تقي زاده

تقي زاده

Dans la conjoncture où plus de 12.000 représentants  ont assisté à la Conférence de l’AIPAC tenue à Washington, un analyste des questions géopolitiques a déclaré, dans son interview accordée à Russia Today, que l’absence du président américain et du Premier ministre du régime sioniste à cette Conférence prouvait que le lobby sioniste perdait petit à petit son influence. Le régime sioniste pourrait être le premier régime à occuper la position officielle de « principal allié stratégique » des Etats-Unis.

Il s’agit d’un plan qui a été examiné, parmi les autres sujets, à la Conférence de l’AIPAC, tenue à Washington. Patrick Henningsen, analystes des questions géopolitiques, continue : « Israël tente de conquérir les hauteurs de Golan pour les utiliser comme une zone tampon et d’exhorter les politiciens américains à soutenir son plan en Syrie ».

Il s’agit de la première fois, depuis sept ans, que le président américain, Barack Obama, et le Premier ministre du régime sioniste, Benjamin Netanyahou, ont boycotté la Conférence de l’AIPAC.

Selon l’Agence de presse estudiantine iranienne, ISNA, Patrick Henningsen, analyste des questions géopolitiques, a affirmé, à Russia Today, que le lobby sioniste était en train de perdre son influence sur Washington. Répondant à la question de savoir comment les Etats-Unis définiront les lignes de contrôle de son allié extrémiste s’ils renforcent son union avec lui, Patrick Henningsen a dit : « Il semble qu’Israël cherche à consolider leurs relations avec la Maison Blanche pour ainsi assurer leurs propres intérêts politiques. A présent, les Etats-Unis espèrent que les négociations avec l’Iran aboutiront et ils ont abandonné leur rhétorique de menace. D’où l’inquiétude d’Israël ».« Le lobby israélien accroit ses pressions sur les hommes d’Etat américains afin qu’ils emboîtent le pas aux politiques de Tel-Aviv », a-t-il affirmé.Concernant les impacts du renforcement des relations israélo-américaines sur la position de la Maison Blanche dans le monde arabe, Patrick Henningsen a ajouté : « Je ne pense pas que les Etats-Unis soient confrontés à des retombées de son rapprochement à Israël car jetant un coup d’œil au monde arabe et à la structure de la Ligue arabe, on constate que l’Arabie saoudite et Israël s’entendent très bien. Cependant, il ne faut pas oublier que Riyad se préoccupe quant à quelques sujets : pétrodollars, sécurité et stabilité ».Selon monsieur Henningsen, Israël et l’Arabie saoudite agissent comme une balance d’équilibre et ils se complètent de cette façon.« Il n’y aura pas de grands changements mais le Congrès américain semble ne plus s’intéresser à poursuivre aveuglément les politiques israéliennes », a déclaré l’analyste avant de souligner : « Les congressistes se divisent petit à petit car ils viennent de comprendre que le suivisme aveugle aux politiques de Tel-Aviv est loin de garantir les intérêts des Américains ».

Russia Today l’interroge aussi sur l’impact de l’union renforcée des Etats-Unis et d’Israël sur les relations avec l’Iran.

Il a répondu : « Le réchauffement des relations Washington-Tel-Aviv aura des impacts négatifs sur les relations avec l’Iran. Regardez le silence d’Israël face à la crise syrienne. Il pense à tenter sa chance dans ses frontières avec la Syrie. Mais que cherche-t-il Israël ? Il ne cherche qu’à élargir son territoire. C’est pourquoi il a l’intention de prendre le contrôle des hauteurs de Golan et de s’en servir comme une zone tampon d’autant plus que de gisements pétroliers viennent d’y être découverts. Il y existe aussi des ressources d’eau dont Israël a un grand besoin. Alors, Israël fait preuve d’un certain opportunisme à l’égard de la Syrie ». D’après monsieur Henningsen, Israël poursuit son bras de fer avec l’Iran pour ainsi maintenir Washington dans un état de conflit permanant au Moyen-Orient. Russia Today a ensuite fait allusion à la compression du budget aux Etats-Unis demandant comment ces derniers pourraient, désormais, soutenir les politiques israéliennes.

