تقي زاده

تقي زاده

La bande de Gaza est toujours le théâtre des protestations contre la décision controversée du président américain Donald Trump de reconnaître Qods comme capitale d’Israël : « les USA et le régime sioniste n’ont aucun droit sur la Palestine », pouvait-on entendre dans les slogans, ce dimanche 24 décembre.

14 tués et 3 000 blessés : tel est le bilan des conséquences d’une décision qui a ébranlé les territoires occupés, rapporte la chaîne de télévision iranienne Al Alam, avant d’ajouter :

Le Hamas a décrété tous les jours de cette semaine « jour de colère » dans les territoires occupés. 

La chaîne arabophone évoque la tenue de la 11e Conférence sur Qods dans la bande de Gaza, affirmant qu’à l’issue du séminaire, « un message a été communiqué à toutes les parties concernées, y compris les puissances occupantes et arrogantes ».

Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement Hamas, a souligné dans cette conférence que Jérusalem -Qods- n’est pas la propriété de Trump pour qu’il puisse en faire don à Israël. « Israël ne mérite pas un tel cadeau », a-t-il lancé. « Israël ? On ne connaît aucun pays de ce nom pour qu’il ait Qods pour capitale », a-t-il dit.

dimanche, 24 décembre 2017 22:05

La Malaisie va ouvrir son ambassade à Qods-Est

Reconnaissant Qods-Est comme la capitale de la Palestine, la Malaisie va y ouvrir une ambassade : un geste pour condamner la décision du président américain de reconnaître cette ville comme capitale d’Israël, a rapporté l’IRNA.

Dans une conférence de presse, Ahmed Zahid Hamidi, vice-Premier ministre malaisien, a affirmé que dans les prochains jours, le cabinet examinerait et mettrait en œuvre le plan proposé par le Premier ministre Najib Abdul Razzaq.

Ahmed Zahid Hamidi, vice-premier ministre malaisien ;

« La Malaisie n’attache aucune importance aux menaces des États-Unis qui projettent de couper leurs aides financières et considère la décision de Trump comme une action irrationnelle et illégale », a affirmé Ahmed Zahid Hamidi.

À cet effet, en joignant le rang des 129 pays des Nations unies, la Malaisie a apporté son soutien à la résolution demandant à Washington de renoncer à sa décision sur Qods.

Bien que le Premier ministre Najib Abdul Razzaq ait rencontré il y a peu Donald Trump à la Maison-Blanche et twitté la photo qu’il avait prise avec lui en marge d’une conférence régionale à Manille, capitale des Philippines, il a pris part vendredi aux manifestations populaires contre les États-Unis.

« Je ne ménagerai aucun effort pour faire reconnaître Qods comme capitale de l’État indépendant palestinien », a-t-il souligné.

À l’issue de la prière du vendredi à Putrajaya, nouvelle capitale malaisienne, il avait affirmé aux journalistes que lors de deux rencontres distinctes, il avait fait connaissance avec Trump, mais que cela n’empêchait pas qu’il fasse fi de ses exigences.

Le Premier ministre malaisien avait également promis de poursuive son soutien aux manifestations tant que l’administration américaine n’avait pas changé sa décision.

Le gouvernement nigérian empêche toujours les médecins de se rendre au chevet du cheikh Zakzaky et de son épouse en prison.

L’irruption en 2015 des militaires nigérians dans le lieu de commémoration de la mort en martyr du troisième imam des chiites à Zaria de l’État de Kaduna, au nord du Nigeria, a donné le coup de départ d’une vague de répression brutale à l’encontre des musulmans du pays.

Suite à cette descente, le cheikh et son épouse ont été interpellés. Depuis plus d’un an, ils sont en prison sans inculpation ni procès.

Environ 350 personnes, dont trois enfants du cheikh Zakzaky, ont été tuées dans des attaques contre la communauté chiite nigériane à Zari qui ont eu lieu en décembre 2015. Les corps des victimes de ce massacre ont fini dans des fausses communes. Plusieurs organisations internationales, dont Amnesty International, ont dénoncé un massacre ethnique.

Comprenant des images satellitaires de l’emplacement des charniers en question, le rapport d’Amnesty exhorte les autorités nigérianes à relâcher sans délai le chef du Mouvement islamique et sa femme conformément au verdict du tribunal et la Cour suprême fédérale du pays.

