
تقي زاده
Les USA prépareraient une nouvelle opération militaire en Syrie
Dans la droite ligne des allégations éculées sur les prétendues « attaques chimiques du gouvernement syrien contre les opposants », un journal américain évoque l’éventualité d’une nouvelle intervention militaire américaine contre la Syrie.
Le journal américain Washington Post a écrit le lundi 5 mars que le président US, Donald Trump, avait discuté des actions possibles avec le chef d’état-major John Kelly, le conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster et le secrétaire à la Défense James Mattis, lors d’une réunion tenue au début de la semaine dernière à la Maison-Blanche.
Sous le couvert de l’anonymat, un responsable américain a affirmé que le président Trump n’avait pourtant approuvé aucune action militaire ; « il était décidé que les États-Unis continuent à surveiller la situation », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la porte-parole du Pentagone, Dana White, a démenti que James Mattis ait pris part à des discussions sur l’éventuelle attaque militaire en Syrie, ajoutant que « la conversation n’a pas eu lieu ».
Or, un autre haut responsable de l’administration US a laissé entendre que Mattis était « catégoriquement » contre l’action militaire, et que McMaster « était pour ».
Les pronostics sur de nouvelles attaques américaines contre la Syrie sous prétexte du prétendu usage par Damas des matières chimiques ne sont pas chose nouvelle. L’armée US a déjà mené des attaques contre la Syrie en utilisant de tels prétextes.
En avril 2017, l’US Army avait ainsi mené une attaque aux missiles contre la base aérienne de Shayrat, dans la province de Homs, dans l’ouest de la Syrie, sous prétexte de riposter à la présumée attaque chimique du mardi 4 avril à Khan Cheikhoun.
Birmanie: "le nettoyage ethnique des Rohingyas se poursuit"
Des centaines de Rohingyas continuent de passer la frontière du Bangladesh chaque semaine.
"Le gouvernement birman ne cesse de répéter au monde qu'il est prêt au retour des Rohingyas, mais dans le même temps les forces de sécurité continuent à les faire partir au Bangladesh", a ajouté Andrew Gilmour, dénonçant le rôle central de l'armée et l'inaction du gouvernement.
L'armée insiste sur le fait que l'opération militaire a été déclenchée fin août 2017.
La prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, à la tête du gouvernement civil en place depuis 2016 après des décennies de dictature militaire, est quant à elle accusée de jouer le statu quo avec l'armée et son opinion publique, largement anti-Rohingya, sur ce dossier.
Le retard d’Al Azhar dans les questions juridiques
Ce centre qui a une réunion chaque mois, est actuellement dirigé par Ali Jom’e, ancien mufti d’Égypte, et composé de professeurs d’Al Azhar, de membres du Centre des fatwas, d’ancien muftis égyptiens et de membres du Centre de recherches islamiques, et a pour mission de lutter contre les fatwas des extrémistes et d’ouvrir la voie de l’ijtihad.
Les questions abordées étaient le vêtement islamique, le gouvernement islamique et le rôle politique des femmes, la venue du Sauveur, le mariage, le divorce et d’autres sujets contemporains.
Ce comité n’a pas cependant, répondu aux attentes, et ses membres n’ont pas réussi à donner des réponses applicables et acceptables bien qu’une année soit peut-être une période trop courte pour un jugement impartial.
Gisements de gaz et de pétrole: la tension monte entre l’Égypte et la Turquie
Après les escarmouches diplomatiques, place aux frictions militaires : les marines des deux pays se défient en Méditerranée, près de Chypre, tandis que les médias égyptiens et turcs ont déjà engagé les hostilités. À l’origine, des gisements gaziers à Chypre, mais aussi la déposition des Frères musulmans du pouvoir égyptien en 2013.
C’est aux alentours de Chypre que se trouvent les plus grands gisements gaziers de Méditerranée. Une région exploitée par la Grèce, l’Égypte et, bien entendu, Chypre qui ont conclu un accord tripartite. Cet accord n’est pas du goût d’Ankara qui ne reconnaît pas sa légitimité et prétend y avoir des droits, du fait de son occupation du nord de Chypre, rapporte RFI.
