تقي زاده

تقي زاده

Le président de la RII, Mahmud Ahmadinejad, a présenté, au terme d’un message, ses condoléances à l’occasion du décès du président vénézuélien, Hugo Chavez, à tous les peuples, au peuple et gouvernement vénézuéliens ainsi qu’à ses proches. « Hugo Chavez incarne tous les combattants et révolutionnaires de l’histoire glorieuse mais aussi triste de l’Amérique latine, il a été leur héritier et il est la manifestation de la quête de la liberté des populations latino-américaines et de toutes les nations réprimées. Chavez est l’étendard des combattants anticolonialistes et porte-étendard de l’amitié entre les peuples, a réitéré le président Ahmadinejad dans son message. « Hugo Chavez s’est dressé avec courage devant le maximalisme des arrogants et il a su briser la lourde pression médiatique, économique et même les coups d’état à son encontre, souligne le message.

mercredi, 06 mars 2013 21:26

Qui a tué Chavez?

Le vice-Président vénézuélien, Nicolas Maduro, a accusé, mardi, les «ennemis historiques»  du Venezuela d'avoir provoqué le cancer, dont souffrait le Président Hugo Chavez, dont on a annoncé la mort, en fin d'après-midi. Deux fonctionnaires américains ont été, aussitôt, expulsés. Lors d'une intervention transmise, en direct, à la télévision, à l'issue d'une réunion des hauts responsables politiques et militaires du pays, Nicolas Maduro a précisé qu'une commission scientifique enquêterait sur cette possibilité. «Nous n'avons aucun doute, arrivera un moment, dans l'histoire, où nous pourrons créer une commission scientifique, [qui révélera] que le commandant Chavez a été attaqué, avec cette maladie [...] Les ennemis historiques de cette patrie ont cherché un point faible, pour atteindre la santé de notre commandant». Le vice-président a comparé la situation à celle de la mort de Yasser Arafat, en 2004, soutenant que le leader palestinien avait été, volontairement, contaminé par une maladie, par ses ennemis. M. Maduro a annoncé l'expulsion d'un attaché militaire américain, qu'il a accusé de tenter de provoquer un complot militaire contre le président vénézuélien. Un peu plus tard, le ministre des Affaires étrangères a fait état du renvoi d'un autre fonctionnaire américain, pour conspiration.

 

« L’émir du Qatar est obsédé par la Syrie et considère la bataille en cours comme étant une bataille personnelle. Hamad est certain qu’il paiera le prix si Assad triomphe, pour cette raison il investit tous ses efforts pour renverser le président syrien ».Telle est la conclusion d’un livre français nouvellement paru et rédigé par les deux journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot.Sous le titre « Qatar : les secrets du coffre-fort », les deux journalistes rapportent les propos de certains politiciens et diplomates occidentaux et arabes, selon lesquels « l’équilibre interne à Doha sera ébranlé si la crise syrienne se prolonge encore, parce qu’un conflit intérieur oppose le Premier ministre Hamad ben Jassem ben Jabr al Thani au prince héritier Tamim qui adopte une approche différente sur le dossier syrien ».Par ailleurs, un diplomate français a déploré devant les deux écrivains que « l’autorité au Qatar ne planifie pas à long terme mais travaille seulement à court terme… c’est ici où réside son point faible ».

Selon certains extraits de ce livre, le Qatar a décidé en été 2012 d’armer l’opposition syrienne qui combat sur le terrain.« Des unités de forces spéciales qataries se sont déployées à la frontière turque et jordanienne mais leurs tentatives répétées de s’infiltrer en Syrie n’ont pas réussi. Toutefois la situation en Syrie a changé depuis septembre dernier. Les responsables des Nations Unies en Syrie ont révélé que des forces spéciales qataries sont arrivées à l’intérieur de la Syrie, c’est ce qu’un membre de la famille royale qatarie confirme ».« En été dernier, les qataris sont intervenus avec un soutien saoudien dans la guerre en Syrie dont la chambre d’opération était basée à Adana en Turquie. Ceci a permis aux Turcs de superviser l’afflux d’armes légères, notamment les kalachnikovs et des obus anti-char. Les rebelles ont commencé à acheter ces armes du marché noir grâce à l’argent des envoyés saoudiens, libanais et qataris ».

