تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 21 septembre 2018 13:34

Événements importants du mois Muharam

Premier Moharram

Premier jour de l’année Hégirienne.

 

Début de l’embargo contre le prophète (p.s.l) et Baní Hachem dans « Chi’abe Abi Taleb », 7ème année de la révélation.

Première collecte de la Zakat (l’aumône obligatoire), 9 H. Décès de Mohammad b. Hanafiya fils de l’Imam Ali (a), 81 H. Deux Moharram

Décès d’Adam (a), premier Homme et prophète. Arrivée de l’Imam Hussein (a) et ses compagnons à Karbala, 61 H. Trois Moharram

Sortie du prophète Youssef (a), Joseph de prison. L’invitation universelle du prophète (a) à l’Islam, 8 H. Lettre de l’Imam Hussein (a) aux habitants de Koufa, 61 H. Arrivée de ’Omar b. Sa’ad à Karbala, 61 H Quatre Moharram

Discours de ‘oubeid allah b. Ziyad à l’encontre de l’Imam Hussein (a) à Koufa, 61 H. Martyre de Qays b. Mossahar, envoyé de l’Imam Hussein (a) à Koufa, 61 H. Cinq Moharram

Séparation de la mer pour le prophète Moïse (a).

L’envoi de l’armée d’Ibn Ziyad afin d’interdire aux gens de Koufa de s’allier avec l’Imam Hussein (a), 61 H. Six Moharram

L’appel d’Habib b. Modhahir au Bani Assad à rejoindre l’Imam Hussein (a)à Karbala, 61 H. Les troupes d’Ibn Ziyad assiègent l’Euphrate, lors de l'évènement de Karbala, 61 H. Sept Moharram

 

Défense d’acheminer l’eau au camp de l’Imam Hussein (a), 61 H.

Huit Moharram: Rencontre entre l’Imam Hussein (a) et Omar b. Sa’ad, 61 H. Neuf Moharram

Encerclement du camp de l’Imam Hussein (a) à Karbala, 61 H. Dix Moharram

Discours de l’Imam Hussein (a) à ses compagnons la nuit d’Achoura, 61 H. Martyre de l’Imam Hussein (a) et de ses compagnons à Karbala, 61 H. Décès d’Omm Salma épouse du Prophète (a), 62 H.

L’assassinat de ’Oubeid-allah b. Ziyad par les troupes Mokhtar Thaqafi, 67 H. Douze Moharram

Arrivée des captives d’Ahl-Bayt et la tête de l’Imam Hussein (a) à Koufa, 61 H. Treize Moharram

Enterrement de l’Imam Hussein (a) et de ses compagnons à Karbala, 61 H.

Quinze Moharram: L’envoi des têtes coupées des martyres de Karbala vers Cham, 61 H. Dix-neuf Moharram

Départ de la caravane des captives de Karbala vers Cham, 61 H. Vingt Moharram

Enterrement de John b. Howa, serviteur Abi Dher Ghifari et martyr de Karbala, 61 H. Vingt-cinq Moharram: Martyre de l’Imam Sajad (a), 95 H. Vingt-six Moharram

La Mecque est assiégée par l’armée de Yazid b. Muawiya, 64 H. Catapultage par l’armée de Yazid de projectiles contre la Ka’ba, 64 H. Vingt-huit Moharram

Décès de Hodeyfa b. Yémen un des compagnons du prophète (a), 36 H. Arrivée des captives de Karbala à Ba’labak, 61 H. Éloignement de l’Imam Jawad (a) pour Bagdad, 220 H.

Durant le mois de Muharram, nos CŒURS se remplissent de CHAGRIN, sur l'histoire de KARBALA. - Et nos yeux continueront de verser des larmes, pour les MARTYRES de KARBALA.(72 martyres le jour d'Achoura l'an 61AH, Petit-fils du Prophète(p) Imam Hussein, 17 membre de la famille du Prophète, ainsi que 54 Compagnons d'Hussein)

 

Imam Hussein avait des compagnons pieux, courageux et fidèles.

 

- Parmi ceux, il y avait seize esclaves. La plupart d'entre eux, venaient d'Éthiopie.

 

- Certains, appartenaient à la famille de l'Imam HUSSEIN, et d'autres, aux compagnons de L'IMAM.

 

- La veille d’ASHÛRA, L'IMAM Hussein et ses compagnons, avaient libéré ces esclaves, et les ont exhortés à partir, pour chercher leur sécurité.

 

- Mais aucun des "Seize Esclaves", n'a quitté L'IMAM HUSSEIN. Ils ont compris la MISSION sacrée de L'IMAM  et ont préféré mourir à KARBALA, avec HUSSEIN.

 

- Ils savaient qu'ils seraient récompensés par une place au PARADIS.

 

- Parmi eux, il y'avait un esclave appelé JOHN.

 

- Janabe John a été envoyé en cadeau, du compgnon Abû Dharr Ghifari, à la maison de Hazrat ALI et de Bibi FATIMA.

 

- En compagnie de Hazrat 'ALI, il a appris la Tafsir du CORAN et des traditions du Saint Prophète(sawas).

 

- Il connaissait aussi le Saint Coran par CŒUR. Lorsque Hazrat ALI fût MARTYRE, JOHN resta avec l'Imam HASSAN, et après la mort de l'Imam HASSAN, il resta avec l'Imam Hussein.

 

- Janabe John a été béni, d'être avec les trois IMAMS de la famille du Messager de Dieu(p). Quel veinard !!!!

 

- Quand L'Imam HUSSEIN a quitté Médina, JOHN a insisté pour le rejoindre. La veille d’ASHÛRA, John passa toute la nuit, à aiguiser son épée, en récitant le CORAN.

 

- Le lendemain fût le jour tragique d’ASHÛRA. À l'aube, Ali AKBAR(Le grand fils d’Imam Hussein, qui ressemblait fort au Messager d’Allah(p)), a fait le ADHAN : DIEU est GRAND ! DIEU est GRAND ! DIEU est GRAND ! DIEU est GRAND !

 

- C'était le dernier ADHAN d'Ali AKBAR. Il l'avait récité avec une grande émotion. Les larmes coulaient des yeux d'Ali AKBAR.

 

- Le soleil se leva de l'est. À 10 h du matin, le désert était comme un four. Les AMIS et la famille d’HUSSEIN, souffraient de grandes ÉPREUVES. Ils étaient sans eau, depuis quelque temps, maintenant.

 

- Les soldats de Yazid, ont fait sonner les trompettes, pour commencer la bataille.

 

- Un par un, les amis de L'IMAM, ont pris la permission d'aller au JIHAD. Les uns après les autres, les compagnons d’HUSSEIN tombaient en MARTYRES.

 

- Ils se sont tous battus avec courage, et sont morts en HÉROS.

 

- HUSSEIN, avec son frère ABBAS(Abulfazl), et son fils Ali AKBAR, est allé sur le champ de bataille, et a porté les corps des martyres à la tente.

 

- À midi, après les prières de dhohr, Janabe John est venu voir L'Imam HUSSEIN. Il se tenait en silence, avec les bras pliés. L'Imam HUSSEIN regarda JOHN, et lui dit : JOHN ! Mon ami JOHN ! Qu'est-ce qu'il y a ??

 

- "Mon Maître ! Assez, je ne peux pas supporter de voir plus de souffrance. Je ne peux pas supporter de voir les enfants de bibi FATIMA tués devant moi.

 

- S'il vous plaît, Maître ! Permettez-moi d'aller sur le champ de bataille, et de mourir pour vous" !

 

- "JOHN, tu es un vieil homme ! Le JIHAD n'est pas fait, pour un vieil homme comme toi. Non, JOHN, non ! Je ne peux pas vous permettre de MOURIR" !

 

- John était déterminé à obtenir la Permission :

- "Maître, je sais pourquoi vous ne me laissez pas aller, sur le champ de bataille. Est-ce parce que je suis un esclave noir, et que vous ne voulez pas que le sang d'un esclave noir, se mélange avec le sang de la sainte famille" ?

 

- HUSSEIN a été profondément CHOQUÉ d'entendre cela !

 

- "JOHN ! Mon ami JOHN ! Ne dis pas ça ! Tu sais, que nous les AHLOULBEIT du Prophète(p), ne regardons pas de telles différences" !

 

- "Vas-y, JOHN ! Vas-y ! Et qu'ALLAH soit avec toi" !

 

- HUSSEIN lui-même, a aidé à habiller JOHN. Puis, il a fait monter JOHN sur le cheval, et lui a dit : "En PAIX, JOHN" !

 

- JOHN était très satisfait de lui-même, car il avait réussi à obtenir ce qu'il désirait, alors qu'il se dirigeait sereinement, vers le champ de bataille.

 

- En route pour le champ de bataille, il se remémorait son époque, avec le Saint Prophète(p).

 

- Il s'est souvenu à quel point le Prophète(p) aimait son petit-Fils, HUSSEIN.

 

- John s'est souvenu du jour où Hussein monta sur le dos du Prophète(p), alors qu'il priait. Le Saint-Prophète est resté en Sujud, jusqu'à ce qu’HUSSEIN se retire de son dos.

 

- Le Saint Prophète ne voulait pas blesser, son petit-Fils bien-aimé. Les yeux de JOHN étaient pleins de larmes, alors qu'il atteignit le champ de bataille.

 

       Il a parlé aux soldats, de l'autre côté :

 

- "Regardez-moi ! Vous m'avez vu avec le Saint Prophète(p). Souvenez-vous du Saint Prophète,  en me regardant. Vous dites que le Saint Prophète, est le messager d'ALLAH. Vous vous dites musulmans.

 

- Pensez-vous que le Saint Prophète(p), sera content de vous, quand vous aurez tué son petit-Fils bien-aimé" ??

 

                              Il continua :

 

- "Qu'est-ce que HUSSEIN vous a fait ? Il est innocent. Laisse-le tranquille. Sauvez-vous du FEU de l'Enfer" !

 

- Les soldats de Yazid ibn Muavya  étaient méchants, Ils n'étaient pas prêts à écouter la VÉRITÉ.

 

- Janabe JOHN a été attaqué. Des flèches ont été tirées de toutes les directions. JOHN a courageusement combattu en JIHAD. Il en a envoyé beaucoup, au feu de l'Enfer.

 

- Hélas, un vieil homme comme JOHN, combien de soldats peut-il tuer, assoiffé et affamé qu'il était??

 

   Alors qu'il tombait de son cheval, il criait :

 

- "Mon Maître ! Viens me voir ! Laisse-moi te voir pour la dernière fois".

 

YA ALLAH !

 

- L'Imam HUSSEIN entendit John l'appeler, et il se précipita sur le champ de bataille. ABBAS et Ali AKBAR l'accompagnaient.

 

- HUSSEIN, ABBAS et' Ali AKBAR, sont arrivés sur le champ de bataille, où JOHN a été blessé mortellement, et agonisait.

 

- L'Imam HUSSEIN a placé la tête de JOHN, sur ses genoux. Les LARMES d’HUSSEIN tombaient toutes seules.

 

- "JOHN ! Je suis vraiment désolé ! Pardonne-moi ! Tu quittes ma maison, sans nourriture, ni eau! S'il te plaît, pardonne-moi" !

 

- "Maître ! Pourquoi es-tu désolé ? Tu m'as rendu un grand service, en me laissant me battre, et sacrifier ma vie pour L'ISLAM" !

 

                Janabe JOHN continua :

 

- "Regardez, maître, regardez ! Qui est venu me recevoir ? Le Saint Prophète lui-même est ici. Bibi FATIMA est là. Maître ALI, et maître HASSAN sont là" !!!! ALLAHOU AKBAR !!!!

 

- L'ÂME de Janabe JOHN sortit sereinement pour aller au PARADIS ! Inna Lil-lah Wa Inna ileyhi Raji'oon !

 

- Nous sommes à ALLAH, et vers LUI, nous retournerons !!!!

 

- Repose en PAIX, Janabe JOHN !!!!

