تقي زاده

تقي زاده

L'ayatollah Vahid Khorassani, un des grands oulémas chiites iraniens a honoré les sunnites en indiquant que les chiites doivent participer aux prières collectives organisées par les sunnites. 
 
Dans une rencontre avec l'ayatollah Araki secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, l'ayatollah Vahid Khorassani a insisté sur son fatwa dans lequel il a précisé que les chiites doivent respecter les sunnites. Lors de cette rencontre il a énuméré des points précieux que les chiites doivent prendre en considération en côtoyant les gens qui développent la discorde au sein de la société musulmane.

 Ceux qui développent la discorde au sein du chiisme ont pris distance du fiqh islamique. Ce grand mudjtahid chiite a marqué que les vénérés Imam chiites (membres du noble prophète de l'islam) insistaient sur l'unité des musulmans.

Le grand scientifique religieux a expliqué que les vénérés Imam chiites (membres de la famille du noble prophète de l'islam) ont expliqué comment les chiites peuvent développer l'islam et l'unité entre les musulmans.
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti mercredi que l'armée pourrait intensifier ses opérations contre la bande de Gaza dirigée par le mouvement palestinien Hamas. 
 
 
Avant l'aube, des avions israéliens ont mené une série de raids contre des positions du Hamas dans Gaza en riposte à des tirs de roquettes et d'obus en direction d'Israël, rappelant l'extrême volatilité de la situation autour de l'enclave palestinienne sous blocus israélien.
 

S'exprimant lors d'une cérémonie militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a menacé qu'Israël "intensifierait" ses opérations contre la bande de Gaza si "cela s'avérait nécessaire".

Selon l'armée, les appareils israéliens ont frappé 25 positions.

Cinq Palestiniens ont été légèrement blessés par les frappes, selon des sources médicales palestiniennes.

Selon les dernières estimations, les frais de réparation du F-35 dépasse deux millions de dollars. Le coût du chasseur américain de cinquième génération peut s'avérer inabordable pour le budget américain. En outre, il y a des problèmes techniques qui suscitent des inquiétudes.

Le journal Marine Corps Times a annoncé le 22 juin la perte d’un premier avion de chasse de type F-35. En effet, un incendie s’est déclaré lors du démarrage du moteur le 23 septembre 2016 sur la base aérienne de Mountain Home dans l’Idaho. L'avion endommagé était l'un des sept F-35A de l'escadron 61 basé à Luke en déplacement à Mountain Home. Le pilote a pu évacuer l’avion, mais a été traité à l’hôpital pour des brûlures, ainsi que trois militaires de l’équipe au sol.

Les frais de réparation extravagant de l’appareil évalués à 2 millions de dollars ont contraint l'US Marine Corps à se désister de la restauration.

Cependant, aucun communiqué n'a annoncé officiellement la mise hors service du F-35B défectueux. Le Corps hésite encore à l'utiliser comme entraîneur de mission ou pièce de musée.

Le rapport annuel de l’inspecteur spécial de l’armée israélienne qualifie de « critique » la situation dans laquelle se trouvent les soldats israéliens, affirmant que le départ précoce des jeunes officiers est devenu un « phénomène ».

Les plaintes et doléances des soldats de l’armée israélienne auprès du ministère des Affaires militaires est en hausse. Ils fustigent en particulier le comportement abusif et raciste des commandants de Tsahal, annonce un rapport accablant publié lundi.

Le major-général réserviste Yitzhak Brick, médiateur de l'armée israélienne depuis 2008. ©Ynetnews

« Le 10e rapport annuel du major-général réserviste Yitzhak Brick, médiateur de l'armée israélienne, dresse un tableau accablant de la situation dans laquelle se trouve l'armée, et annonce, pour la deuxième année consécutive, que le départ précoce de milliers de soldats avec le raccourcissement de la durée de service compromet la capacité [de l'armée israélienne] à remplir ses missions », a rapporté le journal israélien Haaretz.