Le cheikh Zakzaki a perdu l’usage de son œil gauche dans l’attaque et son œil droite est défectueux. Son état de santé est déplorable et il en va de même pour les conditions de son incarcération. Les autorités interdisent l’accès des médecins à son chevet, a expliqué un haut membre du Mouvement islamique du Nigeria, Adam Soho.

Près d’une centaine de milliers de policiers et de gendarmes ont été déployés à travers le pays pour assurer la sécurité des Français.

Au seuil des vacances de Noël, le gouvernement français a déployé quelque 100.000 agents pour assurer la sécurité dans toute la France.

« Il faut dire que la menace terroriste reste élevée en cette fin d’année, notamment autour des 650 lieux de culte chrétiens, évidemment très fréquentés pour les messes de Noël », a indiqué Franceinfo.

Sécurité renforcée pendant les fêtes sur le marché de Noël à Rouen. ©Ludivine Aurelle

Pour rappel, les attentats terroristes commis entre les années 2015 et 2016 ont tué plus de 200 personnes.

La nouvelle loi antiterroriste de Emmanuel Macron a conféré à la police un nouveau pouvoir face aux menaces sécuritaires.

dimanche, 24 décembre 2017 22:00

Un Palestinien de Gaza succombe à ses blessures

Un Palestinien de Gaza est décédé samedi après avoir été blessé il y a plusieurs jours par un tir israélien lors des manifestations contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël, a annoncé le ministère de la Santé dans l'enclave. 
 
Charif Chalach, 28 ans, originaire de Jabaliya, avait été blessé dimanche dernier lors d'une manifestation dans cette ville du nord de la bande de Gaza, selon Achraf al-Qodra, porte-parole du ministère.
 
 
Sa mort porte à 11 le nombre de Palestiniens tués dans les violences ayant éclaté après l'annonce de Donald Trump le 6 décembre.

Le décision unilatérale du président américain de tourner le dos à des décennies de diplomatie américaine et internationale a provoqué dans les Territoires palestiniens des manifestations et des heurts quasi quotidiens qui ont fait également des centaines de blessés. Ceux-ci ont conduit à des dizaines d'arrestations.

Deux des Palestiniens tués depuis le 6 décembre l'ont été par des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Les neuf autres ont trouvé la mort, dans cette enclave ou en Cisjordanie occupée, dans des manifestations.

Charif Chalach et les deux Palestiniens tués vendredi ont été enterrés samedi, dans les villes de Gaza, Beit Hanoun et Jabaliya.

Après les obsèques de M. Chalach à Jabaliya, des Palestiniens se sont dirigés vers la frontière avec Israël et ont jeté des pierres en direction des soldats, qui ont répondu en tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles.

Un Palestinien a été blessés dans ces heurts, a indiqué M. Qodra.
dimanche, 24 décembre 2017 21:59

Irak: forte augmentation des revenus pétroliers

Les revenus pétroliers irakiens en novembre ont augmenté de 27,4% par rapport à septembre, selon les chiffres du ministère du Pétrole publiés dimanche. 
 
L'Irak a vendu 105,5 millions de barils en novembre pour 6,2 milliards de dollars au prix de 57,3 dollars le baril auprès de 30 compagnies étrangères.

En octobre, il avait vendu 103,7 millions de barils pour 5,4 milliards de dollars au prix de 52,5 dollars le baril.

L'augmentation est encore plus nette comparée à septembre. L'Irak avait vendu 97,2 millions de barils, pour 4,86 milliards de dollars au prix de 50 dollars le baril.

L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, réunis fin novembre à Vienne, ont prolongé de neuf mois, jusqu'à fin 2018, leur plafonnement de production de pétrole destiné à stabiliser le redressement des prix.
Une cour israélienne a ordonné samedi la libération de trois touristes turcs au lendemain de leur arrestation après un "incident" avec les forces de l'ordre sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. 
 
Les trois ressortissants turcs avaient été arrêtés vendredi pour leur implication "dans une manifestation dans la vieille ville de Jérusalem après les prières hebdomadaires (musulmanes) à l'esplanade des Mosquées, selon la police.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre une échauffourée entre un groupe d'hommes portant des chemises rouges ornées du drapeau turc et la police israélienne.

L'agence de presse étatique turque Anadolu a indiqué que deux des trois hommes, possédant la double nationalité turque et belge, avaient été arrêtés pour "agression et résistance à la police israélienne" alors que le troisième est accusé de "troubles à l'ordre public et manifestation illégale".

Lors d'une audience samedi soir, la cour a ordonné leur libération et rejeté la demande de la police d'une prolongation de quatre jours de leur détention, selon des journalistes de l'AFP.

