تقي زاده

تقي زاده

Les troupes turques se sont lancées dans une nouvelle agression contre l’ouest d’Alep, en Syrie, sous prétexte de prévenir tout affrontement entre l’armée syrienne et les terroristes.

Le nouveau convoi militaire turc, qu’avait acheminé Ankara sous prétexte de faire respecter l’accord sur les zones de désescalade, s’est installé, le vendredi 11 mai, à al-Rachidin, située dans l’ouest d’Alep.

Le convoi, dont l’escorte était assurée par les éléments de l’Armée syrienne libre (ASL), est composé de dizaines de soldats de l’armée, de 60 véhicules militaires, de blindés et d’armes lourdes et semi-lourdes.

En raison de son manque de profondeur stratégique, le régime israélien tente de se concentrer sur l’Iran en niant le rôle des forces syriennes dans ces attaques au missile, après la formidable réponse de l’armée syrienne aux attaques militaires répétées menées par ce régime.

Après les frappes aériennes menées le mercredi 9 mai dans la soirée par l’aviation israélienne sur des zones dans la banlieue de Damas, l’armée syrienne, pour la première fois depuis la guerre de 1967, a tiré une soixantaine de missiles sur les positions militaires de l’armée israélienne dans le Golan occupé.

Un obus syrien s’abat sur le Golan. ©AFP

Cette attaque a été si intense que Tel-Aviv a immédiatement prétendu qu’elle avait été organisée par l’Iran pour se venger du retrait des États-Unis du Plan global d’action conjoint (PGAC) et que Téhéran se trouvait derrière cette attaque.

Les médias occidentaux, hébreux et arabes ont emboîté le pas à Tel-Aviv en niant la capacité de l’armée syrienne à se défendre et en attribuant cette attaque à l’Iran. Ces médias ont relayé les déclarations de Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien, qui accuse l’Iran d’avoir outrepassé la ligne rouge en Syrie.

Il semble que Tel-Aviv ait peur de reconnaître que l’armée syrienne est l’auteur des attaques dans le Golan occupé. On peut y voir plusieurs raisons.

La première raison est que ce régime a déjà connu à deux reprises la défaite face au Hezbollah lors des guerres de 2000 et de 2006. Les guerres de 22 jours en 2008 et de 51 jours en 2014 n’ont rien apporté à Israël, et ce alors que ce régime n’avait affaire qu’à un seul groupe.

La deuxième est qu’après l’occupation depuis 1967 de plusieurs territoires arabes, dont les hauteurs du Golan en Syrie, ce régime n’est jamais entré dans une guerre directe contre un pays arabe. Nonobstant, ce régime a tenté de faire croire qu’il était invincible en méprisant et en tentant d’intimider les États arabes, avec le soutien des États-Unis. Par conséquent, s’il reconnaît que la Syrie avait attaqué ses positions, le « mur de la peur des Arabes » sera brisé.

La troisième raison est qu’après 7 ans de résistance face à des centaines de groupes terroristes dangereux comme Daech et le Front al-Nosra et à des dizaines de pays qui les soutiennent, dont les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ainsi que le régime israélien, l’armée syrienne jouit aujourd’hui d’une grande confiance en soi. Actuellement, le gouvernement syrien est convaincu que le fait de vaincre le régime israélien et de libérer les territoires occupés n’est pas plus difficile que de lutter contre les groupes terroristes et cela inquiète Tel-Aviv.

La quatrième raison est que ce régime est dépourvu de profondeur stratégique et que la décision de Damas de libérer le Golan implique qu’une ligne de front de la guerre en Syrie arrive jusqu’au territoire occupé par Tel-Aviv, et c’est une inquiétude que Tel-Aviv tente de cacher.

La cinquième raison est que ce régime tente d’éviter de se rappeler sa guerre contre les pays arabes en relatant une version erronée de l’attaque au missile contre le Golan occupé, et ce alors qu’il essaie de détourner l’attention des pays arabes de lui-même en la réorientant vers l’Iran. Et parallèlement à la campagne d’iranophobie, l'on a été témoin des efforts dans le sens d'un rapprochement entre Riyad et Tel-Aviv.

