تقي زاده

تقي زاده

La France a appelé l’Europe à « faire bloc » en cas de l’intensification de la guerre commerciale, déclenchée par les États-Unis.  

En visite en Aix-en-Provence pour assister à des rencontres économiques, le ministre français de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a accusé, ce dimanche 8 juillet, les États-Unis de vouloir « diviser la France et l’Allemagne » dans ce contexte de la « guerre commerciale ».

« La question n’est pas de savoir s’il y aura ou non une guerre commerciale. La guerre commerciale a déjà commencé. Dans cette mondialisation, il faut que les États européens fassent bloc, parce que ce que veulent nos partenaires ou nos adversaires, c’est nous diviser. Ce que veulent les États-Unis, c’est diviser la France et l’Allemagne », a souligné Bruno Le Maire, cité par l’édition électronique du quotidien français Le Télégramme.

Toute sanction prise par le président américain à l'encontre de la Chine qui souhaite continuer son commerce avec l’Iran pourrait entraîner le monde entier vers le chaos car les alliés européens des États-Unis n’apportent pas leur soutien à de telles mesures.

 « Nous sommes impatients de voir ce qui se passera après que Washington aura sanctionné la banque centrale chinoise pour sa coopération avec l’Iran », a déclaré à Sputnik Philip Giraldi, ancien agent de la CIA.

Lors d’un entretien exclusif sur le plateau de la chaîne de télévision américaine CNN, Salman Shaikh, expert des questions du Moyen-Orient, a été interrogé sur un possible compromis entre les États-Unis et la Russie sur le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir et le retrait de l’Iran de la Syrie.

La chaîne de télévision américaine CNN s’est penchée, le samedi 7 juillet, sur la prochaine rencontre entre les présidents américain et russe Donald Trump et Vladimir Poutine : « La Syrie s’enlise dans une guerre oubliée. Alors que le président américain se prépare à rencontrer son homologue russe, des spéculations circulent autour d’un compromis qui pourrait avoir lieu entre ces deux présidents, prévoyant le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir en échange du retrait de l’Iran du territoire syrien. Cela alors que la Russie qualifie d’irréaliste le retrait entier de l’Iran de la Syrie. »

Lors d'une rencontre le 4 juillet avec son homologue jordanien, le ministre russe des Affaires étrangère, Sergueï Lavrov a jugé irréaliste la demande de la partie jordano-israélienne d’un retrait de l’Iran des territoires syriens.

Salman Shaikh à l'antenne de la chaîne de télévision CNN. (Capture d'écran)

Dans la foulée, Salman Shaikh, ancien directeur du Centre Brookings de Doha, a déclaré : « C’est bien de voir ces deux grandes puissances discuter de la Syrie car les conflits qui s'y passent actuellement sont en effet devenus plus larges que le pays lui-même. Le règlement de tels conflits nécessite certainement une coopération entre Moscou, Washington et l’Europe. Or, il est impossible de croire que Trump et Poutine se rencontreront pour la seule raison de discuter du retrait de l’Iran. »

Le groupe terroriste Tahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) a publié, ce dimanche 8 juillet, un communiqué dans lequel il a promis des attaques contre les positions de l’armée syrienne dans le nord de la province syrienne de Hama, d’ici 48 heures. Depuis la libération du point de passage frontalier Nassib, il y a la panique à bord. Pourquoi? 

Selon l’IRNA, le commandement de Tahrir al-Cham a appelé, dans ce communiqué, les habitants des régions du nord de la province de Hama, à quitter les villes et villages. Le texte ajoute que « Tahrir al-Cham a décidé de lancer une grande opération en soutien à leurs frères dans la province de Deraa. Les quartiers où vous habitez sont donc déclarés « zone militaire ». Mais pourquoi cette panique au sein des terroristes qaïdistes de Tahrir al-Cham, alors que le point de passage stratégique de Nassib, situé sur les frontières syriennes avec la Jordanie vient d'être repris par l'armée syrienne? 

 

La coalition terroriste Hayat Tahrir al-Cham, contrôle environ 40% de la zone de désescalade dans le sud de la Syrie et tente d'étendre sa présence. Mais l'armée syrienne appuyée par ses alliés de l’axe de la Résistance fait tout pour bloquer ces terroristes. Le groupe terroriste appelle même les habitants du nord de la province de Hama à s’armer contre l’armée syrienne. Tahrir al-Cham a également demandé à tous les groupes terroristes et armés dans le nord du pays de s’attaquer aux positions de l’armée syrienne sur tous les fronts.

 

Les Unités de protection du peuple (YPG) aurait passé un accord avec le gouvernement syrien en vertu duquel Damas serait chargé du processus de vente de pétrole du champ pétrolier de la province de Hassaké.