Que s’est-il donc passé à Karbala, il y a un peu moins de 14 siècles, pour que cet évènement soit encore vécu à l’heure actuelle avec tant de passion ? Pourquoi L’Imam Hossein (as) s’était-il soulevé contre Yazîd fils de Mo’awiyya malgré le petit nombre des gens qui étaient avec lui? Quels étaient ses objectifs ? L’issue fatale étant prévisible, Pourquoi avoir emmené avec lui les femmes et les enfants ? En quoi cet évènement est-il fondamental dans l’Histoire de l’Islam? Cet évènement qu’on tient a célébrer avec , tant de désir, d’amour et de douleur pour L’Imam Hossein (as) qui se trouve vivant dans les cœurs ?

 

L’Histoire de  Karbala s’est développé et a pris des formes diverses, dépassant les frontières et unifiant tous les peuples : mises en scène, cérémonies de lamentation, remémoration des scènes de l’événement dans le but  d’attendrir les cœurs, à raviver la nature profonde, à développer l’amour pour L’Imam Hossein (as) , à exalter les grandes valeurs humaines telles que la justice, l’amour, la dignité, la piété, la crainte et l’amour de Dieu, à purifier les cœurs, à y faire exploser les trésors cachés, tout en éduquant les âmes, en élevant les consciences, en raffermissant les raisons, en développant les principes fondamentaux de l’Islam.

 

Comme en témoigne l’histoire, l’Imam Hossein (as) ne s’adressait pas uniquement à ses partisans, croyants fidèles indéfectibles, mais à toute personne monothéisme imbue de vérité et de piété quels que soient l’âge, le sexe la nationalité, la race ou encore la couleur de la peau.

 

Le soulèvement de L’Imam Hossein (as), faisant écho à l’amour profond, inné des gens pour la liberté, la vérité et la dignité, a laissé des traces indélébiles dans l’histoire de l’humanité entière jusqu’en Inde où Gândhî déclara un jour : « j’ai appris de Hussein comment être opprimé et remporter la victoire ».

L’événement tragique du martyr de l’Imam Hossein (as) à Karbala a profondément influencé le cours du temps de plusieurs manières, dans les domaines de la philosophie, de la philologie, de la Pensée politique, de la réforme sociale et de la résurgence culturelle dans le monde en générale.

 

Aujourd’hui, l’on peut trouver l’influence du mouvement de « achoura » dans notre contrée ouest africaine aussi bien dans la littérature non musulmane (tajabone) que musulmane.

L’impact du mouvement de « Achoura ou Tamkharit» sur la politique et la culture musulmanes et son rôle à changer et modeler l’histoire de l’Islam et du monde peuvent être discutés sous différents angles : impact sur la Théologie musulmane, sur le Mysticisme, la Philosophie, son impact sur les réformes socio-économiques du monde musulman, son impact sur les révoltes dans le monde musulman ainsi que sur la Culture, la Littérature, les Arts et autres expressions créatives. 

 

Tamkharit ou Achoura est le mois où la justice se souleva contre l’injustice et le vrai contre le faux. C’est le mois, par la ferveur des millions de musulmans qui commémorent le martyr du petit-fils du Prophète de l’islam et le quasi totalité de sa famille à Karbala. C’est le  sang du prince des martyrs qui réchauffe davantage le sang de toutes les nations musulmanes  éprises de paix et de justice. Le Tamkharit ou Achoura doit être toujours maintenu vivant.

L’Imam Hossein cet homme qui a brandi dans les ténèbres de l’injustice et de l’iniquité, le rayonnant flambeau du martyr, a soulevé la bannière de la révolte et enseigné à nouveau aux déshérités et aux va-nu-pieds les mots d’ordre de la victoire du sang sur la glaive au moment ou régnait le fer et  l’acier. Ce qui a abouti finalement au renversement de  la dynastie inique des Omeyyades.

 

Grâce aux gens qui ont le cœur fendu et brisé et qui continuent toujours de porter pendant des siècles durant le deuil à cause de  l’amour qu’ils vouent   à la famille du Prophète Mohammad (PSLF) et de l’achoura ou (Tamxarit) cet événement  sanglant qui sera  toujours perpétué de génération en génération. Sans le soulèvement de Achoura ou  Tamxarit, il serait difficile et même impossible de faire le distinguo entre Islam Originel de Mohammad (PSLF) et celui de la dynastie Omeyyade qui a dirigé le monde musulman pendant  mille mois (93 ans) et a eu toute la latitude de modifier et de changer tout ce qui était  à la portée de leurs mains tachetées du sang des membres de la sainte famille du Prophète (PSLF).

 

Les Omeyyades ont voulu détruire les bases soutenant les principes de l’Islam en créant un Etat basé sur l’ethnie, la race et la langue pour mieux souiller la religion islamique au nom du Khalifat de ce même Islam. On tenta aussi de  ternir son image en pratiquant de l’injustice et menant de  mauvaises actions.

 

L’Imam Hossein (as) s’aperçut que l’on ne pouvait pas rester bras croisés devant de tels faits. En effet, comme nous l’apprend  l’Islam si ses enseignements sont menacés, il est du devoir des responsables musulmans de prendre toute leur responsabilité pour les défendre. Ils doivent dénoncer et faire comprendre aux gens que cela est contraire au vrai  Islam tel qu’enseigné par le Noble Prophète Mohammad (PSLF).Sinon  aucune excuse ne saurait être acceptée de leur part. «Accepter l’injustice et la commettre, sont un. Tous les deux ont une même et seule source, qui est l’impiété ». Selon le Prophète Mohammed (PSLF).

 

Le combat de l’Imam Hossein (as) avait pour but d’établir la justice divine, ainsi que la préservation et la sauvegarde des principes sacro-saints divins. Ce qui a abouti à son assassinat. L’Imam a sacrifié tout son honneur, toute sa vie, celle de ses enfants et tout ce qu’il possédait pour la survie des principes islamiques. Il s’est soulevé contre Yazid ibn Moawiya pour que le pouvoir  ne se repose dans des mains de quelqu’un comme lui ou de gens suivant son exemple. L’Imam Hossein (as) ne pensait qu’à l’avenir de l’Islam et des Musulmans, car l’Islam se propageait grâce à sa souplesse  et l’ordre politique et social qu’il créé  dans les sociétés humaines. L’Imam Hossein (as) se sentait dans l’obligation  de résister à ce pouvoir despotique  quitte à se faire tuer afin de modifier, par son martyre, la situation catastrophique que vivait le monde islamique.

 

Ils ont commis un génocide envers la quasi-totalité des membres de l’illustre famille du Prophète (pslf) dont le seul tort est d’avoir agi pour Dieu et son Prophète Mohammad (plsf) et pour l’Islam.

S’il n y a n'avait pas de « Achoura ou Tamkharit » et le dévouement de la famille du Noble Prophète (pslf), la Révélation de la Mission prophétique et les grandes peines qu’à supportées le Saint Prophète (pslf) pour anéantir les partisans du « Taghoût » l’Islam serait à la portée des Omeyyades. En effet, lui Yazid  répétait toujours: « Point de nouvelle Révélation, plus de Message».

 

Cependant,  il convient de préciser que de nombreux événements ont eu lieu durant ce mois béni contrairement à ce qui est  rapporté de Abu Hurayra  des propos du Prophète (PSLF) : « Allah le Très Haut a prescrit aux enfants d’Israël (Juifs) le jeûne d’un jour dans l’année : le Jour de l’Achoura (10éme jour de Mouharram). Jeûnez-le et montrez-vous généreux envers votre famille ; quiconque se montrera généreux à l’endroit de sa progéniture, Allah se montrera généreux à son endroit toute l’année. C’est en effet le jour où Allah a accordé le pardon à Adam, élevé Idriss à une haute dignité, sauvé Noé en le sortant de sa pirogue, sauvé Abraham du feu, révélé la Thora à Moïse, fait sortir Joseph de la prison, redonné à Jacob la vue, sauvé Job, fait sortir Jonas des entrailles du poisson, fait traverser la mer aux enfants d’Israël, pardonné à David ses péchés, donné la royauté à Salomon, pardonné à Mouhammad ses péchés passés et à venir. C’est également le premier jour de la création ; la première fois où la pluie est tombée était un jour d’Achoura, de même la première fois où la miséricorde divine est descendue sur terre. … C’est le Jour où Allah a créé le Trône, la Tablette et le Calame. C’est le Jour où l’Archange Gabriel a été créé, le Jour de l’Ascension de Jésus et ce sera le Jour de la fin du monde ».

 

En effet, il est rapporté des Imams de la demeure du Noble Prophète Mohammad (PSLF),Gardiens de la tradition prophètique que le premier jour,correspond à la libération du Prophète  Yousouf de la prison où il était détenu  par Pharaon; le cinquième jour est celui où Moussa traversa la Mer Rouge d’après le livre intitule « Tawdhihul Maghâsside »(L’éclairessissement des objectifs) ; toujours par rapport aux événements qui ont eu lieu durant ce mois, il est dit que le septième jour correspond au jour où Dieu s’adressa au Prophète Moussa au sommet du Mont Sinaï ; Le neuvième jour celle où Le Prophète Yunous(Jonas) est rejeté par la baleine, c’est aussi le jour de la naissance du Prophète Yahiya (Jean Baptiste) et de Mariam (la Vierge Marie). Contrairement à la tradition répandue qui veut que tous ces évènements soient intervenus le même jour d’Achoura ou Tamkharit. Alors que dans un hadith rendu célèbre, le Prophète avait ordonné dès la 8 ème année de l’hégire expulsion de tous les Juifs sans exception de la presqu’île arabique.

 

Le jeûne du 10ème jour est aussi le fruit de l’imagination et le récit fort controversé. En effet, il

est dit que le Prophète Mohammad (pslf) D’après Abdallah Ibn Abbas (qu’Allah l’agrée), le Prophète (PSL) est venu à Médine et a trouvé les Juifs entrains de jeûner Achoura et il leur dit : « c’est quoi donc ce jour de jeûne ? ». Ils lui dirent : « c’est un grand jour : Allah y a sauvé Moïse et son peuple. Moïse l’a jeûné en reconnaissance au Seigneur et voilà pourquoi nous le jeûnons ». Et le Prophète (PSL) de leur dire : « nous méritons Moïse plus que vous ». Et il jeûna et ordonna que le jeûne soit observé le 9ème jour ‘’Tachou’a’’. (Boukhari et Mouslim).

Or, pour avoir vécu des années durant avec les juifs, Le Sceau des Prophètes (pslf) ne pouvait ignorer toutes les traditions des juifs et être ainsi mieux informé qui que ce soit. D’ailleurs, dans son discours d’adieu à ARAFAT , il avait annoncé qu’il ne serait pas de ce monde l’année prochaine .Si la fête d’Achoura n’est célébrer  qu’à cause de ces évènements comme il est dit que c’est le jour où Adam fut créé, c’est le jour où le Prophète Ibrahim fut sauvé du bûcher de Nemrod, et ce qui est déjà précité  on arrivera à se demander pourquoi les Musulmans de fêtent t-ils pas NOEL et PACQUES (chrétiennes) et YAWM KIPPOUR (juive)  qui sont aussi des fêtes de gloire pour les  Prophètes (Salut de Dieu sur eux ) de ces deux grandes religions monothéistes ?

Les Omeyyades ont pris les devants pour masquer les crimes odieux perpétrés à l’encontre  de la famille du Prophète. Le Jour de l’An musulman se fête aussi  au premier jour et non au dixième. Ils ont tout fait  pour masquer ce génocide de Karbala. En demandant  aux musulmans de jeûner, de faire l’aumône d’aller rendre visite à un savant, de frotter la tête d’un orphelin, de se raser, de se laver, de… Tout cela représente de bonnes actions certes mais il est absurde de les restreindre ces faits et gestes au seul  jour de Achoura ou Tamkharit.

 

Qui est L’Imam Hossein (as) ? Et que représente-t-il ? L’imam Hussein (as) est le fils de la fille du prophète Mohammed (PSLF), Fatima Zahra, la plus prestigieuse Dame  du monde (as) et de l’Imam Ali (as), fils d’Abi Tâleb. Né à Médine le 3 du mois de Cha’ban en l’an 4 de l’hégire, il était considéré par le Prophète de Dieu (s) comme son fils, (tout comme Hassan (as), son frère). On rapporte du Prophète (PSLF) de nombreuses paroles à leur sujet qui montre le rang élevé qu’ils ont auprès Dieu.

