تقي زاده

تقي زاده

Selon un célèbre analyste des questions internationales, l’Iran agit de sorte que l’Union européenne se positionne à l’encontre des États-Unis.  

Pepe Escobar, journaliste et analyste brésilien, a écrit un article pour le site web Asia Times afin d’examiner une alliance qui semble se former en Eurasie contre le dollar américain.

« La semaine dernière aux Nations unies, Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’Union européenne, et Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, ont annoncé un Fonds commun de créances (FCC), chargé d’aider l’Iran à contrer les sanctions que lui a imposées l’administration Trump après son retrait unilatéral de l’accord nucléaire iranien.

À ce propos, Mme Mogherini a déclaré : “Cela signifie que les États membres de l’Union européenne créeront une entité juridique pour faciliter les transactions financières légitimes avec l’Iran, ce qui permettra aux entreprises européennes de continuer à faire du commerce avec l’Iran.”

Le FCC, qui, selon Mme Mogherini, “vise à maintenir le commerce avec Téhéran pendant que les sanctions américaines sont en place”, pourrait entrer en vigueur avant le début de la deuxième phase des sanctions américaines début novembre.

Cette initiative unique signifie que Bruxelles tente de se positionner comme un acteur géopolitique de premier plan, défiant ouvertement les États-Unis et leur campagne de diabolisation, lancée par la Maison-Blanche, la CIA et le département d’État américain.

C’est vrai que cela a pris quelques mois, mais l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont finalement appris ce que Moscou et Pékin savaient déjà : tout commerce qu’on fait avec l’Iran est dans l’intérêt de tous les acteurs et il faut contourner le dollar américain.

Nous vivons maintenant une situation où la troïka européenne (Allemagne, France et Royaume-Uni) mettra en place un mécanisme financier multinational pour aider les entreprises européennes à faire du commerce en euros avec l’Iran, un processus qui sera donc hors de portée des autorités financières américaines.

En parallèle, la Russie et la Chine vont faire du commerce avec l’Iran en roubles et en yuans.

Les acteurs du marché de l’énergie ont appris que les membres des BRICS, Moscou et Pékin, continueraient leurs transactions pétrolières et gazières avec Téhéran. L’Inde, elle aussi membre des BRICS, s’est cependant rétractée sous la pression américaine.

Les diplomates européens ont confié à Asia Times qu’une atmosphère d’exaspération absolue à l’égard de l’administration Trump régnait à Bruxelles.

Un diplomate résume cette atmosphère en quelques phrases : “Nous n’allons plus être victimes d’intimidation extraterritoriale. L’accord nucléaire était le premier succès de la politique étrangère de l’Union européenne. Nous avons travaillé très dur pour parvenir à ce succès et nous sommes déterminés à ce qu’aucune circonstance ne vienne influencer l’accord.”

Le correspondant de la chaîne de télévision Euronews s’est rendu à Torquzabad, dans la banlieue de la capitale iranienne, pour vérifier les allégations qu’a prononcées, le jeudi 27 septembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.

À Torquzabad, le correspondant d’Euronews a visité le bâtiment que Netanyahu avait montré sur une image et interviewé des habitants du quartier.

Aucune protection ni caméra de surveillance, le lieu n’était qu’un simple bâtiment dont le gardien en avait assez des visites d’habitants du quartier après les propos du Premier ministre israélien. Quant aux habitants, ils restent bouche bée tout en croyant que Netanyahu voulait détourner l’attention de l’opinion publique.

Nous sommes allés sur place à Torquzabad, un quartier de Téhéran, en Iran. L'entrepôt serait une entreprise de lavage de tapis, comme il en existe beaucoup dans la zone.

Le jeudi 27 septembre, Benjamin Netanyahu a montré des cartes à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies en prétendant que l’Iran abriterait un « site de stockage atomique secret » à Téhéran.

 

Ce dimanche 30 septembre, la chancelière allemande Angela Merkel a mis en garde le président américain Donald Trump contre sa tentation de « détruire » le multilatéralisme, et notamment les Nations unies, a rapporté RTL.

