
تقي زاده
La parade des navires russes en Méditerranée a dissuadé les États-Unis de mener une attaque contre la Syrie
Dans un article daté du vendredi 7 septembre, le quotidien arabe Rai al-Youm publié à Londres affirme que les manœuvres militaires d'envergure des forces russes en Méditerranée ont largement contribué à contrer le plan de l'offensive US contre la Syrie. Ces manœuvres militaires qui ont débuté le 1er septembre et qui ont duré presque une semaine en Méditerranée semblent avoir dissuadé les États-Unis de mener une intervention militaire d'envergure contre les forces syriennes, poursuit le journal.
Le journal note même qu'il y aurait eu un report des frappes que les Occidentaux s'apprêtaient à lancer contre la Syrie. « Les forces navales et aériennes russes ont organisé du 1er au 8 septembre des manœuvres militaires dans l’est de la Méditerranée afin de prévenir tout aventurisme des pays occidentaux, en particulier des États-Unis, en Syrie dans la donne actuelle », a écrit le quotidien Raï al-Youm.
Actuellement, plusieurs navires et sous-marins appartenant aux pays membres de l’OTAN sont déployés en Méditerranée. Selon le journal, la tenue de ces vastes exercices militaires s'est avérée dissuasive, car le temps de l'exercice, les forces occidentales auraient très bien pu être prises pour cible, si elles s'étaient aventurées dans les côtes syriennes. La Russie avait déployé près d'une trentaine de navires de guerre et des chasseurs stratégiques comme des Tu-160. Ces avions anti-navires ont même simulé des frappes contre la flotte ennemie et ces exercices se sont déroulés sous l’œil inquiet des Américains, des Français et des Britanniques. En effet, la Méditerranée regorge désormais de bâtiments de guerre occidentaux. Un fait sans précédent au cours des deux dernières décennies.
Les Américains qui ont pris la mauvaise habitude de tirer des missiles contre la Syrie depuis leurs porte-avions en mer Rouge ou en golfe Persique semblent cette fois craindre les armements russes qui ont leurs preuves en Syrie contrairement aux armements US. La manœuvre russe a réussi à reporter, voire annuler, le projet d'une vaste offensive USA/OTAN contre Idlib, peut-on lire dans le journal.
Les USA renforcent leur présence militaire en Allemagne
Les États-Unis, qui comptent déjà plus de 30 000 soldats stationnés en Allemagne, vont renforcer leur présence militaire dans ce pays. L'Etat allemand ne peut rien dans la mesure où sa souveraineté n'exerce pas sur les bases US en Allemagne.
Quelque 1500 soldats supplémentaires seront envoyés d’ici 2020 dans le sud de l’Allemagne, a indiqué Richard Grenell, l'ambassadeur des États-Unis en Allemagne, rapporte l’AFP.
Israël doit quitter sans délai les territoires syriens (Rohani)
À peine 48 heures après des tirs de missiles sol-sol israéliens contre les sites militaires de Maysaf à Hama et de Baniyas à Tartous, attaques dans lesquelles les médias israéliens, comme à leur habitude, ont vu une tentative de plus destinée à « bouter l’Iran hors de Syrie », Téhéran répond.
Le cadre est bien choisi : le sommet Iran/Russie/Turquie à Téhéran, qui a réuni ce vendredi le président Rohani et ses homologues russe et turc, sommet qui se déroule à un moment particulièrement névralgique de la guerre, où Américains et Israéliens, à défaut d’une victoire, ont mis tout leur poids dans la balance pour empêcher la paix.
À Téhéran, le président iranien a affirmé qu’Israël devait se retirer sans tarder des territoires syriens occupés, à savoir le Golan.
« Le régime occupant israélien doit quitter sans délai les territoires syriens, et ce en conformité avec les résolutions internationales et l’exigence du peuple syrien », a-t-il pointé.
En présence de Poutine et d’Erdogan, Rohani a tenu à souligner que l’Iran envisageait de maintenir sa présence en Syrie, puisqu’il s’agit d’une présence qui répond à la demande des autorités légitimes syriennes.
Voilà ce qui est bien clair : le Premier ministre israélien et ses lieutenants pourront menacer tant qu’ils le veulent, ce n’est ni à Israël ni aux Américains de dicter les règles du jeu syrien. Pour le reste le président Poutine a été bien clair : toute la Syrie, y compris Idlib, devra être restituée à l’État syrien, fût-ce au prix d’une grande confrontation.