Le ministre égyptien du Pétrole, Tarek al-Mala, s’est dit serein, car « l’accord de délimitation des frontières maritimes entre l’Égypte et Chypre signé en 2013 a été présenté à l’ONU et il contient des plans bien précis de la démarcation des frontières ».
« Personne n’est en droit de s’y opposer. S’ils veulent exploiter les gisements, ils peuvent le faire de l’autre côté de nos frontières, du côté de la Chypre », a-t-il affirmé, rapporte la chaîne RT.
« Les projets d’exploitation dans le champ gazier de Zohr, près de la ville côtière de Port-Saïd dans le nord de l’Égypte, sont totalement légaux. Nos activités dans ce champ ne sont pas secrètes. Nous connaissons nos limites », a-t-il rétorqué.
Les relations diplomatiques entre l’Égypte et la Turquie se sont tendues après la destitution, le 3 juillet 2013, du président égyptien Mohamed Morsi, proche des Frères musulmans et du Premier ministre turc. « Je ne respecterai jamais ceux qui sont arrivés au pouvoir par un coup d’État », avait réagi le président turc Erdogan.
Révolution égyptienne de 2011 : les USA impliqués (Moubarak)
Dans un enregistrement audio diffusé par ses partisans, l’ancien président égyptien, Hosni Moubarak, a fait des révélations explosives sur les circonstances dans lesquelles a été mis en place le plan qui devait le renverser.
« Il s’agit d’un plan américain. Les Américains préparaient l’insurrection de janvier (2011, ndlr) depuis 2005. Je l’ai moi-même senti. Lors d’une réunion en septembre 2010, j’avais dit que les Américains, assurés qu’ils ne pouvaient plus rien tirer de moi parce que je refusais de leur céder la moindre base, le moindre port ou les télécommunications, ont alors décidé de m’évincer à tout prix », raconte le président déchu égyptien dans un enregistrement audio publié par ses partisans sur Facebook, cité par le site web algérien d’information Algeriepatriotique.
Se sachant sous pression depuis cette date, Hosni Moubarak s’est résigné, explique-t-il, à quitter le pouvoir, en s’engageant auprès de ses « protecteurs » américains de remettre le pouvoir à la fin de son mandat, en 2011, en jurant n’avoir jamais songé à se faire succéder par son fils, comme on le racontait: « Les Américains ont menti, s’insurge l’ex-président égyptien. Ce sont eux qui ont lancé la rumeur sur cette histoire de transmission héréditaire du pouvoir, et les gens les ont crus ».
L’ancien président égyptien Hosni Moubarak, renversé par le soulèvement populaire du printemps arabe de 2011, a retrouvé la liberté après six ans de détention. Le nouveau procès de Hosni Moubarak a tourné court, le juge ayant été mis en cause pour l’acquittement des dignitaires du régime déchu lors d’un précédent.
Moubarak poursuit ses aveux qui ne peuvent, cependant, plus refaire l’histoire ni réparer les dégâts occasionnés à l’Égypte. « Je leur ai dit que nous étions un régime républicain, mais cela ne servait à rien, car la machine américaine était déjà mise en route et était plus forte que nous ! » a conclu Hosni Moubarak.
La coopération irano-européenne n'a pas de rapport avec le dossier de l'accord nucléaire
À la veille de la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran qui porte, surtout et avant tout, sur l'accord nucléaire et le programme balistique de l'Iran, le président iranien a souligné que la coopération irano-européenne et le dossier de l'accord nucléaire relève de deux domaines différents.
Le ministre français des Affaires étrangères est arrivé, dans les premières heures du lundi 5 mars, à Téhéran. À l'agenda de sa visite, des entretiens au sujet du programme balistique de l'Iran ainsi que de son rôle en Syrie.
Jean-Yves Le Drian s'entretiendra, ce lundi 5 mars, avec le président iranien Hassan Rohani, son homologue Mohammad Javad Zarif et le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Ali Chamkhani.
Le dimanche 4 mars, le président iranien a discuté, au téléphone, avec son homologue français Emmanuel Macron des relations de longue date qu’entretiennent les deux nations iranienne et française. « La RII est prête à coopérer avec la France dans le domaine économique, culturel et politique », a affirmé le président iranien, soulignant, en même temps, la ferme volonté de l’Iran de préserver et de renforcer sa défense nationale.
