تقي زاده

تقي زاده

Un bateau transportant des activistes des droits de l’homme n’a pas pu atteindre la bande de Gaza. Il a été intercepté par la marine israélienne et contraint d’accoster au port d’Ashdod.

Le Mouvement national pour briser le siège de Gaza avait appelé plus tôt dans la journée de ce dimanche 29 juillet la communauté internationale à fournir la protection nécessaire à la Flottille de la liberté.

Si la marine israélienne n’était pas intervenue, le premier des bateaux de la flottille devait atteindre le port de Gaza dans la soirée, pour dénoncer le blocus israélien sur l’enclave depuis 11 ans, rapporte l’agence palestinienne SANA.

Appelant la communauté internationale à protéger les militants de la flottille, le porte-parole du Mouvement national Ethem Ebou Selim s’est dit prêt à accueillir la flottille comprenant 36 activistes de 15 pays.

La flottille, qui est partie le 15 mai de Norvège et de Suède, a pris la mer en Italie pour arriver au port de Gaza, après plusieurs escales dans des ports européens.

Depuis mars où elle a commencé son voyage, la flottille avait essayé, dans près d’une quinzaine de ports européens où elle s’est rendue, de sensibiliser l’opinion publique sur le blocus de Gaza.

En 2016, le même scénario s’est produit : un navire transportant des militants, dont le Prix Nobel de la paix Mairead Maguire d’Irlande du Nord, a tenté de lever le blocus imposé à Gaza, mais la marine israélienne a arraisonné le navire et l’a emmené au port d’Ashdod, à 13 km au nord de Gaza, avant d’expulser les militants.

Pour rappel, les forces spéciales de l’armée d’occupation ont attaqué, en 2010, la Flottille de la liberté, composée de six navires, et tué neuf militants turcs à son bord.

Environ 3000 personnes, soldats syriens et civils, ont célébré vendredi la fin de la présence des insurgés dans une région du sud de la Syrie lors d'une cérémonie symbolique dans la ville désertée de Qouneïtra, aux portes des territoires occupés par Israël.
 
Quasi-abandonnée et en ruine depuis les guerres israélo-arabes des années 1960 et 1970, la ville de Qouneitra se trouve dans la zone tampon démilitarisée qui sépare la partie syrienne du plateau Golan de la partie occupée par Israël.
 
Depuis le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011, plusieurs villages autour de Qouneïtra étaient eux passés sous contrôle des insurgés ennemis du système syrien.

Mais à l'issue d'une offensive militaire lancée en juin suivie d'accords de capitulation négociés par l'allié russe, ces insurgés ont rendu leur artillerie lourde et accepté un retour de l'armée syrienne dans les villages qu'ils avaient conquis.

Les forces syriennes ont ainsi pu reprendre la quasi-totalité de la province de Qouneïtra qui borde les territoires palestiniens occupés par Israël et où se situe le plateau du Golan.
 

Pour "célébrer" cette victoire, quelque 3000 personnes, soldats, civils et quelques insurgés ayant accepté de déposer les armes, ont convergé vers la ville en ruines de Qouneïtra pour une cérémonie symbolique incluant une levée du drapeau national syrien.

Un portrait du président Bachar al-Assad avait été installé sur un monument en ruine trônant au milieu de "la place de la Libération", a constaté un correspondant de l'AFP lors d'un déplacement organisé par le régime.
Au moins trois personnes ont été blessées par l'explosion de plusieurs roquettes mardi dans Kaboul, a indiqué un porte-parole de la police, Hashmat Stanikzai. 
 

"D'après les premières informations, une roquette est tombée sur uue maison dans (le quartier) PD5 à Kaboul, blessant trois civils", a-t-il dit. Elle a été suivie d'une deuxième dans la même zone peu après, a-t-il ajouté.

Des journalistes de l'AFP ont pu entendre une troisième explosion dans la foulée.

L'attaque, qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, intervient deux jours après un attentat suicide près de l'aéroport de Kaboul, qui a tué au moins 23 personnes. Cette dernière attaque avait été revendiquée par le groupe Daech.

