تقي زاده

تقي زاده

Bernard Kouchner, plusieurs fois ministre de la France et fondateur de l’ONG Médecins sans frontières, a déclaré dans un entretien donné à Al-Quds Al-Arabi : « La France n’a pas le courage de reconnaître ce qu’elle a commis comme crimes durant la période coloniale. »

C’est le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron qui a lancé la polémique il y a quelques jours en affirmant que la France avait commis un crime contre l’humanité en Algérie.

Bernard Kouchner, qui s’est refusé de répéter le terme de crime contre l’humanité, a dit qu’Emmanuel Macron avait soit commis un lapsus, soit voulu attirer les voix des Français d’origine algérienne.

Al-Quds Al-arabi a ensuite attiré l’attention de Kouchner sur le fait que la France adoptait parfois une politique à deux vitesses, comme en témoignent sa loi sur le génocide arménien et son silence sur le dossier algérien.

Et c’est là que Bernard Kouchner a répondu : « La France n’a pas le courage de reconnaître ce qu’elle a commis comme crimes durant la période coloniale. Les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas eu le courage nécessaire de faire cela. Et si elle l’avait fait, cela aurait participé à l’amélioration des relations entre les deux pays. Les enfants de la troisième et de la quatrième génération de Français d’origine algérienne vont sentir que la France respecte le pays de leurs pères et de leurs grands-pères. »

L’homme politique français n’a néanmoins pas manqué de dire que l’Algérie avait aussi sa part de responsabilité dans ce ternissement persistant des relations Paris-Alger : « Alger n’a jamais travaillé à fermer ce dossier pour commencer des relations nouvelles, construire sur le respect mutuel. »

L’armée tunisienne a annoncé, vendredi 17 février, la mort de deux terroristes et l’arrestation d’un autre dans des affrontements dans les montagnes de Samama près de la frontière algérienne.

Cité par Reuters, le ministre tunisien de la Défense a annoncé dans un communiqué que l’une des unités militaires du pays a réussi à abattre deux terroristes dans les montagnes de Samama et en a arrêté un autre.

L'état d'urgence a, de nouveau, été prolongé de trois mois, le jeudi 16 février.

L’armée tunisienne poursuit toujours un groupe extrémiste qui s’est réfugié dans les zones montagneuses de Vaara, ajoute le communiqué.

La Tunisie est devenue la proie des terroristes, depuis sa révolution en 2011.

Depuis les attaques d’envergure menées par les terroristes de Daech, en mars 2016, contre la ville de Ben Guerdane, proche de la frontière libyenne, l'armée et les forces de sécurité tunisiennes restent toujours en état d’alerte.

En considérant la récente lettre du régime israélien aux Nations unies comme une menace pour le Liban, le président libanais a averti que toute agression commise par ce régime recevrait une réponse appropriée.

Le président libanais, Michel Aoun, a martelé que son pays ne tolérerait aucune agression commise par Israël contre la souveraineté nationale libanaise  

Lors d’une réunion dans son bureau ce samedi 18 février, à laquelle ont participé certaines personnalités libanaises, Aoun a déclaré que c’est le régime israélien et non pas quelqu’un d’autre qui doit respecter les résolutions du Conseil de sécurité, a rapporté LBC.  

« Alors que 11 ans se sont écoulés depuis l’adoption de la résolution 1701, Tel-Aviv continue toujours de ne pas la mettre en application et poursuit ses actes d’agression », a ajouté Aoun.

« C’est le régime d’Israël qui a occupé des parties du territoire libanais comme la cité d’al-Ghajar, les fermes de Chebaa et les hauteurs de Kfar Chouba en violant le tracé de la Ligne bleue, sur mer et dans le ciel, et l’intégrité territoriale libanaise », a-t-il poursuivi.

