce qui a été soulevé dernièrement sur le sujet du Hezbollah dans la bataille d’al-Qousseir de la frappe israélienne. Il s’agit de trois aspects dans une seule affaire. Laissez mois parler franchement. Dernièrement surtout après le discours de Sayyed Hassan Nasrallah, a été soulevé dans les medias arabes et étrangers que les combattants du Hezbollah sont en train de combattre en Syrie pour défendre le régime syrien. Bien sûr, entre parenthèses, ils veulent dire par le régime l’Etat syrien.

Plus de 100 mille miliciens en Syrie

Parlons logiquement. Si le Hezbollah voulait défendre la Syrie, combien devrait envoyer de combattants ? Quelques centaines, un millier, deux mille ? Nous parlons d’une bataille à laquelle participent des centaines de milliers de l’armée syrienne et des dizaines de milliers de terroristes si ce n’est plus, peut-être plus de 100 milles, car leur nombre ne cesse d’enfler. L’alimentation du nombre des miliciens se poursuit de la part d’Etats voisins et d’Etat soutenus par des étrangers. Le nombre de participants a travers lequel le Hezbollah contribue en Syrie en comparaison avec celui des terroristes et des militaires de l’armée, et compte tenu de la superficie syrienne, ne peut ni protéger l’Etat, ni la Syrie.

D’autre part, s’ils disent que le Hezbollah défend l’état syrien, pourquoi aujourd’hui seulement, pourquoi en ce moment exclusivement ? Les batailles ont commencé après le mois de Ramadan 2011, et se sont intensifiées en été 2012, date à laquelle a été déclenchée la bataille de Damas, au cours de laquelle l’heure zéro a plusieurs fois été annoncée pour lancer l’attaque, et il y a eu l’assassinat des quatre officiers et plusieurs opérations d’évasion et de défections, de nombreux avaient cru que la chute du régime s’approchait, mais cela n’est pas arrivé. Et pourtant, le Hezbollah n’est pas intervenu en ces moments. Pourquoi a-t-il décidé de le faire aujourd’hui ?

Cet aspect revêt une importance primordiale. Pourquoi n’avons-nous pas vu le Hezbollah à Damas ou à Alep ?? Les plus grandes batailles sont celles qui ont lieu dans ces villes. Et non pas à Qousseir. La ville de Qousseir est toute petite. Pourquoi n’avons-nous pas vu le Hezbollah à Homs ?

Tous veulent étouffer la résistance

Toutes ces données ne sont pas précises. Al-Qousseir est stratégique. Toutes les frontières sont stratégiques pour les terroristes. Toutes les frontières sont utilisées pour le trafic d’armes et de miliciens. Donc toutes ces allégations n’ont rien à voir avec le sujet du Hezbollah. Toutes les lamentations et tous ces hurlements que nous entendus dans le monde arabe ainsi que les déclarations lancées par les responsables étrangers, même Ban Ki-Mon a déclaré appréhender l’intervention du Hezbollah à Qousseir, tout cela vise à étrangler la résistance. Ceci n’a rien à voir avec la défense de la Syrie. Les progrès que vous avez évoqués depuis quelques temps sont très importants à Alep, à Damas, dans la province de Damas, et dans d’autres endroits, mais nous n’avons entendu aucune lamentation.

Question: S’agissant de la nature de la bataille que vous menez, vous et le Hezbollah à Qousseir, d’aucuns croient deviner que vous voulez y établir un passage sécurisé reliant la côte syrienne à Damas pour y instaurer votre Etat alaouite, au cas où sont imposées dans la région la partition ou des modifications géographiques. Cette bataille serait également liée au conflit avec Israël.

On ne livre pas des batailles partout pour la partition

Réponse: D'abord la côte libanaise et syrienne ne passe pas par Qousseir. Géographiquement parlant, ce discours n'est pas logique. Le deuxième point, personne ne livre une guerre pour aller vers la partition.

Si vous voulez une partition, il faut y aller tout droit. On ne peut engager des batailles dans toutes les régions syriennes, tout en ayant des velléités de partition et pour aller prendre un certain coin. Le cours des batailles ne suggèrent nullement que d’aucuns cherchent à diviser dans le rôle syrien. Bien au contraire, ces batailles sont des batailles pour préserver l'unité de la Syrie, et non l'inverse.