Citant des sources kurdes, le quotidien syrien Al-Watan a fait part de la conclusion éventuelle d’un accord entre les Unités de protection du peuple (YPG) et le gouvernement syrien sur le champ pétrolier de la province de Hassaké.

« Les Unités de protection du peuple (YPG) et le gouvernement syrien ont trouvé un accord en vertu duquel le processus de vente de pétrole est à la charge du gouvernement », a écrit Al-Watan citant des sources kurdes dans le nord de la Syrie.

 

C'est faux de dire que le sort réservé par les États-Unis à l'accord nucléiare signé en 2015 avec l'Iran n'inquiète pas le Leader nord-coréen. Après l'avoir reçu à deux reprises, Kim Jung-un vient de refouler le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo qui rentre à Washington la queue entre les jambes. Qu'est-ce qui a pu mettre en colère le dirigeant Kim.

C'est que les Américains voient le monde d'entier à traves leur lunette étriquée. Menacant de bloquer les exportantions pétrolières iraniennes, ils veulent que Téhéran reste les bras croisés à observer les alliés arabes de Washington exporter librement le pétrole via le détroit d'Hormuz tout comme ils s'attendent à ce que Kim se désarme puis se soumette à un régime politique version occidentale. Mais le monde ne fonctionne pas comme l'entendent les Américains. 

Les ministres américain, japonais et sud-coréen des Affaires étrangères, lors d'une réunion tripartie à Tokyo, le 8 juillet 2018. ©Tasnim News

Le ministre nippon des Affaires étrangères Taro Kono a déclaré que Tokyo, Washington et Séoul étaient prêts à donner des "garanties" à Pyongyang pour rassurer ce dernier de la pérennité du système politique en vigueur, ce qui veut dire qu'outre le désarmement nucléaire les Américains auraient formulé sinon des exigences du moins des remarques sur la nature de l'Etat qu'est la République populaire démocratique de Corée.

« Aujourd’hui, nous avons convenu de donner des gages à la Corée du Nord en vertu desquels le régime nord-coréen ne changerait pas. La dénucléarisation complète et totalement vérifiable est la condition préalable de cette garantie », a affirmé le chef de la diplomatie japonaise à l’issue d’une réunion tripartite avec ses homologues américain et sud-coréen.

Or ces déclarations n'ont pas suffi à rassurer Pyongyang qui accuse les Américains de trahison. Le chef de la Diplomatie japonaise a aussi déclaré que Séoul et Tokyo soutenaient entièrement la politique nord-coréenne de Washington.

« Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères et moi, nous appuyons totalement la politique américaine envers la dénucléarisation complète et totalement vérifiable de Pyongyang. Le Japon et la Corée du Sud continueront leur coopération étroite pour résoudre les problèmes liés à la Corée du Nord », a-t-il précisé. 

Quant à la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, il veut encore y croire : il a qualifié de « positives » les négociations entre Washington et Pyongyang bien qu’après la visite vendredi du secrétaire d’État américain Mike Pompeo à Pyongyang, la Corée du Nord ait annoncé que les pourparlers de haut niveau avec la délégation américaine étaient « regrettables » et qu'elle ait même accusé les États-Unis d'avoir fait pression sur son pays pour qu’il abandonne son programme nucléaire.

 

Le 17 juin une violente frappe a visé la base des Hachd al-Chaabi à Abou Kamal sur les frontières syro-irakiennes. Le bilan s'est élevé à 22 morts dans les rangs des combattants de la Résistance irakienne. Et pourtant les Hachd avaient pour mission d’empêcher les infiltrations des terroristes de Daech depuis la Syrie vers l’Irak. La frappe a été attribuée aux Américains qui ont aussitôt nié sans doute par crainte de représailles. Mais pourquoi les Américains en veulent-ils autant aux Hachd al-Chaabi ?

Il semblerait que la mission réussie des Hachd de traquer les résidus de Daech en territoire irakien et leur volonté de faire face aux infiltrations terroristes depuis la Syrie vers l’Irak compromettent les plans américains.  

Plus de 50 tribus se sont réunies dans le gouvernorat d’Alep dans le nord de la Syrie pour soutenir l’armée syrienne dans sa lutte contre le terrorisme et contre la présence militaire américaine, française et turque ainsi que pour réitérer la nécessité de la sauvegarde de l’unité et de la souveraineté syrienne. 

55 tribus et clans du nord de la Syrie se sont rencontrés, samedi 7 juillet, dans le gouvernorat d'Alep, a rapporté l'agence de presse syrienne (SANA). La réunion était intitulée "En représailles à la présence US, française et turque en Syrie". Au cours de la réunion, les 55 tribus et clans ont réaffirmé leur soutien à l'armée syrienne et au gouvernement fédéral syrien.

 
dimanche, 08 juillet 2018 16:52

Détroit d'Hormuz: guerre pétrolière en vue?