Il y a 4 jours, Israël se targuait d’avoir abattu à coup de missile Patriot, un Su-22 syrien dans le ciel du Golan. Cette attaque devait effacer l’échec tonitruant de « Fronde de David » qui a échoué la veille à intercepter deux drones apparus au-dessus du Golan occupé. Mais il semble que la série noire de « coups ratés de la supposée plus puissante armée de l’air du Moyen-Orient » se poursuit : des F-35 israéliens échouent à se rendre invisibles en Syrie, selon Sputnik. Et pourtant, les F-35 traînent la réputation de pouvoir échapper à la vigilance des radars ennemis. Selon l’agence de presse russe, lors d’un vol récent, l’un de ces chasseurs est resté visible aux yeux de tous les systèmes de détection au sol.

L’appareil israélien avait décollé, le 23 juillet, de la base de Nevatim mais il a été repéré et suivi pendant une heure par les utilisateurs du portail Flightradar24, affirme Sputnik citant le site The Aviationist qui ajoute :

« L’avion a d’abord volé vers la bande de Gaza, après quoi il a changé de direction et a mis le cap sur Haïfa en longeant la côte méditerranéenne ».

 

Le vainqueur des élections générales du mercredi 25 juillet au Pakistan, Imran Khan qui est également à la tête du Parti du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) a déclaré que le prochain gouvernement élargirait ses relations avec l’Iran et réviserait ses liens avec les États-Unis.

« Malheureusement le Parti du peuple pakistanais (PPP) s’est soumis à la pression des États-Unis et il n’a pas pu mettre en œuvre le projet de gazoduc Iran-Pakistan (IP). Mais le PTI fera de son mieux pour importer de l’énergie en provenance de l’Iran », a-t-il expliqué et de poursuivre : « Le prix du gaz iranien est moins cher que le prix du gaz qu'achète le Pakistan ».

 

Secondées par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie de la soi-disant coalition anti-Daech, les Forces démocratiques syriennes (FDS), supplétifs des forces de l’OTAN, poursuivent leurs opérations dans l'est de l'Euphrate au nom de la lutte contre Daech. Ils avancent au profit des Américains et des forces de l'OTAN qui eux, bombardent tout village de l'est syrien, récalcitrant à une occupation de Deir ez-Zor par les USA. 

Les FDS disent ainsi "s’en être pris à des repaires de terroristes" dans le nord-est de la province de Deir ez-Zor. Ils ont ainsi avancé d’environ 39 km au cœur de la région de Wadi al-Rowza.

Des dizaines de collines et de vallées ont été reprises donc aux daechistes qui n'ayant pas fait preuve d'une grande résistance, font facilement place nette face aux FDS. Les milices kurdes sont décidées en effet à s’emparer entièrement des déserts du nord-est de Deir ez-Zor et relier ainsi cette région aux districts de Markada, d'al-Sour et de Baghour situés dans le Nord, l’Ouest et le Sud-ouest. En apparence il s'agit de faire acculer Daech dans ses derniers retranchements mais en vérité, les Américains et l'OTAN s'approchent des positions tenues par l'armée syrienne et ses alliés à l'est de la Syrie. 

Le premier ministre hongrois a exprimé sa vive opposition à la présidence française de l’UE. Il a conseillé à l’Allemagne d’éviter toute ingérence dans les prochaines élections européennes.

Le Premier ministre nationaliste de la Hongrie, Viktor Orban, a déclaré vendredi dans un entretien au journal allemand Bild ne pas vouloir voir «une Europe être dirigée par la France». Selon lui, les prochaines élections européennes sont «décisives».

Différentes sources faisaient déjà état des manigances du Mossad sur le territoire français au regard de la large puissance dont jouit le lobby pro-israélien en Hexagone mais le quotidien français Le Monde vient de faire des révélations qui évoque l'instrumentalisation du territoire français par Israël à titre d'une arrière-cours par où il pilote des attentats et des assassinats et des opérations de liquidation. Le Monde a publié, le mardi 24 juillet, un reportage sur un large éventail d’activités qu’exploitait le Mossad à Paris.

