تقي زاده

تقي زاده

Mercredi soir, 10 octobre, le Leader de la Révolution islamique l'Ayatollah Khamenei, a reçu en audience les chefs des trois pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif. Alors que le dollar continue sa chute sur le marché des changes en Iran et que la perspective des sanctions pétrolières brandies sans cesse par les USA à l'encontre de l'Iran est loin de produire les effets escomptés dans la mesure où le prix du baril du pétrole continue sa dynamique ascensionnelle et que des clients asiatiques du pétrole iranien en sont de plus avides, le Leader de la Révolution islamique a tenu à mettre en relief le mécanisme anti-sanction mis en place par l'exécutif. 

Assistaient à cette rencontre les membres du Conseil supérieur d'orientation et de coordination de l'économie, instance formée dans la foulée du retrait US de l'accord nucléaire et le retour des sanctions. Pour le Leader de la Révolution islamique, les décisions prises par ce Conseil devront être "fermes" et "efficaces" dans ce contexte de défis économiques.

Plus loin dans ses propos, l'Ayatollah Khamenei a mis l'accent sur la réactivation du secteur privé : « Je demande aux responsables de trois pouvoirs d’adopter des solutions adéquates et rationnelles pour obvier aux manques. Il s'agit surtout de créer un équilibre de la balance budgétaire et de stabiliser le marché et contrer les impacts des sanctions sur le quotidien des gens ».

Le mot d'ordre est allé aussi à une plus grande synergie pour appliquer en détail la mise au point du mécanisme anti-sanction décidé par l'exécutif: « En Iran, il n'existe aucun problème ou aucun impasse qui soit insolvable ». Selon le Leader de la Révolution islamique, « tant qu'il existe la volonté étatique de venir à bout des problèmes et que la jeunesse iranienne et l'élite sont déterminés à mettre à profit tout leur potentiel, "l'Iran, pays infiniment riche en ressources de tout genre, saura surmonter les difficultés intérieures et celles imposées de l'extérieur ».

Depuis les terribles attaques terroristes qui ont frappé en juillet les villages de Soueïda et qui ont fait plus de 250 morts tous d'origine druze, Israël semble perdre chaque jour un peu plus, sa bonne presse auprès de cette communauté. À preuve, des manifs pro-Assad se multiplient dans les villages du Golan occupé où les habitants ne croient plus aux balivernes des forces d'occupation israélienne et où ils réclament non seulement l'ouverture des points de passage avec la Syrie mais le retour au sein de l'État syrien. Pressé de toute part, le régime de Tel-Aviv a fini par décider d'une réouverture du point de passage de Quneitra. N'empêche que la rage et la rancune sont là. Israël vient de condamner un prisonnier druze syrien à 10 ans de prison, croyant ainsi pouvoir intimider la communauté druze. 

Sedqi Suleiman Al-Maqet, le plus ancien prisonnier syrien emprisonné dans les prisons israéliennes. ©SANA

L'inique verdict de la soi-disant justice israélienne a provoqué la réaction immédiate de Damas. Le ministère syrien des Affaires étrangères, fustigeant la peine de prison décidée par la Cour suprême israélienne à l'encontre de Sedqi Suleiman Al-Maqet, a envoyé des lettres séparées au Secrétaire général des Nations Unies, au Conseil de sécurité, au Haut-Commissaire des droits de l'homme et aux comités internationaux des droits humains. Le ministère les exhorte à déclarer "nul et non avenu" le verdict contre le ressortissant druze syrien et à agir pour sa libération immédiate. Le ministère syrien des Affaires étrangères qualifie de surcroît la décision de la Cour suprême israélienne « de ridicule », « d'immorale » et « d'illégale » et appelle à la libération au plus vite du Syrien emprisonné.

 

Le président américain Donald Trump a déclaré ce mercredi que la Corée du Sud ne lèverait pas les sanctions imposées à Pyongyang sans l'aval des États-Unis. Mais c'est aller un peu trop vite en besogne. En effet, la première grande victoire de Pyongyang a soulevé un vent de panique côté américain. Et si les sanctions anti-Pyongyang étaient levées malgré l'opposition US? 

La position de Washington fait suite en tout cas aux déclarations tenues mercredi par la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-wha ayant indiqué que Séoul "examinerait l'éventuelle levée des sanctions du 24 mai infligées à Pyongyang".

 

La présence iranienne en Syrie n’est jamais passée inaperçue ; les États-Unis, Israël et certains États arabes de la région ont plus d’une fois demandé le retrait des forces iraniennes de ce pays et à chaque fois, ils se sont heurtés à la réaction du gouvernement syrien qui insiste sur l’exigence des coopérations avec l’Iran dans la lutte contre le terrorisme.