Un autre point: nos ancêtres ont essayé cela avec les Français lorsque la France a réclamé la division Syrie, depuis quelques décennies, et ils ont montré qu’ils étaient bien conscients de l’affaire. Est-ils possible que nous autres, leurs petits-fils, soyons moins conscients qu’eux de ce qui se trame?

Jamais.

Les lamentations arabes pour Israël

Je le répète encore une fois. Tous les hurlements qui parviennent à nos oreilles sur ce qui se passe à Qousseir sont liés au sujet d'Israël. Le timing de la bataille de Qousseir est lié à la frappe israélienne. Ce qui est exigé est d’étrangler la résistance. C’est une nouvelle vieille bataille, qui prend à chaque fois une nouvelle apparence. Ce n'est pas Qousseir qui est l'important, mais la frontière. On veut étouffer la résistance, sur terre et sur mer.

C’est pour cela qu’une question se pose ici: on dit que la résistance devrait pointer ses armes vers l'ennemi et donc vers le sud. Cela a été dit le 7 mai, quand certains agents d’Israël au Liban ont voulu confisquer les télécommunications de la Résistance, alors ils ont dit que la résistance avait changé la direction de ses armes vers l'intérieur. Ils ont dit la même chose à propos de l'armée syrienne comme quoi elle devrait se battre sur la frontière avec Israël. Nous avons dit très clairement que l'armée combat l'ennemi partout où il se trouve. Quand l'ennemi est au nord ou vient du nord, on se doit de nous rendre au nord. De même pour l’Est. C’est aussi le cas de la résistance.

Pourquoi le Hezbollah se trouve-t-il à la frontière au Liban ou en Syrie ? Parce que la bataille est la même : avec l'ennemi israélien ou contre ses agents en Syrie ou au Liban.

Q : Concernant l’entrée d’Israël dans l’équation de la crise syrienne dernièrement à travers les raids aériens menés dans la banlieue de Damas, Israël l’a directement lié à des messages : celui ente autre qu’il ne veut pas de bataille ascendante et qu’il ne veut pas d’immixtion dans la crise syrienne. D’où la question qui se pose : que veut Israël ou quel type d’intervention voudrait-il dans l’équation syrienne ?

Les objectifs d’Israël

R : ceci est la confirmation de ce que j’étais en train de dire. Le but consiste à étouffer la résistance en premier lieu. L’intervention israélienne auprès des terroristes et le soutien qu’il leur accorde ont pour objectif deux choses : premièrement étouffer la résistance ; deuxièmement, bombarder les défenses aériennes syriennes. Ce sont ses principaux buts. Le reste lui est bien égal.

Q : Tant que les objectifs d’Israël sont clairs, pourquoi la riposte syrienne, d’après ce qu’on lui reproche, a été aussi faible ? Tout le monde a attendu la riposte syrienne. Dans la déclaration du gouvernement syrien, il y avait allusion au droit de riposte au moment et dans le lieu propices. Pourquoi la riposte n’a pas été directe et immédiate ? Est-il suffisant, selon les fuites d’une source haut placée, de diriger les missiles vers l’ennemi israélien, et de dire que chaque agression allait être répliquée sans retour au haut -commandement ?

Réponse: Nous avons informé toutes les parties étrangères et arabes qui nous ont contactés, que nous allons répondre la prochaine fois. Bien sûr, depuis il y a eu des tentatives de violations israéliennes auxquelles nous avons répliqué. Mais la réponse temporaire n'a aucune valeur. C’est-à-dire la réponse à caractère politique. Si nous voulons répliquer à Israël, nous devons le faire stratégiquement.

Q: Comment, en ouvrant le front du Golan, par exemple?

Réponse: Cela dépend d'abord de la situation populaire, si elle penche vers la résistance ou pas?

Q: Comment vont les choses aujourd'hui en Syrie?

Une pression populaire pour ouvrir le front du Golan

A: Il y a une pression publique claire pour ouvrir le front du Golan pour résister. Il y a même un enthousiasme arabe dans ce sens : des délégations arabes sont venues nous voir et nous dire : où les dizaines jeunes peuvent-ils s’inscrire? Ils veulent venir pour combattre Israël. Bien sûr, le processus de résistance n'est pas un processus simple, et il ne s’agit pas d’une ouverture au sens géographique du terme seulement. La question est d’ordre idéologique, social et politique et militaire dans l’ensemble.