Les effectifs restant endossent donc des tâches supplémentaires, créant ainsi un déséquilibre, un « préjudice à la performance, à la discipline et au moral des soldats », affirme le rapport du médiateur de l’armée israélienne qui met aussi en garde contre le danger que représentent les smartphones et les réseaux sociaux sur le commandement de l’armée et les relations interpersonnelles.

« Lorsque l'utilisation des réseaux sociaux et des smartphones est si répandue, la difficulté de protéger le droit à la vie privée devient extrêmement complexe », a écrit Brick, ajoutant que la commission d’enquête avait reçu des plaintes de soldats filmés dans des circonstances embarrassantes par leurs propres commandants.

« L'utilisation inappropriée des téléphones portables dans de nombreuses unités militaires nuit au commandement et à la gestion des affaires par les commandants de l’armée », a-t-il ajouté.

Certains commandants ont même « abandonné le dialogue direct avec leurs subordonnés », et vont jusqu'à leur envoyer des textos même s'ils se trouvent à proximité. « Les commandants se doivent d'agir de façon responsable. Il est du devoir et de la responsabilité de chaque commandant de Tsahal de protéger les droits, la dignité et le bien-être de ses subordonnés », écrit-il, proposant l'envoi d'un message avertissant que « toute conduite excessive et inappropriée sera sévèrement punie ».

Brick a déclaré qu'en plus de « l'attitude abusive, méprisante et raciste des commandants vis-à-vis de leurs subalternes », il y avait aussi une baisse significative du nombre de personnes issues des groupes minoritaires dans les cours de formation.

Le rapport indique également que les responsables militaires faisaient face à une réduction de l'engagement des officiers dans une longue carrière militaire, en particulier dans le domaine de la technologie, la plupart d'entre eux préférant occuper des postes civils auprès de l'armée.

Il cite en outre une pénurie importante de médecins et de psychiatres, des unités dont des postes restent non pourvus pendant des mois, des officiers assurant trois emplois simultanément.

En somme, il y a eu une augmentation de 5% des plaintes écrites déposées en 2017 (7 002) par rapport à l'année précédente (6 758), et 20 334 plaintes supplémentaires ont été reçues par le centre d'appels de la Commission. Les soldats en service militaire obligatoire ont déposé 3 734 plaintes, soit 53% de l'ensemble des demandes.

Les sirènes d'alerte à la roquette ont retenti dans les colonies de peuplement à proximité de Gaza une heure après que les drones israéliens ont frappé un véhicule dans le camp de réfugiés de Nuseirat situé dans la bande de Gaza.

Simultanément à la publication des rapports sur les raids des drones israéliens contre une zone dans la bande de Gaza, les médias du régime de Tel-Aviv ont annoncé, le mercredi 27 juin, que les sirènes d'alerte à la roquette avaient retenti dans les colonies de peuplement situées non loin de la bande de Gaza.

 

Ali Maqsoud, expert militaire et général de brigade à la retraite de l’armée syrienne, revient dans une interview accordée à l’agence Tasnim News sur l’offensive de l’armée syrienne contre les terroristes à Deraa.

Pour lui, la mission principale de l’armée syrienne est de couper les voies d’approvisionnement empruntées par les groupes terroristes qui les lient à la base militaire US à al-Tanf, sur les frontières avec l’Irak.

« Le régime sioniste reconnaît son incapacité à changer la donne dans le Sud et sa défaite militaire en Syrie », a-t-il ajouté.