Le site d’information et d’analyse politique Tabnak a constaté ces derniers jours des actualités ou rapports publiés par des médias proches des insurgés opérant en Syrie, disant que l’Iran commence à retirer ses forces. Tabnak relate un article du site web Syrian Observer, proche des insurgés syriens, qui prétend que l’Iran envisage un nouveau plan pour sa présence en Syrie. Avant d’entrer dans les détails, il faudrait signaler que ce qui suit n’est confirmé par aucune autorité officielle iranienne.

« Les forces iraniennes s’occupent de se retirer de certaines régions syriennes où elles devraient être remplacées par des forces russes ; mais il n’est pas établi que les forces iraniennes quittent définitivement la Syrie », prétend Syrian Observer, et d’ajouter :

« On a été témoin du retrait des forces iraniennes de certaines zones et de leur remplacement par les forces et équipements militaires russes. L’une desdites zones est Deir ez-Zor d’où les Iraniens ont retiré leurs forces avant de les envoyer à Abou Kamal dans le Sud. »

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a demandé au Pentagone de mobiliser au moins 80 % de ses principaux avions de combat pour être prêt à tout moment pour la guerre.

Les observateurs indépendants y réagissent en soulignant que pour un pays toujours en guerre, il est étonnant de constater que très peu de ses avions de combat soient capables de voler.

Conformément à la rhétorique de plus en plus belliciste de Washington, la plus grande armée du monde met son argent là où elle se trouve. Le secrétaire à la Défense, James Mattis, a ordonné à l’armée de l’air et à la marine d’augmenter à 80 % le nombre des quatre principaux modèles de leurs avions de combat au cours des douze prochains mois, mettant ainsi en lumière l’état déplorable de l’aviation militaire du pays.

Il s’agit des quatre principaux types d’avions de combat de l’armée de l’air et de la marine des États-Unis, à savoir les F-35, F-22, F-16 et F-18, dont un très grand nombre se trouveraient actuellement dans un triste état de préparation au vol.

En 2017, moins de la moitié des F-22 de l’armée de l’air étaient aptes à la mission tandis que les F-35, dont le coût est particulièrement élevé, ont connu leur premier crash il y a un mois.

La Cour des comptes des États-Unis (Government Accountability Office) avait déjà publié un rapport en 2016 sur l’état de préparation au vol de 12 avions de la marine et de l’armée de l’air. D’après ce rapport, la disponibilité globale des avions de combat avait diminué pour la moitié de ces avions par rapport à 2011, tandis que 9 des 12 n’avaient pas atteint les standards requis. De 2013 à 2017, les accidents ont augmenté de 39 %, selon une analyse réalisée par The Military Times.

Mattis reconnaît les contraintes budgétaires et les déficits qui ont contribué à la sous-performance systématique des forces aériennes des États-Unis.

Citant l’industrie de l’aviation commerciale comme source d’inspiration, Mattis a appelé le Pentagone à réduire les coûts d’exploitation et de maintenance des avions de combat dès 2018. Pendant ce temps, le Pentagone envisage toujours de faire du F-35 le principal avion de combat tant pour la marine que pour l’armée de l’air. Ce projet coûtera au moins 350 milliards de dollars au contribuable américain.

Pendant sa campagne électorale, Donald Trump avait promis aux Américains de réduire au minimum l’implication de son pays dans les guerres coûteuses du Moyen-Orient, mais après son élection, il s’est entouré d’un groupe composé de son « chien enragé » James Mattis, qui ressemble pourtant à un militant de la paix en comparaison du secrétaire d’État Mike Pompeo et du conseiller à la Sécurité nationale John Bolton.

En début de semaine les agences de presse ont fait état du déploiement des forces spéciales ainsi que des équipements militaires russes dans la banlieue d'Abou Kamal, ville stratégique située dans le triangle frontalier qui se situe entre la Jordanie, la Syrie et l'Irak. C'est là où l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance irakienne ont pris position depuis la libération de la ville d'al-Mayadin pour empêcher les infiltrations terroristes depuis le territoire syrien vers l'Irak. Quelques jours plus tard, les marines US ont débarqué à Hajin à bord de 6 véhicules militaires, de 4 camions transportant des missiles et des équipements. Des analystes n'exclut pas désormais l'escalade du conflit entre la Russie et les États-Unis à al-Mayadin, le long de l'Euphrate, dans la province de Deir ez-Zor. 

 

« La Russie vient d’accentuer le conflit contre l’Amérique », écrit le magazine numérique Washington Examiner qui suit de près les moindres évolutions sur le terrain des combats en Syrie. 

