تقي زاده

تقي زاده

Nous poursuivons la publication du livre de Thierry Meyssan, « Sous nos yeux ». Dans cet épisode, il décrit la manière dont le président Jimmy Carter et son conseiller national de Sécurité, Zbigniew Brzezinski, utilisèrent les capacités terroristes des Frères musulmans contre les Soviétiques.

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Le conseiller de sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski, a imaginé d’utiliser les Frères musulmans pour des opérations terroristes contre le gouvernement communiste afghan ; ce qui a provoqué l’intervention de l’URSS.

3— La Confrérie au service de la stratégie Carter/Brzezinki

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Sir James Macqueen Craig, spécialiste du Moyen-Orient, a convaincu le Royaume-Uni d’utiliser les Frères musulmans pour des opérations secrètes hors d’Égypte. C’est aussi lui qui a conçu le plan des « printemps arabes » sur le modèle de l’opération réalisée en 1915 par Lawrence d’Arabie.

En 1972-73, un responsable du Foreign Office — et probablement du MI6 —, James Craig, et l’ambassadeur britannique en Égypte, Sir Richard Beaumont, commencent un intense lobbying pour que leur pays et les États-Unis s’appuient sur les Frères musulmans non seulement en Égypte, mais dans tout le monde musulman contre les marxistes et les nationalistes. Sir Craig sera bientôt nommé ambassadeur de sa Majesté en Syrie, puis en Arabie, et trouvera une oreille attentive à la CIA. Il sera, beaucoup plus tard, le concepteur des «  Printemps arabes  ».

En 1977 aux États-Unis, Jimmy Carter est élu président. Il désigne Zbigniew Brzezinski comme conseiller national de sécurité. Ce dernier décide d’utiliser l’islamisme contre les Soviétiques. Il donne son feu vert aux Saoudiens pour augmenter leurs versements à la Ligue islamique mondiale, organise des changements de régime au Pakistan, en Iran et en Syrie, déstabilise l’Afghanistan, et fait de l’accès états-unien au pétrole du Moyen-Orient un objectif de sécurité nationale. Enfin, il confie des moyens militaires à la Confrérie.

Cette stratégie est clairement expliquée par Bernard Lewis lors de la réunion du Groupe de Bilderberg [1] que l’Otan organise en avril 1979 en Autriche. L’islamologue anglo-israélo-états-unien y assure que les Frères musulmans peuvent non seulement jouer un grand rôle face aux Soviétiques et provoquer des troubles internes en Asie centrale, mais aussi balkaniser le Moyen-Orient dans l’intérêt d’Israël.

Contrairement à une idée reçue, les Frères ne se sont pas contentés de suivre le plan Brzezinski, ils ont vu plus loin et obtenu l’assistance de Riyad et de Washington pour constituer d’autres branches de la Confrérie dans d’autres pays  ; branches qui prendront ultérieurement leur essor. À cette époque, le roi d’Arabie octroie une moyenne de 5 milliards de dollars annuels à la Ligue islamique mondiale qui étend ses activités dans 120 pays et finance des guerres. À titre indicatif, 5 milliards de dollars, c’était l’équivalent du budget militaire de la Corée du Nord. La Ligue obtient le statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l’ONU et un statut d’observateur à l’Unicef.

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Le général Muhammad Zia-ul-Haq, premier chef d’État membre des Frères musulmans hors d’Égypte, permet aux combattants de la Confrérie de disposer d’une base arrière contre les communistes afghans.

Au Pakistan, le général Muhammad Zia-ul-Haq, chef d’état-major des armées formé à Fort Bragg aux États-Unis, renverse le Président Zulfikar Alî Bhutto et le fait pendre. Membre de la Jamaat-e-Islami, c’est-à-dire de la version locale des Frères musulmans, il islamise la société. La charia est progressivement établie — y compris la peine de mort pour blasphème — et un vaste réseau d’écoles islamiques est installé. C’est la première fois que la Confrérie est au pouvoir hors d’Égypte.