Différend saoudo-qatari

Spécialisés dans les affaires arabes, Malbrunot et Chesnot indiquent que « depuis aout 2012, les différends ont commencé à se faire voir entre les qataris et les saoudiens. Les musulmans soutenus par le Qatar et la Turquie ont voulu superviser les réseaux de transfert d’armement aux rebelles afin de renforcer leur contrôle sur le terrain.Les Saoudiens se sont irrités, et les combattants sur le terrain se sont divisés en deux parties : les frères musulmans soutenus par le Qatar d’une part, et les salafistes par l’Arabie Saoudite de l’autre…Les Qataris ont agi en Syrie à la base de leur expérience en Libye : «Quand un commandant d'une brigade armée refuse d’obéir à leurs ordres, les Qataris paient une grosse somme d’argent à son assistant qui fait défection et forme un nouveau groupe, ce qui a provoqué la dislocation des rebelles …« En automne dernier, le président français François Hollande a rencontré le premier ministre qatari. Hollande a rassuré son hôte de la poursuite des opérations secrètes conjointes entre les forces françaises et qataries pour soutenir l’opposition syrienne ».

Le différend d’Ibrahimi avec le Qatar

Citant Qays elAzzaoui, ambassadeur de l’Irak à la ligue arabe, les deux journalistes français rapportent que la Ligue arabe est dirigée par le Qatar. Selon lui, c’est Doha qui a fait pression sur les ambassadeurs du Yémen, de l’Egypte, du Soudan et de la Tunisie pour voter pour l’expulsion de la Syrie de la ligue arabe.Dans ce livre on dévoile l’implication du Qatar dans le renversement de Mouammar Kadhafi et dans l’acheminement d’armes via le Soudan.Les deux auteurs s’attardent sur le pétrole et l’argent qataris ainsi que sur leurs relations diplomatiques et l’achat de clubs de sport, mais tout ceci n’équivaut pas aux investissements émiratis en France, selon eux.Georges Malbrunot et Christian Chesnot ont travaillé pendant de longues années dans le monde arabe et ont été enlevés en Irak. Malbrunot s’est rendu en Syrie ces deux dernières années. Il fut parmi les premiers journalistes à dévoiler l’implication de miliciens étrangers et des djihadistes non syriens sur le terrain, et à dénoncer l’entrainement occidental des groupes armés syriens.

L'Arabie saoudite était l'une des 9 pays que le Secrétaire d'Etat américain, Johk Kerry, a visités, au cours de sa première tournée régionale, en tant que Ministre des A.E.John Kerry qui, pour certains, se différencie de son prédécesseur Hillary Clinton, par une préférence pour la tolérance et surtout, l'interaction, avec Téhéran, a, pourtant, prononcé à Riyad, des paroles qui neutralisent des rumeurs sur le changement de la politique étrangère américaine, sous le second mandant d'Obama. « La fenêtre pour le dialogue avec l'Iran ne restera pas ouverte pour toujours », a affirmé John Kerry à Riyad, dans une prise de position apparemment partagée par son homologue saoudien Saoud Al-Fayçal qui, en plus, s'est déclaré inquiet en raison du programme nucléaire iranien. A ce propos, le journal en ligne irdiplomacy.ir a demandé l'avis du Dr. Ali-Akbar Assadi, sur les positions des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite envers l'affaire nucléaire, mais aussi, au sujet de la perspective des relations Riyad-Washington et de leurs soucis communs, des inquiétudes américaines liées à la croissance du salafisme en Syrie et de l'appui saoudien aux forces extrémistes sur la donne syrienne, sans oublier leur approche envers l'affaire Bahreïnie. Les lignes qui suivent sont retirées de cette interview.

''Les relations américano-saoudiennes pendant le premier mandant de Barack Obama étaient en quelque sorte le prolongement des relations stratégiques établies, depuis des années, entre les deux pays, non sans quelques changements issus des différents de points de vue, sur un fond d'évolutions régionales et d'émeutes populaires.

