تقي زاده

تقي زاده

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales a déclaré que l’Iran avait porté plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies contre les menaces proférées par le président américain, Donald Trump, contre la République islamique d’Iran.

Kazem Gharibabadi a fait cette annonce dans un post sur X mardi 11 février, trois jours après que Trump a prévenu qu’il préférerait conclure un accord avec l’Iran plutôt que de « le bombarder à outrance... Ils ne veulent pas mourir. Personne ne veut mourir. »

Gharibabadi a déclaré que la participation massive du peuple iranien à la marche de lundi pour célébrer le 46e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique de 1979 était « une réponse forte aux récentes menaces du président américain ».

 

Le Hamas a dénoncé l’appel du président américain, qui a demandé l’annulation du cessez-le-feu à Gaza, à moins que le mouvement de résistance palestinien ne libère tous les prisonniers israéliens dans un délai rapproché.

Selon le Hamas, Donald Trump devrait comprendre que la libération des prisonniers israéliens ne peut être obtenue que par le respect des accords en vigueur.

Sami Abou Zuhri, un haut membre du bureau politique du Hamas, a souligné que pour garantir la pérennité du cessez-le-feu à Gaza, il est impératif que les deux parties respectent leurs engagements. Il a insisté sur le fait que cette coopération est essentielle pour faciliter le retour des prisonniers israéliens.

« Trump devrait savoir que pour que le cessez-le-feu à Gaza dure, les deux parties doivent respecter leurs obligations. C’est la seule façon de ramener les prisonniers [israéliens] », a-t-il indiqué.

En outre, il a critiqué le ton menaçant employé par Trump, affirmant que ce type de discours n’apporte aucune solution et ne fait qu’aggraver la situation.

 
mercredi, 12 février 2025 09:28

Ali Akbar fils d’ Al Hussein (as)

Naissance de Ali Akbar fils d’ Al Hussein (as)*

Nom* : Ali ibn Hussein ibn Ali ibn Abu Talib

Mère* : Layla Bint Abi 'Urwa Ibn Mas'ud Al-Thaqafi,

Naissance* : 11 chabane à Médine

Fratrie* : Ali Zein el Abidine, Fatima al-Sughra bint al-Husayn, Safia bint Husayn, Sukayna, Ali al Asghar ibn al-Husayn,Sakinah (Fatima al-Kubra) bint Husayn,Kholat bint Husayn.

Martyr* : 10 Muharram, Karbala

Sépulture* : Sanctuaire sacré de l’Imam Hussein, Karbala en Irak

Le visage d’Ali Akbar fut splendeur et lumineux. Il fut très beau et pur. Il fut de taille moyenne avec une peau blanche tendant au rose. Il eut de gros yeux noirs avec de longs cils. Son corps fut équilibré, ni gros et ni mince avec des épaules larges.L’imam al-Husayn (as) dit qu’il était le plus ressemblant au Prophète (pslf) dans sa création, dans ses qualités morales et dans l'éloquence de son langage.

Le jour d’ Achoura, Ali Akbar fut la première personne de Banu Hachim qui prit l’autorisation de l’ Imam al-Husayn pour aller sur le champ de guerre et commencer son combat. Durant sa préparation, l’Imam lui dit : « Ô mon Dieu, sois mon témoin. Certes, un jeune est en train d’aller sur le champ de bataille, celui qui ressemble le plus à Ton Envoyé dans sa création, dans sa conduite et dans l'éloquence de son langage. 
Ô mon Dieu, à chaque fois que le Prophète (pslf) nous manquait, nous regardions Ali Akbar. »

Ali Akbar (as) est l'un des grands héros de la jeunesse hachémite, un brave chevalier, une personnalité qui incarne le sens de la volonté et des sacrifices de l'islam, brillant à l'horizon d'Al-Taf au-dessus du désert de Karbala, croyant, combattant qui est fidèle aux principes de l'Islam, ce qui est dans son cas unique.

