Alors que le président Trump a annoncé le retrait des troupes de combat US du « Moyen-Orient élargi », le Pentagone poursuit la mise en œuvre du plan Rumsfeld-Cebrowski. Il s’agit cette fois de détruire les États du « Bassin des Caraïbes ». Pas du tout, comme dans les années 70, du renversement de régimes dits « pro-Soviétiques », mais de la destruction de toutes les structures étatiques régionales sans considération des amis ou des ennemis politiques. Thierry Meyssan observe la préparation de cette nouvelle série de guerres.

تقي زاده
Gilets jaunes : escalade verbale entre Paris et Rome
Il va sans dire que le mouvement des Gilets jaunes est un appel à la source : les français ne veulent plus se soumettre aux valeurs anglo-saxones qui "affectent" toutes les strates de leur vie sociale, tous les recoins de leur système de gouvernance à commencer par l'économie qui touche directement leur quotidien. C'est d'ailleurs en ce sens que leur mouvement a dépassé les frontières de "l’Hexagone", pour atteindre d'autres pays d'Europe pas seulement au sein du peuple, mais aussi au sein de certains partis anti-système. En effet, en Italie, deux vice-présidents du Conseil des ministres italien, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, ont réussi à provoquer l’ire de Paris, en endossant chacun un gilet jaune. La ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a immédiatement condamné cet acte.
Golan : La Syrie a averti les Etats-Unis dans leurs actes
Ayman Safadi a déclaré avoir discuté avec son homologue américain de l’avenir de la région frontalière d’al-Tanf en Syrie.
« Le règlement de la crise en Syrie compte parmi les objectifs stratégiques de la Jordanie », a réaffirmé le chef de la diplomatie jordanienne.
Il a souligné que le rétablissement de la sécurité au camp de réfugiés d’al-Rukban et le retour des habitants de ce camp à leurs domiciles étaient deux conditions nécessaires pour la stabilisation des frontières syro-jordaniennes.
« Le Golan appartient à la Syrie. Il s’agit d’une région occupée et nous demandons à Israël de s’en retirer », a-t-il réaffirmé.
Le chef du bureau du Golan à la primature syrienne a appelé la communauté mondiale à passer à l’acte pour contrer un plan du régime israélien destiné à faire reconnaître l’occupation du Golan.
Madhat Saleh a déclaré que le régime israélien exploitait toutes les conditions et situations dans le cadre de ses plans d’occupation et expansionnistes.
« Le régime israélien entend séparer le Golan occupé du territoire syrien, mais tous ses plans sont jusqu’ici tournés au fiasco sur l’échiquier international. En plus, le fait que les habitants du Golan aient rejeté une loi appelée “les élections locales” a porté un coup sérieux au plan expansionniste des Israéliens. Après l’échec de ce projet, Israël a décidé de lancer un plan de production d’électricité dans les terres agricoles pour ainsi nuire à l’agriculture de cette région, mais les habitants du Golan ont neutralisé ce plan. Maintenant, le régime israélien coopère avec l’administration américaine pour faire reconnaître sa souveraineté sur cette région », a expliqué Madhat Saleh.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment demandé aux États-Unis de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan.
Le responsable syrien a averti que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté d’Israël sur le Golan entraînerait la reconnaissance de cette occupation par tous les autres pays.
« Il faut contrer ce plan aux niveaux national, régional et international pour ainsi transmettre un message clair aux États-Unis et à Israël. Il faut contrer ce plan pour faire reculer Israël, même si cela aboutit à un acte de résistance, car cette terre nous appartient et nous avons le droit de résister », a déclaré le chef du bureau du Golan à la primature syrienne.
Le responsable syrien a ensuite réclamé la coopération de la Russie pour déjouer le plan d’Israël concernant le Golan.
Madhat Saleh avait auparavant déclaré que la Russie essayait de faire de sorte que la Syrie puisse récupérer la souveraineté du Golan.
Israël s’est emparé en juillet 1967 quelque 1 200 kilomètres du sol du Golan et l’a annexé en 1981, l’annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté mondiale. Le Golan constitue une région occupée conformément aux lois internationales. La résolution 242 du Conseil de sécurité stipule que le régime israélien devra se retirer du Golan.
Le président des Etats-Unis comprend pas à pas la puissance de l'Iran
Le consultant international et ancien conseiller au ministère français de la Défense et de l’Intérieur, Alain Corvez, était l’invité spécial d’une émission diffusée à l’antenne de la chaîne d’information continue iranienne IRINN, portant sur les exigences et les stratégies de la sécurité et de la défense.
