تقي زاده

تقي زاده

Cette année, la Conférence de Munich sur la sécurité se tient sous le signe de vives inquiétudes qui relèvent des politiques transatlantiques de la nouvelle administration américaine.

Ce vendredi 17 février, la 53e Conférence de Munich sur la sécurité commence ses travaux alors que les dirigeants européens ressentent une inquiétude sans précédent quant aux politiques transatlantiques de Donald Trump.

À cette conférence, rendez-vous annuel des décideurs politiques du monde, participent plus de 500 personnalités, venues du monde entier, pour discuter du terrorisme et des menaces qui mettent en péril la sécurité mondiale.

Donald Trump (D) et le nouveau secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson à Washington, le 2 février 2017. ©Reuters

Depuis 1963, les relations transatlantiques de l’Europe restent au menu des discussions à la Conférence de Munich. Cette année, à peine quelques semaines après l’investiture du nouveau président des États-Unis, les participants à la Conférence de Munich sur la sécurité vont discuter de l’avenir des relations transatlantiques, menacées par l’arrivée de Donald Trump.

La délégation américaine comprendra le vice-président Mike Pence, les secrétaires à la Défense et à la Sécurité intérieure James Mattis et John Kelly, et une dizaine d’élus du Congrès.

Le secrétaire américain à la Défense James Mattis (G) est accueilli par l'attaché militaire Terry Anderson à son arrivée à Munich, le 16 février 2017. ©AFP

Le directeur de cette édition de la Conférence de Munich, Wolfgang Ischinger affirme que « la situation sur la scène internationale n’a jamais été pleine d’autant d’incertitudes depuis des décennies ».

Cette conférence se tient du 17 au 19 février  2017.

En réaction aux allégations tenues par le ministre israélien des Affaires militaires qui avait assujetti la prospérité de Gaza à des conditions, l’un des hauts cadres du mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas a déclaré que ce mouvement ne se soumettra jamais aux exigences des responsables du régime de Tel-Aviv.

Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas. (Photo d'archives)

Selon le site d'information « Palestine al-Youm », Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas a réagi aux allégations proférées par le ministre israélien de la Guerre Avigdor Lieberman disant que si le Hamas concrétisait quelques conditions, Israël serait le premier à investir à Gaza et cette ville pourrait devenir une nouvelle Singapour.

« Nous exigeons la libération par Israël des combattants palestiniens pour que le terrain soit propice à la libération des soldats israéliens. Si nous souhaitons que Gaza devienne un jour une nouvelle Singapour, nous pourrons la reconstruire avec non propres mains et nous ne nous soumettons pas aux conditions posées par des responsables israéliens », a-t-il renchéri.

« Des prisonniers palestiniens se trouvent  dans les geôles israéliennes et ils font l’objet du mauvais comportement des geôliers du régime de Tel-Aviv. Ils se trouvent dans le couloir de la mort. C’est la raison par laquelle la question des militaires israéliens est assujettie à la libération des prisonniers palestiniens », a-t-il réaffirmé.

« Si le Hamas livre des corps de  Hadar Goldin et Oron Shaul, deux militaires israéliens, et dépose ses armes, en contrepartie Israël créera 40.000 emplois à Gaza et investira dans son port, son aéroport et ses zones industrielles et Gaza pourrait devenir un jour une nouvelle Singapour ou une nouvelle Hong Kong», avait lancé Avigdor Lieberman.

Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères, l’Iran est un partenaire digne de confiance et fiable pour la Russie.

Évoquant la poursuite des coopérations constructives entre Téhéran et Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov a affirmé que les relations amicales qu’entretiennent Téhéran et Moscou n'étaient pas subordonnées à des conditions étrangères, d'autant plus que les deux pays coopèrent dans divers domaines dont la lutte contre le terrorisme et l’accord nucléaire iranien.

« L’Iran reste un partenaire fiable et stable de la Russie et il fait partie de l’un de ses voisins les plus proche. Les relations au beau fixe entre Téhéran et Moscou ne seront pas soumises aux conditions étrangères », a-t-il réaffirmé soulignant : « Les deux capitales mènent une coopération accrue dans plusieurs domaines, surtout celui de la lutte contre  le terrorisme et cette coopération se poursuivra ».

