
تقي زاده
Un adolescent palestinien de 16 ans succombe à ses blessures après avoir manifesté à Gaza
Les manifestations contre les forces d'occupation israéliennes ont commencé il y a six mois. Les manifestants plaident en faveur du droit au retour dans leur pays, qu'ils ont été contraints de quitter ou ont fui lors de la création d'Israël en 1948.
Selon le ministère de la Santé palestinien, l'armée israélienne a mortellement abattu 178 personnes depuis le début des protestations le 30 mars. Plus de 19.000 autres ont été blessées.
L’Iran est vêtu de deuil pour la commémoration de l’Achoura
Des millions de chiites iraniens rappellent avec douleur le martyre de l’Imam Hussein (P), petit-fils du prophète de l’Islam, le jour de l’Achoura.
Les iraniens ont fait aujourd'hui diverses cérémonies dans les villes à travers le pays pour commémorer le dixième jour du mois de Muharram (calendrier lunaire), appelé Achoura, qui marque le martyre de l’Imam chiite troisième dans le désert de Karbala aux mains des troupes du calife Omeyyade Yazid.
Suivant la tradition, chaque année, dans tous les coins du monde, les musulmans chiites effectuent différents rituels pour commémorer le grand sacrifice de l’Imam Hussein et de ses compagnons pour protéger l’Islam véritable, afin que le message de Karbala reste actif tout au long du monde jusqu'à aujourd'hui.
Ces cérémonies reflètent la position éternelle et indéfectible de la vérité contre les mensonges et la lutte contre l’injustice, de tyrannie et d’oppression ; causer qu’Imam Hussein a été fait un martyr.
L’Imam Hussein (P) avec 72 des compagnons et des membres de sa famille, a été martyrisé en 680 après J.-C., le dixième jour de Muharram, dans une bataille contre des dizaines de milliers de soldats du califat des Omeyyades. La bataille s’est produite lorsque l’Imam Hussein (P) a refusé de promettre fidélité au deuxième calife, qui tentait de changer l’esprit de l’Islam.
Yazid, connu pour être conduite morale corrompue et répréhensible, a ordonné à affronter l’Imam, sa famille et ses compagnons quand ils sont retournés à des rituels de Hach ; Il a tué tous les hommes et enlevé toutes les femmes et les enfants.
C’est là où commence la grande mission de Hazrat Zaiynab (P), sœur de l’Imam Hussein, à révéler à tous ce qui s’est passé dans Karbala, mettre en lumière le vrai visage des califes mesquins et de défendre les principes de l’Islam prophète Hazrat Muhammad (P).
Karbala est le symbole du pardon et tolerance
KARBALA EST LE SYMBOLE DU PARDON ET DE LA TOLÉRANCE PAR EXCELLENCE :
- Le PARDON et la TOLÉRANCE, sont une VALEUR qui fait défaut à l'humanité, en cette période noire de L'HUMANITÉ ..
- Le JOUR de ACHOURA, dans l’après-midi, l’IMÂM HOUSSEIN (as) ne pouvant plus se maintenir sur son cheval Zuljanna, était tombé par terre.
- Puis un long moment de silence s'en est suivi. Personne parmi les ennemis, n'a osé s'approcher de lui, pour lui apporter le COUP FATAL ..
- Un ennemi s'est avancé vers lui, mais vite, il a rebroussé chemin, car il a été témoin d’une chose INCROYABLE.
Savez-vous de quoi il fût témoin ??
- Il a entendu l’IMÂM HOUSSEIN (as) murmurer. Il a déduit que celui-ci, était sûrement en train de les MAUDIRE.
- Mais en s'approchant plus près de HUSSEIN, il a entendu des Paroles Extraordinaires, et qui ne peuvent provenir, que d’une PERSONNE EXTRAORDINAIRE, HORS du COMMUN ..
- L’IMÂM HOUSSEIN (as) faisait une PRIÈRE pour ses ENNEMIS : « Mon DIEU, pardonne à mon Peuple, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».
- ALLAHOU AKBAR ! Qui es-tu YA HOUSSEYN ??
- Comment quelqu'un qui AGONISE, peut demander à DIEU, de PARDONNER à ceux qui ont DÉCIMÉ toute sa famille ??????
- Cette GRANDEUR d’Esprit, est l'OEUVRE du MAÎTRE de KARBALA !!!!!
- Ceci est un ENSEIGNEMENT, pour tous ceux qui se disent Partisans, de l’IMAM HOUSSEIN (as). Soyez tolérant, pardonnez, même s’il s’agit de vos Pires ENNEMIS ..
- L'ultime TOLÉRANCE, qu’a fait preuve l’IMAM HOUSSEIN (as) face à l’armée de Yazid, une armée assoiffée et au bord de l'épuisement, est un autre exemple de la tolérance.
- Ainsi, au lieu de profiter de l’occasion et anéantir l’ennemi, l’IMAM HOUSSEIN (as) a apaisé leur SOIF. Même les animaux, avaient goûté à la largesse de l’IMAM (as).
- Voyant ce noble comportement, HUR (as) a changé de camp. Il s'est présenté devant l’IMAM HOUSSEIN (as), le jour de ASHURA, et a dit : "Est-ce que mon REPENTIR pourrait être accepté ??
- « Oui, avait répondu l’IMAM HOUSSEIN (as). Que DIEU te pardonne. Tu es HUR. Tu es LIBRE dans ce monde, et dans l'AU-DELÀ ».
- Souvenez-vous que le symbole du MASHAYA, est HUR ..
- KARBALA étant la représentation de L'ISLAM PUR et AUTHENTIQUE, nous allons citer quelques VERSETS et HADITHS, concernant ce sujet.
DIEU dit dans le SAINT QUR'AN :
- « Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez- vous pas qu'ALLAH vous pardonne, et ALLÂH est Pardonneur et Miséricordieux! » (24 : 22)
- « Et concourez au PARDON de votre Seigneur, et à un Jardin (Paradis), large comme les cieux et la terre, préparé pour les PIEUX qui dépensent dans l'aisance et dans l'adversité, qui dominent leur RAGE, et pardonnent à autrui, car ALLAH aime les bienfaisants ». (Sourate 3: Versets 133,134)
Notre Saint Prophète (saw) a dit : « DIEU est pardonneur et aime le PARDON ».
- « Optez pour le PARDON, car le pardon ne fait qu'augmenter l'honneur d’une personne, alors pardonnez-vous entre vous ».
L’ÉGALITÉ : la BEAUTÉ de l’ISLAM à KARBALA !
- C’est une valeur qui a fait la beauté de l'islam, et surtout, au temps du Saint Prophète (saw).
- Nous savons que ses compagnons étaient de diverses origines, il y avait BILAL l'africain, Sohayb le romain, Salman le perse, et beaucoup d'autres.
- Il y avait aussi des gens d'origine noble, et d'autres d'esclaves affranchis.
- Et la beauté dans tout cela, c'est qu'ils étaient ÉGAUX comme les dents du peigne.
- Notre Saint Prophète (saw) dit : « les gens sont égaux comme le sont les dents du peigne. Aucun mérite de l'arabe, sur le non arabe, ni du blanc sur le noir ».