En réponse à cette question, Patrick Henningsen a déclaré : « Maintenant, tout le monde connait l’AIPAC dont l’influence au sein de l’administration américaine apporte presque un milliard de dollars pour les hommes d’Etat américains. Les membres de l’AIPAC font de gros chèques à destination des congressistes et des sénateurs qui se lancent dans les élections. L’AIPAC fait tout pour recruter des alliés fidèles pour Israël. En plus, les Etats-Unis cherchent à camoufler son aide militaire de quatre milliards de dollars à destination d’Israël. En effet, c’est une énorme somme d’argent payée par les contribuables américains ».

Les Etats-Unis n’ont plus les moyens économiques suffisants à la hauteur de leur ambition d’être le superpuissance absolue, surtout, au moment où Le Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) cherche à s'octroyer une place plus importante, grâce à sa croissance. Beaucoup estiment que la place et le rôle des Etats-Unis se sont affaiblis, au Moyen-Orient. Les Etats-Unis ne sont plus la puissance, qui prétendait, il y a une décennie, avoir le dernier mot, à tout propos, dans cette région. Washington ne peut plus faire plier les autres pays devant sa volonté. Nombreux sont ceux qui croient que les crises économiques et les frais colossaux des guerres –d’ailleurs, inutiles – en Afghanistan et en Irak, ont contribué à l’affaiblissement de la superpuissance américaine.

Or, l’Amérique de George W. Bush voyait en ces deux pays le tremplin qui devait permettre à la Maison Blanche d’imposer son leadership au monde entier. Le journaliste arabe, Saad Mahyou, a écrit, récemment, un article, sur ce sujet : Selon lui, les Etats-Unis n’ont plus les moyens indispensables, pour réaliser leur plan initial, celui de la domination absolue de la planète, stratégie, qui consistait à dominer, d’abord, le Moyen-Orient, par les moyens économiques, militaires et politiques, et à étendre, ensuite, cette domination sur le monde entier.

En outre, l’auteur estime que les Etats-Unis ont perdu, également, leur rôle d’autrefois, pour dicter leur stratégie aux pays de la région, ce qui a, d’ailleurs, entrainé l’affaiblissement du rôle mondial de la superpuissance américaine. La doctrine de l’hégémonie libéral des Etats-Unis révèle ses limites, tant au Moyen-Orient, que sur le plan international. Les Etats-Unis ont payé très cher l’application de cette doctrine, et beaucoup de sang a coulé pour montrer son inefficacité. Les peuples de la région ont redoublé leurs efforts, pour empêcher les Etats-Unis de leur imposer leur volonté. Quant aux pays arabes, il semblerait que ce sentiment soit en train de se transformer en une approche de défense, dans laquelle il ne faut pas négliger l’importance des tendances ethniques.

L’auteur de cet article ajoute qu’en dépit de l’affaiblissement de la puissance économique des Etats-Unis, par rapport à il y a une dizaine d’années, le Pentagone dépense, encore, des sommes colossales, pour propager, dans le monde, les pensées libérales, à l’américaine. Mais la baisse du pouvoir économique des Etats-Unis ne permettra pas longtemps à la Maison Blanche de poursuivre cette stratégie. C’est, en quelque sorte, un échec, pour les Etats-Unis, qui y voient la décadence de leur pouvoir impérial.

Les dirigeants américains se sont vus obliger de substituer à leur stratégie agressive d’autrefois, une stratégie de retenue et de modération, pour préserver leurs intérêts, alors qu’autrefois, ils voulaient, à tout prix, assurer leur expansion. C’est dans ce sens que les Etats-Unis tentent de plus en plus d’imposer les frais de leurs projets à leurs partenaires régionaux et internationaux. Selon l’auteur de cet article, les Etats-Unis doivent se battre, sur trois fronts, pour ne pas se trouver dans un état d’isolement historique :

1) Il faut, d’abord, empêcher l’apparition, sur la scène mondiale, d’un rival puissant, qui serait capable de changer, significativement, l’équilibre actuel, à l’échelle de la planète. Cela explique tous les efforts des dirigeants américains pour empêcher l’Eurasie de devenir un adversaire de taille. Si la Russie cherche à défier la puissance américaine, elle essaie, en même temps, de se rapprocher de l’Europe, surtout, de l’Allemagne, afin de créer une sorte d’équilibre. En Asie, il semble que le Japon soutient, implicitement, la Chine, qui défie, de plus en plus, la puissance des Etats-Unis.