« Les Nations unies ont été fondées sur les décombres de la Seconde Guerre mondiale, et évidemment, c’est loin d’être parfait », a déclaré Mme Merkel lors d’un meeting de campagne pour les élections législatives régionales en Bavière, selon la même source.

« Mais détruire quelque chose sans avoir développé autre chose de nouveau est extrêmement dangereux et peut détruire l’ordre actuel qui garantit la paix, plus vite que nous ne le pensons », a-t-elle averti.

La chancelière a martelé que le multilatéralisme était la voie à suivre. Or, a-t-elle souligné, « l’actuel président américain dit que le multilatéralisme n’est pas la réponse aux problèmes, et croit qu’il n’y a que des situations avec un seul gagnant, contrairement à moi ».

« Cela remet en question les systèmes multilatéraux [...], la capacité des Nations unies à fonctionner », a-t-elle estimé, a déclaré Radio Algérie.

Devant l’Assemblée générale de l’ONU, Donald Trump a fait mardi l’éloge de la « souveraineté » et dénoncé « l’idéologie du mondialisme », a jouté cette source.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré mardi que l’ordre mondial est « de plus en plus chaotique », constatant que la confiance dans la gouvernance mondiale est « fragilisée ».

Antonio Guterres. ©www.radioalgerie.dz

« Aujourd’hui, l’ordre mondial est de plus en plus chaotique. Les rapports de pouvoir sont moins clairs qu’auparavant. Les valeurs universelles sont érodées », a déclaré le chef de l’ONU à l’ouverture du débat général annuel de l’Assemblée générale de l’ONU.

Les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé lundi matin avoir attaqué à l'aide de "missiles balistiques" un "quartier général" de "terroristes" en Syrie en représailles à l'attentat ayant visé le 21 septembre la ville iranienne d'Ahvaz. 
 
"Le quartier général des responsables du crime terroriste d'Ahvaz a été attaqué il y a quelques minutes à l'est de l'Euphrate par plusieurs missiles balistiques tirés par la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution", écrit l'armée idéologique de la République islamique sur son site internet officiel.
 

"Selon les premières informations, de nombreux terroristes takfiri et les chefs responsables du crime terroriste d'Ahvaz ont été tués ou blessés dans cette attaque aux missiles", ajoutent les Gardiens. Ils ne précisent pas à partir d'où les fusées ont été lancées.
 

Le terme "takfiri" est utilisé par les autorités iraniennes pour désigner les terroristes extrémistes. Il dérive du mot arabe "takfir" (anathème), accusation utilisée par ces extrémistes comme justification de la violence contre ceux qu'ils estiment être des impies.

Selon l'agence de presse iranienne Fars, deux types de missiles ont été utilisés par les Gardiens: des Zolfaghar (d'une portée de 750 km) et des Qiam (800 km).

Le 21 septembre, 24 personnes ont été abattues par un commando de cinq personnes ayant ouvert le feu à l'arme automatique sur un défilé militaire à Ahvaz dans le sud-ouest de l'Iran.

L'attentat a été revendiqué par le groupe Daech (État islamique, contre lequel l'Iran est engagé en Syrie au côté de Damas.

Le jour même de l'attaque, le président iranien Hassan Rohani avait promis qu'elle serait vengée par une réponse "terrible".
Le ministère palestinien de la Santé a tenu à faire allusion aux manifestations de ce vendredi 28 septembre dans le cadre de la « Marche du grand retour », les plus sanglantes après celles du 14 mai, pour affirmer qu’au moins sept personnes avaient été tuées et des centaines d’autres blessées. 
 
Cité par les médias palestiniens, le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Ashraf al-Qudra, a souligné que les militaires israéliens avaient opté pour la politique de tir direct sur les Palestiniens qui protestent pacifiquement dans le cadre de la Marche du grand retour, à l’est de la bande de Gaza.

« Le type de blessures que présentent les morts et les blessés palestiniens ayant participé au 27e vendredi de la Marche du grand retour puis ayant été transférés dans les hôpitaux et centres médicaux, témoigne du fait que les militaires occupants israéliens ont eu recours à la plus sanglante et la plus brutale méthode après celle employée lors du crime du 14 mai, pour faire face aux protestataires palestiniens », a-t-il indiqué.