En Iran, Brzezinski convainc le Shah de partir et organise le retour de l’imam Rouhollah Khomeini, qui se définit comme un «  islamiste chiite  ». Dans sa jeunesse, Khomeini a rencontré Hasan el-Banna au Caire, en 1945, pour le persuader de ne pas alimenter de conflits sunnites/chiites. Par la suite, il a traduit deux livres de Sayyid Qutb. Les Frères et le Révolutionnaire iranien s’accordent sur des sujets sociétaux, mais pas du tout sur les questions politiques. Brzezinski réalise sa méprise le jour même de l’arrivée de l’ayatollah à Téhéran, car celui-ci va prier sur les tombes des martyrs du régime du Shah et appelle l’armée à se révolter contre l’impérialisme. Brzezinski commet une seconde erreur en envoyant la Delta Force secourir les espions états-uniens qui sont retenus dans leur ambassade à Téhéran. Même s’il parvient à masquer aux yeux des Occidentaux que ses diplomates n’étaient pas des otages mais bien des espions, il ridiculise ses militaires dans l’opération manquée «  Serre d’aigle  », et installe au Pentagone l’idée selon laquelle il faudra se donner les moyens pour vaincre les musulmans.

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Le milliardaire saoudien Oussama Ben Laden, héros de l’Occident contre les Soviets.

En Afghanistan, Brzezinski met sur pied l’«  Opération Cyclone  ». Entre 17 et 35 000 Frères musulmans, originaires d’une quarantaine de pays, vont se battre contre l’URSS venue défendre à sa demande la République démocratique d’Afghanistan du terrorisme des Frères [2]— il n’y a jamais eu d’«  invasion soviétique  » comme le prétend la propagande US. Ils ne seront jamais plus de 15 000 à la fois. Ces hommes viennent en renfort d’une coalition de combattants conservateurs et des Frères musulmans locaux, dont le Pachtoune Gulbuddin Hekmatyar et le Tadjik Ahmed Chah Massoud. Ils reçoivent leur armement pour l’essentiel d’Israël [3]— officiellement leur ennemi juré, mais désormais leur partenaire. L’ensemble de ces forces est commandé depuis le Pakistan par le général Muhammad Zia-ul-Haq et financé par les États-Unis et l’Arabie saoudite. C’est la première fois que la Confrérie est utilisée par les Anglo-Saxons pour livrer une guerre. Parmi les combattants présents se trouvent les futurs responsables des guerres du Caucase, de la Jemaah Islamiyah indonésienne, du groupe Abou Sayyaf aux Philippines, et bien sûr d’Al-Qaïda et de Daech. Aux États-Unis l’opération antisoviétique est soutenue par le Parti républicain et un groupuscule d’extrême gauche, les trotskistes de Social Democrats USA.

La stratégie Carter/Brzezinski représente un changement d’échelle [4]. L’Arabie saoudite, qui était jusqu’ici le financier des groupes islamistes, se voit chargée de gérer les fonds de la guerre contre les Soviétiques. Le directeur général du Renseignement saoudien, le prince Turki (fils du roi de l’époque, Fayçal), devient une personnalité incontournable de tous les sommets occidentaux du Renseignement.

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Le Palestinien Abdallah Azzam et le Saoudien Oussama Ben Laden ont été formés à Riyad par Mohammad Qutb, le frère de Sayyid Qutb. Ils ont successivement dirigé les combattants des Frères musulmans en Afghanistan.

Les problèmes entre Arabes et Afghans étant récurrents, le prince Turki envoie d’abord le Palestinien Abdallah Azzam, l’«  imam du jihad  », remettre de l’ordre entre les Frères et administrer le bureau local de la Ligue islamique mondiale, puis le milliardaire Oussama Ben Laden. Azzam et Ben Laden ont été formés ensemble en Arabie saoudite par le frère de Sayyid Qutb.