En allusion aux crimes commis par ce régime contre les Palestiniens, Aoun s’est exprimé en ces termes : « Ce régime a expulsé plus de la moitié des Palestiniens auxquels le Liban a donné refuge. Ce régime leur a retiré tout droit au retour dans leur mère patrie. En vertu de l’article 51 de la Charte des Nations unies, le gouvernement et le peuple libanais ont le droit inaliénable de défendre leur pays. »

Le président libanais a affirmé que son pays restait attaché à toutes les résolutions des Nations unies, que la récente lettre adressée par Israël aux Nations unies constituait une menace pour la sécurité et la stabilité du Liban et que la responsabilité des répercussions de ses agressions revenait à Tel-Aviv. « Car le temps de la politique agressive d’Israël est révolu et toute tentative de ce régime en vue de violer la souveraineté libanaise ou agresser les Libanais recevrait une réponse appropriée », a-t-il indiqué.

En réaction aux propos de Michel Aoun, qui avait dit que « les armes du Hezbollah étaient complémentaires de l’action de l’armée libanaise », l’ambassadeur israélien auprès des Nations unies, Danny Danone, a adressé une lettre à cette organisation internationale pour protester contre ces propos. Danone a dit que de tels propos conféraient de la légitimité aux activités du Hezbollah et violait les résolutions 1701 et 1559 du Conseil de sécurité. 

Le ministre allemand des Affaires étrangères s’est opposé à un plan destiné à inclure les États-Unis dans les négociations sur l’Ukraine dans le Format Normandie.

Les négociations sur le règlement du conflit ukrainien au sein du Format Normandie ont eu lieu, ce samedi 18 février, avec la participation des ministres allemand, ukrainien, français et russe des Affaires étrangères en marge de la conférence sur la sécurité de Munich.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel. ©Reuters

Sigmar Gabriel, ministre allemand des Affaires étrangères, a déclaré que son pays entretenait d’étroites relations avec les États-Unis, sans manquer de rappeler qu’il fallait sauvegarder le cadre des négociations au sein du Format Normandie.

« Les pourparlers en marge de la conférence de Munich ont donné de bons résultats. Les ministres ukrainien, français, allemand et russe des Affaires étrangères se réuniront encore dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté.

S’exprimant à la conférence sur la sécurité de Munich, Sigmar Gabriel a mis en garde les pays de l’OTAN contre le danger d’une course aux armements sous pression du nouveau gouvernement américain.

Il a déclaré que le gouvernement de Berlin ne devait pas céder aux pressions américaines visant à contraindre l’Allemagne à augmenter son budget de défense

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a déclaré que l’Allemagne reste déterminée à atteindre l’objectif fixé par l’OTAN, mais qu’il serait difficile d’augmenter rapidement son budget de défense à 25 milliards d’euros (26,5 milliards de dollars).

« Les pays de l’OTAN ne doivent pas se laisser entraîner dans une nouvelle course aux armements après le changement de gouvernement aux États-Unis. Le monde ne sera pas forcément plus sûr en augmentant les dépenses en armements », a dit M Gabriel.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a vivement condamné la résolution proposée par la Suède contre la situation des droits de l’homme en Iran, affirmant que de telles mesures sont injustes, inéquitables et contraires aux réalités en Iran.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Qassemi a souligné qu’à cause de la campagne de diabolisation anti-iranienne visant à propager la vague de l’iranophobie dans le monde, les États-Unis, Israël et certains pays occidentaux ne cessent de proposer, depuis sept ans, un projet de résolution anti-iranien au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi. (Photo d’archives)

 

« La Suède fait partie de ce groupe de pays anti-iraniens. En vertu de cette résolution, le Conseil des droits de l’homme renouvelle chaque année la mission du rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran », a-t-il indiqué.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a précisé que la RII condamnait vivement la décision de tout pays qui proposerait des résolutions sur la violation des droits de l’homme en Iran.

« Sur la base de notre politique de principe, nous estimons que ces mesures sont injustes, inéquitables et contraires aux réalités en RII. De tels agissements interviennent alors qu’un grand nombre de ces pays-là ferment leurs yeux sur le massacre des innocents au Yémen, en Syrie et en Irak et sur les crimes des protecteurs régionaux des groupes terroristes », a dit M. Qassemi.

Une bombe placée sur une route en Afghanistan a explosé au passage d'un véhicule qui ramenait notamment des enfants de l'école, faisant douze morts dont huit enfants, annoncé l'ONU samedi.
L'explosion s'est produite dans la région de Paktika, frontalière du Pakistan, a précisé la représentante adjointe de l'ONU en Afghanistan Pernille Kardel.