Le 11 Sha’ban : le jour de naissance de Hazrat Ali Akbar (as) le fils de l’Imam Hussein (as)*

?اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا بْنَ رَسُولِ ٱللَّهِ
La paix soit sur toi, ô fils du Messager d'Allah.

?اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا بْنَ نَبِيِّ ٱللَّهِ
La paix soit sur toi, ô fils du Prophète d'Allah.

?اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا بْنَ أَمِيرِ ٱلْمُؤْمِنِينَ
La paix soit sur toi, ô fils du commandant des fidèles.

?اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا بْنَ ٱلْحُسَيْنِ ٱلشَّهِيدِ
La paix soit sur toi, ô fils d'al-Husayn le martyr.

?اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ أَيُّهَا ٱلشَّهِيدُ
La paix soit sur toi, ô martyr.

?اَلسَّلاَمُ عَلَيْكَ أَيُّهَا ٱلْمَظْلُومُ وَٱبْنُ ٱلْمَظْلُومِ
La paix soit sur toi, ô lésé et harcelé et fils de l'injustice et de l'oppression.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a condamné dans les termes les plus fermes les propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur la création d’un « État palestinien en Arabie saoudite », les qualifiant d’acte d’agression sans précédent qui menace la paix et la sécurité régionales.

Abbas Araghchi, a fait ces remarques lors d’une conversation téléphonique avec son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan al-Saud, le lundi 10 février, dans un contexte de tensions croissantes autour des propositions américano-israéliennes pour les Palestiniens de la bande de Gaza et des affaires plus larges qui les concernent.

Le chef de la diplomatie iranienne a dénoncé la proposition de Netanyahu, la qualifiant d’ « acte de provocation éhonté », avertissant qu’une telle rhétorique illustrait les ambitions expansionnistes du régime israélien.

Selon le ministre iranien, ces propos témoignent d'un cynisme sans précédent de la part du régime occupant et représentent une menace directe pour la paix et la sécurité de la région.

Ainsi il a dénoncé les responsables israéliens qui cherchent à éliminer l’identité palestinienne au moyen de déplacements forcés et de l’expansion des colonies de peuplement illégales.

Netanyahu a lancé cette proposition après que le président américain, Donald Trump, a dit que les États-Unis cherchaient à « s’approprier » Gaza dans le cadre d’un soi-disant plan qu’il a avancé sous le couvert de « reconstruire » le territoire palestinien ravagé par la guerre.

Lundi également, Trump a réitéré que dans le cadre de son plan pour prendre le contrôle de Gaza, les Gazaouis n’auront pas « le droit au retour » dans la bande côtière « car ils auront des logements bien meilleurs » ailleurs.

 

Le président américain Donald Trump a lancé un ultimatum, déclarant que si tous les captifs sionistes détenus par le mouvement de résistance palestinien Hamas à Gaza n’étaient pas libérés d’ici samedi midi, il proposerait d’annuler le cessez-le-feu et de « laisser l’enfer se déchaîner ».

S’adressant aux journalistes dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche lundi soir, Trump a également suggéré que les États-Unis pourraient suspendre l’aide à la Jordanie et à l’Égypte à moins que ces pays n’acceptent d’accueillir les Palestiniens déplacés de Gaza, une mesure largement condamnée comme une tentative de déplacement forcé.

Le cessez-le-feu a été initié le mois dernier entre le régime israélien et le Hamas dans l’espoir de mettre fin à une guerre génocidaire féroce menée par le régime qui a coûté la vie à au moins 47 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.

Depuis son entrée en vigueur, l’accord a fait l’objet de nombreuses violations par Israël qui ont coûté la vie à des centaines d’autres Palestiniens. L’accord prévoit la libération progressive des captifs sionistes en échange de prisonniers palestiniens.

Plus tôt lundi, le Hamas a annoncé qu’il suspendait le processus d’échange de prisonniers, invoquant des violations israéliennes de l’accord. En réponse, Tel-Aviv a ordonné à l’armée de se préparer à « n’importe quel scénario à Gaza ».

 

La rapporteuse spéciale sur l'indépendance des juges et des avocats des Nations Unies a exprimé sa « grave préoccupation » concernant le décret du président américain Donald Trump autorisant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI).