La "Russie et l’Iran vont continuer de coopérer ensemble pour la mise en œuvre de l'accord conclu entre l'Iran et les 5+1, connu sous le nom du plan global d’action commun" a assuré Sergueï Riabkov. 

Le site lanceur d'alerte WikiLeaks vient de révéler une campagne d’espionnage de la CIA visant la présidentielle française en 2012.

WikiLeaks a publié, jeudi 16 février, trois documents de la CIA en matière d’une campagne d’espionnage ciblant les hommes d’État français pendant les sept mois qui ont mené aux élections présidentielles 2012.

Selon Russia Today, cette campagne, menée par la CIA, a visé tous les partis politiques majeurs de France dont le Parti socialiste (PS), le Front national (FN) et l'Union pour un mouvement populaire (UMP).

Cette affaire d’espionnage relevait de l’incertitude de la CIA d’une réélection de Nicolas Sarkozy. C’est la raison pour laquelle l’agence américaine a chargé ses agents de suivre les discussions privées de l’ex-président français à propos d’autres candidats à la présidentielle.

La CIA justifie cette opération d’espionnage sous prétexte qu’elle voulait « aider les analystes et les décideurs politiques des États-Unis à prévoir la perspective des relations franco-américaines » pendant l’époque suivant les présidentielles françaises.

La campagne d’espionnage, menée par les unités d’espionnages humaine (HUMINT) et électronique (SIGINT), s’était plutôt focalisée sur l'UMP, alorsle parti au pouvoir. La CIA entendait se renseigner sur les approches électorales du parti envers les États-Unis, le Royaume-Uni, la Libye, la Palestine, la Syrie, la Côte d’Ivoire et Israël.

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange prononce un discours depuis le balcon de l'ambassade équatorienne à Londres, le 5 février 2016. ©Reuters

L’agence de renseignement américaine avait également ordonné à ses espions d’obtenir des informations à propos des sources de financement des candidats à la présidentielle française.

L’opération de la CIA a débuté en novembre 2011 et elle s’est poursuivie jusqu’à l’entrée du nouveau président à l’Élysée en mai 2012.

Ce n’est pas le premier cas d’espionnage des États-Unis de leurs alliés européens. Il y a deux ans, une autre affaire, ciblant la chancelière allemande Angela Merkel, a suscité un grand tapage médiatique, aboutissant même à l’expulsion du représentant de la CIA d’Allemagne.

L’Iran a condamné vigoureusement par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères l’explosion qui a frappé hier jeudi 16 février Bagdad, capitale irakienne.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi a exprimé sa solidarité avec le gouvernement et la nation irakiens et condamné vigoureusement les récents attentats ayant secoué l’Irak notamment l’explosion qui s’est produite hier jeudi à Bagdad, laissant des dizaines de morts et de blessés.

« Grâce aux courages affichés par l’armée et les Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), les terroristes comptent leurs derniers jours en Irak. La population de ce pays, toute  ethnie et religion, tendance confondue, fêtera bientôt la victoire sur les daechistes et de telles mesures aveugles et passives n’ébranleront jamais sa volonté. Plus résolue, la nation irakienne va nettoyer sa patrie de la présence funeste des terroristes », a-t-il conclu.

Rappelons-le qu’au moins 52 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées jeudi dans l’explosion d’une voiture piégée à Bagdad revendiquée par le groupe terroriste Daech.

Au moins 20 personnes ont été tuées, ces derniers jours, dans des violences intercommunautaires au Mali, selon un bilan annoncé par le ministère de la Sécurité du pays.

Cité par Reuters, les affrontements meurtriers ayant opposé les communautés bambara, principale ethnie du pays, et peule, minoritaire, dans les localités de Kama et Sènèbamanan, ont fait au moins 20 morts et 16 blessés, sans oublier quelque 600 déplacés.

Le bilan reste toujours provisoire, annonce la télévision malienne, qui évoque également d’importants dégâts matériels.