- Les gens dans leurs diversités, sont comme les couleurs d'un tableau, chaque couleur a son MÉRITE, et son IMPORTANCE ..
- À KARBALA, qui est le "MIROIR du VRAI ISLAM", on trouve aussi cette notion d'égalité.
- Ainsi, des gens de diverses origines, ARABES, AFRICAINS, TURCS ..
- Et de différentes positions sociales, NOBLES et SERVITEURS, étaient tous ensembles dans la PARFAITE ÉGALITÉ, et reflétaient le VRAI VISAGE de L'ISLAM ..
- Ils étaient une dizaine de serviteurs à recevoir l’honneur du shahada, nous allons citer deux personnalités d'entre eux :
ASLAM le TURC :
- ASLAM ibn Amrou, d'origine turc, qui avait servi L'IMAM HOUSSEYN (as) une dizaine d'années, était présent à KARBALA.
- Après avoir eu l'autorisation DE HOUSSEIN, il a combattu l'ennemi avec BRAVOURE. Quelque temps après, il est tombé de son cheval, et L'IMAM HOUSSEYN (as), s'est précipité vers lui, l'a pris dans ses bras, et il a mis sa joue contre la sienne, les LARMES aux YEUX.
- ASLAM a ouvert ses yeux et de tout sourire, a dit en voyant L'IMÂM : « Qui suis-je, pour que le fils du PROPHÈTE (saw), mette sa JOUE contre la mienne ? » ALLAHOU AKBAR !!!
JOHN l’AFRICAIN :
- L'autre exemple, est celui de JOHN, qui était d'origine africaine, et qui a servi janabé Abou Zar.
- Après la mort de ce dernier, il a servi L'IMAM HASSAN (as), puis L'IMÂM HOUSSEYN (as).
- Quand JOHN tomba par terre, L'IMÂM (as) s'est précipité vers lui, et a dit : « Mon DIEU, illumine son VISAGE, parfume son ODEUR et ressuscite-le, avec MOHAMMAD (saw) et sa FAMILLE ».
- L'IMÂM (as) a agi avec ses SERVITEURS, de la même manière, qu'avec son fils Ali Akbar. Ceci montre, qu'ils étaient "TOUS ÉGAUX aux YEUX de L'IMAM" (as).
SACHEZ-LE !!!!!
- KARBALA est SACRÉ, pour chaque goutte de SANG de ses MARTYRES, sans distinction de RACE, ni de CLASSE.
- Et quand nous les PLEURONS, nous les "PLEURONS TOUS, SANS DISTINCTION AUCUNE" ...
- Comme conclusion, nous pouvons affirmer, qu'il n'y a pas de "PLACE pour les RACISTES, et les discriminateurs dans L'ARCHE de l’IMÂM HOUSSEYN" (as).
Et pour CLORE, méditons sur ce VERSET :
- « Ô hommes! NOUS vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et NOUS avons fait de vous, des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'ALLAH, est le plus PIEUX. ALLAH est certes Omniscient et Grand-Connaisseur." (CORAN 49 : Verset 13)
- LABEYKA YA HOUSSEIN !!!!(A ton service O, Hussein)
poeme par Armand Renaud
L’école parnassienne issue de l’art pour l’art, visant à restaurer l’art dans toute sa pureté, n’a pas ignoré le drame de Karbala. Ainsi, Armand Renaud, poète parnassien mort il y a 114 ans (1895), a eu ses vers que je vous livre :
POÈME
« Hussaïn
Après son père, après son frère,
Tous deux martyrs et saints,
Sous le règne de l’arbitraire, fut tué par les assassins.
Les siens étaient soixante-douze.
Derrière un tertre il avait mis
Ses jeunes enfants, son épouse.
Dix mille étaient les ennemis.
Sous un ciel de feu, rien à boire.
Dix jours, le monde eut ce tableau.
Les hommes y gagnaient la gloire.
Les enfants demandaient de l’eau.
Enfin, haché, méconnaissable,
Hussaïn à terre roula.
Et le sang fut bu par le sable
Dans le désert de Kerbéla.
Aussi, depuis l’aube, les bêtes
Pleurent dans les bois ; et du ciel
Les gouttes tombant sur nos têtes, sont amères comme le sel.
Seul, je ne pleure pas, j’envie
Celui qui pour l’amour d’Allah,
Vint souffrir et donner sa vie
Dans le désert de Kerbéla».
ACHOURA : UNE GRÂCE POUR L'HUMANITÉ
Pureté et louanges infinies à Allah, le Seigneur des mondes ! Prions-Le pour qu’il déverse sa miséricorde intarissable, son salut et sa paix sur le Prophète Mouhammad, le dernier des prophètes, après qui il n’y aura point de prophète, ainsi que sur les membres purifiés de sa sainte Famille et sur tous ceux qui l’ont suivi et ceux qui le suivront dans l’obéissance absolue et dans la dignité jusqu’à la fin des temps.
Rendons grâce à tous ceux qui, à quelque titre que ce soit, en quelque lieu que ce soit, en tous les temps, ont travaillé, travaillent ou travailleront à faire apparaître la vérité d’Allah pour faire triompher l’Islam authentique qui nous mènera à Dieu.
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
Permettez-moi, à cet instant, de vous faire part d’une évidence qui me choque et qui, je le crois profondément, choque tous ceux qui sont un tant soit peu soucieux de l’état lamentable dans lequel se trouve aujourd’hui l’islam dans le monde, face aux attaques de plus en plus perfides, cruelles et blasphématoires des adversaires de la religion de Mouhammad. Je constate avec beaucoup d’amertume, en effet, qu’au moment où les musulmans, avec le plus haut niveau de formation, sacrifient beaucoup de temps au dialogue islamo-chrétien, ils sont incapables, entre eux adeptes du Coran, de tenir le moindre dialogue à même de dissiper des malentendus qui n’ont pas de raison d’être entre eux. C’est triste, c’est affligeant.
Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Je ne demanderai pas votre autorisation pour abuser de votre temps. Vous êtes un beau peuple parce que vous êtes un peuple patient. Et j’ai plaisir à rester longtemps en face de vous. Permettez-moi donc une digression. Dans la sourate 33, verset 33, Allah l’Omniscient proclame : « …Dieu ne veut autre chose, en vérité, que faire partir de vous la souillure, gens de la Maison, et vous purifier de purification ». En demandant aux théologiens musulmans de tous bords qui sont ces gens que Dieu veut purifier de toute souillure, ils sont unanimes à répondre qu’il s’agit de certaines personnes distinguées de la Demeure prophétique. Tous sont bien unanimes à dire , en effet, qu’il s’agit bien de certaines personnes distinguées, ce qui est conforme à la tradition de Dieu dans la révélation de Son message, depuis notre ancêtre Adam jusqu’à Mohammad. Dieu proclame : « Cependant, jamais, tu ne trouveras de changement dans la conduite de Dieu » (Sourate 48, verset 23). D’où le verset 24 de la sourate 2 explicitant au Prophète Ibrahim la conduite (ou tradition) immuable d’Allah : « Et Ibrahim ! … quand son Seigneur l’eut éprouvé par certaines paroles et qu’il les eut accomplies, le Seigneur dit : "Oui, Je vais faire de toi un dirigeant (Imam) pour les gens." - " Et de ma descendance ? " demanda-t-il. – "Mon pacte, dit Dieu, ne touche pas les prévaricateurs"».
