تقي زاده

تقي زاده

Souhaitant à tout prix éviter une action militaire, les terroristes présents au Mali menacent maintenant d'exécuter leurs otages algériens et européens.

Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unité et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) tentent d'utiliser leurs otages algériens et européens pour empêcher une intervention dans le nord du Mali.

"Nous nous opposerons à la menace internationale qui est brandie contre nous en engageant le combat et le djihad", a déclaré Ahmed Ould Amer, l'émir de la brigade Oussama ben Laden du MUJAO et membre du Conseil de la sharia du groupe, le lundi 3 décembre.

Les terroristes basés au Mali "tentent de faire pression sur le gouvernement algérien en exploitant les souffrances des familles des diplomates enlevés", a expliqué l'analyste Abderrehman Ould Dah, "notamment dans la mesure où l'exécution du vice-consul d'Algérie Taher Touati n'a pas eu l'influence escomptée sur la position du gouvernement algérien, et ne l'a pas poussé à accepter leurs conditions".

"Le MUJAO craint que l'Algérie ne réponde pas aux appels à la négociation, ce qui pourrait pousser d'autres gouvernements de la région à adopter la même approche ; cela entraînerait indubitablement l'échec du commerce de prise d'otages", a-t-il conclu.

Le MUJAO n'est pas le seul groupe terroriste présent au Mali à tenter d'utiliser les otages pour empêcher une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

AQMI s'efforce également de jouer la même carte, comme le montrent les propos tenus par son leader Abdelmalek Droukdel (alias Abou Moussaab Abdelouadoud) à Sahara Media, samedi dernier.

S'adressant aux familles des otages français, Droukdel a en effet déclaré : "Le Président Hollande met en danger les vies des otages français en adoptant la politique de la fuite en avant." Il a ajouté que le chef de l'Etat français "prépare une intervention militaire, et creuse ainsi la tombe des otages français qui sont détenus par notre groupe."

"Si l'un de ses proches se trouvait parmi ces otages, il ne mettrait pas leur vie en danger en s'aventurant dans une guerre dans le désert brûlant", a ajouté le leader terroriste.

Selon Magharebia, le journaliste Ibrahim Ould Nafie a expliqué que les déclarations de Droukdel étaient juste "de la propagande et l'exploitation des sentiments des familles des otages", ajoutant qu'il s'agissait d'une tentative pour opposer les familles des victimes au gouvernement français.

Selon Jidou Ould Sidi, journaliste spécialisé dans les questions de sécurité, la situation sécuritaire au Sahel s'est détériorée ces derniers mois, et les habitants de la région en paient le prix.

"Même les travailleurs humanitaires sont contraints de quitter la région, qui est devenue très dangereuse", a-t-il ajouté.

Un sentiment partagé par le professeur de politique Ba Mamadou, qui explique que "depuis plusieurs mois maintenant, un certain nombre d'organisations humanitaires internationales ont mis fin à tous les déplacements de leurs personnels occidentaux dans la région de Gao, dans le nord-est du Mali."

"Certaines ONG internationales agissent dans la plus grande discrétion, utilisant des véhicules sans plaque d'immatriculation pour poursuivre leurs opérations avec plus de sécurité dans la région", a-t-il ajouté. "C'est à Gao que la situation est actuellement la plus préoccupante, mais des alertes ont également été lancées dans d'autres régions du Mali."

vendredi, 07 décembre 2012 09:32

Morsi invite l'opposition à un dialogue samedi

Le président égyptien Mohamed Morsi, confronté à une vague de mécontentement grandissant, a invité l'opposition à une réunion de dialogue national samedi au palais présidentiel après deux jours de violents affrontements entre ses partisans et ses adversaires.

Le Front de salut national, qui regroupe les différentes forces d'opposition et qui a lancé un nouvel appel à manifester vendredi, jour de la grande prière, a fait savoir jeudi soir qu'il examinait la proposition du chef de l'Etat.

Selon Reuters, le "Mouvement du 6 avril", qui rassemble de jeunes révolutionnaires à l'origine du soulèvement de 2011 contre Hosni Moubarak, a d'ores et déjà rejeté sur Facebook l'offre de dialogue et fait savoir qu'il manifesterait vendredi contre le président.