Selon l’AFP, « les affrontements ont éclaté à la suite de l’assassinat le 11 février d’un agriculteur bambara, imputé à des terroristes, suivi de représailles contre des Peuls accusés d’avoir des liens avec des terroristes. »

Le Mali est depuis 2012 le théâtre de violences et d’actes terroristes d’envergure opposant divers groupes du pays.

L’ONU a appelé à plusieurs reprises le pays à mettre fin à ces violences. 

Mrquant une rupture dans la politique américaine au Proche-Orient, Donald Trump a affirmé que la "solution à deux Etats" n'était pas la seule possible pour régler le conflit israélo-palestinien, assurant être ouvert à des alternatives si elles mènent à la paix.En accueillant à Washington mercredi son "ami" le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le nouveau président a vanté les liens indestructibles des Etats-Unis avec le régime sioniste.

Lors d'une conférence de presse Lors d'une conférence de presse commune, M. Netanyahu, qui entretenait des relations exécrables avec Barack Obama, a loué le nouveau locataire républicain de la Maison Blanche, jugeant qu'il offrait "une occasion sans précédent" pour faire avancer la paix.

"Il n'y a pas de meilleur soutien du peuple juif et de l'Etat juif que le président Donald Trump", a-t-il martelé.
Au moins neuf personnes ont été tuées et 30 autres blessées mercredi dans un attentat-suicide à la voiture piégée contre un quartier chiite dans l'est de Bagdad, la capitale de l'Irak, a appris Xinhua d'une source de la police.L'attaque a été perpétrée peu avant le coucher du soleil. Un kamikaze a fait exploser son minibus KIA chargé d'explosifs dans la zone commerciale de Habibiyah, une zone de vente de voitures dans le quartier densément peuplé de Sadr City, a indiqué la source sous couvert d'anonymat.
 
L'explosion a provoqué un incendie, détruisant de nombreuses voitures civiles et causant des dommages à de nombreux commerces et bâtiments, selon la même source.
 
Le nombre de morts pourrait augmenter. Les ambulances, véhicules policiers et civils ont évacué les victimes aux hôpitaux et centres médicaux de la ville, a ajouté la même source.
 
Aucun groupe n'a revendiqué l'attentat pour l'instant, mais Daech est généralement responsable de ce type d'attaques kamikazes perpétrées contre les forces de sécurité et sur des sites fréquentés tels que des marchés, des cafés ou des mosquées dans l'ensemble du pays.
 
mercredi, 15 février 2017 22:43

La Femme en l'Islam

Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux

Louange à Dieu et que la paix soit sur les serviteurs qu'Il a élus.

Dieu créa l'homme et la femme et a voulu qu'ils se meuvent dans les profondeurs de la difficile expérience vivante, pour qu'ils puissent se comporter, avec responsabilité dans la sphère du permis et de l'interdit… le Paradis fut –selon le Noble Coran- le premier lieu de l'épreuve: ils pouvaient, telle fut l'objet de l'épreuve, manger là où ils le voulaient, de tous les fruits du Paradis et de tous ses arbres, sauf d'un seul. Tout se passait bien dans le sens du respect de l'engagement car l'homme et la femme ne connaissaient qu'une seule dimension de l'expérience: celle consistant à obéir et à se conformer aux recommandations de Dieu. Mais envieux et injuste, Satan qui fut mécontent de la création d'Adam et de l'honneur qu'il obtint auprès de Dieu refusa, par orgueil, de se prosterner devant lui, puis profita de la naïveté d'Adam et d'Eve, de leur bonté, de leur faiblesse et de leur manque de fermeté et de volonté pour leur insuffler l'idée obsessionnelle. Il les incita donc à découvrir l'autre dimension de l'expérience et, les plongeant dans des rêves agréables, il les poussa à s'interroger: pourquoi cet arbre a-t-il été interdit parmi tous les autres? Ils ne pouvaient pas trouver la réponse, mais il la leur insuffla: c'est l'arbre de la vie éternelle, l'arbre des biens inépuisables. Celui qui en mange ne connaîtra pas la mort!

