تقي زاده

تقي زاده

Selon Haaretz, les manifestations nocturnes à Gaza sont devenues un nouveau défi pour Tel-Aviv, au point que l’armée israélienne a décidé de viser les rassemblements nocturnes des Palestiniens. Dans ce sens, un avion israélien a frappé, dimanche soir, les manifestants palestiniens à l’est de Gaza.

Un avion israélien a tiré deux missiles vers la région de Malaka à l’est de Gaza où les habitants palestiniens avaient participé dans une manifestation anti-israélienne.

Haaretz a écrit dimanche que les manifestations nocturnes des Palestiniens à la frontière de Gaza étaient devenues un défi sérieux pour l’armée israélienne.

« L’armée s’inquiète que les manifestants palestiniens profitent de tels rassemblements pour s’infiltrer dans les colonies de peuplement juives », rapporte le journal. 

 
lundi, 24 septembre 2018 10:48

Aperçu des positions de la Turquie en Syrie

Le sommet de Téhéran sur la Syrie a eu des résultats concrets. Mais malgré ses objectifs communs avec l’Iran et la Russie, la Turquie a d’autres préoccupations.

Les efforts diplomatiques des trois parrains des pourparlers d’Astana au sommet de Téhéran sur la Syrie ont porté leurs fruits dans un pays en crise depuis deux ans. L’Iran, la Russie et la Turquie ont accordé leurs violons dans les dossiers de l’Euphrate et d’Idlib. Mais la partie turque aurait d’autres préoccupations.

La Turquie, l’Euphrate et Idlib

Avec 900 kilomètres de frontières communes, la Turquie et la Syrie ont presque la même histoire, ils comportent tous deux de fortes communautés kurdes, sunnites, alévis ou alawites. Les zones à majorité kurde, proches des frontières communes, dont la province d’Idlib au nord-ouest de la Syrie, et le fleuve de l’Euphrate qui longe le nord du pays, sont devenues les lieux d’intervention des troupes turques.

À Idlib se concentrent d’importants groupes de l’opposition syrienne. Mais la situation démographique de la ville empêche la mise en œuvre d’opérations militaires contre les terroristes. Forts du soutien d’Ankara, ces derniers se sentent donc à l’abri ; d’autant plus que dans une déclaration conjointe à Sotchi ce 17 septembre, les présidents russe et turc ont annoncé un accord pour créer une « zone démilitarisée », écartant potentiellement une offensive de l’armée syrienne sur Idlib.

Autre point sensible : la situation militaire et la stratégie adoptée à l’ouest de l’Euphrate par la Turquie, qui y empêchent les activités des groupes kurdes. Ankara estime que le renforcement de sa présence politico-militaire à Idlib conduirait au contrôle de la ville kurde d’Afrin et contiendrait l’avancée du PKK vers la mer Méditerranée.

La Turquie, al-Bab et Manbij

La Turquie contrôle désormais la ville d’al-Bab au nord de la Syrie, depuis le 23 février 2017. Al-Bab, dernière place forte aux mains de Daech dans la province d’Alep, était la cible, depuis décembre 2016, d’une offensive conjointe des forces turques et de groupes de l’opposition syrienne.

Par ailleurs, la ville de Manbij est aussi dans le collimateur turc. Les Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde de Syrie, ont annoncé en juin leur retrait de Manbij, une ville stratégique du nord du pays qui a fait l’objet d’une feuille de route entre la Turquie et les États-Unis. « L’objectif de la feuille de route est d’éradiquer les YPG et le PKK de Manbij, puis nous travaillerons pour établir un cadre sécuritaire, et nous déciderons ensemble de qui gérera la ville », avait affirmé le chef de la diplomatie turque Mevlüt Çavusoglu.

De ce fait, les armées turque et américaine ont commencé à patrouiller dans les zones frontalières autour de Manbij et d’Idlib.

La Turquie et l’est de l’Euphrate

L’Euphrate est d’une importante capitale pour Ankara, encore plus que les dossiers relatifs à Idlib ou au maintien ou non au pouvoir de Bachar al-Assad. La Turquie est riche en ressources hydriques ; l’Irak et la Syrie dépendent, en grande partie des eaux du Tigre et de l’Euphrate, deux fleuves qui prennent leur source sur le plateau anatolien. Le partage des eaux dans cette partie du Moyen-Orient, plus riche en pétrole qu’en ressources aquifères, est donc fortement influencé par les jeux politiques et géostratégiques.

