تقي زاده

تقي زاده

La crise qui déstabilise le Venezuela, comme celles qui commencent au Nicaragua et à Haïti, doit être analysée pour y faire face. Thierry Meyssan revient sur les trois hypothèses interprétatives et argumente en faveur de l’une d’entre elles. Il évoque alors la stratégie des États-Unis et la manière de l’affronter.

Aujourd’hui le Venezuela est divisé entre deux légitimités, celle du président constitutionnel Nicolas Maduro et celle du président de l’Assemblée nationale, Juan Guaidó.

Ce dernier s’est autoproclamé président par intérim prétendument en vertu des articles 223 et 233 de la Constitution. Il suffit de lire ces articles pour constater qu’ils ne s’appliquent aucunement à son cas et qu’il ne peut en tirer de légitimité pour la fonction à laquelle il prétend. Il est toutefois reconnu en cette fonction usurpée, par les États-Unis, le Groupe de Lima et une partie de l’Union européenne.

Certains soutiens de Nicolas Maduro assurent que Washington reproduit le renversement d’un gouvernement de gauche sur le modèle de ce qu’il fit contre Salvador Allende, en 1973, à l’époque du président Richard Nixon.

D’autres, réagissant aux révélations de Max Blumenthal et Dan Cohen sur le parcours de Juan Guaidó [1], pensent au contraire qu’il s’agit d’une révolution colorée comme on en a vu sous la présidence de George W. Bush.

 

Or, face à une agression par un ennemi beaucoup plus fort que soi, il est crucial d’identifier ses objectifs et de comprendre ses méthodes. Seuls ceux qui sont capables d’anticiper les coups qu’ils vont recevoir ont des chances de survivre.

Trois hypothèses dominantes

Il est tout à fait logique pour les Latino-américains de comparer ce qu’ils vivent avec ce qu’ils ont déjà vécu, comme le coup d’État chilien de 73. Mais ce serait risqué pour Washington de reproduire, 46 ans plus tard, le même scénario ; ce serait une erreur parce que tout le monde connaît aujourd’hui les détails de cette imposture.

De même, la révélation des liens de Juan Guaidó avec la National Endowment for Democracy et l’équipe de Gene Sharp fait d’autant plus penser à une révolution colorée que le Venezuela en a connu une qui échoua, en 2007. Mais précisément, ce serait risqué pour Washington de tenter de rejouer 12 ans plus tard un plan qui a déjà perdu.

Pour comprendre les intentions de Washington, nous devons d’abord connaître son plan de bataille.

Le 29 octobre 2001, c’est-à-dire un mois et demi après les attentats de New York et du Pentagone, le secrétaire US à la Défense Donald Rumsfeld créa le Bureau de transformation de la force (Office of Force Transformation) dont la mission était de révolutionner les armées US, de changer leur mentalité de manière à répondre à un objectif radicalement nouveau qui assure aux États-Unis leur suprématie sur le monde. Il confia cette charge à l’amiral Arthur Cebrowski qui avait déjà assuré la mise en réseau digital des unités militaires et avait participé, dans les années 90, à l’élaboration d’une doctrine de la guerre en réseau (Network-centric warfare) [2].

Cebrowski arrivait avec une stratégie élaborée au préalable qu’il présenta non seulement au Pentagone, mais un peu partout dans les académies militaires. Quoi que très important, son travail interne aux armées ne fut pas médiatisé jusqu’à un article de Vanity Fair. Par la suite, son argumentaire a été publié par son assistant Thomas Barnett [3]. Il va de soi que ces documents ne sont pas forcément fidèles à la pensée du Pentagone, qu’ils ne cherchent pas à l’expliquer, mais à la justifier. Toujours est-il que l’idée principale est que les États-Unis vont prendre le contrôle des ressources naturelles de la moitié du monde, non pas pour les utiliser eux-mêmes, mais décider qui pourra les utiliser. Pour ce faire, ils devront priver ces régions de tout autre pouvoir politique qu’eux-mêmes et donc détruire toutes les structures étatiques qui s’y trouvent.