Duterte a proposé au roi Abdallah II de Jordanie la formation d’une force conjointe
Lors d'une rencontre, le roi de Jordanie et le président philippin se sont montrés intéressés par la formation d'un front conjoint de lutte contre le terrorisme, via l'envoi mutuel des forces militaires.
De passage en Jordanie après sa visite en Israël, le président philippin, Rodrigo Duterte, a évoqué l’idée de la formation d’une force conjointe pour combattre le terrorisme, rapportent des sources d'information.
En se référant à l’occupation de 5 mois par Daech de la ville musulmane de Marawi City aux Philippines, Duterte a proposé au roi d’Abdallah II une aide militaire pour former une force conjointe dans le but de combattre ce groupe terroriste.
Duterte a fait cette déclaration juste après avoir avoué pour la première fois qu’Israël avait accordé une aide militaire à son pays.
« Amman apportera son aide à Manille contre le terrorisme et les deux pays renforceront leur coopération à cet effet », a dit Duterte.
Par ailleurs, le journal koweïtien Al-Qabas a écrit au sujet de cette rencontre qu'en réagissant aux précédentes déclarations du roi de Jordanie, qui a exprimé son regret de voir le terrorisme menacer plusieurs pays, le président philippin a pour sa part affirmé qu’il serait prêt à envoyer des forces en Jordanie si ce pays en avait besoin.
Le 23 mai dernier, des groupes terroristes partisans de Daech ont attaqué la ville de Marawi sur l’île de Mindanao dans le sud des Philippines. Le Front Moro islamique de libération (FMIL) et l’armée philippine luttent conjointement contre ces terroristes depuis 5 ans.
Poutine regrette la présentation des européens aux États-Unis d’Iran
La Russie déclare que les européens signataires de l’accord nucléaire avec l’Iran ne respectent pas les obligations découlant du Pacte par son unité américaine.
Dans des déclarations faites vendredi lors d’une réunion avec le chef de la révolution islamique d’Iran, l’Ayatollah Seyed Ali Khamenei, à Téhéran (capitale perse), le Président russe Vladimir Putin, a critiqué les « mesures inappropriées » Administration Américaine contre le pays de Perse et dit « bien que les européens ont annoncé cherche des moyens pour sauver l’accord sur le nucléaire, sont subordonnés aux États-Unis en raison de sa dépendance à l’égard de ce pays ».
Après la sortie, au début de mai, les Etats-Unis de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et alors le groupe 5 + 1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine, plus d’Allemagne) et ultérieure réimposition des sanctions au pays Perse, Téhéran a appelé à leur Homologues européens pour s’assurer que tous les intérêts de l’Iran sont préservés pour sauver le Pacte multilatéral.
Autorités persanes ont critiqué à plusieurs reprises les pays européens pour avoir omis de répondre à la demande de l’Iran pour sauver le Pacte, le nom officiel du Plan intégral d’action commune (JCPOA, par son sigle en anglais). En outre, le 2 septembre, Téhéran a donné dans les deux mois afin que le bloc européen présenter un paquet de mesures pour sauver l’accord.
Poutine, a également critiqué Washington pour générer des obstacles dans les relations entre la Russie et l’Iran, deux pays qui, selon Poutine, ont de grandes capacités d’accroître leurs relations bilatérales.
« Les américains font une erreur stratégique » aux services bancaires par des restrictions dans les relations Téhéran-Moscou, qui se traduira par la perte de confiance dans le dollar américain sur la scène internationale.
À la réunion à laquelle ont également participé le vice-président tout d’abord de l’Iran, Eshaq Jahangiri, le chef de l’exécutif russe a décrit comme « très bonne » réunion qui s’est tenue aujourd'hui avec le Président iranien, Hasan Rohani.
« Au cours des pourparlers, nous soulignons l’importance d’accroître les relations bilatérales dans tous les domaines, en particulier l’économie et du commerce, » a dit Poutine.
Ces réunions ont eu lieu en marge du sommet de Téhéran sur le processus de paix en Syrie qui a suivi, en dehors de Poutine et Rohani, le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan.