"J'appelle à un dialogue large et productif avec l'ensemble des personnalités et responsables politiques, avec la jeunesse révolutionnaire et les plus hautes personnalités judiciaires", avait pourtant déclaré Mohamed Morsi dans une allocution à la nation retransmise en direct à la télévision.

Le chef de l'Etat, issu des Frères musulmans, a par ailleurs assuré que le référendum sur le projet de nouvelle Constitution tant décrié par l'opposition aurait lieu comme prévu le 15 décembre.

Mohamed Morsi, à qui l'opposition reproche de vouloir s'octroyer des pouvoirs exorbitants, s'est engagé à former une nouvelle instance chargée de rédiger un nouvelle Loi fondamentale en cas de rejet du projet actuel jugé trop conservateur par nombre d'Égyptiens.

Les tensions entre le chef de l'Etat et la population sont montées d'un cran après la publication le 22 novembre d'un décret qui lui accorde des pouvoirs étendus et le met à l'abri de poursuites judiciaires.

Les affrontements qui ont éclaté ces derniers jours entre partisans et opposants réclamant le retrait du décret et l'abandon du référendum ont fait sept morts et 350 blessés.

"Ces événements douloureux se sont produits en raison de différends politiques qui devraient être résolus par le dialogue", a déclaré Mohamed Morsi lors de son allocution.

"Si cette disposition (sur l'immunité judiciaire) inquiète, je n'insiste pas pour son maintien", a-t-il ajouté, précisant une nouvelle fois que seules les décisions "souveraines" étaient concernées par cette immunité et insistant sur le caractère temporaire du décret.

Un peu plus tôt jeudi, la Garde républicaine avait rétabli l'ordre aux abords du palais présidentiel au Caire, assiégé par l'opposition depuis deux jours et théâtre de heurts entre partisans et opposants dans la nuit de mercredi à jeudi.

Au moins cinq chars et neuf véhicules blindés de transport de troupes ainsi que des éléments de la Garde ont pris position aux abords du palais d'Héliopolis pour séparer sans violence les protagonistes, a dit le chef de cette unité d'élite, le général Mohamed Zaki.

"Les forces armées, au premier rang desquelles la Garde républicaine, ne seront pas un instrument de répression des manifestants", a-t-il assuré.

Selon l'agence de presse officielle Mena, des membres des Frères musulmans ont arrêté 49 manifestants blessés et ont refusé de les remettre aux autorités, une information aussitôt démentie par le porte-parole de la confrérie, Mahmoud Gozlan.

L'opposition a appelé à une nouvelle manifestation vendredi pour réclamer "la fin du régime des milices", faisant allusion au service d'ordre des Frères musulmans.

Dans un communiqué, Mohamed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, la première force politique en Egypte, a appelé à l'union, estimant que les divisions "ne servent que les ennemis de la nation."

Les troubles se sont étendus à d'autres villes, notamment Ismaïlia et Suez, où les locaux du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), vitrine politique des Frères musulmans, ont été incendiés.

Le siège principal des Frères musulmans au Caire a été incendié jeudi de même qu'une permanence de la confrérie dans une banlieue du sud de la capitale égyptienne, a annoncé l'agence Mena.

Le PLJ rapporte aussi sur sa page Facebook que le QG des Frères, situé dans le quartier de Mokattam, a été victime d'"une agression terroriste" menée par des voyous.

Selon Mena, les bureaux utilisés par le PLJ qui ont été incendiés se trouvaient dans la banlieue cairote de Maadi.

Une troisième permanence a été attaquée non loin du centre-ville, toujours d'après l'agence officielle.

A Genève, la Haut-commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme, Navi Pillay, a appelé le gouvernement égyptien à assurer la protection des manifestants pacifiques et à poursuivre tout auteur d'incitation à la violence, y compris parmi la classe politique.

La mairie du quartier de Newham, à Londres, a rejeté, mercredi 5 décembre, le projet de construction de la plus grande mosquée de Grande-Bretagne et l'une des plus grandes mosquées d'Europe occidentale, initiée par le groupe Tablighi Jamaat.

