تقي زاده

تقي زاده

Le porte-parole du ministère iranien des A.E a conseillé à «certains responsables français de s’intéresser davantage à l’état des droits de l’Homme, dans leur propre pays, au lieu de s’ingérer, dans les affaires des autres» ! Dimanche, Ramin Mehmanparast a dénoncé le communiqué anti-iranien du ministre français de la Défense et a dénoncé l’équivocité qui caractérise la politique française, à l’égard de l’Iran. «Le deux poids, deux mesures, des soi-disant partisans de la liberté d’expression n’est un mystère pour personne et la nation iranienne en est bien consciente, elle, qui a renouvelé son allégeance envers l’Ordre islamique, et de la meilleure des manières, le 10 février dernier, en participant, massivement, aux commémorations de l’anniversaire de la révolution islamique», a affirmé Mehmanparast, qui a demandé à ce que les autorités françaises «fassent davantage attention à la situation des immigrants, des minorités religieuses, des Roms et à ne pas oublier la discrimination et la torture qui se pratiquent, en France, et qui est dénoncée par les instances internationales». Jean Yves Le Drian avait critiqué l’Iran, il y a quelques jours, pour avoir violé le respect des droits de l’Homme, avant d’appeler à un durcissement des sanctions contre le nucléaire iranien.

 

lundi, 18 février 2013 09:51

L'armée malienne torture et tue, parfois

L'ampleur du phénomène reste, difficilement, quantifiable: s'agit-il d'une stratégie de contre-insurrection, dans une région plus favorable aux islamistes qu'ailleurs, au Mali, ou de dérapages d'esprits échauffés?

Dans le Nord du Mali, l'armée malienne a, régulièrement, recours à la torture et au meurtre contre les suspects de soutien aux groupes islamistes armés, au temps de leur domination, ont constaté des médecins et militaires maliens, des soldats français et un journaliste de l'AFP. L'ampleur du phénomène reste, difficilement, quantifiable: s'agit-il d'une stratégie de contre-insurrection, dans une région plus favorable aux islamistes qu'ailleurs, au Mali, ou de dérapages d'esprits échauffés? Le colonel Saliou Maïga dirige la gendarmerie de Gao. Il a recensé plusieurs cas de torture et penche pour la deuxième hypothèse: «les soldats, s'ils ne sont pas contrôlés par leurs chefs, peuvent faire n'importe quoi». Certains de ces militaires, souvent, mal encadrés, sont portés sur l'alcool, voire, la drogue. Et si les islamistes ont commis de nombreuses exactions (amputations, lapidations...), ces soldats semblent, également, avoir peu de respect, pour la vie humaine. Plusieurs ont ainsi tiré sur des personnes désarmées passant à proximité, lors d'affrontements avec un petit groupe de jihadistes, le 10 février, dans le centre de Gao. Des militaires maliens et français estiment que les victimes civiles, ce jour-là, (au moins, trois morts et 15 blessés) étaient, «essentiellement», dues à l'armée malienne. Les accusations d'exactions contre cette dernière se multiplient, depuis le début de l'opération française "Serval", le 11 janvier, dans la presse, de la part d'ONG ("Human Rights Watch", "Amnesty International", Fédération internationale des droits de l'Homme) et des communautés arabes et touareg. Ces deux ethnies sont surnommées «peaux blanches», par la population noire majoritaire, qui les accuse, souvent, d'être «tous des terroristes» et mène aussi, par endroits, des représailles ethniques sans discrimination. Les ONG parlent de «graves abus», dont des meurtres, dans et autour de la ville de Niono (ouest), d' «une série d'exécutions sommaires», près de Mopti et Sévaré (centre), où sont, également, rapportées des «violences sexuelles contre des femmes», et dans d'autres localités, dans «les zones d'affrontements». Dans l'une des villes du Nord (à leur demande, l'AFP ne nomme, ni ne localise les victimes), un homme affirme qu'après l'avoir tabassé et brûlé à la cigarette, des soldats maliens lui ont versé de l'acide dans les narines. «C'est, peut-être, parce que je suis Tamashek (Touareg), je ne vois pas d'autre raison», juge-t-il. Ailleurs, une «peau blanche» gît sur son lit de douleur, des os brisés, plusieurs balles dans le corps. Là encore, l'armée a sévi, dit le jeune blessé à l'AFP. Son médecin précise qu'il a été violé.