Dans un message publié sur X lundi, Margaret Satterthwaite a déclaré : « Je suis gravement préoccupée par la décision exécutive du président américain autorisant des sanctions contre la Cour pénale internationale, son personnel et ceux qui coopèrent avec elle. »

« En entravant les enquêtes sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, y compris ceux commis contre des femmes et des enfants, les États-Unis sapent l’indépendance judiciaire et encouragent les auteurs d’atrocités », a-t-elle averti.

L'Algérie a salué l'initiative iranienne sur la tenue d’une réunion de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la bande de Gaza dont le président américain a dit vouloir prendre le contrôle et déplacer toute la population.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a proposé la tenue d’une réunion extraordinaire de l'OCI, lundi soir lors d'une conversation téléphonique avec son homologue algérien, Ahmed Attaf, dans le cadre de ses consultations avec les ministres des Affaires étrangères des pays musulmans sur Gaza.

Lors de sa conversation, M. Araghchi a détaillé ses récentes consultations avec les dirigeants des pays musulmans, ainsi qu'avec le secrétaire général de l'OCI, Hussein Ibrahim Taha, et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, pour mobiliser la communauté internationale contre le « complot de nettoyage ethnique à Gaza ».

Le chef de la diplomatie iranienne a salué la « position de principe de l’Algérie en faveur de la résistance du peuple palestinien pour l’autodétermination et la libération de l’occupation israélienne ».

Plus loin dans ses remarques, Abbas Araghchi a condamné dans les termes les plus fermes le plan de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza qui fait partie d’un projet colonial visant à éliminer la Palestine et appelé à une position unifiée et décisive de la part de la communauté internationale et des pays musulmans contre ce complot néfaste.

 

L’Observatoire Euro-Med a mis en garde contre une aggravation des déplacements forcés de dizaines de milliers de Palestiniens par les forces d’occupation israéliennes au cours de la dernière campagne militaire qu'elles ont lancée contre le nord de la Cisjordanie, où le régime menace de « répéter le génocide commis à Gaza ».

L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, basé à Genève, a condamné dans un communiqué publié le lundi 10 février les offensives militaires israéliennes en cours en Cisjordanie qui ont déraciné des milliers de personnes de leurs foyers, en particulier dans les camps de réfugiés de la région.

Selon cette organisation, les forces israéliennes ont mené des raids fréquents sur la ville de Tamoun et le camp de Far’a depuis le 2 février, détruisant les infrastructures et les habitations et imposant un couvre-feu rigoureux à la population.

En outre, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a déploré que des centaines de familles palestiniennes n’avaient d’autre choix que de fuir dans des conditions désastreuses, chassées par la menace des bombardements, de la famine et du siège, avant de révéler que les forces militaires israéliennes ont déplacé plus de 11 000 personnes des camps de Tulkarem et la majorité des 13 000 résidents du camp de Jénine.

Il s’agit de l’une des plus grandes campagnes de déplacement forcé menées par l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie depuis des décennies, a-t-il précisé.

Par Amir Khosro Fathi

La Révolution islamique d’Iran de 1979 constitue l’un des événements majeurs du XXe siècle. Elle a renversé un régime entièrement soutenu par l’Occident et a instauré une République islamique souverainiste. Plus de trente ans plus tard, les Printemps arabes (2010-2012) ont vu plusieurs peuples du monde arabe d’Afrique du Nord se soulever contre des régimes dictatoriaux soutenus par l’Occident.

Ces soulèvements ont été motivés par des revendications politiques et socio-économiques propres à chaque pays et on peut y voir l’influence qu’a eue la Révolution islamique d’Iran sur ces mouvements.

La Révolution islamique d’Iran : Un Modèle de souverainisme inégalé

La Révolution islamique d’Iran a été marquée par une mobilisation massive de la population contre le régime du Shah, marionnette des pays impérialistes occidentaux. Ce mouvement a combiné une contestation sociale, politique, socio-économique.