Or, la formation d’un État kurde lié au PKK aux frontières turco-syriennes s’est transformée en un enjeu de sécurité nationale pour le président Recep Tayyip Erdogan.

Le plan des USA de créer un État kurde en Irak ne doit pas se reproduire en Syrie, estiment les analystes proches du Parti de la justice et du développement (AKP). Car Ankara pourrait envisager des actions militaires à l’est de l’Euphrate, c’est-à-dire contre les forces kurdes liées au PKK à Kobané, Ayn Issa, Qamishli, Dirak et dans d’autres régions sur la rive est du fleuve.

Mais les États-Unis y ont renforcé leur présence militaire et il est peu probable que l’armée turque puisse pénétrer dans ces régions à population kurde par voie terrestre. Mais par la voie aérienne, des frappes contre les bases et les positions des Kurdes syriens ne sont pas à exclure.

« Les États-Unis instrumentalisent le terrorisme comme un moyen stratégique de poursuivre leurs politiques dans le monde entier », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne.

Ce dimanche 23 septembre, Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a fustigé le Rapport national sur le terrorisme, publié annuellement par le département d’État américain, dans lequel la République islamique d’Iran est accusée de soutenir le terrorisme.

« Ce rapport avance des accusations chimériques et infondées contre la République islamique d’Iran alors que l’attaque terroriste qui s’est produite le samedi 22 septembre à Ahwaz prouve que l’Iran compte, lui-même, parmi les victimes du terrorisme. Ça, c’est une réalité évidente et concrète qui est négligée, depuis plus de quatre décennies, par les États-Unis. Ces derniers cachent leur aide et assistance aux groupes terroristes derrière les slogans antiterroristes afin d’instrumentaliser ce phénomène en vue de se rapprocher de leurs objectifs partout dans le monde », a déclaré Bahram Qassemi.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi. (Photo d’archives) 

Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, « cela fait de longues années que les différentes administrations américaines instrumentalisent le terrorisme pour assurer leurs intérêts. Elles créent, renforcent et soutiennent les groupes terroristes avant de les envoyer aux quatre coins du monde pour déstabiliser certains pays. La publication de ces rapports annuels est donc une initiative destinée à imputer la responsabilité aux autres et à les accuser pour que les États-Unis puissent se dédouaner de leurs propres fautes. Cela trahit également les politiques et les approches ambivalentes et contradictoires qu’adoptent les États-Unis depuis des années ».

M. Qassemi a réaffirmé que le soutien manifeste de beaucoup de responsables de l’administration américaine aux groupuscules terroristes connus, ayant sur les mains le sang de milliers de citoyens iraniens, prouvait l’absurdité des actions humanitaires et antiterroristes des États-Unis.  

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a rappelé que le soutien des États-Unis à plusieurs groupes extrémistes et terroristes, au cours des dernières années, a été à l’origine d’une série de crises au Moyen-Orient.

Les Forces aériennes de l’armée iranienne et du Corps des gardiens de la Révolution islamique organisent des exercices militaires conjoints dans le golfe Persique, à l’occasion de la semaine nationale de la Défense sacrée.

Vendredi 21 septembre, le général Youssef Safipour, un responsable du bureau médiatique de l’armée iranienne, a déclaré qu’il s’agissait d’un deuxième exercice militaire aérien, co-organisé par l’armée régulière et le Corps des gardiens de la Révolution islamique.

« Ces manœuvres impliquent neuf F-4, quatre Mirage, six Soukhoï Su-22, quatre Tucano, trois Yakovlev Yak-12, trois hélicoptères de type Chinook et deux hélicoptères 212 », a-t-il déclaré en marge des ces exercices.

Il a souligné que ces manœuvres étaient porteuses du message de paix et d’amitié pour les pays amis et voisins et qu’elles constituaient en même temps une démonstration de force pour les pays qui regardaient l’Iran d’un œil avide.

Dans la foulée, le général de brigade Ramezan Sharif, porte-parole du Corps des gardiens de la Révolution islamique, a déclaré, mardi 18 septembre, que ces exercices aériens conjoints feraient preuve de la puissance des forces armées iraniennes sur l’échiquier maritime en impliquant plusieurs unités, 600 flottes de divers types, lourds et légers, ainsi que des appareils volants de l’armée et du Corps des gardiens de la Révolution islamique.

Selon Ramezan Sharif, « ces exercices mobiliseront également des dizaines d’avions de combat des Forces aériennes de l’armée et du Corps des gardiens de la Révolution islamique ».

