تقي زاده

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Le CGRI saurait parfaitement changer les rapports de force au Moyen-Orient après plus de 40 ans d'ingérence US. Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de division Hossein Salami l'a exprimé mardi au cours d'un discours tenu devant les étudiants de l'université polytechnique de Téhéran.

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de division Hossein Salami. ©IRNA

« Les missiles balistiques iraniens sont parfaitement capables de frapper des porte-avions américains, ce qui changera radicalement le rapport de force au Moyen-Orient », a souligné le général iranien avant de préciser qu'il s'agit là d'une "technologie que l'Iran maîtrise depuis 12 ans". 

En cas de «nécessité», Téhéran négociera avec Moscou l’acquisition de systèmes de défense antimissile russes S-400, a déclaré à Sputnik Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale. L’Iran pourrait négocier avec la Russie d’une éventuelle acquisition de systèmes de défense antimissile russe S-400, a déclaré Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale dans une interview à Sputnik.

« L’Iran a toujours eu une vaste coopération avec la Russie dans le domaine militaire et dans celui de la sécurité. Si les évaluations du secteur de la défense révèlent la nécessité d’acquérir des S-400, nous agirons comme dans le cas des S-300, nous organiserons des négociations et prendrons une décision avec nos amis russes », a-t-il expliqué.

Le 9 juin, lors d’une cérémonie à Téhéran, le ministre iranien de la Défense le général de brigade Amir Hatami a présenté un nouveau système de défense antimissile fabriqué par l’Iran, Khordad 15. Ce système est capable de frapper plusieurs cibles avec des missiles iraniens Sayyad 3.

 

À peine quelques heures après l'annonce de l'envoi de 1 000 militaires américains au Moyen-Orient interprété par les experts comme étant le prélude à une confrontation militaire US avec l'Iran, Donald Trump a pris de court le Pentagone en faisant état dans un tweet publié le mardi 18 juin du départ de Patrick Shanahan ainsi que de son choix du nouveau secrétaire à la Défense par intérim. 

Le président américain Donald Trump a tweeté que Patrick Shanahan s'était retiré de l’administration pour consacrer plus de temps à sa famille, annonçant que Mark Esper lui succédera par intérim. Sont nombreux les observateurs qui voient là une "première tête à s'être tomber" avant même que la guerre à proprement parler n'ai lieu. 

Il a fallu à l'Allemagne à peine trois jours pour changer de fond en comble sa position et s'aligner aveuglément sur celle, belliciste, des États-Unis. Il y a trois jours le ministre allemand des Affaires étrangères. jugeait la vidéo publiée par le Pentagone sur la supposée implication iranienne dans l'explosion le 13 juin du deux pétroliers en mer d'Oman de "granuleuse", appelant à ce que soit menée une enquête bien approfondie avant que des conclusions hâtives soient tirées. Le 18 juin, la chancelière allemande accuse l'Iran. Après la Grande-Bretagne qui se dit prête à faire la guerre contre l'Iran aux côtés des États-Unis et une France, qui réclame un "nouvel accord nucléaire", le troisième signataire de l'accord de Vienne déclare la guerre à l'Iran. Ainsi, outre de se laisser dépouiller par les Américains d'une chance historique, celle de s'imposer sur la scène internationale à titre d'un acteur politique de poids, les Européens s'apprêtent à se laisser aller en guerre, par le jeu ultra dangereux qu'ont commencé les Américains dans le golfe Persique. 

La chancelière allemande a prétendu mardi qu’il y avait « des preuves solides » quant à l’implication de l’Iran dans l’attaque de deux pétroliers en mer d’Oman. La chancelière n'a évidemment pas évoqué la nature de ces preuves ni d'où elle les détenait. 

Les États-Unis ont accusé l’Iran d’attaquer les pétroliers japonais et norvégien à l'appui d'une vidéo remise en cause à la fois par les experts militaires. Peu de temps après sa publication, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, avait déclaré que l’Allemagne évaluait encore les preuves avant de tirer ses conclusions et que la vidéo n'apportait pas des éclaircissements nécessaires. L’UE lui a également emboîté le pas. Les propos de Merkel constituent donc un virage.  

Les forces aériennes syriennes ont repris leur campagne dans la région nord-ouest de la Syrie, fait état Al-Masdar News. Selon la source, l'armée de l'air syrienne a mené plusieurs raids aériens mardi après-midi contre les positions des terroristes de Hama et d'Idlib, visant plusieurs cibles terroristes. Certaines sources avaient pourtant fait état d'un accord tacite qui aurait mis fin aux frappes anti-terroristes de l'aviation russe et syrienne et ce, pour attirer "les faveurs d'Ankara". Ce dernier a menacé il y a quelques jours l'armée syrienne de "frappe directe" si les raids visant les positions du Front al-Nosra, des terroristes chinois du Parti du Turkestan (PIT). Des clashs ont même eu à Hama et dans la banlieue d'Idlib. 