« O mon Dieu ! Je les aime et j’aime ceux qui les aiment ! » « Hussein fait partie de moi et je fais partie de Hossein. Dieu aime celui qui aime Hossein. » « Celui qui aime Hassan et Hossein m’aura aimé et celui qui les déteste m’aura détesté. » « Hassan et Hossein sont les deux maîtres du paradis. »

 Et d’autres encore que le Prophète (s) ne cessait de répéter pour le faire savoir à tout le monde. L’Imam fut nourri de la morale prophétique, fut élevé selon les principes du message Islamique de vérité, de justice, de dignité. Aussi, n’était-il pas comme n’importe quelle personne qui aurait été victime d’une quelconque injustice et qui se serait révoltée.

Non ! Il était L’Imam désigné par Dieu pour diriger les affaires des musulmans selon les directives divines et amener la paix, la justice, la plénitude et l’harmonie avec Dieu, qu’une poignée de gens avides de pouvoir et de richesses ont tué, en manipulant d’autres.

L’Imam (as) a donné sa vie pour ordonner le bien et interdire le mal, il s’est sacrifié pour que reste vivante la flamme de l’amour pour la justice et la vérité et que coulent dans nos cœurs les effusions d’espoir, d’amour, de spiritualité et d’éternité. Le soulèvement de L’Imam Hossein (as), c’est la victoire du sang (Le sang pur de l’Imam Hussein (as) et ses compagnons) sur les armes ; c’est l’appel au soulèvement contre l’injustice, c’est l’appel aux grandes valeurs humaines de sacrifice, d’héroïsme, d’amour, de foie, de patience de dignité ; c’est l’appel à la vérité, à la liberté, à l’humanité, au bien, au retour à Dieu !

De nombreux hadiths évoquent les bienfaits qu’apportent les commémorations du martyre de L’Imam Hossein (as) : le pardon de Dieu, Sa Miséricorde, Ses Bienfaits, l’intercession du Prophète (PSLF) et d’Ahul Beit (as), l’obtention du paradis …

Nous demandons à Dieu, en ce mois de Moharram durant lequel la miséricorde divine est descendue, qu’Il nous fasse réussir la commémoration d’Achoura, source de bénédiction divines, et que nous soyons prêts à accueillir L’Imam Hussein (as), corps et âmes, pour pouvoir bénéficier de ses effusions .

En ces jours de commémoration du martyre de L’Imam Hossein (as) et ses compagnons, il est sans doute nécessaire de s’arrêter un peu sur ce que signifie de pleurer un martyre, tant cette question a suscité des controverses.

Certains se sont opposé ouvertement à ces manifestations sous le prétexte qu’elles proviennent d’une conception erronée du martyre et qu’elles suscitent des réactions sociales négatives. Selon eux, une nation pleurs ses martyrs parce qu’ils pensent que le martyre est un signe d’échec, de perte et une source de tristesse et de regret au lieu de s’en réjouir parce que signe de fierté et d’orgueil. Une nation qui pleure son martyr depuis plus de mille ans et qui brûle encore de douleur et de remord ne peut qu’être une nation, encore sous pleure sous un martyr le coup des émotions, donc faible, vaincue. Les pleurs seraient synonymes de faiblesse et de dégénérescence de la nation. Pourtant, le messager de Dieu, le Prophète Mouhammad(PSLF) nous recommandait de pleurer les martyrs.

Hamza, fils d’Abdoul Moutalleb, oncle du noble Prophète (PSLF), était tombé martyr lors de la bataille d’Ouhoud et son nom avait brillé parmi les martyrs des premiers temps de l’Islam. Il avait acquis le surnom de « maître  des martyrs ». Sa tombe située parmi celles des martyrs de Houhou, est à l’heure actuelle un lieu de visite pour tous ceux qui se rendent à la ville illuminée de Médinatoul Mounawara. Hamza avait émigré de la Mecque pour  Médine où il était demeuré seul jusqu’au moment de son martyre. Aussi, quand le prophète, revenant à Médine après la bataille d’Ouhaoud, entendit des pleurs dans toutes les maisons des martyrs sauf dans celle de Hamza, dit-il : « personne ne pleure Hamza ? ». Cette parole se rependit rapidement dans toute la ville de Médine. Les femmes qui avaient perdu leurs fils ou leurs maris se précipitèrent vers la maison de Hamza pour le pleurer par respect pour le Prophète et Hamza son oncle.

Depuis lors, c’était devenu une habitude pour quiconque désirait pleurer un martyr, de se rendre d’abord à la maison de Hamza pour le pleurer.

 L’Islam  est favorable à ce que les gens pleurs leurs martyrs, parce que pleurer le martyr c’est participer à son épopée, c’est sympathiser avec son esprit (sa cause) et concorder avec ses activités, ses mouvements et son courant.

Après la tragédie d’Achoura, le martyr de l’Imam Hossein (as) a occupé une place centrale sur la philosophie  du martyr et en représente le point culminant.

De nombreux hadiths nous confirment les biens des pleurs sur le martyre de L’Imam Hossein (as). En voici quelques uns :

L’Imam Hossein disait de lui-même : « Je suis le tué qu’on pleure de larmes intarissables. Aucun croyant ne m’évoque qui ne se met à pleurer ». C’est-à-dire : « Je suis celui sera  abattu apparenté aux larmes et aux pleurs de leur cause ». Le sixième Imam, l’Imam Jafar Sâdiq (as) rapporte de son père, l’Imam Bâqer (as) : « Celui qui verse une larme, même de la taille d’une aile de mouche, sur ce qui est arrivé à l’Imam Hossein (as), Dieu lui pardonnera ses péchés même si ils étaient beaucoup plus  abondants que l’écume de la mer ».

Il déclara par ailleurs : « celui qui parle de la (tragédie) de l’Imam Hossein (as) et fait pleurer, gagne le paradis ». Et il ajouta : « celui qui l’évoque seul et pleure, gagne le paradis ».

Le noble coran évoque en plusieurs circonstances les mots « pleurs », ‘’pleurer’’ (bakâ ou bukâ) :

(« Le ciel et la terre n’ont pas pleuré sur eux »)(v 29, S La Fumée XLIV ‘eux’ c’est-à-dire Pharaon et ses soldats).

(« Il tombait prosterner en pleurant quand les versets du Miséricordieux leur étaient communiqués »)(v58, S Mariam XIX).

 

- ‘Ils’ c’est-à-dire les prophètes élus).

(« Ils tombent sur leurs faces en pleurant, leur humilité augmente ») (v109 ; S le voyage nocturne, XVII) – ‘ils’ : ceux qui ont déjà reçu la science, et le Coran leur étant lu).

 

 

« Ils revinrent le soir chez leur père en pleurant »)(v16, S Yousouf, XII) ‘ils’ c’est-à-dire les frères de Yousouf après l’avoir jeter dans un puits, à la différence du père de Yousouf (as) qui pleura de tristesse, après la disparition de Yousouf (as) à en perdre la vue)(« Ils ont ri un peu – et vont beaucoup pleurer »)(v82, S Le repentir, XI) ‘ils’ ; ceux qui n’ont pas voulu aller au combat)

 

(« Vous riez et vous ne pleurez pas ? Vous êtes complètement insensibles ») (v60-61, s L’étoile, LIII) ‘vous’ : les mécréants qui ne croyaient pas à l’avertissement du Prophète Mouhammad (ç))

 

Enfin le noble coran rappelle que tout vient de Dieu et que revient à Dieu, même les pleurs :

(« C’est lui qui fait rire et fait pleurer »)(v.43, s L’étoile LIII

En relisant ces versets, on peut constater que les pleurs peuvent exprimer des sentiments bien différents :

- Il y a des pleurs par crainte de la Majesté de Dieu (de Ses châtiments) et de Sa Beauté, crainte mêlée à l’humanité, au respect et à une sorte de pudeur. Selon les propos de l’Imam Ali (as), ces pleurs sont une des clefs de la miséricorde divine, ils illuminent le cœur et le protègent de la récidive dans le péché.

 

L’Imam Sadiq (as) disait que les choses de ce monde étaient limitées ‘ sauf les larmes car une goutte d’elles peut éteindre une mer de feu.’ C’est-à-dire, une mer de la colère divine s’éteint avec une larme de crainte de Dieu. Les larmes nettoient de la poussière de l’avilissement. Dieu protège du feu tout visage sur lequel ont coulé de telles larmes et Il fait miséricorde à tout un peuple s’il s’y trouve une seule personne qui pleure de crainte de Lui.

La plupart des larmes de nos grands hommes saints étaient de cette sorte, de crainte de faillir à leur devoir devant Dieu Tout-Puissant et de ne pas assez le servir. - Il y a les pleurs de désir, désir de rencontrer Dieu, son Messager et les gens purs de sa maison, et notamment L’Imam du Temps (que nos âmes soient en rançon pour eux), le désir de tomber martyre, de se rendre à la maison sacrée, sur les tombes des infaillibles (as), notamment celle de L’Imam Hossein (as), le désir d’atteindre le Paradis la satisfaction de Dieu .Tous ces pleurs laissent des traces profondes dans l’âme humaine.

 

-Il y a des pleurs de honte, de regret d’avoir désobéir à Dieu, d’avoir commis des pêchés, d’avoir laissé passé des occasions de se perfectionner ou de se rapprocher de Dieu ; des pleurs de repentir. Ce sont des pleurs qui attirent la miséricorde divine et préparent la voie pour l’acceptation du repentir.

 

« De la noblesse de l’homme, ses pleurs sur le temps passé. », dit L’Imam Ali (as). L’Imam Sadiq (as) rapporta ce que Dieu avait inspiré au Prophète Daoud (as) : si un croyant a commis un pêché qu’il a ensuite rejette, et qu’il en a honte et s’en repent, Dieu lui fait miséricorde. Les anges font oublier ce pêché, et le remplacent par la suite, par une rétribution et une récompense.

 

Donc, en résumé, les pleurs peuvent avoir des aspects positifs et des aspects négatifs, selon les causes, les motivations et les objectifs. Aussi est dans l’erreur celui qui pense que les pleurs ne sont qu’une manifestation néfaste, qu’une expression négative de sentiment, de tristesse et de souffrance. En effet, les pleurs sont spécifiques aux hommes (tout comme les rires) et laissent des traces profondes dans les sentiments humains. Ils accompagnent habituellement une sorte de sensibilité et d’émotion. Dans de telles situations, l’homme ressent la proximité de la personne bien-aimée qu’il pleure et s’associe à elle, à ces idées et à ses actes. Les pleurs expriment de l’amour, impliquant une sortie du cadre du « moi ».

Aussi, si les savants religieux qui sont les fidèles dépositaires de la sauvegarde de cet attachement à L’Imam Hossein (as), pouvaient exploiter ses sentiments humains en les poussant sur la voie de L’Imam Hossein (as), ils pourraient réformer le monde entier. Le secret de la pérennité de Hossein (as) réside d’une part dans sa dimension émotionnelle.

Les pleurs sur L’Imam Hossein (as) assurent la permanence de ces racines émotives dans les âmes et empêchent d’affaiblir et de disparaître. De là, nous comprenons la sagesse des recommandations des Imams (as) de pleurer sur L’imam Hossein (as).

 

Les pleurs sur le martyre renferment une dimension sociale par l’esprit de l’Islam qu’ils impliquent. Serigne Touba Khadimou Rassoul(ra) a dit dans uns de ses recueil de poèmes Ghassida Houqal Bouka-ou:’’ Il est un droit de pleurer pour les Maîtres  morts que les cieux et la terre pleurent en longueur’’ Cheikh Sidi Hajji Malick Sy a dit également dans son recueil de poèmes ‘’La Qad Haja Qalbii’’ dans lequel était évoqué le drame de Karbala et l’obligation de verser pour le Musulman: ‘Est t-il un péché sur celui qui pleure le jour ou le Petit-fils de l’Envoyé est tue ?.

 

« Ne croyez pas que l’objectif est le but de ces cérémonies funèbres et ses cortèges, s’arrêtent au niveau des pleurs sur le Maître des martyres (as). Le maître des martyres n’a pas besoin de ces pleurs, et ces pleurs en soi n’ont aucune utilité. Le plus important est que ses assemblées réunissent les gens et les orientent dans une seule direction… Ce n’est pas sans raison que certains de nos Imams (as) ont demandé du haut de la tribune que soient tenues des oraisons funèbres sur eux (as) après leur mort.

