
تقي زاده
Liban/élections : la Résistance l'emporte, Israël s'inquiète
Les dépêches en provenance du Liban font part de la victoire des candidats de la Résistance et ses alliés aux élections législatives du dimanche 6 mai.
Les premiers résultats des élections législatives confirment l’avancement des candidats du Hezbollah et ses alliés.
La chaîne d’information Al-Mayadeen de même que les activistes des réseaux sociaux affirment que tous les candidats des listes Amal et Wafa ont remporté les législatives dans trois secteurs du sud du Liban.
Les internautes ont diffusé une vidéo montrant la joie des électeurs dans le sud du pays et la victoire des candidats du Hezbollah et ses alliés. Les habitants de Tyr, Baalbek, Hermel et Dahiya du sud de Beyrouth sont descendus dans les rues pour fêter la victoire des listes soutenues par la Résistance, en brandissant des drapeaux du Hezbollah.
Possible réponse de l’Iran à l’attaque T4 : Israël a peur
Les autorités sécuritaires de Tel-Aviv ont peur de la riposte de l’Iran suite au bombardement de la base T4 en Syrie qui a provoqué la mort de ses conseillers militaires.
Les responsables de sécurité israélienne ont diffusé auprès des médias une information selon laquelle, l’Iran pourrait riposter à la frappe contre T4, et attaquer les positions israéliennes dans le nord de la Palestine occupée, rapporte l’agence de presse iranienne Fars.
Les médias israéliens, citant le cabinet sécuritaire, ont prétendu que l’Iran aux côtés des forces du Hezbollah dans la région pourrait se préparer à une série d’attaques de missile depuis la Syrie sur le nord de la Palestine occupée.
Selon le quotidien israélien Haaretz l’Iran est « décidé » à répondre à l’attaque contre T4 qui a provoqué la mort de 7 conseillers militaires iraniens.
« Israël pense que l’Iran cherche à régler ses comptes avec Israël après la mort de ses ressortissants, mais tout en évitant une guerre ouverte », ajoute le quotidien pour qui l’un des scénarios envisageables serait le lancement d’un nombre limité de missiles sur les positions militaires d’Israël dans la région.
Ce n’est pas la première fois que les responsables de sécurité israélienne ont affiché leur peur face à une éventuelle riposte iranienne.
La peur risque de pousser Israël à commencer un nouveau conflit
Saadallah Zareï, directeur de l’institut iranien d’études stratégiques Andisheh Sazan Nour et professeur d’université, a déclaré, le vendredi 4 mai, qu’un Israël paniqué pourrait déclencher une nouvelle guerre dans la région.
Lors d’une conférence à Téhéran, à laquelle avaient participé nombre de journalistes et d’analystes, Saadallah Zareï a brossé un tableau de la perspective des prochains événements qui attendaient le Moyen-Orient.
« Les Israéliens sont particulièrement préoccupés, voire indignés, par la situation actuelle de la région. Le spectacle qu’a présenté, le 30 avril, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en montrant un certain nombre de disques compacts dans l’objectif de suggérer “une menace sécuritaire en provenance de l’Iran” puisait ses origines dans cette crainte et cette indignation. Ce spectacle mettait en évidence le danger d’Israël plutôt que celui de l’Iran et l’état d’hypersensibilité dans lequel s’enlise Tel-Aviv, état qui pourrait le pousser à déclencher une nouvelle guerre dans la région. Cette guerre, si elle éclate, frappera la Syrie, mais ce ne sera pas Israël qui la gagnera, car le front de la Résistance, ayant engrangé une grande expérience durant le conflit en Syrie, ne se permettra pas de connaître la défaite lors de cette nouvelle guerre », a expliqué l’analyste iranien.
M. Zareï s’est ensuite interrogé sur la volonté des Israéliens de vouloir déclencher une guerre qui dure d’une à deux semaines. Il a exprimé ses doutes quant au fait que les Israéliens puissent terminer cette guerre dans la période prévue bien que l’expérience montre le contraire.