Alors qu’on lui demandait si le Sud syrien serait entièrement visé par les opérations de l’armée ou bien si cette opération se limiterait à un certain nombre de localités, l’expert a tenu à préciser : « Si l’armée syrienne concentre ses efforts sur le nord-est de la ville de Deraa et le nord-ouest du Rif de Soueïda, c’est parce que ces zones donnent sur le désert de Syrie à travers les hauteurs d’al-Lajat et c’est là que sont repliés des centaines de terroristes. Cela dit, l’offensive de l’armée syrienne ne sera pas limitée et elle s’étendra à d’autres zones. »

 

Les acquis à ce stade des opérations

« L’armée syrienne a réussi, jusqu’ici, à prendre le contrôle de 11 villages dans des zones difficiles d’accès. La deuxième étape consistera à couper la connexion entre le désert syrien et les zones contrôlées par les terroristes dans le sud de la Syrie, et ce, jusqu’à l’extension des opérations dans les zones frontalières entre Soueïda et Deraa. L’armée syrienne cible largement la zone de Busra al-Harir (qu’elle vient depuis de reprendre, NDLR), car les bases de commandement des terroristes et leurs lignes de défense se trouvent dans cette zone et cette zone constitue également le maillon de jonction entre les trois gouvernorats de Deraa, de Soueïda et de Quneitra. L’armée syrienne veut désormais couper les voies entre les banlieues est et ouest de Deraa et mettre le cap sur le nord pour atteindre la ville de Kafr Shams. L’armée syrienne tente de séparer le Rif méridional de Quneitra de la banlieue ouest de Deraa, ce qui signifie que l’opération devra, à terme, acculer les terroristes à la frontière syro-jordanienne et bloquer leur transit. Et c’est ainsi que l’armée compte épargner les villages d’une extension des combats. »

Le département d’État américain a menacé la Turquie de lui imposer des sanctions unilatérales si elle achète des systèmes de défense antiaérienne russes S-400, a rapporté Fars News.

La question de l’achat par la Turquie de systèmes de défense antiaérienne russes S-400 a créé une tension dans les relations entre Ankara et Washington. Les Américains disent qu’aucune arme russe ne doit être intégrée dans l’arsenal d’un pays membre de l’OTAN.

Wess Mitchell, secrétaire d’État adjoint aux Affaires européennes et eurasiatiques. ©AP

Le secrétaire d’État adjoint aux Affaires européennes et eurasiatiques, Wess Mitchell, a précisé ce mardi 26 juin que la normalisation des relations entre les deux pays serait difficile si la Turquie achetait des S-400.

 

L’Autriche a organisé mardi des exercices d’entraînement à sa frontière. Les autorités autrichiennes disent que le déploiement des forces de sécurité à la frontière était une riposte à la fermeture des frontières intra-européennes déclenchée par l’Allemagne. 

L’Autriche a simulé ce mardi un exercice de contrôle des frontières, auquel ont participé plusieurs centaines de policiers et de soldats. 

Les dirigeants autrichiens ont déclaré au journal allemand Bild que la simulation d’un exercice de contrôle de la frontière avec la Slovénie ce mardi constituait une réponse aux récentes déclarations de l’Allemagne sur les migrants.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande Angela Merkel s’est livrée à un débat houleux avec leurs partenaires de la coalition bavaroise du CSU concernant le plan de ces derniers pour intercepter les réfugiés à la frontière allemande.

Le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache du parti d’extrême droite FPÖ a déclaré à Bild :

« Mardi, il y aura un important exercice de la police et de l’armée à Spielfeld, au cours duquel la nouvelle unité de protection des frontières de la police sera officiellement présentée. […] Avec cet exercice à la frontière entre l’Autriche et la Slovénie, nous voulons nous préparer à tous les scénarios et envoyer un signal clair qu’il n’y aura plus de perte de contrôle et de libre passage comme en 2015. »

 

Ali Maqsoud, expert militaire et général de brigade à la retraite de l’armée syrienne, revient dans une interview accordée à l’agence Tasnim News sur l’offensive de l’armée syrienne contre les terroristes à Deraa.

Pour lui, la mission principale de l’armée syrienne est de couper les voies d’approvisionnement empruntées par les groupes terroristes qui les lient à la base militaire US à al-Tanf, sur les frontières avec l’Irak.

« Le régime sioniste reconnaît son incapacité à changer la donne dans le Sud et sa défaite militaire en Syrie », a-t-il ajouté.