Ce n’est pas sans raison n’ont plus que nos Imams (as) on dit que celui qui pleure ou qui fait pleurer quelqu’un gagne le paradis, et que celui qui s’efforce de pleurer (fait semblant) obtient également le paradis. La question n’est pas de pleurer ni de faire semblant, mais c’est une question politique. Nos Imams désirent- grâce à leur clairvoyance et leur profonde vision divine- que les rangs du peuple s’unifient et se mobilisent par différentes voies pour se protéger des malfaisances »

Il ajoute par ailleurs, que l’objectif est le « rassemblement sous une bannière unique, derrière une idée unique et rien ne peut le réaliser autant que les condoléances au Maître des Martyres (as).

« Ils ne comprennent pas que ces condoléances et ces oraisons funèbres formes l’homme et construisent sa personnalité(…) et qu’elles aident à la propagande contre les oppresseurs et les tyrans. Ce qui doit se passer, c’est de mettre en évidence celui qui se joint à l’opprimé. Et cela doit rester ainsi jusqu’à la fin des temps ».

Lorsque le Prophète (PSLF) parlait de ce qui fondamentalement sauvegardait toute chose de « l’Islam » jusqu’à maintenant, il disait : et moi je suis de Hussein (as), c’est-à-dire que c’est lui « L’Imam Hossein (as) » qui protège la religion, que c’est son sacrifice et son offrande qui ont sauvegardé l’Islam et qui continuent de le sauvegarder, et nous devons à notre tour le protéger (…)

« Quand les gens voient que le Maître des Martyres a offert ses fils sur le champ de bataille et qu’ils ont été coupés en morceaux, il leur devient facile d’offrir leurs fils. Cela est un symbole du don (de soi) que nous avons hérité de Karbala et qui à des conséquences sur l’ensemble des aspects de la vie.  Ainsi, il s’agit d’éduquer notre cœur et de le vivifier à travers notre Amour pour L’Imam Hossein (as), pour ce quoi il s’est battu et par quoi il s’est battu. Il s’agit également de l’attendrir devant l’intolérable évocation du massacre de L’Imam Hossein (as) et ses compagnons, et de le raffermir devant ses ennemis et les ennemis de Dieu.

Et ! Comment ne pas pleurer quand le ciel et la terre pleurèrent L’Imam Hossein (as), au moment de la tragédie de Karbala ! Nos cœurs seraient-ils plus durs que la pierre ?

« Toute chose pleura sur L’Imam Hossein (as), même les bêtes sauvages dans les déserts, les poissons dans la mer, les oiseaux dans le ciel. Pleurèrent aussi sur lui, le soleil, la lune et les étoiles. Le ciel et la terre, les croyants des hommes et des djinns, l’ensemble des anges des cieux et des terres. ».

 

 

Association Ali Yacine (as)

pour le Développement Humain Durable

 Dakar, le 17octobre 2015

 

 

 

mercredi, 19 septembre 2018 09:39

HOMMAGE À ABÛ FADEL ABBAS :

              

- ABBAS ibn Ali ibn Abi-Talib, est le fils de ALÎ IBN ABI TALIB, le premier IMÂM  CHI'ITE ..

- Et de FATIMA bint Hizam al-Qilabiyya, qui fut son épouse après la mort de sa première femme FATIMA ZAHRA, la fille du Prophète MUHAMMAD .. 

- ABBAS ibn ALÎ est connu par les CHI'ITES  pour sa LOYAUTÉ envers son demi-frère AL-HUSSEIN ibn Ali, le troisième imam CHI'ITE .. 

- Il est connu également, pour son RESPECT pour les Ahl al-Bayt, et pour son RÔLE durant la bataille de KARBALA ..

                    ENFANCE et FAMILLE :

- ABBAS ibn Ali, est né en mai 647, au mois de Shaban, de l'an 26 du calendrier hégirien .. 

- Descendant direct de la famille Hachemite, ABBAS a 3 frères : Abdullah ibn Ali, Ja'afar ibn Ali et Usman ibn Ali. 

- La tradition CHI'ITE raconte qu'il n'a pas ouvert les yeux, jusqu'au moment où son demi-frère HUSSEIN l'a pris dans ses bras .. 

- ABBAS se maria à une lointaine cousine, Lubaba bint Ubaydillah. Ils ont eu 3 enfants : Fadl, Qasim et Ubaydullah.

                      BATAILLE de SIFFIN :

- ABBAS fit ses premières armes en tant que soldat durant la bataille de SIFFIN, un des conflits majeurs de l'année 657 ..

- Les musulmans se divisèrent entre les partisans du père de ABBAS, Ali, et entre ceux de Muawiya ibn Abi Sufyan, le gouverneur de la Syrie .. 

- Durant la bataille, ABBAS porta les vêtements de son père, qui était connu pour être un grand guerrier ..

- ABBAS tua beaucoup de soldats ennemis, et les forces de Muawiya le prenaient pour Ali .. 

- Cependant, quand le véritable Ali apparut sur le champ de bataille, les hommes de Muawiya furent étonnés de le voir, et ils se demandèrent qui était l'autre homme. 

- C'est ainsi que ALI présenta ABBAS en disant : « C'est ABBAS, la LUNE de la famille Hachémite ».. 

- Il fut ensuite entraîné par son PÈRE ALI, à L'ART du COMBAT, et c'est pour cela, qu'il ressemblait beaucoup à son père sur le champ de bataille ..

                   BATAILLE de KARBALA :

- ABBAS montra sa loyauté à HUSSEIN durant la bataille de KARBALA .. 

- Après que Yazid succéda à son père Muawiya en tant que CALIFE, ce dernier demanda à HUSSEIN de lui jurer allégeance, mais celui-ci refusa et affirma que : 

- « Yazid est un IVROGNE, un coureur de jupons qui n'est pas taillé pour diriger, et ces actes sont interdits en ISLAM » .. 

- Yazid, avec l'aide d'Ibn Marjana, conspira pour tuer HUSSEIN : il lui fit envoyer une lettre qui prétendait être, de la part de la ville de KOUFA ..

- Lui demandant de venir dans la ville, pour les aider à suivre le droit chemin de L'ISLAM et de les guider, ce qui fut accepté par HUSSEIN .. 

- En 680 (en 60 d'après le calendrier musulman), il quitta Médine avec un petit groupe composé de ses compagnons, ainsi que de sa famille, et pris la route vers KÛFA .. 

- Il envoya son cousin Muslim ibn Aqeel, en reconnaissance à KÛFA, lui demandant de l'aviser de la situation ..

- Mais quand HUSSEIN fut proche de la ville, il se rendit compte que son cousin avait été tué. 

- Peu après, HUSSEIN et son groupe furent interceptés et contraint de faire un détour, ce qui le mena à KARBALA, le 2 Muharram en 61.. 

- Le camp que HUSSEIN avait donc installé ici, fut encerclé, et les voies d'accès au fleuve EUPHRATE, leur étaient barrées .. 

- Car elles étaient gardées par des soldats. Les réserves d'eau du camp, furent à sec le 7 Muharram. C'est là, que ABBAS IBN ALI intervient ..

                                MARTYRE :

- L'EUPHRATE étant gardé par l'armée de Yazid, pour empêcher le camp de HUSSEIN de se procurer de l'eau ..

- ABBAS pouvait, grâce à ses aptitudes et à sa bravoure, traverser les lignes ennemies, rejoindre la rivière et se procurer de l'eau, pour rentrer ensuite seul au camp de HUSSEIN .. 

- Cependant, ABBAS ne fut pas autorisé à se battre, mais seulement à ramener des OUTRES d'eau. 

- Quand ABBAS partit pour accomplir sa MISSION, il possédait seulement une lance ainsi qu'un SAC, permettant de contenir l'eau, en plus d'un cheval .. 

- Il passa le blocus imposé par l'armée de Yazid, atteignit le fleuve et remplit le sac de la précieuse eau .. 

- La LOYAUTÉ d'Abbas envers HUSSEIN, était si grande, qu'il ne but pas une goutte d'eau .. 

- Après avoir rempli L'OUTRE, il repartit vers le camp de son demi-frère, mais fut assailli par derrière, et un de ses bras fut AMPUTÉ .. 

- Surmontant la douleur, il continua sa route dans l'espoir d'atteindre le camp, mais il fut une nouvelle fois attaqué dans le dos et perdit son autre bras ..

- Il décida donc de TRANSPORTER le SAC contenant l'eau, à l'aide de sa BOUCHE ..

- Les hommes de Yazid, lui tirèrent dessus et une des flèches PERÇA le SAC, et l'eau fut répandue sur le sable .. 

- L'instant d'après, ABBAS fut atteint par une flèche qui lui transperça l’ŒIL, et un des soldats le frappa à la tête avec une masse, ce qui fit chuter ABBAS de son cheval, et il s'effondra au sol .. 

- Durant sa chute, il cria : « Ya Akkha » (« Oh FRÈRE »), appelant HUSSEIN ..

- Il fut donc tué un vendredi, le 10 Muharram près de L'EUPHRATE .. Depuis ce jour, il est surnommé le héros de « Al-Qamah », un autre nom donné au fleuve ..

- Et sa mort est généralement commémorée la nuit du 8 Muharram .. 

- Les CHI'ITES pleurent la MORT de tous les MARTYRES associés à HUSSEIN, ce même mois de Muharram, le premier du calendrier islamique, principalement les dix premiers jours .. 

- Ses fils Fadl ibn Abbas, et Qasim ibn Abbas, périrent eux aussi, à KARBALA ..

- Ubaydullah ibn Abbas survécut, et a pu poursuivre la lignée de ABBAS, à travers ses cinq fils ..

- ABBAS est enterré à l'endroit, où il chuta de son cheval à KARBALA, la mosquée Al ABBAS  fut construite autour de sa TOMBE ..

- Laquelle, est visitée par des MILLIONS de PÈLERINS, qui lui rendent HOMMAGE, chaque année ..

À suivre ..

Le PARDON et la TOLÉRANCE, sont une VALEUR qui fait défaut à l'humanité, en cette période noire de L'HUMANITÉ ..

- Le JOUR de ACHOURA, dans l’après-midi, l’IMÂM HOUSSEIN (as) ne pouvant plus se maintenir sur son cheval Zuljanna, était tombé par terre. 

- Puis un long moment de silence s'en est suivi. Personne parmi les ennemis, n'a osé s'approcher de lui, pour lui apporter le COUP FATAL .. 

- Un ennemi s'est avancé vers lui, mais vite, il a rebroussé chemin, car il a été témoin d’une chose INCROYABLE. 

        Savez-vous de quoi il fût témoin ??

- Il a entendu l’IMÂM HOUSSEIN (as) murmurer. Il a déduit que celui-ci, était sûrement en train de les MAUDIRE. 

- Mais en s'approchant plus près de HUSSEIN,  il a entendu des Paroles Extraordinaires, et qui ne peuvent provenir, que d’une PERSONNE EXTRAORDINAIRE, HORS du COMMUN .. 

- L’IMÂM HOUSSEIN (as) faisait une PRIÈRE pour ses ENNEMIS : « Mon DIEU, pardonne à  mon Peuple, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». 

- ALLAHOU AKBAR ! Qui es-tu YA HOUSSEYN ??

- Comment quelqu'un qui AGONISE, peut demander à DIEU, de PARDONNER à ceux qui ont DÉCIMÉ toute sa famille ??????

- Cette GRANDEUR d'ESPRIT, est l'OEUVRE du MAÎTRE de KARBALA !!!!!

- Ceci est un ENSEIGNEMENT, pour tous ceux qui se disent Partisans, de l’IMAM HOUSSEIN (as). Soyez tolérant, pardonnez, même s’il s’agit de vos Pires ENNEMIS ..

- L'ultime TOLÉRANCE, qu’a fait preuve l’IMAM HOUSSEIN (as) face à l’armée de Yazid, une armée assoiffée et au bord de l'épuisement, est un autre exemple de la tolérance. 

- Ainsi, au lieu de profiter de l’occasion et anéantir l’ennemi, l’IMAM HOUSSEIN (as) a apaisé leur SOIF. Même les animaux, avaient goûté à la largesse de l’IMAM (as).