L’un des points centraux de la Révolution islamique était le rejet de l’influence occidentale, en particulier celle des États-Unis et de l’Angleterre, qui sont le fief de l’impérialisme. Ce discours s’est articulé autour de plusieurs axes. 

La Révolution islamique d’Iran a fortement dénoncé les ingérences des puissances occidentales, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne, dans les affaires internes de l’Iran. Cette opposition s’est manifestée par l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979 et la dénonciation des accords économiques et militaires passés sous le régime du Shah.

Le nouveau gouvernement a promu l’idée d’une économie affranchie des influences étrangères, encourageant des politiques de nationalisation et de rejet du néocolonialisme.

La Révolution islamique d’Iran a soutenu les mouvements de résistance à travers le monde arabe et au-delà, consolidant ainsi son rôle d’acteur majeur dans la lutte contre l’hégémonie occidentale.

Cette rhétorique a influencé de nombreux courants politiques et intellectuels dans le monde arabe, qui ont vu dans la Révolution islamique d’Iran un exemple de révolte réussie contre l’impérialisme occidental.

L’Impact sur les Printemps arabes

L’un des principaux héritages de la Révolution iranienne a été la preuve qu’un régime, même soutenu par les pays occidentaux pouvait être renversé par une mobilisation populaire. Cette idée a été un moteur des soulèvements arabes, notamment en Tunisie, en Égypte et en Libye.

Bien que les Printemps arabes aient initialement été portés par des revendications démocratiques et économiques, ils ont démontré que les ingérences étrangères, et particulièrement occidentales ne faisaient pas le poids face au sentiment souverainiste des populations. Ces mouvements ont vu dans la Révolution islamique d’Iran un exemple de transformation politique inspirée par des valeurs islamiques, d’égalité et de nationalisme.

De nombreux manifestants des Printemps arabes ont dénoncé le soutien de l’Occident à des régimes dictatoriaux. Ce rejet fait écho à la rhétorique post-Révolution islamique qui préconise une indépendance vis-à-vis des puissances étrangères.

En Tunisie, la chute de Ben Ali en 2011 a été alimentée par un rejet de la corruption et de la répression et surtout, par une volonté des Tunisiens de préserver leur souveraineté et de se réapproprier leur pays. 

En Égypte, le renversement de Moubarak a permis au peuple de se détacher des ingérences occidentales en 2012. Les discours de la société civile faisaient écho à certaines revendications de la Révolution islamique d’Iran sur l’indépendance nationale.

Le cas de la Libye a été un exemple flagrant de la politique impérialiste, néocolonialiste et va-t’en-guerre des pays occidentaux et particulièrement de l’OTAN.

Le dirigeant de la Libye à cette époque, Mouammar Kadhafi, avait suivi les revendications de la Révolution islamique d’Iran en dénonçant la supercherie de la « démocratie à l’occidentale », notamment dans son livre intitulé le « Livre vert », mais il prônait non seulement le souverainisme de la Libye, mais également de l’entièreté du continent africain. Sa volonté de rallier les pays africains pour créer les États-Unis d’Afrique et créer une seule monnaie pour le continent africain a bousculé le fondement même de l’impérialisme occidental. Ce qui a poussé l’OTAN dirigée par les États-Unis d’Amérique de détruire la Libye, sans aucune consultation avec les pays de la région. Actuellement, les pays du Sahel en paient encore les conséquences avec la montée du terrorisme et de l’insécurité dans toute la région.

Après la chute de Kadhafi, la Libye a été marquée par une fragmentation du pays. Ce qui a ouvert une période d’instabilité où divers pays occidentaux ont cherché à imposer leur politique néocolonialiste retrouvant en face d’autres groupes s’inspirant du modèle de résistance de la Révolution islamique d’Iran face aux puissances occidentales.

Différences et Spécificités des Deux Révolutions

Contrairement à la Révolution islamique d’Iran de 1979 qui a coupé les ingérences occidentales à la racine, les Printemps arabes étaient dans un premier temps majoritairement orientés vers des revendications souverainistes et sociales.