Dans la foulée des soulèvements populaires dans des pays comme l'Egypte et la Tunisie, les Etats-Unis ont réalisé qu'ils ne pouvaient plus soutenir Moubarak et Ben Ali ; ils ont donc accepté le changement de pouvoir dans ces pays, jouant plutôt la carte des groupes révolutionnaires et des courants populaires. Cette attitude a pourtant provoqué le mécontentement de Riyad, en ce qui concerne la politique régionale de Washington. Mais pour ce qui concerne le cas de Bahreïn et de Yémen, l'Arabie saoudite a accepté, en quelque sorte, l'approche américaine, compatible, d'ailleurs, avec les considérations sécuritaires et régionales des Saoud.

S'agissant de la Syrie, on pourrait dire que les Américains et Saoudiens ont de vastes soucis partagés. Les deux pays ont donc adopté une politique presque semblable. Malgré certains différends, nous sommes été témoin de la poursuite des relations politico-sécuritaires entre Washington et Riyad ; les plus grandes transactions militaires concernent la vaste vente d'armements américains à l'Arabie saoudite : un cas parmi les plus célèbres dans l'histoire de l'industrie militaire états-unienne.

L'Arabie saoudite est toujours un allié stratégique des Etats-Unis dans la région. Vu le rôle régional de l'Arabie saoudite, notamment, sur le plan énergétique, les Etats-Unis souhaitent donc maintenir ces sérieuses relations et interactions avec Riyad qui a accueilli John Kerry dans sa première tournée régionale.

Les soucis communs Riyad-Washington sont axés sur quatre points importants :

-Endiguer l'influence régionale iranienne, y inclus également les débats contre le programme nucléaire du pays.

-La sécurité et la stabilité du golfe Persique sont liées à la coopération entre les Etats-Unis et les pays du CCGP, avec un affaiblissement du poids iranien. De cette opinion, résulte une autre: Riyad et Washington sont contre un changement politique structurel à Bahreïn.

-Concernant l'affaire syrienne, les deux pays sont pour le changement géopolitique du pouvoir, pas seulement en Syrie, mais dans toute la région du Cham et si possible, suivi par une redéfinition de l'équilibre du pouvoir interne, au Liban.

-Parlant du processus de paix moyen-orientale, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite plaident pour la poursuite du processus déjà établi, reposant sur la solution de deux Etats.

L'objectif commun des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite, en Syrie, consiste en un changement de pouvoir et un départ de Bachar Assad. Les deux pays soutiennent, donc, les opposants. Les Etats-Unis ont pourtant de plus sérieuses inquiétudes. Des groupes extrémistes dont le front Al-Nosra, lié à Al-Qaïda, exercent désormais une certaine autorité sur la scène et touchent une grande partie des aides financières et en armements régionales. Ces inquiétudes se sont renforcées depuis, surtout, l'assassinat de l'ambassadeur américain en Libye. Les Etats-Unis souhaiteraient, ainsi, que les opposants extrémistes s'affaiblissent, pourquoi pas, avec un arrêt des aides en argent et en armement, et par contre, que les opposants modérés s'affirment davantage. Cette approche se traduit par une préférence relative américaine, pour les approches politiques et qui, pourtant, est accompagnée d'un dosage de pression. De son côté, l'Arabie saoudite a fourni, jusqu'ici, un vaste appui militaire et financier aux opposants dont des forces extrémistes, ce que les Américains n'apprécient pas beaucoup. L'Arabie saoudite, aussi, y a ses propres inquiétudes. Elle ne souhaite nullement que les Frères s'affirment en Syrie, ni dans la région. On pourrait donc dire que les Etats-Unis et l'Arabie saoudite avancent vers une convergence d'approche en Syrie, afin de parvenir à un modèle yéménite, ou presque...''