Q: Monsieur le Président, si nous prenons en compte ce qui s'est passé dans le Golan, concernant les véhicules militaires qui ont franchi la ligne d'engagement et ont pris pour cible. Sommes-nous face à un changement des règles du jeu dans les règles d'engagement. S’il en est ainsi, quelle est donc cette équation?

Réponse: Le véritable changement dans les règles d'engagement, c'est quand le peuple ira en direction de la résistance populaire. Tout autre changement est un changement temporaire, sauf si nous allons vers la guerre. Toute riposte pourrait être de nature morale ou dans l’apparence celui d'un changement dans les règles d'engagement, mais je ne le crois pas. Le véritable changement est lorsque les gens opteront pour la résistance. Il s'agira d'un changement radical ou dramatique..

Question: Ne pensez-vous pas que ce discours est venu trop tard, je veux dire pourquoi, après quarante ans d’accalmie et de trêve dans le Golan, on parle maintenant de faire bouger ce front, d’introduire de nouvelles équations, et de nouvelles règles du jeu?

L’Etat ne crée pas la résistance, mais la laisse faire ou...

Réponse: ils disent toujours que la Syrie a fermé le front ou l’a ouvert. L'Etat ne crée pas de résistance, si ce n'est une résistance spontanée et populaire. La résistance ne peut être fabriquée. L’Etat ne peut que soutenir ou entraver, pour se déplacer, comme c'est le cas dans certains pays arabes. Mais je pense que l'État qui fait face à la résistance est un état téméraire. L’affaire aujourd’hui n’est pas que la Syrie a décidé, après quarante ans, d’aller dans cette direction.

Il y a une armée qui fait son devoir. De point de vu situation mentale et patriotisme, il y a ceux qui assument cette responsabilité de libérer la terre. S'il n'y avait pas d'armée, comme au Liban, lorsque l’armée était divisée et le pays aussi pendant la guerre civile, la résistance serait apparue depuis très longtemps.

Or, dans ces circonstances, il y a plusieurs facteurs qui conduisent à cette tendance : la première, les attaques israéliennes répétées, qui sont un facteur clé dans la création de ce désir et de cette motivation. Deuxièmement, il y a le fait que l'armée et les forces armées sont préoccupées dans plusieurs endroits sur le territoire syrien, et cela donne le sentiment chez de nombreux citoyens, qu’il est de leur devoir maintenant d’aller dans cette direction afin de soutenir les forces armées sur le front du Golan.

Q: Monsieur le Président, Netanyahou a déclaré qu'Israël n'hésiterait pas à frapper à Damas dans le cas de transfert d'armes au Hezbollah qui pourrait briser l’équilibre. Si Israël met en exécution ces menaces, je voudrais une réponse directe, quelle serait la réponse de la Syrie ?

Réponse: Comme je l'ai dit, nous avons informé les autres pays que nous répondrons à la frappe par une rappe. Bien sûr, il est difficile de déterminer maintenant quels genres de moyens seront utilisés en termes militaires, cela relève du choix du commandement militaire. Mais nous avons mis au point plusieurs possibilités, selon les circonstances et le moment de la frappe. Cela dépendra des circonstances qui privilégient l’utilisation d’une méthode particulière ou d’une arme particulière d'une manière plus efficace, au détriment d'une autre.

Q: Monsieur le Président, après le récent raid israélien sur la Syrie, il a été question des antis missiles aériens S 300, considéré être un armement qui brise l'équilibre. A la base de ce qui a été évoqué à propos de ce sujet, M. Netanyahu s'est rendu à Moscou. Question immédiate: Est-ce que ces missiles sont sur le chemin de Damas ou sont-ils désormais en Syrie?

Tous les contrats de la Russie seront honorés

Réponse: Habituellement, nous ne faisons pas de révélations dans le domaine militaire sur ce que nous obtenons et ce que nous avons. Mais pour la Russie, les contrats ne sont pas liés à la crise, nous négocions avec eux (Russes) sur différents types d'armes depuis des années, et la Russie s'est engagée avec la Syrie pour honorer ses contrats. Je veux dire, ce n'est ni la visite de Netanyahu, ni la crise elle-même, ni leurs conditions n’affecteront la fourniture d'armes. Tous les contrats que nous avons conclus avec les Russes, et dont une partie a été exécutée, seront honorés.