2) Les Etats-Unis restent engagés, dans la guerre contre le terrorisme. La nébuleuse Al-Qaïda, les groupes et les organisations qui y sont liés, font peur aux dirigeants américains. Bien que les groupes radicaux liés à Al-Qaïda se soient plutôt affaiblis, au lieu de se renforcer, cependant, ils ont un grand potentiel, pour déclencher une véritable guerre asymétrique contre l’Occident et les Etats-Unis. C’est la raison pour laquelle les Etats-Unis se servent de tous leurs moyens, pour empêcher ces groupes extrémistes de renforcer leur assise, dans une vaste partie du monde, qui va de l’Afghanistan au Maghreb, en passant par le Moyen-Orient.

3) Les Etats-Unis s’inquiètent de l’apparition d’une nouvelle puissance nucléaire, dans le monde. Les dirigeants américains estiment qu’un tel événement pourra changer, complètement, la stratégie mondiale de Washington. Les Etats-Unis n’ont plus les moyens économiques suffisants à la hauteur de leur ambition d’être la superpuissance absolue, surtout, au moment où le Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) cherche une place plus importante, grâce à sa croissance. Il faut ajouter à cette liste les noms des pays, comme le Mexique, l’Indonésie, le Nigeria ou la Turquie, d’autant plus que les Etats-Unis n’ont pas, encore, défini une stratégie transparente envers ces nouvelles puissances.

Le message de la conférence de Rome selon le quotidien Al Hayat a été clair :

les Américains et les européens n'iront pas faire la guerre contre la Russie pour la Syrie. " les Etats Unis et l'Europe ont montré qu'ils s'intéresse à la solution russe telle qu'elle a été développée à Genève". selon le journal, à Genève " les Russes se sont engagés à ne pas se battre pour la pérennité du régime Assad mais pour son élimination progressive du pouvoir et dans la foulée, l'application des réformes" " A l'heure qu'il est les opposants d'Assad subissent de très fortes pressions pour entrer au plus vite en dialogue avec Assad afin de facilité la formation d'un gouvernement de transition où Assad restera le président et dirigera lui même le processus des réformes. les occidentaux ont clairement fait comprendre à Al Khatib et ses compagnons que la poursuite de leur soutien financier et politique dépend de ce plan et de l'accueil favorable que les opposants lui réserveront et ils ont même menacé d'éliminer l'opposition anti Assad de l'équation, si celle-ci n'accepte pas cet offre" selon al Hayat , " ce plan est celui dont Kerry et Lavrov ont discuté à Berlin au cours de leur première rencontre et sur quoi ils sont tombés d'accord. Washington avait déjà envoyé des signaux claires en direction de Moscou en cherchant à lui confier la gestion du dossier syrien. les Etats Unis espèrent pouvoir aboutir à une solution en Syrie comme au Yémen en impliquant davantage la Russie. au Yémen , les Américains ont confié le dossier au Conseil de coopération du golfe Persique , ce que les Russes ont accepté et le résultat a été une transition peu sanglante " "Al Khatib ne voulait pas participer à la conférence de Rome mais les pressions occidentales ont eu raison de son refus . il a fini par accepter la réalité pour éviter plus de dissensions au sein de l'opposition . En effet il n'avait pas d'autres choix vu que Kerry a voulu lui même assister à la conférence - ce qui n'était guère une obligation- pour bien faire comprendre à Al Khatib que l'accord russo -américain ne peut souffrir aucune objection"! " Parallèlement, damas s'est lancé dans une nouvelle série de manœuvres et Mouallem a affirmé que son pays était prêt à dialoguer avec toute opposition y compris les rebelles armés ". " Les Américains ont demandé aux Russes à quel point l'offre de dialogue de Damas est sérieux avant d'appeler Moscou à prendre des mesures pratiques et effectives en ce sens". " En effet, les Américains voudraient changer les clauses de la déclaration d'Istanbul en fonction du sérieux que mettra Assad dans son offre de dialogue et agir pour arranger la clause qui concerne la transition syrienne"....."les Américains voudraient trouver un modéré pour diriger le gouvernement de transition et en cas d'échec, ils sont prêts à éliminer l'idée même d'un gouvernement provisoire et attendre que le dialogue soit amorcé entre Assad et ses ennemis. et c'est là que le journal revient sur le rôle : " Mais à ce beau tableau il existe des taches sombres : la confiance mutuelle n'est plus et puis il y a les caprices des deux côtes : peut-être que les Russes veuillent-ils donner du temps au temps et attendre la fin du mandat d'Assad . la Russie n'a jamais caché ses réticences à l'idée d'une yéménisation de la Syrie la guerre s'est avéré éminemment dévastatrice , le pays est en ruine mais aucune des partie ne veut accepter un plan à la yéménite" et puis il y a un autre facteur extrêmement important avec quoi et les Américains et les Russes devront compter : l'Iran . l'Iran a tout fait pour soutenir Assad . il veut une solution syro syrienne sans l'ingérence arabe ou turque. il le veut au point qu'il a même fait une exigence au cours de ses pourparlers nucléaires ... au regard de ce qui se passe en Syrie , les Russes et les Américains ne peuvent se passer de l'Iran "