A Tombouctou, des journalistes de l'agence américaine Associated Press (AP) ont également affirmé avoir découvert deux Arabes enterrés dans le sable, près de la ville. La famille de l'un d'eux a expliqué que la victime avait été arrêtée, par les forces maliennes, deux semaines auparavant. Plus de nouvelles ensuite, jusqu'à la découverte de son cadavre. Depuis, des soldats maliens sont venus plusieurs fois voir les journalistes d'AP, selon une source militaire française et un journaliste, sur place. Pas de menaces physiques, selon ces sources, mais une insistante pression psychologique. L'agence n'a pas souhaité s'exprimer. A Gao et Tombouctou, des soldats français ayant vu agir leurs homologues maliens confient leur écoeurement. «Ils traitent leurs prisonniers, comme des chiens», dit l'un. Un autre explique: «La hiérarchie (de l'armée française) a semblé inquiète, mais, ensuite, ça se joue, à Paris».

Les jeunes du Bahreïn ont appris des jeunes Iraniens comment défendre leur dignité et comment lutter avec force en suivant les directives de l’imam Khamenei

Selon IQNA, les lycéens et les professeurs du 19ème arrondissement de Téhéran se sont rassemblés le 17 février 2013, sur la place de la Palestine, à l’occasion du troisième anniversaire du soulèvement du peuple du Bahreïn, pour condamner les crimes de la dictature au pouvoir au Bahreïn et le silence des organisations internationales de défense des droits de l’homme.

Participaient à ce rassemblement le secrétaire général de l’Assemblée des Ahl-ul-Bayt (AS), des représentants des lycées de Téhéran, des associations lycéennes et des opposants bahreinis.

Au début du rassemblement, les participants ont condamné la politique des Etats-Unis, de l’Angleterre, du régime saoudien et du régime sioniste, et ont invité les musulmans à s’unir.

Le cheikh Rashed Al Rashed, opposant bahreïni, a présenté les salutations des lycéens bahreinis aux lycéens iraniens et a déclaré que les jeunes et le peuple bahreinis avaient choisi de lutter contre le régime et l’armée du régime impie d’Arabie saoudite, et suivaient les directives de l’imam Khomeiny.

« Beaucoup de gens sont tombés en martyrs et ont été emprisonnés dans la voie de la révolution. Aujourd’hui, les gens du Bahreïn se sont rassemblés et lancent des slogans contre le régime d’Hamad bin Isa Al Khalifa. Les jeunes du Bahreïn ont appris des jeunes Iraniens comment défendre leur dignité et luttent avec force en suivant les directives de l’imam Khamenei.

Tous les problèmes qui existent dans le monde et dans les pays islamiques, viennent des Etats-Unis mais nous espérons que Dieu nous accordera la victoire. Nous ne devons jamais oublier le slogan de « mort à l’Amérique » et nous devons œuvrer comme le dit le Coran, pour l’union des musulmans: «يا ايها المسلمون اتحدو اتحدو».

L’Hodjat-ol-islam Seyed Mohamad Hassan Akhtari, secrétaire de l’Assemblée mondiale des Ahl-ul-Bayt (AS), a ensuite fait un discours dans lequel il a fait allusion à la résistance du peuple du Bahreïn contre le régime d’Ale Khalifa, les forces saoudiennes et les alliés de l’Arrogance mondiale depuis deux ans, et a assuré les familles des martyrs bahreinis du soutien des jeunes et des professeurs iraniens.

« Nous avons aussi un message pour les dirigeants occidentaux et étasuniens qui font un tollé quand la maison d’un juif est détruite mais restent silencieux face aux crimes d’Hamad bin Isa Al Khalifa et de sa clique. Les revendications du peuple bahreïni sont censurées dans votre presse et les organisations internationales de défense des droits de l’homme ne font pas leur devoir. Nous nous sommes rassemblés pour dire au monde que les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont été créées pour défendre les intérêts des Usa et du front de l’oppression.

Les gens et les pays islamiques doivent savoir que ces organisations ne les aideront en rien et que seul l’islam est capable de leur venir en aide. Nous sommes avec vous et sachez que si vous luttez pour Dieu, vous parviendrez à la victoire », a-t-il dit.

La France utilise les drones israéliens, dans ses opérations militaires contre les groupes armés, au Nord du Mali, selon le quotidien américain, “World Tribune” citant le ministère français de la défense.

Celui-ci a déployé ces drones de type “Harfang”, dans un certain nombre de villes, sous contrôle des terroristes des groupes armés, au Mali, précise ce quotidien.

Les drones israéliens ont été utilisés, pour la première fois, le 18 janvier dernier, pour appuyer les opérations militaires françaises, au Nord du Mali.