La Révolution islamique d’Iran a démontré qu’un peuple pouvait prendre en main son destin malgré les efforts des pays occidentaux dits « puissance mondiale » de garder la main mise sur le pays. C’est particulièrement cette inspiration qui a joué un rôle clé dans la dynamique des Printemps arabes.

En effet, la Révolution islamique d’Iran a permis de remettre au premier plan la critique des ingérences étrangères, un discours qui a été repris par les mouvements des Printemps arabes.

Dans plusieurs pays touchés par les Printemps arabes, les populations ont dénoncé l’ingérence des puissances occidentales, perçue comme un soutien aux régimes en place ou comme une manipulation des révoltes pour des intérêts extérieurs.

L’idée selon laquelle chaque peuple doit décider de son propre avenir sans interférence étrangère a été un point central des Printemps arabes, en résonance avec l’expérience de la Révolution islamique d’Iran.

Lorsque les peuples tunisien et égyptien se sont soulevés contre leurs régimes autoritaires entre 2010 et 2012, la comparaison avec la Révolution iranienne de 1979 s’est rapidement imposée. Si les contextes différaient, une dynamique commune les liait : une population excédée par l’oppression, une contestation structurée et une rhétorique de souveraineté face aux ingérences étrangères. La Révolution islamique de 1979 avait démontré qu’un régime solidement arrimé aux intérêts occidentaux pouvait être balayé par une mobilisation populaire qui défend bec et ongle la souveraineté de son pays. Plus de trois décennies plus tard, cette leçon semblait résonner dans les rues du Caire, de Tunis.

Le début de la Révolution islamique d’Iran fut avant tout une démonstration de force du peuple contre un pouvoir perçu comme corrompu et aliéné aux intérêts étrangers. Le même sentiment d’exaspération animait les manifestants en Tunisie, où Ben Ali incarnait une élite déconnectée, en Égypte, où Moubarak était le symbole d’un système répressif. Si la Révolution islamique d’Iran s’était nourrie d’une forte identité religieuse et d’un rejet de l’impérialisme occidental, ces éléments ont aussi marqué les discours des révolutionnaires arabes, bien que dans des formes diverses.

L’un des aspects marquants de la Révolution islamique fut son rejet total de la domination étrangère. Les slogans dénonçant l’impérialisme américain, le rôle des multinationales et la corruption des élites locales ont trouvé un écho dans les Printemps arabes.

En Égypte, par exemple, la chute de Moubarak a été suivie d’une remise en cause des alliances traditionnelles du pays, notamment avec les États-Unis et le régime israélien. En Tunisie, les revendications du peuple ont reflété un rejet des anciennes élites et une volonté de refonder l’État sur des bases perçues comme plus authentiquement nationales.

La Révolution islamique d’Iran : un exemple de résilience politique

L’exemple de la Révolution islamique d’Iran n’a pas seulement inspiré un rejet de l’influence étrangère ; il a aussi servi de modèle en matière de résilience politique. Après 1979, la Révolution islamique d’Iran a construit un système fondé sur une idéologie révolutionnaire durable. De la même manière, les Printemps arabes ont tenté de donner naissance à de nouvelles structures politiques ancrées dans des revendications populaires. En Égypte, beaucoup de partis ont tenté de capitaliser sur la révolution pour instaurer un pouvoir plus proche des aspirations du peuple inspirer directement de la Révolution islamique d’Iran.

Malgré cela, l’idée qu’un peuple puisse renverser un régime fort et remodeler sa souveraineté a laissé une empreinte durable dans les révolutions du monde.

La Révolution islamique d’Iran : une politique de non-ingérence et de transmission de savoir

Il est important de souligner la raison pour laquelle la Révolution islamique d’Iran a un impact aussi fort à travers les révolutions dans le monde et suscite autant d’inspiration notamment sur le continent africain. La Révolution islamique d’Iran a toujours porté une vision de non-ingérence et de respect de la souveraineté des peuples. Ce principe fondamental se distingue de certaines interventions extérieures qui ont eu des effets déstabilisateurs dans d’autres régions. La révolution de 1979 a mis en place un modèle où la transmission de savoir, particulièrement à travers les mouvements sociaux et les alliances régionales, s’est faite dans une logique de coopération et non de domination.