L’organisation avait déposé un permis de construire une mosquée qui pourrait accueillir quelque 10,000 personnes, dont 7,440 hommes et 2,000 femmes.

« La création d'habitations et d'emplois est une priorité du conseil de Newham. Nous ne considérons pas que ce projet soit en accord avec ces politiques », s’est expliqué Conor McAuley, à la sortie du conseil municipal. Et d’ajouter que la mosquée proposée est trop grande et qu'elle aurait des conséquences non négligeables sur d'importants bâtiments historiques à proximité et sur le trafic routier dans le quartier.

Pourtant, la décision fait suite à une vaste consultation publique qui a abouti à 29,888 réponses : 26,139 ont appuyé le projet, 3,749 s'y sont opposés. De plus, un quart des résidents de Newham sont musulmans quand ils sont 8,5% dans tout Londres, selon des sources statistiques locales. Près de3,000 personnes se sont même rassemblées sur place à cet effet, rapporte la presse britannique.

Selon saphirnews, à l’annonce de la décision, les musulmans n’ont pas caché leur déception. « Nous sommes extrêmement déçus. Nous pensons que la décision est injuste en raison de la demande de la population locale et la communauté musulmane », a fait savoir Ala Uddin Ahmed, un des leaders de la communauté.

Le groupe Tablighi Jamaat exploite pour le moment une partie du site de 6,6 hectares, où un lieu de culte peut accueillir environ 2,000 fidèles. Mais la mairie est en conflit avec l'organisation, estimant que celle-ci n'a plus la permission de le faire.

La municipalité de Jérusalem a reçu l’approbation pour un projet de construction de la grande synagogue Tiferet, dans la vieille ville de Jérusalem. Le plan vise à construire le modèle d’une synagogue détruite en 1948. L’édifice qui aura trois étages de haut surmonté d’un dôme, attend désormais la validation du Ministère de l’Intérieur israélien. Il sera un nouvel acte dan le processus de judaïsation de la ville d’Al Qods

C’est un anonyme qui a largement contribué à encourager ce projet de synagogue en versant un don de plus de 10 millions d’euros nécessaires à sa reconstruction. Cet anonyme avait déjà auparavant reversé des aides financières pour la restauration du quartier juif de Jérusalem.

La gestion de ce projet est octroyée à la JDC (Company for the Reconstruction and Development of the Jewish Quarter) qui œuvre pour le développement du quartier juif de la vieille ville de Jérusalem. Il dépend directement du Ministère de la construction et du logement. La compagnie avait été mise en place par le Gouvernement lui-même en 1969 dans le cadre de la politique de judaïsation de Jérusalem. Ainsi, de nombreux points d’excavations ont été effectuées par les autorités israéliennes dans le but de bâtir une ville « historique » juive sous et aux alentours de la mosquée al-Aqsa.

La judaïsation d’Al Qods n’est pas seulement religieuse, et culturelle mais aussi démographique. L’Etat facilite l’implantation de logements pour accueillir de plus en plus de colons et à terme, faire pencher la balance démographique en faveur des juifs.

L’emplacement de la synagogue est bien évidemment calculé par les gestionnaires du projet, puisqu’elle serait construite à environ 200 mètres d’Al Aqsa.

La Fondation d’Al Aqsa pour les legs pieux et le patrimoine a révélé qu’il s’agissait d’une volonté délibérée de judaïser la ville de Jérusalem, et les lieux saints de l’islam. La fondation Al Aqsa lutte sans cesse pour protéger les lieux saints de l’islam de la ville d’Al Qods.

Un rapport de l’UNESCO et des associations avaient pourtant signalé le risque d’émeutes que la construction d’une telle synagogue à cette emplacement pourrait entraîner.

La mosquée d’Al Aqsa et l’esplanade des mosquées connaissent de plus en plus d’incursions juives. Indignée, désemparée, la Fondation Al Aqsa avait appelé les pays musulmans à montrer davantage d’intérêt pour la Mosquée d’Al Aqsa, et la ville d’Al Qods, qui sont sous la menace constante de l’Etat hébreu. Un appel pour venir visiter les Al Aqsa avait également été lancé par des dirigeants palestiniens.