Ces drones ont notamment survolé les régions de Douenza et Gao contrôlées auparavant par les islamistes armés du Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest(MUJAO).

Ces avions sans pilote israéliens ont survolé le Nord du Mali pendant plus de 26 heures selon les précisions fournies par le ministère français de la Défense.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a conseillé à "certains responsables français de s’intéresser davantage à l’état des droits de l’Homme, dans leur propre pays, au lieu de s’ingérer, dans les affaires des autres"! Dimanche, Ramin Mehmanparast a dénoncé le communiqué anti-iranien des ministres français des Affaires étrangères de la Défense et a dénoncé l’équivocité qui caractérise la politique française, à l’égard de l’Iran.

"Le deux poids, deux mesures, des soi-disant partisans de la liberté d’expression n’est un mystère pour personne et la nation iranienne en est bien consciente, elle, qui a renouvelé son allégeance envers l’Ordre islamique, et de la meilleure des manières, le 10 février dernier, en participant, massivement, aux commémorations de l’anniversaire de la Révolution islamique», a affirmé Mehmanparast, qui a demandé à ce que les autorités françaises "fassent davantage attention à la situation des immigrants, des minorités religieuses, des Roms et à ne pas oublier la discrimination et la torture qui se pratiquent, en France, et qui est dénoncée par les instances internationales".

Les ministres français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et celui de la Défense, Jean Yves Le Drian, avaient critiqué l’Iran, il y a quelques jours, pour avoir violé le respect des droits de l’Homme, avant d’appeler à un durcissement des sanctions contre le nucléaire iranien.

 

Un député iranien de premier plan a déclaré dimanche que la République islamique ne fermerait jamais ses installations d'enrichissement d'uranium de Fordow, a rapporté l'agence de presse semi-officielle ISNA.

Au sujet de récents reportages évoquant la possibilité que les sanctions contre l'Iran relatives à l'or soient allégées en échange de la fermeture du site de Fordow, Alaeddin Boroudjerdi, le chef de la Commission chargée de la sécurité nationale et de la politique étrangère de la Majlis (Parlement iranien), a déclaré : "Le site de Fordow ne sera jamais fermé".

Samedi, des médias occidentaux ont rapporté que le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) travaillait actuellement sur une proposition en vue des prochains pourparlers avec Téhéran, proposition américaine qui prévoit d'alléger les sanctions sur le commerce de l'or et d'autres métaux précieux en échange de la fermeture du site d'enrichissement d'uranium de Fordow, situé dans le centre de l'Iran.

Selon les reportages, la proposition sera présentée lors des prochains pourparlers entre l'Iran et le groupe 5+1 qui se dérouleront le 26 février à Almaty au Kazakhstan.

M. Boroudjerdi, cité par ISNA, a déclaré que l'Iran avait construit le site de Fordow afin de défendre ses installations nucléaires face aux menaces d'Israël.

La proposition du groupe 5+1 "aiderait le régime sioniste [d'Israël] à mettre à exécution ses menaces contre nos installations [nucléaires]", a-t-il ajouté.

Le site nucléaire de Fordow, situé à proximité de la ville de Qom, est utilisé pour produire de l'uranium enrichi à 20%.

Certains pays occidentaux soupçonnent que l'enrichissement d'uranium vise à faciliter la mise au point de l'arme nucléaire, mais l'Iran affirme pour sa part que son programme nucléaire n'est destiné qu'à des fins pacifiques.

Les autorités libyennes ont promis dimanche d'accélérer les réformes à l'occasion des festivités pour le deuxième anniversaire de la révolte qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, qu'aucun incident n'est venu troubler malgré les craintes de violences.

Des feux d'artifice et des chants révolutionnaires ponctuent depuis vendredi des célébrations spontanées dans toutes les villes du pays, tandis que des avions de chasse et hélicoptères de l'armée survolent régulièrement le ciel de la capitale.

Dimanche soir, plusieurs milliers de personnes - familles, ex-rebelles, jeunes - se sont rassemblées à Tripoli et à Benghazi, berceau de la contestation, fêtant la révolution dans une ambiance de kermesse en agitant des drapeaux libyens sur fond de chants patriotiques diffusés par haut-parleurs.

A Tripoli, des centaines de voitures décorées de drapeaux libyens ont défilé dans la ville, musique à fond, dans un concert assourdissant de klaxons, provoquant des bouchons monstres.

"Voilà le peuple libyen libre. Personne ne peut gâcher notre fête. Où est Kadhafi! Où sont ses esclaves! Qu'ils nous regardent tous ces gens et qu'ils meurent de frustration", lance un jeune en se frayant un chemin au milieu de la foule.