Il faut savoir que la transmission de savoir dans le cadre de la Révolution islamique d’Iran va au-delà de l’idée d’assistance ou d’aide ponctuelle. C’est une approche qui repose sur le principe fondamental de l’autonomie des peuples, cherchant à offrir des outils et des connaissances pour permettre aux nations de se libérer des structures de dépendance qui souvent se sont instaurées à travers des relations asymétriques avec les puissances occidentales. Contrairement aux aides venant de certains pays occidentaux, qui sont fréquemment conditionnées par des exigences politiques ou économiques visant à établir un contrôle direct et indirect sur les pays bénéficiaires, la transmission de savoir par la Révolution islamique d’Iran s’est inscrite dans une logique de réciprocité, sans attentes de subordination.

L’objectif de cette transmission n’est donc pas de créer une nouvelle forme de dépendance, mais plutôt d’offrir aux peuples une chance de s’approprier leur développement en fonction de leurs réalités et de leurs besoins spécifiques. Cela inclut la diffusion des connaissances dans des domaines clés comme l’agriculture, la médecine, la science, l’ingénierie, l’éducation et la gestion des ressources naturelles. L’idée étant que les pays récipiendaires ne soient pas dépendants de financements ou de ressources extérieurs, mais qu’ils puissent développer leurs propres compétences et infrastructures, tout en préservant leur autonomie face aux influences étrangères.

En contraste avec l’aide occidentale, qui est souvent liée à des prêts conditionnés ou à des aides humanitaires qui renforcent parfois la dépendance, la République islamique d’Iran a mis en place des programmes qui privilégient la formation, le transfert technologique et la mise en réseau d’expertise locale. C’est une forme de solidarité qui, au lieu de maintenir un rapport de force, cherche à renforcer l’indépendance des nations, à créer une véritable coopération mutuellement bénéfique.

Cet aspect de la Révolution islamique, qui se distingue nettement des logiques occidentales, se reflète également dans les relations diplomatiques de la Révolution islamique d’Iran avec d’autres pays du Sud, notamment ceux d’Afrique et du Moyen-Orient. La Révolution islamique d’Iran a proposé une alternative à l’hégémonie des puissances occidentales, en invitant ces pays à renforcer leur capacité interne et à se protéger contre les formes de néocolonialisme économique et politique. Dans cette vision, la véritable aide consiste à partager des connaissances et des pratiques qui favorisent l’autosuffisance, en permettant à chaque nation de se développer sans avoir à se soumettre aux dictats de puissances extérieures.

En ce sens, la transmission de savoir ne se réduit pas à un simple transfert d’informations, mais constitue un engagement plus profond en faveur de l’autonomie et de la dignité des peuples. Elle se pose comme un modèle alternatif à un système d’aide qui, sous couvert de bienveillance, peut masquer des intentions de domination. La Révolution islamique d’Iran, par cette approche, a cherché à faire en sorte que d’autres nations puissent se libérer de la spirale de dépendance tout en poursuivant leur propre développement.

Et dans cette perspective, la Révolution islamique d’Iran a toujours cherché à créer des relations d’égal à égal, respectueuses des cultures et des aspirations politiques des autres nations.

La Révolution islamique d’Iran a privilégié une approche de solidarité fondée sur le principe de l’autodétermination des peuples. Cette philosophie a permis à la Révolution islamique d’Iran de se positionner comme un partenaire qui prône l’indépendance, l’unité et le respect des particularités de chaque pays.

Ainsi, dans les dynamiques des révolutions à travers le monde et lors des Printemps arabes, ces aspects de la Révolution islamique d’Iran ont suscité les inspirations au sein des populations d’Afrique du Nord et même au-delà.