"Encore une fois, des enfants sont les principales victimes de ces armes illégales et qui ne choisissent pas leur cible", a-t-elle déclaré dans un communiqué. "Voici un message simple à ceux qui les utilisent: cessez, si vous voulez vraiment préserver les civils et la génération future."

Il y a quelques jours, l'ONU avait également dénoncé la mort de 25 civils dans la province d'Helmand, tués eux principalement par des bombardements américains.

Le nombre de victimes civiles en Afghanistan a atteint en 2016 son chiffre le plus élevé enregistré par l'ONU, avec 11.500 personnes, dont plus de 3.500 enfants, tués ou blessés.

C'est également l'année qui a enregistré le plus grand nombre de victimes civiles dues à des mines artisanales.
 
Les Libyens ont célébré vendredi le sixième anniversaire du début de leur révolution qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011 dans un climat d'incertitude en raison d'une profonde crise politique et une insécurité persistante.A Tripoli, des milliers de Libyens brandissant le drapeau national se sont rassemblés dans l'après-midi et en début de soirée sur la place des martyrs dans le centre de la capitale, dont le ciel était illuminé par les feux d'artifice.

La place a été entourée de strictes mesures de sécurité, mises en place par des forces loyales au gouvernement d'union.

Sur les artères principales de la capitale, des dizaines de voitures défilaient toujours en début de soirée, dans un concert de klaxon.

Rida al-Mahmoudi, 62 ans, dit avoir envoyé ses deux enfants rejoindre la foule sur la place des martyrs.

"Ils sont adolescents. si je leur dit que le pays est en proie au chaos, ils ne comprendront pas. Tout ce qu’ils doivent savoir c'est qu’il y a six ans, nous nous sommes débarrassés de 42 ans de dictature brutale", a-t-il dit.

Fatima al-Arbi, 59 ans estime toutefois qu'"il faut célébrer cet anniversaire malgré tout ce qui se passe aujourd’hui dans le pays. Il ne faut pas mélanger les choses".
 
samedi, 18 février 2017 20:18

Plus de 70 morts dans un sanctuaire soufi

Le bilan de l'attentat suicide commis à Sehwan, dans le sud du Pakistan, a désormais dépassé les 70 morts et 200 blessés, a rapporté la presse locale. Le groupe terroriste Daech a revendiqué cette attaque.
 
Au moins 72 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées jeudi soir lorsqu'un kamikaze s'est fait exploser dans un sanctuaire soufi de la ville de Sehwan, dans la province du Sindh, dans le sud du pays, a confirmé A.D. Khawaja, Inspecteur général de la police provinciale du Sindh.
 
Daech a déclaré sur le site en arabe d'Amaq, son agence de presse, qu'un kamikaze "avait actionné son gilet explosif au milieu d'un rassemblement de Musulmans chiites dans le sanctuaire de Lal Shahbaz Qalandar, dans la province du Sindh, dans le sud du Pakistan".
 
C'est la deuxième fois en trois mois que Daech revendique une attaque contre un sanctuaire au Pakistan.
 
Le 12 novembre l'année dernière, au moins 52 personnes avaient déjà été tuées et une centaine d'autres blessées lorsqu'un kamikaze de Daech s'était fait sauter dans un sanctuaire de la province du Balouchistan, dans le sud-ouest du pays.
 
