تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 27 juillet 2018 20:52

L’Élysée et le « Gladio B »

Durant la Guerre froide, les États pro-US ont connu un sanglant précédent de répression illégale et secrète. S’il est clair que ce système a été progressivement démantelé en Europe, il ne s’est jamais interrompu au « Moyen-Orient élargi » mais s’y est transformé. Les agissements de l’Élysée dans le cadre de l’affaire Benalla, laissent entrevoir la possibilité que cette histoire ne soit pas finie.

Bien que tout le monde ait vu Alexandre Benalla escorter un peu partout le président de la République, il n’était aucunement chargé de sa sécurité. Mais qu’elle était donc sa fonction ?

Qui est Alexandre Benalla ?

Révélée par Le Monde, l’affaire Benalla a laissé apercevoir ce qui se passe dans les coulisses de l’Élysée. Un collaborateur d’Emmanuel Macron est un voyou qui, se faisant passer pour un policier, est allé tabasser deux manifestants le 1er mai dernier, muni d’un brassard de police et d’une radio interne de la police. Il bénéficiait de « copinages malsains », selon l’expression du préfet Michel Delpuech. Cet aspect des choses fait désormais l’objet d’une enquête judiciaire où 5 personnes sont mises en examen. Elle est doublée d’une enquête administrative de l’Inspection générale (IGPN).

Il se trouve que, loin d’être un vague collaborateur, ce voyou n’était autre que le « directeur adjoint du cabinet du président de la République ». Il escortait son patron en de très nombreuses occasions, aussi bien publiques que privées et disposait du double des clés de sa résidence secondaire. Un permis de port d’armes permanent lui avait été octroyé en raison de sa fonction (laquelle exactement ?). Une voiture de fonction avec de super-gyrophares lui avait été attribuée (par qui ?). Il détenait une carte d’accès à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un passeport diplomatique, et une accréditation Secret-Défense (pourquoi ?).

Selon les syndicats de policiers déposant sous serment devant la Mission d’information sénatoriale, ce voyou du président inspirait la « terreur » aux policiers. Il n’hésitait pas à menacer et à injurier de hauts gradés de la police et de la gendarmerie auxquels il se permettait de donner des ordres. Il se rendait à des réunions au ministère de l’Intérieur et à la préfecture de police accompagné de « barbouzes ». Il recrutait des « vigiles » pour l’Élysée. —Toutes imputations fermement démenties par le cabinet du président de la République—.

Le président Macron a déclaré avoir été « trahi » par Alexandre Benalla et l’avoir sanctionné de quinze jours de suspension avec interruption de son salaire et l’avoir réaffecté à un poste moins important. Cependant, pour des raisons « techniques », la sanction financière n’a pas été appliquée. En outre, quelques jours plus tard, en raison du « manque de personnel », le même Benalla accompagnait à nouveau le président comme si de rien n’était. Aucune des personnes chargées de la sécurité présidentielle, ni même le ministre de l’Intérieur, ne s’inquiétèrent de cette proximité persistante, bien qu’ils connaissaient le tabassage du 1er mai.

D’où cette question évidente des parlementaires, constitués en Commissions d’enquête : Alexandre Benalla faisait-il partie d’une police parallèle en gestation, aux seuls ordres du président Macron ?

Il faut bien comprendre que dans le système constitutionnel français, le président de la République n’a aucun pouvoir sur les administrations qui relèvent du seul gouvernement. Sa sécurité est assurée par des fonctionnaires, civils et militaires [1]. Si le président disposait d’un service de sécurité placés sous ses seuls ordres, celui-ci ne pourrait être contrôlé car il bénéficierait de l’« irresponsabilité » accordée au président pour la durée de son mandat.

Après six jours de mutisme, le président de la République s’est adressé à ses fidèles réunis pour une soirée. Oubliant que même ses soutiens se posent des questions, il les a mobilisés contre ses ennemis qui lui cherchent des poux dans la tête. Il a déclaré avoir été trahi par son directeur-adjoint de cabinet. Il a revendiqué être le seul chef et par conséquent le seul « responsable » de cette erreur de casting (en réalité, le seul auteur de cette erreur).