M. Rohani a rappelé que Téhéran respectait ses engagements dans le cadre du Plan global d’action conjoint, tout en réitérant la nécessité du respect, par les parties concernées, de l’accord nucléaire.
Le président iranien a affirmé que l’Iran et l’Europe entretenaient, certes, de très bonnes coopérations dans le domaine des questions d’ordre régionales, mais que cela n’a aucun rapport avec l’accord nucléaire. La coopération irano-européenne et le dossier nucléaire relèvent de deux domaines différents, a fait savoir le président iranien rappelant que l’UE, dans les circonstances actuelles, devrait mieux agir pour pousser les États-Unis à respecter le Plan global d’action conjoint.
Ces voix israéliennes qui dénoncent les crimes du régime de Tel-Aviv
Dans un édito, le quotidien émirati « Al-Khaleej » révèle la nature véritable du régime de Tel-Aviv, qui a provoqué l’ire de certains Israéliens.
Consacrant tout un article aux crimes perpétrés par le régime israélien, l’éditorialiste d’Al-Khaleej, se focalise sur le contenu de l’idéologie sioniste basée sur le racisme, s’exprimant par un colonialisme agressif, un apartheid spécifique et un racisme caractérisé.
« En clair, ce régime qui donne au peuple juif le statut de peuple élu par Dieu au détriment des autres, sur la terre, ne devrait jamais accepter de reconnaître le droit du peuple palestinien d’exister, étant donné que cette reconnaissance s’avère être au détriment de sa propre existence néfaste », note le journal.
Insistant sur le fait que rien ne peut camoufler et défendre les crimes barbares perpétrés par Israël à l'encontre du peuple innocent palestinien, le journal émirati fustige le soutien sans ambages américano-occidental au régime de Tel-Aviv qui le pousse à poursuivre ses agressions, ses crimes haineux et ses violations du droit international.
Le journal évoque également une attaque barbare des militaires israéliens contre les manifestations pacifiques des Palestiniens en Cisjordanie, dont l’attaque du village de Balein dans l’ouest de Ramallah, vendredi dernier, et le silence complice des dirigeants occidentaux face à ce crime.
Ces actes barbares ont même suscité des protestations des Israéliens mêmes.
Aujourd’hui, beaucoup d’étudiants israéliens sont contre le service militaire obligatoire dans l’armée.
Après ces incidents, une centaine d’étudiants israéliens ont signé une lettre ouverte pour condamner les exactions contre les Palestiniens et pour dire non à un service militaire obligatoire dans une armée qui a une réputation de criminelle et d’agresseur.
Tous ces étudiants ont été interpellés et risquent une peine de prison, selon le journal.
Deux proches du Premier ministre israélien placés en résidence surveillée
Après 14 jours de détention pour une affaire de fraude, deux proches du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont été assignés à résidence, ce dimanche 4 mars.
Ce sont Nir Hefetz, ancien conseiller de la famille Netanyahu, et Shaoul Elovitch, l’homme d’affaires contrôlant le groupe de télécoms Bezeq, qu’un tribunal de Tel-Aviv a décidé de les placer en résidence surveillée.
La décision a été prise après un long interrogatoire que ces deux derniers avaient subi, avec Netanyahu, son épouse Sara et d’autres suspects, vendredi 2 mars.
Hefetz est soupçonné, entre autres, d’avoir tenté de corrompre un juge pour bloquer l’enquête sur l’épouse de Netanyahu au sujet des détournements de fonds public.
Les six suspects ont été entendus simultanément sur les dossiers de corruption à différents endroits, ce vendredi 2 mars, afin de les empêcher de coordonner leurs version des faits.
Netanyahu, qui a déjà été interrogé à huit reprises dans différentes affaires en cours, est accusé de corruption pour quatre dossiers.
La première enquête, intitulée « dossier 1000 », porte sur des cadeaux douteux qu’il aurait reçus de riches hommes d’affaires.
En ce qui concerne son deuxième chef d’accusation, le « dossier 2000 », il est accusé d’avoir sollicité auprès du journal israélien Yediot Aharonot une couverture favorable à son gouvernement par rapport à ses rivaux.
Le troisième dossier concerne les tractations en coulisse du gouvernement dans l’affaire de l’achat des sous-marins nucléaires à l’Allemagne. Un scandale, surnommé « l’affaire sous-marine », qui concerne les associés de Netanyahu. Il s’agit d’un accord, d’une valeur de plus d’un milliard de dollars, signé entre le gouvernement israélien et l’Allemagne.