The Independant reconnait la mort d'un premier britannqiue en Syrie où il combattait aux côtés des terroristes salafo wahhabites.

le journal affirme qu'il s'agit d'unjeune de 21 ans , déjà parti en Libye, et qui s'appelle Ebrahim al Mezwaqi. " "Mezwaqi fait partie de ces 80 ressortissants britanniques qui se sont militairement engagés aux côtés des rebelles en Syrie. il a terminé en 2012 ses etudes à Hertfordshire et parti faire le jihad en Syrie"!! Daily Teleghraph avait déjà confirmé la présence des terrorsites britanniques en Syrie mais c'est la première fois qu'un journal en précise le nombre " la Grande Bretagne tente partous les moyens d'obtenir une levée d'embargo sur la livraison d'armes aux terrorsiets en Syrie.

 

Pour "Haaretz", qui revient sur la congrès annuel de l'AIPAC, le plus puissant lobby pro israélien; aux Etats Unis, "la manifestation est loin de se dérouler, dans une atmosphère normale". "En effet, quelque 12.000 délégués et représentants ont assissté à ce congrès, alors qu'il était entouré d'un hallo d'incertitude", et le journal cite les raisons suivantes, pour autant d'opacité et de doute :

-Israël n'a toujours pas son cabinet

-l'administration Obama II se cherche encore

-les coupes budgétaires US et ses indéniables impacts sur l'aide américaine à Israël

-un Moyen-Orient, plus que jamais explosif, et dont les défis, nombreux, ne trouvent aucune réponse

Toutes ces questions "ont empêché que l'AIPAC puisse, cette année, publier une déclaration finale où ses stratégies puissent figurer, clairement.

La tenue de ce congrès, avant la visite du Président Obama, aura été un autre problème posé au congrès de cette année, dans la mesure où Obama vient de nommer un "anti-Israélien", à la tête de la Défense. L'AIPAC a tenté de se garder à l'écart les débats houleux, qui ont entouré la nomination de Hagel, mais, selon "Haaretz", "il n'a pas réussi". "A Washington , on dit, désormais, que l'AIPAC n'a pas pu empêcher la désignation de Hagel".

Le site d’information de l’Imam Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, a annoncé que l’Imam Khamenei avait reçu le 4 mars 2013, les membres du Haut Comité d’élaboration des modèles islamiques et iraniens de progrès et des centres chargés de ces recherches.

Des intellectuels et des professeurs d’université et de centres islamiques étaient présents à cette réunion et ont présenté les travaux qui ont été effectués dans ce domaine

Le Guide suprême a déclaré que l’élaboration de modèles islamiques et iraniens de progrès nécessitait un grand courage et de fortes motivations, et que le résultat de ce projet sera aussi le résultat de la révolution et l’élaboration d’une nouvelle civilisation en fonction des enseignements de l’islam.

« Il est nécessaire pour la réalisation de ce projet, d’organiser un dialogue dans la société et dans les milieux intellectuels. Nous devons prévoir ce programme à long terme. Le monde aujourd’hui, est influencé par la civilisation et les progrès occidentaux dans tous les domaines de la vie et dans ces conditions, ce projet demande un grand courage. Il faut dans ce projet, éviter toute précipitation et profiter des nouvelles expériences et des capacités des jeunes. Il faut faire confiance aux jeunes qui sont actifs dans les centres scientifiques de nanotechnologie et de défense, et dans les centres nucléaires car ils possèdent un grand enthousiasme et de grandes motivations.

Les sources islamiques doivent constituer à tous les niveaux, les bases de cette recherche, sans aucune hésitation. Il est aussi nécessaire de profiter de l’aide des centres islamiques dans le domaine de la science, de la spiritualité et des modèles de vie et surtout dans celui de la réflexion.