Certes, les Printemps arabes ont révélé des dynamiques très complexes dues à la longue période coloniale qui a détruit le continent africain, il est important de souligner que la Révolution islamique d’Iran a toujours défendu des idéaux de justice sociale, d’autonomie nationale et de solidarité internationale, dans une vision qui s’efforce d’apporter des solutions durables et respectueuses de l’histoire et des cultures des peuples concernés. Ce modèle de non-ingérence et d’égalitarisme est aujourd’hui plus pertinent que jamais, dans un monde souvent secoué par des tensions géopolitiques.

Si l’expérience de la Révolution islamique nous enseigne une chose, c’est que toute révolution porte en elle les germes d’une transformation profonde qui ramène le curseur sur la justice, l’équité et le souverainisme.

L’influence de la Révolution islamique d’Iran sur les Printemps arabes était donc bien présente au sein des populations. Elle a montré qu’un soulèvement populaire pouvait renverser un régime, même si les premières puissances mondiales sont derrières, mais elle a surtout démontré qu’il existe bel et bien d’autres modèles que ce l’Occident a pour habitude de mettre en avant. Ce qui inspire de nombreux mouvements de résistance dans le monde. En mettant en avant une mobilisation structurée, une rhétorique anti-impérialiste et une volonté de souveraineté nationale, la Révolution islamique d’Iran a fourni un exemple puissant pour les révoltes à caractère souverainiste.

Amir-Khosro Fathi est analyste politique iranien basé à Bruxelles.

La République islamique mettra tout en œuvre pour déjouer les complots de ses ennemis, a déclaré le président iranien Massoud Pezeshkian.

Le président iranien a fait cette remarque alors qu'il s'adressait à une foule immense commémorant, ce lundi 10 février, le 46e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique de 1979 à Téhéran.

Son discours a porté sur la récente déclaration du président américain Donald Trump qui a dit vouloir engager des pourparlers avec l'Iran alors qu'il a en même temps ordonné au Trésor américain et au département d'État de mener une campagne visant à « réduire à zéro les exportations pétrolières de l'Iran ».

« Trump dit qu'il faut dialoguer, puis… il signe et annonce toutes les conspirations possibles pour mettre la Révolution [islamique] à genoux », a déclaré le président.

Trump a prétendu que l'Iran perturbe la sécurité régionale mais « c'est Israël qui, avec le soutien des États-Unis, est la cause profonde de l'insécurité et bombarde les peuples opprimés de Gaza, du Liban, de Palestine, de Syrie, d'Iran et partout où il le souhaite », a-t-il ajouté.

Le président américain prétend défendre la paix et la stabilité, mais il défend un criminel qui a été condamné par des organisations internationales, a déclaré Pezeshkian, faisant référence au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Pezeshkian a averti que les ennemis et les malveillants cherchent à semer la discorde en Iran et à faire croire au peuple que le pays est en position de faiblesse et à prétendre que c'est aujourd'hui « le meilleur moment pour porter atteinte au pays ».

« Ils ne savent pas pourtant qu'ils ne verront jamais se réaliser leurs rêves et souhaits grâce à la sagesse du Leader de la Révolution islamique et à la présence et aux sacrifices du peuple [iranien] », a-t-il souligné.

Il a déclaré que l’Iran a résisté avec force aux intimidations et qu’il s’opposera aux conspirations visant à semer la zizanie dans le pays.

Pezeshkian a précisé que l'Iran n'a jamais cherché à déclarer la guerre à aucun pays et ne s'inclinera jamais devant ses ennemis.

Il a ajouté que les ennemis ont peur de l'unité et de la cohérence de l'Iran, notant que les Iraniens seraient en mesure de résoudre tous les problèmes s'ils forgeaient l'unité nationale.

« L'Iran ne permettra jamais à ses ennemis de mettre en œuvre leurs objectifs dangereux », a ponctué le président.

Il a déclaré que l’Iran est déterminé à cohabiter pacifiquement avec ses voisins sur la base de la fraternité et du respect mutuel.

« Si nous défendons Gaza et la Palestine, c’est parce que nous défendons les opprimés, et si vous cherchez à promouvoir la paix dans la région, il faut que vous cessiez de défendre l’oppression, l’agression et l’injustice », a-t-il souligné.