Rasool Bux, un officier supérieur de la police locale, a déclaré que l'explosion s'était produite jeudi vers 19H00 (14H00 GMT). Un kamikaze s'est introduit dans le sanctuaire de Lal Shahbaz Qalandar, traversant la foule rassemblée devant la Porte d'Or, avant de se faire exploser au milieu d'un groupe de fidèles en train d'accomplir le rite du Dhamaal (une danse soufie) à l'intérieur du sanctuaire.
L’Ayatollah Araki, directeur du Conseil pour le rapprochement des écoles islamiques, lors d’un voyage à New Dehli, a rencontré le 15 février 2017, Molana Jalal-o-din Omari, dirigeant de l’Association islamique de l’Inde, et déclaré que l’union des musulmans était une priorité.
« Plus de 250 personnalités musulmanes sont membres du Conseil pour le rapprochement des écoles islamiques qui a créé une université des écoles islamiques où les étudiants de différentes confessions étudient dans le cadre de leur propre confession. Nous avons eu aussi d’importantes activités dans la lutte contre les groupes extrémistes et takfiris, avec la publication des décrets des grands religieux du monde de l’islam sur l’interdiction du manque de respect aux valeurs des différentes écoles. Aujourd’hui, nous avons besoin d’un rapprochement des musulmans face aux tentatives de division de l’ennemi. Nous sommes prêts à collaborer avec les associations islamiques pour la réalisation de cette union », a-t-il dit.
Molana Jalal-o-din Omari a déclaré que son association avait dès le début, soutenu la République islamique d’Iran et que la révolution islamique avait renforcé l’islam.
« L’imam Khomeiny et les responsables de la République islamique d’Iran ont toujours encouragé l’union des musulmans de façon sincère et nous sommes prêts à collaborer avec le Conseil pour le rapprochement des écoles islamiques », a-t-il dit.
Participaient à cette réunion, Molawi Nazir Ahmad Salami, membre de l’assemblée des experts, Ali Dehgahi, ambassadeur iranien en Inde, et Seyed Mahmoud Nabavian, responsable des questions culturelles du Conseil pour le rapprochement des écoles islamiques.
vendredi, 17 février 2017 10:54

Les Religions monothéistes

Nous nous efforcerons de donner une étude sur les similitudes et les divergences entre le Judaïsme, le Christianisme et L’Islam. Cette étude portera sur différents aspects de ces trois religions monothéistes. Une critique constructive tant au niveau de la pratique, que des écrits, à savoir La Torah, L’Evangile et Le Coran, sera faite avec le plus de rigorisme possible. L’Histoire de ces trois religions sera incorporée dans notre étude. Ces religions ont depuis leur apparition, professé le culte d’Un Dieu Unique, mais la déformation de la révélation Biblique opérée par la main de l’Homme, nous a mené à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Beaucoup disent croire en Dieu, mais leurs actes et leurs pensées ne le reflètent guère ; car ils ne connaissent pas Leur Créateur. Et comment Le connaître sans chercher à faire la lumière sur notre passé.

Le premier sujet de notre étude portera sur les Livres Saints des trois religions monothéistes citées plus haut, comme il ne s’agira pas d’une étude exhaustive, j’invite les lecteur à approfondir leurs connaissances sur le sujet grâce aux auteurs que j’aurai le plaisir de régulièrement citer.

Dieu dit dans le Coran :

« Dis : nous croyons en Dieu, et en ce qui a été révélé, et en ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob [Israël] et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus et aux autres Prophètes de la part leur Seigneur. Nous ne distinguons entre aucun d’eux et nous lui somme soumis »

Coran 3; 84

« Avec les Juifs et les Chrétiens, ne discutez que de la manière la plus [affable] sauf [quand il s’agit] de ceux qui commettent des injustices parmi eux. Dites-[leur] : « Nous croyons en ce qui nous a été révélé et en ce qui vous a été révélé. Notre Dieu et le votre est Le même Dieu et nous Lui sommes soumis » Coran 29;46

Les Juifs appellent TaNaK leur grande Ecriture sacrée. Elle contient vingt-quatre livres répartis en trois sections.

TaNaK est une abréviation qui signifie : Torah – Nebiim –Ketoubim, c'est-à-dire : Loi, Prophète, Ecrits. Ce sont les trois sections de la Bible Hébraïque. C’est l’Ancien Testament Juif, excluant absolument le Nouveau Testament Chrétien.

La Première des trois sections est la Torah qui comprend cinq livres et que les Chrétiens appellent Pentateuque, attribués au Prophète Moïse, sur lui la Paix.

Ces cinq livres sont la Genèse, l’Exode, le Lévitique, Les Nombres, le Deutéronome.

La seconde section, Nebiim contient huit livres : Josué, Juges, Samuel, Rois, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et un dernier livre intitulé : les douze prophètes. Les Chrétiens divisent ce dernier livre en douze livres.

La troisième et dernière section de la Bible Hébraïque rassemble onze livres : Les Psaumes, Job, Proverbes, Ruth, Cantique des Cantiques, Qôhélet (Ecclésiaste), Lamentations, Esther, Daniel, Esdras Néhémie, Actes des Jours (Chroniques).