« Les Saoudiens voulaient finir la guerre qu’ils ont déclenchée contre le Yémen en dix jours, mais ils ne peuvent pas en sortir après 38 mois. »

Alors qu’on lui demandait si la Russie était déterminée à rester fidèle au front de la Résistance, l’analyste iranien a qualifié cette question de très « importante » et de « délicate », disant qu’il fallait faire une synthèse du comportement et des objectifs stratégiques de Moscou pour avoir une bonne conception des positions de la Russie, un grand pays qui s’est fixé des objectifs majeurs sur les plans régional et international.
« Coopérer avec la Russie et entretenir avec elle une relation quasiment stratégique, cela fait l’objet de discussions depuis la victoire de la Révolution islamique. Nos relations avec ce voisin du Nord ont commencé à cette époque-là et elles se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. Ce dont nous sommes témoins à présent concernant les relations entre l’Iran et la Russie est le fruit de l’expérience que nous avons accumulée pendant les 30 dernières années en analysant les actions et les réactions de la Russie face à l’Iran. »
Selon le directeur de l’institut iranien d’études stratégiques Andisheh Sazan Nour, l’Iran et la Russie ont réussi, à maintes reprises, à neutraliser les complots fomentés par les services de renseignement des États-Unis, qui cherchaient à allumer la mèche des révolutions de couleur dans certains pays de la région afin d’en renverser les gouvernements légitimes.
« Nous avons confiance en la Russie de Vladimir Poutine, et la Russie de Vladimir Poutine nous fait confiance de son côté ».
Il a écarté l’idée selon laquelle la Russie agissait en fonction des points de vue et des intérêts de l’Iran, ajoutant que l’Iran, lui non plus, n’agissait pas en conformité avec les points de vue et les intérêts de Moscou.
« Mais nos intérêts et les siens sont parfois les mêmes », a-t-il tempéré.
Liban : le dépouillement de votes va bientôt commencer
Au Liban, les bureaux de vote ont fermé leur porte et le processus du dépouillement va bientôt commencer.
Le ministère libanais de l’Intérieur vient d’annoncer la fin des élections législatives et le début imminent du dépouillement.
Peu avant la fin du temps dévolu au vote, le ministre libanais de l’Intérieur Nouhad Machnouk a ordonné aux responsables des circonscriptions et des bureaux de vote de laisser se réunir dans les cours des bureaux de vote les personnes n’ayant pas réussi à voter pour qu’elles puissent glisser leur bulletin dans les urnes, ce qui permettra à certains électeurs de voter malgré la fin des élections, selon la chaîne de télévision Al-Mayadeen.
Le dépouillement va commencer dès que tous les Libanais présents dans les bureaux de vote auront réussi à voter.
La Russie forme avec l’Iran un axe de résistance économique
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a fait part de nouveaux partenariats économiques avec l’Iran en vue de faire face aux sanctions américaines.
Le chef du département de contrôle des armes et de la non-prolifération au ministère russe des Affaires étrangères, Vladimir Yermakov, a annoncé que l’Iran et la Russie s’uniraient face Washington si le président américain, Donald Trump, se retire du Pan global d’action conjoint (PGAC), a rapporté Fars News.

« Comme il n’existe aucune restriction à nos coopérations économiques avec l’Iran, la formation d’un front économique commun par les deux pays est plus facile », a déclaré Yermakov en réponse aux menaces de Trump.
« Nous continuons de développer nos relations bilatérales dans tous les secteurs, comme ceux de l’énergie, des transports et de la technologie, et en matière de produits pharmaceutiques », a-t-il précisé.
« Si les États-Unis violent l’accord international validé par le Conseil de sécurité des Nations unies, ils devront en assumer les conséquences », a déclaré cette haute autorité du ministère russe des Affaires étrangères, citée par le Jerusalem Post.