« Les États-Unis finiront certes par sortir de la région », a affirmé Alain Corvez.
« Les États-Unis sont confrontés à d’innombrables questions. À l’intérieur des États-Unis, les forces de l’ombre se sont réveillées. De nos jours, les États-Unis ont compris qu’aucun de leurs alliés, pas même l’Arabie saoudite, n’était un allié digne de son nom. »
Le général Baqeri a déclaré que les États-Unis ne faisaient qu’alimenter l’insécurité dans le golfe Persique par leur présence dans cette région stratégique.
L’analyste politique français a ajouté qu’Israël, aussi, finirait par se trouver dans l’isolement dans la région ; « son Premier ministre Benjamin Netanyahu s’en est aperçu », a-t-il précisé.
D’après l’ancien conseiller du ministère français de la Défense, « l’Europe aussi est aux prises avec des problèmes ; les peuples ont mis en cause le leadership technocrate de Bruxelles ».
L'éducation religieuse, un enjeu des religions abrahamiques
Lors de la première conférence de presse internationale sur l'éducation religieuse dans les religions abrahamiques, tenue le 8 janvier 2019, en présence de plusieurs représentants des médias, au bureau du vice-président académique de l'Astan Quds-e Razavi, Ali Serouri Majd a déclaré :
« Cette conférence scientifique se tiendra en mars 2019 et nous envisageons deux colloques spécifiques avant cette conférence. L'Université internationale Imam Reza (a.s) est le principal exécutant du programme. D'autres universités et centres d'enseignement religieux iraniens, et des instituts de recherche participeront à la conférence. Concernant les objectifs de la première conférence internationale sur l'éducation religieuse dans les religions abrahamiques, nous avons pour objectif la coopération des érudits musulmans et des autres religions abrahamiques.»
« L'éducation religieuse, a-t-il dit, dans les religions abrahamiques, les échanges d'expériences entre les adeptes des religions abrahamiques, et le partage de ces expériences, ainsi que la préparation d'un champ pour l'acquisition des connaissances sur les religions abrahamiques constituent les autres buts de cette conférence. »
Serouri Majd a souligné : « Grâce à ses discussions avec les leaders des différentes religions, l’Imam Reza (a.s) a suscité le développement de diverses sciences au Khorasan et dans le monde islamique. Un autre objectif de la conférence est de présenter le mouvement scientifique d’éducation religieuse dans le monde, créé par l'Imam Reza (a.s) à la fin du deuxième siècle et au début du troisième siècle de l’hégire. »
« La philosophie de l’éducation religieuse, les théories et les modèles d’enseignement religieux, les expériences d'éducation religieuse dans l'enseignement public et les institutions gouvernementales, ainsi que l'éducation religieuse dans les enseignements de l’Imam Reza (as) figurent parmi les thèmes de cette conférence », a-t-il ajouté.
Il a indiqué : « Notre objectif est de faire connaître au monde les enseignements de l'Imam Reza (a.s) axés sur l'éducation religieuse. L’appel à cette conférence qui aura lieu du 5 au 20 mars 2019, a été mis sur notre site et dans le cyberespace. »
« Une réunion de préparation a été organisée au Liban à Beyrouth, en présence de professeurs iraniens et libanais. Ce voyage nous a permis de nous familiariser avec les écoles religieuses et l’éducation religieuse au Liban, et de présenter ces expériences aux établissements d’enseignement iraniens », a conclu le secrétaire exécutif de la première conférence internationale sur l'éducation religieuse dans les religions abrahamiques.
Une autre réunion aura eu lieu les 9 et 10 janvier 2019, à Machhad, en présence de quatre personnalités chrétiennes de France.
L’effroyable destruction à venir du « Bassin des Caraïbes »
Dans une série d’articles précédents, nous avons présenté le plan du SouthCom en vue de provoquer une guerre entre Latino-américains afin de détruire les structures étatiques de tous les États du « Bassin des Caraïbes » [1].
Préparer une telle guerre, qui devrait succéder aux conflits du « Moyen-Orient élargi » dans le cadre de la stratégie Rumsfeld-Cebrowski, demande une décennie [2].
Après la période de déstabilisation économique [3] et celle de préparation militaire, l’opération proprement dite devrait débuter dans les années à venir par une attaque du Venezuela par le Brésil (soutenu par Israël), la Colombie (allié des États-Unis) et le Guyana (c’est-à-dire du Royaume-Uni). Elle serait suivie d’autres, à commencer contre Cuba et le Nicaragua (la « troïka de la tyrannie » selon John Bolton).