Cette liste des Ecritures Hébraïque est ancienne, elle est citée par des sources anciennes au cinquième siècle avant Jésus Christ. Mais sa rédaction s’est étalée sur plusieurs siècles, par compilation de plusieurs sources différentes.

Les résultats de l’étude scientifique des cinq premiers livres semble confirmer les hypothèses avancées par plusieurs chercheurs, et ce depuis le Moyen Age, puis par Spinoza et par Jean Astruc, et à la fin du dix-neuvième siècle par Graf et Wellhausen. Finalement, c’est l’hypothèse « des quatre document », qui s’est imposée à la plupart des exégètes actuels de la Bible.

La Torah serait donc un savant mélange de quatre documents initiaux : Yaviste, Elohiste, Deutéronomique et Sacerdotal. Chacun de ces quatre documents possèderait ses caractéristiques propres : noms divins, style, expressions fréquentes, etc.…

Ce mélange se serait opère en plusieurs phases, depuis l’époque de la sortie d’Egypte, jusqu'au retour de la déportation à Babylone et notamment durant l’installation progressive des tribus juives en terre sainte, leur unification sous David et Salomon, sur eux La Paix, puis la scission en deux royaumes ennemis : Juda et Israël.

Ainsi le Deutéronome avait carrément disparu durant ces troubles à l’époque du Roi Manassé, puis redécouvert sous le règne du Roi Josias dans une cave du Temple de Jérusalem. La compilation définitive des documents s’opère au cinquième siècle avant Jésus Christ.

La tradition juive, en séparant ces textes en trois sections bien précises, indique l’importance décroissante qu’elle attache à chacun de ces livres. Ils son tous sacrés, mais la première section est le fondement, elle contient la révélation faite à Moïse, sur lui la Paix. La deuxième section rassemble des écrits d’autres prophètes ultérieures et des chroniques historiques. La troisième section vient en complément, avec les Psaumes, Les Proverbes, des livres de sagesse, quelques prophètes et également des chroniques des règnes.

Ainsi, pour simplifier, la Torah est la véritable fondatrice de la religion d’Israël, qui durant le séjour en Egypte, n’était étayée que par une tradition orale. La section des Prophètes vient en appui de la Torah, pour revivifier, de génération en génération, sa valeur absolue. Puis les Ecrits de la troisième section viennent en complément et exégèse de l’ensemble. Les autres écrits du Judaïsme, comme le Talmud, ne sont pas inclus dans la Bible. Ils sont de rédaction tardive, échos de la Tradition orale parallèle au TaNaK, oeuvres de rabbins et théologiens, et constituent principalement des commentaires du texte de base : le TaNaK, agrémentés de récits plus ou moins légendaires.

Les Bibles Chrétiennes

Les Bibles Chrétiennes rassemblent l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. Il y a la Bible Grecque ou Septante, on dit qu’elle s’appelle ainsi parce que septante scribes juifs l’ont traduite de l’hébreu en grec. La plus ancienne chez les Chrétiens, et qui est devenue par la suite la Bible de l’Eglise Orthodoxe. Le canon des Ecritures orthodoxes n’a été fixé définitivement qu’au synode de Jérusalem en 1672. Par rapport à la Bible Hébraïque, ce canon inclut d’autres livres écrits tardivement en araméen ou en grec, et que les Juifs rejettent comme apocryphes.

Il y a ensuite la Bible latine, traduite initialement à partir de la Septante grecque, mais, qui a connu des évolutions ultérieures, par le recours à des traductions à partir de textes hébreux. Sa composition latine canonique n’est devenue définitive qu’au Concile de Trente en 1546, c'est-à-dire il n’y a pas si longtemps, on l’appelle Vulgate.

Et enfin la Bible protestante, qui reprend le canon de la Bible Hébraïque mais dans un ordre différent, sans retenir la classification hébraïque en trois sections. Sont donc inclus les sept livres suivants, apocryphes pour les Juifs mais qui figurent dans les Bible Catholique et Orthodoxe : Tobie, Judith, Sagesse, Ecclésiastique, Baruch, le Premier et le Dixième livre des Maccabées ; ainsi que des fragments des livres d’Esther et de Daniel. Le canon protestant n’a été définitivement adopté que depuis les éditions du dix-neuvième siècle. Auparavant, les Protestants, suivent l’exemple de Luther, mettant ces sept apocryphes précités en appendice de leurs éditions bibliques. Aujourd’hui, ils les excluent entièrement.