En Egypte, le président Mohamed Morsi est désormais revenu dans le palais présidentiel. Il a repris ses activités ce mercredi 5 décembre au matin, précisent les agences de presse.

Les manifestants, pour une partie d'entre eux, ont passé la nuit devant le palais. Ils sont là et ont bien l'intention d'y rester. L'inquiétude réside maintenant dans une éventuelle confrontation entre les partisans du président égyptien et les anti-Morsi.

Ce mercredi 5 décembre, les manifestants sont encore plusieurs centaines devant l'entrée du palais présidentiel, au Caire. Certains ont en effet passé la nuit sur place. Il y a désormais une vingtaine de tentes dressées de part et d'autre de l'avenue qui longe le palais.

On retrouve ici une ambiance qui ressemble à celle de la place Tahrir avec les mêmes slogans, les mêmes danses improvisées et puis ces groupes de manifestants qui se forment et se séparent. De même que l'on retrouve les vendeurs ambulants qui proposent du thé et de la nourriture aux personnes présentes.

Les manifestants sont donc en train de créer un « deuxième Tahrir » d'une certaine manière : ils ont l'intention de rester ici aussi longtemps que nécessaire. Pour certains, il s'agit d'obtenir l'abrogation du décret constitutionnel et l'annulation du référendum. Pour d'autres, de plus en plus nombreux, l'objectif est désormais le départ du pouvoir de Mohamed Morsi.

Selon RFI, pour le moment, les forces de police sont invisibles. Elles ont complètement disparu. Un clash entre la police anti-émeute et les anti-Morsi n'est donc pas à craindre pour le moment en tout cas.

L'inquiétude réside plutôt dans une éventuelle confrontation avec les partisans du président égyptien. Les Frères musulmans ont appelé, mercredi en milieu de journée, leurs partisans à se rassembler dans le courant de l'après-midi aux abords du palais. Parallèlement il y aura également des manifestations organisées par l'opposition pour prêter main forte aux occupants. Depuis le 22 novembre, le début de la crise, les deux camps ne se sont jamais rencontrés directement. Un face-à-face cet après-midi devant le palais présidentiel risque donc d'être explosif.

mercredi, 05 décembre 2012 07:39

Mohamed Morsi a quitté le palais présidentiel

Mohamed Morsi a quitté mardi le palais présidentiel du Caire, près duquel la police affrontait des milliers de manifestants participant à une nouvelle journée de mobilisation contre le président égyptien accusé de dérive autoritaire.

"Le président a quitté le palais", a dit une source proche de la présidence. L'information a été confirmée par une autre source proche des services de sécurité de la présidence.

La foule, estimée à environ 10,000 manifestants, s'était réunie aux abords de mosquées dans le nord du Caire avant de marcher en direction du palais présidentiel.

Selon les images de la télévision égyptienne, des manifestants, qui disaient vouloir adresser une "dernière mise en garde" à Mohamed Morsi, ont apparemment réussi à forcer des cordons de sécurité près du palais et sont arrivés devant le bâtiment malgré les gaz lacrymogènes lâchés par les forces de l'ordre.

"Le peuple veut la chute du régime", "Dégage, dégage!", scandaient les protestataires, dont certains agitaient des drapeaux égyptiens portant l'inscription "Non à la constitution".

Dix-huit manifestants ont été blessés dans les affrontements, selon le ministère de la Santé, repris par l'agence de presse Mena. Des militants ont attaqué un véhicule blindé de la police et frappé son conducteur, tandis que des forces de sécurité se massaient à l'intérieur du palais présidentiel.

Quelques centaines de manifestants se sont par ailleurs réunis près du domicile du chef de l'Etat, situé dans une banlieue ouest du Caire, où ils ont scandé des slogans hostiles au décret du 22 novembre et aux Frères musulmans.

Le chef de l'Etat, issu des Frères musulmans, est confronté à une vague de contestation grandissante depuis la publication le 22 novembre d'un décret qui empêche toute contestation des décisions présidentielles dans l'attente de l'élection d'un nouveau parlement.