La destruction d'un drone américain dans le ciel de Hudaydah à l'aide d'un missile sol-air yéménite, destruction qui a choqué plus d'un général du Pentagone a définitivement changé la donne au Yémen : le monde a bien compris que les États-Unis se battaient contre Ansarallah et qu'Ansarallah tenait tête à la première puissance militaire du monde. C'est quelques jours après cet avertissement haut en couleur que le ministre saoudien de la Défense, Ben Salmane est apparu après une longue absence médiatique sur la scène pour affirmer, bien au contraire à la réalité, qu'il n'a jamais voulu entrer en guerre au Yémen!

La raison de ce spectaculaire virage est clair : les Américains et les Israéliens se trouvent à deux pas d'un méga-lâchage, celui de Riyad dans une guerre inégale que ce dernier a définitivement perdue et d'où il peine de se retirer. L'épicentre de la Résistance tend à se déplacer vers la mer Rouge, écrit Rai al-Youm, qui rappelle les 300 cibles définies qu'Ansarallah s’apprête à abattre sur le sol saoudien. Asir, Njran et Jizan ont perdu la quiétude qui était la leur il y a encore quelques mois, poursuit le journal.   

Les forces de l’armée et des Comités populaires (Ansarallah) du Yémen ont tiré mardi trois missiles de type Zelzal-1 contre les positions des militaires saoudiens dans la province d’Asir au sud-ouest de l’Arabie saoudite. Les forces de l'armée et d'Ansarallah ont lancé consécutivement une lourde offensive depuis trois axes contre la base militaire d'Abwab al-Hudaydah. Le bilan des pertes est bien lourd. 

L’Iran et l’Égypte sont en contact au sujet des évolutions au Moyen-Orient, notamment après l’incident des pétroliers en mer d’Oman.
hauts responsables égyptiens ont confié au site d’information Al-Araby Al-Jadeed que Le Caire venait d’établir un canal de communication pour contacter Téhéran, notamment après les récents événements dans la région.

« La semaine dernière, un groupe de responsables iraniens se sont rendus au Caire, où ils ont rencontré des responsables du Service de renseignement général égyptien. Les diplomates iraniens et égyptiens se sont penchés sur la situation dans le golfe Persique, les récentes attaques visant des pétroliers en mer d’Oman, l’explosion de pétroliers saoudiens au Fujaïrah, la situation à Gaza et au Yémen et les attaques d’Ansarallah visant les aéroports d’Abha et de Najran », a-t-on appris d’Al-Araby Al-Jadeed.

« Les hommes d’État égyptiens pensent qu’il est peu probable que l’Iran soit impliqué dans la récente attaque en mer d’Oman, mais ils accusent les Iraniens d’avoir été derrière les frappes d’Ansarallah contre les aéroports saoudiens », indique Al-Araby Al-Jadeed.

Les mêmes sources égyptiennes ont ajouté que le dossier de Gaza dominait les discussions entre Le Caire et Téhéran puisque l’Égypte était en charge de la médiation entre les groupes palestiniens et le régime israélien pour un cessez-le-feu à Gaza.

Elles réaffirment que les contacts entre l’Égypte et l’Iran sont au niveau sécuritaire et non pas diplomatique. « C’est pourquoi ces contacts ne signifient pas la reprise des relations politiques entre Le Caire et Téhéran », précisent-elles.

Riyad a échoué dans ses tentatives de réunir les dirigeants arabes pour faire front commun contre Téhéran.

Dans la foulée, un écrivain saoudien a critiqué l’Égypte pour n’avoir pas suivi l’exemple de Riyad concernant les incidents en mer d’Oman.

Les allégations du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane qui avait accusé les Iraniens d’avoir été derrière les attaques visant les pétroliers en mer d’Oman n’ont pas été saluées même par les alliés régionaux de Riyad. Les Émirats arabes unis y font exception.

Khaled al-Dakhil, écrivain saoudien, a fustigé la position impartiale de l’Égypte vis-à-vis de l’attaque en mer d’Oman et accusé Le Caire de ne pas être assez clair à ce propos.

Dans un tweet, qui a suscité beaucoup de réactions, Khaled al-Dakhil a écrit : « L’Égypte refuse de prononcer le nom de l’Iran et se contente de propos comme : “La sécurité du golfe Persique est celle de l’Égypte”. Que cherche l’Égypte en tentant de tels propos ? Accepte-t-elle que l’Iran ou ses miliciens s’ingèrent dans les pays arabes ? »
 
mercredi, 19 juin 2019 16:09

L'Iran peut surprendre ses ennemis

Le CGRI saurait parfaitement changer les rapports de force au Moyen-Orient après plus de 40 ans d'ingérence US. Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de division Hossein Salami l'a exprimé mardi au cours d'un discours tenu devant les étudiants de l'université polytechnique de Téhéran.
Les missiles balistiques iraniens sont parfaitement capables de frapper des porte-avions américains, ce qui changera radicalement le rapport de force au Moyen-Orient », a souligné le général iranien avant de préciser qu'il s'agit là d'une "technologie que l'Iran maîtrise depuis 12 ans".