Dans un article intitulé « l’ombre du Mossad plane sur Paris », le Monderévèle la découverte d’une cellule d’opérations du Mossad dans la capitale française, concluant que Paris est bien le terrain de jeu du Mossad.

Un responsable du renseignement français, qui a préféré rester l’anonyme, a confié au journal que Paris s’est transformé en un terrain de jeu du Mossad et que ce dernier y poursuit ses activités d’une manière agressive et comme bon lui semble.

« La France a les mains liées, notre capacité à réagir à leurs actions est limitée car ils se précipitent pour utiliser la carte diplomatique et se plaindre au Premier ministre français et aux bureaux du président. Nous dépendons d’Israël pour de nombreuses questions sensibles. Les Français sont également limités dans leur capacité à empêcher certains éléments de la communauté juive en France de les aider (le Mossad) à planifier des actions et à les loger », a déclaré le responsable du renseignement français faisant là une révélation particulièrement significative: certains membres de la communauté juive française se sentent plus Israéliens que Français! Des jeunes français bénéficieraient des primes s'ils servent au sein de Tsahal.

Le journal évoque ensuite l'une de multiples opérations terroristes commanditées et perpétrées par le Mossad depuis le sol français et plus précisément à Paris : l’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, un commandant du Hamas assassiné en hiver 2010 à Dubaï.

Selon l’agence de presse syrienne Sana, l’armée syrienne a localisé une base militaire appartenant aux « Casques blancs » dans le district de Sahm al-Golan, au nord-ouest du Golan. 

Depuis une semaine, les États-Unis, Israël, la Jordanie et les pays de l'OTAN se sont mobilisés pour évacuer ces supposés "secouristes" du sud de Syrie, opération d'évacuation partiellement réussie. Et pourtant l'armée syrienne vient de saisir dans l'une des bases leur appartenant une quantité importante de mines anti-char et d’obus de mortier.

Selon des sources syriennes, quelques 800 éléments des Casques blancs fuyaient le sud de la Syrie pour la Jordanie à l'approche de l'armée syrienne, en passant par les hauteurs du Golan occupé quand Israël a rendu public son soutien à ces supposées "secouristes" dans les rangs desquels figureraient des officiers de renseignement arabes. Les Casques blancs sont par ailleurs célèbres pour leur production de documentaires-fictifs de supposées frappes chimiques en Syrie et ce, dans le but de justifier le terrain aux frappes occidentales contre l'armée syrienne.

 

Sur le terrain, les forces syriennes ont pu libérer vendredi les villes de Sahm al-Golan et Wadi Saisun, lors de l’opération de nettoyage du bassin de Yarmouk.

Pour le moment, les frappes au missile et au mortier continuent contre les positions occupées par les terroristes de Jaych Khalid ibn Walid, allié de Daech dans la région du bassin de Yarmouk.

L’humanisme du Message dans les caractères moraux de l’Imâm al-Reda (Psl)

L’imâm ‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda (p) est l’un des Imâms appartenant aux Gens de la Famille (p). Lorsque nous parlons de l’un de nos Imâms (p), il nous est indispensable de vivre avec ses actes, ses paroles, ses recommandations, ses enseignements, ses sermons et ses instructions. La raison en est leur Imâmat qui est présent dans notre vie du fait qu’ils ne vivaient pas seulement à l’époque où ils vivaient, mais qu’ils accompagnaient la marche de la vie toute entière… Il en est ainsi car le Message de l’Islam est celui de Dieu, celui qui est envoyé à tous les hommes, dans tous les temps et dans toutes les espaces.

L’imâm al-Reda (p) a vécu après son père, l’Imâm Mûssâ al-Kâzim (p). Son influence a touché toute la vie islamique et toute la réalité islamique. Les gens se rendaient chez lui pour apprendre. Quant à lui, il portait son attention à toutes les questions qui se posaient à son époque, comme celles du conflit intellectuel et de la diversité religieuse… 

C’était cela la tâche des Gens de la Famille (p), tâche consistant à épier tous les aspects de la réalité : La réalité culturelle, afin d’assainir les concepts qui donnent à des interprétations divergentes ; la réalité intellectuelle, afin de rajuster beaucoup d’idées qui prêtent à des confusions ; la réalité sociale, afin de réorienter la marche lorsque les gens dévient par rapport au droit chemin.