Lors du 27e rassemblement des Palestiniens dans le cadre de la Marche du grand retour, appelée également « Intifada d’al-Aqsa », au moins sept Palestiniens ont été tués par les balles tirées par l’armée israélienne et plus de 500 autres blessés.

La vaste manifestation d’hier a eu lieu à l’appel du comité national chargé d’organiser la Marche du grand retour. Après avoir participé à la prière collective, des milliers de Palestiniens ont marché vers l’est de Khan Younes, au sud de Gaza.

Les snipers israéliens ont ouvert le feu sur un manifestant palestinien désarmé à l’est de Gaza. Il a reçu une balle dans la tête et a succombé sur le coup.

La Marche du grand retour est organisée chaque vendredi depuis le 30 mars dans l’est de la bande de Gaza.
Le puissant séisme suivi d'un tsunami qui a frappé l'île des Célèbes en Indonésie a fait au moins 48 morts et des centaines de blessés dans la ville de Palu, selon un premier bilan samedi qui pourrait rapidement monter.
  
 
Les images venues de la ville de Palu (350.000 habitants) sur la côte ouest des Célèbes montraient des corps allongés près de la côte, certains recouverts de couvertures bleues. Des carcasses de véhicules témoignent de la violence de la vague qui s'est abattue sur la côte.
 
Alors que les hôpitaux sont dépassés par l'afflux de victimes, de nombreux blessés étaient soignés à l'extérieur. Des habitants transportaient tant bien que mal des corps sans vie, tandis qu'une image montre un homme portant le corps boueux d'un enfant.

Il y a "48 morts, 356 blessés" à Palu, ville de quelque 350.000 habitants frappée par une vague de 1,5 mètre vendredi, a indiqué Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes au cours d'une conférence de presse.
 

Mais ce bilan pourrait rapidement s'alourdir, a-t-il prévenu: "A Palu (…) il y a des bâtiments, des maisons, qui ont été détruites. (...) des hôtels, des hôpitaux".

Le Real Madrid a suscité les critiques de responsables israéliens samedi en accueillant dans son stade, selon la presse, l'adolescente Ahed Tamimi, devenue une icône de la résistance palestinienne à l'occupation israélienne après avoir passé huit mois en prison pour avoir giflé deux soldats.

Selon le quotidien espagnol spotif Marca, photo à l'appui, la jeune femme, âgée de 17 ans, en visite en Espagne cette semaine avec sa famille pour participer à différents événements sociaux et politiques, s'est vu offrir un maillot du Real et a posé sur des photos avec Emilio Butragueno, le directeur des relations institutionnelles du Real Madrid.

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Le club merengue n'a, en revanche, pas communiqué sur cette invitation sur ses réseaux sociaux ni sur son site internet. Contacté par l'AFP, le Real n'a fait aucun commentaire, se référant à son site internet pour toute information officielle.

"Ahed Tamimi ne combat pas pour la paix, elle défend la violence et la terreur. Les institutions qui l'ont reçue et célébrée encouragent indirectement l'agression et non le dialogue et l'entente dont nous avons besoin. Je ne vais pas au Bernabeu aujourd'hui" (samedi), a dénoncé Daniel Kutner, l'ambassadeur d'Israël en Espagne, sur Twitter.Emmanuel Nachshon, le porte parole du ministre israélien des Affaires étrangères, a lui qualifié de "honteux" l'accueil qu'a réservé le Real Madrid à Ahed Tamimi, qu'il considère comme "une terroriste incitant à la haine et la violence".


Ahed Tamimi avait attiré l'attention internationale avec la diffusion en décembre 2017 d'une vidéo la montrant frappant près de sa maison, en Cisjordanie, des soldats israéliens impassibles. Arrêtée puis condamnée à huit mois de prison par un tribunal militaire israélien, la jeune femme avait ensuite vu sa demande de libération anticipée rejetée en juin, avant d'être libérée fin juillet.