Toujours durant le mandat Carter, les Frères musulmans entreprennent une longue campagne de terreur en Syrie, incluant l’assassinat des cadets non sunnites à l’Académie militaire d’Alep par l’«  Avant-garde combattante  ». Ils disposent de camps d’entraînement en Jordanie où les Britanniques leur dispensent une formation militaire. Durant ces années de plomb, la CIA parvient à sceller une alliance entre les Frères musulmans et le groupuscule ex-communiste de Riyad Al-Turk. Celui-ci et ses amis, Georges Sabra et Michel Kilo, avaient rompu avec Moscou durant la guerre civile libanaise pour soutenir le camp occidental. Ils s’affilient au groupe trotskiste états-unien, Social Democrats USA. Les trois hommes rédigent un manifeste dans lequel ils affirment que les Frères musulmans forment le nouveau prolétariat et que la Syrie ne pourra être sauvée que par une intervention militaire états-unienne. En définitive, les Frères tentent un coup d’État en 1982, avec le soutien du Baas irakien (qui collaborait alors avec Washington contre l’Iran) et de l’Arabie saoudite. Les combats qui suivent à Hama font 2 000 morts selon le Pentagone, 40 000 selon la Confrérie et la CIA. Par la suite, des centaines de prisonniers sont assassinés à Palmyre par le frère du président Hafez el-Assad, Rifaat, qui sera révoqué et contraint à l’exil à Paris lorsqu’il tentera à son tour un coup d’État contre son propre frère. Les trotskistes sont emprisonnés et la plupart des Frères fuient soit vers l’Allemagne (où réside déjà l’ancien Guide syrien Issam Al-Attar), soit vers la France (comme Abou Moussab «  Le Syrien  »), où le chancelier Helmut Kohl et le président François Mitterrand leur donnent asile. Deux ans plus tard, un scandale éclate au sein de l’opposition désormais en exil au moment du partage  : trois millions de dollars ont disparu sur une enveloppe de 10 millions donnée par la Ligue islamique mondiale.

4— Vers la constitution d’une internationale du Jihad

Durant les années 1980, la Ligue islamique mondiale reçoit instruction de Washington de transformer la société algérienne. Durant une décennie, Riyad offre la construction de mosquées dans les villages. Chaque fois, un dispensaire et une école y sont adjoints. Les autorités algériennes se réjouissent d’autant plus de cette aide qu’elles ne parviennent plus à garantir l’accès de tous à la Santé et à l’Éducation. Progressivement, les classes laborieuses algériennes se détachent d’un État qui ne leur est plus d’un grand secours et se rapprochent des mosquées si généreuses.

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Le président Bush père, ancien directeur de la CIA, se prend d’amitié pour l’ambassadeur saoudien, le prince Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud, qui deviendra plus tard son homologue, chef des services de Renseignement de son pays. Il le considère comme son fils adoptif, d’où son surnom de Bandar Bush.

Lorsque le prince Fahd devient roi d’Arabie saoudite, en 1982, il place le prince Bandar (fils du ministre de la Défense) comme ambassadeur à Washington, poste qu’il conservera durant tout son règne. Sa fonction est double  : d’un côté, il gère les relations saoudo-états-uniennes, de l’autre il sert d’interface entre le directeur du Renseignement Turki et la CIA. Il se lie d’amitié avec le vice-président et ancien directeur de la CIA, George H.W. Bush, qui le considère comme son «  fils adoptif  »  ; puis avec le secrétaire à la Défense Dick Cheney, et le futur directeur de la CIA, George Tenet. Il s’insère dans la vie sociale des élites et intègre aussi bien la secte chrétienne des chefs d’état-major du Pentagone, The Family, que l’ultra conservateur Bohemian Club de San Francisco.

Bandar commande les jihadistes depuis la Ligue islamique mondiale. Il négocie avec Londres l’achat d’armement pour son Royaume auprès de British Aerospace en échange de pétrole. Les contrats du «  pigeon  », (en arabe Al-Yamamah), coûteront entre 40 et 83 milliards de livres sterling à Riyad dont une partie importante sera reversée par les Britanniques au prince.