C’est dans cet esprit que L’imâm al-Reda (p) rencontrait des Chrétiens, des Juifs, des Sabéens et des athées pour dialoguer avec eux, pour leur parler de l’Islam et pour discuter avec eux de leurs religions et de leurs idées. Selon les témoignages de ses contemporains qui étaient au courant de ces discussions, les adeptes de ces religions se trouvaient devant lui à court de réponse. Ils se taisaient comme le fait celui qui ne possède pas de preuve pour défendre son avis.

Pour connaître l’image de l’imâm al-Reda (p) dans sa profondeur en tant que celui d’un homme porteur du Message, il est nécessaire de nous arrêter devant ce qui a été dit, à son compte, par certains de ses contemporains ou par certains savants ultérieurs. Muhammad Ibn ‘Issâ al-Yaqtînî a dit : « Lorsque les avis ont divergé au sujet de Abû al-Hassan al-Reda, on a rassemblé dix-huit mille questions qui lui avaient été posées ainsi que les réponses à ces questions »

Al-HâkimAbû ‘Abdullah al-Hâfiz, tient –selon sa propre chaîne de transmission- de al-Fadl Ibn al-‘Abbâs, qui tient de Abû as-Salt‘Abdus-Salâm Ibn Sâlih al-Harawî, qui a dit : « Je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi savant que‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda (p). Aucun savant ne peut le voir sans en donner un témoignage comme le mien. Le calife abbasside al-Ma’mûn a rassemblé un grand nombre de savants de toutes les religions, ainsi que des savants appartenant à toutes les mouvances intellectuelles, des jurisconsultes et des théologiens, et il leur a demandé de polémiquer librement avec l’Imâm al-Reda (p). L’Imâm (p) a pu les vaincre tous, et ils ont tous reconnu leur propre faiblesse comparée à la supériorité de l’Imâm dans tous ces domaines. J’ai entendu ‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda dire : « Je m’asseyais à l’intérieur de la Mosquée du Prophète (P), à Médine, tout près du Sanctuaire Sacré où d’innombrables savants répondaient aux questions que posaient les gens. Chaque fois que l’un de ses savants se voyait incapable de répondre à une question, ils me désignaient tous de leurs doigts et ils m’envoyaient les questions auxquelles je donnais toujours les bonnes réponses ».

Ibrâhîm Ibn al-‘Abbâs, l’un de ses contemporains, a dit : « Jamais al-Reda n’a été interrogé sur une question religieuse ou profane sans en connaître la réponse. Je n’ai jamais connu quelqu’un qui, comme lui, savait tout ce qui s’est déroulé depuis le début des temps jusqu’à son époque. Al-Ma’mûn le testait en lui posant des questions sur toutes les choses et toujours il lui donnait la réponse satisfaisante. Toutes ses réponses et ses paroles étaient tirées du Coran ».

En effet le Coran était la source de toute sa culture et de tous les détails des réponses qu’il donnait aux questions qu’on lui posait. Cela veut dire que, lorsque l’homme contemple dans le Coran, cherche à le comprendre, vit dans ses horizons et s’approfondit dans ses mystères, il devient capable de comprendre la vie sous tous ses aspects ; il pourrait savoir toutes ses lignes et tous ses détails, tantôt à travers l’inspiration coranique, tantôt à travers le contenu du Coran. L’Imâm (p) lisait le Coran et réfléchissait pour saisir son sens. Il disait à ce propos : « Je n’ai jamais lu un Verset sans y réfléchir, sans réfléchir à la circonstance de sa révélation et au temps de sa révélation ».

Il a discuté avec beaucoup de philosophes et de soufis. Il s’adressait à chacun d’eux en prenant en compte son niveau de connaissance. Eux tous ont trouvé en lui un Imâm encyclopédiste qui n’avait de complexe vis-à-vis de n’importe quelle question, qui ne refusait de discuter d’aucune question. Il donnait plutôt sa science à tous et, comme nous l’avons dit, le Coran était toujours le point de départ de toutes ses réflexions.