L'Iran cherche à éviter le golfe Persique pour ses exportations de pétrole
"C'est une question stratégique très importante pour moi. La majorité de nos ventes de pétrole doit passer de Kharg à Jask", a déclaré M. Rohani lors d'un discours retransmis par la télévision d'Etat à l'occasion de l'inauguration de trois usines pétrochimiques à Assalouyeh, dans le sud du pays.
Pour atteindre l'île de Kharg, dans le fond du golfe Persique, les pétroliers doivent passer par le détroit d'Ormuz, ce qui peut allonger de plusieurs jours les délais de livraison par rapport à un chargement de cargaison sur la mer d'Oman.
Par le passé, l'Iran, qui se considère comme le gardien historique du golfe Persique, a menacé à plusieurs reprises de bloquer le détroit d'Ormuz - utilisé également par son grand rival régional, l'Arabie saoudite, pour écouler son brut - en cas de sanctions américaines contre son secteur pétrolier ou d'action militaire des Etats-Unis dans la zone.
M. Rohani avait conseillé en juillet à Washington de ne "pas jouer avec la queue du lion" iranien.
Le basculement des exportations iraniennes de pétrole à partir de Bandar-e Jask permettrait en théorie à Téhéran de continuer d'écouler son pétrole outremer même en cas de fermeture du détroit d'Ormuz.
Les Etats-Unis se sont retirés en mai de l'accord international sur le nucléaire iranien et ont rétabli des sanctions économiques contre l'Iran en août. Ils entendent réactiver début novembre des sanctions contre son secteur pétrolier.
Selon l'Agence d'information sur l'énergie du gouvernement américain, 35% du pétrole transitant par voie maritime passe par le détroit d'Ormuz.
La dernière perturbation majeure du transport pétrolier dans cette région remonte à 1984 pendant la guerre imposé par Irak de Saddam Hussein à l'Iran (1980-1988) lors de la phase dite de la "guerre des tankers" que se sont livrée Téhéran et Bagdad en attaquant mutuellement pétroliers et infrastructures pétrolières.
Selon l'agence Bloomberg, l'Iran a exporté 2,1 millions de barils de pétrole par jour en août, mais certains analystes estiment que les exportations de brut iranien pourraient tomber autour de 1 mbj du fait des sanctions américaines à venir.
Trump cherche une pression maximale sur l'Iran
Interrogée sur une participation du président iranien Hassan Rohani à la réunion du 26 septembre, Nikki Haley a répondu qu'il "avait le droit" d'en faire partie.
Le président iranien Hassan Rohani doit prononcer un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU le 25 septembre, après des interventions de ses homologues américain ou français.
Depuis l'entrée en fonctions du président Trump début 2017, l'Iran est dans le collimateur de Washington. Les Etats-Unis accusent Téhéran de chercher à se doter d'une arme nucléaire, dénoncent le développement de ses capacités balistiques et son influence grandissante au Moyen-Orient -Syrie, Yémen....
Lors d'une réunion mardi matin du Conseil de sécurité, consacrée au programme de travail des Etats-Unis pour septembre et inhabituellement publique, la Russie s'est élevée contre la tenue de cette session spéciale sur l'Iran.
- Controverses à venir -
Moscou a souligné qu'une discussion du Conseil de sécurité sur l'Iran ne pouvait intervenir que dans le cadre de la résolution ayant entériné en 2015 un accord international avec Téhéran visant à s'assurer que les activités nucléaires iraniennes n'ont qu'un objectif civil.
Si une réunion sur l'Iran doit se tenir, il faudrait qu'elle permette de parler des conséquences négatives du retrait cette année des Etats-Unis de cet accord international, a fait valoir Dimitri Polyanski, ambassadeur russe adjoint à l'ONU.
Sur décision de Donald Trump, ce retrait américain a provoqué une profonde fracture entre Washington et ses alliés européens et a porté un coup qui pourrait être fatal à l'accord avec Téhéran.
La présidence américaine du Conseil de sécurité en septembre risque de se traduire par plusieurs controverses avec les quatorze partenaires de Washington au Conseil de sécurité.
Outre l'Iran, la première pomme de discorde est venue d'une décision américaine d'organiser ce mercredi une réunion sur les manifestations sanglantes au Nicaragua. La Russie, la Bolivie ou la Chine ont critiqué cette mise à l'agenda, jugeant que la situation au Nicaragua ne menaçait pas la sécurité et la paix internationales.