En 1983, le Président Ronald Reagan confie à Carl Gershman, l’ancien leader de Social Democrats USA, la direction de la toute nouvelle National Endowment for Democracy [5]. C’est une agence dépendante de l’accord des «  Cinq Yeux  », camouflée en ONG. Elle est la vitrine légale des services secrets australiens, britanniques, canadiens, états-uniens et néo-zélandais. Gershman a déjà travaillé avec ses camarades trotskistes et ses amis Frères musulmans au Liban, en Syrie et en Afghanistan. Il met en place un vaste réseau d’associations et de fondations que la CIA et le MI6 utilisent pour soutenir la Confrérie là où c’est possible. Il se réclame de la «  doctrine Kirkpatrick  »  : toutes les alliances sont justes lorsqu’elles servent l’intérêt des États-Unis.

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Dans ce contexte, la CIA et le MI6 qui avaient créé au plus fort de la Guerre froide la Ligue anti-communiste mondiale (WACL), vont l’utiliser pour acheminer en Afghanistan les fonds nécessaires au jihad. Oussama Ben Laden adhère à cette organisation qui compte plusieurs chefs d’États [6].

En 1985, le Royaume-Uni, fidèle à sa tradition d’expertise académique, se dote d’un institut chargé d’étudier les sociétés musulmanes et la manière dont les Frères peuvent les influencer, l’Oxford Centre for Islamic Studies.

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Hassan el-Tourabi et Omar el-Bechir imposent les Frères musulmans au Soudan. Dans le contexte particulièrement sectaire et arriéré de leur pays, ils vont entrer en dissidence avec la Confrérie avant de se détruire mutuellement.

En 1989, les Frères réussissent un second coup d’État, cette fois au Soudan au profit du colonel Omar el-Béchir. Il ne tarde pas à placer le Guide local, Hassan el-Turabi, à la présidence de l’Assemblée nationale. Ce dernier, dans une conférence délivrée à Londres, annonce que son pays va devenir la base arrière des groupes islamistes dans le monde.

Toujours en 1989, le Front islamique du Salut (FIS) surgit en Algérie, autour d’Abassi Madani, tandis que le parti au pouvoir s’effondre dans divers scandales. Le FIS est soutenu par les mosquées «  offertes  » par les Saoudiens, et par voie de conséquence par les Algériens qui les fréquentent depuis une décennie. À la faveur d’un rejet des dirigeants et non par adhésion à son idéologie, il gagne les élections locales. Considérant l’échec des politiques et l’impossibilité ontologique de négocier avec les islamistes, l’armée opère un coup d’État et annule les élections. Le pays s’enfonce dans une longue et meurtrière guerre civile dont on ne saura pas grand chose. La guérilla fera plus de 150 000 victimes. Les islamistes n’hésitent pas à pratiquer à la fois les punitions individuelles et collectives, par exemple lorsqu’ils massacrent les habitants de Ben Talha — coupables d’avoir voté malgré la fatwa l’interdisant — et rasent le village. À l’évidence, l’Algérie sert de laboratoire pour de nouvelles opérations. La rumeur se répand que c’est l’armée, et non pas les islamistes, qui massacre les villageois. En réalité, seuls quelques hauts responsables des services secrets formés aux États-Unis rejoignent les islamistes et sèment la confusion.

En 1991, Oussama Ben Laden, qui est retourné en Arabie saoudite comme un héros de la lutte anticommuniste à la fin de la guerre d’Afghanistan, se brouille officiellement avec le roi alors que les «  sourouristes  » se soulèvent contre la monarchie. Cette insurrection, le «  Réveil islamique  », dure quatre ans et se clôt avec l’emprisonnement des principaux leaders. Elle montre à la monarchie — qui s’imaginait disposer de toute autorité — qu’en entretenant le mélange entre religion et politique, les Frères ont créé les conditions d’une révolte via les mosquées.