La confrérie islamiste, dont de nombreux membres ont été emprisonnés du temps d'Hosni Moubarak, souhaite ainsi empêcher l'appareil judiciaire, toujours composé en grande partie de magistrats nommés par l'ancien régime, de bloquer la transition politique après avoir déjà invalidé les élections législatives remportées par les islamistes.

Le président a par ailleurs ratifié samedi le projet controversé d'une nouvelle constitution approuvé par l'Assemblée constituante dominée par les islamistes et a annoncé la tenue d'un référendum sur le texte le ۱۵ décembre prochain.

Le Front de salut national, qui regroupe des partis de gauche, des libéraux et des socialistes, l'accuse de placer les intérêts de la confrérie musulmane avant les intérêts de la nation.

Selon Reuters, de nombreux journaux égyptiens indépendants ont suspendu leur parution mardi pour protester contre "la dictature" de Morsi et les banques ont fermé trois heures plus tôt.

"La présidence croit que l'opposition est trop faible et impuissante. Aujourd'hui c'est le jour où nous leur montrons que l'opposition est une force avec laquelle il faut compter", estime Abdelrahman Mansour, venu manifester place Tahrir au Caire.

"Morsi doit sortir pour parler et pour écouter les Egyptiens", poursuit ce militant. "L'opposition dit 'non' à la constitution et 'non' à l'autocratie."

Les Frères musulmans et leurs alliés du parti salafiste Al Nour, qui ont organisé une vaste manifestation de soutien au président Morsi samedi, s'estiment en mesure de mobiliser suffisamment d'électeurs pour remporter le référendum du 15 décembre malgré l'appel au boycott lancé par plusieurs juges.

L'appel de l'opposition à une vaste campagne de désobéissance civile n'a en outre rencontré qu'un écho limité au sein de la population du Caire.

"La crise à laquelle nous sommes confrontés depuis deux semaines s'avance vers sa fin, et très rapidement", a assuré Saad al Katatni, chef de file du parti Liberté et Justice créé par les Frères, dans une interview à Reuters.

Dans une interview à la chaîne de télévision CNN, le Premier ministre Hisham Kandil a pour sa part déclaré que le gouvernement espérait que les choses se calment après la tenue du référendum. La constitution "n'est en aucun cas parfaite" mais un "consensus majoritaire" s'est formé en faveur de la tenue d'un référendum le 15 décembre, a-t-il ajouté.

Du côté de l'opposition, Mohamed ElBaradeï, coordinateur du Front de salut national, a appelé Mohamed Morsi à abroger son décret, à renoncer à l'idée d'un référendum et à parvenir à un accord sur une assemblée constituante davantage représentative de la population égyptienne.

Dans une tribune publiée dans le Financial Times, l'ancien directeur général de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) accuse Mohamed Morsi et les Frères musulmans de "croire qu'avec quelques coups de crayons ils pourront faire replonger l'Egypte dans le coma".

"S'ils continuent (dans cette voie), ils risquent de provoquer une éruption de violence et de chaos qui détruira la société égyptienne", prévient-il.

Selon un diplomate occidental, les islamistes misent sur un certain sentiment de nostalgie de l'ordre et de la stabilité économique des Egyptiens pour remporter la consultation populaire.

"Tous les messages des Frères musulmans s'inscrivent dans l'idée qu'un vote pour la constitution est un vote pour la stabilité et un vote contre est celui de l'incertitude", explique le diplomate.

mardi, 04 décembre 2012 22:23

L’amour envers Hussayn

Quelqu’un avait dit: Je ne sais pas ce qu’ils demandent à Hussayn (psl). Alors, tandis que l’Homme n’est pas tombé amoureux de Hussein, il ne va pas savoir ce que ils lui demandent; ceux-ci ne vont pas dénoncer leur secret avec n’import quel étrangers. «On ne chuchote pas l’inspiration céleste aux oreille des infidèles».