Cette prise de parole était très belle et touchante. Mais elle ne répond pas à la question posée.

Surtout, elle fait obstacle au travail des parlementaires en dispensant les personnalités auditionnées de répondre en détail, puisque seul le président est —ou plutôt sera à l’issue de son mandat— « responsable ». Circulez, il n’y a rien à voir !

Les parlementaires avaient déjà été ébranlés par une déclaration sous serment du directeur de l’ordre public de la préfecture de police, Alain Gibelin, contredisant les déclarations de l’Élysée… avant de rectifier lui-même son propos le lendemain ; puis par les contradictions entre la description officielle du poste d’Alexandre Benalla et les motifs figurant sur son arrêté préfectoral de port d’armes ; ou encore par la déclaration de l’Élysée qu’il ne disposait pas d’appartement de fonction contredite par sa déclaration fiscale de changement d’adresse le 9 juillet dans la caserne du Quai Branly.

Sans parler du vol de vidéos de surveillance à la préfecture de police de Paris par des policiers agissant pour le compte d’Alexandre Benalla ; vidéos qui aboutirent une journée complète à l’Élysée où de nombreux collaborateurs les visionnèrent.

L’hypothèse du « Gladio B »

Nous avons publié dans ces colonnes que la mission de Monsieur Benalla était de créer un équivalent français de l’US Secret Service intégrant à la fois la fonction de protection du président et de lutte contre le terrorisme [2] ; une information aujourd’hui largement reprises par nos confrères sans nous citer.

Le ministre de l’Intérieur, qui a déclaré ne rien connaître de cette affaire, est persuadé que la refonte des services de sécurité de l’Élysée ne visait pas à les faire échapper aux hiérarchies traditionnelles. On espère qu’il ne s’est pas laissé intoxiquer sur ce sujet là aussi.

Cependant, on se souvient que, durant la Guerre froide, les États-Unis et le Royaume-Uni avaient créés dans l’ensemble des États alliés un service pour lutter contre l’influence soviétique à l’insu des institutions nationales. Ce système est connu des historiens sous le nom de stay-behind et du grand public sous celui de sa branche italienne, le Gladio. Dans le monde entier, il était géré conjointement par la CIA et le MI6, via la Ligue anti-communiste mondiale (WACL) [3], sauf en Europe où il fut rattaché à l’Otan [4]

Les principaux responsables opérationnels de ce réseau stay-behind (c’est-à-dire apte à entrer dans la clandestinité en cas d’invasion soviétique) étaient d’anciens responsables de la répression nazie. Si les Français savent que le capitaine de la SS et chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, est ainsi devenu le responsable du réseau stay-behind en Bolivie contre Che Guevara, ils ignorent par exemple que le préfet de police de Paris, le collaborationniste Maurice Papon, qui massacra une centaine d’Algériens le 17 octobre 1961, était un des responsables du réseau en France contre le FLN [5]. Ici, à Damas où je réside, on se souvient d’un autre officier SS et directeur du camp de Drancy, Alois Brunner, qui fut placé comme conseiller des services secrets syriens par la CIA et le MI6 pour empêcher que le pays ne bascule dans le camp soviétique. Il fut arrêté par le président Bachar el-Assad dès son accession au pouvoir.

En France, lorsque le stay-behind se retourna contre la France accusée de lâcher l’Algérie aux Soviétiques, organisa le coup d’État de 1961 et finança l’OAS (Organisation de l’Armée secrète), le président De Gaulle en récupéra certains agents pour former une milice contre la milice : le SAC (Service d’action civique) [6].

Malgré les apparences, il ne s’agit pas là de si vieilles histoires que cela : le monde politique comporte toujours des personnalités ayant appartenu au réseau stay-behind ; par exemple, l’actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, fut le chef du Gladio au Luxembourg [7].