Le détroit d’Hormuz est l’un des plus importants passages maritimes pour le transfert du pétrole dans le monde. Le transit de 40% du pétrole mondial se fait via ce détroit, qui sépare les eaux du golfe Persique, de celles de la mer d’Oman et de l’Océan indien et qui constitue la seule voie maritime pour l’Irak, le Koweït, le Qatar et Bahreïn.

Après l’intensification par les États-Unis des sanctions anti-iraniennes, Téhéran a prévenu de fermer ce détroit stratégique. La question qui s’impose pour les analystes, en la matière, est de savoir si les responsables iraniens sont sérieux dans la réalisation de cet avertissement ou non. Pour d’aucuns, la fermeture du détroit d’Hormuz constitue un levier de pression pour contrer les menaces israélo-américaines.

Si jamais les États-Unis ou leurs alliés décident d’appliquer leurs mesures anti-iraniennes, Téhéran pourrait, facilement, fermer cette artère vitale des pays du bassin du golfe Persique. Et avec la fermeture du détroit d’Hormuz, près de 90% des exportations du pétrole brut des pays du bassin du golfe Persique, dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït et l’Irak seront stoppées et le monde serait témoin d’une hausse des cours du brut.

« La menace de l’Iran vise tout le monde du pétrole. Ce détroit est le point de transit de plus de 40% de pétrole mondial. Cela porterait un grand préjudice à l’économie de l’Arabie saoudite, dont 88% du pétrole sont exportés via ce passage, sans compter l’Irak et les Émirats arabes unis et les autres pays du golfe Persique qui subiraient des dégâts considérables en matière d’économie. Il est même possible que l’économie pétrolière de ces pays s’effondre en un seul jour », a averti Abeer Kayed, professeur des sciences politiques à l’université Harvard à Washington.

« L’annonce par l’Iran de sa décision de fermer le détroit d’Hormuz au cas où les États-Unis empêchent ses exportations en pétrole est un levier de pression contre le président américain Donald Trump. La menace iranienne a conduit certains pays à réfléchir aux conséquences de la crise créée par les États-Unis après leur retrait unilatéral du Plan global d’action conjoint. Si Téhéran réalise sa menace, tous les pays y compris la Chine et les pays arabes connaîtraient de grands dommages matériels », a averti Abeer Kayed.

Lors d’une réunion lundi soir à Genève avec des ressortissants iraniens résidents en Suisse, le président iranien Hassan Rohani a déclaré : « Les Américains ont prétendu vouloir arrêter complètement les exportations pétrolières de l’Iran. Ils ne comprennent pas le sens de cette déclaration, car le fait que le pétrole iranien cesse d’être exporté alors que celui de la région continue de l’être n’a aucun sens. »

Réduire à zéro les exportations iraniennes de pétrole, tel est le nouveau mantra de l’administration américaine concernant la République islamique. Un objectif qui se traduit par un nouvel ultimatum, adressé à l’ensemble de la communauté internationale et en premier lieu à « tous les alliés » des États-Unis : stopper tout achat de pétrole iranien d’ici le 4 novembre.

Si l’importation de pétrole iranien est stoppée, le marché international souffrira d’une pénurie qui fera flamber les cours du pétrole. C’est surtout l’Arabie saoudite qui serait le grand bénéficiaire de cette nouvelle conjoncture.

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a déclaré que ses forces étaient prêtes à fermer le détroit d’Hormuz, qui est la voie navigable stratégique reliant les producteurs de pétrole du Moyen-Orient aux principaux marchés mondiaux, si les États-Unis rétablissent les sanctions visant le pétrole iranien. 

« Nous espérons que ce plan exprimé par notre président sera mis en œuvre si nécessaire... Nous ferons comprendre à l’ennemi que tout le monde peut utiliser le détroit d’Hormuz ou personne », a déclaré Mohammad Ali Jafari, commandant en chef du CGRI.

Des milliers de déplacés syriens ont repris samedi le chemin de leurs foyers dans la province méridionale de Deraa, après un accord de cessez-le-feu entre l'armée syrienne et rebelles forcés à céder leurs territoires face à une offensive meurtrière. 
 

Au terme de deux semaines de bombardements aériens sur les secteurs rebelles de la province, un accord sur un cessez-le-feu a été conclu vendredi, fruit de tractations entre Moscou, allié de la Syrie, et les groupes insurgés.
 
Il s'agit d'un nouveau revers pour la rébellion, incapable de résister à la puissance de l'armée syrienne qui a repris le contrôle de plus de 60% du pays, en guerre depuis 2011.

Femmes et enfants ont pris place à bord de camionnettes ou de tracteurs transportant parfois des chèvres, des matelas et des chaises en plastique, pour retourner chez eux dans l'est de la province, selon un correspondant de l'AFP sur place.