A suivre vendredi (la prochaine conférence de Genève)

Un total de 50 personnes ont été arrêtées au quatrième jour de protestations contre la démolition du parc de Gezi dans la ville côtière d'Istanbul, a rapporté vendredi la presse locale.

Ces quatre derniers jours, plus de 1.000 manifestants ont participé au mouvement "Occupy Gezi Park" malgré de nombreuses interventions policières.

La police a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants opposés à la construction d'un centre commercial sur le site du parc, projet qui s'inscrit dans le cadre du plan gouvernemental de rénovation de l'emblématique place Taksim.

Selon la Chambre des médecins d'Istanbul, plus d'une dizaine de personnes ont été blessées lors des manifestations. Plusieurs manifestants ont notamment été blessés lorsque le mur qu'ils escaladaient pour fuir la police s'est écroulé.

Nicole Lynn Mansfield, une Américaine du Michigan (nord), a été morte sous les balles de l'armée syrienne mercredi dans le nord-ouest du pays, alors qu'elle tentait vraisemblablement d'aider la rébellion armée.

Elle aurait été tuée aux côtés de deux autres Occidentaux, dont un musulman britannique et une troisième personne dont la nationalité n'était pas connue.

Vendredi, le Foreign Office britannique a confirmé la mort d'un ressortissant britannique en Syrie, sans toutefois donner aucun élément d'information sur son profil.

D'après ce que nous savons, un ressortissant britannique a été tué en Syrie. Sa famille a été informée et nous lui offrons une assistance consulaire, a indiqué un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.

Selon la chaîne de télévision britannique ITV, le jeune homme avait disparu de son domicile il y a quatre mois.

Sa famille, qui avait signalé sa disparition à la police, a appris par la suite qu'il était parti pour la Syrie, et le jeune homme l'a appelée plusieurs fois depuis ce pays, selon ITV.

Ses proches ont été choqués d'apprendre que le jeune homme, qu'ils décrivent comme un brave garçon, s'était rendu dans ce pays déchiré par la guerre civile, toujours selon ITV.

Le quotidien britannique The Guardian a de son côté cité vendredi un officier de la rébellion syrienne disant penser que le troisième Occidental tué est un Canadien. Nous continuons d'enquêter sur ces allégations, a commenté une porte-parole de la diplomatie canadienne auprès de l'AFP.

Nicole Lynn Mansfield a reçu une éducation baptiste, une branche protestante du christianisme, selon sa grand-mère.

Les restes de dizaines de personnes ont été retrouvés dans un cimetière arabe en Israël, les dépouilles de victimes palestiniennes de la guerre de 1948, selon des habitants.

Un responsable du cimetière du quartier de Jaffa, à Tel-Aviv, a précisé à l'AFP que cette fosse commune pleine de squelettes avait été découverte mercredi lors de travaux de rénovation.

Un pêcheur, Attar Zeïnab, 80 ans, a affirmé à l'AFP avoir aidé à ramasser les corps de Palestiniens tués au sud de Jaffa dans les derniers mois de la guerre de 1948 pour les enterrer à la hâte dans ce cimetière.

Les Palestiniens et la minorité arabe d'Israël ont marqué le 15 mai la "Nakba" ("catastrophe") représentée pour eux par la création d'Israël en 1948, et l'exode de 760.000 Palestiniens qui s'en est suivi, point de départ de la question des réfugiés, dont plus de 5 millions sont actuellement recensés avec leurs descendants (sur plus de 11 millions de Palestiniens dans le monde).

Quelque 160.000 sont restés dans ce qui est devenu Israël(Palestine occupée). Ils sont aujourd'hui avec leurs descendants environ 1,35 million, soit 20% de la population israélienne.

Le futur Premier ministre du Pakistan, Nawaz Sharif, a condamné vendredi la frappe américaine de drone qui a tué deux jours plus tôt des Pakistanais dans le nord-ouest du pays.