Nous voyons bien donc que Dieu purifie certaines personnes, dans les Maisons des prophètes, à l’exclusion d’autres membres des mêmes familles. Dans tous les cas, si Allah dit qu’Il va purifier de toute souillure certaines gens de la Maison du Prophète Mouhammad, c’est que ces personnes distinguées doivent avoir bien existé. Or, une des conduites (traditions) de Dieu, depuis notre ancêtre Adam jusqu’à Mouhammad, c’est de faire succéder chaque prophète par douze membres de sa descendance (l’on comprendra peut-être mieux en disant de sa famille ou de sa lignée). Cette tradition divine a été si bien respectée – car « …" jamais, tu ne trouveras de changement dans la conduite de Dieu " », proclamation d’Allah – que même Jésus Christ qui ne s’est point marié, a fortiori d’avoir des enfants, a eu douze Apôtres comme successeurs pour porter à travers le temps le message de l’Eglise. Cela nous dispense des polémiques quant au nombre de successeurs authentiques de chaque Prophète. Les successeurs purifiés des Prophètes sont certainement ces Gens que Satan (Chaïtône) se dit incapable d’induire dans l’erreur, voire d’égarer. En effet, Allah dans sa mansuétude suprême, nous signale dans le Coran (Sourate 38 – Çôd, versets 70 à 83), certainement en guise d’avertissement, l’épisode suivant dans la création du premier homme, Adam :
70- il m’est seulement révélé que je suis un avertisseur clair, rien d’autre, -
71- quand ton Seigneur dit aux anges : Oui, Je vais créer d’argile un être humain.
72- Quand, donc, Je l’aurai bien formé et lui aurai insufflé de Mon esprit, alors jetez-vous devant lui, prosternés.
73- Les anges, donc, tous ensembles se prosternèrent.
74- Sauf Satan, qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre de mécréants.
75- Alors, Dieu : « O Satan, qui t’a empêché de te prosterner devant ce que J’ai créé de Mes deux mains ?
T’enfles-tu d’orgueil ? Ou veux-tu être du nombre des hautains ? »
76 – « Je suis meilleur que lui, dit Satan : Tu m’as créé de feu, et Tu l’as créé d’argile. »
77 – « Eh bien, sors d’ici, dit Dieu ; car te voilà banni, en vérité ;
78 oui, et sur toi Ma malédiction jusqu’au jour de la Rétribution ! »
79 – « Seigneur, dit Satan, donne-moi donc un délai jusqu’au jour où ils seront ressuscités. »
80 – « Eh bien oui dit Dieu tu es de ceux à qui délai est accordé
81 - jusqu’au jour de l’Instant Connu ».
82 – « Par Ta puissance ! dit Satan. Alors très certainement, je les ferrai errer, tous,
83 - sauf, parmi eux, tes esclaves choisis ».
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
Cette révélation divine nous oblige à croire qu’il y a bien des gens choisis, purifiés de toute souillure par la volonté d’Allah Lui-même, non sujets à l’erreur, incapables de commettre le moindre péché, députés à l’humanité pour être des guides (Imams). Satan lui-même reconnaît n’avoir aucune emprise sur eux. Nous appartient-il, à nous, de nier leur existence, l’évidence de ce que Dieu a voulu dans son Omniscience ? Les Gens choisis, par la volonté de Dieu Lui-même ont existé et existeront toujours jusqu’à la fin des temps. Trêve donc de polémiques.
Mais qui sont donc les Membres purifiés de la Famille du Prophète Mouhammad ? Ces personnes distinguées qui sont potentiellement ses successeurs ? Les sources les plus anciennes et les plus récentes d’ailleurs, mentionnent les douze Khalifes issus de la descendance de Mouhammad. Chez nous, l’écrivain Amadou Hampâté Ba, qui est aussi un grand Cheick de la Tariqa Tidjaniya, les signale dans son ouvrage Vie et enseignement de Thierno Bocar, le sage de Bandiagara à la page 242 en note 2 en bas de page : « Ali Ibn Talib, jeune cousin du Prophète, se tint constamment à ses côtés depuis son plus jeune âge et fut l’un de ses meilleurs soutiens. Il épousa sa fille Fatima. De leur union naquirent Hassan et Hussein, qui furent les deux premiers de la lignée des " onze Imams " (douze avec Ali), hautes et nobles figures spirituelles de l’Islam, particulièrement vénérées par les Chi’ites ». Amadou Hampâté Ba, qui est aussi un grand maître dans l’arithmologie islamique (la science des nombres en Islam), note que « … le nombre douze… symbolise, lui, l’action dans le monde et le sacrifice ». Vous qui avez été à l’école occidentale, rappelez-vous que Pythagore (VIè siècle avant JC) disait déjà que «… les nombres gouvernent le monde ». De ce point de vue, il est heureux de savoir que toute la vie des douze Imams de la descendance de Mouhammad a été faite d’action au service d’Allah, allant jusqu’au sacrifice suprême. Le martyre de l’Imam Houssaïn en constitue le summum.
Mentionnons rapidement, dans l’ordre, les douze Imams issus de la descendance de Mouhammad : Ali Ibn Tôlib, Hassan Ibn Ali, Houssaïn Ibn Ali, Ali Ibn Houssaïn, Mouhammad Ibn Ali, Dja’afar Ibn Mouhammad, Moûssa Ibn Dja’afar, Ali Ibn Moûssa, Mouhammad Ibn Ali, Ali Ibn Mouhammad, Hassan Ibn Ali et Mouhammad Al Mahdi Ibn Hassan. Tous ont historiquement existé et chacun d’eux a été en son temps le meilleur des hommes tant dans la piété que dans la connaissance. Les ignorer relève certainement d’une méprise injustifiable.
Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Ceci m’amène maintenant à aborder la question de l’Achoura. Qu’est-ce que Achoura ? La commémoration du jour de l’Achoura est l’une des questions les plus controversées dans la pratique de l’Islam chez nous et dans le monde. Tous les musulmans du monde sont d’accord que c’est une journée à célébrer, mais ils divergent dans la façon de le faire. Le problème se situe à un seul niveau : Achoura : "jour de fête ou jour de deuil?"
Les Chiites sont unanimes à clamer que c’est plutôt un jour de deuil, le jour où une immense tristesse s’est abattue sur la famille du Prophète par l’assassinat de l’Imam Houssaïn, petit fils de Mouhammad, deuxième fils de Ali Ibn Tôlib et Fâtimata Zahra, frère cadet de l’Imam Hassan. Les Sunnites avancent divers arguments pour dire qu’Achoura est un jour de fête et ils le célèbrent différemment, selon les pays et les milieux, certains par le jeûne, d’autres par des actions mâtinées de bringue et de ribote, souvent comme s’il y avait un Dieu fêtard admirant leurs scènes de liesse.