Cependant, le plan initial est susceptible de modifications, notamment en raison du retour des ambitions impériales du Royaume-Uni [4] qui pourrait influer sur le Pentagone.
Voici où nous en sommes :
Évolution du Venezuela
Le président vénézuélien Hugo Chávez avait développé des relations avec le « Moyen-Orient élargi » sur une base idéologique. Il s’était particulièrement rapproché du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et du président syrien Bachar el-Assad. Ensemble, ils avaient imaginé la possibilité de fonder une organisation intergouvernementale, le « Mouvement des alliés libres » sur le modèle du « Mouvement des non-alignés », celui-ci étant paralysé par l’alignement au cours du temps de certains de ses membres sur les États-Unis [5].
Si Nicolas Maduro tient le même discours qu’Hugo Chávez, il a choisi une toute autre politique étrangère. Il a certes poursuivi le rapprochement avec la Russie et a, à son tour, accueilli des bombardiers russes au Venezuela. Il a signé un contrat d’importation de 600 000 tonnes de blé pour faire face à la disette dans son pays. Surtout, il s’apprête à recevoir 6 milliards de dollars d’investissements dont 5 dans le secteur pétrolier. Les ingénieurs russes prendront la place qui revenait aux vénézuéliens mais que ceux-ci ont laissé vacante.
Nicolas Maduro a réorganisé les alliances de son pays sur de nouvelles bases. Il a ainsi noué des liens étroits avec la Turquie, qui est membre de l’Otan et dont l’armée occupe actuellement le Nord de la Syrie. Maduro s’est rendu quatre fois à Istanbul et Erdoğan une fois à Caracas.
La Suisse était un allié d’Hugo Chávez qu’elle avait conseillé pour rédiger sa constitution. Craignant de ne plus pouvoir raffiner l’or de son pays en Suisse, Nicolas Maduro l’adresse désormais à la Turquie qui transforme le minerai brut en lingots. Par le passé, cet or restait dans des banques suisses pour garantir les contrats pétroliers. Désormais, les liquidités ont été également transférées en Turquie tandis que le nouvel or traité retourne au Venezuela. Cette orientation peut être interprétée comme fondée non plus sur une idéologie, mais sur des intérêts. Reste à définir lesquels.
Simultanément, le Venezuela fait l’objet d’une campagne de déstabilisation qui a commencé avec les manifestations des guarimbas, s’est poursuivie par la tentative de coup d’État du 12 février 2015 (« Opération Jéricho »), puis par des attaques sur la monnaie nationale et l’organisation de l’émigration. Dans ce contexte, la Turquie a fourni au Venezuela la possibilité de contourner les sanctions US. Les échanges entre les deux pays ont été multipliés par quinze en 2018.
Quelle que soit l’évolution du régime vénézuélien, rien n’autorise ce qui se prépare contre sa population.
Coordination des moyens logistiques
Du 31 juillet au 12 août 2017, le SouthCom a organisé un vaste exercice avec plus de 3 000 hommes venant de 25 États alliés, dont la France et le Royaume-Uni. Il s’agissait de préparer un rapide débarquement de troupes au Venezuela [6].
La Colombie
La Colombie est un État, mais pas une nation. Sa population y vit géographiquement séparée selon les classes sociales, avec d’énormes différences de niveaux de vie. Presque aucun Colombien ne s’est aventuré dans un quartier attribué à une autre classe sociale que la sienne. Cette stricte séparation a rendu possible la multiplication de forces paramilitaires et par voie de conséquence des conflits armés intérieurs qui ont fait plus de 220 000 victimes en une trentaine d’années.
Au pouvoir depuis août 2018, le président Iván Duque a remis en cause la fragile paix intérieure conclue par son prédécesseur, Juan Manuel Santos, avec les FARC —mais pas avec l’ELN—. Il n’a pas écarté l’option d’une intervention militaire contre le Venezuela. Selon Nicolas Maduro, les États-Unis forment actuellement 734 mercenaires dans un camp d’entrainement situé à Tona en vue d’une action sous faux drapeau pour déclencher la guerre contre le Venezuela. Compte tenu de la particularité sociologique de la Colombie, il n’est pas possible de dire avec certitude si ce camp d’entraînement est contrôlé ou non par Bogota.
- Rex Tillerson était directeur d’ExxonMobil au moment de la découverte des gisements pétroliers du Guyana. Il devint peu après secrétaire d’État des États-Unis.