Abû as-Salt a dit à ce propos : « Muhammad Ibn Ishâq Ibn Mûssâ Ibn Ja’far m’a rapporté de son père que Mûssâ Ibn Ja’far disait à ses fils : Votre frère ‘Alî Ibn Mûssâ est le savant de la Famille de Muhammad. Instruisez-vous auprès de lui au sujet de votre religion et apprenez ce qu’il vous dit ».

L’un des compagnons proches de l’Imâm al-Kâzim (p), ‘Alî Ibn Yaqtîn, a dit : « Mûssâ Ibn Ja’far (p) m’a dit sans que ne lui pose une question : Celui-ci – en désignant du doigt son fils al-Reda- est celui, parmi mes fils qui s’y connaît le plus en jurisprudence. Et je lui ai donné mon surnom » .

Al-Wâqidî, cité par le savant Ibn al-Jawzî, parle de l’Imâm al-Reda (p) en ces termes : « Il était un homme de confiance pour ce qui est de sa science. Il prononçait des avis juridiques à la Mosquée du Messager de Dieu (p) à l’âge d’un peu plus de vingt ans ».

Al-Wâqidî lui-même rapporte, qu’en passant par Nishapour, lors de son voyage de Médine au Khorasan, l’Imâm al-Reda (p) a été reçu par les savants de la ville comme Yahyâ Ibn YahyâIshâq Ibn RâhwayhMuhammad Ibn Râfi’Ahmad Ibn Harb et autres, qui étaient tous venus à la recherche des hadîth qu’il connaissait mais aussi pour être bénis par lui.

Pour toutes ces raisons, nous estimons qu’il est nécessaire d’étudier toute l’œuvre de ce grand Imâm Infaillible, car son œuvre englobe tous les aspects de la philosophie, de la jurisprudence, de l’exégèse, de l’éthique et de l’action. Celui qui étudie l’œuvre de l’Imâm al-Reda (p) peut ainsi acquérir une riche culture islamique multilatérale et multidimensionnelle.

C’est à cela que nous appelons lorsque nous évoquons les Traditions des Gens de la Famille (p). Nous ne devons pas nous contenter de l’aspect tragique de leur vie lorsque nous en parlons. Nous devons parler aussi de leur patrimoine qui est une richesse pour l’humanité. Si nous l’étudions, l’expliquons et l’analysons, il nous sera possible de le présenter à l’humanité de l’époque contemporaine ; il nous sera possible d’inviter l’humanité à comprendre les Imâms (p) comme s’ils y étaient présents, comme s’ils se chargeaient eux-mêmes de traiter ses questions, de résoudre ses problèmes et, par conséquent, de la diriger sur le droit chemin.

L’humanisme du Message dans les caractères moraux de l’Imâm al-Reda (p)

Ce que nous venons de dire nous donne une idée de la science de l’Imâm al-Reda (p) et de son ouverture vis-à-vis de son Seigneur. Mais à propos de son image en rapport avec ses relations avec les gens, ses conduites, sa politesse morale et sa modestie envers ceux qui lui étaient inférieurs, nous laissons parler Ibrâhîm Ibn al-‘Abbâs qui dit : « Je n’ai jamais vu Abû al-Hassan al-Reda (p) parler durement avec quiconque parmi les gens… ».

Il a vécu avec tous les gens ; avec les petits et les grands, avec les ennemis et les amis ; avec les couches du bas de l’échelle sociale. Il est naturel pour la personne qui vit une telle expérience dans ses rapports avec les gens, de se heurter à eux, de souffrir à cause de leurs agissements négatifs, de se sentir lésée par un comportement par ci ou un comportement par là. En fait, ils étaient très nombreux ceux qui, du régime au pouvoir jusqu’au commun des mortels, portaient atteintes aux Imâms (p). Il est naturel pour une personne agressée ou traitée arbitrairement de s’exprimer en prononçant un mot dur face à celui qui l’a traitée injustement, ou un propos violent face à celui qui l’a agressée. Cela n’est-il pas courant parmi les gens qui sont aux prises avec leurs problèmes et les complications de leur vie ? Mais l’Imâm al-Reda (p) n’avait que des mots polis, car il lisait le Coran d’une manière qui se traduit directement dans son comportement. L’Imâm al-Reda (p) lisait la parole divine qui dit : ((Dis à Mes serviteurs de dire les meilleures paroles))(Coran XVII, 53).