L'affaire a trouvé un large écho chez les Palestiniens comme les Israéliens. Les premiers louent en elle un exemple de courage face aux abus israéliens dans les territoires palestiniens occupés par l'Etat hébreu. Israël, qui occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est depuis plus de 50 ans, accuse de son côté la famille de l'adolescente, connue pour son militantisme, de manipuler la jeune femme.

Les organisations de défense des droits de l'Homme ont critiqué Israël pour la sévérité de la peine infligée à la jeune fille au regard des faits.

Les chiites sont toujours confrontés à ce problème selon lequel ils dissimulent leur haine vis-à-vis des compagnons du Noble Prophète (ç) (comme l’affirment les ennemis du chiisme). Tout ceci n’est qu’une allégation loin de la vérité et nous allons l’analyser sans aucune discrimination ni fanatisme. Les chiites expriment un respect total envers les compagnons du Prophète (ç). Comment éprouver de la haine envers les compagnons alors qu’ils sont les porteurs du message et de la lumière de Dieu pour l’humanité ? Ceux-là qui ont défendu et soutenu le Prophète (ç) en combattant à ses côtés. Comment manifester de la haine envers des personnes dont Dieu a fait les éloges dans le Saint Coran : « Mohammad est le Messager de Dieu (ç) Lui et ceux qui sont avec Lui sont sévères vis-à-vis des impies et indulgents entre eux. Tu les voies s’incliner et se prosterner devant Dieu, rechercher Sa grâce et Son agrément. Les traces de prosternation se voient sur leur visage. C’est ainsi qu’ils apparaissent dans la thora et leur description dans l’évangile est comparée à une semence qui laisse sortir ses pousses, et se renforce, puis grossit et s’affermit sur sa tige. Elle fait alors la joie de celui qui l’a semée.  Par les croyants Dieu suscite la colère dans les cœurs des impies. Dieu promet pardon et magnifique récompense aux croyants qui font de bonnes œuvres (utiles à la société et pour la cause de Dieu) »[1]. Les compagnons ont aidé Dieu et son Prophète (ç), instauré sa religion, fixé les bases de l’État islamique et vaincu l’obscurantisme[2].

L’Imam et le guide des chiites déclare à propos des compagnons du Prophète (ç) : « J’ai vécu avec les compagnons du Prophète (ç), mais aucun de vous ne leur ressemble. Ils se levaient très tôt, les cheveux en désordre et le visage plein de poussière. Ils restaient du soir au matin à adorer Dieu, multipliant prosternation et station débout. Ils frottaient leur fonds et leurs joues sur la terre et éprouvaient de l’inquiétude par rapport au jour du jugement comme s’ils étaient sur le feu même. Tellement ils duraient dans les prosternations que leurs front avaient finir par s’indurer (on dirait la callosité sur les genoux des chèvres). Dès qu’ils entendaient le nom de Dieu ils se lamentaient tellement que leurs cols s’enflaient et ils tremblaient comme un arbre agité par un vent fort pour le châtiment qu’ils redoutaient ou la récompense qu’ils espéraient[3]. Il dit aussi : « Où sont mes frères dans la voie de la vérité qui sont partis alors qu’ils étaient dans la vérité ? Où est Ammar ? Où est Ibn Tayhan ? Où est Zou Shahadatein ? Où sont les frères qui sont pareils à ceux qui ont prêté le serment militaire, envoyant ainsi leurs têtes dans la voie de Dieu et leur corps pour les tyrans ? Naof le rapporteur du discours : « L’Imam tint sa barbe par la main et pleura un long moment » puis dit : « Où sont mes frères qui lisaient le Coran, jugeaient selon ses préceptes, méditaient et accomplissaient leurs obligations ? Ils ont instauré la tradition divine, combattu les innovations, répondu présent à l’appel au jihad. Ils avaient foi en leur guide qu’ils suivaient »[4].