La Russie a exhorté les États-Unis à renoncer à leurs projets « provocateurs » consistant à déployer davantage de troupes au Moyen-Orient.

« Ces missiles peuvent frapper en mer avec une grande précision. Ils sont de fabrication locale et difficiles à intercepter ou à toucher à l'aide d'autres missiles», a-t-il affirmé.

« Il y  a douze ans, le fait d'atteindre des cibles en mer s'est posé à nous. Mais avec des missiles de croisière il était bien difficile de réaliser cet objectif car ces missiles sont vulnérables en raison de leur vitesse et de leur trajectoire proche du sol. Mais les choses ont littéralement changé avec la conception des missiles balistiques, lesquels atteignent leur cible à une vitesse plusieurs fois supérieure à celle du son et sont difficiles à être intercepté avec des missiles antimissiles », a fait savoir le général de division Hossein Salami.

Ce jeudi 13 juin, les États-Unis ont littéralement accusé l'Iran d'implication dans la double explosion qui a visé les deux superpétroliers en mer d'Oman, allant même jusqu'à fournir une vidéo granuleuse à titre de pièce à conviction. Les alliés les plus proche des États-Unis ne sont toutefois pas convaincu et appellent surtout les parties à la retenue. L'Arabie saoudite et Israël ont emboîté le pas à Washington et accusé l'Iran d'avoir "menacé le trafic libre de l'énergie dans le golfe Persique". Réagissant à ces accusations, le chef d'état-major iranien, le général de division Mohammad Baqeri a rejeté ces accusations "gratuites" et "infondées" soulignant que "l'Iran n'avait nullement besoin de cacher quoi que ce soit et qu'il a, à maintes reprises, affirmé très clairement que c'est lui qui assure la sécurité de la navigation en golfe Persique et dans le détroit d'Hormuz : « Cependant aucune partie ne saura transiter son pétrole si l'Iran ne pourrait en faire autant », a averti le chef d'état major iranien.

Une arme secrète iranienne fabriquée par les moyens nationaux a ramené Trump à la raison, qui a décidé de ravaler ses propos ridicules et de renoncer aux propositions de l’équipe B qui l’encourage à la guerre contre l’Iran.

Lundi, les États-Unis ont annoncé l'envoi de 1 000 soldats supplémentaires dans la région pour, ont-ils prétendu, "améliorer l'état des forces US". L'annonce de ce déploiement de troupes dans le golfe Persique a suscité la réaction immédiate de la Chine et de la Russie, tous deux accusant les États-Unis "de provoquer l'Iran et d"attiser les tensions".

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique a également relevé que les agissements américains marquent à vrai dire "la faiblesse organique des États-Unis": « Les États-Unis se sont affaiblis. Ils sont frappés de l’intérieur et l'ère américaine est sur le point de finir. »

Interrogé par l'agence de presse Mizan, le conseiller du commandant en chef du CGRI, le général Morteza Qorbani avait précédemment affirmé que l'Iran possédait des armes propres à faire sombrer aux tréfonds de l'océan les navires américains.
 
Une conférence sur l’unité et la coexistence pacifique entre musulmans chiites et sunnites s’est tenue lundi à New Delhi, en Inde, en présence du chef des bouddhistes tjbétains, Dalaï Lama.
Lors de cette conférence, Dalaï Lama s'est adressé aux participants et a déclaré que les musulmans devraient mettre fin aux différends entre chiites et sunnites, ajoutant : "Toutes les religions appellent à la véracité et à l'unité."

«La guerre et les conflits ne sont pas une bonne solution pour résoudre les problèmes», a ajouté le Dalaï Lama.

Mohammad Hamed Ansari, douzième vice-président de l'Inde de 2007 à 2017, a également souligné le besoin d'unité entre tous les musulmans.

Il a également salué la culture de la coexistence pacifique en Inde.

Seyed Mahmood Assad Madani, secrétaire général de l'organisation musulmane indienne Jamiat Ulama-i-Hind, a souligné le rejet de l'extrémisme et a déclaré que tous devraient vivre sur la base de la tolérance.
 

La Chine a mis en garde contre le déploiement de soldats US supplémentaires au Moyen-Orient, jugeant « imprévisibles » ses répercussions. Ce mardi, le Pentagone a annoncé le déploiement de 1 000 soldats supplémentaires dans la région, dans le contexte d’une extrême tension avec l’Iran. 

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a réagi lors d’un point de presse conjoint avec son homologue syrien, Walid al-Moualem, à la décision américaine d’expédier un nouveau contingent d’un millier de militaires américains au Moyen-Orient, en tirant prétexte de l’attaque menée jeudi dernier contre deux pétroliers en mer d’Oman.

Wang Yi a averti que l’augmentation du nombre des militaires au Moyen-Orient pourrait avoir des répercussions imprévisibles. Il a exprimé aussi le souhait que Téhéran soit encore plus patient et qu’il n’abandonne pas encore l’accord nucléaire.