تقي زاده

تقي زاده

Affirmant que l’Iran n’a jamais accordé aucune importance aux dérogations de Washington à ses sanctions contre Téhéran, le porte-parole de la diplomatie iranienne a fait état des négociations internes et externes pour la prise d’une décision appropriée à cet égard.

« Vu le caractère illégal des sanctions en question, la République islamique d’Iran n’accorde importance aux dérogations de Washington à ses sanctions contre Téhéran », a déclaré Seyyed Abbas Moussaoui réagissant au récent communiqué de la Maison Blanche en la matière.

« Cependant, compte tenu de l’impact négatif de ces sanctions et la possibilité de leur aggravation sans les dérogations, le ministère des Affaires étrangères est en contact permanent avec toutes les institutions nationales concernées et mène d’intenses consultations avec ses voisins ainsi que ses partenaires européens et internationaux », a-t-il annoncé.

« Les résultats de ces contacts et consultations effectués à l’échelle nationale et internationale seront transmis aux autorités et une décision appropriée sera prise et annoncée prochainement », a-t-il estimé.

Dans un communiqué publié ce lundi 22 avril, la Maison Blanche a fait état de la décision de Donald Trump, président américain de ne plus prolonger les exemptions permettant à huit pays l’achat de pétrole iranien.

Trump entend, par le biais de cette action, ramener à zéro les exportations de brut iranien,  a précisé dans son communiqué la Maison Blanche indiquant que les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et d’autres alliés déploieront leurs efforts pour compenser le manque du pétrole iranien.

Réagissant au communiqué de la Maison Blanche, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien n’a pas tardé à exprimer sa satisfaction.

Cité par la presse américaine, Mike Pompeo, secrétaire d’État américain, envisagerait de demander bientôt à tous les pays de mettre fin définitivement à leurs importations de pétrole iranien ou de faire l’objet de sanctions.

Ayant fait une marche arrière, la Maison Blanche avait attribué une dérogation de 180 jours à ses sanctions à huit des principaux clients du brut iranien, à savoir la Chine, l’Inde, la Turquie, la Corée du Sud, le Japon, Taïwan, la Grèce et l’Italie.

Deux semaines après le "blacklistage" du CentCom US, le leader de la Révolution islamique et commandant en chef des forces armées, l’ayatollah Ali Khamenei, a nommé le numéro 2 du CGRI à la tête de cette puissante force militaire qui se trouve désormais à la première ligne du front anti-US en Asie de l'Ouest. Hossein Salami est un vieux routier des champs de bataille avec une expérience de combat qui remonte au début de la Révolution islamique quand Saddam s'est attaqué à l'Iran. Ses mandats à la tête du département maritime puis aérospatial du CGRI font de lui un fin connaisseur des combats navals mais aussi des missiles. Pour de nombreux analystes, le changement à la tête du commandement du CGRI ne peut se comprendre sans le retour sur l'escalade recherchée par les Américains dans leurs relations avec l'Iran. Depuis plus deux semaines les forces militaires US en Irak, en Syrie, dans le golfe persique mais aussi en Asie centrale sont des terroristes pour le CGRI qui répond , par cette mesure, à une décision similaire prise par l'administration US laquelle décision inquiète jusqu'aux plus proches alliés des États-Unis, si tant est que les Américains aient encore des alliés, à l'exception notable d'Israël.
nouveau commandant du CGRI est connu pour ses positions fermes face à Israël ou encore aux États-Unis.

Le général de division Hossein Salami a été nommé commandant du CGRI par décret du Leader.

Il y a quelques semaines, le général Salami avait affirmé que l'Iran n'hésiterait pas à "faire disparaître Israël" si ce dernier "tentait de déclencher une guerre contre l’Iran" :

« Nous annonçons que si Israël entreprend n'importe quelle démarche pour déclencher une confrontation militaire, cette guerre sera sans nul doute celle qui aboutira à l’élimination d’Israël et à la libération des territoires occupés ».

Dans un discours prononcé en février, juste avant le "blacklistage" du CGRI par les États-Unis, le général Salami avait affirmé aussi que l'Iran « envisageait de briser l’expansionnisme de Washington, de Tel-Aviv et de tous leurs alliés. Nos forces terrestres devraient nettoyer la planète de leur encombrante présence ».

Les analystes consultés par Al-Masdar News affirment que le nouveau commandant du CGRI est "plus dur" et "plus hostile" dans son discours que son prédécesseur, mais il est également considéré comme "plus aguerri".