Selon le site, les forces russes se sont rassemblées près de la ville d'al-Mayadin en vue de "faire face aux forces américaines" : "Les forces russes se sont déployées près d’al-Mayadin sur la ligne de démarcation de l’Euphrate qui sépare la Russie et ses alliés syriens et iraniens des forces américaines dans le nord et l’est de la Syrie. Située le long d’une autoroute clé en provenance de l’Irak, reliant deux autres autoroutes importantes, la ville d'al-Mayadin revêt une position stratégique. Puisque c'est une artère située au confluent des voies de communication irako-syrienne, voies qui permettent aux alliés pro-iraniens d'Assad de s'approvisionner. Or les États-Unis ont bien l'intention de prendre le contrôle d'al-Mayadin".

 

La Russie a demandé au régime israélien d’honorer les résolutions des Nations unies sur le Golan.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est dit optimiste quant à la conclusion de l’accord d’Idlib et a appelé Israël à respecter les résolutions des Nations unies concernant la lutte antiterroriste et les hauteurs du Golan.

Il s’est ensuite attardé sur la prochaine rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sans toutefois préciser la date de la rencontre. « Les préparatifs de cette rencontre seront lancés au Kremlin après que la partie israélienne en a fait la demande », a-t-il ajouté.

À propos des récentes déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur les hauteurs du Golan, Sergueï Lavrov a déclaré que le statut de cette région avait déjà été indiqué dans les résolutions du Conseil de sécurité et que même la moindre modification de ce statut constituait une violation flagrante des résolutions internationales.

« La Russie espère que toutes les parties, dont Israël, respectent la résolution 2254 du Conseil de sécurité », a déclaré Lavrov, ajoutant que la neutralisation des menaces terroristes était une priorité.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a mis en garde contre les agissements des États-Unis sur la rive est de l’Euphrate en Syrie. Les bases permanentes que les USA veulent implanter dans cette région déstabilisent la Syrie et y attisent les litiges ethniques, d’après la diplomatie russe. 

Lors d’une conférence de presse ce mercredi 10 octobre, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a exprimé les inquiétudes de Moscou quant aux agissements des militaires américains à l’est de l’Euphrate. En créant des bases permanentes à l’est de l’Euphrate, Washington offre effectivement son appui à certaines forces opposées au gouvernement syrien, d’après la responsable russe.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. (Archives)

Citée par l’agence de presse Sputnik, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a parlé d’une « préoccupation grandissante » provoquée par « la situation sur la rive orientale de l’Euphrate où stationnent les Américains qui s’efforcent de former une administration spéciale, en violation de la Constitution en vigueur en Syrie ».

Maria Zakharova a déploré cette inquiétude croissante qui est due à la situation sur la rive est de l’Euphrate « où les Américains mènent la danse en s’appuyant sur leurs alliés parmi les Kurdes ».

Ces agissements qui, selon Mme Zakharova, vont à l’encontre de la Constitution syrienne « sont loin de donner des résultats positifs ».

Elle a affirmé que la formation d’une structure « quasi étatique » provoquerait l’irritation de la population non kurde, plus précisément des Arabes, des Assyriens et des Turcomans, conduisant les habitants locaux à exprimer leur mécontentement envers l’arbitraire des membres du service de sécurité relevant des Américains.

Maria Zakharova a également rappelé que les médias recevaient de plus en plus d’informations faisant part d’attaques armées ou terroristes dans cette région, notamment à Raqqa, pourtant reprise depuis longtemps aux terroristes de Daech.

Dans une interview toujours à l’agence Sputnik, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, avait auparavant affirmé que la présence militaire américaine à l’est de l’Euphrate déstabilisait la situation en Syrie et minait les efforts pour la faire revenir à la normale.

 

L’US Air Force a installé ses bombardiers B-2 Spirit Stealth sur la base aérienne de Pearl Harbor-Hickam.

Selon le magazine américain The National Interest, « l’US Air Force a déployé, le mercredi 10 octobre, pour la première fois, ses bombardiers B-2 Spirit Stealth, avion bombardier le plus performant de sa catégorie, sur la base aérienne de Pearl Harbor-Hickam à Hawaï.

Stephen Williams, directeur des opérations aériennes et de cyberespace de l’US Air Force dans le Pacifique, a annoncé, dans un communiqué, que le déploiement de ces bombardiers à Pearl Harbor-Hickam témoignait de la flexibilité stratégique de Washington lui permettant d’exercer son pouvoir aux quatre coins du monde.

 

Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Bassam al-Sabbagh, a fait allusion à la confirmation, par cette instance, du fait que la Syrie a bel et bien achevé l’élimination de ses armes chimiques, un acquis digne d’éloges selon lui.

Cité par l’agence syrienne SANA, Bassam al-Sabbagh a aussi affirmé qu’il était déconcertant de voir certains pays, en particulier les États-Unis, se montrer sceptiques et réticents quant à la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques ; « bien qu’ils constituent le seul pays à faire preuve d’atermoiements, lorsqu’il s’agit de respecter les délais établis et de détruire son arsenal chimique colossal ».