L’Imam Sadjad (as) adresse aussi des prières aux compagnons du Prophète (ç) dans Sahifat ul sadjadiyya en ces propos : « ô mon Dieu ! Fait preuve de considération et de pardon, envers ceux qui ont suivi les messagers à toute époque et à tout moment et confirmé du fond du cœur leur authenticité (alors que certains les déniaient obstinément avec des allégations). Ceux qui par leur foi sincère désiraient ardemment la venue des émissaires pour chaque Prophète (ç) ou guide que tu as envoyé pour chaque peuple (depuis Adam, le père de l’humanité jusqu’à Mohammad) les Imams qui guident sur le droit chemin, et les promoteurs de la vertu et la piété. O Seigneur ! Soit particulièrement clément envers les compagnons de Mohammad, ceux qui se sont bien comportés et ont bien agi en sa compagnie, ceux qui ont bravement passé leur soutien envers lui et réagi convenablement, ceux qui dans leur soutient envers lui ont réagi convenablement, et se sont surpassés pour répondre favorablement à son appel. Ceux-là qui se hâtèrent de lui donner l’allégeance et le soutenir pour annoncer sa parole dès qu’il leur exposa les arguments de son message. Ceux-là qui se séparent de leurs épouses et leurs enfants afin de porter haut les idéaux de l’islam allant jusqu’à se battre contre leurs pères et fils pour consolider et renforcer la mission du Prophète (ç) qui leur permit d’accéder à la victoire. Ceux qui, éprouvant de l’affection et de l’amour pour Lui avaient fait un investissement qu’ils espéraient ne pas se solder par une perte ou des dommages. Ceux qui furent bannis de leur clan parce qu’ils étaient restés attacher à lui. Ceux qui se réfugièrent en lui alors que leurs parents et proches les avaient reniés. Seigneur ! N’oublie pas ce qu’ils abandonnèrent pour Toi et par Toi et fait en sorte qu’ils se réjouissent de ton plaisir pour les créatures qu’ils purent rassembler pour Toi et conduire vers Toi. Récompense-les pour avoir abandonné leurs villes et leurs peuples pour Toi, pour avoir quitté l’abondance pour une vie austère. Montre Ta gratitude envers ceux que Tu as joints à ce groupe qui endura des difficultés et attribue à ceux qui ont suivi les pas des compagnons de Mohammad une grande récompense de valeur. O Dieu pardonne-nous ainsi que nos frères qui sont restés près de nous parce qu’ils avaient foi en Toi ».[5]

Les savants chiites ont du respect pour le statut particulier des compagnons. Shahid Sadr dit : « les compagnons ont été les portes étendards des croyants, les éclaireurs et la meilleure semence pour l’évolution de la communauté islamique, même comme l’histoire de l’humanité n’évoque pas la mémoire d’une génération de meilleurs croyants et d’élites pures parmi les compagnons que le prophète Mohammad (ç) a éduqués ».[6] Certes nous avons des divergences avec les sunnites juste parce que nous répartissons les compagnons et ceux qui ont vécu avec le prophète en catégories et selon les critères coraniques.

1 -  Les groupes des premiers compagnons c’est-à-dire : « les premiers compagnons qui ont émigrés à Médine avec le Noble Prophète (ç) (Mouhajirine), ceux qui les ont reçu à Médine (Ansâr) et ceux qui les ont suivi dans le bien, Dieu est fiers d’eux et ils sont fiers de Dieu. Sont prévus pour eux au paradis des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux sous les arbres. Il y demeureront éternellement et ça c’est un grand triomphe »[7].

2- Ceux qui ont donné l’allégeance au prophète (ç) sous l’arbre  (« Dieu a été fiers des croyants qui t’ont donné l’allégeance sous l’arbre. (À Houdaybiyyah). Il connait ce qu’il y a dans leurs cœurs. Il a fait descendre sur eux la quiétude et leur a accordé une victoire proche »)[8].

3- Les donateurs et les combattants pour la cause de Dieu avant la conquête de la Mecque (« Ceux qui ont fait don avant la victoire et combattu ne sont pas pareils à ceux qui l’ont fait après la victoire. Ils ont un rang plus élevé que ceux qui ont fait don après la victoire et combattu. Dieu a fait des bonnes promesses aux deux groupes et ils est parfaitement au courant de tout ce que vous faites »)[9].

Face à ce groupe d’élites et de personnalités de valeurs, le Saint Coran évoque un autre groupe largement différent :

1- Les hypocrites[10].