Quelques heures après la nomination du général Salami, des informations en provenance de Washington font état des agissements bien inquiets des autorités US. Des fuites laissent entendre que le faucon Mike Pompeo aurait affirmé que son pays ne comptait nullement d'entrer en guerre contre l'Iran : selon le site Axios, ces propos auraient été tenus par le secrétaire d'État lors d'une réunion à huis clos avec "quelques opposants iraniens". Pompeo aurait tenté au cours de son discours de se distancer du "groupuscule des Moujaheddin du peuple, milice terroriste sur qui les USA comptent pour renverser la RII. " Si le régime iranien n'est pas renversé par vos pressions que comptent faire les États-Unis? " aurait demandé l'auditoire à Pompeo. La réponse est bien significative. "L'administration Trump est trop prudente dans sa rhétorique face à la RI. Nous nous gardons bien d'employer le mot "changement de régime" et nous n'avons aucune intention d'intervenir militairement en Iran".
 

Un commandant du corps des gardiens avertit l'Iran de la fermeture du détroit d'Ormuz s'il devait être privé de cette voie navigable stratégique.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : "Selon les normes internationales, le détroit d'Hormuz est une croix maritime, nous allons donc le fermer, au cas où nous ne pourrions pas le traverser", a déclaré le commandant de la force navale du Guardian Corps Révolution islamique (CGRI) d’Iran, le contre-amiral Ali Reza Tangsiri.

Avec ces déclarations, le haut commandement militaire persan a réagi à la nouvelle menace lancée par les États-Unis de couper complètement les exportations de pétrole iranien, en éliminant dès à présent les exemptions relatives aux sanctions pour les pays importateurs de brut iranien.
 
Le 17 avril, Frank Fannon, sous-secrétaire d'État aux ressources énergétiques des États-Unis, a déclaré que l'objectif du gouvernement américain était de "réduire à zéro les exportations iraniennes le plus rapidement possible".

Tangsiri a assuré que les forces armées iraniennes n'hésiteraient pas à réagir à la menace minimale qui pèserait sur les eaux territoriales du pays et à défendre les droits légitimes de la nation.
 
Le haut commandement militaire a également rejeté la présence militaire étrangère dans le golfe Persique, car, selon lui, cela compromettrait la sécurité régionale.

En ce qui concerne les sanctions américaines contre la République islamique, il a déclaré que non seulement elles n’ont pas affecté le pouvoir militaire de l’Iran, mais elles ont également renforcé leurs capacités défensives.

En mai dernier, les États-Unis se sont retirés de l'accord nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et le groupe 5 + 1 (alors formé par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine, ainsi que l'Allemagne) et ont réimposé des sanctions à l'encontre de Téhéran. Depuis lors, il a tenté sans succès de forcer les clients iraniens à ne plus acheter de brut iranien.

Les autorités iraniennes, y compris le président Hasan Rohani, méprisent les menaces de Washington et ont promis de bloquer complètement le passage du pétrole dans le détroit d'Ormuz, si le pays persan ne peut exporter le sien.
 
Environ un tiers du pétrole consommé dans le monde passe par des navires dans le détroit d’Hormuz, situé à l’embouchure du golfe Persique, l’un des points stratégiques les plus importants de la planète.

Le Hezbollah et le Hamas, les deux principaux piliers de l’axe de la Résistance, se rapprochent de plus en plus, et cela alors que l’Égypte a ouvertement dit non à l’alliance anti-Résistance de Donald Trump. Ces deux évolutions laissent-elles présager la défaite anticipée du Deal du siècle que Jared Kushner entend officiellement annoncer après le mois du ramadan ? C'est bien possible surtout que certaines sources évoquent le front militaire uni que pourraient créer la Résistance libanaise et palestinienne pour faire face à Israël, non pas seulement à Gaza, mais bien au Golan. 

Une délégation envoyée par le Hamas a rencontré, lundi 25 mars, le secrétaire général du Hezbollah libanais Seyyed Hassan Nasrallah. La rencontre, où les deux parties ont discuté des évolutions récentes de la Palestine et des attaques israéliennes contre la bande de Gaza, a eu lieu simultanément à la reconnaissance par les États-Unis de la « souveraineté » factice d’Israël sur les hauteurs syriens du Golan.