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Le premier secrétaire général d’« En marche ! », Ludovic Chaker, serait un agent de la DGSE. Par hasard, il avait engagé comme garde du corps pour le candidat Macron un ami de Jawad Bendaoud, le « logeur de Daesh ». Il est aujourd’hui chargé de mission à l’Élysée où il « double » la task force anti-terroriste du préfet Bousquet de Florian.

Bien sûr, au XXIème siècle, on ne torture et on n’assassine plus comme jadis, on se contente de discréditer les gêneurs par voie de presse. Surtout il n’y a plus d’Union soviétique, donc plus de réseau stay-behind. Mais le personnel dont on disposait et qui s’était renouvelé a dû être recasé. Quantité d’éléments attestent que ces agents ont d’abord conduit le jihad contre les Soviétiques en Afghanistan, puis aujourd’hui contre la Russie [8], au point d’être désignés par le FBI sous l’appellation de Gladio B [9]. L’efficacité de ce réseau au « Moyen-Orient élargi » durant les 17 dernières années n’est plus à démontrer.

Précisément, la question de la lutte contre le terrorisme —ou de sa manipulation— dépendait aux États-Unis du Secret Servicedont l’Élysée préparait une réplique. Étrangement la task forceélyséenne anti-terroriste, dirigée par le préfet Pierre de Bousquet de Florian, est déjà doublée par une « cellule » confiée à un chargé de mission auprès du chef d’état-major du président, l’amiral Bernard Rogel. Selon L’Opinion, ce chargé de mission, Ludovic Chaker —qui a fait engager Benalla— est un « ancien » agent de la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) [10]

Il ne s’agit pas de comparer Alexandre Benalla à Maurice Papon, mais de s’interroger sur la possibilité qu’il soit un élément d’une force de répression illégale en cours de (re)constitution en Europe.

Qui a déclenché l’affaire Benalla ?

Il est extrêmement clair, qu’en l’absence de plainte des victimes de Monsieur Benalla et vu la difficulté de le reconnaître sur les vidéos de ses exactions, cette affaire n’est pas spontanément devenue publique.

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L’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, vient de s’installer à Bruxelles avec la mission de « faire sauter Emmanuel Macron et Angela Merkel comme dans un jeu de quilles ».

Les personnes qui l’ont fait éclater devaient être très bien informées, aussi bien sur Alexandre Benalla que sur la confusion régnant à l’Élysée. Cependant leur statut officiel les contraignait à la discrétion. On pense immédiatement à des responsables de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) ou de la direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD).

Il n’est pas impossible que des policiers aient donné à Alexandre Benalla les attributs de police qu’il usurpait le 1er mai. Il serait alors tombé dans un piège [11].

Nous ne sommes plus dans la même situation qu’au cours de la Guerre froide et de la guerre d’Algérie. Cette affaire n’a rien à voir avec le SAC. Le président Macron ne cherchait pas à protéger le pays d’une milice en violant lui aussi la loi. Nous sommes au contraire dans une situation d’affrontement entre d’un côté l’alliance Russie-États-Unis et de l’autre l’État profond anglo-saxon qui se déchaîne contre le président Trump.

[1] Durant les périodes de cohabitation entre une président et un Premier ministre de formations politiques opposées, la sécurité du président a été exclusivement assurée par des gendarmes afin de ne pas révéler au Premier ministre ce que faisait le président.

[2] « La mission d’Alexandre Benalla », Réseau Voltaire, 22 juillet 2018.

[3] « La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 mai 2004.

[4Secret Warfare : Operation Gladio and NATO’s Stay-Behind Armies, Daniele Ganser, Routledge 2005. Version française : Les Armées Secrètes de l’OTAN, Demi-Lune, 2007. Le stay-behind a fait l’objet de nombreux documentaires, dont en français Les Armées secrètes de l’OTAN, d’Emmanuel Amara pour France-Télévision, ou Au cœur de la Guerre froide : les hommes de l’ombre de Lucio Mollica pour la RTBF. Pour ma part, j’avais écris cet article, il y a une vingtaine d’années : « Stay-behind : les réseaux d’ingérence américains », Réseau Voltaire, 20 août 2001.