Alors qu’on lui demandait si le Sud syrien serait entièrement visé par les opérations de l’armée ou bien si cette opération se limiterait à un certain nombre de localités, l’expert a tenu à préciser : « Si l’armée syrienne concentre ses efforts sur le nord-est de la ville de Deraa et le nord-ouest du Rif de Soueïda, c’est parce que ces zones donnent sur le désert de Syrie à travers les hauteurs d’al-Lajat et c’est là que sont repliés des centaines de terroristes. Cela dit, l’offensive de l’armée syrienne ne sera pas limitée et elle s’étendra à d’autres zones. »

 

Les acquis à ce stade des opérations

« L’armée syrienne a réussi, jusqu’ici, à prendre le contrôle de 11 villages dans des zones difficiles d’accès. La deuxième étape consistera à couper la connexion entre le désert syrien et les zones contrôlées par les terroristes dans le sud de la Syrie, et ce, jusqu’à l’extension des opérations dans les zones frontalières entre Soueïda et Deraa. L’armée syrienne cible largement la zone de Busra al-Harir (qu’elle vient depuis de reprendre, NDLR), car les bases de commandement des terroristes et leurs lignes de défense se trouvent dans cette zone et cette zone constitue également le maillon de jonction entre les trois gouvernorats de Deraa, de Soueïda et de Quneitra. L’armée syrienne veut désormais couper les voies entre les banlieues est et ouest de Deraa et mettre le cap sur le nord pour atteindre la ville de Kafr Shams. L’armée syrienne tente de séparer le Rif méridional de Quneitra de la banlieue ouest de Deraa, ce qui signifie que l’opération devra, à terme, acculer les terroristes à la frontière syro-jordanienne et bloquer leur transit. Et c’est ainsi que l’armée compte épargner les villages d’une extension des combats. »

 

C’est à tort que nous avons considéré le projet états-unien pour le Moyen-Orient comme un plan de paix pour la Palestine. Malgré la communication de la Maison-Blanche, ce n’est pas ce que recherche le président Trump. Il aborde cette question sous un angle radicalement différent de celui de ses prédécesseurs : il ne cherche pas, tel un empereur, à rendre la Justice entre ses vassaux, mais à débloquer la situation pour améliorer la vie quotidienne des populations.

Lors de l’emprisonnement de son père pour fraude fiscale, Jared Kushner reprit l’entreprise familiale malgré le mépris que la classe dirigeante états-unienne manifestait à l’égard de sa famille. Il apprit à se fondre dans le paysage en donnant l’image d’un garçon se conformant à tous les codes de bonne conduite puritains. Devenu le seul homme de confiance de son beau-père, Donald Trump, il l’a suivi à la Maison-Blanche. Il travaille désormais en secret pour le président, sans jamais rendre de compte au département d’État.

Le conflit israélo-arabe, qui était initialement un épisode tardif de la conquête coloniale européenne, a été développé pour prévenir l’unité arabe. Il ne s’agissait plus d’affirmer la puissance des Occidentaux sur le Moyen-Orient, mais de veiller à ce que les arabes ne constituent pas un bloc qui la concurrence. De coloniale, sa logique était devenue impériale en s’alignant derrière les États-Unis.

Or, aujourd’hui, les puissances occidentales qui dominent le monde depuis quelques siècles sont en déclin, tandis que l’Asie, porteuse d’autres civilisations, redevient le centre du monde. Il s’ensuit que la pression exercée contre les arabes diminue. C’est dans ce contexte que le président Trump met fin à la doctrine Cebrowski de destruction des structures sociales et étatiques de la région et tente de pacifier le conflit israélien.

L’équipe personnelle de Donald Trump pour les négociations internationales —composée de ses fidèles lieutenants Jared Kushner (son gendre) et Jason Greenblatt (l’ex-vice-président de son conglomérat, la Trump Organization)— aborde donc la question palestinienne sous son angle géopolitique. N’ayant aucune expérience diplomatique, il ne s’agit pas pour eux de trouver une solution qui satisfasse tous les protagonistes, mais de diminuer la pression sur cette population pour qu’elle puisse vivre normalement selon l’idéal du droit au bonheur inscrit dans la Constitution US. C’est un objectif majeur pour Donald Trump qui entend dissoudre l’impérialisme états-unien et le remplacer par une logique de compétition commerciale.