Mais une importante question s'impose : le printemps arabe, a-t-il provoqué de sérieux différends entre Washington et Riyad ? C'est en ces lignes que le Dr. Ali-Akbar Assadi élabore son analyse, sur cette question :

''Les évolutions survenues en Tunisie et en Egypte ne se sont pas avérées bénéfiques pour l'Arabie saoudite ; c'est, du moins, le sentiment qu'auraient éprouvé les responsables saoudiens, et qui les a conduit à changer d'approche, envers les évolutions de Bahreïn ; or, en raison de la situation géographique de ce pays, lesdites évolutions pourrait sérieusement influer sur l'Est de l'Arabie, en particulier, et sur toute la région du golfe Persique, en général. Les Saoudiens ont donc décidé de passer directement à l'acte, en envoyant des forces à Bahreïn. Bien qu'ils restent critiques envers la situation des droits de l'Homme à Bahreïn, les Etats-Unis n'ont affiché aucune objection officielle envers cette mesure. Cela signifie que les Américains approuvent, quasiment, l'attitude de Riyad. En outre, les intérêts régionaux de l'Arabie saoudite et de leurs alliés semblent compter beaucoup. Cela dit, on ne devrait pas attendre de gros changement dans la donne américano-saoudienne, ni de sérieux différends entre les Âl-e Saoud et la Maison Blanche.''

Le nucléaire iranien semble être un autre important champ d'entente entre Saoud Al-Fayçal et John Kerry. L'expert iranien explique ainsi ses avis sur les raisons de l'opposition sérieuse, côté saoudien, contre les activités nucléaires iraniennes :

''Au sujet de l'Iran, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite s'entendent, en ce sens qu'ils leur faudrait enrayer le rôle et l'influence de la RII dans la région. Les saoudiens trouvent le programme nucléaire iranien, comme faisant partie du processus de renforcement de la puissance iranienne, ce qu'ils ne peuvent pas accepter. Ils souhaitent donc que le programme nucléaire iranien soit arrêté ou limité. Riyad aimerait ainsi que l'Occident et surtout, les Etats-Unis puissent affaiblir le poids régional de l'Iran, au travers des pressions au sujet de l'affaire nucléaire. Les Saoudiens regardent d'un mauvais œil les négociations entre l'Iran et les 5+1. Ils s'inquiètent de voir les puissances mondiales tolérer un nouveau mode du poids iranien, ce qui sera, évidemment, une grande source d'inquiétude pour les pays arabes du golfe Persique, notamment, l'Arabie saoudite...''

La chute de Raqa , ainsi que ne cessent de l'affirmer les agences de presse occidentaux , constitue " une grande victoire pour les rebelles anti Assad" .

la ville est située à 160 kilomètres d'Alep au nord de la Syrie. selon le site d'information Al Ahd, " c'est un général émirati à la retraite , le dénommé Mohamad Ahmad Saeed Al Abdolli , originaire de la ville de Fajira aux Emirats qui est derrière l'offensive terroristes contre cette ville" " C'est lui qui avait planifié et commandité l'assaut des milliers de terroristes d'Al Nosra contre Raza et qui a d'ailleurs été abattu par les snipers de l'armée syrienne . il a été le cerveau de cette opération " Toujours selon le site Al Ahd, " Al Abdoli a été également le théoricien de l'attaque du mois dernier contre l'aéroport militaire de Taftanaz dans la banlieu nord d'Idleb. A la dernière nouvelle, pr(s de 250 terroristes d'Al Nosra ont été tués au cours d'accrochages avec l'armée nationale et leusr corps sont abandonéns autour du bâtiment militaire et sécuritaire de Raza. pour l'armée syrienne, la guerre de Raqa n'est pas encore terminée et les renforts viennent d'arriver dans la région en vue de lancer une nouvelle offenisve et de reprendre la ville.

 

C'est un constat amer que vient de faire le général James Mattis, commandant des forces US, au Moyen Orient.

"Le durcissmeent des sanctions contre l'Iran n'a pas porté les effets escomptés", a-t-il affirmé, au cours d'un discours devant le comité des forces armées du sénat. Il a répondu, en effet, à une question, celle posée par le sénateur républicain, James Inhofe, qui l'interrogeait, en ces termes : "Du point de vue professionnel, pourriez-vous nous dire, si oui ou non, les efforts diplomatqiues et les sanctions économiques ont été suffisants, pour arrêter le programme nucléaire, à des fins militaiers de l'Iran ?" Et le général de répondre : " Non, Monssieur"! En effet, le Congrès semble bien vouloir préparer le terrain à une attaque militaire contre l'Iran. Le général Mattis avait affirmé, il y a quelques temps, la nécessité de poursuivre "les sanctions anti-iraniennes", mais aussi ,celle "d'être prêt à faire appel à d'autres options".