Achoura, c’est le dixième jour du mois de Mohharam, premier mois dans le calendrier lunaire (c’est tout comme si l’on désignait le 10 janvier dans le calendrier grégorien). C’est ce jour que l’Imam Houssaïn a trouvé le martyr dans le désert de Karbala, sous un soleil de plomb, par les sabres et les lances perfides et ignobles des bandes de nervis obéissant aux ordres de Yazid. L’Imam Houssaïn fut assassiné par des coups portés sur sa nuque, son corps a été mutilé (tête, bras et jambes coupés, poitrines déchiquetée, etc.). Son noble corps a même été soumis aux piétinements indécents des chevaux des adversaires sans foi. La petite troupe de l’Imam Houssaïn ne dépassait guère les trois cents personnes, face à une déferlante humaine de 30 000 chiens de guerre assoiffés du sang des nobles descendants du Prophète Mohammad. La bataille a été cruelle, inhumaine, car l’ennemi était sans dignité. L’Imam Houssaïn succombera, à 57 ans, après le massacre de 72 de ses compagnons, dont des membres de sa famille. C’était en l’an 61 de l’Hégire. Les survivants de la tragédie de Karbala ont été capturés, enchaînés comme de vulgaires esclaves jusqu’à Damas, devant l’ignoble Yazid. La tragédie de Karbala a été retenue par l’histoire. Par là, nos ancêtres à nous les Maliens n’ont eu, depuis, d’autres appellations pour nommer le mois de Mohharam que la proposition « Djon minè kalo », c’est-à-dire le mois où « les esclaves ont été capturés ». Qui sont les esclaves qui ont été capturés ? Ce sont uniquement les membres de la Famille du prophète et ceux qui les ont défendus. Au point que le grand écrivain musulman, Ibn Kathir, qui n’est pas du tout un chiite, a pu écrire : « Les ennemis de Ahlul Bayt (la famille du Prophète) parmi les habitants de Syrie se sont habitués, après le massacre de Karbala, à fêter le jour d’Achoura. Ils se préparaient et préparaient d’immenses choses destinées à la fête ; ils se montraient joyeux par animosité envers les partisans de la famille du Prophète…». Pour toutes ces raisons, Achoura ne peut nullement être pour les chiites un moment de réjouissance, ne serait-ce que pendant une seconde.
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
Jamais musulman ne fut atrocement assassiné comme l’Imam Houssaïn le fut. Pour vous en donner une idée, imaginez un peu les sbires du Maréchal Mobutu Sésé Séko en train de déchiqueter l’opposant Pierre Mulélé. Imaginez Prince Johnson, tout en buvant tranquillement sa bière, en train de faire couper les oreilles, les doigts, les pieds et le sexe du président Samuel Doe pour ensuite traîner son corps dans les rues de Monrovia et le livrer au regard de qui veut. Ce fut le cas de l’Imam Houssaïn, et pire encore. Pourtant, aucun contemporain de l’Imam Houssaïn n’ignorait que le Prophète a dit : « Al Houssaïn fait partie de moi et je fais partie d’Al Houssaïn. Allah aime celui qui aura aimé Al Houssaïn ». Ceux qui l’ont assassiné savaient tous que le Messager de Dieu a plusieurs fois répété : « Celui qui aime Al Houssaïn m’aura aimé, et celui qui le déteste m’aura détesté ». Aucun d’eux n’ignorait non plus que notre cher Prophète a lancé cette mise en garde : « Je serai en paix avec quiconque aura été en paix avec Al Houssaïn, et en guerre contre quiconque aura été en guerre contre lui ». C’est donc en toute connaissance de cause que les assassins d’Al Houssaïn ont perpétré leur crime odieux. Rien que pour l’amour de ce bas monde, du pouvoir, du luxe, du libertinage, de la licence, de la débauche. C’est là que nous comprenons tout le sens des propos de l’Imam Al Houssaïn qui a tenu à déclarer : « Je ne me suis pas soulevé de gaîté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion, ni injustement. Je me suis soulevé pour reformer la Umma de mon grand père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père…».
Nous voyons donc qu’il a voulu consciemment le martyre pour sauver de la perdition le Message transmis par son grand père. En effet, s’il ne s’était pas soulevé, les générations actuelles et futures des musulmans n’auraient sans doute jamais su qu’il y a une voie originelle, pure, sanctifiante, sainte et sublime : la voie voulue par Dieu et enseignée par son Prophète dont les descendants demeurent les dépositaires jusqu’à la fin des temps. C’est en cela que le martyre de l’Imam Al Houssaïn intervenu le jour de l’Achoura est une grâce pour l’humanité.
Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Qui est l’Imam Houssaïn ? L’Imam Houssaïn est issu de la plus illustre famille arabe, les Banou Hashim. Il est le petit fils de l’homme le plus aimé de Dieu, Mouhammad, et de la grande Khadidja Al Koubra. Il est le deuxième fils de Ali Ibn Tôlib et de Fâtimata Zahra, fille unique restée après Mouhammad. Il est un homme pieux, un docteur aussi bien pour les sciences extérieures que pour les sciences intérieures. En un mot, il fait partie des « Gens choisis » et purifiés par Allah.
Qui est Yazid qui a fait assassiner l’Imam Houssaïn pour réduire ensuite en esclavage les membres de la Famille du Prophète ? Yazid est le fils de Mouawiya fils d’Abou Soufiane (le même Abou Soufiane qui a refusé l’Islam jusqu’à l’ouverture de la Mecque) et de Hind qui a fait assassiner Hamza, l’oncle du prophète Mouhammad, au cours de la bataille de Ouhoud. Hind, la mère de Mouawiya, s’est si acharnée sur le corps de Hamza qu’elle a fait arracher son cœur pour lui infliger d’horribles coups de dents. Mouawiya, le père de Yazid (rappelez-vous), a d’abord mené contre Ali ibn Talib(père de Houssaïn) la guerre la plus cruelle,et a ensuite fait assassiner par empoisonnement l’Imam Hassan(frère aîné de Houssaîn). Nul n’est besoin de vous dire que nous avons là l’histoire de la famille la plus exécrable poursuivant de sa vindicte la famille la plus noble. Mais encore un mot sur cette femme appelée Hind.Le grand historien Tabari dit dans ses chroniques (Chroniques de Tabari. Edition originale qu’on peut consulter à la Bibliothèque nationale de Paris, à Istanbul, à Damas, etc.) que, pendant la Jahiliya (Période antéislamique), Hind consommait le péché de chaire avec Oumar Ibn Khatab , deuxième Calife de l’islam: nous dirons aujourd’hui que Hind a été la petite copine de Oumar Ibn Khatab.
Tels sont des points sombres de l’histoire musulmane que certains se sont efforcés à dissimuler à travers les siècles. Mais l’histoire est impitoyable. Oui, elle est impitoyable parce qu’elle nous oblige à descendre dans les tréfonds du temps pour aller chercher des vérités enfouies dans lesquelles réside notre salut. Etablir la vérité sur l’Achoura nous oblige et nous devons y satisfaire. L’histoire nous apprend que les Juifs ont tué tous leurs prophètes. La même histoire nous enseigne que les Musulmans aussi ont tué tous les Imams de la descendance purifiée de leur Prophète. En effet, depuis Ali, ils ont tous souffert le martyre. Là, il y a de grands enseignements et chacun est appelé à en tirer les meilleurs profits.