De la sorte, le premier rêve prit place dans l'imaginaire de l'homme et de la femme. Ils en mangèrent donc sans réfléchir et sans se pencher sur les conséquences négatives de cet acte… Ils trébuchèrent ensemble et leurs nudités apparurent à leurs yeux. Alors, ils se mirent à se couvrir avec des feuilles cueillies sur les arbres du Paradis.

L'initiative était prise par l'homme et la femme, mais Adam en fut seul responsable. Cependant, Adam reçut des paroles de son Seigneur qui lui accorda le pardon et le dirigea sur la bonne voie.

L'homme comprit, et sa femme aussi, ce qu'est Satan. Ils saisirent aussi ce qu'est l'autre dimension des choses et ce qu'est l'expérience dans ses conséquences négatives et positives… Ils saisirent ce que veut dire la responsabilité dans son contenu spirituel, intellectuel et pratique… Ils saisirent ce qu'est le terrain du conflit, ce qu'est l'éducation de soi par la crainte révérencielle (taqwâ) et ce qu'est la culture de la volonté par la détermination et la fermeté.

Adam descendit donc avec sa femme et ils s'établirent sur terre. Satan descendit avec eux pour que prenne naissance, dans le bas-monde, l'histoire du conflit entre la raison et l'instinct, entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal.

Les messages divins se succédèrent pour mettre l'homme et la femme, ensemble, face à la responsabilité. Si la continuité de la vie s'assurait à travers leur interaction physique, de telle sorte que chacun d'eux, pris séparément, ne pouvait aucunement reproduire la vie dans la nouvelle naissance, l'évolution spirituelle ainsi que le développement pratique et la prospérité matérielle de la vie ne pourraient prendre leur élan que dans la responsabilité commune. Ainsi, chacun –de l'homme et de la femme- a un rôle qui correspond à ses caractéristiques spécifiques les distinguant l'un de l'autre et un rôle commun qui correspond à la communauté de leur appartenance humaine et à celle de leur volonté, de leur pensée et de leur mouvement.

Ainsi, Dieu voulut que l'homme et la femme mettent leur raison en action afin d'équilibrer l'affectivité en la sauvegardant de l'évanouissement et de la déviation. Il voulut qu'ils fertilisent l'affectivité pour ainsi raffiner la raison en l'empêchant de se durcir et de dépasser la mesure. Il leur dit qu'il se peut que l'un d'eux soit plus affectueux que l'autre, en vertu de ses caractéristiques propres relatives à la masculinité ou à la féminité, à la paternité ou à la maternité… Mais cela ne doit pas empêcher la raison d'être puissante, supérieure et dynamique. La raison ne doit être ni figée ni exclue. Il faut la consulter même pour se prononcer au sujet des sentiments relevant du domaine de l'affectivité; il faut s'ouvrir à la raison même quand il ne s'agit que des petites choses de la vie.

A la lumière de cet enseignement, la législation islamique cherche à assurer l'équilibre humain et s'intéresse au rôle central de l'équilibre dans la vie. Elle légifère pour l'homme et la femme pris ensemble; ce qui exige la diversité à l'intérieur de l'unité; ce qui enrichit le contenu intérieur de l'unité à travers la diversité des éléments aux caractéristiques différentes et permet de discerner l'utile dans ce qui est permis et recommandé et le nuisible dans ce qui est interdit et rejeté. Et tout cela à la suite de l'étude minutieuse de ce qui peut leur être avantageux et de ce qui peut rendre meilleur le monde qui les entoure.

Pour toutes ces raisons, il est indispensable de se pencher sur la question des droits de la femme dans la vie, à travers le contenu théorique de ces droits pris dans leur rapport avec le sens de ce qui est avantageux pour la vie pratique, et non à travers le contenu de nos sensibilités affectives. Le caractère limité de notre univers implique que chacun de ces phénomènes, ou des éléments constitutifs de ces phénomènes, perde une partie de son être, de sa conscience, de son tempérament, de son statut ou de ses ambitions, au profit de l'autre. Et ce pour que, dans la vie, il y ait, pour ainsi dire, et puisqu'il est impossible d'atteindre l’absolu, des concessions réciproques pour que chacun échange avec l'autre ce qu'il lui prend contre ce qu'il lui donne.