Le Guyana
Au XIXème siècle, les puissances coloniales sont convenues de la frontière entre la Guyane britannique (l’actuel Guyana) et la Guyane hollandaise (actuel Suriname), mais aucun texte n’a fixé la frontière entre la zone britannique et la zone espagnole (actuel Venezuela). De fait, le Guyana administre 160 000 km2 de forêts qui restent disputés avec son grand voisin. En vertu de l’accord de Genève du 17 février 1966, les deux États s’en sont remis au secrétaire général de l’Onu (à l’époque le Birman U Thant). Rien n’a changé depuis, le Guyana proposant de porter l’affaire devant la Cour d’arbitrage de l’Onu, tandis que le Venezuela privilégie des négociations directes.
Ce différent territorial ne semblait pas urgent car la zone contestée est une forêt non peuplée et que l’on croyait sans valeur, mais c’est un espace immense qui représente les deux-tiers du Guyana. L’accord de Genève a été violé 15 fois par le Guyana qui a notamment autorisé l’exploitation d’une mine d’or. Surtout, un enjeu de taille a surgi en 2015 avec la découverte par ExxonMobil de gisements pétroliers dans l’Océan atlantique, précisément dans les eaux territoriales de la zone contestée.
La population du Guyana est composée de 40 % d’Indiens, de 30 % d’Africains, de 20 % de métis et de 10 % d’Amérindiens. Les Indiens sont très présents dans la fonction publique civile et les Africains dans l’armée.
Le 21 décembre, une motion de censure était déposée contre le gouvernement du président David Granger, un général pro-britannique et anti-vénézuélien, au pouvoir depuis 2015. À la surprise générale, un député, Charrandas Persaud, votait contre son propre parti et, dans une indescriptible pagaille, provoquait la chute du gouvernement qui n’avait qu’une voix de majorité. Depuis, la plus grande instabilité règne : on ne sait pas si le président Granger, qui suit une chimiothérapie, sera en mesure d’assurer les affaires courantes, tandis que Charrandas Persaud a quitté le Parlement avec une escorte par une porte dérobée et s’est enfui au Canada.
Le 23 décembre 2018, en l’absence de gouvernement, le Ramform Thethys (battant pavillon des Bahamas) et le Delta Monarch (Trinidad et Tobago) ont entrepris des explorations sous-marines dans la zone contestée pour le compte d’ExxonMobil. Considérant que cette intrusion viole l’accord de Genève, l’armée du Venezuela a chassé les deux navires. Le ministère guyanais des Affaires étrangères, agissant en affaires courantes, a dénoncé un acte hostile.
Le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Gavin Williamson, a par ailleurs déclaré au Sunday Telegraph du 30 décembre 2018, que la Couronne mettait fin à la décolonisation qui, depuis l’affaire de Suez en 1956, était la doctrine de Whitehall. Londres se prépare à ouvrir une nouvelle base militaire dans les Caraïbes (pour le moment le Royaume n’en a qu’à Gibraltar, Chypre, Diego Garcia et sur les îles Falklands). Elle pourrait être à Montserrat (Antilles) ou plus probablement au Guyana et devrait être opérationnelle en 2022 [7].
Le Guyana est voisin du Suriname (la Guyane hollandaise). Son président, Dési Bouterse, est poursuivi en Europe pour trafic de drogues ; une affaire antérieure à son élection. Mais son fils, Dino, a été arrêté au Panama en 2013, bien qu’il soit entré avec un passeport diplomatique. Il a été extradé aux États-Unis où il a été condamné à 16 ans de prison pour trafic de drogues ; en réalité parce qu’il installait le Hezbollah libanais au Suriname.
- Le baptême de Jair Bolsonaro dans les eaux du Jourdain (Israël)
Le Brésil
En mai 2016, le ministre des Finances du gouvernement de transition du Libano-Brésilien Michel Temer, Henrique Meirelles, désigna l’Israélo-Brésilien Ilan Goldfajn comme directeur de la Banque centrale. Mereilles présidant le Comité de préparation des Jeux Olympiques, fit également appel à Tsahal pour coordonner l’armée brésilienne et la police et garantir ainsi la sécurité des Jeux. Tenant à la fois la Banque centrale, l’armée et la police brésiliennes, Israël n’eut pas de difficulté à soutenir le mouvement populaire de ras-le-bol face à l’incurie du Parti des Travailleurs.
Croyant que la présidente Dilma Rousseff avait maquillé les comptes publics dans le cadre du scandale Petrobras, mais sans qu’aucun fait ne soit établi, les parlementaires la destituèrent en août 2016.
- Eduardo et Carlos, les fils du président Jair Bolsonaro.
Lors de l’élection présidentielle de 2018, le candidat Jair Bolsonaro partit en Israël se faire baptiser dans les eaux du Jourdain. Il obtint ainsi massivement les voix des évangéliques.