Le conseil des fatwas et des religieux de Sanandaj a déclaré qu’il était possible de faire un vœu à condition qu’il s’agisse de questions licites du point de vue religieux qui rapprochent de Dieu, et qu’il fallait en respecter les termes.

Le cheikh Ebrahim Mohammadi, Imam de la prière du vendredi d’Assalouyeh, a déclaré qu’il s’agissait d’une question de pratique religieuse en relation avec le niveau de foi. Cependant, selon lui, faire un vœu auprès d’un défunt n’est pas autorisé. Le seul

cas autorisé est le vœu licite du point de vue religieux auprès de Dieu, et est déconseillé dans le cas de vœu sur des choses non interdites ou non permises, et invalide et interdit dans le cas de choses illicites.

Le cheikh Mohammad Jamali, imam de la prière de Kangan, a déclaré qu’il était permis de faire un vœu auprès de Dieu et qu’il fallait respecter ses promesses

Le cheikh Abdoul Sattar Harami, imam de la prière des sunnites de Nakhl Taghi, a déclaré que le vœu d’une action illicite était interdit mais que le vœu d’une action ni licite ni illicite devait être respecté. Par exemple faire le vœu de faire telle ou telle chose en cas de guérison d’un malade, est une chose permise.

Le cheikh Khalil Efra’, membre du Conseil de programmation des centres islamiques sunnites, vice-président du Conseil des religieux sunnites et président du Conseil des fatwas, a déclaré que le vœu dans le cadre religieux, consistait à faire une promesse qu’il est nécessaire de respecter. Le Coran déclare à la sourate Al Hadj :

« و ليوفو نذورهم »

c'est-à-dire respecter les vœux que vous avez faits, mais un hadith fiable de l’imam Bokhari déclare que le prophète (as) a dit :

من نذر ان يطيع الله فليطعه و من نذر ان يعصي الله فلايعصه

Il faut obéir à toute personne qui a fait le vœu d’obéir à Dieu et ne pas suivre celui qui a fait le vœu de Lui désobéir

Le vœu a trois parties, celui qui le fait, la personne concernée et la formule de vœu « نذرت لله » ou « لله علي او جعلت هذا الفقراء » (je fais le vœu de donner telle somme d’argent à un pauvre)

Mamousta Molla Ahmad Cheikhi, imam de la prière du vendredi de Salas-e Babajani, a déclaré que le vœu pouvait concerner des prières, des jours de jeûne, une retraite dans la mosquée ou toute autre action fixée dans la formule de vœu.

Mamousta Molla Rashid Thana’i, imam de la prière du vendredi de Sar-pol-e-zohab, a déclaré qu’il était obligatoire de respecter les termes d’un vœu pour le musulman

Mamousta Hossein Eyni, imam de la prière du vendredi de Paveh, a déclaré que les sunnites reconnaissaient la pratique du vœu

Mamousta Mohammad Mohammadi Yari, directeur de l’école Molawi Yari, a déclaré que le vœu était une pratique acceptée par les sunnites, à condition que ses parties soient toutes halals et ne concernent pas des actes interdits (haram)

Mamousta Mollah Adel Gholami, imam de la mosquée Al-Nabi (as) de Ghasr-e-shirin, a déclaré que la pratique du vœu était permise chez les sunnites, qu’il fallait en respecter les termes et que ce soit un vœu pour Dieu dont les bienfaits peuvent toucher une personne défunte ou la société en général, comme par exemple, le vœu de tuer un mouton dont la viande sera distribuée aux pauvres.

Mamousta Mollah Abdoullah Ghafouri, imam de la prière du vendredi de Ravansar, a déclaré que la jurisprudence sunnite n’autorisait pas les vœux d’un entêté mais autorisait les vœux d’un croyant soumis qui fait le vœu de faire une bonne action et en fasse la déclaration sur le Coran. Le vœu dont une ou les deux parties sont des péchés est illicite et invalide.

samedi, 23 décembre 2017 23:42

La naissance de Prophète Jésus Christ (p)

Dieu, à Lui la Grandeur, a voulu ainsi montrer Sa puissance, dans la naissance miraculeuse de Jésus (p) de sa mère pure, pieuse et immaculée Mariyam Fille de 'Imrân (p) que les anges lui avaient d'avance annoncé sa naissance. Ils ont dit à ce propos: ((Les anges disent à Marie: Dieu t'annonce Son Verbe. Il se nommera le Messie, Jésus fils de Marie, honoré dans ce monde et dans l'Autre, et un des confidents de Dieu. Il parlera aux hommes, enfant au berceau et adulte, et il sera du nombre des justes)) (Coran III, 45-46).