 

Vraisemblablement , selon Qalib Kandil qui revient sur l'assaut terroriste contre la ville Raqa et les dernières déclaratiosn de John Kerry et de son homologue saoudien. " Alors que les médias américains cherchent à faire croire à une solution de la crise en Syrie via une entente trouvée entre Moscou et Washington, l'appareil militaire et sécuritaire des Etats Unis continuent à former avec une extrême intensité les terroristes avant de les armer et de les envoyer en Syrie"!! Voici les arguments qui étaient l'article de Kandil : sur le terrain les Etats Unis ne vont aps vers uen entente car en cas d'entente les Américains n'auraient jamais du mobiliser les terroristes et les envoyer à l'assaut de Raqa . la formation des terrorsites se poursuit danslkes bases d'entrainement en Jordanie et les pétrodollars saoudiens et les armes criates plus les formateurs Us sont tous au rendez vous. les efforts vont d'ailleurs bon train pour étendre la guerre au Liban et à l'Irak.

- ce serait ridicuie si les russes se fient aux propos pleins de contradictions de Kerry. ces propos ne suivent aucune logique. à Rome il a accepté d'armer les rebelels avant d'en rejeter l'idée pour ensuite parler de la livraison d'armes aux rebelles modérés. ces contradictiosn nous renvoient aussi aux stratégèmes de Fayçal à la haine que ce dernier nourrit à l'encontre de la Syrie et de Bachar.

sur cette base on peut très facilement comprendre que les Etats Unis sont encore hésitante quantà la nécessité de tomber d'accord avec la Russie; Washington n'a m^me franchi un seul pas pour désamorcer la crise

il est grand temps, selon Qandil que l'axe de la résistance sorte de la torpeur et à éviter de donner du temps à ses ennemis et à renforcer son action contre les terroristes . pour Qandil, la moindre apathie de la part de la Chine de la Russie des BRICS et de leurs alliés leur coutera la SYRIE§

Le dialogue américano-iranien aura-t-il lieu ?

La proposition de dialogue direct avec l'Iran, élaborée, ces dernières semaines, par les responsables washingtoniens, mais aussi et surtout, la réaction du Guide suprême de la Révolution islamique et d'autres responsables du pays à cette proposition, ont été, largement, répercutées, au niveau des milieux politiques et médiatiques, régionaux et mondiaux. Différents médias du monde ont élaboré, chacun leur propre analyse, à ce sujet. Mais la question essentielle est de savoir quels objectifs poursuivent, vraiment, les Américains, au travers de cette proposition ? Les Américains recherchent-ils, véritablement, des négociations directes avec l'Iran, et si, une fois leur proposition acceptée par les Iraniens, peut-on se permettre d'être optimiste ? Ou peut-être, encore, les Américains ne sont pas si sérieux avec cette proposition ? Et si c'est le cas, quels objectifs recherchent-ils au travers de cette proposition ?

Les relations irano-américaines ont été, depuis la victoire de la Révolution islamique, une question importante, dans le débat politique de la région, la RII étant un pays puissant et déterminant, dans le monde. Malgré des hostilités contre l'Ordre islamique, le gouvernement américain a toujours cherché à établir des relations directes avec l'Iran, dans l'espoir de pouvoir exploiter la diplomatie, sans abandonner les pressions sur la RII, en vue de faire avancer ses objectifs. Suite à la prise de son ambassade, à Téhéran, qui leur servait de nid d'espionnage, les Etats-Unis ont rompu leurs relations avec l'Iran et gelé les avoirs iraniens, sur leur sol. Pourtant, l'établissement de liens directs avec Téhéran a, toujours, été, au centre du débat politique, à l'intérieur des Etats-Unis, compte tenu des évolutions survenues, plus de 3 décennies durant, à l'échelle régionale et internationale. La question des négociations directes entre l'Iran et les Etats-Unis a été, ainsi, élaborée, dans les milieux politiques et médiatiques, alors que les campagnes malveillantes des Etats occidentaux n'ont pas cessé, tout en alimentant, en même temps, le doute et le pessimisme, autour de l'affaire nucléaire iranienne. Bien qu'ils aient été, eux aussi, présents, dans le cadre des négociations, entre l'Iran et les 5+1, les Américains se sont toujours montrés intéressés par un dialogue direct avec le pays. Leur stratégie consiste, donc, à accuser, d'une part, l'Iran, au terrorisme, à la violation des droits de l'Homme et à la prolifération des armes atomiques et ADM, et à parler, d'autre part, du dialogue et des négociations, comme quoi ils ne cherchent, nullement, l'option militaire.