L'attaque de drone n'était pas seulement une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays, mais aussi une violation du droit international et de la Charte des Nations unies, déclare un communiqué publié par le service de presse du parti de Nawaz Sharif, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N).

Le tir du drone américain de mercredi était la première action de ce genre depuis les élections législatives du 11 mai, remportées par la PML-N de Nawaz Sharif, qui doit être investi comme Premier ministre le 5 juin.

Le communiqué publié par la PML-N indique qu'un proche collaborateur de Nawaz Sharif a rencontré vendredi le chargé d'affaires américain à Islamabad, Richard Hoagland, et lui a transmis l'opinion du futur Premier ministre sur la frappe de mercredi.

Au cours de son entretien avec le diplomate américain, Nawaz Sharif a exprimé sa sérieuse préoccupation et sa profonde déception, selon le communiqué de la PML-N.

Il a estimé que la frappe, venant quelques jours après un important discours du président Barack Obama sur l'évolution de la stratégie antiterroriste des Etats-Unis, était très regrettable, particulièrement parce que le président (américain) avait parlé du lancement d'une nouvelle politique qui garantirait une plus grande prudence dans l'utilisation de cette technologie des avions sans pilote.

Dans son discours du 23 mai, M. Obama a défendu la légalité des frappes qu'effectuent régulièrement les drones de la CIA dans le nord-ouest du Pakistan.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a répété vendredi que les frappes de drone étaient conformes au droit international, lors d'un point de presse à Washington avec son homologue allemand Guido Westerwelle.

Les frappes de drone dans cette région ont commencé en 2004, sous la présidence de George W. Bush, et leur fréquence s'est intensifiée sous la présidence de Barack Obama.

Le centre islamique d’Al-Azhar a appelé hier, l’UNESCO, d’annuler la mise à l’enchère d’un manuscrit du saint Coran par la maison Osenat.

Selon IQNA citant Al Qods Al Arabi, Ahmad Al Tayyeb, le Cheikh d’Al Azhar, dans des messages envoyés à Mohammad Kamel Amrou, ministre égyptien des affaires étrangères et Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l’Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), ainsi qu’au Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, le cheikh d’Al-Azhar a demandé l’arrêt de mise à l’enchère d’un manuscrit du saint Coran à Paris par la maison Osenat.

Al Tayyeb a déclaré que ce manuscrit du coran était une partie du patrimoine du centre islamique d’Al Azhar et sa vente était illégale.

C’est une pièce d’exception qui sera mise en vente dimanche 9 juin chez Me Osenat à Fontainebleau : un Coran échappé de justesse à l’incendie de la mosquée du Caire.

Estimé entre 10 000 et 15 000 euros, ce volume relié en cuir brun décoré de fins entrelacs dorés comprend les deux premières des 114 sourates du Coran. Le propriétaire de ce petit trésor préfère rester anonyme, mais l’on sait néanmoins qu’il était en sa possession depuis très longtemps.

Au-delà de son ancienneté et de sa beauté, ce Coran a surtout une valeur historique. En effet, il a échappé il y a de cela 215 ans à l’incendie de la mosquée Al-Azhar du Caire. Incendie provoqué par les troupes du général Bonaparte dans le but de réprimer le soulèvement de la population locale. Alors que la plupart des trésors qui se trouvaient dans la mosquée ont disparus dans les flammes, ce volume a été sauvé par l’imprimeur Jean-Joseph Marcel.

Après les compétitions, les organisateurs peuvent profiter de ces avis et spécialement de avis des arbitres qui ont une grande expérience des compétitions.

Le cheikh Mohamad Davameneh, mémorisateur intégral du Coran et arbitre international des compétitions de Syrie, dans un entretien avec l’Agence Internationale de Presse Coranique, a déclaré qu’il était très important de demander l’avis des concurrents sur le déroulement et la qualité des compétitions.

« Après les compétitions, les organisateurs peuvent profiter de ces avis et spécialement de avis des arbitres qui ont une grande expérience des compétitions.

Dans l’évaluation des candidats, le jury doit être très juste, car on ne peut pas prétendre travailler pour le Coran et faire preuve d’injustice dans les compétitions. Il n’est pas normal que les premiers soient toujours des concurrents du pays hôte, pour encourager les concurrents, il faut que la justice soit respectée dans les compétitions.