Dans ce contexte, Oussama Ben Laden prétend avoir proposé l’aide de quelques milliers d’anciens combattants d’Afghanistan contre l’Irak de Saddam Hussein, mais, ô surprise, le roi aurait préféré le million de soldats des États-Unis et de leurs alliés. Il part «  donc  » en exil au Soudan, en réalité avec la mission de reprendre le contrôle des islamistes qui ont échappé à l’autorité des Frères et se sont soulevés contre la monarchie. Avec Hassan el-Tourabi, il organise des conférences populaires panarabes et panislamiques où il invite les représentants de mouvements islamistes et nationalistes d’une cinquantaine de pays. Il s’agit de créer au niveau des partis l’équivalent de ce que l’Arabie saoudite a déjà fait avec l’Organisation de la Conférence islamique qui réunit, elle, des États. Les participants ignorent que les rencontres sont payées par les Saoudiens et que les hôtels où elles se tiennent sont surveillés par la CIA. De Yasser Arafat au Hezbollah libanais, tous y participent.

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Le FBI parvient à faire condamner la BCCI, une gigantesque banque musulmane devenue au cours du temps celle utilisée par la CIA pour ses opérations secrètes, notamment le financement de la guerre en Afghanistan — mais aussi le narcotrafic en Amérique latine [7]. Lorsque la faillite de la banque est prononcée, ses petits clients ne sont pas remboursés, mais Oussama Ben Laden parvient à récupérer 1,4 milliard de dollars pour poursuivre l’engagement des Frères musulmans au service de Washington. La CIA déplace alors ses activités sur la Faysal Islamic Bank et sa filiale Al-Baraka.

(A suivre…)

Une attaque à la voiture piégée a secoué tôt lundi matin un quartier du centre de Kaboul, faisant "des dizaines de blessés" selon un premier bilan communiqué par les autorités.
  08H50 (04H20 GMT), une explosion s'est produite près du (quartier) PD 16 à Kaboul. Une voiture piégée a d'abord explosé, puis plusieurs assaillants ont attaqué un bâtiment. La zone est bouclée par les forces spéciales de police", a indiqué un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Nasrat Rahimi.

"Des dizaines de blessés ont été transférés dans les hôpitaux", a écrit un porte-parole du ministère de la Santé, Wahidullah Mayar, sur Twitter.

Une colonne de fumée s'élevait dans le ciel et un journaliste de l'AFP pouvait entendre des tirs dans la zone. L'explosion, qui s'est produite à une heure de pointe dans le quartier de Puli Mahmood Khan, n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.
 

A peine quelques heures après l'avertissement lancé par la Turquie à la Russie selon lequel le retour des réfugiés syriens ne serait permis à moins qu'une zone tampon soit crée dans le nord est de la Syrie avec comme chef lieu la ville de Manbij, une nouvelle attaque au drone a visé la base russe à Hmeimim. Cette attaque vient d'avoir lieu alors que de très violents raids russes ont précédé de quelques heures cette frappe, visant surtout les monts de Kanani à Lattaquié d'où les terroristes qaïdistes du Parti du Turkestan (PIT) se battent sous la bannière de la Turquie, de l'OTAN mais aussi d'Israël.

Selon Al-Masdar qui rapporte l'information, les terroristes implantés dans l'ouest d'Idlib ont tenté de bombarder mercredi 26 juin la base aérienne russe au sud-ouest de Lattaquié avant que « l’armée russe ne repousse cette attaque ». Le général de brigade Alexeï Bakine, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie qui rapporte cette information, affirme que deux drones ont été interceptés et abattus par les systèmes de la DCA russes alors qu’ils s'approchaient de la base russe. 

L’Autorité des aéroports d’Israël (IAA) a annoncé mardi à la fédération internationale des associations de pilotes d’avions aériens (IFALPA) que "de nombreux" pilotes avaient perdu les signaux satellites du système de positionnement global (GPS) autour de l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Ce dysfonctionnement intervient dans un contexte d'extrême tension USA/Iran, à peine 24 heures après la fin de la réunion "sécuritaire" Russie/USA/Israël à Qods.