[5] « La guerre secrète en France », par Daniele Ganser, Réseau Voltaire, 18 avril 2011.

[6] « Quand le stay-behind portait De Gaulle au pouvoir », « Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 août et 10 septembre 2001.

[7] « Gladio-Luxembourg : Juncker contraint de démissionner », Réseau Voltaire, 10 juillet 2013.

[8] Lire la seconde partie de Sous nos yeux. Du 11-septembre à Donald Trump, Thierry Meyssan, Demi-Lune 2017.

[9] Lire et voir les nombreux ouvrages et documentaires de Sibel Edmonds.

[10] « Ludovic Chaker : un ami de Benalla est « chargé de mission » auprès de l’amiral Rogel (actualisé -2) », Jean-Dominique Merchet, L’Opinion, 26 juillet 2018.

[11] Voir la déposition et la lettre d’Alain Gibelin à la Commission de l’Assemblée nationale et les comparer aux déclarations d’Alexandre Benalla au Monde du 27 juillet.

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Mohammad Ali Jaafari, a déclaré que l’Iran ne prenait pas au sérieux les menaces militaires contre lui, car une guerre contre le pays aurait un coût énorme pour ses ennemis.

« Les menaces militaires proférées par les ennemis ne sont pas très graves. Ce sont des menaces en l’air et nous avons le pouvoir d’y répondre », a déclaré Jaafari, s’adressant à un groupe d’étudiants le vendredi 27 juillet à Téhéran.

Le commandant du CGRI a déclaré que les ennemis étaient plus concentrés sur leur plan consistant à nuire à l’Iran à travers leur « guerre douce ».

« Les menaces et les sanctions des ennemis contre l’Iran ont atteint aujourd’hui leur niveau le plus élevé », a-t-il dit. Cependant, la seule menace qu’ils ne mettront pas à exécution est celle qui est de nature militaire, car s’ils se rendent coupables d’une agression militaire, cela leur coûtera très cher. »

Les remarques du général Jaafari viennent à la suite de la rhétorique guerrière du président américain Donald Trump, qui a menacé dimanche les Iraniens « d’actions qui les feront souffrir comme peu de gens ont jamais souffert ».

Trump a retiré les États-Unis d’un accord nucléaire historique entre l’Iran et les puissances mondiales en mai et s’est engagé à imposer des sanctions paralysantes à la République islamique.

Le général Jaafari a déclaré que les ennemis de l’Iran essaient de briser le moral de la nation à travers une campagne de désinformation, ajoutant que ces efforts sont futiles car le peuple et les responsables sont parfaitement conscients du complot ourdi par les Américains.

Une équipe iranienne issue des forces aériennes de défense a été envoyée aux Jeux militaires internationaux 2018.

Dans le cadre des Jeux militaires internationaux 2018, une équipe iranienne issue des forces aériennes de défense, constituée de 9 militaires et de 7 drones, a été envoyée au Kazakhstan.

L’unité de drone de l’armée de l’air iranienne est censée rivaliser avec les équipes russe, biélorusse, kazakhe, chinoise et pakistanaise au sein de la base militaire d’Otar au Kazakhstan.

Les Jeux militaires internationaux de 2018 comprennent 28 épreuves, et sont coorganisés par la Chine, la Russie, la Biélorussie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l’Arménie et l’Iran.

Le colonel Abolqassem Kazemi, en charge de l’équipe des « maîtres des armes » des forces terrestres du CGRI, avait auparavant fait état de l’envoi des unités du CGRI en Russie et avait également souligné l’entraînement intensif qu’a suivi l’équipe sportive du CGRI avant de prendre part aux épreuves de 2018.