Officiellement, cette stratégie n’a jamais été mise en œuvre. Pourtant ce à quoi nous assistons depuis vingt ans correspond précisément au livre de Barnett . D’abord, dans les années 80 et 90, ce fut la destruction de la région africaine des « Grands lacs ». Nous n’avons retenu que le génocide rwandais et ses 900 000 morts, mais la région entière a été dévastée dans une longue série de guerres qui firent au total 6 millions de morts. Ce qui est très étonnant, c’est que 20 ans plus tard, de nombreux États n’ont toujours pas retrouvé leur souveraineté sur l’ensemble de leur territoire. Cet épisode est antérieur à la doctrine Rumsfeld-Cebrowski. Nous ne savons donc pas si le Pentagone avait prévu ce qui est advenu ou si c’est en détruisant ces États qu’il a conçu son plan. Par la suite, dans les années 2000-10, ce fut la destruction du « Moyen-Orient élargi », cette fois après la doctrine Rumsfeld-Cebrowski. Bien sûr, on peut croire qu’il s’est agi d’une succession d’interventions « démocratiques », de guerres civiles et de révolutions. Mais, outre que les populations concernées contestent la narration dominante de ces événements, nous constatons là aussi que les structures étatiques sont détruites et que la paix ne revient pas avec la fin des opérations militaires. Désormais, le Pentagone évacue le « Moyen-Orient élargi » et prépare son déploiement dans le « Bassin des Caraïbes ».

Bon nombre d’éléments atteste que notre compréhension antérieure des guerres de George W. Bush et de Barack Obama était fausse alors qu’ils correspondent parfaitement avec la doctrine Rumsfeld-Cebrowski. Cette lecture des événements n’est donc pas le fruit d’une coïncidence avec la thèse de Barnett et nous oblige à repenser ce à quoi nous avons assisté.

Si nous adoptons cette manière de penser, nous devons envisager que le processus de destruction du Bassin des Caraïbes a débuté avec le décret du président Barack Obama, le 9 mars 2015, selon lequel le Venezuela menace la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique [4]. Cela paraît assez ancien, mais ce ne l’est pas en réalité. Ainsi, le président George W. Bush a signé le Syrian Accountabilit Act en 2003, mais les opérations militaires en Syrie n’ont débuté que 8 ans plus tard, en 2011. Ce temps a été nécessaire à Washington pour créer les conditions des troubles.

Les attaques contre la gauche avant 2015

Si cette analyse est juste, nous devons envisager que les éléments antérieurs à 2015 (le coup d’État contre le président Hugo Chávez en 2002, la tentative de révolution colorée en 2007, l’opération Jéricho en février 2015, et les premières manifestations des guarimbas) répondaient à une autre logique, tandis que ceux survenus après (le terrorisme des guarimbas en 2017) se situent dans ce plan.

Ma réflexion se fonde également sur ma connaissance de ces éléments.

Ainsi, en 2002, je publiais une analyse du coup d’État qui relatait le rôle des États-Unis derrière Fedecamaras (le patronat vénézuélien) [5]. Le président Hugo Chávez voulut vérifier mes informations et m’envoya deux émissaires à Paris. L’un est devenu général et le second est aujourd’hui une des plus hautes personnalités du pays. Mon travail fut utilisé par le procureur Danilo Anderson pour son enquête. Il fut assassiné par la CIA en 2004.

Identiquement, en 2007, des étudiants trostkistes débutèrent un mouvement contre le non-renouvellement de la licence de la radio-télévision de Caracas (RCTV). Nous savons aujourd’hui, grâce à Blumenthal et Cohen, que Juan Guaidó était déjà impliqué et qu’il avait reçu une formation des disciples du théoricien de la non-violence Gene Sharp. Plutôt que de réprimer les excès du mouvement, le président Hugo Chávez à l’occasion de la cérémonie de signature de l’ALBA le 3 juin lut, durant vingt minutes, un ancien article que j’avais consacré à Gene Sharp et sa conception de la non-violence au service de l’Otan et de la CIA [6]. Réalisant la manipulation dont ils faisaient l’objet un grand nombre de manifestants se retirèrent du combat. Niant maladroitement les faits, Sharp écrivit au président puis à moi. Cette initiative créa la confusion parmi la gauche états-unienne pour qui il était une personnalité respectable, sans lien avec le gouvernement US. Le professeur Stephen Zunes prit sa défense, mais face aux preuves, Sharp ferma son institut, laissant la place à Otpor et au Canvas [7].