Bien sûr, il est plus facile pour Kushner et Greenblatt, deux juifs orthodoxes, de comprendre les Israéliens que les arabes, mais du point de vue où il se placent, cela n’a guère d’importance. Quoi qu’ils en disent, leur objectif n’est pas d’arriver à la paix, mais juste de débloquer la situation. Ils utilisent leur judéité comme un atout car elle leur intime de ne pas creuser la question des responsabilités ; une question qui se poserait s’ils cherchaient à établir une paix juste et définitive.

La « méthode Trump » à laquelle ils ont été formés durant de longues années se résume ainsi : 
- d’abord prendre acte de la réalité, même si cela implique d’abandonner une rhétorique officielle bien rodée ; 
- deuxièmement, considérer tous les avantages qu’il peut tirer des accords bilatéraux antérieurs ; 
- et troisièmement, tenir compte autant que faire se peut du Droit multilatéral [1].

Les deux hommes, qui s’abstiennent de toute déclaration publique, sillonnent la région, sans révéler leur agenda du lendemain. Cependant leurs interlocuteurs sont beaucoup plus loquaces. Par bribes, ils laissent se dessiner le plan qu’ils élaborent.

En définitive, Kushner et Greenblatt sont en train de redonner vie à l’initiative du prince Abdallah (2002) [2]. À l’époque, le futur roi d’Arabie saoudite avait fait évoluer les points de vue arabe, non pas en s’appuyant sur les Accords d’Oslo (1991), mais à partir des résolutions 194 (1948) [3] de l’Assemblée générale et 242 (1967) [4] et 338 (1973) [5] du Conseil de sécurité des Nations unies. Son principe de base était « la terre contre la paix » : les arabes étaient prêts à reconnaître Israël et à vivre paisiblement avec lui s’il se retirait dans ses frontières de 1967. Il fut rejeté par le Premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon. Celui-ci avait débuté sa carrière, en 1948, en commandant une des unités terroristes qui assassinèrent des arabes au hasard et forcèrent les survivants à fuir (la Nakba). Pétri d’idéologie coloniale, il ambitionnait de conquérir toutes les terres du Nil à l’Euphrate.

Kushner et Greenblatt reprennent le principe du prince Abdallah, mais constatant le grignotage quotidien de terres par Israël, ils envisagent d’en céder beaucoup plus, pourvu que cela s’arrête.

Aujourd’hui, environ un tiers des Israéliens pensent leur destin en faisant référence au racisme du Talmud. La majorité de la population juive israélienne, quant à elle, est née en Israël et n’a aucun rapport avec les fantasmes du passé. Ce sont juste des gens qui souhaitent vivre paisiblement. Sauf à établir une responsabilité collective, ils ne sont pas responsables des crimes de leurs grands-parents. Ils peuvent donc accepter de se replier dans les frontières de 1967.

Identiquement, il ne reste presque plus de survivants arabes de la Nakba. Le droit international condamne ce nettoyage ethnique et fait obligation à Israël de reconnaître le droit inaliénable des victimes et de leurs descendants à retourner sur la terre dont ils ont été chassés. Mais les arabes palestiniens ont perdu la guerre israélo-arabe de 1948. Ils peuvent donc exiger des indemnités, mais pas prétendre recouvrir les propriétés immobilières que leurs grands-parents avaient abandonnées, puis ont perdu. Ce dernier point avait été acté par l’initiative de paix du prince Abdallah, mais n’a toujours pas été assimilé par les opinions publiques arabes.