Le journal libanais Al-Binaa a insisté sur le fait que le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 n’avait rien à voir avec le programme nucléaire de la RII et qu’il s’agissait plutôt d’un « règlement de compte politique » avec Téhéran, sans manquer de rappeler à Israël que « la Syrie est passée de la défensive à l’offensive ».

L’auteur de l’article publié par Al-Binaa a tenu à qualifier Donald Trump et Benyamin Netanyahu de « menteurs », avant de souligner que les frappes dans la nuit du mercredi 9 mai au jeudi 10 mai à la frontière entre la Syrie et la Palestine occupée n’avaient pas été l’œuvre du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et que l’Iran savait très bien comment et où riposter à ses ennemis.

Le journal affirme ensuite que bien que le régime d’Israël tente d’attribuer, mensongèrement, à l’Iran les frappes survenues jeudi à l’aube, à la frontière entre la Syrie et la Palestine occupée, il doit cependant savoir que cette attaque joue un rôle majeur dans l’équilibre politique et la politique de dissuasion sur le terrain.  

Des bombardiers et des avions de combat chinois ont mené un exercice militaire autour de Taïwan vendredi. C'est la dernière série de manœuvres militaires chinoises autour de l'île de Taïwan, qui s’est autoproclamée indépendante.

Les hostilités entre la Chine et le gouvernement de l’île se sont intensifiées depuis la victoire de Tsai Ing-wen, candidate du principal parti d’opposition, le DPP, à l’élection présidentielle taïwanaise.

Les forces aériennes de l’armée chinoise ont déclaré dans un communiqué que des bombardiers H-K6 et des avions de reconnaissance avaient survolé le littoral de Taïwan.

C’est la première fois que des avions de combat Su-35 et des bombardiers survolent conjointement le détroit de Bachi, qui sépare Taïwan des Philippines.  

Le scrutin s'est ouvert samedi matin en Irak pour les premières législatives depuis la victoire sur le groupe Daech, ont constaté des journalistes de l'AFP. 
 
Près de 24,5 millions d'électeurs sont attendus dans les bureaux de vote qui seront ouverts jusqu'à 18H00 (15H00 GMT) pour élire un nouveau Parlement, dont la tâche principale sera de superviser la reconstruction d'un pays en lambeaux après trois ans de guerre contre les combattants extrémistes.
 
Un représentant de la commission électorale avait annoncé dans un premier temps que la fermeture des bureaux était prévue à 19H00.

Pour des raisons de sécurité --et alors que Daech a récemment menacé électeurs et centres de vote--, 900.000 policiers et soldats sont en alerte dans le pays.

Dans différents quartiers de Bagdad, la police bloquait les rues menant aux bureaux de vote tandis que la capitale, habituellement embouteillée, était déserte, car la circulation y est interdite.

A Mossoul, l'ancienne "capitale" irakienne de Daech dans le nord du pays, les bureaux ont également ouvert dans des écoles.

Le scrutin doit départager 87 listes dans les 18 gouvernorats du pays. Les 329 sièges de députés seront attribués proportionnellement au nombre de voix et les candidats élus en fonction de leur position sur les listes.
Plusieurs milliers d'Indonésiens ont manifesté vendredi à Jakarta contre la décision controversée des Etats-Unis de reconnaître Al-Qods (Jérusalem) comme étant la capitale d'Israël et d'y déménager leur ambassade. 
 
Les manifestants se sont rassemblés dans un parc de la capitale, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles hostiles à la décision du président américain Donald Trump.
 
Plus tôt dans la journée, le président indonésien Joko Widodo a réitéré son soutien au peuple palestinien. "Avec le peuple indonésien, nous continuerons à lutter aux côtés des Palestiniens. La Palestine sera toujours au centre de la diplomatie de l'Indonésie", a-t-il déclaré.

L'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé du monde, n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël.

Le 6 décembre, le président Trump a provoqué la fureur des Palestiniens et de la plupart des pays musulmans en annonçant la reconnaissance d'Al-Qods en tant que capitale d'Israël, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et de consensus international. Le transfert de l'ambassade est prévu pour le 14 mai.

Profondément préoccupé par la décision du président américain de retirer les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (Plan global d'action conjoint ou PGAC), Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, a annoncé son soutien à l’accord et appelé les autres signataires à tenir leurs engagements.