Le problème de certains penseurs est, peut-être, dans le fait qu'ils se laissent absorber par le drame du sujet au lieu de s'intéresser à l'équilibre de la vie. Ils se détournent ainsi de la réalité pour sombrer dans le déséquilibre, ce qui est un drame encore plus douloureux, dans la mesure où le préjudice touchera les deux parties, l'homme et la femme, à la fois. Car ce que l'une des deux parties fait, sans prise en considération du pour et du contre, est nuisible pour cette partie elle-même et pour l'autre partie.

Ces considérations sont en rapport avec la question des libertés et des modalités de leur respect, lorsqu'on a à observer la réalité sous tous ses aspects et lorsqu'on a à être conscient de toutes les dimensions du problème humain, pris dans son sens réel. Il se peut qu'une contrainte, donc quelque chose d'indésirable en soi, soit imposée à la femme. Mais il se peut aussi que cette contrainte conduise à quelque chose de positif vu sous l'angle de l'équilibre du mouvement vital. Il se peut aussi qu'une contrainte semblable, en rapport avec ses responsabilités et ses devoirs, soit imposée à l'homme. Elle pourrait porter atteinte à son orgueil mais pour lui assurer beaucoup de bien sur le plan de l'équilibre des droits et des devoirs qui sont communs à l'homme et à la femme.

Le problème est que beaucoup de gens regardent le tableau sous un seul angle et se penchent sur un seul aspect des problèmes. Ils ne s'aperçoivent pas, de ce fait, du secret qui explique la présence de la beauté ici et de la laideur ailleurs, du bien sous cet aspect-ci et du mal sous cet aspects-là.

Ces réflexions sont une tentative pour saisir la ligne de l'équilibre dans le regard que porte l'Islam sur la femme considérée dans son indépendance, mais aussi sous l'angle de sa vie avec l'homme, sous l'angle de sa responsabilité dans la vie et dans les appels discrets de son humanité et de ses aspirations.

Il nous semble que, dans leurs expériences dans le domaine de l'ijtihâd (effort intellectuel), les jurisconsultes doivent multiplier leurs efforts et se pencher sur l'affaire avec l'ouverture intellectuelle nécessaire pour comprendre le texte sans rester prisonniers des aspectes négatifs de la réalité. Et ce pour découvrir la profondeur de la conception islamique de cette question vivante qui continue à alimenter les discussions qu'elles soient au niveau des idées, de la législation, de la méthode et du mouvement…. Certaines fatwa (qualifications juridiques) sont prononcées, il est vrai, à partir de conditions subjectives et non objectives.

Nous espérons tant que ce livre arrivera à traduire la contribution de la conception islamique de la femme et que les observations et remarques des lecteurs seront assez critiques pour corriger l'erreur, empêcher la déviation et éclairer l'idée.

Louange à Dieu, le Maître des Mondes!

Nous comptons sur Lui,

Il est le meilleur de ceux auxquels on se confie!

Le Paradis est sous les pieds des mères

La maternité : Une cime de dévouement et d’affection

Dès ses débuts dans le Noble Coran et la sainte Sunna prophétique, l’Islam a donné à la mère un statut distingué par rapport à celui du père pour ce qui est du dévouement, d’affection et de charité. Car pour donner la vie à l’enfant, la mère met la totalité de l’effort et porte la totalité du poids. Il existe une différence entre la paternité et la maternité. La première ne constitue pas une fatigue corporelle pour l’homme qui ne met en œuvre que son instinct et son désir, alors que la seconde constitue une tâche lourde et expose la mère au danger. C’est elle qui entretient l’enfant, qui le nourrit de tout son corps et aux dépens de sa santé, qui s’expose au danger lors de l’accouchement et de l’allaitement, ce qui entrave la liberté de la mère et réduit l’espace de son mouvement.