2- Les hypocrites cachés dont le Prophète (ç) ne connaissait pas l’identité[11].

3- Les hommes de faible foi et de faible volonté[12].

4- Les gens moins avertis qui prêtaient l’oreille aux paroles de la discorde[13].

5- Ceux qui accomplissaient les bons et les mauvais actes en même temps[14].

6- Ceux qui ont plongé dans l’apostasie[15].

7- Les pervers dont les propos ne confirment pas les actes[16].

8- Ceux dont la foi ne s’est pas encore bien installée dans le cœur[17].

9- Il y en a parmi les compagnons du Prophète (ç) ceux qui ont voulu l’assassiner ‘’la nuit de Uqba’’[18].

On peut ainsi résumer la position des chiites vis-à-vis des compagnons du Noble Prophète (ç) :

Pour les chiites les compagnons sont des hommes ordinaires. Il y en a qui sont justes et d’autres qui ne le sont pas. On ne peut pas admettre que tous les gens qui ont côtoyé le noble Prophète (ç) étaient des gens droit. L’intégrité de quelqu’un est évaluée en fonction de sa loyauté par rapport à la voie de l’islam et non par rapport au fait d’avoir vécu la compagnie du Prophète (ç). Donc le comportement et l’attitude sont des critères de distinction des compagnons. Celui dont la vie est en règle avec les critères islamiques est juste, dans le cas contraire il n’est pas juste. Comme nous l’avons déjà signifié, cette position correspond à celle du Coran et la sunna. Est-il logique et normal de considérer au même rang de compagnon Malik ibn Nouwerah et celui qui l’a assassiné et violé sa femme la même nuit ?! On ne saurait faire les éloges d’un alcoolique comme Walid ibn Uqba ou jeter des fleurs à celui qui a transformé le gouvernement islamique en une monarchie, celui qui a tué les pieux de la communauté et combattu l’Imam et le calife légitime (Ali ibn Abou Talib (as)). Est-il normal de mettre dans un même panier Ammar Yasir et le chef des rebelles juste parce qu’ils sont des compagnons du prophète (ç) ? Pourtant le Noble Prophète (ç) a dit : « Ammar sera injustement assassiné par un groupe de rebelles et des pervers ».

Quel homme raisonnable peut admettre cela ? Et si nous cautionnons cela ne serons-nous pas en train de placer l’islam au rang des religions qui cherchent à justifier les exactions des tyrans et des oppresseurs sous prétexte qu’ils étaient les compagnons du prophète ? L’islam est au-dessus de ce genre de chose et quel que soit le lieu et le temps elle ne confondra jamais les actes des criminels et des déviés avec ceux des hommes biens. Telles sont nos convictions et nous ne faisons pas la courtoisie car la vérité mérite d’être dite et d’être reconnue. Nous demandons aux frères sunnites s’ils considèrent au même pied d’égalité le 3ème calife Ousmane et ceux qui l’ont assassiné ? S’ils sont au même pied d’égalité pourquoi tout le monde s’en est pris à l’Imam Ali (as) et orchestrés la guerre de Jamal et Séffine sous prétexte de venger la mort d’Ousmane ? Et si les deux ne sont pas égaux, ceux qui se sont dressés alors contre Ousmane et ceux qui ont participé à ce mouvement d’humeur – sans oublier ses assassins - sont considérés comme des gens qui sont sortis de la religion islamique. Ce qui revient à dire que tous les compagnons ne sont justes. Alors pourquoi autant d’acharnements contre les chiites alors qu’ils partagent le même avis que les autres musulmans.