Au cours de ces 34 ans, qui ont se sont écoulés, depuis la victoire de la Révolution islamique, les Américains n'ont pas manqué de parler, de temps à autre, des négociations avec l'Iran ; par leur attitude, ils ont, pourtant, montré qu'entre leurs actes et leurs paroles, il y avait un gap énorme. Par leur politique de la carotte et du bâton, les Etats-Unis ont témoigné d'un comportement des plus hostiles envers le peuple iranien. Par leur politique de ruse, ils font subir des pressions politiques et économiques sur ce peuple.

Parler du dialogue avec l'Iran n'empêche, pourtant, pas les responsables US d'appliquer des sanctions contre l'Iran. Un nouveau train de sanctions s'est appliqué contre l'Iran, 3 jours après que le vice-Président iranien, Joe Biden ; eut évoqué, devant la Conférence sécuritaire de Munich, la demande washingtonienne d'entrer en pourparlers directs avec Téhéran. L'article 1 de ce nouveau tour de sanctions visait à réduire les capacités iraniennes, en matière d'exportation de pétrole, de façon à empêcher le pays de pouvoir empocher, à compter du 6 février, ses revenus pétroliers. L'article 2 des sanctions permettait au département américain au Trésor, de bloquer les biens de quiconque aide l'Iran à acquérir les métaux précieux. Le fait que d'un côté, les Etats-Unis expriment, de temps à autre, une volonté de dialoguer avec l'Iran, et de l'autre, resserrent l'étau autour de l'Iran, devrait nous faire penser au maillon manquant, dont ont parlé le Guide suprême de la révolution islamique et d'autres responsables iraniens. En réaction à la demande américaine, en faveur du dialogue, le Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah Ali Khamenei, a réitéré que la première condition, en parlant du dialogue entre l'Iran et les Etats-Unis, est la bonne foi, que l'on ne remarque, ni dans la demande élaborée, aujourd'hui, par les Américains, ni dans leur comportement du passé. Elaborer cette demande serait, donc, à elle seule, une tactique trompeuse, aux objectifs particuliers.

«Suivant les normes des Etats-Unis et des puissances hégémoniques, le dialogue veut dire : allez ! Négocions, pour que vous acceptiez ce que nous vous disons...comme quoi c'est l'objectif même du dialogue : venez négocier, et l'objectif de ce dialogue, c'est que vous acceptiez ce que vous n'acceptiez pas avant...» Et pour mieux expliquer l'objectif des Américains au travers cette proposition, le Guide suprême de la Révolution islamique continue en ces termes : «Allez ! Négocions, pour persuader l'Iran d'arrêter l'enrichissement de l'uranium. C'est ça, l'objectif. Ils ne disent pas : négocions, pour que l'Iran avance ses arguments, pour que nous abandonnions nos pressions, au sujet de l'affaire nucléaire, mais aussi, des ingérences politiques et sécuritaires, et autres..., ils disent : négocions, pour que l'Iran accepte ce que l'on dit !». L'Ayatollah Khamenei a, aussi, élucidé la condition sine qua non d'un tel dialogue, en affirmant que «les Américains doivent prouver leur bonne foi et montrer qu'ils ne cherchent pas à imposer leur diktat. S'ils le font, ils verront que la nation iranienne y répondra». Les Américains chercheraient, ainsi, à séduire, par cette diplomatie, les Iraniens ; or, tant que la politique annoncée révèlera des différences fondamentales par rapport à la politique appliquée, il sera normal que la société et les responsables politiques iraniens ne puissent pas faire confiance à la littérature diplomatique états-unienne.