Au cours des voyages terrestres, les jambes et, au cours des voyages célestes, le cœur seront blessés. Le cœur qui ne rappelant pas Imam Hussayn (psl) et ne le pleurant pas, n’est plus un vrai cœur, il est en roché; et la lumière, comment peut-elle en pénétrer?

Qu’est-ce qu’on demande à l’Imam Hussayn (psl)?, quel secret y- il entre nous? Rien que l’amour envers Hussayn (psl). Vous avez jamais y pensé? Quelle valeur doit-on attribuer à l’amour de l’Imam Hussayn dans notre idéologie?

À la réponse d’une question posé à l’Imam Sãdiq (psl), ce dernier a répondu: «Est-ce que la religion est d’autre chose que aimer et irriter?»; la question ayant un tonne interrogative et négative, veut insister sur l’importance de l’amitié et de l’irritation, ainsi disant la religion est un groupement de ces vouloirs et non vouloirs.

Si l’amour soit sincère, il rapproche l’amoureux à son bien-aimé; et lui prend l’exemple dans son comportement. Considérant que la notion d’aimer fait partie plutôt à l’affection et le sentiment qu’à la raison et à la logique, il touche dans les deux sens les intérêts logiques, y compris les nécessités de la religion en les fortifiant ou affaiblissant. Nos désirs ou nos répugnances peuvent nous rapprocher ou nous éloigner de la vérité, nous obligeant donc à veiller sur nos affections et nos répugnances en général. Délicat est qu’une erreur peut aboutir à des conséquences irréparables.

Cela peut nous amener à regretter nos démarches et nos compagnons mal choisies, l’objet de nos cries de déception lors du dernier jour et la résurrection. Ce principe ressemble bien à un parfum, qui disperse son odeur sana arrêt, à savoir, si notre démarche ne ressemble pas à celui que nous aimons, c’est le signe de notre tartufferie.

mardi, 04 décembre 2012 21:00

Ashourã et le tempérament humain

Ashourã persistera au fonde des tempéraments des gens. Cette liaison conduira tout ce qui entend l’appel de leur intérieur au désert de Karbalã. Par conséquence tout ce qui suit leur bonne conscience entendra l’appel d’Imam Hussayn (psl), Sayed-Al-Shohadã: ’’Qui veut m’aider’’. Cet appel ne vient que du pacte solennel qu’il a conclut avec le Guide, une convention signé depuis la confection du monde et incorporé à l’intérieur de nous tous.

Franchement parlant, celui qui était prosterné par les anges était la personne d’Imam Hussayn (psl). Si les anges ont prosterné Adam (psl) c’est parce que Adam est l’intervalle de la création d’Imam Hussayn (psl), et cette prosternation est éternelle, aussi il est l’instrument de mesure des actes de valeur juste (vérité); la même vérité qui a chassé le Satan de groupe des anges. L’univers de la nature témoin son affection envers Hussein (psl) et sa tutelle, qui est un pacte éternel. "Est-ce que je suis votre tuteur? Ils dirent oui" الست بربكم قالوا بلي)) pacte que Dieu omnipotent a fait signer l’Homme pour aimer et soutenir Imam Hussayn.

Le pacte de science est un pacte de nature de Karbalã, et celui qui l’exécute avec le Seigneur, à l’école va recevoir des cours de théologie et dans le front de batail va recevoir des leçons de l’amour. L’étudiant, afin de se rapprocher au Seigneur, ayant l’ablution se présente à la séance de tous les deux cours, et les considère tous les deux de confrontation avec athéisme, avec paganisme, sachant que ce chemin abouti au martyr.

Le Dieu a tracé le salut de l’homme dans la négligence de soi-même et ces liens mondains, dont trouve le meilleur exemple dans l’événement de Karbalã, où Sayed-Al-shohadã (Imam Hussayn), lui-même et sa noble famille, ont supporté et reçu les plus atroces peines et persécutions. C’est à nous de les suivre et les prendre comme exemple, voilà pour quoi notre communauté est remarquablement Karbalãite. Au centre de tous nos efforts, la doctrine de Karbalã est dissimulée. Alors, dès le début de la victoire de la révolution Islamique jusque à nos jours, nous avons marché conformément à la philosophie d’Ashourã. C’est là que se trouve le secret de notre persistance.