Dieu, le Très Haut, a parlé des peines de la mère beaucoup plus que celles du père : ((Et nous avons enjoint à l’homme la bienfaisance envers ses parents. Sa mère l’a péniblement porté et péniblement accouché. Grossesse et sevrage en trente mois, puis quand il a atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il a dit : ‘Ô Seigneur ! Dispose-moi pour que je rende grâce du bienfait dont Tu nous a comblé, moi et mes parents’)) (Coran XLVI, 15).

D’autre part, le père a le mérite de travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Pour cette raison, Dieu considère le père et la mère comme égaux dans la responsabilité à l’égard de l’enfant et dans le devoir de bienfaisance de ce dernier à leur égard. Cette égalité est signalée dans beaucoup de versets coraniques, mais la mère a beaucoup de mérites en raison de ses peines dans la grossesse et l’accouchement.

Dans ce sens, la Tradition Prophétique dit que « Le Paradis est sous les pieds des mères ». D’autres Traditions disent que si la mère enceinte est décédée lors de l’accouchement, elle aura la même rétribution que les martyrs, ces derniers protégeant la terre de la nation et sa dignité, alors que la mère donne naissance aux martyrs, aux combattants, aux savants, aux dirigeants et aux réformateurs.

Dans l’Epître des Droits, l’Imâm Zayn al-‘âbidîn (p) adresse à chacun de nous les paroles suivantes : « Le droit de ta mère revient au fait qu’elle t’a porté là où personne ne supporte personne, qu’elle t’a donné du fruit de son cœur ce que personne ne peut donner à personne, qu’elle t’a protégé par la totalité de son corps sans se soucier de sa faim pour te donner à manger, de sa soif pour te donner à boire, de son dépouillement pour t’habiller, du soleil brûlant pour t’ombrager, d’avoir des insomnies pour te procurer le sommeil. Elle t’a protégé de la chaleur et du froid et il n’est dans ton pouvoir de la remercier que par l’aide de Dieu ». Il est clair que ce que la mère procure à son enfant ne peut être procuré par personne à quiconque d’autre.

mercredi, 15 février 2017 22:40

Trump : le business contre la guerre

Cherchant à renverser le pouvoir qui l’a précédé et qui tente de se maintenir malgré lui, le président Trump ne peut pas composer son administration en s’appuyant sur la classe politique ou sur de hauts-fonctionnaires. Il a donc sollicité des personnes nouvelles, des entrepreneurs comme lui, malgré le risque que cette confusion des genres comporte.

Selon l’idéologie puritaine, en vogue depuis la dissolution de l’Union soviétique, confondre la politique d’un État et ses affaires personnelles est un crime ; raison pour laquelle on a instauré une stricte séparation entre ces deux mondes. Au contraire, durant les siècles passés, on n’abordait pas la politique sous un angle moral, mais sous celui de l’efficacité. On considérait alors normal d’associer des entrepreneurs à la politique. On ne qualifiait leur enrichissement personnel de « corruption » que lorsque ils s’engraissaient au détriment de la Nation, pas lorsqu’ils la développaient.

Concernant ses relations avec les deux Grands, le président Trump aborde la Russie au plan politique et la Chine au plan commercial. Il s’appuie ainsi sur Rex Tillerson (ancien patron d’Exxon-Mobil), un ami personnel de Vladimir Poutine, comme secrétaire d’État ; et sur Stephen Schwarzman (le patron de la société de capital-investissement Blackstone), un ami personnel du président Xi Jinping, comme président du nouvel organe consultatif chargé de proposer la nouvelle politique commerciale : le Forum stratégique et politique (Strategy and Policy Forum) qui a été inauguré par le président Trump, le 3 février à la Maison-Blanche [1]. Il réunit 19 entrepreneurs de très haut niveau. Contrairement aux pratiques précédentes, ces conseillers n’ont pas été choisis sur le critère de savoir s’ils avaient soutenu ou non le président durant sa campagne électorale, ni en fonction des entreprises qu’ils dirigent, de leur taille et de leur influence, mais de leurs capacités personnelles à les diriger.