La politique washingtonienne appliquée envers l'Iran consiste, de nos jours, à menacer, à freiner, à sanctionner et, à la fois, à inciter. Cela montre que l'approche états-unienne n'est pas destinée à résoudre l'affaire. Cela explique, aussi, la complication de la donne irano-américaine ; or, les responsables américains parlent de paix, de négociation et de coopération, alors que la politique qu'ils appliquent autorise différentes formes de pressions politiques et de sanctions économiques, et parfois même, des menaces de guerre. C'est dans ce contexte que les leaders politiques, en Iran, analysent le discours américain, en faveur de la paix et de la réconciliation, dans la perspective des phénomènes historiques. L'histoire montre qu'à chaque fois que les acteurs diplomatiques et exécutifs des pays, comme les Etats-Unis ou la Grande Bretagne, ont abusé de sanctions renforcées, leur objectif ultime a été le renversement politique. C'est, donc, normal que n'importe quel pays qui fasse preuve de résistance, face aux menaces implicites ou explicites des puissances internationales, offre un parfait modèle de résistance, dans le monde. Dans l'optique du Guide suprême de la Révolution islamique, la promesse, même, de lever les sanctions, une fois, commencées les négociations directes, aurait, pour but, de renforcer, auprès des Iraniens, l'enthousiasme d'entrer en dialogue avec Washington ; «Parce qu'ils croient que le peuple iranien est accablé, à cause des sanctions, que tout est chamboulé, que nous allons leur demander de négocier et de lever le boycott». L'Ayatollah Khamenei a, également, affirmé qu'il voyait une opportunité dans les pressions et sanctions imposées par les Etats-Unis et leurs alliés. «Nous avons expérimenté. Nous avons essayé. Nous avons résisté 30 ans, face aux pressions américaines, et nous sommes parvenus là où nous sommes, aujourd'hui. Il y a, quand même, des nations qui se sont inclinées, face aux Etats-Unis. Mais la résistance ne nous a apporté que du bien. La résistance réhabilite et fait fonctionner les forces internes d'une nation. Ces mêmes sanctions qu'ils nous imposent finiront par aider le peuple iranien et le feront parvenir, grâce à Dieu, à la croissance et à l'épanouissement. Et ça, c'est une question importante», comme l'a judicieusement fait remarquer le Guide suprême de la Révolution islamique.

mardi, 05 mars 2013 18:04

Mali : l'armée française ment!

Alors que les médias sont tenus à distance des combats, l'armée a diffusé, ce week-end, des images, soigneusement, sélectionnées, des opérations menées, dans les massifs montagneux du Nord du Mali. Un contrôle nécessaire, estiment les spécialistes.

Depuis le début de l'offensive, au Mali, le 11 janvier, l'armée française confirme son surnom de «grande muette», en verrouillant l'information sur ses opérations. La plupart des journalistes présents sur place sont tenus à l'écart des combats et doivent se contenter de relayer la parole des officiers chargés de la communication. Dans les JT, seules, les images fournies par la Dicod - la Délégation à l'information et à la communication de la Défense - sont diffusées. Une situation, qui inquiète l'ONG "Reporters sans frontières", qui dénonce une «atteinte sérieuse à la liberté des médias».

Après plus d'un mois de guerre, l'armée a semblé desserrer l'étau, en diffusant, ce week-end, deux vidéos, reprises en boucle par les chaînes d'information en continu. La première, d'une durée de deux minutes, montre une violente «prise à parti» des soldats du groupement tactique interarmé (GTIA) 3, dans la région montagneuse de l'Adrar des Iforas, dans l'extrême Nord-Est du pays.

La seconde, longue de 13 minutes, est une compilation d'images tournées entre le 9 février et le 1er mars, illustrant la percée vers le Nord, opérée par les soldats français.

Des vidéos sans commentaire, interview, ni élément de localisation. «Il n'y a aucune information sur le contexte: où sont les soldats, quel système d'information est utilisé pour localiser les positions ennemies, comment l'infiltration des zones de repli des djihadistes est menée…», note Philippe Hugon, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), qui évoque une «information imparfaite». Mais pour le chercheur, ces images restent instructives: «Elles nous permettent de nous représenter la réalité du terrain: des zones montagneuses, des grottes, des combats rapprochés à moins de cinquante mètres. On réalise les difficultés de l'armée à intervenir dans cette zone - des Iforas, ndlr - qui est devenue un sanctuaire pour les djihadistes», explique-t-il. Une situation qui, selon lui, n'est pas sans rappeler les combats dans les massifs afghans.