Revenons à la période actuelle. Bien sûr, la récente tentative d’assassinat du président Nicolas Maduro fait penser à la manière dont le président Salvador Allende fut poussé au suicide. Bien sûr, les manifestations convoquées par le président de l’Assemblée nationale Juan Guaidó font penser à une révolution colorée. Mais ce n’est pas du tout contradictoire avec mon analyse. Ainsi, une tentative d’assassinat de Mouamar Kadhafi a précédé de peu les opérations militaires contre la Libye. Tandis que les disciples de Gene Sharp ont encadré les premières manifestations contre le président Hosni Moubarak en Égypte. ils y ont même distribué une version arabe de leur livret déjà utilisé dans d’autres pays [8]. Mais, ainsi que l’a montré la suite des événements, il ne s’agissait ni d’un coup d’État, ni d’une révolution colorée.

Se préparer à la guerre

Si mon analyse est exacte —et pour le moment, tout semble la vérifier—, il faut se préparer à une guerre non seulement au Venezuela, mais dans tout le Bassin des Caraïbes. Déjà le Nicaragua et Haïti sont déstabilisés.

Cette guerre sera imposée de l’extérieur. Elle ne visera plus à renverser des gouvernements de gauche au profit de partis de droite, même si les apparences seront d’abord trompeuses. La logique des événements ne fera pas de distinction entre les uns et les autres. Petit à petit, c’est toute la société qui sera menacée, sans distinction d’idéologie ou de classe sociale. Identiquement, il sera impossible aux autres États de la région de se tenir à l’écart de la tempête. Ceux qui croiront se protéger en servant de base arrière aux opérations militaires seront partiellement détruits. Ainsi, même si la presse en parle rarement, des villes entières ont été rasées dans la région de Qatif, en Arabie saoudite, bien que ce pays soit le principal allié de Washington au « Moyen-Orient élargi ».

Sur la base des conflits des Grands lacs africains et du Moyen-Orient élargi, cette guerre devrait se dérouler par étape. 
- En premier lieu, détruire les symboles de l’État moderne en attaquant les statues et musées consacrés à Hugo Chávez. Cela ne fait pas de victimes, mais bouleverse les représentations mentales de la population. 
- Puis acheminer des armes et rémunérer des combattants pour organiser des manifestations qui dégénéreront. La presse fournira après coup des explications invérifiables sur les crimes imputés au gouvernement contre lesquels des manifestants pacifiques se seraient soulevés. Il est important que les policiers croient avoir été l’objet de tirs de la foule et que la foule croie avoir été visée par la police parce que le but est de semer la division. 
- La troisième étape sera d’organiser des attentats sanglants un peu partout. Très peu d’hommes sont nécessaires pour cela, il suffit d’avoir deux ou trois équipes qui circulent dans le pays. 
- Ce n’est qu’alors qu’il sera utile d’envoyer sur place des mercenaires étrangers. Au cours de la dernière guerre, les États-Unis ont envoyé en Iraq et en Syrie au moins 130 000 étrangers auxquels se sont ajoutés 120 000 combattants locaux. Il s’agit d’armées très nombreuses quoique mal formées et entraînées.