Le quatrième dossier ouvert en 2017, c’est l’affaire Bezeq. Dans ce « dossier 4000 », qui est le plus dangereux pour le Premier ministre israélien, Netanyahu est accusé d’avoir donné des centaines de millions de dollars à Bezeq, la plus importante entreprise de télécommunications israélienne, pour s’assurer une couverture médiatique mettant en valeur le côté le plus favorable de sa politique sur le site Walla, site d’information appartenant à Shaul Elovitch.
Qods: le Guatemala va aussi transférer son ambassade
Le Guatemala transférera son ambassade de Tel-Aviv à Qods « au mois de mai, deux jours après le transfert de celle des États-Unis », a annoncé dimanche 4 mars le président guatémaltèque Jimmy Morales lors d’une conférence à Washington.
Lors de la conférence annuelle de l’American Israel Public Affairs Committee, AIPAC, le président du Guatemala, Jimmy Morales, a annoncé le transfert de son ambassade de Tel-Aviv à Qods, tout de suite après celui des États-Unis.

« Le 14 mai », c’est à cette date que les États-Unis déplaceront leur ambassade de Tel-Aviv à Qods.
Initialement évoquée pour 2019, la Maison Blanche a décidé d’avancer la date du transfert pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création du régime factice et occupant qu’est Israël.
Depuis son accession à la Maison Blanche, le président américain a multiplié les volte-face diplomatiques, les décisions politiques polémiques et les scandales.

L’ancien homme d’affaires américain a annoncé, le 6 décembre, reconnaître la ville sainte de Qods comme la capitale d’Israël et transférer son ambassade de Tel-Aviv dans cette ville, provoquant la colère des Palestiniens et de la communauté internationale et la satisfaction d’Israël.
Condamnant la position américaine sur Qods, l’ONU a approuvé, à une large majorité des voix, une résolution contre la décision des États-Unis de reconnaître la ville sainte comme capitale d’Israël.
Depuis 1967, Israël adopte régulièrement des mesures qui ont pour effet d’altérer le statut des territoires occupés. Après avoir occupé la partie orientale de Qods, le régime de Tel-Aviv a fait unilatéralement de cette ville, sa capitale. Une annexion condamnée par les résolutions 476 et 478 du Conseil de sécurité, qui « demande à Israël de mettre fin à l’occupation de Qods et demande aussi de mettre fin aux modifications du caractère juridique et géographique de la ville. La loi fondamentale par le Parlement israélien constitue une violation du droit international et affecte le maintien de la convention de Genève dans les territoires palestiniens et autres territoires occupés depuis juin 1967 ».
Missiles iraniens : Le Drian brandit la menace d’un nouveau train de sanctions
Le ministre français des Affaires étrangères a menacé l’Iran de nouvelles sanctions, à peine quelques heures avant son déplacement à Téhéran, capitale iranienne.
Interviewé par l’hebdomadaire français Le Journal du dimanche, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que l’Iran ferait l’objet de nouvelles sanctions s’il ne prenait pas en compte les préoccupations à propos de son programme balistique.
« Les missiles balistiques de l’Iran ont la capacité de prendre pour cible des localités à des milliers de kilomètres. Cela contredit les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et dépasse le besoin de Téhéran de défendre ses frontières. Il existe un risque de nouvelles sanctions contre l’Iran si celui-ci ne prend pas en compte les inquiétudes à propos de son programme balistique », a expliqué Jean-Yves Le Drian.
Le chef de la diplomatie française arrivera à Téhéran, ce dimanche 4 mars au soir, et rencontrera, demain lundi 5 mars, le président de la République islamique d’Iran Hassan Rohani et son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Les entretiens entre M. Le Drian et les responsables iraniens auront à leur ordre du jour l’essor des relations bilatérales et les questions les plus importantes du Moyen-Orient et du monde.
Le ministre français des Affaires étrangères inaugurera le lundi 5 mars une exposition exceptionnelle « Le musée du Louvre à Téhéran – Trésors des collections nationales françaises » au musée national d’Iran, en présence de Jean-Luc Martinez, président directeur du musée du Louvre.