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
Je suis heureux de constater que les musulmans n’ont pas voulu perpétuer le nom de Yazid dans le temps à cause justement du massacre inimaginable, inouï et inhumain qu’il a commandité sur les personnes de l’Imam Houssaïn, les membres de sa famille et ses compagnons. Je suis heureux de savoir qu’il y a dans cette salle beaucoup de prénommés Houssaïn, mais point de Yazid. Dieu soit loué. À ce niveau, le Cheick Amadou Hampâté Ba signale que les habitants de Hawd, à la frontière entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, chaque fois qu’ils sont importunés par quelqu’un et qu’ils veulent l’injurier, lui lancent : « Celui-là est maudit comme Yazid » ou « Que la malédiction qui frappe Yazid soit sur toi », ou « Maudit comme Yazid ! ».D’où les Africains tiennent-ils ces expressions prenant le nom de Yazid comme symbole de la malédiction suprême ? a demandé l’islamologue malien, Cheick Habib Kane.
Maintenant, quels sont les arguments des sunnites pour fêter le jour de l’Achoura comme étant celui d’une fête ? La question, me semble-t-il, est mal posée. Il serait juste de demander pourquoi les chiites n’admettent pas les arguments de leurs frères sunnites. A l’analyse, le problème réside dans les contrevérités qui enveloppent, souvent très savamment, les raisons pour lesquelles on fait du jour de l’Achoura un jour de fête. Le temps nous manque certainement pour débroussailler toute la question. Mais prenons quand même quelques exemples.
L’une des explications avancées est que le jour de l’Achoura, c’est-à-dire le 10 Mohharam, est le jour de l’an ; autrement dit, le premier jour de la nouvelle année lunaire comme l’est le 1er janvier de l’année grégorienne. J’ai moi-même demandé à nombre de théologiens musulmans de tous bords : si le 10 Mohharam est le départ du nouvel an, à quelle année donc appartiendraient les neuf premiers jours de Mohharam ? A l’année qui vient de s’écouler ou à l’année qui commencerait alors le 10 ? A présent, je n’ai pas reçu la moindre réponse. C’est vous dire tout simplement que l’intelligence humaine la plus obtuse ne peut accepter cet argument-là.
Il est aussi avancé que le jour de l’Achoura est un jour de bénédictions parce que Dieu l’aurait choisi pour pardonner à notre père Adam. Or, tout le monde est unanime à dire que Dieu a pardonné à Adam à Arafat. Ce qui fait que la station à Arafat fait partie des rites du pèlerinage musulman. Cela se passe le 9 du mois de Zoul Hidja et non le 10 Mohharam. Aussi, le sacrifice des moutons le jour de la Tabaski, en souvenir du Prophète Ibrahim qui devrait sacrifier son fils Ismaël que Dieu a accepté d’affranchir par l’égorgement d’un mouton, fait partie des rites du pèlerinage. Là aussi, cela se passe le 10 du mois de Zoul Hidja et non le 10 Mohharam. Dans le chapitre des grands faits historiques et des miracles attribués aux prophètes et que l’on situe dans le jour de l’Achoura, quel que soit celui que l’on prendra, il ne résistera pas à l’analyse logique et historique pour faire de Achoura un moment de réjouissances. Mais le temps presse et le chemin de la recherche est ouvert pour chacun.
Côté hadiths, on en trouve dans Sahih Boukhari, la grande référence sunnite, une vingtaine qui disent explicitement que le jeûne du jour de l’Achoura est une pratique de la Jahiliya à laquelle s’adonnaient les Koreïchites. Le même Boukhari avance des hadiths qui prétendent que le jeûne du jour de l’Achoura n’a pas été recommandé par le Prophète Mouhammad après la prescription du mois de Ramadan. L’autre référence sunnite, le Sahih de Muslim, atteste le caractère facultatif du jeûne du jour de l’Achoura d’après des hadiths attribués à la mère des croyants, Aïcha. Mais ces hadiths aussi ne résistent ni à l’analyse logique, ni à la chronologie historique.
Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Il y a un argument très grave, qui m’a particulièrement révolté, prétendant que le Prophète Mouhammad a incidemment appris le jeûne du jour de l’Achoura par les juifs de Médine. Dieu merci, l’humanité a aujourd’hui fait de très grands progrès dans la maîtrise des connaissances dans plusieurs domaines grâce à l’essor continu des sciences. Nous disposons aujourd’hui d’instruments à même de nous permettre de savoir quelle année chrétienne ou juive a coïncidé avec telle ou telle année musulmane. Par cette bénédiction, nous savons aujourd’hui avec certitude que le Mohharam où l’on prétend que le Prophète Mouhammad a été instruit par les Juifs du jeûne du jour de l’Achoura, eh bien ! ce 10 Mohharam-là chevauche plutôt, dans le calendrier hébreu, les 11 et 12 du mois que les Juifs appellent Ave. Inutile de vous dire que Mohharam est totalement inconnu chez les Juifs. En plus, les Juifs jeûnent plutôt la journée qu’ils appellent Yom Kippour (la plus importante fête de leur calendrier) qui, Dieu merci, dans l’histoire de la correspondance des mois solaires et lunaires, depuis la nuit des temps, en tout cas jusqu’à ce jour 11 décembre 2009, n’a jamais coïncidé avec le 10 du mois de Mohharam musulman. Dans l’étourderie, on défend benoîtement que les Juifs jeûnent Achoura parce que c’est ce jour que le Prophète Moussa (Moïse) est sorti d'Égypte avec son peuple, conduisant même le Pharaon à sa perte. Rien n’est plus faux. Le Prophète Moïse est sorti d'Égypte à la Pâques qui n’est pas un jour de jeûne pour les Juifs. Bref, le chapelet des arguties est long à égrainer.
Franchement, s’il n’y a pas d’autres arguments que ceux ressassés avec une ineptie extraordinaire depuis des siècles, il convient d’arrêter de tromper les croyants, en replaçant Achoura dans son contexte réel et lui donner toute sa dimension et toute sa valeur religieuse. Thierno Bocar, le père spirituel d’Amadou Hampâté Ba, a dit : « Laisse de côté celui qui triche avec la foi. Au terme du voyage des âmes, il rencontrera une désagréable surprise». Je ne souhaite cela à personne
Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Revenons à la tragédie de Karbala. Ne le savait-on pas chez nous, ici au Mali, et dans le monde ? Difficile de l’affirmer. Car, si on se réfère aux écrits du Cheick Ahmed Baba de Tombouctou, en l’an 60 de l’Hégire, le Soudan (actuel Mali) comptait douze mosquées. Or les massacres de Karbala ont eu lieu en l’an 61 de l’Hégire. Amadou Hampâté Ba note ceci de son côté : « Les musulmans d’Afrique sont tous des chiites partisans de la famille du Prophète, même s’ils n’en sont pas conscients… ».