Il est possible de se défendre puisque la Syrie y est parvenue. Plusieurs initiatives doivent être prise en urgence : 
- D’ores et déjà, à l’initiative du général Jacinto Pérez Arcay et du président de l’Assemblée constituante Diosdado Cabello, des officiers supérieurs des armées vénézuéliennes étudient les nouvelles formes de combat (guerre de 4ème génération). Mais des délégations militaires doivent aller en Syrie constater par elles-mêmes comment les choses se sont passées. C’est très important car ces guerres ne ressemblent pas aux précédentes. Par exemple, à Damas même, la majeure partie de la ville est intacte comme si rien en s’était passé, mais plusieurs quartiers sont totalement dévastés comme Stalingrad après l’invasion nazie. Cela suppose des techniques de combat particulière. 
- Il est essentiel d’établir l’union nationale de tous les patriotes. Le président doit s’allier à son opposition nationale et faire entrer certains de ses leaders dans son gouvernement. Le problème n’est pas de savoir si l’on apprécie ou non le président Maduro : il s’agit de se battre sous son commandement pour sauver le pays. 
- L’armée doit former une milice populaire. Il en existe déjà une au Venezuela avec près de 2 millions d’hommes, mais elle n’est pas entraînée. Par principe, les militaires n’aiment pas confier des armes à des civils, mais seuls des civils peuvent défendre leur quartier dont ils connaissent tous les habitants. 
- De gros travaux doivent être entrepris pour sécuriser les bâtiments de l’État, de l’armée et les hôpitaux.

Tout cela doit être entrepris d’urgence. Ces mesures sont longues à mettre en place et l’ennemi est déjà presque prêt.

[1] “The Making of Juan Guaidó : US Regime-Change Laboratory Created Venezuela’s Coup Leader”, Max Blumenthal & Dan Cohen, Grayzone Project, January 29, 2019.

[2Transforming Military Force : The Legacy of Arthur Cebrowski and Network Centric Warfare, James R. Blaker, Greenwood, 2007.

[3The Pentagon’s New Map, Thomas P.M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004.

[4] “Declaration of a National Emergency with Respect to Venezuela”, “Executive Order – Blocking Property and Suspending Entry of Certain Persons Contributing to the Situation in Venezuela”, by Barack Obama, Voltaire Network, 9 March 2015.

[5] « Opération manquée au Venezuela », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 mai 2002.

[6] « L’Albert Einstein Institution : la non-violence version CIA », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juin 2007.

[7] « Impérialistes de droite et impérialistes de gauche », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 août 2008.

[8] « Le manuel états-unien pour une révolution colorée en Égypte », Réseau Voltaire, 1er mars 2011.

L’université de Brunel à Londres, a mis en vente des vêtements de sport islamiques pour encourager les musulmanes à faire du sport et à participer aux affaires sociales.
Selon le site d’information aboutislam, Fa’eth Al Sadr, étudiante en management commercial, qui fait du sport au club de sport, a déclaré que c’était une excellente idée.

Les études qui ont été faites en 2017 en Angleterre, ont montré que seulement 18% des femmes musulmanes faisaient du sport, alors que ce taux était de 30% pour les autres femmes.

Al Saad a déclaré que ces vêtements légers étaient très pratiques et encourageront certainement les femmes à faire du sport.

Ranjit Ratour, directeur de l’association des étudiants de cette université, a déclaré que les musulmanes faisaient du sport mais ne participaient pas aux compétitions.

Les autres universités devraient suivre ce modèle et en octobre 2017, la fédération internationale de Basketball située en Suisse, a supprimé l’interdiction du foulard et a autorisé les femmes portant l’hijab, à participer aux compétitions. 

Le ministre israélien de l'Energie a jugé «inacceptable» le commentaire du patron de Total, Patrick Pouyanné, qui estime qu'il est trop «complexe» d'investir en Israël en raison des relations de l'entreprise avec les autres pays de la région.
 
Israël tire à feu nourri contre Total : le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, a accusé le géant français, spécialisé dans les hydrocarbures, d'avoir «des décennies de retard» et d’être soumis à Téhéran. Cette colère intervient après la parution, le 10 févier, d’une interview de Patrick Pouyanné dans les colonnes du Financial Times.
 