Le yo-yo américain entre l'Iran et le Venezuela se poursuit : alors que le régime américain poursuite la voie de l'escalade militaire face à l'Iran, des informations font état d'une nouvelle tentative de coup d'Etat US au Venezuela. Il y a deux jours, les sources vénézuéliennes ont évoqué l'arrestation de plusieurs militaires dont un officier de l'Armée de l'air. Selon le ministre vénézuélien de la Communication et de l’Information, Jorge Rodriguez, des"enregistrements vidéo découverts prouvent que des armes et de l’argent ont été transférés dans le but d’organiser un coup d’État". Lors d’une conférence de presse retransmise par la chaîne d’information Telesur TV, le 26 juin, il a aussi affirmé que les conspirateurs prévoyaient de saisir des dépôts de munitions et un aéroport militaire à Caracas, puis de libérer l’ancien ministre de la Défense, Raul Baduel, condamné à une longue prison pour corruption en 2009.

"Les putschistes envisageaient de proclamer Baduel président de la République après avoir assassiné le président légal du Venezuela, Nicolas Maduro, à l’aide des mercenaires étrangers". Le 30 avril dernier, le pantin des États-Unis, Juan Guaido qui s'est autoproclamé président de la République, a tenté un énième coup de force à l'aide d'une poignée de militaires. Des affrontements ont éclaté près de la base militaire de la Carlota mais faute de soutien de l'armée vénézuélienne fidèle au chef de l'État, il a lamentablement échoué. 

Un haut diplomate russe affirme que si les États-Unis prenaient des « mesures irresponsables » à l’égard de l’Iran, Moscou soutiendrait la République islamique d’Iran.

L’émissaire spécial du ministère russe des Affaires étrangères, Zemir Kaboulov, a déclaré aux journalistes à Moscou que les chances d’une résolution diplomatique des tensions entre Washington et Téhéran étaient fortement réduites.

Il a dénoncé les nouvelles sanctions américaines contre le Leader de la Révolution islamique comme « absolument insultantes ».

« La fenêtre d’une résolution diplomatique est très étroite, car il s’agit d’une étape absolument insultante pour les relations intergouvernementales, mais l’espoir mourra en dernier », a-t-il souligné. 

« L’Iran ne sera jamais seul, si, Dieu nous en préserve, les États-Unis prennent des mesures absolument folles et irresponsables contre l’Iran. Car non seulement la Russie mais de nombreux autres pays qui sympathisent avec l’Iran, soutiendront Téhéran », a déclaré Zemir Kaboulov.

Ayant des liens économiques et politiques profonds avec la République islamique d’Iran, la Russie a dénoncé les efforts américains pour faire pression sur l’Iran et a confirmé cette semaine la version de Téhéran sur l’affaire d’un drone américain abattu par des forces iraniennes.

Ce n'est pas uniquement en qualifiant l'Iran de partenaire et d'allié fiable de la Russie au Moyen-Orient que le secrétaire d'Etat russe à la Sécurité intérieure a choqué ses hôtes israéliens lors de son point de presse conjoint avec John Bolton et Meir Shabat. Nikolai Patrushev s'en est aussi pris à l'armée de l’air israélienne dont "les infiltrations dans l’espace aérien syrien menacent la vie des militaires russes".

Le secrétaire d'Etat russe à la Sécurité intérieure Nikolai Patrushev a déclaré mardi que les frappes aériennes israéliennes sur la Syrie étaient « indésirables » et qu’elles mettaient en danger la sécurité du personnel militaire russe. Certes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait semblant de faire la sourde oreille en affirmant que les militaires russes n’étaient pas en danger et que ces raids se poursuivraient malgré la mise en garde de Moscou pour expulser l'Iran de Syrie.      

« L’Irak ne permettra en aucun cas aux États-Unis d’utiliser leurs bases pour lancer une attaque contre l’Iran voisin », a déclaré à CNN le président irakien Barham Saleh.