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
Du côté du monde non musulman, des preuves que le jour de l’Achoura est un jour de deuil abondent. Le Mahatma Gandhi, le grand leader indien, a avoué que « Moi, j’ai puisé l’esprit de ma révolte dans le soulèvement de l’Imam Houssaïn à Achoura et Karbala ». Il y a un fait très intéressant qui nous vient de la France. La patrie des droits de l’homme et de la liberté a en effet eu un président de la République dont le prénom est oriental, Monsieur Sadi Carnot. Peu de Français savent aujourd’hui pourquoi le célèbre homme a été ainsi prénommé. Il avait tout simplement un aïeul, Lazard Carnot, qui a eu connaissance de la tragédie de Karbala grâce au poète persan Sadi. Le refus de l’Imam Houssaïn d’accepter ou de cautionner les arbitraires l’a fortement marqué. Il a alors fait vœu d’être toujours du côté de la justice. C’est alors qu’il rallia ceux qui ont déclenché la Révolution française de 1789 qu’il soutint par ses écrits et son indignation contre les privilèges de la noblesse. En 1791, il fut élu à la Législative, puis à la Constituante. Toujours fidèle à la sympathie qu’il ressentait pour le poète persan Sadi, Lazard Carnot appela son premier fils Sadi. Mais cet enfant mourut en bas âge. Carnot appela donc son deuxième fils du même nom, toujours pour remercier le poète persan Sadi pour lui avoir permis de découvrir la haute personnalité de l’Imam Houssaïn. Ce fils devint un polytechnicien renommé, mais lui aussi mourut de choléra en 1832. Alors, le frère cadet de ce dernier, Hippolyte Carnot, pour répondre au désir de leur père disparu et en souvenir de son frère aîné qu’il aimait tant, décide d’appeler son propre fils Sadi. C’est ce troisième Sadi, né à Limoges en 1837, qui fit de brillantes études d’ingénieur à l’Ecole polytechnique de Paris. Élu député républicain de la Côte - d’Or en 1871, il fut ministre des Travaux publics en 1879, et ministre des finances en 1885. Les efforts qu’il déploya pour redresser l’économie de la France lui valurent, en 1887, son élection à la présidence de la République avec une écrasante majorité.
Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Permettez-moi ici un parallèle qui, me semble-t-il, porte un signe profond. Houssaïn, dont l’amour est porté par les musulmans à travers le monde, est mort à 57 ans, assassiné par les sanguinaires de l’ignoble Yazid. Son nom est aujourd’hui perpétué par des millions des adeptes de la Religion de son grand père Mouhammad. Sadi Carnot, ce président tant aimé par les Français, a aussi été assassiné en 1894, à 57 ans, par un anarchiste italien. Aujourd’hui, nombre de rues et de boulevards dans les grandes villes de France, dont deux à Paris, portent son nom. Signe de Dieu ? Je l’espère.
Faisons une petite incursion chez les hommes de Lettres. Nous retrouvons chez Alexandre Dumas, mort en 1870 et qui fut le plus populaire des écrivains de l’époque romantique (il a signé près de 300 ouvrages), dans son roman Georges, resté inconnu jusqu’en 1974 puis réédité chez Gallimard en 2003, une description qui rappelle la tragédie de Karbala : « … ceux qui portent les sabres et les bâtons commencent à combattre en voltigeant les uns autour des autres, portant et parant les coups avec une adresse merveilleuse ; enfin, les derniers se frappent la poitrine et se roulent à terre avec l’apparence du désespoir, tous criant à la fois ou tour à tour : Yamsé ! Yamli ! O Hoseïn ! O Ali !... Pendant qu’ils se livrent à cette gymnastique religieuse, quelques-uns d’entre eux s’en vont offrant à tout venant du riz bouilli et des plantes aromatiques. Cette promenade dure jusqu’à minuit … les dévots aux robes déchirées recommencèrent à se frapper la poitrine en poussant des cris de douleur, auxquels toute la masse répondait par les cris alternés de « Yamsé ! Yamli ! O Hoseïn ! O Ali ! » cris encore plus prolongés et plus déchirants que ces mêmes cris poussés la veille. C’est que le gouhn qu’ils accompagnent cette fois est destiné à représenter à la fois la ville de Kerbela, près de laquelle périt Hoseïn, et le tombeau où furent enfermés ses restes… ». Les cendres d’Alexandre Dumas ont été transférées au Panthéon en 2002.C’est vous dire qu’il ne fut point un piètre écrivain.
Il est difficile de ne pas penser à Karbala à travers ces lignes citées plus haut qu’il nous a laissées.
Un autre mouvement littéraire, l’école parnassienne issue de l’art pour l’art, visant à restaurer l’art dans toute sa pureté, n’a pas non plus ignoré le drame de Karbala. Ainsi, Armand Renaud, poète parnassien mort il y a 114 ans (1895), a eu ses vers que je vous livre :
POÈME
« Hussaïn
Après son père, après son frère,
Tous deux martyrs et saints,
Sous le règne de l’arbitraire, fut tué par les assassins.
Les siens étaient soixante-douze.
Derrière un tertre il avait mis
Ses jeunes enfants, son épouse.
Dix mille étaient les ennemis.
Sous un ciel de feu, rien à boire.
Dix jours, le monde eut ce tableau.
Les hommes y gagnaient la gloire.
Les enfants demandaient de l’eau.
Enfin, haché, méconnaissable,
Hussaïn à terre roula.
Et le sang fut bu par le sable
Dans le désert de Kerbéla.
Aussi, depuis l’aube, les bêtes
Pleurent dans les bois ; et du ciel
Les gouttes tombant sur nos têtes, sont amères comme le sel.
Seul, je ne pleure pas, j’envie
Celui qui pour l’amour d’Allah,
Vint souffrir et donner sa vie
Dans le désert de Kerbéla».
Par Amadou Diallo(Mali)
POÈME
« Hussaïn
Après son père, après son frère,
Tous deux martyrs et saints,
Sous le règne de l’arbitraire, fut tué par les assassins.
Les siens étaient soixante-douze.
Derrière un tertre il avait mis
Ses jeunes enfants, son épouse.
Dix mille étaient les ennemis.
Sous un ciel de feu, rien à boire.
Dix jours, le monde eut ce tableau.
Les hommes y gagnaient la gloire.
Les enfants demandaient de l’eau.
Enfin, haché, méconnaissable,
Hussaïn à terre roula.
Et le sang fut bu par le sable
Dans le désert de Kerbéla.
Aussi, depuis l’aube, les bêtes
Pleurent dans les bois ; et du ciel
Les gouttes tombant sur nos têtes, sont amères comme le sel.
Seul, je ne pleure pas, j’envie
Celui qui pour l’amour d’Allah,
Vint souffrir et donner sa vie
Dans le désert de Kerbéla».
La Philosophie de Achoura
L’humanité n’a pas connu aussi grave barbarie que le massacre de kerbala en l’an 61 de l’hégire où la chair du prophète (saw) a été farouchement égorgée en présence de ses enfants et femmes. Ce fut 10 jours de crimes au cours d’un mois sacré au cours duquel tous ses compagnons et 72 membres de sa famille furent tué comme du bétail.
Au fil des années, l’art de présenter la tragédie de Karbala s’est développé et a pris des formes diverses, dépassant les frontières et unifiant tous les peuples : mises en scène, cérémonies de lamentation, remémoration des scènes de l’événement. La langue française ou d’autres langues locales ne sont pas en manque de procédés pour célébrer des héros ou des faits historiques.