Dieu, à Lui la Grandeur, nous parle ensuite des bienfaits dont Il a comblé Jésus (p). Comment Il l'a élevé et l'a éduqué, comment Il lui a demandé d'être ouvert au bien, à la justice, à l'amour et à la compassion envers tous les hommes.

Ce fut Jésus Fils de Marie, pour parler la parole de la vérité, celui qui est le sujet de doutes d'un grand nombre. Dieu ne peut pas avoir d'enfants. Loin de Sa gloire ce blasphème! Quand il décide d'une chose; Il dit : "Sois" et elle est. Dieu est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-Le, c'est la voie droite)) (Coran XIX, 30-36).

Nous vénérons Jésus Christ (p) que Dieu en a fait un miracle tout comme il a auparavant fait d'Adam (p): ((‘Îssâ est pour Dieu à l’exemple d’Adam. Il l’a créé de terre, puis, Il lui a dit : ‘Sois !’ et il fut)) (Coran III, 59).

A l'occasion de l'anniversaire de la Naissance de Jésus-Christ (p), nous devons nous ouvrir à sa spiritualité, à ses moralités, à sa foi en Dieu, l'Unique, à Lui la Grandeur et la Gloire, et à toutes les significations d'amour, de magnanimité et de justice.

C’est la ligne doctrinale unicitaire de l'Islam. Nous croyons en Jésus (p) en tant que serviteur et messager de Dieu. Dieu a demandé à l'homme musulman de croire en Lui, en Son Messager et à tous les autres prophètes.

Chaque fois que débute une nouvelle année, nous devons considérer un tel événement comme un moment pour la réflexion. Une année qui passe de notre vie. Cela signifie que nous sommes responsables de ce que nous avons fait dans cette partie écoulée de notre vie. Dieu, le Très Haut, nous demandera des comptes sur ce que nous avons fait. Ce que nous avons fait va se refléter positivement ou négativement sur notre avenir que nous construisons à partir du présent et du passé.  

Avec le début d’une nouvelle année, chacun doit plans à appliquer pour satisfaire à Dieu, pour répondre aux besoins de sa famille, pour envisager sa vie sur les plans économiques, culturels et sociaux… Une année qui passe et une année qui débute, c’est le temps qui s’écoule ; et nous ne devons pas y entrer et en sortir sans conscience et sans rendre des comptes à soi-même.

 Dieu dit ((Dis : ‘Le Jour de la Résurrection, les perdants sont ceux qui perdent eux-mêmes et leurs familles’, Cela est certainement la perte évidente)) (Coran XXXIX, 15). ((Dis :’Vous ferai-je connaître ceux dont les actes sont les plus perdants ? Ils sont ceux dont l’effort se perd dans la vie de ce monde alors qu’ils pensent avoir bien agi’)) (Coran XVIII, 15).

Assalamu Alaykoom wa rahmatullah wa barakatohu

samedi, 23 décembre 2017 23:36

Le rôle historique du Sahifa

Les musulmans de l’époque de l’Imam Zayn ul-‘Ābédine (psl), en dehors du domaine politique et militaire, furent confrontés à deux dangers majeurs contre lesquels il fallait prendre des mesures radicales :

 

1- Le premier de ces dangers est né de l’ouverture des musulmans face aux cultures diverses, à des normes législatives et à des situations sociales différentes. Ces confrontations furent causées par le mixage entre les musulmans et les peuples qui se convertissaient en masse à la religion d’Allâh. Le besoin d’un fondement scientifique confirmant l’identité intellectuelle et la personnalité législative particulière des musulmans, en s’aidant du Coran et de la Sunna, se fit alors sentir. Il fallait aussi un mouvement intellectuel et un « savoir-faire religieux » qui permettent d’ouvrir l’horizon intellectuel des musulmans afin qu’ils puissent porter le flambeau du Coran et de la Sunna. Cela devait se faire sous l’égide de l’autorité suprême de la religion à son époque ; le grand dignitaire clairvoyant, entreprenant et diligent qui arrive à en déduire ce qui est utile face à chaque nouvelle situation pouvant surgir à tout moment.