Et Vladimir Yermakov d’ajouter : « Les autorités iraniennes et russes ont mené des discussions pour la création d’une force conjointe appelée l’axe de la Résistance, afin de contrer les sanctions américaines. »
Et ce, alors qu’un haut diplomate russe a déclaré pour sa part que l’Iran n’avait jamais eu l’intention de se doter d’une bombe nucléaire et a estimé que les jours du Plan global d’action conjoint étaient comptés.
Vladimir Chizhov, représentant russe auprès de l’Union européenne, a prédit, dans un entretien exclusif accordé à la radio Die Deutsche Welle, que le Plan global d’action conjoint n’avait plus que quelques jours à vivre.

En réponse à une question sur les dangers que représente un retrait américain de l’accord nucléaire, il a déclaré :
« C’est quelque chose de dangereux, et je crains que cela ne se propage au-delà de la question de l’accord de l’Iran.
Ce Plan global d’action conjoint était le fruit des efforts déployés par six pays et l’Union européenne, en tant que coordinateur, pour parvenir à un accord sur la suspension des activités du programme nucléaire iranien d’une part et la levée des sanctions imposées à l’Iran de l’autre.
Ce fut un grand succès diplomatique pour tout le monde, y compris les États-Unis, qui ont activement participé aux pourparlers, et maintenant je crains qu’il ne reste à cet accord que quelques jours à vivre. Par conséquent, si les États-Unis y mettent fin, on pourra dire avec certitude que ce pays aura violé l’accord adopté à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies. »
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, les trois pays européens signataires de l’accord nucléaire, peinent depuis quelque temps à convaincre Trump de rester dans le Plan global d’action conjoint.
L’Iran, 8e pays du monde du point de vue de la disponibilité militaire de ses forces
En se basant sur des chiffres statistiques, une publication américaine a placé les forces iraniennes parmi les militaires les plus disposés à mener des opérations militaires.
Dans ses rapports sur la capacité militaire des forces armées des pays à travers le monde, Business Insider, un site financier américain, a placé l’Iran parmi les 15 premiers pays du monde qui sont les plus préparés à effectuer une opération militaire, a rapporté Fars News.
Business Insider, qui a basé ses rapports sur les chiffres fournis par le rapport de 2017 du site de Global FirePower, a indiqué que vu la diversité des capacités des forces armées à travers le monde, il était difficile de faire une comparaison entre elles. Cependant, il a considéré le nombre de soldats prêts à prendre part à une opération militaire comme le pilier de la capacité militaire de tout pays.
La liste de Business Insider comprend, dans le désordre, la Chine, l’Inde, les États-Unis, la Russie, la Corée du Nord, le Pakistan, la Corée du Sud, l’Iran, l’Algérie, l’Égypte, le Vietnam, l’Indonésie, le Myanmar, la Colombie et finalement la Turquie.
« Avec une population de 82 millions d’habitants, l’Iran compte 47 millions de soldats potentiels », est-il écrit sur cette liste.
Rohani : un retrait du PGAC serait « une regrettable erreur historique »
Le président iranien Hassan Rohani s’est rendu dans la province du Khorassan où il a tenu un grand meeting au stade Shahid Motahari dans la ville de Sabzevar.
« J’affirme solennellement au peuple iranien et à la population du Khorassan que les États-Unis ne pourront rien contre l’Iran », a-t-il déclaré devant une foule enthousiaste.
« Les États-Unis ont toujours voulu nuire à notre nation, mais n’ont jamais rien pu faire contre la grandeur de l’Iran. Ils se trompent de nouveau en décidant de se retirer de l’accord sur le nucléaire. Ce serait une regrettable erreur historique…
Jamais personne à part les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite n’a considéré l’accord sur le nucléaire iranien comme une erreur. Aujourd’hui, nous devons rester unis. Les Américains ont en tête plusieurs options ; soit se retirer de l’accord, soit le torpiller, ou soit se démarquer de l’Europe. Mais nous résisterons à tout complot », a-t-il poursuivi.