La civilisation occidentale et les stades de son apparition, son développement et son déclin, sont des sujets qui peuvent nous éclairer sur les problèmes d’une civilisation. Cette civilisation qui s’est fondée sur l’humanisme, le pouvoir politique et le capitalisme présente aujourd’hui des signes de déclin notamment dans le domaine sexuel et moral. Un autre problème de cette civilisation est le nombre important de guerres qui sont apparues en Europe ces derniers siècles, et l’absence de spiritualité.

La spiritualité fondée sur l’islam est le meilleur moyen pour créer une civilisation moderne et sûre, car la spiritualité religieuse permet de connaitre les aptitudes et de les utiliser de la meilleure façon, pour le progrès dans tous les domaines avec le moins de problèmes possibles. Cela nécessite un esprit de djihad et de sacrifice.

Il faut organiser un dialogue pour que ce modèle s’étende dans les milieux intellectuels, chez les jeunes et dans toute la société. Il faut pour cela, utiliser les idées des élites intellectuelles et élaborer avec patience, ce modèles exceptionnel et de grande valeur », a déclaré l’Imam Khamenei

Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a déclaré que « l'impact des actions et des efforts menés par le ministère des Affaires étrangères et l'appareil diplomatique du pays pourraient résulter à un début d’une réduction progressive de l'embargo contre l'Iran » a rapporté l’agence d’information iranienne Farsnews.

Salehi a souligné dimanche au cours d’une rencontre avec la presse en marge du Forum des directeurs de la police iranienne des frontières à Téhéran que « l'ennemi a prétendu que l’année dernière l'Iran sera affrontée à des sanctions paralysantes et générales. Or, l'ennemi a reconnu que l'embargo n'a laissé pratiquement aucun impact sur l'Iran ».

Il a ajouté: «Si l'ennemi dépense 100 $ pour nous sanctionner il ne récoltera même pas en échange 10 $ ».

Notant le « succès de l'Iran à faire échouer une grande partie de l’embargo », Salehi a indiqué que « l’Iran partage des frontières terrestre et maritime avec 15 pays et donc tout embargo contre notre pays est quasi- impossible ».

En ce qui concerne les problèmes de frontières terrestre et maritime avec les pays voisins, M. Salehi a déclaré que « dans un proche avenir tous les problèmes à la frontière entre l'Iran et les pays voisins seront résolus ».

Il a ajouté: «nous vivons aujourd'hui au XXIe siècle où la gestion des frontières est très différentes des 19 et 20 siècles; ainsi il faut parvenir à une situation où les frontières seront ouvertes et le commerce libre ».

L'opposition laïque est le terme qui apparait de plus en plus, sous la plume des analystes atlantistes, qui l'opposent aux mercenaires salafistes, en action, en Syrie, les mêmes que l'Occident et ses alliés turcs et arabes ont armés et équipés et de qui ils disent, désormais, avoir peur. Voici l'une de ces lectures qui trahit l'échec d'un projet, celui de l’assujettissement de l'Etat indépendant syrien:

Les pays alliés, pour renverser Bachar al- Assad (Etats-Unis, Royaume Uni, France, Allemagne, Italie, Turquie, Egypte Jordanie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis) ont convenu jeudi à Rome lors du sommet des "Amis de la Syrie" d’accroître leur aide "politique et matérielle" aux rebelles syriens. Si le débat n’est pas tranché, entre pays européens et même au sein de l’administration Obama, sur l’opportunité d’armer les rebelles, encore convient-il de savoir à qui fournir des armes éventuellement. C’est-à-dire comment distinguer les rebelles "acceptables" aux yeux des occidentaux, supposés laïques ou islamistes modérés, de ceux qui ne le sont pas (et qui au demeurant progressent militairement au détriment des premiers), salafistes décidés à instaurer la charia ou émules d’Al-Qaïda, tels que le Front Nosra.

Or, il règne une confusion certaine sur le terrain, puisque des centaines de groupes de rebelles opèrent dans le pays, tenant parfois seulement une ville, voire un quartier, aux côtés de l’Armée syrienne libre (ASL), laïque et constituée de soldats déserteurs. Une confusion illustrée par le fait que même les pays du Golfe qui financent directement ou indirectement les salafistes hésitent à leur fournir des armes lourdes de peur que ces dernières ne se retrouvent entre les mains de groupes incontrôlés.