- Voyant ce noble comportement, HUR (as) a  changé de camp. Il s'est présenté devant l’IMAM HOUSSEIN (as), le jour de ASHURA, et a dit : "Est-ce que mon REPENTIR pourrait être accepté ??

- « Oui, avait répondu l’IMAM HOUSSEIN (as). Que DIEU te pardonne. Tu es HUR. Tu es LIBRE dans ce monde, et dans l'AU-DELÀ ».

- Souvenez-vous que le symbole du MASHAYA, est HUR ..

- KARBALA étant la représentation de L'ISLAM PUR et AUTHENTIQUE, nous allons citer quelques VERSETS et HADITHS, concernant ce sujet.

           DIEU dit dans le SAINT QUR'AN : 

- « Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez- vous pas qu'ALLAH vous pardonne, et ALLÂH est Pardonneur et Miséricordieux! »  (24 : 22)

- « Et concourez au PARDON de votre Seigneur, et à un Jardin (Paradis), large comme les cieux et la terre, préparé pour les PIEUX qui dépensent dans l'aisance et dans l'adversité, qui dominent leur RAGE, et pardonnent à autrui, car ALLAH aime les bienfaisants ». (Sourate 3: Versets 133,134)

Notre Saint Prophète (saw) a dit : « DIEU est pardonneur et aime le PARDON ».

- « Optez pour le PARDON, car le pardon ne fait qu'augmenter l'honneur d’une personne, alors pardonnez-vous entre vous ».

L’ÉGALITÉ : la BEAUTÉ de l’ISLAM à KARBALA !

- C’est une valeur qui a fait la beauté de l'islam, et surtout, au temps du Saint Prophète (saw).

- Nous savons que ses compagnons étaient  de diverses origines, il y avait BILAL l'africain, Sohayb le romain, Salman le perse, et beaucoup d'autres.

- Il y avait aussi des gens d'origine noble, et d'autres d'esclaves affranchis.

- Et la beauté dans tout cela, c'est qu'ils étaient ÉGAUX comme les dents du peigne.

- Notre Saint Prophète (saw) dit : « les gens sont égaux comme le sont les dents du peigne. Aucun mérite de l'arabe, sur le non arabe, ni du blanc sur le noir ».

- Les gens dans leurs diversités, sont comme les couleurs d'un tableau, chaque couleur a son MÉRITE, et son IMPORTANCE ..

- À KARBALA, qui est le "MIROIR du VRAI ISLAM", on trouve aussi cette notion d'égalité.

- Ainsi, des gens de diverses origines, ARABES, AFRICAINS, TURCS .. 

- Et de différentes positions sociales, NOBLES et SERVITEURS, étaient tous ensembles dans la PARFAITE ÉGALITÉ, et reflétaient le VRAI VISAGE de L'ISLAM ..

- Ils étaient une dizaine de serviteurs à recevoir l’honneur du shahada, nous allons citer deux personnalités d'entre eux :

                           ASLAM le TURC :

- ASLAM ibn Amrou, d'origine turc, qui avait servi L'IMAM HOUSSEYN (as) une dizaine d'années, était présent à KARBALA. 

- Après avoir eu l'autorisation DE HOUSSEIN, il a combattu l'ennemi avec BRAVOURE. Quelque temps après, il est tombé de son cheval, et L'IMAM HOUSSEYN (as), s'est précipité vers lui, l'a pris dans ses bras, et il a mis sa joue contre la sienne, les LARMES aux YEUX. 

- ASLAM a ouvert ses yeux et de tout sourire, a dit en voyant L'IMÂM : « Qui suis-je, pour que le fils du PROPHÈTE (saw), mette sa JOUE contre la mienne ? » ALLAHOU AKBAR !!!

                       JOHN l’AFRICAIN :

- L'autre exemple, est celui de JOHN, qui était d'origine africaine, et qui a servi janabé Abou Zar. 

- Après la mort de ce dernier, il a servi L'IMAM HASSAN (as), puis L'IMÂM HOUSSEYN (as). 

- Quand JOHN tomba par terre, L'IMÂM (as) s'est précipité vers lui, et a dit : « Mon DIEU, illumine son VISAGE, parfume son ODEUR et ressuscite-le, avec MOHAMMAD (saw) et sa FAMILLE ».

- L'IMÂM (as) a agi avec ses SERVITEURS, de la même manière, qu'avec son fils Ali Akbar. Ceci montre, qu'ils étaient "TOUS ÉGAUX aux YEUX de L'IMAM" (as).

                             SACHEZ-LE !!!!!

- KARBALA est SACRÉ, pour chaque goutte de SANG de ses MARTYRES, sans distinction de RACE, ni de CLASSE. 

- Et quand nous les PLEURONS, nous les "PLEURONS TOUS, SANS DISTINCTION AUCUNE" ...

- Comme conclusion, nous pouvons affirmer, qu'il n'y a pas de "PLACE pour les RACISTES, et les discriminateurs dans L'ARCHE de l’IMÂM HOUSSEYN" (as).

      Et pour CLORE, méditons sur ce VERSET : 

- « Ô hommes! NOUS vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et NOUS avons fait de vous, des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'ALLAH, est le plus PIEUX. ALLAH est certes Omniscient et Grand-Connaisseur."  (CORAN 49 : Verset 13)

- On dit qu'une IMAGE vaut mille mots .. 

- Savez-vous POURQUOI HOUSSEYN, jeta le SANG de son NOURRISSON, vers le CIEL ???

- Ne PENSEZ pas que ces photos sont faites pour le plaisir des yeux : Elles ont chacune une histoire ..

- Le SANG de ce NOURRISSON, est un symbole de l'Amour de HUSSEIN, pour son SEIGNEUR ..

             HUSSEIN a tout donné à DIEU : 

   1- Ses enfants. 

   2- Ses AMIS. 

   3- Sa propre VIE. 

   4- et le sacrifice ULTIME : ce NOURRISSON !!!
...

mercredi, 19 septembre 2018 09:29

ACHOURA : UNE GRÂCE POUR L'HUMANITÉ

Mesdames et messieurs, 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam, 

Pureté et louanges infinies à Allah, le Seigneur des mondes ! Prions-Le pour qu’il déverse sa miséricorde intarissable, son salut et sa paix sur le Prophète Mouhammad, le dernier des prophètes, après qui il n’y aura point de prophète, ainsi que sur les membres purifiés de sa sainte Famille et sur tous ceux qui l’ont suivi et ceux qui le suivront dans l’obéissance absolue et dans la dignité jusqu’à la fin des temps.

Rendons grâce à tous ceux qui, à quelque titre que ce soit, en quelque lieu que ce soit, en tous les temps, ont travaillé, travaillent ou  travailleront à faire apparaître la vérité d’Allah pour faire triompher l’Islam authentique qui nous mènera à Dieu.

Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Lorsque le Centre culturel islamique d’Iran de Bamako m’a fait l’honneur de me demander, en tant que journaliste capable de quelques recherches, de préparer en français un exposé sur le sens de la célébration  du jour de l’Achoura, j’ai accepté la demande avec beaucoup de bonheur et je me suis mis à la tâche avec beaucoup d’enthousiasme. N’étant pas théologien de formation, je voudrais, dès à présent, solliciter votre indulgence. Car ma communication ne sera pas à la manière des théologiens, elle ne sera pas non plus celle d’un jurisconsulte. Mais je m’efforcerai de vous la rendre avec toute l’honnêteté dont je suis capable. 

Mon propos pourra donc paraître brutal en quelques endroits, peut-être choquant en d’autres. Ce serait simplement l’expression d’une honnêteté intellectuelle. Un journaliste, par nature et par conscience professionnelle, n’est, en effet, pas prisonnier des conformismes et des convenances de chapelle ; il n’est pas non plus obligé de ménager les querelles de clocher. 

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam, 
Permettez-moi, à cet instant, de vous faire part d’une évidence qui me choque et qui, je le crois profondément, choque tous ceux qui sont un tant soit peu soucieux de l’état lamentable dans lequel se trouve aujourd’hui l’islam dans le monde, face aux attaques de plus en plus perfides, cruelles et blasphématoires des adversaires de la religion de Mouhammad. Je constate avec beaucoup d’amertume, en effet, qu’au moment où les musulmans, avec le plus haut niveau de formation, sacrifient beaucoup de temps au dialogue islamo-chrétien, ils sont incapables, entre eux adeptes du Coran, de tenir le moindre dialogue à même de dissiper des malentendus qui n’ont pas de raison d’être entre eux. C’est triste, c’est affligeant. 

Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Je ne demanderai pas votre autorisation pour abuser  de votre temps. Vous êtes un beau peuple parce que vous êtes un peuple patient. Et j’ai plaisir à rester longtemps en face de vous. Permettez-moi donc une digression. Dans la sourate 33, verset 33, Allah l’Omniscient proclame : « …Dieu ne veut autre chose, en vérité, que faire partir de vous la souillure, gens de la Maison, et vous purifier de purification ». En demandant aux théologiens musulmans de tous bords  qui sont ces gens que Dieu veut purifier de toute souillure, ils sont unanimes à répondre qu’il s’agit de certaines personnes distinguées de  la Demeure prophétique. Tous sont bien unanimes à dire , en effet, qu’il s’agit bien de certaines personnes distinguées, ce qui est conforme à la tradition de Dieu dans la révélation de Son message, depuis notre ancêtre Adam jusqu’à Mohammad. Dieu proclame : « Cependant, jamais, tu ne trouveras de changement dans la conduite de Dieu » (Sourate 48, verset 23). D’où le verset 24 de la sourate 2 explicitant au Prophète Ibrahim la conduite (ou tradition) immuable d’Allah : « Et Ibrahim ! … quand son Seigneur l’eut éprouvé par certaines paroles et qu’il les  eut accomplies, le Seigneur dit : "Oui, Je vais faire de toi un dirigeant (Imam) pour les gens." - " Et de ma descendance ? " demanda-t-il. – "Mon pacte, dit Dieu, ne touche pas les prévaricateurs"».

Nous voyons bien donc que Dieu purifie certaines personnes, dans les Maisons des prophètes, à l’exclusion d’autres membres des mêmes familles. Dans tous les cas, si Allah dit qu’Il va purifier de toute souillure certaines gens de la Maison du Prophète Mouhammad, c’est que ces personnes distinguées doivent avoir bien existé. Or, une des conduites (traditions) de Dieu, depuis notre ancêtre Adam jusqu’à Mouhammad, c’est de faire succéder chaque prophète par douze membres de sa descendance  (l’on comprendra peut-être mieux en disant de sa famille ou de sa lignée). Cette tradition divine a été si bien respectée – car « …" jamais, tu ne trouveras de changement dans la conduite de Dieu " », proclamation d’Allah – que même Jésus Christ qui ne s’est point marié, a fortiori d’avoir des enfants, a eu douze Apôtres comme successeurs pour porter à travers le temps le message de l’Eglise.  Cela nous dispense des polémiques quant au nombre de successeurs authentiques de chaque Prophète. Les successeurs purifiés des Prophètes sont certainement ces Gens que Satan (Chaïtône) se dit incapable d’induire dans l’erreur, voire d’égarer. En effet, Allah dans sa mansuétude suprême, nous signale dans le Coran (Sourate 38 – Çôd, versets 70 à 83), certainement en guise d’avertissement, l’épisode suivant dans la création du premier homme, Adam : 

70-  il m’est seulement révélé que je suis un avertisseur clair, rien d’autre, - 

71- quand ton Seigneur dit aux anges : Oui, Je vais créer d’argile un être humain.

72- Quand, donc, Je l’aurai bien formé et lui aurai insufflé de Mon esprit,  alors jetez-vous devant lui, prosternés.

73- Les anges, donc, tous ensembles se prosternèrent.

74- Sauf Satan, qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre de mécréants.

75- Alors, Dieu : « O Satan, qui t’a empêché de te  prosterner devant ce que J’ai créé de Mes deux mains ? 

T’enfles-tu d’orgueil ? Ou veux-tu être du nombre des hautains ? »

76 – « Je suis meilleur que lui, dit Satan : Tu m’as créé de feu, et Tu l’as créé d’argile. »

77 – « Eh bien, sors d’ici, dit Dieu ; car te voilà banni, en vérité ; 

78 oui, et sur toi Ma malédiction jusqu’au jour de la Rétribution ! »

79 – « Seigneur, dit Satan, donne-moi donc un délai jusqu’au jour où ils seront ressuscités. »

80 – « Eh bien oui dit Dieu tu es de ceux à qui délai est accordé 

81 - jusqu’au jour de l’Instant Connu ».