Le Kremlin a exclu toute prochaine rencontre entre le président russe et le commandant en chef de la Force aérienne d’Israël.

Le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov a exclu, jeudi 20 septembre, toute rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le commandant en chef de la Force aérienne d’Israël, le général de division Amikam Norkin.

Le quotidien israélien The Jerusalem Post a fait part d’une rencontre entre une délégation israélienne et des représentants russes. Le quotidien a annoncé que la délégation israélienne aurait remis aux Russes des « informations » sur le crash d'un Il-20 russe en Syrie.

vendredi, 21 septembre 2018 14:17

Il-20 abattu: Poutine fera payer cher à Israël

Soutenus par l’Iran et la Russie, les Syriens ont inauguré une usine de fabrication d’armes dans le nord du pays. Un projet intelligent qui a déjà porté ses fruits.

Abdel Bari Atwan, renommé analyste arabe et rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm, s’est attardé dans un article sur la destruction d’un avion russe Il-20 qui a suscité la colère déferlante des Russes.

Cette conclusion va probablement vous surprendre, mais le grand gagnant de la crise émanant de la destruction d’un avion russe Il-20 en Méditerranée par un missile de fabrication russe est la Syrie, note dans son article Atwan. Pour en arriver à cette conclusion, explique-t-il, deux importantes réalités, révélées trois jours après le crash, ont été prises en compte.

Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm. (Photo d'archives)

« Tout d'abord, il faut savoir que le lieu de toute attaque de l’aviation israélienne en Syrie ne compte guère, puisque celle-ci n'a jusqu'ici pas réussi à atteindre son objectif qui est de mettre fin à la présence de l’Iran dans ce pays, et ce, malgré la transgression de toutes les lignes rouges. Les attaques israéliennes contre la Syrie n'ont pas pu mettre en péril la partie russe, au contraire elles ont débouché sur des résultats inverses.

D'autre part, les politiques de deux poids deux mesures de la Russie minent d’une manière ou d’une autre l’image des autorités russes, du moins au Moyen-Orient. La Russie est un allié de la Syrie et un ami stratégique d’Israël dont le nombre de raids aériens contre le territoire syrien dépasse les 210 en 18 mois. Alors que la Russie soutient la Syrie en se battant à ses côtés contre le terrorisme pour empêcher la chute du gouvernement et qu'elle défend la récupération de tous les territoires syriens et la souveraineté entière de Damas, elle ferme pourtant les yeux sur l’occupation des régions syriennes à Idlib, Afrin et al-Bab par les forces turques et sur le soutien d’Ankara aux groupes armés.

Le discours qu’a prononcé le secrétaire général du Hezbollah libanais Sayyed Hassan Nasrallah à l’occasion de la journée d’Achoura a révélé plusieurs points qui confirment implicitement nos dires. Des points, toutefois, marqués par la circonspection. En effet, lorsque Sayyed Hassan Nasrallah appelle à mettre un terme aux agressions d’Israël qu’il qualifie d’« insupportables », il s’adresse implicitement à ses alliés russe, syrien et iranien et suscite leurs réactions ».

 

Le ministère britannique de la Défense a déclaré que des chasseurs britanniques Eurofighter Typhoon avaient décollé de la base aérienne de Lossiemouth, dans le nord de l’Angleterre, pour escorter des bombardiers russes, aperçus jeudi matin en mer du Nord.

Selon le ministère, il s’agissait de deux bombardiers stratégiques russes qui s’étaient approchés de l’espace aérien britannique et qui ne répondaient pas aux aiguilleurs.

Auparavant, le ministère britannique de la Défense avait annoncé la détermination de Londres à protéger son espace aérien.

Le ministre de la Défense britannique, Gavin Williamson, a qualifié la présence des bombardiers russes à proximité de l’espace aérien britannique de défi militaire majeur de la part de Moscou.

« Nous n'hésiterons pas à prendre les mesures nécessaires pour protéger notre espace aérien », a-t-il ajouté.

Le ministère russe de la Défense s’est également exprimé sur les détails de la mission des bombardiers en question: « Accompagnés de chasseurs MiG-31, deux bombardiers russes Tu-160 effectuaient un vol régulier au-dessus des eaux neutres des mers de Barents, de Norvège et du Nord», a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

«La durée du vol a était de plus de 14 heures et lors de certaines étapes, les avions ont été accompagnés de chasseurs Eurofighter Typhoon et F-16 britanniques», a-t-il souligné. 