Il se fit élire avec le général Hamilton Mourão comme vice-président. Ce dernier déclara durant la période de transition que le Brésil devait se préparer à envoyer des hommes au Venezuela comme « force de paix », une fois que le président Maduro aurait été renversé ; des propos qui constituent une menace à peine voilée et que le président Bolsonaro tenta de minorer.
Dans un entretien, le 3 janvier 2019, à la chaîne SBT, le président Bolsonaro a évoqué des négociations avec le Pentagone en vue d’accueillir une base militaire US au Brésil [8]. Cette déclaration a soulevé une forte opposition au sein des forces armées pour qui le pays est capable de se défendre seul.
- Benjamin Netanyahu lors de l’investiture du président Bolsonaro. Israël a pris position au Brésil.
Lors de son investiture, le 2 janvier 2019, le nouveau président accueillit le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. C’était la première fois qu’une personnalité israélienne de cette importance se rendait au Brésil. Le président Bolsonaro annonça à cette occasion le prochain transfert de l’ambassade brésilienne de Tel-Aviv à Jérusalem.
Le secrétaire d’État US Mike Pompeo, qui s’était également rendu à l’investiture où il a également rencontré le ministre péruvien des Affaires étrangères, Néstor Popolizio, a annoncé avec le président Bolsonaro son intention de lutter avec lui contre les « régimes autoritaires » du Venezuela et de Cuba. De retour aux États-Unis, il a fait escale à Bogota pour rencontrer le président colombien, Iván Duque. Les deux hommes sont convenus de travailler à isoler diplomatiquement le Venezuela. Le 4 janvier 2019, les 14 États du Groupe de Lima (dont le Brésil, la Colombie et le Guyana) se sont réunis pour considérer « illégitime » le nouveau mandat de Nicolas Maduro qui débute le 10 janvier [9] ; un communiqué qui n’a pas été signé par le Mexique. En outre, six des États-membres déposeront une plainte à la Cour pénal internationale contre le président Nicolas Maduro pour crime contre l’humanité.
Il est parfaitement clair aujourd’hui que le processus vers la guerre est en marche. Des forces énormes sont en jeu et peu de choses peuvent désormais les arrêter. C’est dans ce contexte que la Russie étudie la possibilité d’établir une base aéronavale permanente au Venezuela. L’île de La Orchila —où le président Hugo Chávez avait été retenu prisonnier lors du coup d’État d’avril 2002— permettrait de stationner des bombardiers stratégique. Ce serait une menace bien plus grande pour les États-Unis que ne le furent, en 1962, les missiles soviétiques stationnés à Cuba.
[1] « Plan to overthrow the Venezuelan Dictatorship – “Masterstroke” », Admiral Kurt W. Tidd, Voltaire Network, 23 février 2018. « Le « Coup de Maître » des États-Unis contre le Venezuela », par Stella Calloni, Traduction Maria Poumier ; « Les États-Unis préparent une guerre entre latino-américains », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 mai et 18 décembre 2018.
[2] The Pentagon’s New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.
[3] “Declaration of a National Emergency with Respect to Venezuela”, “Executive Order – Blocking Property and Suspending Entry of Certain Persons Contributing to the Situation in Venezuela”, by Barack Obama, Voltaire Network, 9 March 2015.
[4] « Brexit : Londres assume sa nouvelle politique coloniale », Réseau Voltaire, 3 janvier 2019.
[5] « Assad et Chavez appellent à la formation d’un Mouvement des alliés libres », Réseau Voltaire, 28 juin 2010.
[6] « Grandes manœuvres autour du Venezuela », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie) , Réseau Voltaire, 23 août 2017.
[7] “We are opening new overseas bases to boost Britain”, Christopher Hope, Sunday Telegraph, December 30, 2018.
[8] “‘Ficamos satisfeitos com a oferta da base militar’, diz Pompeo”, Eliane Cantanhêde, O Estado de S. Paulo, 6 Janeiro 2019.
[9] « Declaración del Grupo de Lima », Red Voltaire , 4 de enero de 2019.
Ja’far at-Tayyâr Martyre de l’Epopée du Bataille Mu’ta(Le 10 du mois Jamadiol-Awal, 8AH)
L’Épopée de Mu'ta
Bien avant le départ de l'expédition musulmane, les nouvelles parvinrent aux byzantins qui prirent l'affaire trop au sérieux et décidèrent de porter un coup mortel à la force militaire musulmane, vraisemblablement surestimée. Très rapidement une armée impériale de 200 000 soldats professionnels fut mobilisée. Théodore, le frère de l'empereur Héraclite, commanda lui-même cette armée et se dirigea à la rencontre des troupes musulmanes.