À ce propos, la diplomatie française a publié, sur son site web officiel, un communiqué détaillant la visite de M. Le Drian à Téhéran.
« M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, se rendra en Iran le 5 mars. À Téhéran, M. Le Drian sera reçu par M. Hassan Rohani, le président de la République islamique d’Iran. Il s’entretiendra également avec son homologue, M. Mohammad Javad Zarif, ainsi qu’avec le président du Parlement, M. Ali Larijani et le secrétaire du conseil suprême de sécurité nationale, M. Ali Shamkhani.
Dans l’esprit de l’accord nucléaire obtenu le 14 juillet 2015, la France entend poursuivre la voie d’un dialogue franc et exigeant avec l’Iran. A cet effet, M. Jean-Yves Le Drian abordera avec ses interlocuteurs trois sujets principaux :
L’accord nucléaire : La France est déterminée à préserver ce bon accord et est attachée au nécessaire respect par toutes les parties de leurs engagements. Le JCPoA donne des garanties robustes contre le risque de détournement du programme nucléaire iranien à des fins militaires. À cet égard, l’Iran doit continuer de mettre en œuvre rigoureusement les obligations qui lui incombent ; parallèlement, il est important pour nous, comme pour l’Iran, que la reprise des échanges et des investissements européens dans ce pays se poursuive.
Le programme balistique iranien : Comme la France l’a rappelé à plusieurs reprises, le programme balistique iranien est une source de préoccupation majeure pour la France et ses partenaires. Celui-ci n’est pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité et est un facteur de déstabilisation de la région. Nous exprimons également des préoccupations quant à la question des transferts de missiles et à une assistance de l’Iran à des pays et entités non étatiques de la région. C’est pourquoi nous souhaitons engager un dialogue de vérité avec l’Iran sur ce sujet.
L’action régionale de l’Iran emporte également des conséquences déstabilisantes pour la région. Nous souhaitons que ce pays contribue positivement à la résolution des crises au Moyen-Orient, dans le respect de la souveraineté des États. À cet égard, la crise en Syrie et la situation humanitaire qui y prévaut seront particulièrement abordées, au côté des autres dossiers régionaux dans lesquels l’Iran est impliqué (Yémen, Liban, Irak).
Le déplacement du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères vise également à approfondir la relation bilatérale entre nos deux pays, sur la base du cadre fixé lors de la visite à Paris du président Rohani en 2016. Nous souhaitons poursuivre notre dialogue sur le long terme, dans tous les domaines, en favorisant les échanges culturels, scientifiques et humains entre nos sociétés. C’est dans cet esprit que M. Le Drian inaugurera l’exposition “Le musée du Louvre à Téhéran” lors de son déplacement, témoignage de la pérennité de la relation culturelle franco-iranienne. Cette exposition retrace l’histoire du palais et du musée du Louvre. »
Une chose est à souligner ici : le ministre français des Affaires étrangères, au lieu de demander à Téhéran de répondre aux préoccupations de Paris, devrait répondre d’abord aux inquiétudes de Téhéran concernant le soutien de la France au groupe terroriste de l’Organisation des moudjahidin du peuple iranien (plus connus en Iran sous le nom de Monafeghines, « hypocrites » en français).
Le 13 février 2018, le président français Emmanuel Macron a réclamé l’intensification des enquêtes internationales sur le programme balistique iranien. C’est le premier dirigeant d’un pays européen à parler d’un « accord complémentaire » juste après que le président américain Donald Trump se fut prononcé au détriment de l’accord nucléaire.
Au lendemain des propos d’Emmanuel Macron sur un « accord complémentaire », le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a déclaré que la République islamique d’Iran ne permettrait à personne de parler de la restriction des capacités défensives et dissuasives d’un Iran paisible ou de tenter de porter atteinte à l’Iran dans le cadre d’une politique du deux poids deux mesures.
La France est actuellement le paradis du groupe terroriste des Monafeghines, qui a commis d’innombrables crimes contre le peuple iranien. Les éléments des Monafeghines organisent des conférences en toute liberté à Paris alors qu’ils ont sur les mains le sang d’un grand nombre de civils innocents. M. Le Drian ne ferait-il pas mieux d’écouter les préoccupations de Téhéran au lieu de lui parler des siennes ?