A cette occasion, il avait jugé qu’il était trop «complexe» pour son entreprise d’investir en Israël en raison des relations qu’entretient le régime hébreu avec ses voisins dans la région. «Nous aimons les situations complexes... jusqu'à un certain point. Soyons clairs», avait-il déclaré.

Nous réfléchirons à notre réaction à ceci, car il est totalement inacceptable de boycotter [Israël]
Le groupe a une présence très limitée en Israël mais demeure bien implanté dans plusieurs Etats de la région qui, pour la plupart, ne reconnaissent pas officiellement le régime hébreu. «Nous réfléchirons à notre réaction à ceci, car il est totalement inacceptable de boycotter [Israël]», a par ailleurs ajouté Yuval Steinitz.

Comme le rapportent Les Echos, «Total devait être le principal investisseur international en Iran avec son projet de développement d'une partie du gisement gazier de South Pars», gisement offshore de gaz naturel situé à cheval entre les eaux territoriales de l'Iran et du Qatar. Le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran avait contraint la compagnie française à suspendre son implication dans le projet. 
 
Une cérémonie a été organisée à Accra, capitale du Ghana, à l’occasion du 40ème anniversaire de la victoire de la révolution islamique d’Iran, le 7 février 2019, avec le concours du Centre Jame’at-ol-Mostafa et de l’Assemblée mondiale des Ahl-ul-bayt (as), au salon du centre d’enseignement islamique d’Accra.


« Les sociologues et les politologues ont fait beaucoup d’études sur les révolutions et donné des avis optimistes et pessimistes. Les études de Michel Foucault sur la révolution islamique, ont montré l’importance du rôle de la religion dans ces évolutions », a-t-il dit.

نقش انقلاب اسلامی در توسعه اجتماعی مسلمانان غنا
Mohammad Amin Ghasem, professeur à l’université islamique du Ghana et étudiant en doctorat, a fait allusion à certains évènements de la révolution et aux efforts de l’imam Khomeiny, et déclaré que beaucoup pensent que le mouvement de Jeremiah John Rawlings s’était inspiré de la révolution islamique et avait contribué à un renforcement des relations entre les deux pays, avec la création d’une université islamique, d’une clinique iranienne et d’un mouvement agricole organisé par l’Iran.

نقش انقلاب اسلامی در توسعه اجتماعی مسلمانان غنا
Le cheikh Abou Bakr Kamal-o-din, imam des chiites du Ghana, a déclaré quant à lui, que la révolution islamique dépassait les frontières de l’Iran et qu’elle avait ressuscité la religion et la spiritualité.


« Il ne suffit pas d’organiser des cérémonies mais il faut aussi approfondir notre connaissance de cette révolution, surtout chez les jeunes », a-t-il précisé.

نقش انقلاب اسلامی در توسعه اجتماعی مسلمانان غنا

نقش انقلاب اسلامی در توسعه اجتماعی مسلمانان غنا


Un documentaire sur les progrès et la situation de la république islamique, a été diffusé et commenté par Mohsen Ma’arefi, et à la fin de la réunion, l’Hodjat-ol-islam Mohammad Reza Agha’i, directeur du centre d’enseignement islamique, a fait un discours et déclaré qu’il fallait garder vivant le souvenir de l’imam Khomeiny (ra). 

Mohsen Ma’arefi, directeur de l’université islamique du Ghana, a fait un discours et présenté les différences entre cette révolution et les autres mouvements sociaux.

L'artillerie israélienne a pris pour cible un hôpital situé dans le gouvernorat de Quneitra, dans le sud de la Syrie tout comme un poste d'observation, rapporte la télévision d’État syrienne. 

« L’attaque visait l’hôpital de Quneitra qui a été détruit par plusieurs obus de char. Le poste d’observation de Jubata al-Khashab a également été attaqué », rapporte la chaîne de télévision Ikhbariya.

Toujours selon la chaîne, la région de Tell al-Dariah a également été visée. Interrogé par Sputnik le gouverneur de Quneitra, Hammam Dbayat, a affirmé que des chars israéliens avaient tiré cinq obus en direction du gouvernorat. Des frappes aériennes d'Israël, on en vient à des attaques aux mortiers contre des bâtiments vides, affirme cette source.