La sincérité est une nécessité, les organisateurs doivent considérer tous les concurrents comme des amis du Coran et les enfants de la communauté. Les compétitions sont l’occasion de créer des liens et il ne faut que des considérations politiques entrent en jeu.

Il faut aussi accorder une grande importance au règlement et au choix des membres du jury, qui doit se faire selon des critères scientifiques et précis », a-t-il dit.

La situation dans l'est du Mali est particulièrement inquiétante à cause du manque d'eau potable., a annoncé mardi à Genève le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Selon le porte-parole d'OCHA, Jens Laerke, la ville de Gao, située dans l'est de Mali, a de sérieux besoins en eau potable, et suite à une visite du coordinateur humanitaire de l'ONU au Mali, Aurélien Agbenonci, à Gao, la réhabilitation de l' approvisionnement en eau est impératif pour les 70.000 personnes qui vivent dans la ville.

Jens Laerke a également dit « qu'en dehors de la ville de Gao, la situation est encore pire car l'absence d'électricité ne permet plus aux pompes de fonctionner et donc de distribuer de l'eau. »

Il a ajouté que « l'autre source d'eau est le fleuve Niger mais que 22 cas de choléra ont été enregistrés au mois de mai dont deux morts.»

D'après la porte-parole du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Elisabeth Byrs, 374.000 personnes ont bénéficié de l'aide alimentaire à Gao et à Tombouctou. » « On peut également ajouter que 34.000 déplacés internes réfugiés à Mopti et 28.660 personnes réfugiées à Bamako profitent du soutien de l'organisation. », a-t- elle dit.

Le PAM a assisté 517.500 en mai et espère poursuivre son action et augmenter ses opérations au mois de juin. « Le but est d' aider 1 million de personnes d'ici la fin de l'année 2013 » a expliqué Elisabeth Byrs.

L'appel humanitaire pour le Mali est de 410 millions de dollars et à l'heure actuelle, 25% des fonds ont été récoltés.

La situation économique et sociale s'est agravée après l'intervention militaire de la France au Mali.

La Coalition de l'opposition syrienne a une nouvelle fois exigé mercredi soir le départ du président syrien Bachar al-Assad et de ses chefs militaires pour participer à une éventuelle conférence de paix, au terme de sept jours d'âpres discussions à Istanbul.

Nous formulons de conditions qui doivent être respectées. Ce que nous essayons de faire est de mettre en place le cadre de négociations qui aient un sens, a déclaré Khaled al-Saleh, nous ne voulons pas donner à Bachar al-Assad le temps de tuer plus de Syriens.

Cette déclaration a été adoptée quatre jours après l'accord de principe donné par le Damas à sa participation à une conférence de paix à Genève.

Réunie depuis le 23 mai dans un hôtel d'Istanbul, la Coalition n'était jusque-là pas parvenue, malgré d'intenses discussions sous la pression de ses soutiens arabes et occidentaux, à adopter de position commune sur cette initiative de paix russo-américaine, suscitant de nombreuses critiques.

La déclaration adoptée mercredi soir est presque identique à la position exprimée par la Coalition avant le début des discussions d'Istanbul.

Les compétitions débuteront le 1 juin, dans deux disciplines de lecture et de mémorisation du Coran, et dureront jusqu’au 6 juin 2013.

La cérémonie d’inauguration des 33èmes compétitions coraniques internationales de Téhéran se déroulera le 31 mai 2013, au salon des dirigeants islamique, en présence de responsables culturels, de l’Hodjat-ol-islam Mohamadi Golpaygani, responsable du bureau du Guide suprême, de l’Hodjat-ol-islam Ali Mohamadi, représentant du Guide suprême et responsable du Centre des dons islamiques et d’entraide, et des concurrents de 75 pays.

Les compétitions débuteront le 1 juin, dans deux disciplines de lecture et de mémorisation du Coran, et dureront jusqu’au 6 juin 2013.

Les lecteurs iraniens et égyptiens participeront aussi à des réunions coraniques dans différents sites religieux de la région de Téhéran et des organisations gouvernementales, et organiseront des réunions de lecture coranique en marge des compétitions.

D’autres programmes sont prévus dont la quatrième cérémonie de récompense des femmes spécialisées dans les activités et la recherche coraniques.