La Résistance palestinienne irait-elle s'activer dans le dossier golanais vu que l’échec du Deal du siècle dépend en partie à l'échec du projet israélo-américain de l'annexion du Golan et que face à l’expansionnisme guerrier d'Israël, l'axe de la Résistance devra agir en bloc et de façon concertée? 

À l’occasion du 209ème anniversaire de l’Indépendance du Venezuela vis-à-vis du royaume d’Espagne qui coïncide approximativement avec l’échec de la tentative de la Maison Blanche de mener un coup d’état dans le pays, le présidant vénézuélien et son ministre des Affaires étrangères ont pris la parole, invitant l’un à résister aux nouveaux impérialistes et l’autre à dialoguer avec le gouvernement.

Appelant, lors d’une interview accordée à l’agence turque de presse Anadolu, l’opposition à dialoguer avec le gouvernement, Jorge Arreaza, ministre vénézuélien des Affaires étrangères, a annoncé l’échec de la tentative de la Maison-Blanche de mener un coup d’État dans ce pays de l’Amérique du sud.

 « Il temps que les groupes d’opposition procèdent au dialogue avec le gouvernement », a-t-il lancé. « Ceux qui tentent le coup d’État sont toujours bienvenus à la Maison-Blanche et au Pentagone », a ajouté le ministre.

L’annonce intervient conjointement au 209ème anniversaire de l’indépendance du Venezuela envers le Royaume d’Espagne à l’occasion de laquelle, Nicolas Masuro, président vénézuélien, a réitéré sa ferme volonté de lutter contre l’impérialisme qui a pris pour cible la richesse et la liberté de son pays.

« Nous allons affronter et vaincre les nouveaux impérialistes qui cherchent à piller la richesse du Venezuela et à enlever sa liberté », a-t-il déclaré.

Depuis le début des troubles en Algérie, puis l'offensive de Haftar contre Tripoli, certains analystes relevaient une étrange coïncidence : ces événements font suite à une présence bien perceptible du régime de Tel-Aviv au Sahel. Aux premières semaines du "Hirak" algérien, des sources bien informées ont dénoncé des agissements tout autour de l'Algérie, qui visaient parallèlement aux troubles internes à mettre à l'épreuve l'armée algérienne. Et bien Israël, via ses ressortissants ayant la double nationalité israélienne et marocaine y est pour quelque chose. Une info datée du 12 avril affirmait de son côté le démantèlement d'une cellule de sabotage et l'arrestation d'Israéliens par les forces armées algériennes. Les récents propos de la ministre israélienne de la Justice cautionne cette hypothèse. L'intéressé demande à ce que les Algériens, les Tunisiens et les Macrons soient exterminés. La haine anti- nord-africaine renvoie sans doute à ce refus catégorique des peuples du Maghreb à sacrifier sur l'autel des intérêts éphémères, la plus grande cause des pays musulmans à savoir la Palestine.  

La ministre israélienne de la Justice et fondatrice de la Nouvelle Droite, Ayelet Shaked a formulé des propos injurieux à l’égard des Algériens, des Tunisiens et des Marocains. L'Israélienne  les a qualifiés d’ignorants en marge d’une rencontre avec le lobby sioniste établi aux USA, AIPAC. 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu (D) et sa ministre de la Justice Ayelet Shaked au sein de la Knesset, le 21 décembre 2016. ©Times of Israel


« Les Marocains, les Algériens et les Tunisiens, sont des ignorants ...et méritent la mort », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’Israël avait un "plan pour détruire ces pays, dans un temps proche où personne ne pourra survivre".

Alors que Netanyahu a promis d'annexer la la Cisjordanie occupée, un vent de panique souffle sur les colonies israéliennes en Cisjordanie. Les commandos israéliens sont en état d'alerte en prévision de violentes attaques anti-israéliennes qui pourraient avoir lieu d'ici quelques jours. 300 ex-officiers israéliens ont averti qu’une annexion aurait des répercussions graves en termes de "sécurité". 

L’armée israélienne est en état d’alerte rouge dans la colonie de Kidomim, située à l’est de la Cisjordanie occupée.

La chaîne 7 de la télévision israélienne a annoncé que les militaires israéliens étaient en état d’alerte élevée dans la colonie de Kidomim, par crainte d’une infiltration des combattants palestiniens dans cette zone. L’armée avait même demandé aux colons de rester chez eux et de garder leurs portes closes.

Les militaires israéliens ont également fait incursion dans certains quartiers de la Cisjordanie, arrêtant cinq citoyens palestiniens.