Cela revient au lecteur ou à l’orateur de choisir en fonction de l’assistance. L’important est d’arriver à émouvoir, à faire pleurer sur L’Imam al-Hussein (Psl) , à attendrir les cœurs, à raviver la nature profonde, à développer l’amour pour L’Imam al-Hussein (Psl) , à exalter les grandes valeurs humaines telles que la justice, l’amour, la dignité, la piété, la crainte et l’amour de Dieu, à purifier les cœurs, à y faire exploser les trésors cachés, tout en éduquant les âmes, en élevant les consciences, en raffermissant les raisons, en développant les principes fondamentaux de l’islam.
L’évènement de Achoura comme il est appelé est la victoire de : L’amour sur la haine ;
La patience sur la violence La vie sur la mort L’amour sur la haine : pour le comprendre, revenons sur l’histoire de Hor. Ce commandant de l’armée de Yazid qui avait barré la route à l’imam Hussein afin que toute l’armée ennemie l’encercle. En réalité Hor avait fait quelque chose de très grave. Mais lorsque Hor s’est rendu compte de son erreur, il est venu en homme libre de- mandé le pardon à Abi Abdellah. Et il fut pardonné et eu le privilège de rejoindre l’armée d’Allah (les compagnons de l’imam). L’imam Hussein sans cesse exhorta l’ennemi d’abandonné leur projet de le tuer. Pas parce qu’il avait peur de la mort pour lui et sa famille mais parce qu’il ne voulait pas les voir périr en enfer suite à leurs actes. C’est l’amour qui dirigeait l’imam Hussein et la haine dirigeait Yazid et son armée.
La patience sur la violence : l’imam Hussein était un guerrier et fils de guerrier et son frère Abass étaient d’une bravoure sans pareil. Mais ils ont patienté face à la violence de l’armée de Yazid.
La vie sur la mort : La mort est inéluctable : personne ne peut y échapper. Tout le monde mourra un jour : « Nous avons établi la mort pour vous. Et personne ne peut nous circonvenir (et nous empêcher) de vous remplacer (par vos semblables) et de vous faire naître dans un état que vous ne connaissez pas » (coran 56 :60-61). La mort frappe tous les hommes, quel que soit l'endroit où ils aient pu se retirer : « Où que vous soyez, la mort vous atteindra, même si vous étiez dans des châteaux altiers » (4,78). La mort est donc l'éternelle compagne de l'humanité. C'est Dieu lui-même, le maître de la vie et de la mort, qui en a décidé ainsi « pour vous éprouver (et dé- terminer) qui d'entre vous se conduit le mieux » (67,2). Personne donc ne vit éternellement : « Tout homme subira » (21,35).
Mais le plus important c’est la suite de la mort. Et l’imam Hussein (as) est au paradis. Ils ont tué Imam Hussein (as) Le bien aimé du Messager d'Allah(p), mais il est resté éternel, gravé dans le cœur des croyants qui le saluent et l’évoquent chaque jour. Allah dit : « Et ne pensez pas que ceux qui sont tués dans le chantier d’Allah sont morts. Au contraire ils sont bel et bien vivants, mais vous en êtes inconscients. » (2 :154)
Ce Jeudi 20 Septembre, est la commémoration d'Achoura
C'est le jour du Martyre de l'Imam Houssayn (as), le Petit-fils du Messager d'Allah(sawas) (l'An 61 AH). C'est un jour tragique et de deuil pour les Imams d'Ahl-ul-Bayt, pour leurs adeptes, et pour tout Musulman attaché au Noble Prophète (sawas) et aux membres élus de sa sainte Famille (as) et à leurs traditions.
?️Le jour de Achoura est un symbole de la résistance contre la tyrannie et l'emblème de tout homme libre qui préfère plutôt mourir que vivre aux dépens de ses principes.
Achoura est le jour de tous les hommes libres.
Achoura est le jour de tous les révolutionnaires en quête d'équité et de justice.
Achoura est le jour du sacrifice sublime pour l'amour de Dieu.
?️Il ne faut certainement pas penser que la tragédie de Karbala était une victoire des Omeyyades sur Ahloul Beyt (ps) !
C'est plutôt l'inverse qui est vrai : l'imam Houssein(ps) avait réalisé tous ses objectifs alors que Yazid n'en avait récolté que le scandale et la déstabilisation de son pouvoir et par la suite la malédiction de tous les croyants jusqu'au jour de la Résurrection.
Le jour de Achoura, l'Imam al Houssein voulut nous démontrer une loi divine et sacrée : chaque fois que le combat entre le sang(qui est versé pour établir la justice!) et le sabre éclate, c'est la victoire du sang sur le sabre qui est certaine !
Cette loi n'a pas cessé d'inspirer tous les révolutionnaires musulmans et les non musulmans tout au long de l'histoire.
?Lorsqu'on prend état de la valeur et de la grandeur de l'Imam Houssein (ps) on peut évaluer à sa juste valeur, toute catastrophe ou calamité qui pourrait nous atteindre.
Alors, au lieu de pleurnicher sur les petits maux de cette vie, il vaut mieux pleurer, voire fondre en larmes, en se rappelant la catastrophe de Achoura et le supplice que l'Imam Houssein (ps) a dû subir pour nous faire parvenir l'Islam sain et sauf.
Paix , Salutations et prières sur Imam al Houssein et maudits soient ses ennemis jusqu'au jour du jugement !! ☝️
❤️"Imam Houssain(as) est à Karbala, en Iraq...
Physiquement c'est là-bas, mais chaque terre est Karbala (kul ardu karbalâ’).
Même la terre à l'intérieur de moi est Karbala.
Cette terre qui est mon cœur doit être fertile...
Et doit être toujours arrosée par des larmes... Des larmes d'amour pour mon Imam, Le bien aimé du Prophète(p).
Et mon Imam est toujours dans mon cœur .
Donc si on me demande : « Il est où ton Imam ? » Je dirais : « Dans mon cœur ».
Et tous les jours, je fais la Ziyarat , dans mon cœur (à Karbala), par mon cœur !
Et mon Imam est vivant ! Il se trouve dans le cœur de ceux qui l’aiment et lui ont prêté allégeance » ❤️
Mon Imam est martyre; Telle était la volonté d'Allah SWT pour lui et toute sa sainte famille ( Paix et Salut sur eux) ☝️❤️?
Tous les jours c'est Ashoura (kul yum ‘ashûrâ’) Chaque Ashura, mon Imam m'appelle de Karbala pour que j'aille l'aider.
(Hal min nâsiri yansirunî ? Hal min mughîthinn yaghîthunî ?)"
?️Les fidèles scandent A TON SERVICE YA HOUSSEIN ( LABAYKA YA HOUSSEIN ) et ce sera ainsi jusqu'à la fin de nos jours In Sha Allah !!
Il est , à l'instar de notre noble prophète ( psl) et de tous les Ahul-el-Beit ( ps) notre gloire et notre dignité !!!!
Le Maatam Husseini: un héritage culturaux-spirituel
L es rituels de deuil de l'imam Hussein sont tenus tous les ans en Achoura par tous
les disciples des Ahlulbayt pour montrer leur degré d'amour pour l'Imam Hussein, le troisième Imam qui a sacrifié son âme pour la religion. L’imam dont le Messager d'Allah a dit : "Le martyre de Hussein a allumé un feu dans le cœur des croyants qui ne s'éteindra jamais" tandis que l'Imam Hassan a dit: "Pas de jour semblable au tien O Aba Abdallah (Imam Hussein).