Rex Tillerson

En tant que directeur d’ExxonMobil, Rex Tillerson a conçu une forme de partenariat avec ses homologues russes. Gazprom, puis Rosneft ont autorisés les États-uniens à venir travailler chez eux à la condition que ces derniers les autorisent à coopérer ailleurs avec eux. Ainsi, les Russes ont investi pour un tiers dans les opérations d’ExxonMobil au Golfe du Mexique, tandis que la multinationale a participé aux découvertes du gigantesque champ d’hydrocarbures de la mer de Kara [2].

C’est ce succès partagé qui a valu à Rex Tillerson de recevoir la Médaille de l’Amitié des mains du président Vladimir Poutine.

La presse a souligné les liens personnels qu’il a développés avec le président russe, ainsi qu’avec Igor Sechin, son homme de confiance.

À la tête d’ExxonMobil, il s’est affronté à la famille Rockefeller, fondatrice de la société. En définitive, il a imposé son point de vue et les Rockefeller ont commencé à vendre leurs actions en vue de quitter la compagnie [3].

Selon les Rockefeller, le pétrole et le gaz sont des ressources épuisables qui arrivent bientôt à leur fin (théorie vulgarisée dans les années 70 par le Club de Rome). Leur usage dégage du carbone dans l’atmosphère et provoque ainsi le réchauffement climatique de la planète (théorie vulgarisée dans les années 2000 par le GIEC et Al Gore) [4]. Il est temps de passer aux sources d’énergies renouvelables. Au contraire, selon Rex Tillerson, rien ne permet de valider l’idée selon laquelle les hydrocarbures sont une sorte de compost de détritus biologiques. On ne cesse de découvrir de nouveaux gisements dans des zones dépourvues de roche-mères et à des profondeurs toujours plus importantes. Rien ne prouve que les hydrocarbures vont s’épuiser dans les siècles à venir. Rien ne prouve non plus que le carbone relâché par l’homme dans l’atmosphère, soit la cause des évolutions climatiques. Dans ce débat, chacun des deux camps a financé un intense lobbying pour convaincre les décideurs politiques en l’absence d’argument déterminant [5].

Or, les deux camps défendent par ailleurs des positions diamétralement opposées en politique étrangère. C’est pourquoi le combat entre les Rockefeller et Tillerson a certainement eu un impact sur la politique internationale. Ainsi, en 2005, les Rockefeller ont conseillé au Qatar —dont les revenus proviennent d’ExxonMobil— de soutenir les Frères musulmans, puis, en 2011, de s’investir dans la guerre contre la Syrie. L’émirat y a englouti des dizaines de milliards de dollars pour soutenir les groupes jihadistes. Au contraire, Tillerson a considéré que si la guerre clandestine est bonne pour la politique impériale, elle ne fait pas avancer le business. Depuis la défaite des Rockefeller, le Qatar se retire progressivement de la guerre et consacre ses dépenses à la préparation du Mondial de football.

Quoi qu’il en soit, pour le moment, l’administration Trump n’a pris aucune décision face à la Russie, hormis l’abrogation des sanctions prises en réaction à une ingérence russe dans la campagne électorale présidentielle qui aurait été observée par la CIA.

Stephen Schwarzman

Le président Trump a d’abord choqué la Chine populaire en acceptant un appel téléphonique de la présidente de Taïwan, malgré le principe « Une Chine, deux systèmes ». Puis il s’est excusé auprès de Xi en lui souhaitant chaleureusement une « Bonne année du Coq de feu ».

Simultanément, il lui a accordé un cadeau somptueux en annulant le Traité trans-Pacifique. Cet accord, qui n’avait pas encore été signé, avait été conçu comme l’ensemble de la globalisation des quinze dernières années pour exclure la Chine du pouvoir décisionnel.

Le président Trump a ouvert un canal de négociation avec les principales autorités commerciales et financières chinoises, via les membres de son Forum stratégique et politique. La société de Stephen Schwarzman, Blackstone, est détenue depuis 2007 à hauteur de 9,3 % par le fonds souverain de la République populaire, China Investment Corp. [6], dont le directeur de l’époque, Lou Jiwei, est aujourd’hui ministre des Finances de son pays.