« Nous ne voulons pas que notre territoire serve de base à une action hostile contre l’un de nos voisins, y compris l’Iran », a déclaré le président irakien dans une interview accordée à Christiane Amanpour de CNN à Londres ce mardi, en soulignant que « cela ne fait définitivement pas partie de l’accord entre les gouvernements irakien et américain ».

Dans une interview accordée à CBS en février 2019, le président américain Donald Trump avait déclaré que « l’une des raisons » pour lesquelles il souhaitait garder une base en Irak était de « garder un regard sur l’Iran, car l’Iran est un réel problème ».

Dans son entretien avec CNN, le président irakien Barham Saleh a mis en doute l’efficacité des sanctions pour changer le comportement d’un pays, affirmant qu’il existait une « question fondamentale » de savoir si les sanctions pourraient amener un pays à changer de politique.

« En Irak, nous avons souffert des sanctions imposées dans les années 90 et les ravages qui ont affecté la société irakienne, même à ce jour », a-t-il déclaré.

Interrogé sur une comparaison possible entre les actuelles menaces américaines contre l’Iran et contre le régime de Saddam Hussein avant la guerre de 2003, le président irakien a déclaré : « Saddam Hussein était un cas unique dans l’histoire. Si le parallèle est possible, il est le suivant: il est peut-être facile de déclencher une guerre, mais il est très difficile d'y mettre fin. »

L’analyste politique palestinien, Bassam Abou Charif, ancien conseiller politique de Yasser Arafat, estime que la stratégie iranienne face aux États-Unis déterminera le sort de Donald Trump aux élections présidentielles de 2020.

Dans une note publiée sur le site web Rai al-Youm, Bassam Abou Charif a écrit : « Tout le monde pense que Donald Trump a un besoin urgent de l’accord de Téhéran pour entamer des négociations directes avec les États-Unis. Trump a dit qu’il voulait que ces négociations soient sans conditions et qu’elles se tiennent dans le seul but de s’assurer que l’Iran ne possèderait pas d’armes nucléaires.

Mais pourquoi Trump a-t-il besoin que l’Iran accepte de négocier avec lui ? Selon Abou Charif, c’est une question importante dont la réponse permettra de comprendre les détails des batailles politiques entre l’Iran et les États-Unis. L’auteur estime que Trump ne souhaite que le début des pourparlers avec la République islamique d’Iran, car il croit qu’il pourra négocier comme il le souhaite et avec son emploi du temps, pas celui de l’Iran.

L’armée américaine dit avoir lancé une attaque cybernétique contre les infrastructures des Kataëb Hezbollah, aussi appelées le Hezbollah irakien, en réponse à la destruction d’un drone espion US par la DCA iranienne.

Peu après que l’unité cybernétique de l’armée américaine a annoncé avoir mené une opération de sabotage visant les systèmes de défense antiaériens de la République islamique d’Iran, Washington dit avoir lancé une nouvelle attaque cybernétique contre les infrastructures du Hezbollah irakien.

Deux responsables américains, au courant de ce qui s’est passé, ont confié, mardi 25 juin, à la chaîne de télévision américaine CNN que l'armée américaine avait mené une cyberattaque majeure contre le mouvement des Kataëb Hezbollah après que l'Iran a abattu un drone américain la semaine dernière.

« L'objectif de la cyberattaque était de désactiver et de dégrader les Kataëb Hezbollah mais l’objectif spécifique était d’attaquer leurs communications réseau », a déclaré un responsable.

Aucun des responsables, qui ont requis l'anonymat en raison de la nature sensible des données, n'ont parlé du résultat de la cyberattaque.

L’un de ces responsables a prétendu  que l’armée américaine était très préoccupée quant à l’accès des Kataëb Hezbollah aux missiles et aux armements sophistiqués iraniens.  

Le département américain à la Défense et le capitaine William Urban, porte-parole du commandement qui supervise les opérations militaires au Moyen-Orient, ont refusé de commenter toute cyberattaque potentielle.