82 – « Par Ta puissance ! dit Satan. Alors très certainement, je les ferrai errer, tous,

83  - sauf, parmi eux, tes esclaves choisis ».

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam, 

Cette révélation divine nous oblige à croire qu’il y a bien des gens choisis, purifiés de toute souillure par la volonté d’Allah Lui-même, non sujets à l’erreur, incapables de commettre le moindre péché, députés à l’humanité pour être des guides (Imams). Satan lui-même reconnaît n’avoir aucune emprise sur eux. Nous appartient-il, à nous, de nier leur existence, l’évidence de ce que Dieu a voulu dans son Omniscience ? Les Gens choisis, par la volonté de Dieu Lui-même ont existé et existeront toujours jusqu’à la fin des temps. Trêve donc de polémiques.

Mais qui sont donc les Membres purifiés de la Famille du Prophète Mouhammad ? Ces personnes distinguées qui sont potentiellement ses successeurs ?  Les sources les plus anciennes et les plus récentes d’ailleurs, mentionnent les douze Khalifes issus de la descendance de Mouhammad. Chez nous, l’écrivain Amadou Hampâté Ba, qui est aussi un grand Cheick de la Tariqa Tidjaniya, les signale dans son ouvrage Vie  et enseignement de Thierno Bocar, le sage de Bandiagara à la page 242 en note 2 en bas de page : « Ali Ibn Talib, jeune cousin du Prophète, se tint constamment à ses côtés depuis son plus jeune âge et fut l’un de ses meilleurs soutiens. Il épousa sa fille Fatima. De leur union naquirent Hassan et Hussein, qui furent les deux premiers de la lignée des " onze Imams " (douze avec Ali), hautes et nobles figures spirituelles de l’Islam, particulièrement vénérées par les Chi’ites ». Amadou Hampâté Ba, qui est aussi un grand maître dans l’arithmologie islamique (la science des nombres en Islam), note que « … le nombre douze… symbolise, lui, l’action dans le monde et le sacrifice ». Vous  qui avez été à l’école occidentale, rappelez-vous que Pythagore (VIè siècle avant JC) disait déjà que «… les nombres gouvernent le monde ». De ce point de vue, il est heureux de savoir que toute la vie des douze Imams de la descendance de Mouhammad a été faite d’action au service d’Allah, allant jusqu’au sacrifice suprême. Le martyre de l’Imam Houssaïn en constitue le summum.  

Mentionnons rapidement, dans l’ordre, les douze Imams issus de la descendance de Mouhammad : Ali Ibn Tôlib, Hassan Ibn Ali, Houssaïn Ibn Ali, Ali Ibn Houssaïn, Mouhammad Ibn Ali, Dja’afar Ibn Mouhammad, Moûssa Ibn Dja’afar, Ali Ibn Moûssa, Mouhammad Ibn Ali, Ali Ibn Mouhammad, Hassan Ibn Ali et Mouhammad Al Mahdi Ibn Hassan. Tous ont historiquement existé et chacun d’eux a été en son temps le meilleur des hommes tant dans la piété que dans la connaissance. Les ignorer relève certainement d’une méprise injustifiable. 

Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Ceci m’amène maintenant à aborder la question de l’Achoura. Qu’est-ce que Achoura ? La commémoration du jour de l’Achoura est l’une des questions les plus controversées dans la pratique de l’Islam chez nous et dans le monde. Tous les musulmans du monde sont d’accord que c’est une journée à célébrer, mais ils divergent dans la façon de le faire. Le problème se situe à un seul niveau : Achoura : "jour de fête ou jour de deuil?"

Les Chiites sont unanimes à clamer que c’est plutôt un jour de deuil, le jour où une immense tristesse s’est abattue sur la famille du Prophète par l’assassinat de l’Imam Houssaïn, petit fils de Mouhammad, deuxième fils de Ali Ibn Tôlib et Fâtimata Zahra, frère cadet de l’Imam Hassan. Les Sunnites avancent divers arguments pour dire qu’Achoura est un jour de fête et ils le célèbrent différemment, selon les pays et les milieux, certains par le jeûne, d’autres par des actions mâtinées de bringue et de ribote, souvent comme s’il y avait un Dieu fêtard admirant leurs scènes de liesse. 

Achoura, c’est le dixième jour du mois de Mohharam, premier mois dans le calendrier lunaire (c’est tout comme si l’on désignait le 10 janvier dans le calendrier  grégorien). C’est ce jour que l’Imam Houssaïn a trouvé le martyr dans le désert de Karbala, sous un soleil de plomb, par les sabres et les lances perfides et ignobles des bandes de nervis  obéissant aux ordres de Yazid. L’Imam Houssaïn fut assassiné  par des coups portés sur sa nuque, son corps a été mutilé (tête, bras et jambes coupés, poitrines déchiquetée, etc.). Son noble corps a même été soumis aux piétinements indécents des chevaux des adversaires sans foi. La petite troupe de l’Imam Houssaïn ne dépassait guère les trois cents personnes, face à une déferlante humaine de 30 000 chiens de guerre assoiffés du sang des nobles descendants du Prophète Mohammad. La bataille a été cruelle, inhumaine, car l’ennemi était sans dignité. L’Imam Houssaïn  succombera, à 57 ans, après le massacre de 72 de ses compagnons, dont des membres de sa famille. C’était en l’an 61 de l’Hégire.  Les survivants de la tragédie de Karbala ont été capturés, enchaînés comme de vulgaires esclaves jusqu’à Damas, devant l’ignoble Yazid. La tragédie de Karbala a été retenue par l’histoire. Par là, nos ancêtres à nous les Maliens n’ont eu, depuis, d’autres appellations pour nommer le mois de Mohharam que la proposition « Djon minè kalo », c’est-à-dire le mois où « les esclaves ont été capturés ». Qui sont les esclaves qui ont été capturés ? Ce sont uniquement les membres de la Famille du prophète et ceux qui les ont défendus. Au point que le grand écrivain musulman, Ibn Kathir, qui n’est pas du tout un chiite, a pu écrire : « Les ennemis de Ahlul Bayt (la famille du Prophète) parmi les habitants de Syrie se sont habitués, après le massacre de Karbala, à fêter le jour d’Achoura. Ils se préparaient et préparaient d’immenses choses destinées à la fête ; ils se montraient joyeux par animosité envers les partisans de la famille du Prophète…». Pour toutes ces raisons, Achoura ne peut nullement être pour les chiites un moment de réjouissance, ne serait-ce que pendant une seconde. 

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam, 
Jamais musulman ne fut atrocement assassiné comme l’Imam Houssaïn le fut. Pour vous en donner une idée, imaginez un peu les sbires du Maréchal Mobutu Sésé Séko en train de déchiqueter l’opposant Pierre Mulélé. Imaginez Prince Johnson, tout en buvant tranquillement sa bière, en train de faire couper les oreilles, les doigts, les pieds et le sexe du président Samuel Doe pour ensuite traîner son corps dans les rues de Monrovia et le livrer au regard de qui veut. Ce fut le cas de l’Imam Houssaïn, et pire encore. Pourtant, aucun contemporain de l’Imam Houssaïn n’ignorait que le Prophète a dit : « Al Houssaïn fait partie de moi et je fais partie d’Al Houssaïn. Allah aime celui
qui aura aimé Al Houssaïn ». Ceux qui l’ont assassiné savaient tous que le Messager de Dieu a plusieurs fois répété : « Celui qui aime Al Houssaïn m’aura aimé, et celui qui le déteste m’aura détesté ». Aucun d’eux n’ignorait non plus que notre cher Prophète a lancé cette mise en garde : « Je serai en paix avec quiconque aura été en paix avec Al Houssaïn, et en guerre contre quiconque aura été en guerre contre lui ». C’est donc en toute connaissance de cause que les assassins d’Al Houssaïn ont perpétré leur crime odieux. Rien que pour l’amour de ce bas monde, du pouvoir, du luxe, du libertinage, de la licence, de la débauche. C’est là que nous comprenons tout le sens des propos de l’Imam Al Houssaïn qui a tenu à déclarer : « Je ne me suis pas soulevé de gaîté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion, ni injustement. Je me suis soulevé pour reformer la Umma de mon grand père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père…». 

Nous voyons donc qu’il a voulu consciemment le martyre pour sauver de la perdition le Message transmis par son grand père. En effet, s’il ne s’était pas soulevé, les générations actuelles et futures des musulmans n’auraient sans doute jamais su qu’il y a une voie originelle, pure, sanctifiante, sainte et sublime : la voie voulue par Dieu et enseignée par son Prophète dont les descendants demeurent les dépositaires jusqu’à la fin des temps. C’est en cela que le martyre de l’Imam Al Houssaïn intervenu le jour de l’Achoura est une grâce pour l’humanité. 

Mes chers frères et sœurs en Dieu,

Qui est l’Imam Houssaïn ? L’Imam Houssaïn est issu de la plus illustre famille arabe, les Banou Hashim. Il est le petit fils de l’homme le plus aimé de Dieu, Mouhammad, et de la grande Khadidja Al Koubra. Il est le deuxième fils de Ali Ibn Tôlib et de Fâtimata Zahra, fille unique restée après Mouhammad. Il est un homme pieux, un docteur aussi bien pour les sciences extérieures que pour les sciences intérieures. En un mot, il fait partie des « Gens choisis » et purifiés par Allah. 

Qui est Yazid qui a fait assassiner l’Imam Houssaïn pour réduire ensuite en esclavage les membres de la Famille du Prophète ? Yazid est le fils de  Mouawiya fils d’Abou Soufiane (le même Abou Soufiane qui a refusé l’Islam jusqu’à l’ouverture de la Mecque) et de Hind qui a fait assassiner Hamza, l’oncle du prophète Mouhammad, au cours de la bataille de Ouhoud. Hind, la mère de Mouawiya, s’est si acharnée sur le corps de Hamza qu’elle a fait arracher son cœur pour lui infliger d’horribles coups de dents. Mouawiya, le père de Yazid (rappelez-vous), a d’abord mené contre Ali ibn Talib(père de Houssaïn) la guerre la plus cruelle,et a ensuite fait assassiner par empoisonnement l’Imam Hassan(frère aîné de Houssaîn).  Nul n’est besoin de vous dire que nous avons là l’histoire de la famille la plus exécrable poursuivant de sa vindicte la famille la plus noble. Mais encore un mot sur cette femme appelée Hind.Le grand historien Tabari dit dans ses chroniques (Chroniques de Tabari. Edition originale qu’on peut consulter à la Bibliothèque nationale de Paris, à Istanbul, à Damas, etc.) que, pendant la Jahiliya (Période antéislamique), Hind consommait le péché de chaire avec Oumar Ibn Khatab , deuxième Calife de l’islam: nous dirons aujourd’hui que Hind a été la petite copine de Oumar Ibn Khatab.

Tels sont des points sombres de l’histoire musulmane que certains se sont efforcés à dissimuler à travers les siècles. Mais l’histoire est impitoyable. Oui, elle est impitoyable parce qu’elle nous oblige à descendre dans les tréfonds du temps pour aller chercher des vérités enfouies dans lesquelles réside notre salut. Etablir la vérité sur l’Achoura nous  oblige et nous devons y satisfaire. L’histoire nous apprend que les Juifs ont tué tous leurs prophètes. La même histoire nous enseigne que les Musulmans aussi ont tué tous les Imams de la descendance purifiée de leur Prophète. En effet, depuis Ali, ils ont tous souffert le martyre. Là, il y a de grands enseignements et chacun est appelé à en tirer les meilleurs profits.  