Dans un communiqué publié le 10 mai, Moussa Faki Mahamat a exprimé sa profonde inquiétude quant à la décision de l’administration Trump de se retirer unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 et de rétablir les sanctions contre l’Iran, a rapporté Fars News.

Il réaffirme que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a, à maintes reprises, confirmé le plein respect par l'Iran des termes de l'accord ayant été approuvé à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies.

 

À la suite des attaques de mercredi soir contre le nord de la province frontalière de Quneitra en Syrie, Paris et Moscou se sont déclarés inquiets dans un communiqué de la « montée des tensions » dans la région avant d’appeler à une désescalade.

L’attaque de mercredi soir de l’armée israélienne contre le nord de Quneitra s’est heurtée à la riposte ferme de l’armée syrienne et de ses alliés. Cette riposte a visé des sites militaires israéliens au Golan.

La Russie a affirmé que la DCA syrienne avait intercepté plus de la moitié des 70 missiles tirés par Israël. 

En réaction aux tensions au Golan, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov a souligné que Moscou était inquiet de la recrudescence des tensions entre la Syrie et Israël.

« Il va sans dire que c’est une chose très alarmante pour tout le monde... nous maintenons nos communications avec toutes les parties concernées, et en même temps nous appelons à la retenue », a-t-il poursuivi.

jeudi, 10 mai 2018 14:00

Message secret de Pompeo à l'Iran

À quelques heures de la riposte aux raids israéliens dans la nuit de mercredi à jeudi 10 mai contre Quneitra au sud de la Syrie, Mike Pompeo aurait envoyé un message à l'Iran. 

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, à Tel Aviv, le 29 avril. ©RFI

À en croire le site israélien walla qui se réfère à une source américaine anonyme, le secrétaire d'État américain, Pompeo, aurait demandé à l'Iran de renoncer à " riposter à l'attaque israélienne" qui a provoqué, le 9 avril, la mort de sept conseillers militaires iraniens à T4, base militaire syrienne à Homs. 

Walla affirme que le message était particulièrement menaçant : " Si l'Iran s'en prend à Israël et lui porte atteinte, il aura à faire face à une réaction d'envergure des États-Unis". Le message aurait été envoyé, quelques heures avant l'annonce du retrait des Américains de l'accord nucléaire et surtout "pour prévenir toute éventuelle riposte iranienne contre Israël". 

Walla dit avoir contacté le bureau du Premier ministre israélien pour vérifier l'authenticité de l'information mais que le bureau s'était refusé à tout commentaire. 

Si cette information s'avère vraie, Pompeo vient de connaître la première défaite de sa "politique iranienne (anti-iranienne, NDLR)": Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée israélienne a attaqué à coup de missiles les positions de l'armée syrienne et de la Résistance à Quneitra, déclenchant une violente riposte qui a visé les positions de l'armée israélienne au Golan occupé. Quelques 10 sites différents dont 4, purement militaires, figurent au nombre des cibles atteintes. 

Depuis les frappes israéliennes contre l’aéroport syrien T4 à Homs, le compte à rebours a commencé pour Israël. Maintenant, le spectre de la revanche iranienne plane sur Israël. Dans une analyse publiée mardi 8 mai, The Jerusalem Post aborde les options éventuelles de la RII pour se venger d’Israël.

Pour la première option, le journal israélien n’éloigne pas les attaques directes ou même indirectes, dirigées par le Corps des gardiens de la Révolution islamique le long de la frontière au nord du territoire syrien.

L’un des analystes fait part, au journal, d’une variété « de groupes chiites » qui pourraient venir en aide à l’Iran dans sa guerre par procuration contre Israël à partir du territoire syrien : « le Hezbollah » libanais et « Harakat al-Nujaba » irakien.

Cependant, il y a des divergences de vues sur l’intervention du Hezbollah contre Israël. L’un des chercheurs au Forum du Moyen-Orient, dans un entretien avec The Jerusalem Post, s’exprime en ces termes :

« Il n’en demeure pas moins que le Hezbollah, qui maintient des bases en Syrie, serait le plus susceptible parmi les autres groupes “pro-iraniens” de mener une attaque éventuelle ».

L’analyste en sécurité américain Michael Horowitz dit autre chose :

« L’attaque du Hezbollah contre Israël irait à l’encontre des plans de Téhéran qui visent notamment à éviter une guerre à part entière avec Israël. »