En fait, hormis des groupes salafistes très idéologisés, qui, même en tenant compte de l’apport de 4.000 combattants étrangers, ne représenteraient que 10 % tout au plus des 100.000 à 150.000 hommes en armes que compte le pays en ce moment, l’appartenance idéologique des groupes armés n’a pas grand sens, estime Peter Harding, spécialiste du pays à International Crisis group. «On se réclame islamiste ou pas en fonction de qui fournit les munitions et les combattants changent aisément d’unités suivant qui a de l’argent et des armes», souligne-t-il.

Sur le plan politique, les choses sont en théorie plus claires, puisque les Amis de la Syrie (mais évidemment ni l’Iran ni la Russie, alliés de Bachar el Assad) ont reconnu la Coalition d’opposition syrienne, constituée en novembre dernier au Qatar, comme seule représentante légitime du peuple syrien. La Coalition, présidée par l’ancien prêcheur Moaz al Khatib, est en fait une nébuleuse de formations laïques (un concept au demeurant moins tranché en Orient que, par exemple, en France), islamistes et parfois un peu des deux, à l’image de sa principale composante, le Conseil national syrien (CNS), formé à Istanbul en octobre 2011, six mois après le début de la révolte contre Bachar al-Assad. Le CNS, censé contrôler l’ASL et qui détient un tiers environ des 60 postes de direction de la Coalition, compte des groupes laïques, libéraux ou nationalistes. Lui sont affiliés les Comités locaux de coordination (LCC), qui fédèrent les mouvements de contestations (non violente) quartier par quartier, des jeunes activistes très actifs sur Facebook ou dans la prise en charge de manifestants blessés.

La direction du CNS est toutefois réputé être sous l’influence des Frères Musulmans, ce qui a expliqué la création de structures affirmant plus nettement leur laïcité ; le CCCND (Comité de coordination pour le changement national et démocratique), mouvement toléré par le régime et ne plaidant pas ouvertement pour le renversement de Bachar el Assad, est dirigé par Hassan Abdel Azim et regroupe des petits partis nationalistes ou socialistes. A aussi été créée en septembre 2011 à Paris la Coalition des forces laïques et démocratiques (CFLD), constitué essentiellement de membres de la diaspora. Le CFLD regroupe une douzaine de partis kurdes, sunnites ou laïques, tels que l'organisation démocratique Assyrienne, le parti démocratique de Hadatha, le parti Alenfetah (basé à Washington), le mouvement syriaque, le parti démocrate kurde, le mouvement Wifaq, le mouvement kurde Yikiti, le parti de l'union populaire Kurde, la coalition des jeunes Sawa. Le CFLD affichait clairement sa crainte de voir la Syrie post Assad dominée par les islamistes.

Au-delà des tiraillements prévisibles sur leur vision de la Syrie après la chute de Assad, le problème de la plupart des formations politiques, dont les dirigeants vivent à l’étranger souvent depuis longtemps, est qu’elle dispose au demeurant d’assez peu de légitimité, en Syrie même, où, aujourd’hui, cette dernière s’acquiert les armes à la main et sans discours politique très structuré.

Lors de son discours annuel sur l’état de l’Union, le Président Barack Obama a annoncé unilatéralement l’ouverture de négociations sur un Partenariat global transatlantique de commerce et d’investissement avec l’Union européenne (12 février). Quelques heures plus tard, ce scoop était confirmé par une déclaration conjointe du président US et des présidents du Conseil européen, Herman van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Le projet de Zone de libre-échange transatlantique a officiellement vu le jour en marge des négociations du traité de Zone de libre-échange nord-américaine (ALENA), en 1992. Suivant un processus d’expansion, Washington voulait étendre cet espace à l’Union européenne. Cependant à l’époque, des voix s’étaient élevées aux États-Unis mêmes pour reporter cette absorption, le temps que l’Organisation mondiale du Commerce soit mise en place et stabilisée. Elles craignaient que les deux projets se téléscopent au lieu de se renforcer.

La création d’un marché transatlantique n’est qu’un volet d’un projet plus vaste, incluant la création d’un véritable gouvernement supra-institutionnel avec un Conseil économique transatlantique, un Conseil politique transatlantique, et une Assemblée parlementaire transatlantique. Ces trois organes ont déjà été créés de manière embryonnaire sans qu’aucune publicité leur soit donnée.