Plus à l'est, les Américains eux s'en sont pris aux populations civiles à Baghouz, localité qu'ils disent être le dernier bastion de Daech. Sous prétexte d’y chasser al-Baghdadi, les avions US ont bombardé cette localité provoquant la mort de cinq personnes, dont des enfants. 

Le Liban a indiqué qu’il ne prendra pas part à la Conférence de Varsovie. La décision a été annoncée par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif en visite au Liban.

« Nous avons parlé de la Conférence de Varsovie et j’ai expliqué les raisons pour lesquelles le Liban n'y participera pas. Nous menons une politique d’impartialité », a déclaré Bassil, cité par la chaîne al-Mayadeen.

 

La chaîne Al-Mayadeen qui, depuis plusieurs jours déjà, consacre une édition spéciale à la célébration du 40e anniversaire de la révolution islamique d’Iran a retransmis en direct la grande marche de ce 11 février à Téhéran.

Depuis son studio à Téhéran, la chaîne libanaise a lancé une couverture médiatique exceptionnelle sur l’événement le plus médiatisé en Iran. À cette occasion, elle a diffusé pendant les dix derniers jours des émissions spéciales consacrées à la Révolution islamique et aux évolutions qu’elle a entraînées dans le pays et retransmis en direct la grande marche du 11 février.

Des milliers d’Iraniens se sont réunis à Téhéran, place Azadi (Liberté), et des millions à travers tout l’Iran, ce lundi matin.

L’utilisation des armes iraniennes pour renforcer l’armée libanaise n’est pas une simple question d’ordre militaire et le sujet nécessite une décision politique stratégique, écrit le site El-Nashra qui évoque l’entrée dans une alliance où il n’y aurait plus de place pour l’axe américain.

Dans un article signé Naji al-Bastanai et intitulé : «  Des armes iraniennes pour l’armée libanaise : une stratégie de défense », le site libanais étudie le fait de remplacer le soutien militaire des pays occidentaux par celui de l’Iran.

« Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, avant la visite du ministre iranien des Affaires étrangères à Beyrouth a annoncé que son mouvement était prêt à fournir, depuis l’Iran, des armes sophistiquées à l’armée libanaise et plus particulièrement des armes de défense aérienne et terrestre », indique l’article.

Selon El-Nashra, le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que l’Iran fournirait des armes au Liban seulement sur demande de Beyrouth. En même temps, des attachés militaires de certaines ambassades à Beyrouth ont commencé à se poser des questions à ce propos. 

Quelles seraient les conséquences d’un armement par l’Iran du Liban ? 

Le rédacteur répond ainsi à la question : « L’armée libanaise a des faiblesses importantes dans son arsenal. Le Liban est à la traîne en ce qui concerne son système de défense aérienne, en particulier concernant les missiles sol-air ; ce qui lui fait défaut pour faire face à la violation quotidienne par Israël de son espace aérien. Et il ne dispose pas non plus de suffisamment de missiles anti-blindés pour faire face à une attaque terrestre majeure. 

D'un point de vue militaire, il est clair que l’approvisionnement de ces armes ne résoudra pas le problème car toutes les casernes, centres et caches militaires de l’armée libanaise sont construits sur terre et que la grande majorité d’entre eux n’a pas d’abris, de fortifications ni d’installations pour les frappes aériennes. Par conséquent, la fourniture de systèmes de défense aérienne qui comprennent généralement un large éventail de radars et de dispositifs de surveillance, ne pourra créer de grandes différences dans les guerres futures sauf si avant tout cela des modifications stratégiques et radicales sont apportées à la structure de l'armée libanaise et à l'ensemble du système militaire du Liban ; pour que l’on passe d’une structure terrestre à une autre souterraine et secrète.