La constitution des différentes Bibles a pris des siècles. Les Catholiques et les Orthodoxes, comme on l’a vu, ont rajouté des livres considérés comme apocryphes par la tradition Juive, et ont bouleversé l’ordre canonique de cette source hébraïque, qui avait sa logique interne, par sa répartition en trois sections distinctes. Ce classement n’était pas seulement le fruit du hasard, bien que la formation du TaNaK elle-même soit le fruit d’une longue histoire mouvementée et souvent dramatique. Ce classement traditionnel avait certainement une fonction propre.

Les Juifs, qui ont transmis la première partie de la Bible au monde ne reconnaissent aucune valeur au Nouveau Testament, qui relate la vie, les actes et les paroles attribuées à Jésus et à ses disciples.

Il faut dire que les exagérations propres aux Chrétiens n’ont pas encouragé les Juifs à changer d’avis sur le Messie qui est pourtant leur sauveur et qu’ils ont rejeté. Le Talmud, livre rabbinique postérieur à Jésus, relate l’histoire de Jésus en termes insultants. D’après ce livre, Jésus aurait volé un morceau du livre sacré dans le temple et aurait ensuite opère une magie grâce cette profanation pour subjuguer ses disciples.

Tout en reconnaissant l’Ancien Testament comme historique de leur religion, les Chrétiens, ne le considèrent pratiquement plus comme un fondement moral : seul le Nouveau Testament, à leur yeux, remplit désormais ce rôle et cela depuis Paul de Tarse et ses disciples. Pour la Loi de Moïse est surclassé par la Foi en Jésus, Rédempteur de l’humanité selon leur théologie, c'est-à-dire effaceur du « péché originel » qui rendait la Loi obligatoire. Désormais, selon eux, Le Pardon l’emporte sur le

Talion, et Jésus a « payé » pour les pécheurs : il leur suffit de croire en lui. Il y a en cette théologie un « arrière goût » de croyances païennes, le sacrifice d’un « dieu » pour le salut des humains, comme il y en à eu dans les croyances égyptiennes et grecques antiques.

Le Coran

Coran est un mot d'origine arabe, francisé sous cette forme approximative, du vocable original Qur'an. Ce mot signifie Lecture ou Récitation. Contrairement à la Bible, il n'est pas la compilation de plusieurs livres. Il y a en tout 114 sourates de longueurs inégales : la plus courte contient trois versets et la plus longue 286. Elles sont présentées dans un ordre de longueur sensiblement décroissant, et non dans l'ordre chronologique de la Révélation faite par Allah à Mohammad - sur lui la Grâce Divine et la Paix. La toute première, la Fatiha est cependant très courte et a un statut particulier. Appelée « Le prologue » par traduction du terme fatiha, elle se présente comme une invocation et est récitée lors des prières.

Les spécialistes ont distingué deux grandes catégories de sourates: celles qui correspondent à la période de La Mecque, et celles de la période de

Médine. La partie relative à la période Mecquoise traite généralement du rapport à Dieu, la foi, spiritualité,... tandis que la partie Médinoise traite quant à elle de l'aspect social de l'homme.

Il est l'ensemble des paroles transmises à Mohammad - sur lui la Grâce Divine et la Paix. L'ultime Prophète fut l'unique réceptacle de ce Message Divin, qu'il annonça ensuite au monde. Entre Dieu et l'homme, l'intermédiaire de ce Message fut l'Ange Gabriel. Ce Message descendit jour après jour durant vingt-trois ans, au fur et à mesure des besoins, tant spirituels que juridiques, de la communauté musulmane naissante.