Ces pays ont refusé de se joindre au consensus qui prévaut habituellement en début de mois pour l'approbation du programme de travail d'une présidence du Conseil de sécurité.
Depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les décisions américains ne plaisent que le régime israélien qui applaudit toujours l'administration Trump.
Le Leader insiste sur l’unité des pays musulmans
« L’unité et la coopération des pays musulmans favoriseront, certainement, le règlement des problèmes de la région ; c’est pourquoi l’Arrogance mondiale, avec à sa tête les États-Unis, s’inquiète de la coopération et du rapprochement des pays musulmans et de la formation d’une puissance islamique », a-t-il indiqué.
Pour le Leader de la Révolution islamique, cette inquiétude est la cause de l’hostilité et de l’animosité des États-Unis envers les pays musulmans puissants et forts.
« La RII et la Turquie sont deux pays puissants et dignes de respect dans la région, ayant des objectifs communs pour le monde musulman. Il leur revient donc de développer de plus en plus leur coopération bilatérale dans les domaines politique et économique », a affirmé l’Ayatollah Khamenei.
En allusion aux relations au beau fixe des deux pays depuis l’arrivée au pouvoir du courant islamique, il a déclaré qu’il fallait renforcer les points communs rapprochant l’Iran et la Turquie.
Dans une autre partie de ses propos, le Leader a rendu hommage aux positions du président turc concernant l’affaire des musulmans du Myanmar.
Il a également déclaré que la cause palestinienne était une question importante du monde musulman et qu’il ne fallait pas l’ignorer ne serait-ce qu’un seul instant.
Lors de cette rencontre à laquelle a assisté le vice-président iranien Eshaq Jahanguiri, le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié de critique la situation prévalant dans la région, sans manquer de souhaiter le règlement des crises régionales à la lumière de la coopération entre les pays islamiques.
Selon ce dernier, la division des pays musulmans sur les questions régionales est à l’origine de la situation actuelle du Moyen-Orient.
« En raison du comportement de l’Occident vis-à-vis des pays indépendants musulmans, la situation devient plus sensible ; c’est pourquoi l’Iran et la Turquie doivent accroître leur solidarité et leurs liens fraternels », a ponctué le président turc.
Myanmar : l’armée poursuivie pour crimes contre l’humanité
« La chambre préliminaire de la CPI, jugée à la majorité par le tribunal, peut exercer sa juridiction sur les expulsions présumées du peuple rohingya du Myanmar vers le Bangladesh », a déclaré le tribunal basé à La Haye.
La décision intervient une semaine après qu’une mission d’enquête des Nations unies a appelé à la poursuite de hauts responsables militaires du Myanmar en raison du massacre et des crimes de guerre commis contre la minorité musulmane Rohingya. La mission d’enquête de l’ONU a demandé au Conseil de sécurité d’imposer des sanctions aux responsables du massacre des musulmans rohingyas au Myanmar et d’interdire l’exportation d’armes vers le pays.
Plus de 700 000 musulmans rohingyas ont fui les violences dans le nord de l’État de Rakhine depuis le début des violences en août 2017.
Une mission d’enquête des Nations unies a trouvé des preuves du nettoyage ethnique et a accusé l’armée du Myanmar de génocide. Le rapport final, publié la semaine dernière, faisait état de violations flagrantes des droits de l’homme et d’abus, notamment des meurtres gratuits, des viols collectifs, des agressions d’enfants et l’incendie de villages entiers.
La chef de facto de l’exécutif birman, Aung San Suu Kyi, est restée largement silencieuse sur les atrocités des forces de l’armée contre les musulmans rohingyas.
La lauréate du prix Nobel a été largement critiquée pour sa complicité dans la répression brutale de l’armée.
Bande de Gaza : 24e semaine de la Marche du grand retour
À peine quelques heures après le début de la manifestation, les militaires israéliens ont ouvert le feu sur les Palestiniens, suite à quoi un homme a reçu des balles dans la poitrine, la jambe et la tête, à l’est de Khan Younès.
Depuis le vendredi 30 mars, des milliers de Palestiniens ont commencé à se rassembler à proximité de la barrière de sécurité séparant la bande de Gaza d’Israël dans le cadre de la « Marche du grand retour ».
Pacifique, l’événement vise à rompre le siège imposé à la bande de Gaza depuis plus de 10 ans et à revendiquer le droit des Palestiniens au retour.