La victoire de Karbalã pour nous plus qu’il soit un défi militaire, était un défi idéologique, définissant bien notre orientation, et nos soldats, bien qu’ils n’eussent pas pu apparemment conquérir le Karbalã, ils ont capturé le fond de Karbalã.

Le temps où le port du hijab était interdit dans les écoles islamiques est révolu en Turquie, le gouvernement venant de rompre avec l’ère de la mise à l’index des élèves voilées qui aura marqué de son empreinte séculière et autoritaire plusieurs décennies.

Mais réhabiliter dans leurs droits les jeunes filles enfoulardées ne va pas sans provoquer une levée de boucliers des mouvements laïcs, qui interprètent cette décision comme un retour en force de l’islamisation du pays.

Une allégation à laquelle le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan oppose sa volonté politique de respecter les choix de l’ensemble de ses concitoyens, sans exclusive : "Nous allons permettre aux familles de vêtir leurs enfants comme bon leur semble, et en fonction des moyens de chacun", a-t-il déclaré lors d’une conférence à Madrid, le 27 novembre dernier, en précisant que cette nouvelle mesure, qui répond à une demande de la population, prendra effet l’année prochaine.

En vertu de ce changement, les élèves des écoles islamiques, connues sous le nom "Imam Hatip", seront autorisées à arborer le hijab, tandis que dans les écoles publiques, les jeunes filles pourront le porter lors des cours d'enseignement coranique.

De l’autre côté du Bosphore, l’histoire du hijab fut particulièrement tourmentée depuis le coup d’Etat militaire de 1980 qui en fit une parure honnie, proscrite dans les établissements scolaires et universitaires, les administrations, les bâtiments publics, l’élite laïque turque, mais aussi les généraux, les juges et les recteurs d'université s’en faisant ses plus farouches détracteurs.

En 2008, l’AKP, le parti pour la Justice et du Développement, chapeauté par Erdogan, s’était attaché à assouplir la loi prohibitive en vigueur dans la sphère universitaire, en adoptant une modification de la Constitution afin de lever les restrictions frappant les étudiantes et universitaires voilées.

Cette réforme fait craindre aujourd'hui le pire à certains syndicats scolaires, qui jouent les oiseaux de mauvais augure : "Les symboles religieux qui propagent un mode de vie religieux dans les écoles auront un impact négatif sur la psychologie des enfants en voie de développement", a fustigé l’un d’entre eux.

Scindée en deux clans, la Turquie arc-boutée sur la sécularisation de la société fait face à la Turquie qui aspire à libérer les petites et jeunes filles du carcan législatif qui les opprime depuis trop longtemps. Gurkan Avcı, responsable du syndicat des enseignants démocratiques (DES), se réjouit que l'on en finisse avec le code vestimentaire hérité du coup d’Etat militaire de septembre 1980 : "Nous ne pourrons sauver le système éducatif des effets pervers de l'oppression, des rituels, des dogmes et de la pensée de la période liée à la" guerre froide " que le jour où les enseignantes et les élèves en seront totalement libérées, a-t-il commenté. Et ce jour semble venu…

La ville-Etat de Brême a annoncé, vendredi 30 novembre, qu'elle allait devenir le deuxième Etat régional allemand à reconnaître les fêtes religieuses musulmanes, après Hambourg, qui avait signé un contrat en ce sens avec les représentants de la communauté musulmane en novembre.

« Je suis heureux (que nous nous soyons mis d'accord), car les musulmans font partie intégrante de notre ville et de notre vie », a déclaré le maire de Brême, Jens Böhrnsen.

Selon saphirnews, le contrat prévoit notamment que les salariés musulmans auront le droit de prendre des jours de repos non-payés à l'occasion des principales fêtes musulmanes.

Il doit toutefois encore être ratifié par le « Sénat », qui représente l'échelon régional, et par l'autorité municipale. A Hambourg, également une ville-Etat, le contrat a déjà été approuvée par le Sénat. Il doit encore recevoir l'aval des autorités municipales hambourgeoises avant d'entrer formellement en vigueur.