Le Coran fut révélé depuis l'an 10 avant l'Hégire, jusqu'à l'an 13 après l'Hégire. Le Coran n'est pas un écrit humain mais Divin. Pour preuve, le manque de contradiction qui le caractérise, alors que la Bible fourmille de contradictions :

« Ne méditent-ils donc pas le Coran ? S'il venait d'un autre que Dieu, ils y trouveraient de nombreuses contradictions». (Coran 4,82)

Le premier secrétaire du Prophète, Zayd ibn Thabet, a rédigé un muç-haf (livre relié) complet du Coran. Et c'est son recensement des versets et sourates qui a été unanimement reconnu comme conforme à la récitation orale définitive qu'en avait fait le Prophète durant le dernier mois de Ramadan qui a précédé son retour vers le Créateur. Il n'y a aucune contestation de ce fait. Toutes les écoles juridiques de l'Islam, Sunnites, Chi'ites, Karedjites , possèdent cette unique version du texte révélé. Et Dieu coupe court à tout doute sur ce sujet :

« C'est Nous qui avons fait descendre le Rappel, et c'est Nous qui en sommes le Gardien » (Coran 15,9).

Le Coran est le Message final adressé aux hommes dans leur totalité :

« Nous ne t'avons envoyé que comme annonciateur et avertisseur à tout le genre humain. Mais la plupart des hommes ne savent pas». (Coran 34,28)

Le Coran est un texte qui a de nombreux aspects. Des aspects « théologiques», réaffirmant principalement l'Unicité absolue de Dieu et désignant Ses Noms et attributs. Des aspects historiques, rappelant certains épisodes édifiants de la vie des prophètes et des peuples antérieurs. Il annonce également des événements futurs et le monde à venir (l'au-delà), le Paradis et l'Enfer. C'est aussi un texte législatif déterminant le cadre moral et juridique en matière de règle de vie, pour la communauté des croyants, jusqu'au Jour du Jugement dernier. Il indique également l'attitude que les Musulmans doivent observer à l'égard des autres communautés : les Chrétiens, les Juifs, Sabéens, Mages (ou Mazdéens ou Parsis), les Polythéistes, les Athées, les Hypocrites avérés, selon les circonstances. C'est aussi, enfin, un Texte qui ouvre sur la réalité « métaphysique » et conduit l'aspirant dans la voie du Rapprochement de Dieu.

Dieu a donné le Coran pour redonner la Foi pure aux humains. Son ordonnancement même, qui n'est pas chronologique mais répond à une « logique Divine» supra humaine, n'est pas le fruit du hasard. Sa lecture méthodique et sa compréhension permettent de répondre complètement à toutes les questions essentielles que se pose l'humanité depuis toujours. Et rien n'y est omis pour nous transmettre et parfaire cette Foi, qui est certes l'effet d'une grâce Divine «invisible», mais qui se nourrit aussi de Sa Parole «lisible».

L'effort humain, pour acquérir et appliquer la science sacrée contenue dans le Coran, cet effort est le signe absolu de notre reconnaissance envers Lui, et cela a pour conséquence d'amplifier indéfiniment la

Grâce divine :

« C'est ainsi que Nous récompensons quiconque se montre reconnaissant». (Coran 54,35)

« Souvenez-vous et Je Me souviendrai de vous ! Rendez- Moi grâces ! Ne soyez pas ingrats!» (Coran 2,152)

«Si vous êtes reconnaissants, je ferai, certes, encore plus pour vous. Mais si vous êtes infidèles, Mon châtiment sera terrible pour vous».

(Coran 14,7)

Le Coran est le dernier Rappel avant le Jugement dernier. Il contient des

Promesses et des Menaces précises. Il a été annoncé à tout l'univers. Il est disponible dans toutes les langues. Il confirme et protège les Ecritures antérieures qui étaient de «seconde main» et ont subi des altérations. Il indique le Chemin Droit qui commence par la Soumission, se gravit par la Foi et fait accéder à la Vertu. Arrivé à ce stade, le vertueux ressent constamment le Regard de Dieu sur lui, il «goûte» à la Présence

Divine. Il «habite» déjà, en esprit, sa demeure dernière dans la Vraie Vie auprès de son Créateur Miséricordieux et Aimant.

Son «coeur» est devenu une «demeure» de Dieu - Exalté et Magnifié soit-Il. Ce processus de purification est appelé les savants musulmans.

Louange à Dieu, Souverain de l'univers.