Il fallait ancrer la charia islamia et semer les graines de l’Idjtihad (produire tous les efforts possibles afin de déduire le décret d’Allâh pour chaque question liée à la vie religieuse, politique, économique, sociale… et pouvant concernant la communauté musulmane, qui puisse représenter les principes de la jurisprudence islamique). C’est exactement ce que l’Imam Ali ibn al-Hussein Zayn ul-‘Ābédine a fait en constituant un cycle de cours dans le mausolée du Prophète Mohammad (pslf) à Médine suite à son retour de Karbalā.

 

2- Quant à l’autre danger, il découlait du mouvement de relâchement qui domina la société musulmane. Car ce genre de mouvement expose la sociétés à l’emprise des délices du monde matériel, à l’excès dans les jouissances de cette vie limitée, mais aussi à la mort de la conscience des valeurs morales, des liens spirituels avec Allâh, de la croyance en l’au-delà et des objectifs lumineux que ces liens peuvent placer devant l’homme. Tout cela s’était déjà produit dans la société de l’époque. Il suffit de lire le livre Al-Aġāniécrit par Abul Faradj al-Is,fahāni pour réaliser plus clairement cette amère vérité.

L’Imam Ali ibn al-Hussein vit bien ce danger et commença à y remédier. Il adopta la supplication comme fondement du traitement et le S&ahifa en fut le fruit grandiose. Ce grand Imam put, grâce aux capacités dont il disposait – une éloquence unique ; superbe pouvoir d’expression, mais aussi une clairvoyance de source divine -, illustrer clairement les relations de l’homme avec son Seigneur, son amour pour le Créateur et sa dépendance envers Lui ainsi que la concrétisation de toutes les valeurs morales, les droits et les devoirs qu’expriment les principes cités plus haut.

L’art de s’adresser à Allâh est fin et délicat, il exige un niveau très élevé de crainte, de politesse et de maîtrise. C’est ce qui manque à l’homme éloigné de l’école des prophètes. Les prophètes ont été envoyés pour initier à cet art, enseigner comment il faut s’adresser à la source de la perfection et comment exposer son besoin à Celui dont tous ont besoin, tandis que Lui n’a besoin de personne. Dans les pages des Écritures passées, on trouve des repères analogues, tels que dans les Psaumes de la Bible, auxquels on a parfois abusivement assimilés le S&ah$ifa. Nous savons que cette assimilation n’est pas du tout exacte pour différentes raisons dont :

 

- Pour commencer, les psaumes qui nous sont parvenus aujourd’hui contiennent des éléments non attribuables à un prophète quel qu’il soit, et ils ont par ailleurs un aspect tribal limité géographiquement.

- De plus, les psaumes ne nous sont pas parvenus dans leur langue originale, ce qui a causé la perte de la majeure partie des finesses de ce texte. Ce n’est pas le cas du S&ahifa, provenant de l’un fils de l’école du Saint Coran, et n’utilisant en outre que les formes et les styles de la supplication.

Les formes et les styles adoptés, mis à part le fait qu’ils constituent la meilleure réponse, permanente, à l’un des besoins les plus essentiels de l’homme (la supplication), jouaient un autre rôle important : après l’évènement de ‘Āchourā, les survivants de cet horrible massacre découvrirent le vrai visage des autorités qui se proclamaient les califes successeurs du Prophète Mohammad (pslf). La responsabilité suprême et la direction des affaires reposaient normalement sur les épaules de l’Imam de l’époque : Ali ibn al Hussein (psl). C’est lui qui était habilité à ces tâches. Yazid se proclama être le calife du Prophète Mohammad (pslf) et son successeur. Walid ibn ‘Abdul Malik surveillait très attentivement toutes les activités de l’Imam. Dans un environnement particulièrement hostile, où tout était sujet à surveillance, la transmission de quelques supplications ne pouvait pas engendrer les soupçons des agents des autorités au pouvoir. De cette façon, la protection des trésors de science et de sagesse était assurée.

Ainsi, l’Imam Ali ibn al-Hussein put, grâce aux aptitudes et aux capacités qui lui avaient été données, créer dans la société musulmane une atmosphère spirituelle qui contribuait à renforcer l’homme musulman contre les tentations fortes de la vie terrestre et matérielle et ainsi mieux le rattacher à son Seigneur. Mais aussi, cela raffermissait les valeurs spirituelles du fidèle musulman afin qu’il demeure aussi constant lors de l’aisance et de l’abondance nouvelles qu’il l’avait été à l’époque de misère et de carence du début de l’appel à l’Islam.