La compétition internationale Aviadars-2018 aura lieu au champ de manœuvre de Dubrovichi dans la région de Riazan du 29 juillet au 11 août. Des équipes issue des forces d’artillerie, de la défense aérienne et de l’infanterie légère y participeront.

L’Institut de géophysique d’Israël indique qu’un séisme d’environ 4,6 sur l’échelle de Richter a été ressenti dans le nord des territoires palestiniens occupés, près du Golan occupé.

Un tremblement de terre a été ressenti ce vendredi 27 juillet peu avant midi dans le nord des territoires palestiniens occupés, la dernière d’une série de secousses dans la région.

Le tremblement, d’une magnitude de 4,6 sur l’échelle de Richter, a été ressenti dans la région entourant la mer de Galilée, selon l’Institut géophysique israélien.

Il n’y a eu aucune annonce de dommages ou de pertes humaines dans l’immédiat.

Des secousses mineures ont continué à secouer des parties du nord des territoires palestiniens occupés au cours des dernières semaines, alors que les inquiétudes grandissent, les habitants doutant qu’Israël soit préparé à faire face à un séisme plus important.

Des soldats israéliens et américains participant à un exercice commun à Holon, le 21 octobre 2012, pour se préparer à d'éventuels séismes. ©Times of Israel/Archives

Le dernier grand tremblement de terre qui a frappé la région a eu lieu en 1927, un tremblement de magnitude 6,2 qui a tué 500 personnes et en a blessé 700 autres.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le nord des territoires palestiniens occupés et les zones autour la mer Morte seront fortement menacés en cas de séisme de 5 à 5,9 sur l’échelle de Richter, et les zones côtières du centre et du sud et le désert du Néguev en cas de tremblement de terre de l’ordre de 4 à 4,9.

vendredi, 27 juillet 2018 20:48

Une imminente attaque US contre l’Iran ?

Lancer des attaques contre les installations nucléaires iraniennes est de la « pure fiction », a déclaré James Mattis.

Le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis a fustigé le rapport de la chaîne ABC News suggérant que l’administration de Trump s’apprêterait à lancer des attaques contre les installations nucléaires iraniennes et l’a qualifié de « fiction complète ».

« Je n’ai aucune idée de l’endroit où la presse jaune australienne a obtenu cette information », a déclaré Mattis aux journalistes vendredi. « Je suis confiant que c’est quelque chose qui n’est pas envisagé pour le moment », a-t-il affirmé. « C’est de la fiction », a conclu le secrétaire américain à la Défense.

 

Lors du sommet des BRICS qui se termine ce vendredi 27 juillet à Johannesburg en Afrique du Sud, la Russie a signé un mémorandum qui lui permettra de resserrer la coopération militaire et technique avec 16 pays d’Afrique australe, selon un responsable russe.

La Russie a signé un mémorandum portant sur le développement de la coopération militaire et technique avec 16 pays d’Afrique, a annoncé le Service fédéral pour la coopération militaire et technique de Russie (FSVTS) dans un communiqué.

« Un mémorandum d’entente dans le domaine de la coopération militaire et technique a été signé par le gouvernement russe et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », indique le communiqué.

Le président du FSVTS Dmitri Chougaïev a insisté sur le fait que la signature de ce document « créait une base pour le développement de la coopération multilatérale dans le domaine militaire et technique entre la Russie et les pays africains ».

Quelques heures après les propos tenus par le président syrien, qui a promis de mettre le cap sur Idlib une fois Quneitra totalement reprise, des informations font état d’un changement progressif de la donne à Idlib.

Le président syrien, Bachar al-Assad, a déclaré le jeudi 26 juillet lors d’une interview accordée aux médias russes que la libération de la province d’Idlib était la priorité de l’armée syrienne.

De nombreux tracts appelant la population à prêter allégeance au gouvernement de Damas ont été largués dans les localités occupées par les terroristes. Selon Al-Masdar News, la perspective d’une adhésion massive des habitants d’Idlib à l’armée nationale, une fois que celle-ci sera passée à l’offensive, inquiète sérieusement les terroristes et leurs commandants.