Est-ce le retour à la case départ? Depuis plus d'un mois les terroristes d'al-Qaïda multiplient des assauts contre les positions de l'armée syrienne et de ses alliés à Hama et à Alep, bénéficiant du soutien large de l'armée turque. Jeudi et vendredi, les avions turcs ont pour la première fois apparu dans le ciel syrien en soutien aux terroristes mais aussi à l'armée turque qui pour la première fois depuis bien longtemps a pilonné l'armée syrienne.

Au seuil d'un nouveau round des pourparlers d'Astana, il ne reste presque plus rien de la zone démilitarisée, la Turquie étant entrée dans une nouvelle phase de confrontation. Cette évolution a d'ailleurs dominé les entretiens de dimanche du président Assad avec l'envoyé spécial du président Poutine, Alexandre Lavrentiev. À Alep, il y a surtout l'urgence. Les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) vont de plan en plan. Outre des attaques éclair, des tirs de roquettes, ils manipulent les substances chimiques. L’armée syrienne a annoncé une imminente offensive contre le groupe terroriste dans la localité de Souq al-Jabas et le district de Rashidin, au sud-ouest du gouvernorat contrôlé par l'armée syrienne et ses alliés. 

Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, des unités de l’armée syrienne ont pris pour cible des axes de déplacement et des repaires des terroristes du Front al-Nosra dans la banlieue sud-est d’Idlib, d'où ils lancent régulièrement des attaques contre les positions de l'armée.

dimanche, 21 avril 2019 13:19

Ninive : un soldat américain a été tué

Un premier soldat américain a été abattu, ce samedi 20 avril, dans le nord de l’Irak.

« Aujourd’hui, un militaire américain a été tué lors d’une mission dans la province de Ninive, en Irak », selon un communiqué de l’opération Inherent Resolve, la coalition dirigée par les États-Unis.

La déclaration n’identifiait pas le membre du service, ni ne fournissait de détails sur l’incident, et indiquait seulement que des informations supplémentaires seraient divulguées « en temps voulu » une fois que le plus proche parent aurait été avisé.

Il y a peu, le conseiller à la sécurité nationale d’Irak, également président des Hachd al-Chaabi, Faleh al-Fayad, a fait part d’un grand plan destiné à assurer la sécurité des frontières entre l’Irak et la Syrie.

Ce plan prend toute son importance quand on sait que les soldats américains, jugés « persona non grata » par une majorité d’Irakiens, travaillent d’arrache-pied à la création de « Hachd al-Chaabi américaines » dans l’espoir de pouvoir contrer cette dynamique désormais irréversible qu’est celle de l’expulsion de l’occupant américain.

Les USA préparent-ils leur guerre contre l’axe de la Résistance ? Outre al-Nujaba déjà blacklisté par les USA, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a été récemment placé sur la liste noire de Washington, signe qu’une confrontation directe est ouverte. Mais la partie est loin d’être gagnée. D’importantes mesures de sécurité ont été prises sur les frontières communes irako-syriennes. L’objectif étant évidemment de contrer l’infiltration des terroristes daechistes, mais aussi les plans de leurs commanditaires américains.

Pour ceux des analystes qui suivent de près l'évolution des coopérations militaires Téhéran-Pékin, le fait que l'Iran a célébré jeudi, 18 avril, sa Journée nationale de l'Armée à Pékin ne devrait pas passer inaperçu. Devant les officiers chinois, l'ambassadeur iranien à Pékin a exposé à quoi une coopération militaire sino-iranienne pourrait conduire dans un monde où les États-Unis, en rupture totale avec le droit international, multiplient les fronts de guerre.

Une dernière escale des forces navales chinoises en Iran remonte en 2017, où une flotte chinoise a accosté au port stratégique iranien Bandar Abbas. Mais depuis cette date beaucoup de choses se sont produites qui devraient approfondir davantage les coopérations militaires sino-iraniennes. L'un des terrains de coopération les plus sensibles se trouve évidemment en Mer Rouge où le bloc atlantiste mène une agression sans pitié contre le peuple yéménite, et une offensive en règle contre la Chine qui y détient via Djibouti, sa première base navale extraterritoriale. En visite à Pékin, le ministre iranien des A. E. affirmait le 19 février que "le partenariat irano-chinois est désormais intégrale", ce qui devrait être compromis comme étant le début d'une ère parfaitement nouvelle dans les relations Téhéran-Pékin dont la chose militaire pourrait avoir une place de choix.