Arrivées sur les lieux, les musulmans furent surpris par la grande mobilisation des byzantins et comprirent qu'il ne s'agissait plus d'une expédition punitive limitée mais d'un choix entre le martyre certain et retraite , plus réaliste mais sans aucun honneur.
L'existence du trio : Zayd, Ja'far et Abdullah à la tête de l'expédition transforma cet évènement en une grande épopée, unique dans les annales de l'histoire. en effet, bien que la retraite semblât être les choix le plus raisonnable, les commandants musulmans choisirent le raccourci le plus court vers le Paradis! Ils décidèrent donc de combattre cette armée cent fois plus nombreuse sans toutefois manquer de croire à leur chance que le terrain: il s'agissait d'infliger à l'ennemi le plus de pertes possibles.Et pour cela ils choisirent un terrain de combat qui convenait bien à leur petit nombre. c'était un lieu appelé mota, situé vers le sud-est de la mer morte ( en Jordanie actuelle)
Les deux armées étaient tres motivées : l'une enchanté par sa supériorité numérique écrasante et l'autre sublimée par une impatience d'en finir avec une vie qui ne faisait qu'ajourner la rencontre des biens-aimées au Paradis.
Sans minimiser l'impatience d'aucun autre héros de cette épopée éternelle il est légitime de croire que Ja'far espérait depuis le début ne pas revenir vivant de cette expédition et il avait plusieurs fois raisons pour être,parmi tous les participants à l'expédition, le plus motivé pour le martyre. En effet , le long de son séjour en Abyssinie, il avait du porter le deuil des plus cher : a commencer par abou Taleb(que Dieu soit satisfait de Lui) , le premier protecteur du Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et passant par son oncle Hamza, son défenseur le plus courageux et le plus brave.
Le déroulement de la bataille peut confirmer ce que nous venons d'avancer . Zayd lança l'ordre de l'attaque et la petite armée musulmane plongea dans la mer de fer et d'acier.La couleur rouge des tuniques byzantines offrit à la bataille l'aspect d'une mer de sang engloutissant des petits voiliers qui , rassemblés par une détresse collective, essayaient de se coller les uns aux autres comme pour empêcher leur naufrage inéluctable.
La bravoure de Zayd enflamma l'ensemble des combattants musulmans. Et il était clair pour tous que leur commandant ne voulait aucunement sortir viavant de la bataille puisqu'il s'était jeté, l'étendard à la main,en plein coeur de l'armée ennemie. L'attitude suicidaire de Zayd entraina aussitôt un explosion éclatante d'un héroïsme de Ja'far qui se précipita derrière Zayd pour empêcher la chute de l'étendard de l'Islam qui fléchit un instant par l'effondrement de son porteur, déchiré par les dizaines de lances byzantines auxquelles il ne pouvait opposer que son corps.
Dans toute cette épopée, l'épisode signé par Ja'far se distingua par quelques nuances d'hyper héroïsme dont on ne peut retrouver l'équivalent que dans les mythologies et chez les produits des imaginations fertiles de leurs auteurs.
Ja'far prit l'étendard par une main , brandit son épée d'une autre et commença à défier les soldats ennemis qui , bien que pris de panique, étaient repoussés en avant par des flots des dizaines de milliers d'autre derrière eux. Ainsi sous la pression de lignes arrières, les soldats de la ligne frontale byzantine commencèrent à renfermer le cercle autour de Ja'far et quelques uns de ses braves compagnons .
Ja'far sauta de son cheval sur terre pour combattre à pied, et commença à improviser quelques vers de poésie qui retentirent partout dans le champ de bataille et galvanisèrent les troupes musulmanes qui ne virent alors plus rien-devant elles que la voie du Paradis:
"... Plût à Dieu le Paradis;
Dans l'Immédiat;
Quel délice infini;
Doux et froid;
et voila ces byzantins;
leur supplice est certain;
Incrédules et mécréants;
Du et doive leur rencontre ;
Les maudire et les combattre..."
Cette bravoure inouïe de Ja'far ne pu se poursuivre très longtemps sous cette forme lyrique; l'image sobre et irréductible du chevalier de Bani Hachim reprit surface pour occulter celle du poète hardi. Mais tout cela va s'estomper aussitôt devant la scène sublime du dévouement du commandant musulman qui , démembré de sa man droite, sait ferment l'étendard par sa main gauche pour que ses fidèles ne vissent pas un instant le symbole de leur résistance fléchir et l'image de leur dignité flétrir.