Les festivités se déroulaient sous haute surveillance et dans une atmosphère de tension, les autorités ayant mis en garde une nouvelle fois contre les tentatives de partisans de l'ancien régime de profiter de l'occasion pour "semer le chaos".

Les services de sécurité, l'armée et d'anciens rebelles ont été mobilisés pour sécuriser les villes libyennes, où les points de contrôle ont été multipliés. Le gouvernement a fermé les frontières terrestres durant quatre jours et suspendu plusieurs vols internationaux.

Le clou des célébrations officielles a été un rassemblement, entouré d'importantes mesures de sécurité, sur la place Tahrir à Benghazi, en présence de Mohamed al-Megaryef, président de l'Assemblé nationale, la plus haute autorité du pays.

Rendant hommage aux "vrais révolutionnaires", il a toutefois reconnu que le pays faisait face à de nombreux défis, notamment au niveau de la sécurité.

"Le chaos sécuritaire coûte énormément au pays", en empêchant notamment le retour des sociétés étrangères qui ont quitté la Libye lors de la révolution, a-t-il déclaré devant quelques centaines de personnes.

Il a promis d'accélérer la rédaction de la Constitution ainsi que les réformes dans les domaines de la justice et de la réconciliation nationale. M. Megaryef a promis de mettre fin à la marginalisation de plusieurs régions en Libye, en particulier dans l'est, et d'améliorer le niveau de vie des habitants.

"Le gouvernement n'épargnera aucun effort pour consolider la souveraineté, l'indépendance et la stabilité du pays", a déclaré de son côté le Premier ministre Ali Zeidan, dans un discours à la télévision nationale, soulignant que "toutes les dispositions seront prises en faveur d'une décentralisation du pouvoir".

Selon AFP, les responsables libyens réagissaient aux appels à des manifestations contre les autorités, lancés par plusieurs groupes et organisations de la société civile, dont des partisans du fédéralisme dans l'est du pays, qui ont décidé finalement de reporter leurs mouvements de protestation, par crainte des violences.

A Benghazi, l'ambiance festive spontanée n'a pas empêché des manifestants de critiquer les nouvelles autorités, appelant en particulier "à corriger le processus de la révolution" et réclamant plus de décentralisation du pouvoir.

Selon les protestataires, les nouvelles autorités n'ont pas avancé dans la réalisation des "objectifs de la révolution". Le nouveau régime a tardé selon eux à mettre en place une justice, à relancer l'économie et à rédiger une Constitution.

Quand le XXIIIiéme verset de la sourate de Chawrâ (Le Conseil) avait été révélé au Prophète, l’un de ses compagnons a demandé une question: Ô le Prophète! Qui sont-ils les gens de votre famille que nous devons aimer? Le Prophète a ainsi répondu: cAlî, Fatima, Hasan et Husayn et l’amitié pour eux est la récompense de ma mission prophétique.

Ummi Salami ainsi rapporte:

Le Prophète est entré dans ma pièce et Alî, Fatima, Hasan et Husayn sont aussi venus. Et puis le Prophète a mis son manteau (Abâ) sur lui-même et eux et a commencé à invoquer Dieu: Ô monDieu! Ils sont les Gens de ma Famille, éloigne d’eux toute sorte d’impureté, et en ce moment-là XXXIIIième verset de la sourate d’Ahzâb (Les Conjurés) a été révélé. Puis Ummi Salami ajoute: je me suis approchée d’eux et ai dit que moi aussi je faisais partie de votre famille dont ce verset parle? Le Prophète a ainsi répondu: tu auras une bonne fin (c’est-à-dire: tu auras une bonne situation dans l’autre monde, mais tu n’est pas de ma famille dont ce verset parle).

Et dans l’autre hadith Prophète a dit: j'abandonne le Coran et ma lignée entre vous et ils ne se séparent (jusqu'au Jour du Jugement Dernier) pour toujours.

Les commentateurs politiques israéliens confirment ce que nous soupçonnions, depuis longtemps, c’est-à-dire que l’intervention militaire de la France, au Mali, est conçue, non seulement, pour protéger ses propres intérêts, dans la région, mais aussi, pour favoriser les intérêts d’Israël. L’aventure malienne a ouvert de nouvelles portes, pour Israël, sur le plan diplomatique, mais aussi, au profit de ses projets d’expansion, sur le continent africain, dans son intégralité. L’objectif d’Israël est de gagner de l’influence, en Afrique, en incitant les peuples et les gouvernements à la violence contre les populations arabes. En plus de cette campagne, sur le plan diplomatique, Israël vend des armes aux pays amis, fournit une expertise technique et étend, également, son influence, par la mise en œuvre de mégaprojets, sur le continent, en collaboration avec d’énormes institutions financières internationales.