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam, 
Je suis heureux de constater que les musulmans n’ont pas voulu perpétuer le nom de Yazid dans le temps à cause justement du massacre inimaginable, inouï et inhumain qu’il a commandité sur les personnes de l’Imam Houssaïn, les membres de sa famille et ses compagnons. Je suis heureux de savoir qu’il y a dans cette salle beaucoup de prénommés Houssaïn, mais point de Yazid. Dieu soit loué. À ce niveau,  le Cheick Amadou Hampâté Ba signale que les habitants de Hawd, à la frontière entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, chaque fois qu’ils sont importunés par quelqu’un et qu’ils veulent l’injurier, lui lancent : « Celui-là est maudit comme Yazid » ou « Que la malédiction qui frappe Yazid soit sur toi », ou « Maudit comme Yazid ! ».D’où les Africains tiennent-ils ces expressions prenant le nom de Yazid comme symbole de la malédiction suprême ? a demandé l’islamologue malien, Cheick Habib Kane. 

Maintenant, quels sont les arguments des sunnites pour fêter  le jour de  l’Achoura comme étant celui d’une fête ? La question, me semble-t-il, est mal posée. Il serait juste de demander pourquoi les chiites n’admettent pas les arguments de leurs frères sunnites. A l’analyse, le problème réside dans les contrevérités qui enveloppent, souvent très savamment, les raisons pour lesquelles on fait du jour de l’Achoura un jour de fête. Le temps nous manque certainement pour débroussailler toute la question. Mais prenons quand même quelques exemples.

L’une des explications avancées est que le jour de l’Achoura, c’est-à-dire le 10 Mohharam, est le jour de l’an ; autrement dit, le premier jour de la nouvelle année lunaire comme l’est le 1er janvier de l’année grégorienne. J’ai moi-même demandé à nombre de théologiens musulmans de tous bords : si le 10 Mohharam est le départ du nouvel an, à quelle année donc appartiendraient les neuf premiers jours de Mohharam ? A l’année qui vient de s’écouler ou à l’année qui commencerait alors le 10 ? A présent, je n’ai pas reçu la moindre réponse. C’est vous dire tout simplement que l’intelligence humaine la plus obtuse ne peut accepter cet argument-là.

Il est aussi avancé que le jour de l’Achoura est un jour de bénédictions parce que Dieu l’aurait choisi pour pardonner à notre père Adam. Or, tout le monde est unanime à dire que Dieu a pardonné à Adam à Arafat. Ce qui fait que la station à Arafat fait partie des rites du pèlerinage musulman. Cela se passe le 9 du mois de Zoul Hidja et non le 10 Mohharam. Aussi, le sacrifice des moutons le jour de la Tabaski, en souvenir du Prophète Ibrahim qui devrait sacrifier son fils Ismaël que Dieu a accepté d’affranchir par l’égorgement d’un mouton,  fait partie des rites du pèlerinage.  Là aussi, cela se passe le 10 du mois de Zoul Hidja et non le 10 Mohharam. Dans le chapitre des grands faits historiques et des  miracles attribués aux prophètes et que l’on situe dans le jour de l’Achoura, quel que soit celui que l’on prendra, il ne résistera pas à l’analyse logique et historique pour faire de Achoura un moment de réjouissances. Mais le temps presse et le chemin de la recherche est ouvert pour chacun. 

Côté hadiths, on en trouve dans Sahih Boukhari, la grande référence sunnite, une vingtaine qui disent explicitement que le jeûne du jour de l’Achoura est une pratique de la Jahiliya à laquelle s’adonnaient les Koreïchites. Le même Boukhari avance des hadiths qui prétendent que le jeûne du jour de l’Achoura n’a pas été recommandé par le Prophète Mouhammad après la prescription du mois de Ramadan. L’autre référence sunnite, le Sahih de Muslim, atteste le caractère facultatif du jeûne du jour de l’Achoura d’après des hadiths attribués à la mère des croyants, Aïcha. Mais ces hadiths aussi ne résistent ni à l’analyse logique, ni à la chronologie historique. 

Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Il y a un argument très grave, qui m’a particulièrement révolté, prétendant que le Prophète Mouhammad a incidemment appris le jeûne du jour de l’Achoura par les juifs de Médine. Dieu merci, l’humanité a aujourd’hui fait de très grands progrès dans la maîtrise des connaissances dans plusieurs domaines grâce à l’essor continu des sciences. Nous disposons aujourd’hui d’instruments à même de nous permettre de savoir quelle année chrétienne ou juive a coïncidé avec telle ou telle année musulmane. Par cette bénédiction, nous savons aujourd’hui avec certitude que le  Mohharam où l’on prétend que le Prophète Mouhammad a été instruit par les Juifs du jeûne du jour de l’Achoura, eh bien ! ce 10 Mohharam-là chevauche plutôt, dans le calendrier hébreu, les 11 et 12 du mois que les Juifs appellent Ave. Inutile de vous dire que Mohharam est totalement inconnu chez les Juifs. En plus, les Juifs jeûnent plutôt la journée qu’ils appellent Yom Kippour (la plus importante fête de leur calendrier) qui, Dieu merci, dans l’histoire de la correspondance des mois solaires et lunaires, depuis la nuit des temps, en tout cas jusqu’à ce jour 11 décembre 2009, n’a jamais coïncidé avec le 10 du mois de Mohharam musulman. Dans l’étourderie, on défend benoîtement que les Juifs jeûnent Achoura parce que c’est ce jour que le Prophète Moussa (Moïse) est sorti d'Égypte avec son peuple, conduisant même le Pharaon à sa perte. Rien n’est plus faux. Le Prophète Moïse est sorti d'Égypte à la Pâques qui n’est pas un jour de jeûne pour les Juifs. Bref, le chapelet des arguties est long à égrainer. 

Franchement, s’il n’y a pas d’autres arguments que ceux ressassés avec une ineptie extraordinaire depuis des siècles, il convient d’arrêter de tromper les croyants, en replaçant Achoura dans son contexte réel et lui donner toute sa dimension et toute sa valeur religieuse. Thierno Bocar, le père spirituel d’Amadou Hampâté Ba, a dit : « Laisse de côté celui qui triche avec la foi. Au terme du voyage des âmes, il rencontrera une désagréable surprise». Je ne souhaite cela à personne 

Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Revenons à la tragédie de Karbala. Ne le savait-on pas chez nous, ici  au Mali, et dans le monde ? Difficile de l’affirmer. Car, si on se réfère aux écrits du Cheick Ahmed Baba de Tombouctou, en l’an 60 de l’Hégire, le Soudan (actuel Mali) comptait douze mosquées. Or les massacres de Karbala ont eu lieu en l’an 61 de l’Hégire. Amadou Hampâté Ba note ceci de son côté : « Les musulmans d’Afrique sont tous des chiites partisans de la famille du Prophète, même s’ils n’en sont pas conscients… ».

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam, 
Du côté du monde non musulman, des preuves que le jour de l’Achoura est un jour de deuil abondent. Le Mahatma Gandhi, le grand leader indien, a avoué que « Moi, j’ai puisé l’esprit de ma révolte dans le soulèvement de l’Imam Houssaïn à Achoura et Karbala ». Il y a un fait très intéressant qui nous vient de la France. La patrie des droits de l’homme et de la liberté a en effet eu un président de la République dont le prénom est oriental, Monsieur Sadi Carnot. Peu de Français savent aujourd’hui pourquoi le célèbre homme a été ainsi prénommé. Il avait tout simplement un aïeul, Lazard Carnot, qui a eu connaissance de la tragédie de Karbala grâce au poète persan Sadi. Le refus de l’Imam Houssaïn d’accepter ou de cautionner les arbitraires l’a fortement marqué. Il a alors fait vœu d’être toujours du côté de la justice. C’est alors qu’il rallia ceux qui ont déclenché la Révolution française de 1789 qu’il soutint par ses écrits et son indignation contre les privilèges de la noblesse. En 1791, il fut élu à la Législative, puis à la Constituante. Toujours fidèle à la sympathie qu’il ressentait pour le poète persan Sadi, Lazard Carnot appela son premier fils Sadi. Mais cet enfant mourut en bas âge. Carnot appela donc son deuxième fils du même nom, toujours pour remercier le poète persan Sadi pour lui avoir permis de découvrir la haute personnalité de l’Imam Houssaïn. Ce fils devint un polytechnicien renommé, mais lui aussi mourut de choléra en 1832. Alors, le frère cadet de ce dernier, Hippolyte Carnot, pour répondre au désir de leur père disparu et en souvenir de son frère aîné qu’il aimait tant, décide d’appeler son propre fils Sadi. C’est ce troisième Sadi, né à Limoges en 1837, qui fit de brillantes études d’ingénieur à l’Ecole polytechnique de Paris. Élu député républicain de la Côte - d’Or en 1871, il fut ministre des Travaux publics  en 1879, et ministre des finances en 1885. Les efforts qu’il déploya pour redresser l’économie de la France lui valurent, en 1887, son élection à la présidence de la République avec une écrasante majorité.

Mes chers frères et sœurs en Dieu,
Permettez-moi ici un parallèle qui, me semble-t-il, porte un signe profond. Houssaïn, dont l’amour est porté par les musulmans à travers le monde, est mort à 57 ans, assassiné par les sanguinaires de l’ignoble Yazid. Son nom est aujourd’hui perpétué par des millions des adeptes de la Religion de son grand père Mouhammad. Sadi Carnot, ce président tant aimé par les Français, a aussi été assassiné en 1894, à 57 ans, par un anarchiste italien. Aujourd’hui, nombre de rues et de boulevards dans les grandes villes de France, dont deux à Paris, portent son nom.  Signe de Dieu ? Je l’espère.

 Faisons une petite incursion chez les hommes de Lettres. Nous retrouvons chez Alexandre Dumas, mort en 1870 et qui fut le plus populaire des écrivains de l’époque romantique (il a signé près de 300 ouvrages), dans son roman Georges, resté inconnu jusqu’en 1974 puis réédité chez Gallimard en 2003, une description qui rappelle la tragédie de Karbala : « … ceux qui portent les sabres et les bâtons commencent à combattre en voltigeant les uns autour des autres, portant et parant les coups avec une adresse merveilleuse ; enfin, les derniers se frappent la poitrine et se roulent à terre avec l’apparence du désespoir, tous criant à la fois ou tour à tour : Yamsé ! Yamli ! O Hoseïn ! O Ali !... Pendant qu’ils se livrent à cette gymnastique religieuse, quelques-uns d’entre eux s’en vont offrant à tout venant du riz bouilli et des plantes aromatiques. Cette promenade dure jusqu’à minuit … les dévots aux robes déchirées recommencèrent à se frapper la poitrine en poussant des cris de douleur, auxquels toute la masse répondait par les cris alternés de « Yamsé ! Yamli ! O Hoseïn ! O Ali ! » cris encore plus prolongés et plus déchirants que ces mêmes cris poussés la veille. C’est que le gouhn qu’ils accompagnent cette fois est destiné à représenter à la fois la ville de Kerbela, près de laquelle périt Hoseïn, et le tombeau où furent enfermés ses restes… ». Les cendres d’Alexandre Dumas ont été transférées au Panthéon en 2002.C’est vous dire qu’il ne fut point un piètre écrivain. 

Il est difficile de ne pas penser à Karbala à travers ces lignes citées plus haut qu’il nous a laissées.

 Un autre mouvement littéraire, l’école parnassienne issue de l’art pour l’art, visant à restaurer l’art dans toute sa pureté, n’a pas non plus ignoré le drame de Karbala. Ainsi, Armand Renaud, poète parnassien mort il y a 114 ans (1895), a eu ses vers que je vous livre :

« Hussaïn 
Après son père, après son frère,
Tous deux martyrs et saints,
Sous le règne de l’arbitraire, fut tué par les assassins.
Les siens étaient soixante-douze.
Derrière un tertre il avait mis 
Ses jeunes enfants, son épouse.
Dix mille étaient les ennemis.
Sous un ciel de feu, rien à boire.
Dix jours, le monde eut ce tableau. 
Les hommes y gagnaient la gloire. 
Les enfants demandaient de l’eau. 
Enfin, haché, méconnaissable, 
Hussaïn à terre roula.
 Et le sang fut bu par le sable
Dans le désert de Kerbéla.
Aussi, depuis l’aube, les bêtes
Pleurent dans les bois ; et du ciel
Les gouttes tombant sur nos têtes, sont amères comme le sel.
Seul, je ne pleure pas, j’envie
Celui qui pour l’amour d’Allah, 
Vint souffrir et donner sa vie
Dans le désert de Kerbéla».

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam, 

J’ai déjà trop abusé de votre patience, mais je suis certain que vous n’êtes pas lassés de m’entendre. Permettez-moi une petite digression avant de clore mon propos.