Les missiles antichars qui ont joué un rôle important dans la réaction des combattants du Hezbollah contre les chars israéliens lors de la frappe de juillet 2006 (guerre de 33 jours) sont essentiels pour renforcer les capacités au sol des unités de l'armée libanaise, mais leur position de défense devrait être différente. Car à l'heure actuelle, le matériel et les unités militaires sont divisés en petits groupes qui fonctionnent de manière indépendante et qui ne sont pas visibles pour l'ennemi », explique l'auteur de l'article.

La seconde conséquence de l'approvisionnement de l’armée libanaise par Téhéran serait la suivante selon al-Bastanai : « Entre 80 % et 90 % des armes et munitions que l'armée libanaise a obtenues ces dernières années, proviennent des États-Unis, et ce dans le cadre de divers accords de coopération entre les armées libanaise et américaine. Par conséquent, tout armement militaire sérieux par une partie étrangère, iranienne, russe ou de tout autre pays en dehors de l’axe américain, nécessitera une décision politique stratégique sur les conséquences de la perte du soutien militaire américain en contrepartie du gain d’un soutien militaire d’une autre partie.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a qualifié lundi d’illégales les frappes de l’aviation israélienne contre la Syrie.

« La sécurité d’Israël est importante pour la Russie, ce n’est pas pour autant que nous approuvons les frappes d’Israël contre le sol syrien », a-t-il affirmé avant de déplorer des frappes « illégales » et « injustifiables ».

Selon une autre dépêche, il a estimé que le programme balistique iranien était conforme aux lois internationales et basé sur une approche défensive.

« Nous considérons que les raids aériens de l’aviation israélienne contre des cibles en Syrie sont illégaux et en aucun cas excusables. Nous les condamnons et Israël devra s’attendre aux conséquences de ses actes », a expliqué M. Riabkov.

Israël a frappé dans la nuit de dimanche à lundi 21 janvier plusieurs cibles à Damas. La défense anti-aérienne de Damas a riposté à des tirs de missiles et intercepté la plupart d'entre eux. L'armée israélienne a prétendu avoir attaqué des positions iraniennes en Syrie.

mardi, 12 février 2019 07:59

Liban : le choix stratégique de Poutine

Au seuil de sa rencontre avec Vladimir Poutine prévu le 21 février à Moscou, rencontre que Netanyahu a tout fait pour placer sous le signe des retrouvailles post crash Il-20, le pire est arrivé : la Russie vient de reconnaître haut et fort le Hezbollah à titre de partenaire « positif » et « responsable » voire « d'une force stabilisatrice au Moyen-Orient ». Pour un régime israélien dont le chef s'apprêtait, à l'appui des frappes aériennes parfaitement stériles, à convaincre Vladimir Poutine de mettre l'Iran à la porte de la Syrie et de couper tout contact avec le Hezbollah, c'est plutôt une royale déculotté.

Le 9 février, l'ambassadeur russe au Liban Alexander Zasypkin affirmait au journaliste de Sputnik : « Quand la guerre a commencé en Syrie, le Hezbollah s'est rangé du côté des autorités légales pour les appuyer dans leur lutte contre les terroristes. Le Hezbollah s'est directement engagé dans des combats, et ce, à la demande de la Syrie. Il s'est engagé aux côtés de la Russie et de l'Iran, et a adopté une approche responsable. »

Le verdict est catégorique : Moscou vient de fermer la porte au nez de Tel-Aviv qui faute de vision stratégique digne de ce nom, tend à prendre des vessies pour des lanternes et à ne voir le jeu fort complexe des alliances intra-syriennes qu'à travers des lunettes réductrices de mauvais perdant. Les analystes israéliens ne cessent depuis de penser et de repenser aux propos de l'ambassadeur russe. Ils y voient au mieux une tentative de séduction à l'encontre de l'Iran au seuil du sommet russo-irano-turc du 14 février à Sotchi, au pire le reflet des velléités gazières de Poutine qui convoiterait les gisements libanais en Méditerranée lesquels sont pillés par Israël, un Israël qui veut même en faire une alternative au gaz russe. Et s'il n'y avait pas que cela !