Il disait la meilleure parole à ses amis et à ses ennemis sans distinction. Il utilisait la bonne parole avec ceux qui lui faisaient du mal et avec ceux qui lui faisaient du bien. Car la parole que tu prononces c’est en quelque sorte ta propre personne. Elle représente ton esprit, ta raison et ton cœur. Si tu es un homme bon, tes paroles doivent être bonnes.

La preuve est que Dieu, le Très-Haut, a dit au sujet du Prophète (P) qui est notre exemple à suivre, qui est aussi l’exemple à suivre par les Imâms appartenant aux Gens de la Famille (p) : ((C’est par quelque miséricorde venue de Dieu que tu te montres si accommodant à leur égard ; eusses-tu fait preuve de rudesse, de dureté de cœur, qu’ils se seraient dispersés d’autour de toi)) (Coran III, 159).

Si nous apprenons à dire des bonnes paroles, des paroles douces, si nous apprenons à calmer nos esprits et utiliser nos raisons lorsque nous parlons, cela peut nous être très utile au niveau des relations sociales dans lesquelles il nous sera possible de transformer nos ennemis en amis. C’est à cela exactement que nous invite le Verset coranique qui dit : ((L’action bonne n’est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qu’il y a de meilleur ; celui qu’une inimité sépare de toi deviendra alors pour toi un ami chaleureux)) (Coran XLI, 34).

Des bons caractères issus du Prophète (P)

L’Imâm al-Reda (p) respectait les gens avec qui il parlait. Il les laissait parler sans les interrompre car cela pourrait les débarrasser et les empêcher de s’exprimer, même si certains se laissaient aller en disant ce qui ne doit pas être dit ou ce que l’on n’a pas besoin d’entendre. « Je ne l’ai jamais vu, continue Ibn al-‘Abbâs, interrompre quelqu’un qui parlait ». Car celui-ci pouvait avoir quelque chose d’important à dire à la fin de son discours. Les hommes aiment parler et être écoutés. Les bons caractères veulent donc que tu écoutes plutôt que parler. En écoutant, cela peut augmenter tes connaissances et tes expériences. De plus, en écoutant les autres, tu arrives mieux à les comprendre…

L’Imâm al-Reda (p), continue a nous informer Ibn al-‘Abbâs« n’a jamais repoussé quelqu’un qui lui demandait un service si toujours il pouvait le lui rendre ». Il n’était pas gêné de constater que les gens avaient besoin de lui. Selon d’autres rapports, il se hâtait plutôt de satisfaire les demandes des autres car il craignait, s’il tardait de le faire, que les autres trouvent de quoi résoudre leur problème sans son aide, ce qui le priverait d’une bénédiction divine parmi celles destinées à ceux qui rendent des services aux autres. Cela est le contraire de ce que nous faisons d’habitude lorsque nous nous mettons à remettre à plus tard les services qu’on nous demande poussant ainsi les demandeurs au désespoir et à ne plus nous les demander. Mais l’Imâm al-Reda (p) nous apprend que les besoins qu’ont les autres de nous sont des bénédictions qui nous sont destinées par Dieu, et c’est pour cette raison qu’il n’a jamais repoussé quelqu’un qui lui demandait un service si toujours il pouvait le lui rendre.

Parlant toujours de l’Imâm al-Reda (p), Ibn al-‘Abbas ajoute : « Il n’a jamais tendu ses pieds devant la personne qui lui parlait ».

L’Imâm (p) respectait la personne qui se trouvait en sa compagnie. Il ne tendait pas ses pieds devant elle, car cela peut lui porter atteinte. Il en est ainsi car, pour les moralités sociales, tendre les pieds face à la personne qui se trouve en notre compagnie peut lui porter atteinte.