Sud de Damas: l’armée syrienne contrôle 65 % de Yarmouk
Bien que les États-Unis entravent l’acheminement des aides au camp de réfugiés de Raqban et à Raqqa, l’armée syrienne contrôle déjà 65 % du territoire à Yarmouk, un camp dans la banlieue sud de Damas, a annoncé vendredi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
Ces six dernières années, la région de Yarmouk est devenue un fief des terroristes de Daech, qui y étaient arrivés après la défaite des groupes armés dans plusieurs régions syriennes. « L’armée a chassé Daech de la partie ouest de Yarmouk. Elle est sur le point d’achever ses opérations. Les militaires syriens contrôlent déjà 65 % du territoire de cette localité », a noté dans un communiqué M. Konachenkov, qui ajoute que « la fin des opérations signifie le nettoyage total de Damas et la domination de l’armée sur la capitale ».
« L’aide octroyée par l’Occident aux extrémistes et à l’opposition syrienne est de 34 fois plus importante que celle accordée aux autres régions de la Syrie », a affirmé le ministère russe de la Défense.
Les forces américaines empêchent l’acheminement des aides humanitaires au camp de Raqban où 59 000 Syriens, femmes, enfants et personnes âgées confondus, ont un besoin urgent de soins.
Le commandement de l’armée américaine pour le Moyen-Orient n’a toujours pas donné les garanties du transfert en toute sécurité des convois humanitaires de l’ONU et du Croissant-Rouge à al-Tanf et insiste sur le fait qu’ils seront destinés aux groupes opérant sous les ordres de l’armée US.
Les habitants de Raqqa, ville syrienne libérée du joug des terroristes en octobre 2017, attendent toujours que des aides leur parviennent.
D’autre part, le ministère russe de la Défense a annoncé que les experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont terminé leur mission en Syrie. Ils avaient été dépêchés le mois dernier dans la ville de Douma, théâtre d’une attaque chimique présumée, pour y prélever des échantillons.

Pour Moscou et Damas, l’attaque présumée de Douma n’était qu’une mise en scène orchestrée par les groupes terroristes au moment où les forces de l'armée syrienne avaient repris la quasi-totalité de la Ghouta orientale.
« Les officiers de la base de Hmeimim et les bataillons de la police militaire russe étaient à la disposition des experts de l’OIAC. Toutes les conditions nécessaires étaient réunies pour que les experts aient accès aux sites qui faisaient l’objet de leurs recherches », a affirmé Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.
L’équipe de l’OIAC a eu accès à deux chambres et à un laboratoire occupés par les terroristes et a prélevé des échantillons, visité l’hôpital de Douma et interrogé des Syriens.
Washington pourra-t-il diviser la Syrie en trois morceaux?
Plus l’armée syrienne multiplie ses gains, plus les Américains se donnent la peine de fomenter des complots contre la Syrie. Mais pourront-ils avoir gain cause?
L’armée régulière syrienne vient de barrer la route aux terroristes takfiristes qui s’étaient installés à al-Hajar al-Aswad et dans le camp de réfugiés de Yarmouk.
À l’ouest de Damas, l’armée syrienne a réussi à reprendre le contrôle de la grande mosquée de Bilal ibn Rabah. Dans le même temps, un accord préliminaire a été conclu entre l’armée et les groupes terroristes à la périphérie nord de Homs et la périphérie sud de Hama. L’accord prévoit le retrait des terroristes de leurs positions au profit de l’armée syrienne.
L’aval d’Astana au transfert d’armes US en Afghanistan
Le Kazakhstan a officiellement autorisé le transfert d’armes américaines en Afghanistan à partir des ports de la mer Caspienne. La Russie assurait pendant plusieurs années le transit d'armements US à destination de l'Afghanistan.
Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev a promulgué, ce samedi 5 mai, une loi sur la possibilité de transférer le matériel militaire américain vers l’Afghanistan en provenance des ports de la mer Caspienne.