En conclusion la justice et l’intégrité des compagnons s’évaluent selon l’engagement qu’ils ont pris de respecter la sunna du Prophète (ç) pendant et après sa vie. Tout celui qui demeure intègre dans cette voie fera l’objet de respect de notre part. Nous nous inspirerons de lui, nous suivrons son exemple et nous prierons Dieu pour qu’il le place au plus haut degré du paradis. Par contre, nous ne considérons pas ceux qui ne sont restés dans cette voie comme justes. Par exemple deux des compagnons du Prophète (ç) ainsi que l’une de ses épouses avaient engagé une armée pour affronter l’Imam Ali ibn Abou Talib (as) le successeur légitime du Noble Prophète (ç) dans la guerre de Jamal à Basra. Ils avaient engagé une bataille qui avait vu périr des milliers de musulmans. Est-il acceptable de s’insurger contre le guide légitime et provoquer la mort des milliers de gens ? Ou quelqu’un d’autre qui se dit compagnon du Prophète (celui qui a orchestré une guerre appelée ‘’guerre de Seffine’’, un évènement qui a provoqué beaucoup de troubles. Nous disons que ce genre d’acte est contraire à la législation islamique car c’est l’insurrection contre le calife légitime. On ne peut pas cautionner ces actes parce que l’auteur est compagnon du Prophète (ç). Voilà l’élément essentiel qui distingue les chiites des autres musulmans. Il est clair qu’il ne s’agit pas ici d’outrage, de haine ou de quoi d’autre que ce soit.



[1] - Sourate Fath : 28 

[2] - La justice des compagnons, page 14, assemblée mondiale Ahl-ul-bayt (as)

[3] - Nahjul balagha, page 144, discours 97

[4] - Nahjul Balagha, recherche Soubhi Saleh, page 164, discours 183

[5] - Sahifat ul Sadjadiyya, page 42, prière sur les suiveurs des Prophètes (as)

[6] - Majmout ul Kamilah, numéro 11, sujet sur la wilaya, page 48

[7] - Sourate Tawba : 100

[8] - Sourate Fath : 18

[9] - Sourate Hadid : 1

[10] - Sourate Mounafiqoune : 10

[11] - sourate Tawba : 101

[12] - Sourate Ahzab : 11

[13] - Sourate Tawba : 45-47

[14] - Sourate Tawba : 102

[15] - Sourate Ali Imran : 154

[16] - Sourate Hujrât : 6, sourate Sadjda : 18

[17] - Sourate Houjrât : 14

[18] - Fousoul al Mouhima, Abdou al Hossein Sharaf dine, page 189.

Le département d’État américain a annoncé la fermeture du consulat général des États-Unis à Bassora, pour des « raisons de sécurité ».

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annoncé, vendredi 28 septembre, dans un communiqué, la fermeture du consulat général des États-Unis à Bassora, en Irak, dans le cadre d’un « départ ordonné » du personnel, sur fond des « menaces » qu’il a attribuées à l’Iran.

Mike Pompeo a déclaré que cette décision avait été prise afin de « ne pas permettre à l’Iran de manier la sécurité du personnel américain en tant que levier de pression contre l’administration Trump ».

Le porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères Ahmed Mahjoub a réagi, samedi 29 septembre, à la décision de Washington d’ordonner l’évacuation du personnel du consulat des États-Unis à Bassora.

Ahmed Mahjoub a désapprouvé, dans un communiqué, la décision de Washington et la mise en garde des citoyens américains pour tout déplacement en Irak.

« L’Irak reste engagé à la protection des délégations diplomatiques étrangères qui y résident et à leur assurer la sécurité. Le gouvernement irakien est déterminé à neutraliser toutes les menaces qui mettent en danger les délégations diplomatiques ou les pèlerins étrangers car leur sécurité fait partie de la sécurité de l’Irak », a déclaré Ahmed Mahjoub.

Lors de sa rencontre avec son homologue russe à l’ONU, le chef de la diplomatie syrienne a déclaré que le système de défense antiaérienne S-300 pourrait protéger le ciel syrien.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a rencontré, le 28 septembre, son homologue russe, Sergueï Lavrov en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, rapporte la chaîne d'information russe RT.

Moualem a indiqué :

« J’espère que nous recevrons, d’ici deux semaines, le système de défense antiaérienne S-300 et qu’il pourra protéger le ciel syrien. »

« Le système de défense antiaérienne S-300 ferme l’espace aérien syrien sur les avions de chasse israéliens et la Syrie souhaite s'équiper du système sophistiqué S-400 », a signalé le ministre syrien.