Dans tous les pays du monde, les chiites organisent des assemblées pour parler de la tragédie et fait revivre l’évènement tout en tirant des leçons de cette triste tragédie. Cela est appelé le MAATAM HUSSEIN. Le Maa- tam Hussein qui a commencé par sa sœur Zenab (as) témoin de la tragédie, a durant plus de 14 siècles, servi de consolidation de la foi et même de révolution de pensées pour les chiites. Il reste un acte tant culturel que spirituel. Cet acte a prit une place importante dans les cérémonies commémoratives de Achoura en Afrique.
En brodant sur ce thème, de nombreuses pièces ont été écrites, construites chacune autour d’un épisode particulier du cycle de l’Achoura, ou de l’histoire de l’un des membres de la famille des descendants du Prophète, d’Ali, ou des partisans. Ainsi, il existe le Maatam du martyre de Moslem, un compagnon de Hossein ; des enfants de Moslem ; d’Ali Akbar, le fils aîné de Hossein ; celui de Kassem, le fils de son frère Hassan ; des enfants de Zeinab, sœur de Hossein…
S’il fallait faire un rapprochement avec le monde chrétien médié- val, c’est comme si les auteurs de la Passion du Christ avaient écrit de nombreuses pièces sur chacun des apôtres ou sur les événements les plus accablants de la Semaine Sainte : la trahison de Judas, le reniement de Pierre, la Cène, la crucifixion, la mise au tombeau, etc. Comme les chrétiens ont joué pendant des siècles, jusqu’à la fin du Moyen-Âge, des spec- tacles représentant la Passion du Christ, les chiites jouent, aujourd’hui encore, la Passion de Hossein.
Nous avons eu des témoignages poignants des croyants malades qui ont eu guérison du fait d’assisté ou offrir des repas lors des assises où sont lu les Maatam. La lecture du Maatam a pour objectif de faire pleurer les parti- cipants (la terre et les cieux ont pleuré ce jour). L’Imam al-Hussein disait de lui-même : « Je suis le tué qu’on pleure de larmes intarissables. Aucun croyant ne m’évoque qui ne se met à pleurer ». Car a cet instant le croyant vit en direct l’évènement passé il y a des siècles; mais pas en chair mais par le cœur.
Lorsque les populations chiites assistent à un Maatam, il n’est nullement question d’un jeu, ni d’une distraction de l’esprit. Dans leur pensée, aucun acte ne saurait être plus religieux, plus grave, plus important, plus méritoire. L’homme à ce moment se trouve en face de ce qu’il ne saurait trop profondément méditer. L’émotion dans la- quelle il entre est sacrée ; s’il restait froid, ce ne serait pas un homme, car il se montrerait insensible à la cruauté et à l’injustice; ce ne serait pas un musulman, car il mépriserait la famille du Prophète; ce ne serait pas un croyant, car il prend à la légère l’expiation des péchés.
Comment le mieux expier ses fautes autrement qu’en participant à la représentation des souffrances de l’imam Hossein à Karbala ? Dont la cérémonie de lecture du Maatam efface nos péchés. Le sixième imam, l’imam Sâdiq (Psl) rapporte de son père, l’imam Bâqer (Psl) : « Celui qui verse une larme, même de la taille d’une aile de mouche,, sur ce qui est arrivé à l’Imam al-Hussein (Psl), Dieu lui pardonne ses péchés même si ils étaient des la grandeur de l’écume de la mer ».
(du Mensuel Binour de Cameroun, Ali changam)
Tafsir du Coran
La récompense de l'exécution de bonnes actions
ةَداَيِزَو ٰىَنْسُحْلا اوُنَسْحَأ َنيِذَلِل
A ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure (récompense) et même davantage
Sūrat Yūnus, No.10, Āyat 26
C'est la grâce du Tout-Puissant de promettre à celui qui accomplit de bonnes actions une récompense supé- rieure à ce qu'il mérite. Dans ce verset, Allah promet deux types de récompenses :
1. al-Husnā - féminin de ahsan. Cela signifie la meilleure et la plus belle des récompenses. Il donnera en retour des bonnes actions effectuées, ce qu'il y a de plus beau en terme de perfection, de bonheur qu'il apportera, le rang et le statut que l'être humain atteindra, etc. Cela se réfère à une position élevée dans l'au-delà et certains disent que cela fait référence au paradis.
2. Ziyādah - se traduit comme plus, ou extra. Ce mot a été interprété de différentes manières :
a. Ce qui est plus que ce que l'acte mérite. Quelque chose d'additionnel
b. Une récompense qui est multipliée dix fois (Q 6 :160) ou sept cent fois (Q 2 :261)
c. Le Saint Prophète (s) explique ce verset dans un Hadith : ceux qui accomplissent de bonnes actions sont les gens du Tawhid, 'Husna' est le Paradis et 'ziyadah' signifie regarder le visage d'Allah [être en Sa présence].
d. Shaykh Tabarsī dans le Tafsīr Majma'ul Bayān relate un Hadith de l'Imam al-Baqir (a) à propos de ce ver- set : Husna est le Paradis, et ziyadah fait référence aux bénédictions qu'ils ont reçues dans le bas monde et pour lesquelles ils n'y aura pas de compte le Jour du Jugement.
e. Allāmah Tabātabā'ī dit que si 'husna' est le meilleur, alors comment les êtres humains peuvent-ils com- prendre ce qui est meilleur que le meilleur ? 'Ziyadah' se réfère donc à ce que l'esprit humain ne peut pas com- prendre. D'autres versets du Coran soulignent également cette récompense insondable qui attend l'être hu- main : Aucun être ne sait ce qu'on a réservé pour eux comme réjouissance pour les yeux, en récompense de ce qu'ils œuvraient ! (Q 32 :17)
f. Le terme 'davantage' pourrait faire allusion à une récompense qui ne cesse de croître dans l'au-delà. Chaque jour, par la Grâce d'Allah, de nouveaux dons seront déversés sur ceux qui ont fait du bien dans le monde. Cela montre que la vie dans l'au-delà change constamment, les bénédictions ne cessant d'augmenter, croître.
Ce verset façonne l'attitude du croyant de plusieurs façons. Il encourage l'accomplissement de bonnes actions par la motivation d'une juste récompense et bien plus. Il montre les qualités de la grâce et de la générosité Di- vine. Il enseigne que même dans le monde, nous devons essayer de ne pas limiter les récompenses quand cela le mérite ; mais que nous devons être gracieux en donnant et imiter la Morale Exaltée d'Allah, le Majestueux et le Puissant.
Récitons ce verset pour nous motiver à accomplir de bonnes actions et espérer une récompense qui est au-delà de notre imagination. C'est une chose à laquelle nous devrions nous attendre dans l'au-delà.
Sources: Shaykh Tabarsī, Majma'ul Bayān; 'Allāmah Muhammad Husayn Tabātabā'ī, Tafsīr al-Mīzān; Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (Ed.), Tafsīr-e Namūneh