L'ennemi comprit alors l'importance de l'étendard. D'innombrables sabres convergèrent vers la prise de Ja'far et lui coupèrent la main gauche. Mais ce chevalier paradisiaque ne désespéra pourtant pas et il embrassa l'étendard de toutes ses forces par ses bras sanglants jusqu'à ce que le coup de grâce lbérat définitivement son âme pur de son corps déchiqueté et lui permit d'aller retrouver les siens au Paradis. Son Martyre fut le 10ème de Jamada-II (8 AH)
L'étendard de l'Islam se vit redressé par Abdullah , le 3ème commandant qui en tarda pas à retrouver les siens, au Paradis, là où il espérait.
Deuil À Médine
Bien avant l'arrivée de Khalid et ses troupes à Médine , la nouvelle de l'épopée de Mota était déjà parvenue au Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille). En fait, l'importance de la bataille et le rang exceptionnel de ces martyrs firent d'elle le sujet d'un message spécial apporté par l'Ange Gabriel de la part du Seigneur des mondes.
La bravoure et le dévouement exceptionnel de Ja'far récompensés d'une manière tout aussi exceptionnelle: Il fut révélé au Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) que Dieu , à Lui purté, avait compensé à Ja'far le sacrifice de ses deux mains, par deux ailes à l'aide des quelles il pourrait voler dans le Paradis, tout comme un ange! Depuis lors, Ja'far fut surnommé " L'homme aux deux ailes" ou encore "Tayyâr" (l'homme volant )
Dès la réception de la nouvelle, notre maître Muhammad (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) alla à la mosquée de Médine ou il annonça le martyre des vaillants commandants de l'expédition et décrivit le déroulement de la bataille devant une assistance doublement attristée : Par la perte de ces grandes personnalités et pour avoir raté une telle occasion de sublimation!
Ensuite , Le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) se précipita vers la maison de Ja'far pour devancer la nouvelle de martyre de son cousin.
L'attitude du Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) envers les enfants de Ja'far et ses larmes qu'il ne put contenir, annoncèrent la triste nouvelle pour Asmâ' qui demanda aussitôt au Messager de Dieu si son mari fut bien tué à la bataille ! Le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) lui révéla l'histoire du martyre de Ja'far et la récompense exceptionnelle auquel il eut droit. Et il partit aussitôt chez sa fille Fatima (Que la Paix de Dieu soit sur elle) pour lui recommander d'aller soutenir la famille de Ja'far .
Les troupes musulmanes ne tardèrent pas à rejoindre Médine; et les combattants n'en eurent jamais assez de raconter toutes les épisodes de l'épopée de Mota et de faire l'éloge de leur commandant martyrs et particulièrement de celui dont le surnom reste toujours gravé dans les mémoires des vertueux: "Ja'far aux deux ales " Plutôt pourrait on le surnommer " le paradisiaque aux deux ailes"
Les USA sont préoccupés par la montée en puissance de la marine iranienne
Après la Chine et la Russie, l’Iran est le troisième pays à envoyer des navires de guerre à proximité des eaux territoriales des États-Unis. Ce n'est pas tant la démarche iranienne en soi que cette démarche prise dans le cadre d'un axe de l'Est désormais bien réel qu'il convient d'orienter les analyses.
« L’Iran est le troisième pays au monde à aborder les eaux territoriales américaines après la Russie et la Chine, un défi majeur et ambitieux sur le plan militaire. Des experts militaires se demandent si l’Iran a développé son potentiel militaire maritimes comme il a développé sa puissance balistique ». C’est ce qu’on peut lire dans un article publié il y a deux jour dans le quotidien arabophone Rai al-Youm.
Une nouvelle loi pour réprimer les Gilets jaunes
La Macronie a décidément opté pour la répression : après un premier samedi de 2019 marqué par une montée en puissance des mouvements protestataires à travers la France, le gouvernement français décide de se radicaliser. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi 7 janvier qu’une loi, dite loi "anti-casseur" serait mise en vigueur, loi qui prévoit de "durcir les sanctions contre les manifestants". Dans la foulée, le président Macron aurait aussi décidé de démettre de ses fonctions, le préfet de police de Paris Michel Delpuech.
La nouvelle loi doit muscler "l’arsenal répressif", un dispositif de sécurité pour l’acte IX des Gilets jaunes, prévu pour samedi prochain. Le dispositif comprendra près de 80 000 policiers et gendarmes qui seront déployés dans toute la France dont 5 000 à Paris, pour le maintien de l’ordre, selon le Premier ministre. De même, les blindés sur roues de la gendarmerie seront à nouveau déployés dans la capitale. Cependant, selon les analystes, la vraie nouveauté résidera dans le traitement réservé aux manifestants qui se feront arrêter par les policiers.