Ces derniers jours, les sites proches des terroristes retranchés à Idlib ont reconnu avoir trouvé des tracts diffusés massivement dans la ville qui appellent à rejoindre Bachar al-Assad. « Ce serait l’œuvre des forces baptisées « Espions du Tigre ». Il s’agit d’un réseau de cellules dormantes pro-gouvernementales déployées dans la plupart des zones contrôlées par les terroristes pro-Turquie.

Les tracts font part de la « pleine disposition » de ces cellules dormantes « soutenues par la population » à se réactiver « une fois le moment venu » ; l’armée syrienne prévoit de lancer une vaste bataille pour nettoyer la province stratégique d’Idlib du nord de la Syrie. Cette offensive est imminente, dans la mesure où les opérations de libération du Sud-Ouest touchent à sa fin. Des photos publiées par la page Facebook officielle des Forces du Tigre le confirment : les espions sont basés à Harem, à Saraqib et à Kafr Naha dans la province d’Idlib, ainsi qu’à al-Eiss au sud d’Alep.

L’armée syrienne a changé les équations, et Israël s’inquiète des avancées des forces syriennes dans le sud du pays, a souligné un analyste politique syrien.

Riyad Saker a déclaré dans une interview avec Tasnim News qu’Israël est inquiet pour plusieurs raisons. « Israël est préoccupé par le changement du statut des frontières de la Palestine occupée parce que l’armée syrienne a atteint le front du Golan et, pour la première fois, a franchi la zone tampon entre la Syrie et les territoires occupés. Cette situation a accru l’inquiétude d’Israël. »

« Dans sa lutte contre les groupes terroristes, l’armée syrienne avance chaque jour davantage vers le Golan occupé et n’accorde aucune importance à Israël », a indiqué l’analyste arabe.

En ce qui concerne les frontières entre la Syrie et les territoires occupés, Israël exige l’application de l’accord de désengagement de 1974, dans sa version israélienne, laquelle est basée sur le maintien définitif du statu quo et l’annexion par Israël du plateau du Golan.

Menant une vaste opération contre Daech au sud de Quneïtra, l’armée syrienne a réussi à chasser complètement les terroristes du sud de la province.

Mercredi 25 juillet, les forces syriennes ont débuté l’opération de nettoyage des régions méridionales de la province de Quneïtra. L'objectif de l’opération était, également, d'encercler les éléments de Daech dans le sud-ouest de la province de Deraa et de couper leur accès à la voie de communication entre Deraa et le Golan occupé.

Les forces syriennes ont, ces dernières heures, intensifié leurs opérations contre les daechistes dans le sud de Quneïtra (la région du bassin de Yarmouk) et ont pris le contrôle de Saida, de Khan Saida, de Loubayd, d’al-Maqraz et d'Abu Mundarah.

Après avoir largement servi les intérêts américains au Yémen, les Émirats trouvent un terrain de combat, et ce, à l'instigation des Américains. Selon le commandement des opérations US au Moyen-Orient, les "forces émiraties" intégreront l'OTAN en mission en Afghanistan. Alors même que les États-Unis renforcent leur présence militaire dans ce pays situé à la porte d'entrée de l'Asie et qu'ils y évacuent par milliers les terroristes de Daech, défaits en Irak et en Syrie, l'irruption des EAU sur la scène afghane est bien significative. Selon des experts, les officiers des Émirats auraient désormais pour mission de "former les terroristes takfiristes" à l'effet de les employer pour des attaques à venir contre les voisins de l'Afghanistan. 

Lors d’une conférence de presse conjointe tenue à Kaboul en présence du général américain Joseph Votel, commandant des opérations militaires américaines au Moyen-Orient, le général américain John Nicholson, commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan a repris l'éternel argument de combat contre le terrorisme qui s'éternise en Afghanistan. L'intéressé a qualifié de "dangereux" Daech, dont les chefs de guerre sont toutefois évacués à bord de hélicoptères de combat US en Afghanistan.