L'agence Reuters a annoncé que des chasseurs britanniques et français avaient décollé lundi suite à l’apparition au-dessus de la mer du Nord d’avions militaires prétendument russes. Le colonel Cyrille Duvivier, porte-parole de l'armée de l'air française, a déclaré à l’agence Reuters qu’un ou plusieurs avions russes auraient été détectés dans le ciel, et leurs actions n'étaient pas hostiles

Au cours des six derniers mois, les relations entre Londres et Moscou se sont dégradées suite à l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal, au Royaume-Uni.

Le gouvernement britannique a accusé Moscou d’une attaque au Novitchok contre l’ex-agent double russe.

Il est à noter que Londres a expulsé 23 diplomates russes sur fond de l’empoisonnement de Sergueï Skripal.

Moscou nie toute implication de la Russie dans cette affaire.

En 2010, Sergueï Skripal s’était réfugié en Angleterre, dans le cadre d’un échange d'espions entre la Russie et les États-Unis où la Russie a échangé dix espions américains contre quatre agents secrets russes.

Skripal était un agent de renseignement russe, il avait été condamné par Moscou à treize ans de prison pour collaboration avec les services secrets britanniques en 2006.

Il a été accusé par Moscou d'avoir signalé l'identité des espions russes en Europe à l'agence d'espionnage du MI6.

Lors d’une réunion sécuritaire du Cabinet d’Israël, le chef d'état-major de l'armée israélienne a averti que la Cisjordanie était au bord de l’explosion.

« Suite aux actions américaines et aux décisions de la Maison-Blanche sur l’affaire de Qods, les violences risquent de s’accentuer en Cisjordanie », a déclaré, jeudi 20 septembre, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Gadi Eizenkot dont les propos ont été rapportés par le quotidien panarabe Al-Quds al-Arabi basé à Londres.

 
Une cérémonie a été organisée mercredi soir au hosseynieh Imam Khomeiny (ra) en présence du guide suprême de la révolution islamique, les responsables de l’ordre islamique et des amateurs des Ahl el Beyt (as).
Lors de cette cérémonie, l’hojat ol islam Aali a indiqué : “Au cours de l’événement de l’Ashoura, l’imam Hussein (as) était la personne la plus calme et ce grand événement n’a pu lui infliger le moindre stress.”

“Dans la vision monothéiste, il n’existe pas d’échec et de désespoir”, a-t-il poursuivi.

Un juriste français, arrêté par les forces de l'ordre du régime hébreu lors d'une manifestation contre la démolition d'un village bédouin en Cisjordanie occupée, va être expulsé par le régime israélien, a annoncé son avocate dimanche. 
 
Frank Romano, professeur de droit né aux Etats-Unis et de nationalité franco-américaine, a été arrêté vendredi après des manifestations près du village bédouin de Khan al-Ahmar, à l'est d'Al-Qods (Jérusalem).
 
"Il y a une décision administrative stipulant son expulsion", a dit dimanche à la presse son avocate Gaby Lansky. Elle avait affirmé la veille que Frank Romano était accusé d'entraves à l'action de la police et des soldats israéliens.

M. Romano a dit qu'il contesterait la décision de l'expulser devant les tribunaux israéliens.

"Je vais faire appel si on veut m'expulser", a dit ce juriste qui s'exprimait en français devant les journalistes lors d'une brève audience tard dimanche sur l'ordre d'expulsion.

"Il n'y a pas de raison de m'expulser. Je n'ai pas fait d'acte de violence", a-t-il ajouté.

La cour a ajourné l'audience sans annoncer de décision.

Après des années de bataille judiciaire, la Cour suprême israélienne a donné la semaine dernière son feu vert à la démolition de ce village de tôle et de toile où vivent environ 200 bédouins en Cisjordanie occupée.

Des gouvernements européens, l'ONU et des ONG ont fait pression contre la démolition de Khan al-Ahmar, estimant qu'elle permettrait d'étendre les colonies israéliennes et de couper en deux la Cisjordanie, rendant encore plus compliquée l'éventuelle création d'un Etat palestinien sur ce territoire.

Israël occupe illégalement depuis près de 50 ans la Cisjordanie où plusieurs communautés de bédouins sont installées à l'est d'Al-Qods, dans un secteur où le régime hébreu projette d'implanter davantage de colonies, selon des ONG de défense des droits de l'Homme.