Israël qualifie l'État français de faible et veut riposter à la France
Après les condamnations faites par l’UE et la France dans l’affaire de l’extension des colonies israéliennes en Cisjordanie, Israël menace la France de représailles.
En réaction à la nouvelle décision d’Israël de reconstruire plus de 2000 colonies dans les territoires occupés en Cisjordanie, les chancelleries européennes, la France parmi d’autres ont condamné les plans israéliens qui sapent, le soi disant compromis Palestiniens/Israéliens.
S’étant senti lâché, le régime de Tel-Aviv voit les récentes condamnations françaises comme un nouveau coup de poing de la part de son allié européen. En riposte, Israël a lancé une tentative de remettre en cause la crédibilité du gouvernement français à prendre une telle prise de position rare face à lui.
Erdogan dans l'arrière-cour de Riyad
Les rivalités entre la Turquie et l’Arabie saoudite pour attirer des alliés battent leur plein. Il semblerait pourtant qu’Erdogan a devancé un tant soit peu ses rivaux. L’éditorialiste de Rai al-Youm se veut rassurant que Damas saura faire tout ce qui assure les intérêts du peuple syrien, malgré les convoitises de certains États de la région.
Alors que l’Arabie saoudite est occupée par le dossier des auteurs de l’assassinat du journaliste critique Jamal Khashoggi, faisant preuve, en même temps, d’atermoiements dans la mise en application de la trêve à Hudaydah sur la côte ouest du Yémen, sa rivale régionale, la Turquie, a accueilli les dirigeants d’importants pays musulmans de la région, écrit Abdel Bari Atwan, dans un article publié par le journal arabophone Rai al-Youm.
Le premier dirigeant musulman à avoir récemment effectué une visite en Turquie était le Premier ministre pakistanais Imran Khan, et le deuxième, est le président irakien Barham Saleh, rappelle le journaliste arabe qui ajoute :
« Recep Tayyip Erdogan sait très bien que la crise en Syrie s’approche de sa fin et que l’axe Arabie saoudite-Émirats arabes unis-Égypte est déterminé à renouer avec Bachar al-Assad par le biais des projets d’investissements dans la reconstruction de la Syrie. Si ce projet se réalise, cela voudrait dire que la Turquie sera encerclée par ces trois pays, dans l’optique d’Erdogan qui, dans une tentative d’anticiper les choses, prépare un contre-plan. Pour ce faire, Erdogan songe à encercler cet axe influant dans son arrière-cour orientale et affirmer sa place au Pakistan et en Afghanistan. C’est ce qui justifie d’ailleurs l’accueil chaleureux qu’il avait réservé à ses invités pakistanais et irakien à Ankara. Le grand intérêt porté par Ankara au développement des relations commerciales et militaires avec le Pakistan et sa proposition de tenir un sommet tripartie turco-pakistano-afghan au printemps prochain s’explique par cette même motivation. »
Et en parlant de l’Irak, pays musulman qui cherche à retrouver son rôle dans le monde arabe et dans la région, dans un sens plus général, Abdel Bari Atwan affirme avoir remarqué l’entente trouvée entre les présidents turc et irakien, en ce qui concerne les coopérations dans le cadre de la lutte antiterroriste.
« Dans un communiqué conjoint, Erdogan et Saleh ont conclu de rédiger une stratégie commune pour la lutte contre le terrorisme. Cela signifie qu’une nouvelle fois, l’Irak reconduit l’accord signé à l’époque de Saddam Hussein avec la Turquie. »
D’après le journal Rai al-Youm, l’on pourrait en déduire que les avions turcs pourraient recevoir l’autorisation de pourchasser, dans le Nord irakien, les éléments du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan qualifié de terroriste par Ankara).
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères Mahmoud Qureshi qui accompagnait Imran Khan au cours de sa visite à Ankara a affirmé que le Pakistan et la Turquie étaient sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les questions stratégiques et que les deux pays insistaient à renforcer les coopérations bilatérales dans tous les domaines surtout le commerce. L’article précise également que le Pakistan mise énormément sur les investissements, mais aussi, sur l’expérience et le savoir-faire de la Turquie en matière d’infrastructures et d’industries militaires. Islamabad vient de signer avec Ankara un accord d’achat d’hélicoptères d’une valeur d’un milliard de dollars, précise le journaliste arabe, ajoutant que l’attitude d’Ankara a amené les Saoudiens et les Émiratis à penser à renouer avec la Syrie et son président Bachar al-Assad.