Puis il ajoute : « Je ne l’ai jamais vu s’accouder en la présence de la personne qui se trouvait en sa compagnie ». Il ne s’accoudait jamais même s’il se sentait fatigué, et ce par modestie à l’égard de la personne qui se trouvait en sa compagnie, car s’accouder dans une telle situation inspire, dans beaucoup de contextes sociaux, la grandeur, l’arrogance, la distinction et même le mépris de l’autre.

Et Ibn ‘Abbas ajouta : « Je ne l’ai jamais vu insulter l’un de ses serviteurs ».

Il est parfois naturel pour une personne qui est responsable dans une entreprise où travaillent des ouvriers et des fonctionnaires d’entrer en friction avec un employé qui lui porterait atteinte en lui adressant la parole, en manquant à son travail ou en ne respectant pas les horaires de son travail. Et dans ce cas, il peut lui arriver de se mettre en colère, d’insulter et d’injurier. Mais l’Imâm (p) ne le faisait jamais.

Enfin, Ibn ‘Abbâs dit : « Je ne l’ai jamais vu cracher ou rire aux éclats. Son rire n’allait pas au-delà du sourire ».

Les bons caractères de l’Imâm al-Reda (p) s’exprimaient à travers son sens humain, dans sa compassion à l’égard des pauvres et dans sa tendresse envers ses serviteurs. « Lorsqu’il n’avait pas de visiteurs et se trouvait seul, il rassemblait tous ses serviteurs, grands et petits, pour leur parler et les écouter afin de se sentir bien avec eux et des se sentir biens avec lui. Chaque fois qu’il s’attablait pour manger, il réunissait ses serviteurs, grands et petits, même le palefrenier et le barbier, pour manger tous ensemble ».

Il n’était pas du genre de beaucoup de gens parmi ceux qui, se mettant à table pour manger, mettaient dans un coin retiré une autre table pour leurs employés et leurs serviteurs, et ce par mépris à leur égard ou par surestime de la couche sociale à laquelle ils appartiennent eux-mêmes. L’un des compagnons de l’Imâm al-Reda nous rapporte ceci : « Je me trouvais avec l’Imâm al-Reda lors de son voyage au Khorasan. Il a un jour demandé qu’on lui donnât à manger ; mais avant de commencer, il a réuni autour de sa table tous ses serviteurs noirs et blancs. Je lui ai dit alors : ‘Que je sois sacrifié pour toi, pourquoi ne laisses-tu pas ceux-là manger seuls autour d’une table à eux ? Il m’a répondu -que la paix soit sur lui : Que dis-tu là ?! Le Seigneur est un, la mère est une, le père est un, mais la rétribution sera distribuée selon les actions’ » , voulant ainsi dire que nous sommes tous les enfants d’un seul et même homme et que ((Les plus pieux parmi vous sont les plus nobles)) (Coran XLIX, 14).

Désignant du doigt l’un de ses serviteurs noirs, l’Imâm (p) a dit à l’un de ses compagnons qui lui a fait la même réflexion : « Voix-tu ce serviteur noir ? Je jure, quitte à affranchir un esclave, et je n’ai jamais juré sans avoir affranchi un esclave et sans l’avoir fait suivre par tout ce que je possède, que je ne me considère pas comme valant mieux que cet esclave du fait de ma descendance du Messager de Dieu, sauf si je vaudrais mieux que lui du fait d’une bonne action » .

La parenté toute seule ne procure pas de la valeur à l’homme dans le sens où elle lui assure plus de valeur que les autres. Les descendants du Messager de Dieu (P) peuvent avoir de la valeur en tant que tels, mais la parenté et la descendance n’ont pas de valeur en Islam.

Les Gens de la Famille (p) n’ont jamais dit que la descendance confère à l’homme une valeur supérieure à celle des autres, car l’homme ne choisit pas sa descendance mais ce qu’il choisit ce sont ses actions et son obéissance à Dieu.

Une Tradition dit à ce propos : « Celui qui est un partisan de Muhammad est celui qui obéit à Dieu même s’il est de descendance éloignée. L’ennemi de Muhammad est celui qui désobéit à Dieu, même s’il est de descendance proche »