Par ailleurs, il y a aujourd’hui autant d’arabes palestiniens en Jordanie qu’en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et à Jérusalem-Est réunies. Revenant à une vieille hypothèse britannico-arabe, Kushner et Greenblatt proposent de fusionner les quatre territoires en un seul État. La Nouvelle Jordanie serait toujours un royaume hachémite, gouverné par le roi Abdallah II (ne pas confondre avec le prince saoudien précédent) et un Premier ministre palestinien. Kushner et Greenblatt ont imaginé qu’en absorbant la Cisjordanie indépendante, dans le Royaume jordanien, ils placeraient le président Mahmoud Abbas (83 ans) à la retraite ; raison pour laquelle ce républicain les voue à la géhenne et refuse de les recevoir.

Jusqu’en 1967, la Jordanie incluait la Cisjordanie et Jérusalem-Est, l’équipe Trump veut y ajouter Gaza. Ce dernier point reste en suspend. Une autre hypothèse serait de conserver la situation actuelle d’autonomie de Gaza. Dans ce cas, ce territoire serait rattaché à l’Égypte. Une zone de libre-échange serait organisée avec une partie du Sinaï pour permettre son développement économique. Les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, y financeraient la réfection du système de collecte des eaux usées, une centrale électrique solaire, un port et un aéroport.

C’est là que les choses se compliquent. Depuis qu’ils ont signé une paix séparée avec Israël, les Égyptiens ont des relations difficiles avec les Gazaouis. Ils participent régulièrement au siège du Territoire. Il y a quelques années, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit (l’actuel secrétaire général de la Ligue arabe), fermait la frontière et menaçait les civils qui souhaitaient s’échapper de cette prison à ciel ouvert de « leur briser les jambes ».

Les Jordaniens historiques, qui sont issus de tribus bédouines, ne représentent quant à eux que 20 % de la population de leur pays noyés dans un océan de réfugiés palestiniens. Après la fusion, ils ne seraient plus que 10 %. Ils pourraient tenter de renforcer leur culture en naturalisant ceux des réfugiés syriens issus de tribus bédouines qu’ils hébergent. Surtout, la monarchie hachémite n’existe qu’en raison du rêve du fondateur de la dynastie, le Cherif Hussein, de réaliser l’unité arabe (la « Grande révolte arabe de 1915 »). Si les Palestiniens interprétaient la fusion comme un échec de ce projet face à Israël, une révolte comparable à celle de 1970 (« Septembre noir ») serait inévitable et la monarchie pourrait être renversée.

Toutes les tractations en cours visent à évaluer comment rendre ce projet viable et comment s’assurer que les autres forces de la région ne le sabotent pas. Car au fil du temps, ce qui était au départ un conflit colonial localisé s’est mué en une guerre d’Israël avec toute la région ; pas seulement avec les arabes, mais aussi avec les Turcs et les perses. Si l’un des protagonistes se trouvait lésé par la nouvelle configuration, il ne manquerait pas de faire échouer le projet.

Durant soixante dix ans, les Nations unies ont dit le droit et condamné Israël qui ne le respecte pas, mais presque personne n’a agi pour qu’il soit appliqué. Aujourd’hui, non seulement la situation politique des Palestiniens continue à s’aggraver, mais leur vie quotidienne est devenue insupportable.

Le plan de la Maison-Blanche soulève d’ores et déjà de vives récriminations parmi de dirigeants de la région et les États occidentaux qui tirent profit de cette situation. Il semble être beaucoup mieux accueilli par les populations concernées.

[1] « Jared Kushner réordonne le Moyen-Orient », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 décembre 2017.

[2] « L’Initiative de paix arabe présentée par le prince Abdullah bin Abdul-Aziz », Réseau Voltaire, 28 mars 2002.

[3] « Résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU », ONU (Assemblée générale) , Réseau Voltaire, 11 décembre 1948.

[4] « Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU », ONU (Conseil de sécurité) , Réseau Voltaire, 22 novembre 1967.

[5] « Résolution 338 du Conseil de sécurité de l’ONU », ONU (Conseil de sécurité) , Réseau Voltaire, 22 octobre 2003.