«Une guerre peut être perdue, sur le front de la communication»

L'armée peut-elle en montrer plus? «Pas pour le moment, assure Philippe Hugon. L'opération est entrée dans une phase critique. Et la protection des otages impose un niveau d'information minimal.» Président de l'Institut des images et responsable du site Decryptimages.net, Laurent Gervereau approuve: «La plus grande prudence est nécessaire. L'armée est dans son rôle car elle a compris que, parfois, les bombes médiatiques sont plus puissantes que les bombes matérielles et qu'une guerre peut être perdue sur le front de la communication». Notamment, depuis que les réseaux sociaux, investis par les djihadistes, ont décuplé la puissance d'impact d'une information. Le fait que l'armée ait choisi «d'occuper le terrain» en postant ses vidéos sur Facebook et Youtube n'est à ce titre pas anodin.

Pour l'auteur de Montrer la guerre, «la propagande est inhérente à la guerre» et «la vision objective d'un conflit n'existe pas». En clair: une image servira toujours un camp ou l'autre. «Les médias français doivent s'en rendre compte», assure Laurent Gervereau. Mais pour le colonel Michel Goya, directeur d'études à l'institut de recherche stratégique de l'École militaire et blogueur, un contrôle trop poussé de l'information est «contre-productif». «L'armée laisse ainsi passer une occasion de se mettre en avant, alors qu'elle est en train de faire quelque chose d'impressionnant, seule, sans nos alliés américains», explique-t-il à l'AFP. Pour lui, la «manœuvre de la communication» de l'armée française, au Mali, est loin d'être à la hauteur de la «manœuvre opérationnelle».

mardi, 05 mars 2013 17:26

L’autorité du "Faqih" juste

Sur le fondement de l’autorité du Commandement de Dieu et de l’Imamat éternel, la Constitution prépare le terrain pour l’instauration d’une direction théologique réunissant toutes les qualités requises pour être reconnu en qualité de Guide par le peuple, afin qu’il soit le garant du respect par les différentes organisations, des devoirs islamiques traditionnels.

Organisation constitutionnelle

À la tête du pays se trouve le «Guide Suprême» (Rahbar), autorité religieuse dominante, qui est élu ou/et révoqué par l'Assemblée des experts, composée de 86 membres religieux élus pour 8 ans au suffrage universel direct. Sous sa responsabilité, le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République, chef du gouvernement, qui dispose d'un cabinet composé de 20 ministres.

Le pouvoir législatif appartient à un parlement de 290 députés élus tous les 4 ans au suffrage universel supervisé par un «Conseil des gardiens de la Constitution», actuellement présidé par Ahmad Jannati, qui approuve ou s'oppose aux résolutions de l'assemblée.

Il existe également un Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime, composé des chefs des trois pouvoirs, des six clercs du Conseil des Gardiens et de 25 membres désignés par le Guide suprême, à la tête duquel se trouve actuellement Hachemi Rafsandjani, renommé pour cinq ans en mars 2002. Le Conseil de Discernement est chargé de ratifier, lors d'une opposition irrévocable du Conseil des Gardiens au Parlement, l'application des lois qu'il juge indispensables, et dorénavant, d'assister le Guide pour la gestion du pays. Les institutions iraniennes, et notamment l'important pouvoir du clergé, en font un régime semi-démocratique et souvent autoritaire. Ainsi, même si la majorité du gouvernement est élue par le peuple iranien au suffrage universel, directement ou indirectement, le conseil des gardiens (élu indirectement) peut en théorie opposer son véto à toute candidature aux élections. Amnesty International classe l'Iran dans les deux pays avec le plus fort taux d'exécution (avec la Chine).

Système institutionnel

Le système institutionnel iranien, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, présente l’originalité de faire cohabiter deux légitimités. Une légitimité démocratique et politique, d’une part, issue du suffrage populaire et une légitimité religieuse, d’autre part, incarnée en priorité par le Guide de la Révolution.