Dans neuf petits jours, Barack Obama prêtera serment en tant que 44ème président des Etats-Unis d’Amérique. Il a déjà annoncé qu’il le fera sous son identité complète : Barack Hussein Obama. Il y a quelques temps seulement, j’ai rencontré par hasard un journaliste kényan qui n’arrête pas de fulminer contre Barack Obama pour avoir tu son prénom Hussein lors de la campagne présidentielle américaine. Il me disait : Barack Hussein Obama signifie chez nous, en Swahili, en réalité, Al barka Hussein. Pourquoi cacher le grand nom de Hussein ?

J’ai demandé à Cheick Adam Sangaré, petit fils de l’Imam Feu Abdramane Traoré de Lafiabougou, ce qu’il faut entendre par Al barka Hussein. Voici sa réponse : « En réalité, il faut prononcer Barakatoul Hussein. Cela signifie en Bambara : Housseiny barka ». Pour sacrifier à l’air du temps, nous dirons simplement aujourd’hui au Mali : «Husseiny Puissanci !». Je sais que dans cette salle, nous ne sommes point à Top Etoiles. Mais, répétez avec moi : « Husseiny Puissanci ! ».

L’esprit de l’Imam Houssaïn n’est-il pas, en quelque sorte, en train de souffler irrésistiblement sur le monde à travers l’élection de Barack Obama à la tête des Etats-Unis, comme imparables furent sa campagne et son triomphe ? Je l’espère de tout mon cœur qu’il en soit ainsi. 

Pour terminer, je vous prie d’observer une minute de silence à la mémoire de l’Imam Houssaïn et de tous les membres de sa famille ainsi que ses compagnons tombés en martyrs à Karbala. Je vous remercie.          Bamako, le 11 janvier 2009.

ACHOÛRA, LE VRAI SENS EXPLIQUÉ AUX CROYANTS.
Nous sommes en Afrique, précisément en Afrique de l'ouest. Le Mali est un vieux pays où l'islam a pénétré dès le premier siècle de l'Hégire. Les populations, musulmanes en grande majorité, vivent selon les rites et les coutumes de la religion du Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille). 

De toutes leurs coutumes et traditions religieuses, celle du souvenir de l'Achoûra occupe sans doute une place privilégiée dans les pratiques les mieux établies. Depuis plus de treize siècles, Achoûra est ainsi un évènement heureux dont la célébration est sensée apporter du bonheur et des bénédictions dans les familles. On s'y prépare donc avec fébrilité dès le début de  Moharram, premier mois du calendrier musulman depuis 622, date à partir de laquelle, sur ordre d'Allah, Seigneur des mondes, le Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille) a émigré de la Mecque vers Médine.
Car, au Mali comme dans nombre de pays musulmans, l'imaginaire populaire considère le jour de l'Achoûra, dixième jour du mois de Moharram, comme le jour de l'an, c'est-à-dire le premier jour de l'année nouvelle. Un tel jour est donc propice pour se congratuler, formuler des bénédictions en faveur les uns des autres, prier Allah pour la réussite, le succès, le bonheur, la santé, etc. Ceux qui ont été en conflit durant l'année passée se réconcilient ; les cousines viennent balayer les maisons des cousins qui leur offrent alors des cadeaux de fête. Tel jeune homme qui peine à trouver une épouse vient, le jour de l'Achoûra, voir son oncle maternel et lui demande, au nom du lien sacré du sang qui l'unit à sa mère, de lui donner sa fille en mariage; et la cousine visée, en raison justement de la baraka liée au jour de l'Achoûra, accepte volontiers la demande en mariage.

Bref, aussi paradoxal que cela puisse paraître, personne ne s'est jamais posé la question de savoir comment le dixième jour du mois de Moharram en est arrivé à être considéré comme le premier jour de la nouvelle année musulmane!!! C'était ainsi depuis des siècles.

Mais, dans la foulée de la Révolution islamique conduite à la victoire en février 1979 par l'Ayatollah Khomeiny en Iran, de «nouveaux musulmans », qu'on a appelés chiites, ont fait leur apparition au Mali. Très minoritaires, ils ont commencé à tenter de bouleverser certaines croyances, dont celles liées à ACHOÛRA qui est, pour eux, plutôt une commémoration et non une célébration, parce que "c'est un jour triste qui marque l'anniversaire de l'assassinat de Hussein Ibn Ali, petit-fils du Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille). Ils ont beau s'époumoner à expliquer le bon sens de leur thèse durant une vingtaine d'années, peu de gens ont accepté totalement le bien fondé de leurs argumentaires pourtant bien fournis.

Et nous voilà au mois de Moharram, en janvier 2009. Pour commémorer l'Achoûra  avec une certaine solennité, le Centre culturel iranien de Bamako a choisi de décaler de quelques jours l'organisation de l'évènement, en choisissant la matinée du dimanche 11 janvier, jour férié, afin qu'un grand nombre de fidèles puissent y participer dans la grande salle du Centre International des Conférences de Bamako (C.I.C.B.).
C'est là que le public entendra pour la première fois de nouvelles explications sur le sens véritable de l'Achoûra développé par le journaliste Amadou Diallo, invité à faire sur le sujet une communication en langue française.

Il faut noter que Monsieur Amadou Diallo était déjà connu pour son adhésion totale aux croyances chiites, mais aussi pour sa vaste érudition et ses capacités de recherches.
Pourtant, lorsqu'il prend la parole, beaucoup se demandaient quelle lumière il pouvait jeter, lui journaliste sans aucune formation théologique, sur la question désormais controversée de l'Achoûra (jour de fête ou jour de deuil?). Il surprendra le public avec une argumentation intelligente en puisant dans la littérature africaine et française des références évidentes. Il cite, tour à tour, de célèbres écrivains comme Amadou Hampâté Bah (Mali), Alexandre Dumas (France), entre autres. Il puise même dans le Mouvement parnassien, haut moment de la poésie française, des poèmes dont on ne connaissait même pas l'existence...

Ce n'est pas tout. Le public sera médusé en apprenant de sa bouche que l'Achoûra a été même, en quelque sorte, une sève nourricière à la très célèbre Révolution française de 1789 : par Lazard Carnot qui, inspiré par la haute personnalité et la bravoure de l'Imam Hussein (as) qu'il a découvertes à travers l'oeuvre de Sadi, le célèbre poète persan, fit vœu d'être toujours du côté de la justice et s'engagea donc résolument dans le camp de ceux qui ont déclenché le processus ayant abouti à la Révolution française, en les soutenant par ses écrits et ses harangues. Par un de ces effets des secrets que recèle la personnalité de l'Imam Hussein (as), Sadi Carnot, le petit-fils de Lazard Carnot, deviendra plus tard, presque quasiment un siècle après le triomphe de la Révolution française, un président de la République  particulièrement aimé et adulé par les Français qui l'éliront à la magistrature suprême avec une écrasante majorité en 1887. Effet mystérieux husseinite encore? Le Président Sadi Carnot connaîtra en 1894 une tragique fin qui rappelle, à bien des égards, le martyre de l'Imam Hussein (as).

Rappelons encore que nous étions en janvier 2009. Barack Obama, de père africain (un Kényan), avait été élu Président des États-Unis d'Amérique et se préparait à prêter serment, dans neuf petits jours,  lui, premier homme noir à avoir accédé à la magistrature suprême du pays de l'Oncle Sam. Barack Obama avait alors publié un communiqué pour indiquer qu'il prêtera serment sous son identité complète, conformément à la loi américaine. C'est donc Monsieur Barack Hussein Obama qui va prêter serment comme 44ème Président des États-Unis d'Amérique !

Là, Amadou Diallo va expliquer au public que Barack Hussein est tout simplement en swahili, langue maternelle du père kényan du président élu, la déformation de la formulation arabe "Barakatoul Hussein", c'est-à-dire, littéralement, la «baraka de l'Imam Hussein» (as). Et il fait une petite digression qui ne figure pas dans son texte pour expliquer que, malgré que Barack Obama a renié l'islam, la baraka liée au nom du petit-fils du Prophète Mouhammad "envoyé comme miséricorde aux mondes" vient de produire un effet sur lequel il faut méditer. 

Enfin, concernant l'Achoûra, Diallo pose une ultime question, essentielle, qui a beaucoup nourri la réflexion du public. C'est celle-ci : "Si, selon les enseignements des sunnites, l'année nouvelle débute le jour de l'Achoûra, c'est-à-dire exactement le dixième jour de Moharram, à quelle année appartiendraient alors les neufs premiers jours de ce mois? À l'année qui vient de s'achever ou à celle qui commencerait le 10 de l'année qui vient de commencer?"
Question pertinente qui reste encore sans réponse. Question qui valide largement l'Achoûra comme étant le jour de la commémoration du martyre de l'Imam Hussein (as). Qu'Allah bénisse Amadou Diallo!
Par Kolado Sidibé, Ingénieur électro mécanicien, Expert agréé auprès des Tribunaux

Le porte-parole des relations publiques du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a fait part de la présence de 600 vedettes rapides de l’armée et du CGRI lors d’une parade militaire qui aura lieu, le samedi 22 septembre, à Bandar Abbas, dans les eaux du golfe Persique et de la mer d’Oman.

Le général Ramezan Sharif a tenu à faire allusion à la démonstration de force et aux capacités de dissuasion des forces armées iraniennes, lors de la parade militaire du 22 septembre, à l’occasion de l’avènement de la semaine de la Défense sacrée, avant d’ajouter :

« Selon les directives du Leader de la Révolution islamique et la décision de l’état-major des forces armées de la RII, ce défilé militaire se tient, chaque année, depuis 2016, à Bandar Abbas au sud du pays, simultanément aux cérémonies qui se déroulent dans la capitale, Téhéran. »

Il ajoute que le CGRI est l’hôte et le responsable de la tenue des cérémonies militaires du 22 septembre de cette année des forces armées à Bandar Abbas.

« Dans le cadre de ces manœuvres, l’autorité et la puissance maritime des forces armées de la RII seront exposées dans le golfe Persique et les eaux libres avec la participation des unités et de 600 vedettes lourdes et légères de la marine de l’armée, du CGRI et des forces de l’ordre ainsi que des dizaines de chasseurs des forces aériennes de l’armée et du Corps des gardiens de la Révolution islamique », a-t-il indiqué.

Le colonel américain Sean Ryan, porte-parole de l’opération Inherent Resolve en Irak et en Syrie a déclaré qu’Israël agissait « indépendamment » et qu’il n’avait pas informé les États-Unis avant l’attaque, lundi soir, contre la base russe à Lattaquié.

Le colonel Sean Ryan a prétendu, mardi 18 septembre, que Washington n’était pas au courant de la décision de Tel-Aviv de vouloir mener des frappes aériennes contre des cibles à Lattaquié, en Syrie.

Le colonel américain Sean Ryan, porte-parole de l’opération Inherent Resolve, en Irak. ©AFP

Cité par le site d’information The National, le colonel Sean Ryan a souligné que « l’armée américaine n’a pas participé à la planification ou à l’exécution des frappes aériennes israéliennes qui ont mené à la destruction d’un avion de surveillance russe au-dessus de la Méditerranée ».

« Les services de renseignement américains n’avaient aucun contrôle sur les attaques israéliennes. Au niveau de la coalition, nous n’avions reçu aucun avertissement. Les Israéliens opèrent de manière indépendante, ils n’opèrent pas au sein de notre système de coalition », a-t-il prétendu lors d’une vidéoconférence avec le Pentagone depuis Bagdad.

Lors de son entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien concernant le crash de l’avion russe en Syrie, le président russe a déclaré que l’opération aérienne d’Israël était une violation de la souveraineté de ce pays.

Lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré, ce mardi 18 septembre, que l’opération aérienne d’Israël en Syrie signifiait une violation de la souveraineté et de l’espace aérien de ce pays.

Poutine a appelé Israël à ne plus répéter ce genre d’incident imprévu, pour écarter tout refroidissement éventuel des relations Russie-Israël.

Après la destructionn, ce mardi 17 septembre, de l’avion russe qui a provoqué la mort de 15 militaires, le ministère russe de la Défense a annoncé que Moscou ferait tout son possible pour protéger ses militaires en Syrie.