Leur architecture renvoie à un très ancien projet de création d’un vaste bloc capitaliste réunissant tous les États sous influence anglo-américaine. On en trouve la trace dans les clauses secrètes du Plan Marshall et surtout dans le Traité de l’Atlantique Nord (article 2). C’est pourquoi, on parle indifféremment d’Union transatlantique ou d’OTAN économique.

De ce point de vue, il est symptomatique de noter que, côté US, ce projet n’est pas suivi par le département du Commerce, mais par le Conseil de sécurité nationale.

On a un aperçu de ce que sera le fonctionnement de l’Union transatlantique en observant la manière dont ont été résolus les conflits sur le partage des données nominatives. Les Européens ont des normes de protection de la vie privée très exigeantes, tandis que les États-uniens peuvent faire n’importe quoi au motif de la lutte contre le terrorisme. Après diverses navettes, les Européens se sont couchés devant les États-uniens qui ont imposé leur modèle à sens unique : ils ont copié les données européennes, tandis que les Européens n’ont pas eu accès aux données états-uniennes.

En matière économique, il s’agira d’abroger les droits de douanes et les barrières non-tarifaires, c’est-à-dire les normes locales qui rendent impossible certaines importations. Washington veut vendre tranquillement en Europe ses OGM, ses poulets traités au chlore, et ses bœufs aux hormones. Il veut utiliser sans se gêner les données privées de Facebook, Google, etc.

A cette stratégie à long terme s’ajoute une tactique à moyen terme. En 2009-2010, Barack Obama avait constitué un Comité de conseillers économiques présidé par l’historienne Christina Romer. Cette spécialiste de la Grande dépression de 1929, avait développé l’idée que la seule solution à la crise actuelle aux États-Unis est de provoquer un déplacement des capitaux européens vers Wall Street. Dans ce but, Washington a fait fermer la plupart des paradis fiscaux non-anglo-saxons, puis a joué avec l’euro. Cependant, les capitalistes à la recherche de stabilité ont rencontré des difficultés à transférer leur argent aux États-Unis. L’OTAN économique rendra la chose plus facile. Les USA sauveront leur économie en attirant les capitaux européens, donc au détriment des Européens.

Au-delà du caractère inégal de ce projet et du piège qu’il représente dans l’immédiat, le plus important est que les intérêts des États-Unis et de l’Union européenne sont en réalité divergents. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont des puissances maritimes qui ont un intérêt historique au commerce transatlantique. C’était même leur objectif exprimé dans la Charte de l’Atlantique, lors de la Seconde Guerre mondiale. Au contraire, les Européens ont des intérêts continentaux communs avec la Russie, notamment en matière énergétique. En continuant à obéir à Washington comme durant la Guerre froide, Bruxelles dessert les Européens.

dimanche, 03 mars 2013 21:27

Assad a-t-il peur?

La question n'a cessé de ser poser, depuis le début du conflit, et à mesure que la campagne de dénigrement contre son régime s'est intensifié :

Assad a-t-il peur de mourir? Assad a-t-il peur, pour son pays? Assad a-t-il peur d'Israël? ..... son récent entretien avec le journaliste du "Sunday Times" révèle le fond de sa pensée :

" Journaliste : Avez-vous un message, pour les mères syriennes, qui ont perdu leurs enfants?...

Assad : en tant que père, je compatis avec toutes les mères syriennes, je les ai rencontrées ,j'ai parlé avec elles ....je crois que la guerre va se poursuivre et que les ennemis de la Syrie tenteront de l'assujettir. Mais je suis sûr qu'ils n'auront pas gain de cause et que notre cher pays ne tombera pas. La Syrie continuera à résister. ....J'ai mis en place mes réformes, 6 jours après le début des protestations, mais, à peine, huit mois, après les premières manifestations, j'ai compris qu'il ne s'agit guère de protestations pacifiques, mais d'une opération armée, à vaste échelle. ....Si je perds les élections, je quitterai le gouvernement, mais je resterai, en Syrie, pour le servir. . C'est moi qui dois servir mon pays et ce n'est pas l'inverse. ... et le journaliste du "Sunday Times" de demander : "Et vos enfants, ont-ils vu à la télé les images des enfants syriens morts? ...-Oui, malheureusement, ils les ont vues, et si vous voulez bien, vous pouvez, peut-être, leur expliquer le pourquoi de tant de violences"!!!