Schwarzman fait partie du Conseil consultatif de l’École d’économie et de management de l’université de Tsinghua [7]. Or ce Conseil, placé sous la présidence de l’ancien Premier ministre Zhu Rongji, réunit des personnalités chinoises et occidentales des plus importantes. Parmi celles-ci : Mary Barra de General Motors, Jamie Dimon de JPMorgan Chase, Doug McMillon de Wal-Mart Stores, Elon Musk de Tesla Motors et Indra K. Nooyi de PepsiCo qui siègent également au nouveau Forum stratégique et politique de la Maison-Blanche.

Dans un article précédent, j’ai indiqué que depuis sa rencontre avec Jack Ma d’Alibaba (également membre du Conseil consultatif de l’université de Tsinghua), Donald Trump envisage que son pays adhère à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures. Si tel était le cas, les États-Unis cesseraient de brider la Chine et s’engageraient dans une véritable coopération pour développer les « routes de la soie » rendant ainsi inutiles les conflits en Ukraine et en Syrie [8].

La coopération par le commerce

Depuis la dissolution de l’URSS, la politique des États-Unis était fixée par la « doctrine Wolfowitz ». Pour faire de leur pays le « premier », les administrations successives n’ont pas hésité à livrer consciemment quantité de guerres qui les ont appauvries [9].

Bien entendu, cet appauvrissement n’a pas été pour tous. On a donc assisté à un conflit interne au capitalisme entre les sociétés ayant intérêt à la guerre (aujourd’hui BAE, Caterpillar, KKR, LafargeHolcim, Lockeed Martin, Raytheon, etc.) et celles ayant intérêt à la paix.

L’administration Trump entend relancer le développement du pays en rompant avec l’idéal du « premier » et en devenant le « meilleur ». Cela suppose de faire vite. Il faudra des années pour ouvrir les routes de la soie, même si leur construction est largement entamée. Par conséquent, les États-Unis n’ont pas le temps de renégocier les grands Traités commerciaux multilatéraux actuels. Ils doivent conclure sans attendre des accords bilatéraux de sorte que les contrats soient immédiatement mis en œuvre.

Sachant l’extrême difficulté à reconvertir une économie de guerre en économie de paix, Donald Trump a associé à son Forum stratégique et politique un entrepreneur d’une des sociétés qui pourraient se développer aussi bien en temps de paix que par la guerre : Jim McNerney (Boeing).

 

[1] “Remarks by President Trump in Strategy and Policy Forum”, The White House, February 3rd, 2017.

[2] « Rosneft exploitera le pétrole du golfe du Mexique », par Juliana Gortinskaïa, Traduction Louis-Benoît Greffe, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 8 mars 2013.

[3] “The Rockefeller Family Fund vs. Exxon”, David Kaiser and Lee Wasserman, The New York Review of Books, December 8th, 2016.

[4] « 1997-2010 : L’écologie financière », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 26 avril 2010.

[5] “Exxon Mobil Accuses the Rockefellers of a Climate Conspiracy”, John Schwartz, The New York Times, November 21st, 2016. “Rockefeller Foundations Enlist Journalism in ‘Moral’ Crusade Against ExxonMobil”, Ken Silverstein, The Observer, January 6th, 2017.

[6] Annual Report 2008, p. 40 & 56, The Blackstone Group.

[7] “The Advisory Board of Tsinghua University School of Economics and Management (2016-2017)”, Tsinghua University.

[8] “The Geopolitics of American Global Decline”, by Alfred McCoy, Tom Dispatch (USA) , Voltaire Network, 22 June 2015.

[9] La doctrine Wolfowitz a été élaborée dans le Defense Policy Guidance for the Fiscal Years 1994-1999. Ce document n’a jamais été déclassifié, mais son contenu a été révélé dans « U.S. Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop », Patrick E. Tyler, New York Times, 8 mars 1992. Le quotidien publie également de larges extraits du rapport en page 14 : « Excerpts from Pentagon’s Plan : "Prevent the Re-Emergence of a New Rival" ». Des informations supplémentaires sont apportées dans « Keeping the U.S. First ; Pentagon Would Preclude a Rival Superpower », Barton Gellman, The Washington Post, 11 mars 1992.