Un éditorial récent, dans la presse israélienne se réfère à la «déception» du Président malien intérimaire, Dioncounda Traoré, sur le fait que les pays arabes n’auraient pas condamné les groupes islamistes, qui avaient pris le dessus sur la partie Nord du pays. Au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le 27 janvier dernier, Traoré a parlé de son sentiment d’avoir été trahi, car les pays arabes ne s’étaient pas joints à la lutte du Mali contre les islamistes, mais avaient, au contraire, condamné la France, pour son intervention. Ces idées ont, ensuite, été reprises, par la presse malienne, et plusieurs éditoriaux très critiques vis-à-vis des pays arabes ont suivi. En réalité, les récriminations de Traoré sont malhonnêtes et ne sont que l’écho de la puissante machine à propagande d’Israël. Au Sommet de l’Organisation de Coopération islamique (OCI), qui s’est tenu, au Caire, au début du mois, une résolution a été adoptée, soutenue, par les 57 nations présentes, «condamnant le terrorisme», dans l’État de l’Afrique de l’Ouest, et soutenant, pleinement, les efforts du gouvernement malien, pour rétablir «l’unité et l’intégrité territoriale du Mali».

L’éditorial israélien mentionné ci-dessus liait la «déception» de Traoré au fait que son pays avait, déjà, coupé les liens avec Israël «sous la forte pression arabe». Un article paru dans Le Matin du Mali a affirmé que les islamistes sont soutenus par des pays arabes et musulmans et a lancé de nouvelles critiques envers les Palestiniens, en affirmant que l’ambassadeur de l’OLP, pour le pays, n’avait pas condamné les militants islamistes.

Couper les relations avec Israël est, avant tout, une position éthique. Israël est l’agresseur, et il occupe des territoires arabes, changeant leur identité démographique et déplaçant des millions de personnes. Et Israël a lancé de nombreuses guerres contre ses voisins. Pour le peuple malien et un grand nombre d’États africains, qui ont une majorité musulmane, l’occupation de (Qods)Jérusalem est une insulte au milliard et demi de Musulmans, dans le monde. Israël a pénétré, dans les pays du bassin du Nil, en finançant des projets massifs de construction de barrages et en les incitant à modifier les accords de répartition de l’eau, afin de réduire les quotas, pour les pays situés en aval, dont l’Égypte et le Soudan. Malheureusement, l’ancien régime égyptien avait collaboré avec cette injustice et la situation actuelle d’instabilité, dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, peut permettre une pénétration israélienne plus aisée, en Afrique, en raison d’un manque de vigilance.

L’Égypte est, actuellement, occupée par ses propres questionnements post-révolutionnaires, et la Tunisie fait face à une crise politique, sans précédent. La Libye est en échec total, le gouvernement central étant sous la coupe de l’OTAN, qui a renversé l’ancien régime. L’Algérie se méfie de la crise, au Mali, car elle craint des répercussions sur sa sécurité et sa stabilité. Non pas que la responsabilité de davantage résister à la pénétration israélienne devrait incomber, uniquement, aux pays afro-arabes. Mais comment la Syrie pourrait-elle y contribuer, alors qu’elle est déchirée par la guerre civile ? Et comment l’Irak pourrait-il intervenir, alors qu’il est brisé par le sectarisme ? Quel rôle peut jouer le Yémen divisé, sur l’avenir du continent africain ?

L’Arabie saoudite et d’autres États du Golfe sont trop occupés à intervenir, dans la crise syrienne, ou à tenter de renverser la révolution égyptienne, en soutenant l’opposition. Et dans tous les cas, ces pays-là ne croient absolument pas en la démocratie ou les droits de l’Homme...

Malheureusement, Israël a tout à gagner, alors que les Arabes sont, totalement, inactifs.

Une série d'attentats à la voiture piégée a visé dimanche des quartiers à majorité chiite de Bagdad faisant au moins quinze morts selon un nouveau bilan obtenu auprès de responsables et de médecins.

Un précédent bilan faisait état de 7 morts et 41 blessés, alors que les violences se sont intensifiées ces dernières semaines en Irak, déstabilisant encore plus un pays en pleine crise politique, avec des manifestations antigouvernementales depuis près de deux mois contre le Premier ministre Nouri al-Maliki.